dimanche 25 juin 2017

EN REMONTANT LE TEMPS... 29

29 MARS 2017...

Cette page concerne l'année 29 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

LE CHRIST FÛT-IL BAPTISE A L'OUEST OU A L'EST DU JOURDAIN.

Selon des archéologues Jordaniens, c'est à Wadi Kharrar, sur la rive Est du Jourdain, que le Christ a été baptisé.
Problème : Un site de pèlerinage existe déjà à l'Ouest, en Israël... C'est exactement ici que Jésus-Christ a été baptisé. Sur une carte de la Jordanie, Mohammed Wahib, archéologue, pointe un endroit précis : Wadi Kharrar, une petite vallée qui débouche sur le lit de la rivière Jourdain, à une soixantaine de kilomètres de la capitale Jordanienne.
Imposture archéologique ? Pas du tout : Les arguments de Mohammed Wahib et de son équipe sont si sérieux que le Vatican lui-même a décidé d'ajouter cette étape au programme du grand pèlerinage en Terre Sainte de l'an 2000.
Et des pourparlers sont en cours entre le gouvernement Jordanien et l'Unesco en vue de classer le site « patrimoine de l'humanité ». 

Au croisement de la vallée et du Jourdain, les archéologues Jordaniens ont mis au jour une église datant du Ve siècle de notre ère et identifiée comme l' « église de Saint Jean-Baptiste » décrite dans les récits des premiers pèlerins chrétiens. « A l'endroit où le Seigneur a été baptisé (...) se trouve l'église de Saint Jean-Baptiste, construite par l'empereur Byzantin Anastase », écrit vers 530 Théodose d'Alexandrie, patriarche de la ville du même nom. De plus, tout au long de Wadi Kharrar, pas moins de 9 autres églises ont été exhumées, toutes de l'époque Byzantine, à l'exception d'une petite chapelle qui, selon les premières estimations, date de la fin de l'époque Romaine. Ce qui en fait l'un des lieux de culte chrétiens le plus ancien découvert à ce jour.

La concentration exceptionnelle de bâtiments religieux sur une superficie réduite montre la dévotion dont a fait l'objet le site aux premières heures du christianisme. Outre ces trouvailles, effectuées depuis moins de 3 ans, 5 bassins ont été découverts, et partiellement reconstitués, attestant que le rite du baptême a été pratiqué ici, à grande échelle, peu après le début de notre ère. Parmi ces 5 cuves, (autrefois alimentées par une source qui se trouve dans la vallée, grâce à un réseau hydraulique complexe) 2 sont en effet datées de l'époque du Christ. Les 3 autres de la période Byzantine. Pour étayer sa thèse, Mohammed Wahib se fonde également sur une phrase de l’Évangile selon Saint Jean, dans laquelle l'apôtre évoque « Béthanie, au-delà du Jourdain, où Jean prêche et baptise » (Jean, 1, 28).
BETHANIE EN JORDANIE
Dans le vocabulaire des Évangiles, « au-delà du Jourdain » signifie en effet sur la rive Est du fleuve, donc bien en Jordanie actuelle. Ainsi, ce sont les restes de la ville de Béthanie (à ne pas confondre avec une autre cité du même nom, située près de Jérusalem, où « Jésus ressuscite Lazare ») qu'affirment avoir découverts les archéologues Jordaniens.

Sur une colline en amont de la vallée, le Tell Kharrar, à moins de 2 kilomètres du fleuve, d'importantes excavations attestent une occupation du site au tout début de notre ère. Des fragments de poteries et des pièces de monnaie datant de cette époque y ont été retrouvés et ont subi l'expertise d'une équipe d'archéologues indépendants Italiens.
Le travail de ces spécialistes, encore en cours, tend à confirmer l'importance du peuplement de la zone à cette époque.
Sur le Tell Kharrar, une autre découverte d'importance a été réalisée : Un monastère Byzantin contemporain de l' « église de Saint Jean-Baptiste ». Dans l'une des pièces, une mosaïque dédie l'édifice au prophète Élie. Il semble, en effet, que les premiers pèlerins ont associé la montée au ciel d’Élie « sur des chariots de feu » (2 Rois, 2, 5-11) au baptême de Jésus.
« Nous sommes arrivés là où le Seigneur a été baptisé, écrit, vers 570, l'anonyme Pèlerin de Piacenza.
C'est le lieu où Élie est monté au ciel. A cet endroit se trouve la petite colline de Hermon. » Colline qui n'est autre, selon Mohammed Wahib, que le Tell Kharrar. S'il est indéniable, vu l'ampleur des découvertes, que ce site ait fait l'objet au début du christianisme d'un pèlerinage, les doutes persistent sur la réalité de ce qui s'y est passé. « Selon toutes les sources dont nous disposons, le Christ a été baptisé dans le lit même du Jourdain, et pas ailleurs », conteste Michele Piccirillo, professeur de géographie biblique.
Réponse des archéologues Jordaniens : Il est peu probable que l'événement se soit déroulé dans les eaux boueuses et saumâtres du fleuve, mais plutôt dans une eau claire, comme celle qui alimente les bassins retrouvés sur le site...
La théorie de Mohammed Wahib a un autre point faible. L'exégète Origène, mort vers 254, associe Béthanie à Bethabara, qui marque selon lui l'endroit où les Hébreux traversent le Jourdain pour se rendre en Terre Promise. Et, sur la « carte de Madaba » une mosaïque monumentale du VIe siècle, découverte à Madaba (Jordanie), qui représente avec précision la Palestine biblique - Bethabara est située sur la rive Ouest du Jourdain, dans les territoires actuellement occupés par Israël.

A cela, les archéologues Jordaniens n'apportent que peu d'explications et suggèrent une simple erreur des mosaïstes ayant élaboré cette carte, la plus ancienne qu'on connaisse de la Palestine. « Les ruines, elles, sont sur la rive Est du Jourdain et non sur sa rive Ouest», note, narquois, Mohammed Wahib. Mais comment, étant donné sa triple importance :
Passage des Hébreux en Terre Promise,
Ascension du prophète Élie
Baptême du Messie
Le site de Béthanie a-t-il pu être « oublié » pendant des siècles ? « Avec l'avènement de l'Islam, puis avec les croisades, le Jourdain est peu à peu devenu une ligne de front, explique un Franciscain.
Et les pèlerins chrétiens ont éprouvé de plus en plus de difficultés à franchir le fleuve. » Voilà qui explique la construction, à la fin du XIe siècle, d'un « monastère de Saint Jean-Baptiste » sur la rive Ouest du Jourdain (sous contrôle chrétien à l'époque). Le lieu du pèlerinage commémorant le baptême de Jésus serait donc progressivement passé de la rive Est à la rive Ouest.

Aujourd'hui plus que jamais, la polémique est vive. En prévision du pèlerinage du millénaire, les responsables du ministère du Tourisme Israélien clament que le Christ a bien été baptisé sur la rive Ouest du Jourdain, tandis que le département des Antiquités Jordanien (qui dépend du ministère du Tourisme) explique que c'est de l'autre côté que l'événement s'est produit... L'enjeu est de taille : Des millions de visiteurs sont attendus dans la région au cours des prochains mois.
ENLISE DE JORDANIE
En outre, les tractations avec l'Unesco ont suscité un débat nouveau dans le royaume Hachémite : faut-il ou non ouvrir le lieu au tourisme de masse ?
A l'heure actuelle, Wadi Kharrar (zone militaire voilà peu de temps encore) n'est toujours pas libre d'accès, et, affirment les archéologues, « l'essentiel est encore à découvrir ». 

Al Maghtas (« Béthanie au-delà du Jourdain ») aussi nommé Wadi al Kharrar (« la vallée mélodieuse ») est situé le long du Jourdain, côté Jordanien, à 25 kilomètres de la capitale Amann.

Pour Israël, le lieu du baptême est Qasr el Yahud, situé sur la rive Ouest du Jourdain, et rouvert en 2011 après des années de fermeture à cause du conflit entre les deux pays.

L'Église, elle, ne fait pas de différence entre les 2 sites : Le site Jordanien de Wadi Kharrar, où le pape François s'est rendu le 24 mai 2014, ainsi que celui de Qasr el-Yahud, ont été désignés par le Vatican comme lieux les plus probables du baptême de Jésus.

Al Maghtas, côté Jordanien, est devenu un parc naturel touristique, édifié autour des fouilles archéologiques réalisées depuis 20 ans. De nombreux vestiges archéologiques ont été mis à jour au cours des dernières années, dont pas moins de 9 églises et chapelles, plusieurs monastères, des piscines baptismales, des bassins et des aménagements hydrauliques, datant des époques Romaine et Byzantine, rapporte l’agence Apic.

Détruit par les guerres successives et les tremblements de terre, couvert d’alluvions, envahi par les marais et la forêt de tamariniers, le site est tombé dans un oubli quasi-total depuis des siècles.
Durant près de 30 ans de 1967 à 1994, il est même totalement interdit d’accès puisque situé à la ligne de démarcation de 2 États en guerre, Israël et la Jordanie. La signature d’un traité de paix en 1994, suivie du déminage de la zone, a permis les premières fouilles qui ont vite persuadé une majorité de chercheurs qu’ils se trouvent bien sur le lieu même où Jésus est baptisé,
Consciente du potentiel touristique du site de Wadi al Kharrar, la monarchie Hachémite a décidé d’offrir gratuitement aux diverses confessions chrétiennes des parcelles de terrain, charge à elles d’y construire de nouveaux édifices religieux, sanctuaires, monastères ou maisons de pèlerins.
Une fois achevé, le site devra comprendre une douzaine de lieux de culte.

Lorsque Jésus se fait baptiser, Dieu se manifeste. Le baptême de Jésus est une Épiphanie (manifestation de Dieu) !
C'est pour cette raison que, chez les chrétiens orthodoxes, le jour de l’Épiphanie, on lit l’Évangile du Baptême de Jésus.
Chez les chrétiens catholiques, l’Évangile du Baptême de Jésus est lu à la fin du temps de Noël. Il clôt ce temps.

A la suite d'un appel : « Changez de comportement... (exemple : Matthieu 3,1), les habitants de Judée marchent vers Jean. Ce déplacement, cette marche nous disent qu'ils ont soif d'autre chose... Ils désirent changer de vie, grandir à La Lumière de Dieu.
« Les habitants vont vers Jean et confessent publiquement leurs péchés. »
Confesser son péché, c'est le reconnaître, le regretter, l'avouer, ne pas avoir envie de le répéter (On retrouve ici le sacrement de réconciliation). Avec Jean, l'aveu du péché est public. Il est suivi du baptême par immersion du corps. Ce plongeon dans les eaux du Jourdain est un rite qui veut marquer l'homme. L'être s'enfonce dans l'eau (comme alourdi par le poids de son péché), bloque sa respiration, puis remonte vers la surface, vers la lumière, vers la vie, et respire pleinement un air plus léger, plus pur, plus proche de la Vie même de Dieu.
BETHANIE EN JORDANIE
Il se sent neuf, allégé, purifié ! Il peut se lever et marcher vers la terre des hommes.
Le baptême de Jean, vécu avec la profondeur d'un cœur qui regarde vers Dieu, qui entame une conversation avec LUI, qui s'abandonne en LUI, est naissance, passage de la mort à la Vie...

Pour l'évangéliste Marc, il y a l'avant (Jésus vient de Nazareth, petit bourg de Galilée ; il y grandit avec sa famille. Il est connu pour être le charpentier du village Marc (6,3)) et l'après (Jésus change, les villageois ne le reconnaissent plus (Marc,6), il part sur les routes annoncer La Bonne Nouvelle de Dieu).
Entre les 2, Jésus se fait baptiser par Jean dans les eaux du Jourdain.
Pour Marc, ce baptême ne semble pas poser de problème. C'est naturellement qu'il en parle. Pour lui, c'est par sa vie tournée vers Le Tout Autre et vers les autres, sa vie pleinement offerte, que Jésus devient « Grand ». Et cette vie de générosité commence en ce jour de baptême...

Pour Matthieu, pour qui Jésus est plus Grand que Jean dès l'origine, le geste est plus difficile à admettre. On voit donc Jean s'opposer au baptême : « C'est moi qui devrais être baptisé par toi. » Matthieu(3,14).
Pour Luc, il n'est pas besoin que Jean s'oppose au baptême. En effet, dans son récit d'enfance, Luc a déjà dit qui est le plus Grand (Elisabeth s'incline devant Marie, la mère de Son Seigneur...).

En Luc, pas d'opposition au baptême, mais un rappel par la voix de Jean : « Il vient celui qui est plus puissant que moi. Je ne suis pas digne... »
L'évangéliste Jean, quant à lui, ne dit pas que Jésus se fait baptiser.

BETHANIE EN JORDANIE
Jésus quitte son village, sa famille, son métier (il se détache de sa vie habituelle, il part à l'écart comme pour une retraite... tout cela est propice à la réflexion, à la méditation, au regard vers Dieu...) pour rejoindre Jean qui baptise au bord du Jourdain. Avant de se lever pour recevoir le baptême de conversion, Jésus écoute (avant d'appeler des disciples, Jésus est lui-même disciple). Il connaît donc ce que propose Jean, de quoi son baptême retourne (il n'arrive pas précipitamment, à la dernière minute... Il ne bâcle pas son engagement.) ! Il sait que Jean ne propose pas un rite de plus, mais qu'il espère un retournement des esprits et des cœurs vers Dieu. Par son baptême, il veut atteindre le tréfonds de l'homme, il veut toucher les âmes, les aider à s'épanouir au Soleil Divin.
Lorsque Jésus se lève pour recevoir le baptême, son acte est voulu, réfléchi, pensé intimement, profondément ( ce n'est pas une démarche fausse, superficielle ou indifférente; il ne s'agit pas pour lui d'être en règle). Son déplacement est déplacement du corps, de l'esprit et du cœur vers le Tout Autre. Il est véritablement vrai !
Jésus et Jean sont en harmonie : Le péché est à « balayer », c'est un poids qu'il faut abandonner, dont il faut se délester parce qu'il alourdit notre marche vers l'Amour. L'envie de changer de vie, de se tourner vers Dieu, de revenir à Lui et de décider de construire sa vie avec Lui, est aussi nécessaire...
Jésus nous montre le chemin... Humblement, il se lève et marche vers Jean parce qu'il croit en ce baptême, en sa beauté.
Lorsqu'il plonge dans le Jourdain, comment ne pas penser qu'il est entièrement présent à son acte... Présent avec toute la force de son être unifié ! Il a l'envie profonde de changer : Il veut offrir sa vie, donner son âme...
A l'origine d'une Naissance, il y a beaucoup d'abandons (abandon d'une partie de ce que l'on a toujours connu, abandon au courant qui nous entraîne vers la Lumière, La Fécondité de la vie), une humilité nécessaire (on se laisse conduire, on ne sait pas, nous ne sommes rien, si petits, si pauvres devant Dieu), une offrande à la Présence d'Amour et un accueil du don de Dieu... Nous devenons réceptacle pour transmettre...


Jordanie: Le site du baptême du Christ inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO
07.07.2015 par Maurice Page
Amman, 07.07.15 (cath.ch-apic) Le site du baptême du Christ, à Béthanie au-delà du Jourdain, en Jordanie a été inclus à la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. La décision a été prise à l’unanimité le 3 juillet 2015 par le Comité du patrimoine mondial réuni à Bonn, en Allemagne, rapporte le site catholique Jordanien abouna.org.


Jordanie: Le site du baptême du Christ inscrit au patrimoine mondial ...
https://www.cath.ch/.../jordanie-le-site-du-bapteme-du-christ-inscrit-au-patrimoine-mo...
7 juil. 2015 - Le site du baptême du Christ à Béthanie au-delà du Jourdain, en Jordanie ... bien sur le lieu même où Jésus fut baptisé par Jean-Baptiste.
Termes manquants : gué ‎bethbarra ‎macheronte

Le site du baptême de Jésus classé au « patrimoine mondial ...
https://radionotredame.net/.../le-site-du-bapteme-de-jesus-classe-au-patrimoine-mondi...
11 févr. 2016 - Le site du baptême de Jésus, à Béthanie sur la rive jordanienne du Jourdain, est désormais classé au « patrimoine de l'humanité » par ...
Termes manquants : gué ‎bethbarra ‎domaine ‎macheronte

EN REMONTANT LE TEMPS... 30

28 MARS 2017...

Cette page concerne l'année 30 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

LES DEUX PARTIS RELIGIEUX PRINCIPAUX COMPOSANT LE SANHEDRIN

Les Évangiles font souvent référence aux Sadducéens et aux Pharisiens car Jésus est souvent en conflit avec eux. Les Sadducéens et les Pharisiens forment la classe dirigeante d’Israël. Si les 2 groupes sont très semblables sur un grand nombre de points, ils divergent également sur beaucoup d’autres.

Les Sadducéens : À l’époque de la vie de Jésus et pendant la période du Nouveau Testament, sont des aristocrates. La plupart sont des gens fortunés occupant des fonctions élevées, y compris celles de prêtres et de sacrificateurs, ils occupent aussi la majorité des 70 sièges du conseil suprême, appelé le Sanhédrin.
Travaillant à maintenir la paix en s’alignant sur les décisions de Rome (Israël est à cette époque sous le joug Romain), et ils semblent plus concernés par la politique que la religion. Conciliants avec Rome et faisant partie de la haute société, ils n’ont que peu ou pas d’affinités avec les gens ordinaires, ce qui rend leurs rapports difficiles avec eux, et les gens de la rue ne les tiennent pas non plus en haute estime. (C'est un peu ainsi que nous traite la dirigeante actuelle)
Les gens ordinaires ont plus d’affinités avec ceux d’entre les rangs des Pharisiens. Bien que les Sadducéens occupent la majorité des sièges du Sanhédrin, l’histoire nous montre que la plupart du temps, ils doivent s’aligner sur les idées de la minorité Pharisienne, parce que ceux-ci ont la faveur du peuple.

Sur le plan religieux, les Sadducéens sont plus conservateurs sur un point doctrinal particulier : Si les Pharisiens accordent autant d’autorité à la tradition orale qu’aux Écritures, les Sadducéens quant à eux considèrent les Écritures seules comme venant de Dieu. Les Sadducéens préservent l’autorité de la parole écrite de Dieu, particulièrement les livres de Moise (de la Genèse au Deutéronome).

Bien que leur attachement à cette doctrine soit tout à fait louable, ils sont par contre loin d’y être fidèles. Voici quelques exemples des croyances qu’ils professent et qui sont en contradiction avec les Écritures :
Ils sont extrêmement suffisants, au point de nier l’intervention de Dieu dans leur vie quotidienne.
Ils nient toute résurrection des morts (Matthieu 22.23, Marc 12.18-27, Actes 23.8).
Ils nient le fait d'une vie quelconque après la mort, disant que l’âme périt au moment de la mort, et qu’il n’y a pas de conséquences (châtiment ou récompenses) après la vie terrestre.
Ils nient l’existence d’un monde spirituel, c’est-à-dire, des anges et des démons (Actes 23.8).
Les Sadducéens étant plus intéressés par la politique que par la religion, ils ne s’intéressent à Jésus qu’assez tardivement, lorsqu’ils commencent à avoir peur qu’il attire l’attention des Romains inutilement... C’est à ce stade que les Sadducéens et les Pharisiens s’unissent et complotent pour mettre Jésus à mort (Jean 11.48-53, Marc 14.53, 15.1). On trouve d’autres mentions des Sadducéens en Actes 4.1 et Actes 5.1, les Sadducéens sont aussi impliqués dans la mort de Jacques selon l’historien Flavius Josèphe (Actes 12.1-2).

Les Sadducéens ont disparu dès l’an 70 après Jésus-Christ. Puisque leur parti ne subsiste qu’en vertu de leurs liens politiques et de leurs liens avec le sacerdoce, lorsque Rome détruit Jérusalem et le Temple en l’an 70 après J.C, les Sadducéens disparaissent aussi.
Les Pharisiens : À l’inverse des Sadducéens, sont pour la plupart des hommes d’affaires de classe moyenne, qui entretiennent ainsi des liens étroits avec le peuple. Les Pharisiens jouissent d’une plus grande considération que les Sadducéens auprès des gens ordinaires. Bien qu’ils représentent une minorité au Sanhédrin et occupent un nombre minoritaire de sièges en tant que prêtres, il semble qu’ils aient été aux commandes des prises de décision du Sanhédrin beaucoup plus que les Sadducéens, et cela une fois encore parce qu’ils ont les faveurs du peuple.
Côté religion, ils considèrent les Écritures comme inspirées de Dieu. À l’époque du ministère terrestre de Jésus-Christ, cela correspond à notre Ancien Testament d’aujourd’hui. Ils accordent aussi une autorité équivalente à la tradition orale et défendent leur position en disant qu’elle remonte à Moïse.
Au fil des siècles, ces traditions s’ajoutent progressivement à la Parole de Dieu, ce qui est interdit (Deutéronome 4.2), et les Pharisiens se sont efforcés d’obéir strictement à ces traditions, parallèlement aux Écritures de l’Ancien Testament. Les Évangiles regorgent d’exemples de Pharisiens qui considèrent ces traditions comme équivalentes à la Parole de Dieu (Matthieu 9.14, 15.1-9, 23.5, 23.16, 23, Marc 7.1-23, Luc 11.42). Cependant, ils restent fidèles à la Parole de Dieu sur quelques autres doctrines importantes. Contrairement aux Sadducéens, leurs croyances sont les suivantes :
• Ils estiment que Dieu dirige toutes choses, mais aussi que les décisions prises par chacun jouent aussi un rôle dans le cours de son existence.
• Ils croient en la résurrection des morts (Actes 23.7-8).
• Ils croient en une vie après la mort, avec des récompenses et des châtiments sur une base individuelle.
• Ils croient en l’existence des anges et des démons (Actes 23.8).
Bien que les Pharisiens soient le parti rival des Sadducéens, ils se sont arrangé pour mettre de côté leurs différends à une occasion très particulière : Le procès de Jésus-Christ. C’est à ce moment-là que les Sadducéens et les Pharisiens s’unissent pour mettre Jésus à mort (Marc 14.53, 15.1, Jean 11.48-50).

Alors que les Sadducéens cessent d’exister après la destruction de Jérusalem, les Pharisiens, qui s’intéressent plus à la religion qu’à la politique, continuent d’exister. En fait, les Pharisiens sont contre la rébellion qui provoque la destruction de Jérusalem en l’an 70, et ils sont les premiers à faire la paix avec les Romains ensuite.
Les Pharisiens ont aussi reçu pour responsabilité de compiler la Mishna, un document important, lié à la continuité du Judaïsme après la destruction du Temple.

Les uns et les autres, Pharisiens et Sadducéens, méritent les nombreux reproches que Jésus leur adresse... La meilleure leçon que nous puissions peut-être apprendre de ces Pharisiens et Sadducéens, c’est de ne pas leur ressembler.
Contrairement aux Sadducéens, nous devons recevoir l’enseignement biblique dans son Ensemble, y compris les éléments miraculeux qu’il évoque. Contrairement aux Pharisiens, nous ne devons pas considérer la tradition comme étant sur un plan d’égalité avec les Écritures, et nous ne devons pas permettre que notre relation avec Dieu soit réduite à une liste de règles et de rituels légalistes.

Le nom des Pharisiens viendrait de « parash », « séparer »... On les rattache au groupe des hassidîm et à Esdras, le prêtre scribe. Les hassidîm sont les Juifs « pieux » (c’est le sens du mot hébreu) qui, au temps de la restauration nationale animée par Esdras, à la fin du Ve siècle av. J.-C., pensent qu’il ne suffit pas de reconstruire le Temple et Jérusalem, il faut aussi rebâtir une vie spirituelle capable d’animer ces pierres, fondée sur l’étude de la Torah et sur la prière.
Le travail des scribes (les rabbis) continue cette tradition vivante qui tient compte des conditions nouvelles et dialogue même avec des conceptions hellénistiques (à condition de les fonder dans les Écritures).
Entre eux, les débats peuvent êtres vifs, comme en témoignent, sous Hérode le Grand, les « écoles » de Hillel et de Chammaï (cf. p. 00).
C’est de la Torah orale que sont nées des idées telles que l’égalité foncière des hommes et la valeur de l’individu, ainsi que la croyance en la rétribution (jugement selon les mérites), à l’immortalité, à la résurrection des morts.
Dans la mesure où l’on respecte la Torah, écrite et orale, on acquiert les mérites nécessaires au salut et à l’envoi du Messie qui établira enfin le Royaume de Dieu, chassant du même coup toute présence étrangère hors de la terre d’Israël...

Au contraire des Sadducéens et des Esséniens, les Pharisiens ont survécu à la catastrophe de 70. Bien structuré, profondément religieux malgré ses excès, le Pharisaïsme a permis la renaissance du judaïsme à Yavneh (Jamnia, non loin de la côte Méditerranéenne) sous la conduite de Yohanan ben Zakkaï, disciple de Hillel.

Un épisode unique, révélateur et particulièrement détaillé est rapporté par les 4 évangélistes-biographes de Jésus avec une unanimité et une précision qui attestent de son authenticité... La violente colère qui a envahi le prophète dans le temple de Jérusalem et qui l'a conduit à provoquer un tohu-bohu scandaleux : Il se saisi de cordes servant à amener les bestiaux destinés au sacrifice, et, les repliant de manière à en faire une sorte de fouet, se sert de cette arme improvisée pour se lancer à l'assaut des « changeurs » c'est-à-dire les banquiers-usuriers de l'époque qui officient sur place et qui y tiennent boutique, ainsi que de la populace qui amène, garde et vend les bêtes à sacrifier et toutes sortes d'autres produits destinés à l'offrande.
Il faut se représenter la scène d'un justicier en fureur qui pénètre dans l'enceinte d'un édifice religieux grouillant de pèlerins, de marchands et de bestiaux.
Faisant tournoyer au-dessus de sa tête un fouet bricolé avec des cordes :
Il renverse les tables recouvertes de pièces de monnaie des traficoteurs, les traite de voleurs et de brigands, frappe les hommes et les animaux afin de les pousser vers la sortie.
Il doit avoir présenté un aspect suffisamment effrayant pour que la population de changeurs, de maquignons et de vendeurs de blé et de farine destinés aux sacrifices végétaux, et qui se livrent à qui mieux mieux à une simonie éhontée, préférant ramasser ce qu'ils peuvent de pièces de monnaie et de marchandises avant de prendre la poudre d'escampette.
Mais il fallait le faire promptement car le justicier au fouet « ne laisse personne transporter aucun objet à travers le temple » précise l'évangéliste Marc.
Les bêtes courent, les taureaux, les boucs, les béliers mugissent, bêlent, ruent, urinent, les volières tombent à terre et s'ouvrent, les pigeons piaillent, impossible d'éviter de patauger dans les excréments et l'urine.
Il règne un bruit infernal d'animaux entassés, terrorisés, que l'odeur du sang rend fous. Pour un scandale, c'est un beau scandale !
Ce vacarme attire « les chefs des prêtres et les scribes, ainsi que les notables et les sacrificateurs ».
Au spectacle de ce sacrilège, qui porte une atteinte décisive à leurs propres finances, « ils cherchent les moyens de le faire périr » .

Dans les premières pages d'un ouvrage paru en 1923 et critiquant le système monétaire créé aux États-Unis le 23 décembre 1913 , The True Function of Money & the False Foundation of Our Banking System Bank, non traduit en français (La véritable fonction de la monnaie et les fondements frauduleux de notre système bancaire) ouvrage largement antérieur à celui de Eustace Mullins - Secrets of the Federal Reserve , The London Connection , 1952 - Frederick Raphael Burch est le premier historien à avoir analysé cette contestation révolutionnaire d'un système financier fondé sur une fraude et à la comparer à la création d'un autre système frauduleux, lequel sévit depuis un siècle, et dont le monde continue de subir les conséquences désastreuses, la création de la Réserve Fédérale (FED) et l'invention de la monnaie privée des banquiers, le dollar. (et ce n'est pas fini puisque nous avons à la tête de notre pays un Banquier)...

L'histoire est facétieuse. Un court billet dans le Monde daté du 5 janvier 2013 signale que les terminaux de paiement par carte de crédit dans l’État du Vatican viennent d'être désactivés et que la Banque d'Italie interdit le Vatican de carte de crédit. Motif invoqué par la filiale de la Deutsche Bank qui gère le terminal de paiements par carte de ce mini-État : Insuffisance en matière de lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme.

Il est inévitable que dans un tel environnement, un spirituel révolté qui vient crier : « Ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic » ne pouvait que passer pour un agitateur écervelé et pour un destructeur irresponsable de l'ordre religieux et social établi, donc pour un « terroriste » et, faute de cul de basse-fosse et de Guantanamo, à l'époque, afin de le faire disparaître du monde des vivants, il était inévitable qu'il soit exécuté. C'est bien pourquoi « les principaux sacrificateurs et les scribes, l'ayant entendu, cherchent les moyens de le faire périr ».

Mais l'argent, c'est aussi la monnaie, c'est-à-dire le numéraire bien concret, celui qu'on tient dans la main et qu'on peut manipuler. Et là, les correspondances sont saisissantes au point qu'on pense irrésistiblement au poème de Baudelaire, à ses « forêts de symboles » et à la « ténébreuse et profonde unité » des symboles qui ont jailli du cerveau humain.

L'antiquité ne connaît pas le mot « juif ». On parle d'Israélites à propos des tribus d'Hébreux Sémites ayant pour ancêtre éponyme Israël, nouveau nom du personnage mythique Jacob.
Un fils tout aussi mythique, Juda, dont le nom hébreu est Yehuda, a donné naissance aux Yehudim, mot traduit en français par Judaïtes.
L'hébreu Yehudim est traduit en grec par Ioudaiôn et en latin par Iudaean.
Du temps de la courte indépendance du territoire qui correspond à l'actuelle Palestine, les populations sont désignées par leur origine géographique.
Les Judéens habitent la Judée,
Les Samaritains la Samarie,
Les Galiléens la Galilée
Les Iduméens l'Idumée.
Mais après leur conquête, les Romains ne se sont pas embarrassés de subtilités régionales et désignent globalement ces confettis de leur immense empire sous le nom général de Iudaea.
Ainsi, lors de la crucifixion de Jésus, Ponce Pilate a fait inscrire sur la croix : Iesus Nazarenus rex Iudaeorum, c'est-à-dire, Jésus de Nazareth roi ou plutôt chef des Judéens, bien qu'il soit Galiléen
En effet, Iudaeorum est le génitif pluriel de Iudaeus, c'est-à-dire Judéen. Quant au mot rex, il n'a été traduit par roi qu'ultérieurement...

Ainsi Vercingéto-rix (rex) n'est pas le roi des Gaulois, mais un chef de tribu.
Il n'existe pas non plus d'universalisme du culte du Dieu Jahvé.
Les Pharisiens, les Sadducéens, les Zélotes ou les Esséniens se combattent et se haïssent cordialement.
Ces mouvements, ou plutôt ces sectes, possèdent chacun leur manière particulière de participer au culte de Jahvé, mais, par rapport aux « païens » hellénisés, ils sont désignés sous la terminologie générale de Yehudim, c'est-à-dire, comme il est dit plus haut, de fidèles d'un culte qui a son origine dans le royaume de Juda.
Le fondateur du christianisme est un Galiléen appartenant probablement à la secte des Esséniens, mais les avis divergent sur ce dernier point. Il n'est donc ni un Yehudim puisque seuls les Pharisiens Judéens peuvent se réclamer de ce terme ni, à plus forte raison, un Juif, puisque ni le mot, ni la notion que recouvre ce mot n'existent en ce temps-là.
L'ouvrage le plus connu de l'historien hiérosolémite de l'époque, Flavius Josèphe (env.37 à env. 100) est traduit en français sous le titre La guerre des Juifs. Or, ce récit rédigé dans la langue de la région depuis le retour de Babylone, à savoir l'araméen, a été traduit en grec à destination de l'élite cultivée romaine sous le titre littéral : Historia Ioudaikou polemou pros Rômaious, c'est-à-dire Histoire de la guerre judéenne ( ou des Judéens) contre les Romains.
Le titre actuel, La guerre des Juifs, est un anachronisme, Ioudaikou n'a jamais voulu dire « des Juifs ». Il s'agit de la même racine que dans le latin Iudaeus, c'est-à-dire Judéen. D'ailleurs cette guerre s'est déroulée à Jérusalem, donc en Judée.

Le mot « juif », avec ou sans majuscule, est relativement récent dans un texte écrit français. Il résulte d'une contraction phonétique du mot latin Iudaeus.
En France, le prévôt des marchands de Paris, Etienne Boileau est le premier à utiliser ce mot à la fin du XIIIe siècle dans son ouvrage Les métiers et corporations de la ville de Paris.
Rédigé en 1268, ce texte juridique compile les statuts des différents métiers réglementés. Quant au moine de Saint-Médard et poète religieux, Gautier de Coincy, il est le premier à parler de judaïsme dans son recueil intitulé les Miracles de Notre-Dame (1218).
Le terme général de judaïsme, existe cependant chez l'historien Juif Flavius Josèphe, détesté par ses co-religionnaires, parce que considéré comme un traître. Longtemps rejeté par les membres de cette communauté eux-mêmes, l'emploi de ce terme est donc devenu courant lorsqu'il s'est agi de distinguer le christianisme, devenu la religion dominante, de la religion du dieu Jahvé, quelles que soient les sectes, pratiquée par ses fidèles hors de Palestine.
Il est intéressant de noter que le mot « Juif » écrit avec une majuscule apparaît pour la première fois dans un ouvrage qui recense les métiers et les corporations.

Comme tout ce qui survient dans le temps, le vocabulaire a une histoire. Un mot s'impose lorsqu'il exprime une réalité sociologique ou économique et n'est jamais le fruit du hasard. Or « Juifs » n'étant ni un métier, ni une corporation, il est logique d'en déduire que ce groupe est directement associé à l'exercice d'une profession spécifique, immédiatement identifiable et qu'il n'est pas nécessaire de la préciser davantage.
C'est là que nous retrouvons la formulation maladroite du Président Hollande avec sa désignation des « Juifs de France », redevenus, semble-t-il, 8 siècles plus tard, des « étrangers de l'intérieur » dans une société Française laïque et proclamée républicaine et égalitaire.
Cette petite mise au point étymologique a semblé importante pour démontrer que le discours du Président François Hollande est chargé à outrance d'une idéologie politique calquée sur la narration imaginaire de son hôte du moment. Parler de « Juifs de France » aujourd'hui, c'est retrouver spontanément l'esprit ségrégationniste et les catégories mentales du haut Moyen-Age, celles des talmudistes de cette époque, mais qui demeurent encore et toujours celles des talmudistes d'aujourd'hui, rebaptisés « sionistes ».

L'USURE, axe central de l'histoire de l'occident,

« Que peuvent les lois, là où seul l'argent est roi ? »
Pétrone

« Si la population comprenait le système bancaire, je crois qu'il y aurait une révolution avant demain matin . »
L'industriel Henry Ford.


Qui étaient les Sadducéens et les pharisiens ? - Got Questions
https://www.gotquestions.org/Francais/pharisiens-sadduceens.html
Les Sadducéens et les Pharisiens formaient la classe dirigeante d'Israël. ... y compris celles de prêtre et de sacrificateur ; ils occupaient aussi la majorité ... Les gens ordinaires avaient plus d'affinités avec ceux d'entre les rangs des Pharisiens ...

Les pharisiens à l'époque de Jésus | S.B.E.V. - Bible Service
https://www.bible-service.net/extranet/current/pages/200378.html
On les rattache au groupe des hassidîm et à Esdras, le prêtre qui était scribe. ... civile traîne six années pendant laquelle des milliers d'entre eux sont crucifiés. ... Au contraire des sadducéens et des esséniens, les pharisiens ont survécu à la ...
Termes manquants : coalition ‎herodiens ‎30





EN REMONTANT LE TEMPS... 31

27 MAI 2017...

Cette page concerne l'année 31 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

LA FIÈVRE DU POUVOIR CHEZ LES CLAUDII


GENEALOGIE DES CLAUDII
Selon une légende propagée par la famille, une nuit, Atia endormie dans le Temple d’Apollon Guérisseur  reçoit en songe la visite du dieu sous la forme d’un serpent et s’unit à lui. Selon Suétone, sitôt fécondée par Apollon « apparaît sur son corps une tache qui ressemble à un serpent, ne pouvant l'effacer, elle renonce pour toujours à se rendre aux bains publics » La légende fonctionne très bien  dans la famille puisque Octave devient prêtre d’Apollon et inscrit son règne sous sa protection.
Adopté par César et désigné comme héritier, c’est un bon départ pour Octave, mais il est loin du but... 14 ans lui seront nécessaire.
Disons le, les erreurs accumulées par Antoine l’aideront beaucoup. Nous sommes en -40, comme dans toutes les familles Romaines : Il faut le marier il a déjà 23 ans. Dans son milieu c’est un peu tard, les affaires du grand oncle Jules passent avant tout.

Pas d’inquiétude une famille est là : Les Claudii. Fulvie, la très riche veuve de Clodius, désormais épouse d’Antoine, a une fille.
Elle se nomme Claudia Pulchra. Octave a besoin un moment d’une alliance avec Antoine pour éliminer les assassins de César. Il épouse donc la fille de la veuve incendiaire. Pour les mêmes raisons il donne sa propre sœur Octavie à Antoine après lui avoir fait répudier Fulvie. Néanmoins, en moins d'1 an Octave renvoie  Pulchra  à sa mère « vierge comme elle était venue » (Suétone Aug 62). Je sais chez les Claude c’est curieux !

Octave choisit ensuite:  Scribonia, tiens encore une Claudia ! une veuve avec enfants qui est de 5 ans son aînée. Il lui fait une fille et la  répudie aussitôt outré par sa conduite dépravée.

CLAUDE SEJEAN ET TEBERE
Bienvenue à Julia Caesaris Filia, on l’appelle Julia l’aînée pour ne pas la confondre avec ses grands-mères, ses grands tantes et la fille morte de Jules son arrière grand oncle. Craignant sans doute de passer inaperçue elle s’acharnera à marquer l’histoire.
3e épouse Livie. Prenons notre temps, l’affaire mérite d’être étudiée avec soin. On peut remarquer en passant le goût marqué d’Auguste pour les mères alors qu’il n’a pas touché la petite Pulchra. 
Livie est mariée et enceinte de son 2e fils quand elle est instamment et chaudement  priée  par Octave de venir s’installer chez lui.
Chez lui où, pendant ce temps, Scribonia termine sa grossesse. Octave rencontre Livie le 23 septembre -39, Scribonia accouche de Julie en octobre... Les pontifes ne voient aucun obstacle au remariage avec Livie en janvier -38.

C’est ainsi que dans la même maison, Drusus frère de Tibère vient au monde le 11 avril 38. Sur le forum les gens bien informés assurent que les Dieux permettent ce genre de prodiges. Ne faut-il pas voir la main de Jupiter dans ce « coup de foudre » ? Livie appartient à la Gens Claudia son ex mari aussi. Ses deux fils Tibère et Drusus sont des Claude à 100%.
Le propos n’est pas de présenter :
La succession des empereurs.
Les tourments de Tibère.
Le règne fulgurant de Caligula.
La surprenante montée de Claude sur le trône.
L’histoire méconnue de Néron...
Mais plutôt ce qui concerne les femmes de la famille.

Livie n’est pas particulièrement appréciée par Tacite. (Annales livre 1 chap 3) Pour le moment Auguste n’a pas encore renoncé à lui faire des enfants et il n’en est pas encore à adopter ceux de sa femme.
Le Princeps Auguste a une fille Julie,  veuve sans enfant, et il a un ami de son âge : Agrippa, à qui il doit tout.
LIVIA
Agrippa est marié... Pas de problème quand on est empereur, on a tout les droits.
On  divorce de facto l’ami de toujours et on lui fait épouser Julia.
Elle a 17/18 ans et déjà une réputation épouvantable, lui a 43 ans, l’âge de son beau-père. C’est son 3e mariage Ils auront 5 enfants.
Mais, Agrippa meurt en –12 av JC... Qu’importe on fait divorcer Tibère qui est justement marié avec la propre  fille  d’Agrippa (d’un premier mariage, Vipsania agrippina).

Auguste  doit s’occuper de tout
1. Il marie son fils adoptif, Tibère, à une fille d’Agrippa
2. Puis sa propre fille Julie devenant veuve, il oblige Tibère à divorcer pour lui faire épouser sa fille.
3. Puis l’ami Agrippa mourant à 50 ans et sa fille étant de nouveau veuve, on divorce Tibère pour lui faire épouser Julie... Et on ose se demander pourquoi Tibère est renfrogné.
Un détail incongru en passant.
Il semble bien que Tibère était heureux en mariage avec Vipsania Agrippina.
Il semble aussi que sa propre mère Livie n’ait pas été étrangère à ce méli-mélo. Pour elle, un mariage de son fils Tibère, même un peu forcé, avec la fille d’Auguste le rapproche encore un peu plus du trône... On n’est jamais sûr de rien, il y a tellement d’accidents.
Mais de quoi se plaint Tibère ? Il était le gendre d’Agrippa il devient le mari de sa veuve. Mariage forcé et adoptions forcées des enfants d’Agrippa.
Il est désormais le mari forcé d’une ravageuse, (pas question pour Julia de changer de conduite), au point que le vieil Auguste l’en libère en bannissant sa fille et en acceptant la dissolution du mariage.
De sa première femme, Tibère a un enfant Drusus II et, de Julie, il est forcé d’adopter les 5 enfants d’Agrippa.
La vie, la guerre, le tout venant des épidémies, les accidents auxquels on ajoute les bons soins de Livie, une véritable hécatombe décime les rangs des enfants de Julie... Du sang d’Auguste, il ne reste plus qu’Agrippine l’aînée. N’oublions pas que pour Livie, qui veille toujours, la descendance de Julie n’est jamais que la descendance  de Scribonia.
Si ce n’est un dernier garçon de Julia/Agrippa (Agrippa Postumus) qui a réussi à se faire détester par tout le monde même par son grand père, Tibère est devenu le dernier espoir de succession pour Auguste.

Il est nécessaire de s’intéresser à une des complexités surprenantes de la politique d’Auguste... Poursuivre et éliminer Marc Antoine - Cléopâtre et Caesarion, ne lui a  pas fait oublier qu’il avait jugé bon de marier, un temps, sa sœur Octavie avec le même Antoine.
À Octavie il confie les enfants qu’Antoine a eu de Cléopâtre élevés avec les deux filles qu’il a eu d’ Octavie... Ces deux filles, Antonia Major et Antonia Minor auront toutes deux une descendance impériale.
Auguste peut rêver d’avoir le choix mais il vieillit. Lorsqu'il meurt, en 14, seul Tibère est apte à prendre sa place.
Livie, sa mère promue au rang d’Augusta  avec culte et prêtres, ne lâche pas facilement les rennes du pouvoir qu’elle tient en mains depuis les derniers mois de la vie d’Auguste.
Tout cet excès d’honneurs de culte et de vénération n’est pas adressé à l’Empereur qui, lui, en manque plutôt. Un désaccord public peut devenir une faille par laquelle s’engouffrent les familles (gens) et leurs complots, 12 ans d’une cohabitation de plus en plus tendue entre la mère et le fils entraînent des frictions peut- être à l’origine de la retraite du Prince à Capri en 26.
Après avoir dû subir les avanies de sa femme, il doit supporter celles de sa mère. Pourtant c’est à lui maintenant que se pose le problème de se trouver un successeur.
1- Il n’a qu’un fils issu de son premier mariage avec Vispinia Agrippina : Drusus II qui lui aura un fils Tiberius Gemellus.
2- De son mariage forcé avec Julia, il lui reste aussi une fille (adoptive) du couple Julia/ Agrippa : Agrippine l’Aînée. Un caractère bien forgé, mais elle ne sera jamais impératrice.

3- De Drusus I son frère mort et de sa belle sœur Antonia Minor il a deux neveux et une  nièce Germanicus, Claude et Julia Livilla... C’est en faisant épouser la fille de son frère, Julia Livilla à son fils Drusus II qu’il aura un petit fils Tibérius Gemellus. Tout va bien ! Tibère a un fils, deux neveux et un petit fils
Tout ira même encore mieux si on marie le petit fils de Livie : Germanicus, avec la petite fille d’Auguste : Agrippine l’Aînée. Ils feront 6 enfants dont un adorable petit dernier.

Tout irait bien si Germanicus déjà pétri d'orgueil par nature n’avait  sous l’influence de sa femme « la petite fille d’Auguste », acquis un égo surdimensionné … Au point de froisser Tibère.

Très à cheval sur des questions de préséance  il ne faut pas se risquer à  faire de l’ombre à Germanicus et Agrippine l’Aînée, « la petite fille d’Auguste » même si on est l’envoyé de l’empereur et son  représentant direct...
Cela coûtera la vie à Pison.
Au Palatin, régnerait le calme si le Prince daignait y séjourner un peu et  si, à Rome, la permanence et le regain des jalousies, des ambitions, en somme de toutes les conditions génératrices de la guerre civile depuis plus d’1 siècle ne faisaient des ravages.
Le succès des Claudii n’est pas étranger à cette montée des périls . La « gens » Claudia est venue se greffer sur la gens Julia pour en tirer, seule, le profit. Et nous ? Et nous ?...
Si eux l’ont fait pourquoi pas nous ?.
Nous ne manquons pas de filles à marier ni de généraux capables.
Les appétits sont aiguisés, ils sont loin d’être assouvis.
Les intrigues pour accéder au pouvoir ne sont pas le monopole des femmes
Lucius Aelius Seianus est un parvenu provincial méprisé par les Optimates...
Il n’est que chevalier,
Il n’a pas accompli le cursus honorum
Il accède au rang de préfet du prétoire (chef des troupes de Rome) nommé par Tibère... Il est  son confident, son ami, son homme de main.
L’homme est d’une ambition démesurée, rien ne lui semble  interdit.
Numéro 2, de l’empire, tous ses actes tendent à le conduire à la 1ère place.
On flatte le Prince,
On se conduit mal en ville en son nom.
On s’élève en faisant choir le Prince dans l’esprit des Romains.
Le prince devient cruel, ou prête des forces à la cruauté d’autrui... C'est l’ouvrage d’Elius Séjanus, préfet des cohortes prétoriennes. (Tacite, annales, livre IV, 1).

Séjean  toujours présent au palais, devient l’amant de la bru de Tibère. Devenu encombrant, le mari, fils de l’Empereur est empoisonné par les soins de sa femme Livilla.
Une fois le pauvre Drusus II empoisonné,  Sejean, un peu sans gêne, demande en mariage  la veuve, femme de l’héritier, belle fille de l’empereur.
Tibère ne voulant pas vexer son ami déploie des trésors de diplomatie pour refuser diplomatiquement.
MARIAGE ROMAIN
À Séjean tout est permis. Le neveu Germanicus opportunément mort, les manœuvres de Séjean s’attaquent à Agrippine, « la petite fille d’Auguste »   et ses petits Néron Caesar et Drusus III qui sont ostracisés et envoyés en exil...
Tibère joue les aveugles et les sourds à Capri.

Séjean devient le maître véritable de Rome, on lui érige une statue,(normalement réservée aux Dieux ou aux empereurs divinisés) Le Sénat enrage de tous ces honneurs attribués à ce parvenu, simple chevalier.
La coupe déborde quand Tibère le nomme Consul par 5 fois... La colère est à son comble.
À Capri Tibère exulte ou ricane.

Enfin, quand on ne s’y attend plus le Prince renverse tout et  abat son favori.
Il nomme un nouveau préfet du prétoire le chevalier Marcus Sertorius Macron à qui il confie l’arrestation de Séjean comme première mission
La fille d’Antoine Antonia minor (femme de son frère Drusus I) n’est pas étrangère à ce retournement, elle a pris sur elle d’ouvrir les yeux de son beau frère l’empereur. L'ambitieux finit déchiqueté sur les marches des Gémonies, puis les morceaux sont jetés au Tibre.
Poursuivant sur sa lancée  l’ex femme trompée de Séjean s’étant suicidée après avoir livré des révélations sur les  crimes de son mari, Tibère fait exécuter ses enfants. Une de ses fille protégée par sa virginité, on la fait violer par le bourreau qui peut ensuite l’exécuter l’âme en paix Tacite (annales V chap 9)
Disposant d’appuis puissants à Rome  Séjean a été proche de réussir. Il a dans l’ombre de la complicité tacite du Prince, réussi à décimer la progéniture de Germanicus. Agrippine l’Aînée, est devenu impuissante, ses perpétuels «  Je suis la petite fille d’Auguste » ont  contribué à sa relégation,  et les dents de sa fille Agrippine la jeune ne sont pas encore assez longues.
LIVIA
Le petit dernier semble se complaire à jouer au docteur avec ses sœurs  avec la complicité, de l’adultère empoisonneuse  Livilla, l’empereur vieillissant n’a pas été un obstacle insurmontable à l’homme qui tient toutes les ficelles et tous les couteaux.


Les Julio Claudiennes. Sauvés par le petit neveu (2) « MaisDisons ...
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30 janv. 2012 - Le complot de Séjean. Les intrigues pour accéder au pouvoir ne sont pas le monopole des femmes. Lucius Aelius Seianus est un parvenu ...
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Figures de la parenté: Une histoire critique de la raison structurale
https://books.google.fr/books?isbn=2130740022
François Héran - 2015 - ‎Social Science
... Claude avant d'être l'aïeule de Caligula. Elle avait déjoué en l'an 31 le complot de Séjean contre Tibère. D Chapitre 8. Du droit romain à l'analyse structurale :


Les Julia Claudiennes. Une dynastie c'est un métier(4) « MaisDisons ...
www.disons.fr/?p=25735&cpage=1
8 févr. 2012 - On attend 4 ans et c'est Aelia Paetina(2) sœur adoptive de Séjean, ( oui .... refuse, Néron la fait tuer sous prétexte qu'elle fomentait un complot.