19
SEPTEMBRE 1914
I)
il
est interdit de photographier les travaux Parisiens. Le préfet de
police de Paris rappelle qu'il est interdit de photographier les
travaux exécutés par l‘autorité militaire. Le Figaro du 19
septembre 1914 indique que les contrevenants seront conduits au
poste.
«
plusieurs photographes amateurs ont été conduit au poste de police
parce qu'ils ont cru pouvoir prendre des vues photographiques des
ouvrages entrepris aux portes de Paris et dans le camp retranché...
Le préfet de police rappelle qu'il est interdit de prendre des
photographies de tous les travaux exécutés par l'autorité
militaire ainsi que des ouvrages de défense.»...
II)
Il
continue à tomber une pluie torrentielle, ce qui rend la marche
pénible.
IIe Armée Française :
La manœuvre de débordement passe au général Castelnau, qui jette ses forces dans la région de Lassigny (ouest de Noyon).
Ve Armée Française :
IIe Armée Française :
La manœuvre de débordement passe au général Castelnau, qui jette ses forces dans la région de Lassigny (ouest de Noyon).
Ve Armée Française :
10h00
une attaque Allemande se produit mais les Allemands sont rejetés sur
l'Ailette.
11h30
Deuxième salve sans plus de résultats.
VIe Armée Française :
L'attaque dans la vallée de l'Oise sur la ligne Lassigny - Guiscard ne peut se produire que le 20. Les munitions commencent à manquer.
VIe Armée Française :
L'attaque dans la vallée de l'Oise sur la ligne Lassigny - Guiscard ne peut se produire que le 20. Les munitions commencent à manquer.
G.Q.G.
Joffre
signale qu’un détachement Britannique, débarqué à Calais et
Dunkerque, agit sur les communications Allemandes vers Valenciennes -
Aulnay - Maubeuge.
Il
émet l’instruction particulière n° 32 aux IIe, VIe armées
et au groupement de divisions territoriales.
La
IIe armée (qui se trouve à l’extrême gauche du dispositif allié)
doit agir contre l’aile droite Allemande afin de dégager la VIe
armée. Elle doit conserver une direction de marche débordante par
rapport aux unités Allemandes et s’élever sans cesse contre le
flanc Allemand pour le menacer d’enveloppement.
IIIe
armée Française
13h00,
un ordre du G.Q.G. prescrit que le 8e C.A. gagne les quais
d’embarquement dans les gares de Saint-Mihiel, Sampigny et
Lérouville. Le C.A. cesse d’appartenir à la IIIe armée.
IV)
O.H.L.
Von
Falkenhayn donne l’ordre suivant :
« l’armée
Allemande avance sur tout le front. Les I ère et VIIe armées
doivent continuer l’offensive en cours. »
Cet
ordre se heurte à un scepticisme général chez les exécutants,
puis von Falkenhayn doit réviser ses ordres :
Les
Ve, IVe et VIIe armées se contenteront d’occuper leurs positions.
Seules les IIe, VIe et I ère armées s’efforceront de progresser
entre Reims et Compiègne.
Or,
dans ce secteur, l’épuisement des unités est grand et von Bülow
n’agit pratiquement pas. Les attaques déclenchées le 16 contre le
centre allié cessent définitivement.
Ve
armée Allemande
Les
C.A. de von Stranz se mettent en place sur leurs positions de départ
pour l’attaque des Hauts-de-Meuse : Étain (33e division),
Fresnes-en-Woëvre (5e C.A.), Thiaucourt (3e C.A. Bavarois), nord de
Pont-à-Mousson (14e C.A.).... Le secteur n’est défendu que par le
seul groupe de divisions de réserve sous le commandement du général
Pol Durand, étalé sur un large front entre les routes Verdun - Metz
et Saint-Mihiel - Pont-à-Mousson, et par la 7e D.C. à leur droite.
Le secteur de Woëvre méridionale est passé sous le commandement de
Dubail au départ de Castelnau pour la Picardie.
Les
C.A. de Rupprecht de Bavière commencent à s’embarquer pour la
région de Maubeuge.
Armée
Belge
Le
commandement Belge reprend le projet d’entraver par tous les moyens
possibles les transports de troupes et décide d’organiser 7
détachements de 100 cyclistes volontaires chargés de détruire
tunnels, remblais, aiguillages etc...
V)
-
1 - Le 4 septembre 1914, un mois après le début de la Grande
Guerre, les Allemands entrent sans combat dans le fort de la
Pompelle, érigé à l'orée de Reims dans les années 1880 et...
Désarmé en 1913.
De
cette position, les canons bombardent la ville... Le 19 septembre
1914, la cathédrale Notre-Dame est encore une fois touchée. Sa
charpente prend feu et le plomb de la toiture entre en fusion...
L'édifice va manquer de disparaître...
La
contre-offensive de la Marne permettra aux Français de reprendre le
fort dès le 24 septembre 1914 mais jusqu'à la fin de la guerre, 4
ans plus tard, la ville et sa cathédrale n'en finiront pas d'être
touchées par des obus...
Grâce
à un don de John Rockefeller, la cathédrale est reconstruite dans
les années 1920 par l'architecte Henri Deneux, qui conçoit une
ingénieuse charpente en ciment armé...
-
2 - Déclarée ville ouverte, les troupes Allemandes entrent
dans Reims.
Après
la victoire des Alliés sur la Marne (1ère Bataille de la Marne
du 6 au 12 septembre), Reims est délivrée le 13
septembre. Mais les Allemands se sont retranchés sur les forts
de Brimont, Witry-lès-Reims et Nogent-l'Abesse.
La
ligne de front se stabilise, c'est parti pour 4 années de
bombardements sur la ville.
« La
journée du 19 septembre 1914 est pour la ville de Reims, la plus
triste de la semaine terrible, qui suit le dimanche lui ayant apporté
la joie de revoir les troupes Françaises.
Les
habitants du centre, surtout de la partie limitée par le boulevard
de la Paix, les rues Cérès, Carnot, Chanzy, de Contrai et des
Augustins, ont à vivre, durant ce samedi, les heures atroces d'un
bombardement infernal, avec gros calibres et obus incendiaires, au
cours duquel leur incomparable cathédrale s'enflamme dans toutes ses
parties donnant prise à l'incendie, tandis que brûlent nombre de
maisons, sur différents points de ce quartier.
Dès
le matin, le tir des batteries ennemies commencé le 14 sur la ville
et répété chaque jour, depuis sa réoccupation par nos troupes,
reprend avec une intensité encore accrue et, ainsi que cela avait
déjà eu lieu le 4, pendant une phase du bombardement d'intimidation
qui avait précédé la prise de possession allemande, puis hier 18,
la cathédrale sert souvent de but.
Notre
habitation, au n° 7 de la rue de la Grue, dans l'immeuble du
mont-de-piété, n'en est éloignée que de 150 mètres, environ,
aussi, nous faut-il, sans tarder, reprendre le chemin de la cave,
trajet que nous avons dû faire fréquemment, le jour ou la nuit, au
cours de la semaine. »
Extrait
du livre de Paul Hess « La vie à Reims pendant la guerre de
1914-1918 », Ed Anthropos.
-
3 - Au cours de la journée les bombardements se font plus violent...
L'Hôtel de Ville, le Musée, les ambulances, dont celle du Lycée de
jeunes filles, le côté sud de la Cathédrale, l'Archevêché sont
frappés.
Vers
midi, le centre de la ville est arrosé d'obus incendiaires.
4h00,
un obus enflamme les échafaudages qui encerclent la tour nord-ouest
en réparation depuis 1913, le feu gagne vite les toits, dont le
plomb en fondant allume à son tour la paille répandue dans la nef,
en dépit des sauveteurs qui s'exposent pour les sauver, une douzaine
de blessés Allemands périssent dans les flammes... L'incendie
embrase aussi l'Archevêché, d’où l'on ne peut déménager ni les
tapisseries, ni les collections d'objets préhistoriques, romains ou
gothiques... Le temple protestant... Le Bureau de mesurage des laines
et tissus, flambent le long des boulevards de l'Est... Partout des
foyers nouveaux s'allument et près de 14 hectares de maisons sont
incendiés.
Le
20, le bombardement continue avec la même violence. Après un arrêt
de 2 jours, il reprend, la place Royale et la rue Colbert ne sont
plus que ruines. »
Extrait
du « Guide Illustré Michelin des Champs de Batailles
(1914-1918) Reims et les Batailles pour Reims » 1919
-
4 - Reims. Journée terrible... Incendie de la cathédrale... Le
bombardement, commencé à 8 heures du matin, ne cesse que vers 4
heures de l'après-midi, alors que les flammes anéantissent les
combles de la cathédrale, le Palais archiépiscopal et tout le
quartier des Laines et Tissus.
A
retrouver sur internet : http://2batmarne.free.fr/ (cliquez
sur l'onglet « 1ère Bataille de la Marne" puis
sur « Villes concernées par la 1ère Bataille de la
Marne »).
VI)
Que
doivent fournir les familles pour recevoir des secours ?
Ce
jour-là, le Petit Journal donne le détail de toutes les pièces que
doivent fournir les familles si elles perdent un de leurs proches et
désirent toucher le secours prévu.
VII)
Édito
de Stéphen Pichon, toujours depuis la Franche-Comté où il se
trouve :
Situation
militaire, les retours offensifs des Allemands échouent, l'aile
gauche progresse, l'armée Anglaise renforcée.
L'offensive
Allemande arrêtée en Prusse Orientale, donne les symptômes
intéressants de l'état d'esprit des troupes Allemandes.
Lettres
d'un officier tombé au champ d'honneur., 90 orphelines recueillies
par un territorial, Respect aux prisonniers ! Notes parisiennes.
L'armée
Belge tient les Allemands en haleine.
VIII)
J’ai
visité le champ de bataille du côté de Sainte-Barbe. Là se
trouvent les obusiers Allemands qui ont fait tant de vacarme quand
j’allais à la bataille de Rambervillers. Il reste aux alentours de
leurs emplacements des monceaux de paniers à obus, simples, doubles
ou triples selon les calibres.
A
l’angle d’un bois j’ai trouvé 2 abris confortables entièrement
construits en paniers d’obus. Ici et là une tombe que l’on
reconnaît au petit monticule de terre et à la croix. Bien souvent
quand il s’agit d’un soldat Français, il y a, en place de croix,
un canon de fusil ou une baïonnette fichés en terre, surmontés du
képi du mort.
Les
Allemands, que nous devons admirer pour déjà tant d’intelligentes
initiatives, enterrent mieux les morts que nous... La croix qui
marque la tombe est soignée... Elle porte le nom lisible du mort
avec son grade, son régiment et généralement une inscription
patriotique : « Mort pour la gloire de la patrie »
par exemple.
De
Sainte-Barbe, il ne reste que quelques murs. Ici aussi « les
maisons ne font qu’un débris ». De l’église, il ne reste
que les 4 murs et les colonnes. Pour pénétrer dans les décombres
j’enjambe deux belles cloches dont le bronze s’est tordu sous la
flamme... Mais je reste stupéfait : Un délicieux miracle a
voulu que le vieil autel tout en bois reste intact dans cette
fournaise qui n’a épargné ni la pierre ni le fer... Je détache
avec émotion la porte du tabernacle qui a été fracturée et qui en
porte les traces et je l’emporte avec moi... Je trouve également
une tête de Christ qui est tout ce qui reste d’un chemin de croix
en terre cuite.
Dans
une maison dont une seule pièce a été épargnée un pauvre vieux
sabotier essaie de retrouver une casserole pour faire cuire le chou
qu’il a trouvé dans le fossé voisin... Il est là tout seul :
Il m’explique en pleurant que le jour où son fils est parti à la
guerre sa femme est morte et que son fils vient d’être tué dans
les Vosges... Oh ! la solitude de ce vieil homme dans ce village
silencieux, définitivement silencieux !…
Et
je m’éloigne, portant sous mon bras la petite porte sacrée que
l’autorisation du commandant me permet de soustraire à la
moisissure ou à un nouvel effondrement.
IX
C’est
postérieurement aux faits qu’elle décrit qu’a été forgée
l’expression « course à la mer »... Elle désigne les
combats confus qui se déroulent, en septembre et octobre 1914 dans
les plaines du nord de la France, après la défaite de l’armée
Allemande sur la Marne et son repli sur l’Aisne.
Il
s’agit pour les 2 belligérants, les Allemands et les
Franco-Britanniques, de tenter de prendre à revers l’aile de
l’armée adverse située le plus au nord, pour réaliser une
manœuvre d’encerclement.
Il
en résulte une série de mouvements qui remontent progressivement
vers la frontière Belge et les rivages de la Mer du Nord, où la «
course à la mer » vient mourir à la fin d’octobre pour céder la
place à la guerre de position.
Dans
cette phase de près de 2 mois, les Allemands ont presque toujours
l’initiative, les Alliés étant amenés à colmater dans l’urgence
et l’improvisation des brèches susceptibles de menacer les ports
de la Manche, devenus vitaux pour maintenir la liaison avec la
Grande-Bretagne.
Plusieurs épisodes de cette guerre de mouvement improvisée, ponctuée d’innovations tactiques qui annoncent la guerre de tranchées, se déroulent en Artois, autour d’Arras. Des combats opposent des éléments appartenant fréquemment à l’élite de l’armée Allemande à des unités Françaises souvent épuisées et mal équipées. Malgré des pertes considérables, celles-ci ne rompent pas... Arras ne tombera jamais aux mains de l’ennemi...
Plusieurs épisodes de cette guerre de mouvement improvisée, ponctuée d’innovations tactiques qui annoncent la guerre de tranchées, se déroulent en Artois, autour d’Arras. Des combats opposent des éléments appartenant fréquemment à l’élite de l’armée Allemande à des unités Françaises souvent épuisées et mal équipées. Malgré des pertes considérables, celles-ci ne rompent pas... Arras ne tombera jamais aux mains de l’ennemi...
Mulhouse
2e
classe Alexandre Coutier
« Faites
attention à vous. »
La
vieille femme s’exprime dans un Français dont l’accent souligne
qu’il y a bien des années qu’il n’a plus été parlé. Ses
doigts noueux s’agitent autour des épaules d’Alexandre qu’elle
couvre d’une large écharpe. Elle sourit en apercevant dans le col
du garçon la petite bourse remplie de terre de Bourgogne qu’il
porte autour du cou « tout comme son frère », lui
avait-il expliqué.
Alexandre,
soldat au 44e d’infanterie, est entré victorieux dans la ville en
août avec les troupes Françaises. Et puis, lors d’une
contre-attaque Allemande, il a été blessé à l’épaule et s’est
retrouvé isolé loin de ses camarades dans la ville reprise. Il
s’est caché mais la blessure s’est infectée :
C’est
donc un soldat Français terrassé par la fièvre qu’elle a trouvé
inconscient dans la ruelle derrière sa maison...
Elle
a 20 ans en 1870... Elle est née Française, la guerre l’a faite
Allemande. Elle s’est mariée, la guerre l’a faite veuve.
Alors
en voyant ce garçon avec un uniforme si proche de celui que son mari
avait porté, elle n’a pas pu l’abandonner. Elle l’a installé
dans l’ancien bureau de son mari... Elle a fait venir un médecin
de ses amis qui n’exerce guère plus pour s’occuper du blessé,
sans en dire un mot à qui que ce soit... Si cela s’était su, les
Allemands seraient venus chercher le garçon... ce n'est qu’un
pauvre vigneron mobilisé qui s’est perdu en portant un message au
milieu d’une bataille.
Après
plusieurs semaines de soins, il est désormais prêt à partir. Elle
tire sur les plis du costume de feu son mari et lève les yeux vers
le ciel nocturne en souriant.
« Avec
la nuit, vous avez de bonnes chances de sortir de la ville... Faites
attention aux patrouilles... Et aux civils, si vous en voyez :
Pour beaucoup de gens ici, les Français, c’est l’ennemi.
Je
ne sais comment vous remercier, s’émeut Alexandre.
Ah ah ! C’est inutile ! J’ai fait comme ces dames de Soissons dont on parle, voilà tout ! » rit la vielle dame en faisant référence aux rumeurs qui circulent.
Ah ah ! C’est inutile ! J’ai fait comme ces dames de Soissons dont on parle, voilà tout ! » rit la vielle dame en faisant référence aux rumeurs qui circulent.
À Soissons, une femme aurait sauvé des soldats en s’occupant d’eux, même sous les bombes, tandis qu’une autre aurait donné du fil à retordre aux Allemands qui occupent la ville en s’autoproclamant maire pour empêcher des exactions... On n’imaginait pas des femmes s’impliquer de cette façon dans la guerre.
« Maintenant,
allez-y ! Quand vous serez chez vous, écrivez-moi, ça me fera
plaisir !
Je n’y manquerai pas, c’est promis ! » répond Alexandre en la prenant dans ses bras avant de s’éloigner, d’abord lentement pour la saluer une dernière fois, puis d’un bon pas pour mieux disparaître dans la nuit Mulhousienne... L’aube n’est plus très loin lorsqu’enfin, Alexandre atteint les faubourgs de la ville qui portent encore les stigmates des batailles du mois précédent... Certaines maisons ne sont plus que des ruines, alors que des murs couverts d’impacts de balles laissent deviner à quelle fenêtre se trouvait un tireur que l’on tentait d’abattre.
Je n’y manquerai pas, c’est promis ! » répond Alexandre en la prenant dans ses bras avant de s’éloigner, d’abord lentement pour la saluer une dernière fois, puis d’un bon pas pour mieux disparaître dans la nuit Mulhousienne... L’aube n’est plus très loin lorsqu’enfin, Alexandre atteint les faubourgs de la ville qui portent encore les stigmates des batailles du mois précédent... Certaines maisons ne sont plus que des ruines, alors que des murs couverts d’impacts de balles laissent deviner à quelle fenêtre se trouvait un tireur que l’on tentait d’abattre.
Sous
la lune, on peut voir étinceler une douille coincée entre les pavés
d’une rue, ou dépasser d’un mur l’un de ces fils que les
Allemands ont tendus avant de les électrifier... Caché au coin
d’une rue, Alexandre observe les patrouilles Allemandes qui vont et
viennent, et repère finalement un passage pour arriver de l’autre
côté de la ville. Il pourrait ainsi bientôt gagner les champs
alentour que l’ennemi ne garde pas.
La
porte de la maison qui abrite Alexandre s’ouvre soudain dans un
grand bruit. En surgissent deux grands soldats Allemands, les bras
chargés de bouteilles. Alexandre se retrouve nez à nez avec eux et,
malgré lui, jure :
« Merde ! »
Les
Allemands ouvrent de grands yeux et lâchent leurs bouteilles dans un
terrible fracas de verre, en hurlant :
L’un
d’entre eux porte la main au pistolet qu’il a la ceinture et
ouvre le feu sur Alexandre qui se met à courir aussi vite que
possible. Une patrouille voisine, alertée par le bruit, met le fusil
à l’épaule et lui crie
« Stop ! »
Avant
que leurs fusils ne fassent feu... Les balles sifflent alors que les
rues sont illuminées par les tirs qui frôlent Alexandre... Au
moment où il s’apprête à tourner dans une ruelle, un coup de feu
l’atteint, une violente douleur dans le dos le fait s’effondrer
sur les pavés.
Allongé
sur la chaussée, immobile malgré ses efforts, il sent chaque
inspiration se faire plus pénible alors que les Allemands se
rapprochent de lui en courant. Il devine derrière les fenêtres
voisines les ombres d’habitants réveillés par le tapage de la
fusillade.
Alexandre
sent bien sa respiration faiblir. Il tousse douloureusement, et le
sang qui emplit sa bouche éclabousse bientôt son visage... À
présent, il est entouré d’Allemands qui penchent vers lui une
lanterne pour mieux l’observer... Ils semblent ne pas savoir que
faire de ce Français qui gît en pleine rue. Alexandre tousse encore
et sait bien que c’est fini... Il a mal... Affreusement mal... Il
voudrait que ça s’arrête... Il pense à la maison... Il pense à
son petit frère Guillaume.
Les
Allemands autour de lui relèvent la lanterne et font silence,
certains tournent la tête. Celui au pistolet dit quelque chose à
voix basse sur un ton apaisant. Il pointe le canon de son arme vers
le front du Français et, pour la dernière fois de sa vie, Alexandre
ferme les yeux...
19
septembre 1914 : le général Gouraud arrive en Argonne
Le
19 septembre 1914 alors que la cathédrale de Reims touchée par un
obus ennemi qui atteint l’échafaudage de la tour nord s’embrase
et subit des destructions considérables touchant sa toiture, sa
voûte, ses vitraux, ses cloches menaçant l’intégrité de
l’édifice, les armées françaises sont bloquées sur l’ensemble
du front par les contre-offensives de l’ennemi.
Le général Guillaumat mentionne : « Tout ce que nous pouvons faire où nous sommes, c’est de nous maintenir nez à nez avec les Allemands qui sont fortement retranchés ». Pendant ce temps, le général Joseph Joffre transmet à la IIe armée des ordres précis pour qu’elle défende sur l’Aisne. De son côté, le général Gouraud qui arrive du Maroc, prend immédiatement le commandement de la 10e division qui est positionnée en Argonne.
Le général Mangin, commandant de la 5e division d’infanterie est cité à l’ordre de l’armée pour sa conduite au début de la bataille de la Marne. A l’Est, le tsar Nicolas II encourage la création d’un nouveau drapeau qui comprend les trois couleurs russes surchargées de l’emblème de l’Empire.
Le général Guillaumat mentionne : « Tout ce que nous pouvons faire où nous sommes, c’est de nous maintenir nez à nez avec les Allemands qui sont fortement retranchés ». Pendant ce temps, le général Joseph Joffre transmet à la IIe armée des ordres précis pour qu’elle défende sur l’Aisne. De son côté, le général Gouraud qui arrive du Maroc, prend immédiatement le commandement de la 10e division qui est positionnée en Argonne.
Le général Mangin, commandant de la 5e division d’infanterie est cité à l’ordre de l’armée pour sa conduite au début de la bataille de la Marne. A l’Est, le tsar Nicolas II encourage la création d’un nouveau drapeau qui comprend les trois couleurs russes surchargées de l’emblème de l’Empire.
XII)
7h00,
le 6ème bataillon, commence la relève du 5e bataillon sur ses
emplacements de Brouville. Le mouvement se termine dans la matinée
et vers 11h30, 3 compagnies du 5ème bataillon arrivent à Baccarat,
au nouveau quartier des chasseurs à pied, où doivent cantonner
également l’État-major du Régiment et la CHR. Dans la soirée,
le 6ème bataillon prend définitivement possession de ses
emplacements de défense et le 5ème bataillon nettoie son nouveau
cantonnement.
La
mission de la Division, jusqu’à nouvel ordre, est de tenir sur la
rive gauche la coupure de la Meurthe et d’en organiser la défense.
Elle doit profiter de cet arrêt pour se refaire en vue d’un effort
ultérieur. Le 6ème bataillon du 217e doit organiser les 2 points
d’appui de Brouville et hauteurs au N.O. de Brouville et de
défendre les passages de la Verdurelle, sur la rive gauche, depuis
le ruisseau des Ames jusqu’à Vaxainville.
Il
a une Cie à Vaxainville,
1
Cie à Réherey et Brouville,
2
compagnies à Brouville.
Le
5ème bataillon a laissé à Gélacourt une compagnie comme soutien
de l’artillerie. Ses 3 autres compagnies doivent organiser la tête
de pont de Baccarat, secteur du bois des Bingettes à la Meurthe aval
et continuer les travaux commencés par le 221ème, dès demain 20
Septembre 1914. »
« Le
régiment est fragmenté sur la rive droite de la Meurthe occupant :
Vaxainville, Reherrey, Brouville par un bataillon et Gélacourt et
Baccarat par l’autre. Les casernes neuves de Baccarat où nous
sommes cantonnés sont dans un état de saleté repoussante :
Des ordres et instructions sont données pour assainir ce
cantonnement. 20 indisponibles et 5 évacués sur Rambervilliers ».
XIII)
Dans
le présent article sont esquissées les diverses réactions que
suscitent, chez les historiens d’art Allemands :
La
déclaration de la Première Guerre mondiale, la destruction de la
bibliothèque universitaire de Louvain en Belgique
Le
bombardement de la cathédrale de Reims par l’artillerie Allemande.
En
pendant à ces réactions figurent le requiem littéraire que
l’historien d’art Français Emile Mâle rédige en souvenir de la
cathédrale ainsi que son pamphlet sur les artistes Allemands...
Ce
texte a suscité une grande indignation Outre-Rhin, un mouvement
dont les conséquences se font longtemps sentir... Des 2 côtés de
la frontière, de nombreux représentants de la discipline
s’enferment dans un nationalisme strict pour 2 décennies au moins.
Même l’attitude résignée de Wilhelm Vöge n’offre guère de
réconfort dans ce panorama...
« En
raison de son âge, Warburg n'est pas mobilisé. Sans relâche, comme
dans ses plus mauvais jours, il erre, à la recherche d’une
activité qui ait un sens... Il essaie de participer à des
organisations caritatives, mais le quotidien des pauvres ne lui est
pas familier, il ne peut trouver le sommeil, il lit d’innombrables
journaux, voulant savoir la vérité.
Sa
phobie de la maladie, ce vieux démon, resurgit... Il a grandi dans
l’admiration traditionnelle de l’empereur et de l’armée et ne
veut pas y renoncer même s'il reconnaît certains faits :
DOUGLAS HAIG |
« On
ne pourra pas regagner ce qui a été perdu par la violation de la
neutralité et l’incendie de Louvain », écrivit-il dans son
journal. Tous les jours, il y note les événements les plus
importants survenus sur le front... Chercher dans le noir, en être
réduit aux mensonges des communiqués laconiques, être incapable de
distinguer la vérité de la propagande, voilà qui le torture.
Après
beaucoup de conversations téléphoniques de discutions avec des gens
dans la rue et des amis qui ont des contacts à Berlin, même la
lecture des journaux étrangers, n'ont pas résolu ses
contradictions. »
19
septembre 1914 - L'incendie de la Cathédrale de Reims ...
www.reims.fr/.../19-septembre-1914-lincendie-de-la-cathedrale-de-reims...
Il
y a 20 heures - Mise à jour le 18 Septembre 2014 Facebook
Twitter Google + ... Le 19 septembre 1914, un obus allemand
atteignait l'échafaudage de la tour ...
19
septembre 1914 : que doivent fournir les familles pour ...
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Il
y a 2 jours - Ce jour-là, le Petit Journal donne le détail de
toutes les pièces que doivent fournir les familles si elles perdent
un de leurs proches et désirent ...
19
septembre 1914. J'ai visité le champ de bataille du côté ...
www.nrblog.fr/.../19/19-septembre-1914-jai-visite-le-champ-de-bataille-...
Il
y a 1 jour - 19 septembre 1914. J'ai visité le champ de
bataille du côté de Sainte-Barbe. Là se trouvaient les obusiers
allemands qui faisaient tant de ...
19
septembre 1914 | À la vie, à la guerre
www.alaviealaguerre.fr/19-septembre-1914/
Mulhouse.
2e classe Alexandre Coutier. « Faites attention à vous. » La
vieille femme s'exprime dans un français dont l'accent souligne
qu'il y a bien des années ...
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