dimanche 21 septembre 2014

LA GRANDE GUERRE AU JOUR LE JOUR LE 19 SEPTEMBRE1914

19 SEPTEMBRE 1914

I)
il est interdit de photographier les travaux Parisiens. Le préfet de police de Paris rappelle qu'il est interdit de photographier les travaux exécutés par l‘autorité militaire. Le Figaro du 19 septembre 1914 indique que les contrevenants seront conduits au poste.

« plusieurs photographes amateurs ont été conduit au poste de police parce qu'ils ont cru pouvoir prendre des vues photographiques des ouvrages entrepris aux portes de Paris et dans le camp retranché... Le préfet de police rappelle qu'il est interdit de prendre des photographies de tous les travaux exécutés par l'autorité militaire ainsi que des ouvrages de défense.»...

II)
Il continue à tomber une pluie torrentielle, ce qui rend la marche pénible.

IIe Armée Française :
La manœuvre de débordement passe au général Castelnau, qui jette ses forces dans la région de Lassigny (ouest de Noyon).

Ve Armée Française :
10h00 une attaque Allemande se produit mais les Allemands sont rejetés sur l'Ailette.

11h30 Deuxième salve sans plus de résultats.

VIe Armée Française :
L'attaque dans la vallée de l'Oise sur la ligne Lassigny - Guiscard ne peut se produire que le 20. Les munitions commencent à manquer.

III)
G.Q.G.

Joffre signale qu’un détachement Britannique, débarqué à Calais et Dunkerque, agit sur les communications Allemandes vers Valenciennes - Aulnay - Maubeuge.
Il émet l’instruction particulière n° 32 aux IIe, VIe armées et au groupement de divisions territoriales.

La IIe armée (qui se trouve à l’extrême gauche du dispositif allié) doit agir contre l’aile droite Allemande afin de dégager la VIe armée. Elle doit conserver une direction de marche débordante par rapport aux unités Allemandes et s’élever sans cesse contre le flanc Allemand pour le menacer d’enveloppement.

IIIe armée Française
13h00, un ordre du G.Q.G. prescrit que le 8e C.A. gagne les quais d’embarquement dans les gares de Saint-Mihiel, Sampigny et Lérouville. Le C.A. cesse d’appartenir à la IIIe armée.

IV)
O.H.L.

Von Falkenhayn donne l’ordre suivant :

« l’armée Allemande avance sur tout le front. Les I ère et VIIe armées doivent continuer l’offensive en cours. »

Cet ordre se heurte à un scepticisme général chez les exécutants, puis von Falkenhayn doit réviser ses ordres :

Les Ve, IVe et VIIe armées se contenteront d’occuper leurs positions. Seules les IIe, VIe et I ère armées s’efforceront de progresser entre Reims et Compiègne.

Or, dans ce secteur, l’épuisement des unités est grand et von Bülow n’agit pratiquement pas. Les attaques déclenchées le 16 contre le centre allié cessent définitivement.

Ve armée Allemande
Les C.A. de von Stranz se mettent en place sur leurs positions de départ pour l’attaque des Hauts-de-Meuse : Étain (33e division), Fresnes-en-Woëvre (5e C.A.), Thiaucourt (3e C.A. Bavarois), nord de Pont-à-Mousson (14e C.A.).... Le secteur n’est défendu que par le seul groupe de divisions de réserve sous le commandement du général Pol Durand, étalé sur un large front entre les routes Verdun - Metz et Saint-Mihiel - Pont-à-Mousson, et par la 7e D.C. à leur droite. Le secteur de Woëvre méridionale est passé sous le commandement de Dubail au départ de Castelnau pour la Picardie.

VIe armée Allemande
Les C.A. de Rupprecht de Bavière commencent à s’embarquer pour la région de Maubeuge.

Armée Belge
Le commandement Belge reprend le projet d’entraver par tous les moyens possibles les transports de troupes et décide d’organiser 7 détachements de 100 cyclistes volontaires chargés de détruire tunnels, remblais, aiguillages etc...

V)
- 1 - Le 4 septembre 1914, un mois après le début de la Grande Guerre, les Allemands entrent sans combat dans le fort de la Pompelle, érigé à l'orée de Reims dans les années 1880 et... Désarmé en 1913.

De cette position, les canons bombardent la ville... Le 19 septembre 1914, la cathédrale Notre-Dame est encore une fois touchée. Sa charpente prend feu et le plomb de la toiture entre en fusion... L'édifice va manquer de disparaître...

La contre-offensive de la Marne permettra aux Français de reprendre le fort dès le 24 septembre 1914 mais jusqu'à la fin de la guerre, 4 ans plus tard, la ville et sa cathédrale n'en finiront pas d'être touchées par des obus...
Grâce à un don de John Rockefeller, la cathédrale est reconstruite dans les années 1920 par l'architecte Henri Deneux, qui conçoit une ingénieuse charpente en ciment armé...

- 2 - Déclarée ville ouverte, les troupes Allemandes entrent dans Reims.

Après la victoire des Alliés sur la Marne (1ère Bataille de la Marne du 6 au 12 septembre),  Reims est délivrée le 13 septembre. Mais les Allemands se sont retranchés sur les forts de Brimont, Witry-lès-Reims et Nogent-l'Abesse.
La ligne de front se stabilise, c'est parti pour 4 années de bombardements sur la ville.
« La journée du 19 septembre 1914 est pour la ville de Reims, la plus triste de la semaine terrible, qui suit le dimanche lui ayant apporté la joie de revoir les troupes Françaises.
Les habitants du centre, surtout de la partie limitée par le boulevard de la Paix, les rues Cérès, Carnot, Chanzy, de Contrai et des Augustins, ont à vivre, durant ce samedi, les heures atroces d'un bombardement infernal, avec gros calibres et obus incendiaires, au cours duquel leur incomparable cathédrale s'enflamme dans toutes ses parties donnant prise à l'incendie, tandis que brûlent nombre de maisons, sur différents points de ce quartier.
Dès le matin, le tir des batteries ennemies commencé le 14 sur la ville et répété chaque jour, depuis sa réoccupation par nos troupes, reprend avec une intensité encore accrue et, ainsi que cela avait déjà eu lieu le 4, pendant une phase du bombardement d'intimidation qui avait précédé la prise de possession allemande, puis hier 18, la cathédrale sert souvent de but.

Notre habitation, au n° 7 de la rue de la Grue, dans l'immeuble du mont-de-piété, n'en est éloignée que de 150 mètres, environ, aussi, nous faut-il, sans tarder, reprendre le chemin de la cave, trajet que nous avons dû faire fréquemment, le jour ou la nuit, au cours de la semaine. »
Extrait du livre de Paul Hess « La vie à Reims pendant la guerre de 1914-1918 », Ed  Anthropos.

- 3 - Au cours de la journée les bombardements se font plus violent... L'Hôtel de Ville, le Musée, les ambulances, dont celle du Lycée de jeunes filles, le côté sud de la Cathédrale, l'Archevêché sont frappés.

Vers midi, le centre de la ville est arrosé d'obus incendiaires.

4h00, un obus enflamme les échafaudages qui encerclent la tour nord-ouest en réparation depuis 1913, le feu gagne vite les toits, dont le plomb en fondant allume à son tour la paille répandue dans la nef, en dépit des sauveteurs qui s'exposent pour les sauver, une douzaine de blessés Allemands périssent dans les flammes... L'incendie embrase aussi l'Archevêché, d’où l'on ne peut déménager ni les tapisseries, ni les collections d'objets préhistoriques, romains ou gothiques... Le temple protestant... Le Bureau de mesurage des laines et tissus, flambent le long des boulevards de l'Est... Partout des foyers nouveaux s'allument et près de 14 hectares de maisons sont incendiés.

Le 20, le bombardement continue avec la même violence. Après un arrêt de 2 jours, il reprend, la place Royale et la rue Colbert ne sont plus que ruines. »
Extrait du « Guide Illustré Michelin des Champs de Batailles (1914-1918) Reims et les Batailles pour Reims » 1919

- 4 - Reims. Journée terrible... Incendie de la cathédrale... Le bombardement, commencé à 8 heures du matin, ne cesse que vers 4 heures de l'après-midi, alors que les flammes anéantissent les combles de la cathédrale, le Palais archiépiscopal et tout le quartier des Laines et Tissus.
A retrouver sur internet : http://2batmarne.free.fr/   (cliquez sur l'onglet « 1ère Bataille de la Marne" puis sur « Villes concernées par la 1ère Bataille de la Marne »). 

VI)
Que doivent fournir les familles pour recevoir des secours ?

Ce jour-là, le Petit Journal donne le détail de toutes les pièces que doivent fournir les familles si elles perdent un de leurs proches et désirent toucher le secours prévu.
VII)
Édito de Stéphen Pichon, toujours depuis la Franche-Comté où il se trouve :

Situation militaire, les retours offensifs des Allemands échouent, l'aile gauche progresse, l'armée Anglaise renforcée.

L'offensive Allemande arrêtée en Prusse Orientale, donne les symptômes intéressants de l'état d'esprit des troupes Allemandes.

Lettres d'un officier tombé au champ d'honneur., 90 orphelines recueillies par un territorial, Respect aux prisonniers ! Notes parisiennes.

L'armée Belge tient les Allemands en haleine.

VIII)
J’ai visité le champ de bataille du côté de Sainte-Barbe. Là se trouvent les obusiers Allemands qui ont fait tant de vacarme quand j’allais à la bataille de Rambervillers. Il reste aux alentours de leurs emplacements des monceaux de paniers à obus, simples, doubles ou triples selon les calibres.

A l’angle d’un bois j’ai trouvé 2 abris confortables entièrement construits en paniers d’obus. Ici et là une tombe que l’on reconnaît au petit monticule de terre et à la croix. Bien souvent quand il s’agit d’un soldat Français, il y a, en place de croix, un canon de fusil ou une baïonnette fichés en terre, surmontés du képi du mort.

Les Allemands, que nous devons admirer pour déjà tant d’intelligentes initiatives, enterrent mieux les morts que nous... La croix qui marque la tombe est soignée... Elle porte le nom lisible du mort avec son grade, son régiment et généralement une inscription patriotique : « Mort pour la gloire de la patrie » par exemple.

De Sainte-Barbe, il ne reste que quelques murs. Ici aussi « les maisons ne font qu’un débris ». De l’église, il ne reste que les 4 murs et les colonnes. Pour pénétrer dans les décombres j’enjambe deux belles cloches dont le bronze s’est tordu sous la flamme... Mais je reste stupéfait : Un délicieux miracle a voulu que le vieil autel tout en bois reste intact dans cette fournaise qui n’a épargné ni la pierre ni le fer... Je détache avec émotion la porte du tabernacle qui a été fracturée et qui en porte les traces et je l’emporte avec moi... Je trouve également une tête de Christ qui est tout ce qui reste d’un chemin de croix en terre cuite.

Dans une maison dont une seule pièce a été épargnée un pauvre vieux sabotier essaie de retrouver une casserole pour faire cuire le chou qu’il a trouvé dans le fossé voisin... Il est là tout seul : Il m’explique en pleurant que le jour où son fils est parti à la guerre sa femme est morte et que son fils vient d’être tué dans les Vosges... Oh ! la solitude de ce vieil homme dans ce village silencieux, définitivement silencieux !…

Et je m’éloigne, portant sous mon bras la petite porte sacrée que l’autorisation du commandant me permet de soustraire à la moisissure ou à un nouvel effondrement.

IX
 C’est postérieurement aux faits qu’elle décrit qu’a été forgée l’expression « course à la mer »... Elle désigne les combats confus qui se déroulent, en septembre et octobre 1914 dans les plaines du nord de la France, après la défaite de l’armée Allemande sur la Marne et son repli sur l’Aisne.

Il s’agit pour les 2 belligérants, les Allemands et les Franco-Britanniques, de tenter de prendre à revers l’aile de l’armée adverse située le plus au nord, pour réaliser une manœuvre d’encerclement.

Il en résulte une série de mouvements qui remontent progressivement vers la frontière Belge et les rivages de la Mer du Nord, où la « course à la mer » vient mourir à la fin d’octobre pour céder la place à la guerre de position.

Dans cette phase de près de 2 mois, les Allemands ont presque toujours l’initiative, les Alliés étant amenés à colmater dans l’urgence et l’improvisation des brèches susceptibles de menacer les ports de la Manche, devenus vitaux pour maintenir la liaison avec la Grande-Bretagne.

Plusieurs épisodes de cette guerre de mouvement improvisée, ponctuée d’innovations tactiques qui annoncent la guerre de tranchées, se déroulent en Artois, autour d’Arras. Des combats opposent des éléments appartenant fréquemment à l’élite de l’armée Allemande à des unités Françaises souvent épuisées et mal équipées. Malgré des pertes considérables, celles-ci ne rompent pas... Arras ne tombera jamais aux mains de l’ennemi...

X)
Mulhouse
2e classe Alexandre Coutier

« Faites attention à vous. »
La vieille femme s’exprime dans un Français dont l’accent souligne qu’il y a bien des années qu’il n’a plus été parlé. Ses doigts noueux s’agitent autour des épaules d’Alexandre qu’elle couvre d’une large écharpe. Elle sourit en apercevant dans le col du garçon la petite bourse remplie de terre de Bourgogne qu’il porte autour du cou « tout comme son frère », lui avait-il expliqué.

Alexandre, soldat au 44e d’infanterie, est entré victorieux dans la ville en août avec les troupes Françaises. Et puis, lors d’une contre-attaque Allemande, il a été blessé à l’épaule et s’est retrouvé isolé loin de ses camarades dans la ville reprise. Il s’est caché mais la blessure s’est infectée :
C’est donc un soldat Français terrassé par la fièvre qu’elle a trouvé inconscient dans la ruelle derrière sa maison...

Elle a 20 ans en 1870... Elle est née Française, la guerre l’a faite Allemande. Elle s’est mariée, la guerre l’a faite veuve.

Alors en voyant ce garçon avec un uniforme si proche de celui que son mari avait porté, elle n’a pas pu l’abandonner. Elle l’a installé dans l’ancien bureau de son mari... Elle a fait venir un médecin de ses amis qui n’exerce guère plus pour s’occuper du blessé, sans en dire un mot à qui que ce soit... Si cela s’était su, les Allemands seraient venus chercher le garçon... ce n'est qu’un pauvre vigneron mobilisé qui s’est perdu en portant un message au milieu d’une bataille.

Après plusieurs semaines de soins, il est désormais prêt à partir. Elle tire sur les plis du costume de feu son mari et lève les yeux vers le ciel nocturne en souriant.

« Avec la nuit, vous avez de bonnes chances de sortir de la ville... Faites attention aux patrouilles... Et aux civils, si vous en voyez : Pour beaucoup de gens ici, les Français, c’est l’ennemi.
Je ne sais comment vous remercier, s’émeut Alexandre.
Ah ah ! C’est inutile ! J’ai fait comme ces dames de Soissons dont on parle, voilà tout ! » rit la vielle dame en faisant référence aux rumeurs qui circulent.

À Soissons, une femme aurait sauvé des soldats en s’occupant d’eux, même sous les bombes, tandis qu’une autre aurait donné du fil à retordre aux Allemands qui occupent la ville en s’autoproclamant maire pour empêcher des exactions... On n’imaginait pas des femmes s’impliquer de cette façon dans la guerre.

« Maintenant, allez-y ! Quand vous serez chez vous, écrivez-moi, ça me fera plaisir !
Je n’y manquerai pas, c’est promis ! » répond Alexandre en la prenant dans ses bras avant de s’éloigner, d’abord lentement pour la saluer une dernière fois, puis d’un bon pas pour mieux disparaître dans la nuit Mulhousienne... L’aube n’est plus très loin lorsqu’enfin, Alexandre atteint les faubourgs de la ville qui portent encore les stigmates des batailles du mois précédent... Certaines maisons ne sont plus que des ruines, alors que des murs couverts d’impacts de balles laissent deviner à quelle fenêtre se trouvait un tireur que l’on tentait d’abattre.

Sous la lune, on peut voir étinceler une douille coincée entre les pavés d’une rue, ou dépasser d’un mur l’un de ces fils que les Allemands ont tendus avant de les électrifier... Caché au coin d’une rue, Alexandre observe les patrouilles Allemandes qui vont et viennent, et repère finalement un passage pour arriver de l’autre côté de la ville. Il pourrait ainsi bientôt gagner les champs alentour que l’ennemi ne garde pas.

La porte de la maison qui abrite Alexandre s’ouvre soudain dans un grand bruit. En surgissent deux grands soldats Allemands, les bras chargés de bouteilles. Alexandre se retrouve nez à nez avec eux et, malgré lui, jure :

« Merde ! »

Les Allemands ouvrent de grands yeux et lâchent leurs bouteilles dans un terrible fracas de verre, en hurlant :

« Franzose ! ».

L’un d’entre eux porte la main au pistolet qu’il a la ceinture et ouvre le feu sur Alexandre qui se met à courir aussi vite que possible. Une patrouille voisine, alertée par le bruit, met le fusil à l’épaule et lui crie

« Stop ! »

Avant que leurs fusils ne fassent feu... Les balles sifflent alors que les rues sont illuminées par les tirs qui frôlent Alexandre... Au moment où il s’apprête à tourner dans une ruelle, un coup de feu l’atteint, une violente douleur dans le dos le fait s’effondrer sur les pavés.

Allongé sur la chaussée, immobile malgré ses efforts, il sent chaque inspiration se faire plus pénible alors que les Allemands se rapprochent de lui en courant. Il devine derrière les fenêtres voisines les ombres d’habitants réveillés par le tapage de la fusillade.

Alexandre sent bien sa respiration faiblir. Il tousse douloureusement, et le sang qui emplit sa bouche éclabousse bientôt son visage... À présent, il est entouré d’Allemands qui penchent vers lui une lanterne pour mieux l’observer... Ils semblent ne pas savoir que faire de ce Français qui gît en pleine rue. Alexandre tousse encore et sait bien que c’est fini... Il a mal... Affreusement mal... Il voudrait que ça s’arrête... Il pense à la maison... Il pense à son petit frère Guillaume.

Les Allemands autour de lui relèvent la lanterne et font silence, certains tournent la tête. Celui au pistolet dit quelque chose à voix basse sur un ton apaisant. Il pointe le canon de son arme vers le front du Français et, pour la dernière fois de sa vie, Alexandre ferme les yeux...


19 septembre 1914 : le général Gouraud arrive en Argonne
Le 19 septembre 1914 alors que la cathédrale de Reims touchée par un obus ennemi qui atteint l’échafaudage de la tour nord s’embrase et subit des destructions considérables touchant sa toiture, sa voûte, ses vitraux, ses cloches menaçant l’intégrité de l’édifice, les armées françaises sont bloquées sur l’ensemble du front par les contre-offensives de l’ennemi.
Le général Guillaumat mentionne : « Tout ce que nous pouvons faire où nous sommes, c’est de nous maintenir nez à nez avec les Allemands qui sont fortement retranchés ». Pendant ce temps, le général Joseph Joffre transmet à la IIe armée des ordres précis pour qu’elle défende sur l’Aisne. De son côté, le général Gouraud qui arrive du Maroc, prend immédiatement le commandement de la 10e division qui est positionnée en Argonne.
Le général Mangin, commandant de la 5e division d’infanterie est cité à l’ordre de l’armée pour sa conduite au début de la bataille de la Marne. A l’Est, le tsar Nicolas II encourage la création d’un nouveau drapeau qui comprend les trois couleurs russes surchargées de l’emblème de l’Empire.

XII)
7h00, le 6ème bataillon, commence la relève du 5e bataillon sur ses emplacements de Brouville. Le mouvement se termine dans la matinée et vers 11h30, 3 compagnies du 5ème bataillon arrivent à Baccarat, au nouveau quartier des chasseurs à pied, où doivent cantonner également l’État-major du Régiment et la CHR. Dans la soirée, le 6ème bataillon prend définitivement possession de ses emplacements de défense et le 5ème bataillon nettoie son nouveau cantonnement.

La mission de la Division, jusqu’à nouvel ordre, est de tenir sur la rive gauche la coupure de la Meurthe et d’en organiser la défense. Elle doit profiter de cet arrêt pour se refaire en vue d’un effort ultérieur. Le 6ème bataillon du 217e doit organiser les 2 points d’appui de Brouville et hauteurs au N.O. de Brouville et de défendre les passages de la Verdurelle, sur la rive gauche, depuis le ruisseau des Ames jusqu’à Vaxainville.
Il a une Cie à Vaxainville,
1 Cie à Réherey et Brouville,
2 compagnies à Brouville.
Le 5ème bataillon a laissé à Gélacourt une compagnie comme soutien de l’artillerie. Ses 3 autres compagnies doivent organiser la tête de pont de Baccarat, secteur du bois des Bingettes à la Meurthe aval et continuer les travaux commencés par le 221ème, dès demain 20 Septembre 1914. »

« Le régiment est fragmenté sur la rive droite de la Meurthe occupant : Vaxainville, Reherrey, Brouville par un bataillon et Gélacourt et Baccarat par l’autre. Les casernes neuves de Baccarat où nous sommes cantonnés sont dans un état de saleté repoussante : Des ordres et instructions sont données pour assainir ce cantonnement. 20 indisponibles et 5 évacués sur Rambervilliers ».

XIII)
Dans le présent article sont esquissées les diverses réactions que suscitent, chez les historiens d’art Allemands :

La déclaration de la Première Guerre mondiale, la destruction de la bibliothèque universitaire de Louvain en Belgique
Le bombardement de la cathédrale de Reims par l’artillerie Allemande.

En pendant à ces réactions figurent le requiem littéraire que l’historien d’art Français Emile Mâle rédige en souvenir de la cathédrale ainsi que son pamphlet sur les artistes Allemands...

Ce texte a suscité une grande indignation Outre-Rhin, un mouvement dont les conséquences se font longtemps sentir... Des 2 côtés de la frontière, de nombreux représentants de la discipline s’enferment dans un nationalisme strict pour 2 décennies au moins. Même l’attitude résignée de Wilhelm Vöge n’offre guère de réconfort dans ce panorama...

« En raison de son âge, Warburg n'est pas mobilisé. Sans relâche, comme dans ses plus mauvais jours, il erre, à la recherche d’une activité qui ait un sens... Il essaie de participer à des organisations caritatives, mais le quotidien des pauvres ne lui est pas familier, il ne peut trouver le sommeil, il lit d’innombrables journaux, voulant savoir la vérité.

Sa phobie de la maladie, ce vieux démon, resurgit... Il a grandi dans l’admiration traditionnelle de l’empereur et de l’armée et ne veut pas y renoncer même s'il reconnaît certains faits :

DOUGLAS HAIG
« On ne pourra pas regagner ce qui a été perdu par la violation de la neutralité et l’incendie de Louvain », écrivit-il dans son journal. Tous les jours, il y note les événements les plus importants survenus sur le front... Chercher dans le noir, en être réduit aux mensonges des communiqués laconiques, être incapable de distinguer la vérité de la propagande, voilà qui le torture.

Après beaucoup de conversations téléphoniques de discutions avec des gens dans la rue et des amis qui ont des contacts à Berlin, même la lecture des journaux étrangers, n'ont pas résolu ses contradictions.  »
19 septembre 1914 - L'incendie de la Cathédrale de Reims ...
www.reims.fr/.../19-septembre-1914-lincendie-de-la-cathedrale-de-reims...
Il y a 20 heures - Mise à jour le 18 Septembre 2014 Facebook Twitter Google + ... Le 19 septembre 1914, un obus allemand atteignait l'échafaudage de la tour ...
19 septembre 1914 : que doivent fournir les familles pour ...
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Il y a 2 jours - Ce jour-là, le Petit Journal donne le détail de toutes les pièces que doivent fournir les familles si elles perdent un de leurs proches et désirent ...
19 septembre 1914. J'ai visité le champ de bataille du côté ...
www.nrblog.fr/.../19/19-septembre-1914-jai-visite-le-champ-de-bataille-...
Il y a 1 jour - 19 septembre 1914. J'ai visité le champ de bataille du côté de Sainte-Barbe. Là se trouvaient les obusiers allemands qui faisaient tant de ...
19 septembre 1914 | À la vie, à la guerre
www.alaviealaguerre.fr/19-septembre-1914/
Mulhouse. 2e classe Alexandre Coutier. « Faites attention à vous. » La vieille femme s'exprime dans un français dont l'accent souligne qu'il y a bien des années ...










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