lundi 8 septembre 2014

LA GRANDE GUERRE AU JOUR LE JOUR 7 SEPTEMBRE 1914

7 SEPTEMBRE 1914

I)

Pour parer à une offensive, le 17e C.A. est resserré vers le nord et le nord-est dans la nuit du 6 au 7 septembre 1914.
La tâche de la 9e D.C., qui doit conserver la liaison entre la IXe armée (Foch) et la IVe (de Langle de Cary), est rendue d'autant plus ardue.
Toute la journée, les lignes Françaises sont soumises à un violent bombardement.
La bataille est acharnée sur les crêtes d'Humbauville et à l'est de Sompuis.

Vers 17H00, les efforts des Allemands décroissent et le 17e C.A., passant à l'offensive, gagne du terrain.
- 12e C.A. : Le général Roques rappelle tous les éléments disponibles.
La 23e division sera envoyée à la gauche du 17e C.A.
Dès 06H00, Huiron est attaqué par l'infanterie Allemande qui descend de Blacy mais le village résiste toute la journée et n'est abandonné que le soir.
Les positions de Courdemanges et du Mont Moret sont soumises à un bombardement incessant et les troupes Françaises se terrent dans le sol. - Corps colonial : Le front du corps colonial est sous le feu des batteries Allemandes de Vitry-le-François, par contre, l'artillerie de ce C.A., établie à Blaise, pilonne le village de Frignicourt.
La brigade Lejaille prend l'offensive dès le matin vers Vauclerc et Reims-la-Brûlée.
La droite du C.A. colonial appuie ce mouvement durant toute la journée entre le canal et la grand 'route Vitry - Saint-Dizier. Les coloniaux reprennent Ecriennes et s'établissent le soir à l'ouest de ce village. Le soir, la brigade Lejaille s'établit à Ecriennes et Favresse.

- 2e C.A. :
La gauche de la 3e division, combattant pied à pied, parvient à garder Domprémy et empêcher les forces Allemandes d'atteindre la ligne de chemin de fer.
La droite perd le pont d'Etrepy et les Allemands s'emparent du village.
Mais le feu de l'artillerie Française, établie entre Pargny et Maurupt, écrase les colonnes débouchant d'Etrepy et de Buisson.
Sur le front de la 4e division (droite), l'infanterie qui défend Sermaize succombe sous la poussée et, dans la crainte d'être tournée, évacue la ville en flammes et se replie à travers les bois de Maurupt.

II)
Opérations de la IIIe armée :
Les Allemands s'efforcent de rejeter la IIIe armée à l'est, vers Bar-le-Duc, mais Sarrail riposte en mettant en ligne au point dangereux le 15e C.A., provenant de la IIe armée.
D'autre part, Sarrail est avisé d'une grande activité Allemande sur les Hauts de Meuse.
Il doit se préoccuper de ne pas être pris à revers.
- 15e C.A. : Seule la 29e division peut entrer en ligne à cette date et elle s'établit face à l'ouest, de Combles à Fains. Sa mission est de couvrir la gauche de la IIIe armée, tout en recherchant la liaison avec la IVe armée.
Ses deux bataillons de chasseurs occupent le soir Couvonges et les bois avoisinants.
- 5e C.A. : Le front du C.A. est soumis toute la journée à un violent bombardement mais il tient bon partout. Vassincourt est disputé avec acharnement.

La possession par les Allemands du plateau de Vassincourt, au centre de la trouée de Revigny, leur permettrait de pousser le long de l'Ornain vers Bar-le-Duc et le long de la Saulx vers Saint-Dizier, réalisant ainsi la rupture entre les IIIe et IVe armées.
- 6e C.A. : Aucun des adversaires ne parvient à obtenir un avantage.
Les Allemands attaquent le village de Rembercourt, le bombardent mais ne parviennent pas à l'enlever.
La 107e brigade monte en ligne et doit attaquer dans la direction de Beauzée par la rive gauche de l'Aire.
Elle traverse la ligne de chemin de fer et livre de furieux combats qui lui causent des pertes importantes et doit finalement se replier.
- Groupe des divisions de réserve : La 65e division a l'ordre d'attaquer vers l'ouest, dans la direction de Beauzée - Bulainville.
Sa gauche arrive dans les environs immédiats de Beauzée et sa droite se porte sur les crêtes de la colline de Deuxnouds.
La division se cramponne au terrain balayé par l'artillerie Allemande puis doit se retirer vers Rignaucourt, Mondrecourt.
La 75e division commence l'attaque de Saint-André et d'Ippécourt mais ne parvient pas à déboucher.
A ce moment, la 67e division, qui s'est emparée d'Osches, continue son mouvement vers le nord-ouest.
La 75e division fait passer au nord de Cousances des forces importantes et, en un large mouvement débordant avec la 75e division, s'empare d'Ippécourt.
- Défense mobile de Verdun : La 72e division attaque Jubécourt qu'elle ne peut enlever.
Elle inflige toutefois de fortes pertes aux Allemands sur ce point ainsi que devant Ville-sur-Cousances et Julvécourt.

III)
Les 6 et 7 septembre 1914, 600 taxis parisiens amènent des troupes [...] Cette opération permet d'acheminer rapidement environ 5 000 hommes, mais aucunement de renverser le cours de la Première bataille de la Marne contrairement à une idée reçue. En effet, le nombre de soldats transportés paraît dérisoire par rapport aux effectifs mobilisés pour la bataille, la très grande majorité des troupes étant transportée en train. (source wikipedia)

IV)
La bataille
Après plus d’un mois de retraite, les positions de replis voulues par Joffre sont atteintes... L’armée française et la B.E.F amorcent la contre-offensive sur la Marne, font volte face, et surprennent les troupes Allemandes imprudemment avancées à l’est de Paris.
La bataille de la Marne se dissocie en cinq engagements plus restreints, de l’ouest vers l’est :
  • Bataille de l’Ourcq, du 5 au 9 septembre.
  • Bataille des Deux Morins, du 5 au 9 septembre.
  • Bataille des Marais de Saint-Gond, du 5 au 9 septembre.
  • Bataille de Vitry, du 6 au 10 septembre.
  • Bataille de Revigny, du 6 au 12 septembre.

V)

Chanson patriotique ou romance pacifiste, ces chansons sont à écouter sur notre site dans des versions interprétées par des artistes du Hall de la chanson lors de spectacles autour de la Grande Guerre : Parade fauve, Chansons tranchées et Fleur au fusil.
Centre national du patrimoine de la chanson, des variétés et des musiques actuelles, le Hall de la chanson est subventionné par le ministère de la culture et la Sacem. Sa mission est de valoriser la chanson de patrimoine depuis le Moyen Âge...

VI)
De tous les avions militaires Français, le Caudron G.3 a été le seul appareil à être construit continûment de septembre 1914 jusqu’à l’Armistice. Malgré une carrière magnifiquement remplie, c’est par des exploits menés après 1918 qu’il reste dans les mémoires jusqu’à aujourd’hui.
Observateur d’Artillerie :
En août 1914 une seule escadrille disposait de Caudron G.2 biplace pour la reconnaissance et l’observation d’Artillerie, la C.11 une seconde, officieuse, la CM, possède des exemplaires monoplaces. Leurs équipages se montrent particulièrement efficaces pour diriger les tirs d’artillerie durant la bataille de la Marne, si bien que la version amélioré du G.2, le G.3 est retenue comme l’un des 4 avions standards de l’Aéronautique par le général Hirschauer.
Le G.3 fait merveille dans son rôle initial en inaugurant l’emploi opérationnel de la TSF pour communiquer avec les batteries de canons, mais aussi comme avion de reconnaissance photographique et même de bombardier léger. Avion très sûr et maniable, de construction fort simple, il pardonne les fautes de pilotage et son train à très large voie garantit un atterrissage en toute sécurité. Seule sa vitesse de pointe laissait à désirer.
La production en grande série est d’abord menée conjointement par les usines Caudron à Lyon et à Issy-les-Moulineaux, Blériot à Suresnes et SPAD (Deperdussin) ces deux dernières étant en rupture de charge de travail.
Le Caudron G.3 ne répond plus aux exigences des combats en 1916. Par contre, entré dans les écoles, il connaît un succès considérable auprès des instructeurs comme des élèves dont Fonck, l’As des As, Fronval ou Delmotte font partie...

A l’Armistice, 2 402 exemplaires avaient été construits dont certains avait été employés par l’Italie, la Grande Bretagne, le Portugal, l’Espagne, la Serbie et la Russie.
A la fin des hostilités, Jules Védrines, l’As des missions spéciales, se pose sur le toit des Galeries Lafayette avec cet avion dépourvu de frein - des bras puissants l’empêchent de basculer.
Adrienne Bolland devient, le 1er avril 1921, la quatrième personne à traverser la Cordillère des Andes et François Durafour se pose juste en dessous du Mont-Blanc le 30 juillet 1921...


Ce jour-là, le communiqué officiel publié par le Petit Journal dans son point quotidien sur la situation militaire informe ses lecteurs que "la situation des armées alliées paraît bonne dans son ensemble". Édito d"Ernest Vauquelin : la partie est perdue pour l'Allemagne car "La victoire change de camp". Les armées russe sur le front Lublin-Kholm progressent. Victoire monténégrine. Le gouvernement à Bordeaux, "capitale provisoire". Loyauté de l'Italie. Bientôt l'appel de la classe de 1915. L'attitude de la Turquie. Jean Lecoq loue la belle résignation des paysans français obligés de fuir. Confiance de la presse anglaise. Nouvel ambassadeur d'Espagne en France. En Alsace. Le commerce allemand et la France.

Deux clients d'un café mimaient la guerre avec des allumettes. Le garçon de café n'a pas apprécié ce gâchis d'allumettes. Une bagarre éclate et se termine au poste de police.
«Dans un café près de la porte Saint-Denis, deux consommateurs discutaient de la guerre. Ils s'étaient emparés de plusieurs porte-allumettes, avaient disposé les allumettes sur la table et les faisaient manœuvrer avec ardeur.
Chaque fois qu'un régiment était anéanti, on soufflait sur un carré d'allumettes qui roulait à terre.
S'apercevant de ce manège, le garçon de café s'empressa d'intervenir, et faisant observer aux deux stratèges que les allumettes qu'ils dispersaient ainsi avaient été payées par lui, il ramassa régiments et bataillons et les réintégra dans les pyrogènes.
Mais les autres n'acceptèrent pas de bon cœur cette façon de terminer la bataille. L'un d'eux bouscula le garçon, une lutte s'engagea, des chaises furent renversées, une glace brisée.
Bref, sur intervention de la police, tout le monde fut conduit au poste, où procès-verbal a été dressé contre les deux stratèges pour scandale et bris de clôture.» écrit Le Figaro du 7 septembre 1914

VII)
7 septembre 1914 Deyvillers
Une journée sur le champ de bataille entre Rambervillers et Roville-aux-chênes.
Dans Rambervillers même silence tragique, même solitude des rues : Rambervillers est une ville morte, les obus allemands l’ont tuée.
Je prends la direction de Roville, route poussiéreuse semée de débris de toutes sortes : morceaux de capotes, képis, courroies, paille, gamelles défoncées, bouteilles brisées… Le champ de bataille apparaît à 500m de la ville, aux abords d’une belle propriété dont les arbres sont hachés par les obus, les pelouses labourées, les massifs dispersés[…]
Je continue ma route. Aussitôt la chose devient malaisée et je dois abandonner ma bicyclette. La route n’est qu’une série d’énormes trous d’1m50 de diamètre, d’1m de profondeur. Tous les arbres sont sciés, arrachés, ébranchés par les obus. Les fils télégraphiques tordus s’enchevêtrent sur le sol, de poteaux il n’y en a plus un seul debout. Partout des éclats d’obus, des morceaux de fusil, des baïonnettes brisées des cartouchières, des paquets de cartouches, des képis ensanglantés, des bidons déchirés, des lambeaux de drap. Voilà pour cette jolie route des Vosges.

A droite et à gauche le spectacle est tragique. Dans le fossé voici un canon Rimailho hors d’usage : Son solide acier est labouré par l’acier ennemi. Non loin de lui un colossal obus allemand non éclaté, je m’en écarte avec un frisson... Pourvu que ce monstre qui dort ne se réveille pas sous la vibration de mon pas !
On croit reconnaître que ce champ était planté de betteraves, celui-là de pommes de terre. Comment en être assuré ? Il n’y a pas 10 mètres carrés qui ne soient creusés d’un de ces gigantesques entonnoirs ou bien ravinés de tranchées et d’obus. Dans certains trous d’obus des hommes ont dormi, heureux de trouver un soudain abri... Ils y ont entassé de la paille. Certains autres ont servi de tombes... Quelques mottes de terre sèche, une petite croix en bois de fagots sur laquelle sont écrits 3 ou 4 noms… Il y a comme cela une trentaine de tombes. D’autres enfin gardent parmi les éclats d’acier et les morceaux de terre des débris noirs d’où se dégage une odeur infecte.

Certaines tombes sont plus soignées, elles ont la forme connue, à laquelle on ne se trompe pas et devant laquelle on s’étonne toujours du peu de place qu’occupe un homme quand il est mort. Leurs croix portent des noms de gradés : Xavier Petitjean, maréchal-des-logis, Louis Laval, brigadier… Ce sont des artilleurs. Leurs camarades ont mis quelques fleurs (où donc ont-ils pu les trouver ? ) sur le triste monticule et, pour qu’elles se conservent sous ce soleil brûlant, les ont placées dans des douilles d’obus pleines d’eau.

Je vais et je viens sur ce champ de mort. Mille détails me surprennent et m’émeuvent... dans une tranchée je trouve un roman, La Vierge du Liban, en partie déchiré et brûlé. Dans une autre un petit oreiller de cuir labouré par un éclat d’obus et couvert de sang desséché. Et toujours des fusils brisés, des sacs déchiquetés, des baïonnettes ébréchées, des képis sanglants…


Personne. Je suis seul. Un petit chevreau blanc cherche en vain de l’herbe à paître. Sur plusieurs kilomètres c’est le seul être vivant que je rencontre. Plus d’oiseaux, plus d’abeilles, plus de papillons… D’ailleurs plus d’arbres, plus de fleurs !…
Je me dirige ensuite sur la route de Raon-l’Etape, vers St Benoît. Même aspect que sur la route de Roville, mêmes trous, mêmes tombes, même affreuse odeur. Les obus tombent là aussi. Je ne puis continuer.
Et je rentre à l’heure délicieuse où les Vosges deviennent mauves et où les forêts sentent si bon la résine. […]


grande.guerre.pagesperso-orange.fr/septembre14.html
Septembre 1914 ... Lundi 7 septembre .... Les Russes livrent une série de combats heureux aux Austro-Allemands, en Galicie, et parviennent à mettre en ...
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www.carto1418.fr/19140907.php
Cartographie première guerre mondiale 1914-1918. Carte des positions ... 7 septembre 1914 : La 7°DI est transportée à Nanteuil en taxi. Cliquez sur la carte …

www.nrblog.fr/.../7-septembre-1914-une-journee-sur-le-champ-de-batail...
Il y a 1 jour - 7 septembre 1914 Deyvillers Une journée sur le champ de bataille entre Rambervillers et Roville-aux-chênes. Dans Rambervillers même ...





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