mercredi 31 décembre 2014

EN REMONTANT LE TEMPS... 884

Cette page concerne l'année 884 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

IMBROGLIO SUCCESSORAL


CARLOMAN II
Carloman II né vers 867, mort le 6 décembre 884 à Lyons Normandie, roi des Francs de 879 à 884, Carolingien, roi des Francs (879-884). Alors qu'il prépare une expédition punitive contre les comtes de Poitiers et du Mans, Louis II le Bègue, malade, meurt à Compiègne le 10 ou 11 avril 879. Il est inhumé le 14 avril dans l'église Notre-Dame de Paris.
De nombreuses concessions ont été faites par Louis II le Bègue aux grands seigneurs.
Son règne est l'époque où s'établissent beaucoup de seigneuries, de duchés et de comtés.

Les seigneurs démembrent la France pour ajouter à leurs domaines, et les plus puissants ou les plus habiles se créent des royaumes.

Bernard Plantevelue, Thierry le Chambrier, Hugues l'Abbé et Boson V de Provence soutiennent Louis III de France et Carloman II de France, les fils de Louis II le Bègue et d'Ansgarde, à monter sur le trône. D'autres encouragent plutôt Louis III le Jeune, fils de Louis II le Germanique.
Charles III de France, dit le Simple, naît, après la mort de son père, le 17 septembre 879, fils de Louis II le Bègue et d'Adelaïde de Frioul. Cette naissance d'un enfant mâle remet en cause l'héritage des fils d'Ansgarde d'Hiémois.

Louis III de Francie et Carloman II de Francie sont couronnés simultanément en septembre 879 au monastère de Ferrières-en-Gâtinais et règnent ensemble
Louis III de Francie sur la Neustrie et l'Austrasie.
Carloman II de Francie sur la Bourgogne, l'Aquitaine et la Septimanie.
Louis III le Jeune veut s'emparer du trône de Francie, sous prétexte que les 2 fils de Louis II le Bègue n'étant pas légitimes, n'y ont aucun droit.

Ramnulf II de Poitou prête serment au nouveau souverain du sud de la Loire, Carloman II de Francie.

Le mariage d'Adélaïde de Frioul est attaqué par Ansgarde d'Hiémois de Bourgogne et ses 2 fils, qui n'hésitent pas à l'accuser d'adultère.

Les Normands incendient le monastère de Saint-Benoît-sur-Loire en 879.
Louis III de France et Carloman II de France vainquent les Vikings arrivés jusque sur la Vienne le 30 novembre 879.

Louis III le Jeune envahit la Lorraine Française qu'il se fait céder par le traité de Ribemont, et pénètre en Champagne... Repoussé avec perte, il reprend en désordre la route de la Saxe.
Louis III le Jeune laisse à Louis III de Francie et Carloman II de Francie la couronne de Francia Occidentalis après le traité de Ribemont, en 880, contre la cession à Louis III le jeune, roi de Germanie la moitié de Lorraine.

Baudouin II comte de Flandre, reprend son indépendance vers 880, suivi du Duc de Bourgogne.

Le couronnement de Boson V de Provence a pour effet de resserrer les liens entre les rois Carolingiens.
Charles III le Gros et Louis III le Jeune rejoignent dans la lutte leurs cousins Louis III de Francie et Carloman II de Francie. Il se rencontrent en juin 880, à Gondreville en Moselle et se mettent d'accord pour lutter contre Boson V de Provence.
Le 11 septembre 878, il est fiancé à Troyes avec Engelberge, fille de Boson de Provence. Roi unique des Francs Occidentaux (882-884). Deuxième fils de Louis II et d’Ansgarde.

Alors qu'il prépare une expédition punitive contre les comtes de Poitiers et du Mans, Louis II le Bègue, malade, meurt à Compiègne le 10 ou 11 avril 879. Il est inhumé le 14 avril dans l'église Notre-Dame de Paris.

Le 4 septembre 879, Carloman II est couronné à Ferrières-en-Gâtinais avec son frère Louis III avec qui il partage le royaume des Francs occidentaux en 880. Tandis que la Neustrie et la Francie reviennent à Louis III, Carloman obtient l’Aquitaine et la Bourgogne. Les 2 souverains réussissent à exclure Hugues, fils de Lothaire II, de la succession au royaume, puis se tournent contre Boson, qui s'est déclaré roi le 15 octobre 879 et s'est fait couronner à Mantaille, près de Vienne et contre lequel sont menés 3 expéditions.

De nombreuses concessions ont été faites par Louis II le Bègue aux grands seigneurs.
Son règne est l'époque où s'établissent beaucoup de seigneuries, de duchés et de comtés.

Les seigneurs démembrent la France pour ajouter à leurs domaines, et les plus puissants ou les plus habiles se créent des royaumes.

Bernard Plantevelue, Thierry le Chambrier, Hugues l'Abbé et Boson V de Provence soutiennent Louis III de France et Carloman II de France, les fils de Louis II le Bègue et d'Ansgarde, à monter sur le trône. D'autres encouragent plutôt Louis III le Jeune, fils de Louis II le Germanique.
Charles III de France, dit le Simple, naît, après la mort de son père, le 17 septembre 879, fils de Louis II le Bègue et d'Adelaïde de Frioul. Cette naissance d'un enfant mâle remet en cause l'héritage des fils d'Ansgarde d'Hiémois.

Louis III de Francie et Carloman II de Francie sont couronnés simultanément en septembre 879 au monastère de Ferrières-en-Gâtinais et règnent ensemble
Louis III de Francie sur la Neustrie et l'Austrasie.
Carloman II de Francie sur la Bourgogne, l'Aquitaine et la Septimanie.
Louis III le Jeune veut s'emparer du trône de Francie, sous prétexte que les 2 fils de Louis II le Bègue n'étant pas légitimes, n'y ont aucun droit.

Ramnulf II de Poitou prête serment au nouveau souverain du sud de la Loire, Carloman II de Francie.

Le mariage d'Adélaïde de Frioul est attaqué par Ansgarde d'Hiémois de Bourgogne et ses 2 fils, qui n'hésitent pas à l'accuser d'adultère.

Les Normands incendient le monastère de Saint-Benoît-sur-Loire en 879.
Louis III de France et Carloman II de France vainquent les Vikings arrivés jusque sur la Vienne le 30 novembre 879.

Louis III le Jeune envahit la Lorraine Française qu'il se fait céder par le traité de Ribemont, et pénètre en Champagne... Repoussé avec perte, il reprend en désordre la route de la Saxe.
Louis III le Jeune laisse à Louis III de Francie et Carloman II de Francie la couronne de Francia Occidentalis après le traité de Ribemont, en 880, contre la cession à Louis III le jeune, roi de Germanie la moitié de Lorraine.

Baudouin II comte de Flandre, reprend son indépendance vers 880, suivi du Duc de Bourgogne.

Le couronnement de Boson V de Provence a pour effet de resserrer les liens entre les rois Carolingiens.
Charles III le Gros et Louis III le Jeune rejoignent dans la lutte leurs cousins Louis III de Francie et Carloman II de Francie. Il se rencontrent en juin 880, à Gondreville en Moselle et se mettent d'accord pour lutter contre Boson V de Provence.

La première, à l'été 880, vise à pacifier le Berry, l'Autunois et le Nivernais. Après s'être emparés de Mâcon, ils mettent le siège devant Vienne avec Charles III le Gros, roi d'Italie.

Richard le Justicier, défend Autun en 880, pour le compte de son frère Boson.
Mais préfère traiter avec les rois Carolingiens. Sincèrement et loyalement dévoué au roi Louis III de Francie, Richard le Justicier mène alors la guerre contre son propre frère Boson V de Provence. Richard le Justicier le bât près de la Saône, met garnison dans Mâcon au nom des rois Louis III de Francie et Carloman II de Francie, et donne le gouvernement de cette ville à Bernard Plantevelue. La querelle se termine fin 880, la Haute Bourgogne, Autun, Besançon, Chalon, Mâcon et Lyon échappent à Boson V pour revenir sous l'autorité des rois Carolingiens... En récompense Richard le Justicier reçoit le duché de Louis III de Francie, et devient le premier duc de Bourgogne.

« Les Annales Vedastini rapportent que Théobald d'Arles fils d'Hucbert d'Arles est gravement blessé par Heinricus à la bataille contre Bosonem tyrannum, en 880 ».

Avec Hugues le bâtard, il est alors pourchassé par les troupes loyalistes et doit se réfugier en Provence.

Boson V de Provence a divisé ses forces, il laisse la ville sous le commandement d'Ermengarde, sa femme, et emmène le reste de ses troupes dans les montagnes.
Charles III le Gros quitte le siège et se rend en Italie, pour recueillir la couronne d'Italie. Louis et Carloman voyant qu'ils ne peuvent pas prendre Vienne, se retirent en novembre 880.

Boson, ne se considérant pas comme sujet des Carolingiens, va passer les dernières année de sa vie à  combattre Louis III et Carloman II qui tentent de lui reprendre le royaume de Bourgogne.
Ceux-ci  s’emparent de  Mâcon mais  après un siège de 2  ans,  Boson  fini par  reprendre la ville et  une grande partie de  ses territoires.
Carloman II est reconnu comme seul roi  après la  mort  de son frère  Louis  III (882). 

Mais ce dernier se retire dès l'automne pour se rendre en Italie, où il reçoit la couronne impériale en février 881. Puis Louis III doit le quitter pour s'opposer aux Vikings, qu'il écrase le 3 août 881 à la bataille de Saucourt-en-Vimeu. En mai 881 est lancée une deuxième campagne, puis une troisième en juin-août 882.

La guerre reprend en août 882 contre Boson V de Provence. Les troupes Carloman II de Francie sans son frère qui au cours d'une aventure amoureuse, se serait fracassé le crâne contre le linteau d'une porte trop basse alors qu'il poursuivait à cheval la fille d'un certain Germund. (Son corps est inhumé le 5 août 882 à Saint-Denis), entament à nouveau le siège de Vienne.
Sans héritier, il laisse son frère Carloman II de Francie seul roi, celui-ci doit abandonner le siège pour venir recueillir la succession.

Les troupes impériales de Charles III le Gros se présentent devant la ville de Vienne et réussissent à s'en emparer. La ville est pillée et incendiée.

Richard le Justicier, prend sous sa protection :
Sa belle-sœur, Ermengarde d'Italie, fille unique de l'empereur Louis II le Jeune,
Sa nièce Engelberge de Provence,
Son neveu, le futur empereur Louis III l'Aveugle, et les emmène à Autun, alors que Boson V se réfugie en Provence.

BATTUE AUX SANGLIERS EN FORÊT DE LYONS
Après la mort de son frère, le 5 août 882, Carloman II abandonne le siège de Vienne, confié à Richard II de Bourgogne (qui s'en empare peu après), et se fait reconnaître comme seul roi des Francs Occidentaux par une assemblée réunie au palais de Quierzy le 9 septembre.

En octobre, il s'avance sur la Somme, face aux Vikings, qu'il bat sur l'Aisne à Avaux, avant de regagner Compiègne, où il réunit une nouvelle assemblée pour l'hiver.
Au plaid de Worms le 1er novembre 882, Carloman II réclame, mais en vain, à Charles le Gros la restitution de la moitié occidentale de la Lotharingie que Louis le Jeune lui a promise.

En 883, il subit à Miannay près d’Abbeville une défaite contre l’envahisseur Viking qui ravage le pays de Somme. Face à cette situation, il réunit les grands du royaume en 884 à Compiègne où il est décidé d’acheter le départ des Normands contre 12 000 livres pesant d’argent, somme énorme pour l’époque.
En mars 884, il réunit les grands à Vernon et promulgue un capitulaire qui prévoit les peines les plus sévères contre ceux qui pratiquent le brigandage. Il s'agit du dernier capitulaire Carolingien.

Ayant obtenu le départ des Normands, Carloman II laisse donc la cour au monastère des Andelys, puis le roi part avec quelques jeunes familiers au vieux palais de chasse de Bézu (Eure), entre Rouen et Gournay-en-Bray. Toutefois, il meurt le 6 décembre 884, quelques jours après avoir été involontairement blessé à la jambe par un coup de boutoir donné par un des vassaux au cours d’une partie de chasse au sanglier dans la forêt de Bézu (Forêt de Lyons). Disparu à l’âge de 17 ans, il est inhumé à Saint-Denis, Bien que fiancé depuis longtemps avec Engelberge, fille de Boson V de Provence. Carloman II n'est pas encore marié et n’a donc pas de descendance.

Il lutte contre Hugues le Bâtard, fils de  Lothaire  II,  roi  de  Lorraine,  qui  revendique le royaume de son père.
Carloman  II  se résout à acheter quelques mois de tranquillité en versant un tribut aux Normands d’Amiens (884). Il meurt d’une chute de cheval la même année...

Le dernier acte à lieu à Ribemont en Aisne en 880 :
Le 28 août 876 meurt Louis le Germanique.
Son fils Louis III le Jeune lui succède (876-882).

Mais Charles le Chauve en profite immédiatement pour envahir la Lotharingie Orientale et porter les frontières du royaume de Francie sur le Rhin.
Mal lui en prend :
Louis III lui inflige une sévère défaite à Andernach près de Coblence en octobre. L’année suivante c’est au tour de Charles le Chauve de trépasser, laissant le royaume à son fils Louis II « le Bègue » qui ne règne que 2 ans :
L’héritage passe en 879 à ses deux fils aînés, Louis III (879-882) et Carloman II (879-884), le plus jeune, le futur Charles III « Le simple », n’étant pas encore né…
Or Louis III de Germanie réclame désormais toute la Lotharingie, c'est-à-dire le territoire à l’ouest de la Moselle et s’apprête à entrer en campagne contre ses cousins.
Ceux-ci ont de gros soucis : D’une part, les Vikings reprennent leurs raids dévastateurs sur le royaume, et d’autre part Boson, un noble, ancien homme de confiance de leur grand père Charles le Chauve se proclame roi de Bourgogne avec le soutien de la Papauté.

Afin de contrer ces différences menaces, les rois cousins décident de mettre de côté leurs différends et de faire front commun. Ils se rencontrent à Ribemont.
En échange de la neutralité de Louis le Jeune, les rois de Francie lui abandonnent la partie de la Lotharingie qu'ils possédaient depuis le traité de Meersen.

En 884,
L'Aquitaine redevient un duché.
Décès du pape Marin Ier. Pontificat de Adrien III.
2 février - Carloman II libère Amiens des vikings en payant un tribut.
6 décembre - Décès de Carloman II lors d'une chasse. Charles III le Gros est proclamé roi de Francie au détriment de Charles III le simple alors âgé de 5 ans. Les royaumes francs sont pour la dernière fois unifiés.

Charles III le Gros (881-887) troisième fils de Louis II le Germanique, empereur d'Occident depuis 881, est élu roi des Francs, après la mort de ses cousins Louis III et Carloman II. Il reconnaît Boson V
, comme roi de Provence, sous la simple condition d’hommage au royaume des Francs. C’est une hypothèse qui explique la mort de Boson, en tant que roi.

Carloman II — Wikipédia
fr.wikipedia.org/wiki/Carloman_II
Carloman II né vers 867, mort le 6 décembre 884 à Lyons, roi des Francs de 879 à 884, fils de Louis II dit le Bègue et d'Ansgarde de Bourgogne.
Termes manquants : année
Carloman II de France - Histoire de l'Europe
www.histoireeurope.fr/RechercheLocution.php?Locutions=Carloman+II...
Événements historiques concernant -Carloman II de France- extrait d'une base ... De l'année ... 12 événements affichés, le premier en 844 - le dernier en 884.
Généalogie de la famille Mellé GOUVIEUX (Oise)
jacques.melle.free.fr/Histoire%20de%20Gouvieux.htm
Aussi, Carloman II n'a pu en disposer qu'après la mort de son frère Louis III, .... il fut blesé et trouva la mort en décembre 884, dans sa dix-huitième année.

EN REMONTANT LE TEMPS... 885


Cette page concerne l'année 885 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

CYRILLE ET MÉTHODE ÉVANGÉLISATEURS ET INVENTEURS DE L'ALPHABET SLAVE



Ce sont de purs enfants de Byzance, la capitale de l'Orient chrétien. Nés à Thessalonique, Méthode et son petit frère surdoué, Constantin (qui recevra sur son lit de mort l'habit monastique sous le nom de Cyrille) Cyrille ou Constantin le Philosophe, (né vers 827-828 à Thessalonique et décédé le 14 février 869 à Rome) et son frère Méthode, évêque de Sirmium (né vers 815-820 à Thessalonique et décédé le 6 avril 885 en Grande Moravie, probablement à Velehrad), sont connus comme « les Apôtres des Slaves », c'est-à-dire ceux qui ont évangélisé les peuples Slaves de l'Europe Centrale... L'Église orthodoxe fête Le 31 décembre 1980, le pape Jean-Paul II les a proclamés co-patrons de l’Europe, avec Saint Benoît.

« Le profil spirituel des frères de Salonique se révèle surtout dans l'attrait de Cyrille pour les écrits de Grégoire de Naziance, dont il apprend la valeur du langage pour la transmission de la Révélation... Cyrille et Méthode ont travaillé au projet de traduire en slavon les dogmes chrétiens... d'où la nécessité d'utiliser des lettres plus conformes que celles du grec à la langue parlée. C'est ainsi que naquit l'alphabet glagolitique, plus tard appelé cyrillique en l'honneur de saint Cyrille... Cyrille et Méthode avaient compris qu'un peuple ne peut considérer avoir reçu pleinement la Révélation avant de l'avoir entendue et lue dans sa langue. Tous deux sont la référence de ce qu'on nomme inculturation, en vertu de laquelle les peuples doivent imprimer dans leur culture propre le message révélé et exprimer la vérité du salut dans sa langue... En cela l'Église voit en eux une source d'inspiration et d'action toujours valable ».

Fils d'un drongaire du thème de Thessalonique nommé Léon, et d'une mère appelée Marie, ils appartiennent à une fratrie de 7 frères dont Constantin est le benjamin. Leur père meurt alors que Constantin a 14 ans (donc en 841/42), le premier ministre Théoctiste les prend sous sa protection. Constantin, particulièrement, reçoit une brillante éducation à Constantinople, sous l'égide, notamment, de Léon le Mathématicien et de Photius, et il est bientôt connu, sous le nom de « Constantin le Philosophe », comme l'un des hommes les plus savants de la capitale.

La situation de la famille dans la société ouvre aux 2 frères la possibilité d'une belle carrière, que du reste Méthode entreprend, arrivant à la charge d'archonte, c'est-à-dire de préfet de l'une des provinces de la frontière, où vivent de nombreux Slaves... Toutefois, vers 840 déjà, il interrompt cette carrière pour se retirer dans un des monastères qui se trouvent au pied du Mont Olympe en Bithynie, connu alors sous le nom de Montagne Sainte. Pendant que Constantin s'investie dans la diplomatie : Il participe à une ambassade à Bagdad auprès du calife Jafar al-Mutawakkil.

Méthode est le premier des deux à entrer en religion, en 856, dans un monastère du mont Olympe de Bithynie (à environ 40 ans), mais Constantin le rejoint peu après (âgé de 28/29 ans).

Cependant il manifeste bientôt le désir de se soustraire à ces fonctions, pour se consacrer aux études et à la vie contemplative, sans chercher à satisfaire aucune ambition. C'est ainsi qu'il se réfugie secrètement dans un monastère au bord de la Mer Noire. Retrouvé au bout de six mois, il se laisse convaincre d'accepter l'enseignement des disciplines philosophiques à l’École supérieure de Constantinople, méritant par l'excellence de son savoir le titre de Philosophe sous lequel il est encore connu à présent.

En 860, les deux frères, selon la tradition (ou peut-être Constantin seul), sont envoyés en mission chez les Khazars, peuple des steppes établis au nord de la Mer Noire et qui a embrassé le judaïsme au IXe siècle.

Peu après leur retour, en 862, le prince Rastislav de Grande Moravie envoie une ambassade à Constantinople pour demander des clercs capables d'instruire ses sujets dans le christianisme dans leur propre langue.
C'est alors, selon les hagiographes, que les deux frères ont inventé l'alphabet glagolitique et la liturgie Slavonne en quelques semaines ou mois (862-63). Cependant, il s'agît sûrement de leur part d'une entreprise plus ancienne.

Selon leurs Vies, ils se consacrent alors aux « livres » : Il est probable, en fait, qu'ils commencent alors leurs travaux sur la mise au point de l'alphabet glagolitique, d'une liturgie et d'une littérature religieuse en langue Slave.
On sait que l'alphabet existait en 863 et il a dû exiger plusieurs années de travail.
Leur région de naissance, autour de Thessalonique, est en grande partie peuplée de Slaves, et leur mère, Marie, est peut-être elle-même Slave, puisqu'ils parlent apparemment la langue.

Mais à partir de 867, la situation est changée à Constantinople, où Michel III est assassiné et le patriarche Photius démis de ses fonctions...
Constantin et Méthode se rendent alors auprès du pape, apportant à Rome les reliques supposées de Clément Ier qui sont accueillies avec grande vénération par Adrien II.

Méthode lui-même, et plusieurs de leurs disciples comme Clément d'Ohrid, sont alors ordonnés prêtres, et le pape accepte l'usage du vieux Slave comme langue liturgique, ce qui est un point très épineux en Occident, où seuls l'hébreu, le grec et le latin sont reconnus comme langues religieuses légitimes.
Selon la tradition hagiographique, ils ont accompli de nombreuses conversions au christianisme au cours de cette mission.
D'autre part, ils ont alors retrouvé en Crimée les reliques du pape Clément Ier, qu'ils apportent à Rome en 868.

Après 3 ans, en route vers Rome, ils s'arrêtent en Pannonie où le prince Slave Kocel, qui a fui l'important centre civil et religieux de Nitra, leur offre un accueil bienveillant. De là, quelques mois plus tard, ils reprennent le chemin de Rome avec leurs disciples pour lesquels ils désirent obtenir les ordres sacrés.
Leur itinéraire passe par Venise, où l'on discute publiquement les principes novateurs de la mission qu'ils sont en train d'accomplir. A Rome, le Pape Adrien II, ayant entre temps succédé à Nicolas Ier, les accueille avec beaucoup de bienveillance.
Il approuve les livres liturgiques Slaves qu'il ordonne de déposer solennellement sur l'autel de l'église Sainte-Marie ad Praesepe, appelée aujourd'hui Sainte-Marie-Majeure, et il recommande d'ordonner prêtres leurs disciples.
Cette période de leurs efforts a une conclusion particulièrement favorable. Cependant Méthode doit repartir seul pour l'étape suivante, parce que son frère cadet, gravement malade, a à peine le temps de prononcer ses vœux religieux et de revêtir l'habit monastique, avant de mourir le 14 février 869 à Rome.

Le basileus Michel III délègue en Moravie une mission dirigée par les deux frères pour y créer une Église de rite oriental et établir avec la Grande Moravie des relations durables.
Constantin et Méthode qui parlent le dialecte Slave de Macédoine ont des facilités pour évangéliser ces peuples à qui ils enseignent une liturgie en langue Slave.
La mission Byzantine étend vite son action à la Pannonie, provoquant ainsi l'opposition de l'archevêque de Bavière qui considère que ses droits sont violés.

Adrien II consacre aussi Constantin évêque, après être devenu moine sous le nom de Cyrille. Le Pape Hadrien II les soutient. C'est d'ailleurs à Rome que meurt Cyrille en 869. Son corps est rapatrié à Salonique en 1976, en signe de la volonté de communion entre l'Église latine et les Églises Orientales. Le pape nomme alors Méthode archevêque de Sirmium, en Pannonie, évêque missionnaire pour les Slaves, chargé d'organiser une province ecclésiastique dans les régions à l'est de Salzbourg.

Méthode va reprendre le flambeau. Moins brillant que Cyrille, mais d'une persévérance à toute épreuve, il enracine et fait fructifier, au milieu des tribulations, l'œuvre évangélisatrice de son frère. Saint Méthode reste fidèle aux paroles que Cyrille lui a dites sur son lit de mort: « Mon frère, nous avons partagé le même sort, conduisant la charrue dans le même sillon, à présent, je tombe dans le champ au terme de ma journée. Toi, je le sais, tu aimes beaucoup ta Montagne, mais n'abandonne pas la tâche d'enseignement pour retourner sur la Montagne.
En vérité, où pourrais-tu mieux accomplir ton salut? ».

En 870, Méthode est emprisonné en Souabe à l'instigation des évêques Allemands qui contestent sa juridiction et n'admettent pas sa liturgie, il est jugé hérétique, et n'est libéré qu'en 873 sur l'intervention du pape Jean VIII.

Appelé à Rome en 879-880, il est approuvé par Jean VIII et consacré évêque du royaume de Grande Moravie.

Quand Méthode se rend à Constantinople, en 881 ou 882, sa parfaite légitimité et son orthodoxie sont reconnues de manière analogue par l'Empereur Byzantin et le Patriarche Photius, alors en pleine communion avec Rome. Il consacre les dernières années de sa vie principalement à d'autres traductions de la Sainte Écriture, des livres liturgiques, des œuvres des Pères de l’Église et aussi du recueil des lois ecclésiastiques et civiles Byzantines qu'on appelle le « Nomocanon ». Préoccupé par la survie de l'œuvre qu'il a commencée, il désigne pour lui succéder son disciple Gorazd. Au service de l’Église fondée dans les peuples Slaves. Il repart ensuite et meurt en Moravie le 6 avril 885

L'œuvre de Cyrille et Méthode est de longue durée. Les Slaves leur doivent une culture exprimée en langue vernaculaire, le slavon, et un accès à la culture Byzantine. L'œuvre missionnaire de Saint Cyrille et Saint Méthode date d'une époque où, malgré la tension qui s'accroît entre l'Orient et l'Occident, la chrétienté a encore le sentiment de former un seul corps.

Avec Cyrille et Méthode les Slaves ont été dotés de leur premier alphabet et de leurs premiers textes religieux : Évangile, psautier, épîtres, offices.

Ils sont ainsi tous 2 témoins de l'Église indivise dans la pluralité des rites et des langues, fidèles au pape comme au patriarche de Constantinople dont ils sont les fils, Cyrille et Méthode ont été nommés co-patrons de l'Europe, avec saint Benoît, sainte Catherine de Sienne, sainte Brigitte de Suède, Sainte Édith Stein et Sœur Thérèse Bénédicte de la Croix

Il semble que l'alphabet inventé par Cyrille ne soit pas l’alphabet connu sous le nom de « cyrillique » mais l’alphabet « glagolitique ». Le dialecte slave dans lequel les premiers textes ont été rédigés avec l'alphabet de Cyrille est celui de la région de Thessalonique. À cette époque, le slave présente encore une unité suffisante pour qu’un dialecte du littoral méditerranéen soit compris par des Slaves de l’Europe Centrale.

L'œuvre de Cyrille et Méthode se maintient jusqu'en 894 sous le règne de Svatopluk, neveu de Rastislav, qui constitue un empire de la Grande Moravie incluant, en plus de la Moravie, la Slovaquie, la Bohême, une partie du territoire des Serbes probables, la Silésie, la région de Cracovie et celle du lac Balaton en Pannonie.
Mais ensuite, les compagnons des deux frères doivent quitter la région, et le christianisme original qu'ils y ont implanté tombe sous les coups du clergé Germanique : L'évêque Allemand Wiching prend sa succession et rétablit le latin comme langue d’Église.

Cette dispersion des disciples, accélérée par la destruction du royaume de Moravie par les Magyars ruine en apparence l'œuvre de Méthode mais permet en fait d'essaimer la liturgie et le nouvel alphabet dans les pays Slaves, premièrement en Bulgarie, puis chez les Serbes et les Russes. La Grande Moravie est remplacée par la Bohême où subsistent des monastères fidèles à la tradition de Méthode, et un double culte en latin ou en vieux-slovène.

En Croatie blanche, c'est autour du monastère de Tynce à Cracovie que le rite vieux-slovène se diffuse. Malgré son mariage avec la princesse de Bohème Dubravka, le roi de Pologne nouvellement converti, Mieszko Ier opte pour le rituel latin.
Deux métropolites coexistent pourtant, l'un à Gniezno en rituel latin et l'autre à Sandomir, sans doute en rite vieux-slovène qui disparaît au moment où le schisme devient officiel (1054)
Peu à peu se précise ainsi en travers de l'Europe, une frontière, non pas politique, mais bien réelle qui sépare le christianisme latin et le christianisme grec.


L'activité apostolique et missionnaire des saints Cyrille et Méthode, qui se déroule dans la seconde moitié du IXe siècle, peut être considérée comme la première évangélisation efficace des Slaves.
Elle concerne à des degrés divers chacun des territoires, se concentrant principalement sur les territoires compris dans l’État de la Grande-Moravie d'alors.
En premier lieu, elle couvre les régions de la métropole dont Méthode est le pasteur : La Moravie, la Slovaquie et la Pannonie, c'est-à-dire une partie de la Hongrie actuelle.
L'influence plus large exercée par cette œuvre apostolique, spécialement par les missionnaires que Méthode a préparés, atteint les autres groupes de Slaves Occidentaux, surtout ceux de Bohême.
Le premier prince de l'histoire de la Bohême appartenant à la dynastie des Premyslides, Bozyvoj (Borivoj), est probablement baptisé suivant le rite Slave. Plus tard, cette influence s'étend aux tribus Serbo-Lusaciennes et aux territoires de la Pologne Méridionale.

Toutefois, à partir de la chute de la Grande-Moravie (vers 905-906), ce rite est remplacé par le rite latin et la Bohême est rattachée du point de vue ecclésiastique à la juridiction de l’Évêque de Ratisbonne et à la métropole de Salzbourg... Mais il est utile de noter que, vers le milieu du Xe siècle encore, au temps de Saint Venceslas, il existe une forte pénétration réciproque des éléments de l'un et l'autre rite et une symbiose importante entre les deux langues utilisées dans la liturgie : La langue slave et la langue latine.

Du reste, la christianisation du peuple n'est pas possible sans l'usage de la langue maternelle. Et c'est seulement sur cette base que peut se développer le langage chrétien en Bohême, et de là, ensuite, le langage ecclésiastique peut se développer et s'affermir en Pologne.
La notice concernant le prince des Vislanes dans la Vie de Méthode est la mention historique la plus ancienne sur l'une des tribus Polonaises. On ne dispose pas de données suffisantes pour pouvoir lier à cette mention l'institution dans les terres Polonaises d'une organisation ecclésiastique de rite Slave.

Chez les Slaves de la péninsule balkanique, le zèle des 2 Saints porte des fruits encore plus visibles. Grâce à leur apostolat, le christianisme, implanté depuis longtemps en Croatie, y est renforcé.
La mission entreprise par Cyrille et Méthode s'affermit et se développe admirablement en Bulgarie, essentiellement par l'œuvre des disciples expulsés de leur premier champ d'action.
Dans cette région, sous l'influence de Saint Clément d'Ocrida, des centres dynamiques de vie monastique sont fondés et l'usage de l'alphabet cyrillique y est particulièrement développé. De là, le christianisme gagne d'autres territoires pour atteindre, à travers la Roumanie voisine, l'ancien Rus' de Kiev et s'étendre ensuite de Moscou vers l'Orient.
En 1988, a été célébré le millénaire du baptême de Saint Vladimir le Grand, Prince de Kiev.

Après 11 siècles de christianisme chez les Slaves, l'héritage des Frères de Salonique est et reste pour eux plus profond et plus fort que n'importe quelle division.
L'une et l'autre traditions chrétiennes - la tradition orientale qui vient de Constantinople et la tradition occidentale qui vient de Rome - sont nées dans le sein de l'unique Église, même si c'est sur la trame de cultures différentes et d'approches différentes des mêmes problèmes. Une telle diversité, quand on en comprend bien l'origine et quand on prend bien en considération sa valeur et son sens, ne peut qu'enrichir la culture de l'Europe et sa tradition religieuse, et elle devient, par ailleurs, la base qui convient au renouveau spirituel souhaitable pour elle.

Cyrille et Méthode — Wikipédia
fr.wikipedia.org/wiki/Cyrille_et_Méthode
On sait que l'alphabet existait en 863 et il a dû exiger plusieurs années de travail. ... Évangélisation de la Bohême-Moravie par Cyrille et Méthode[modifier | modifier le code] ... Constantin et Méthode qui parlent le dialecte slave de Macédoine ont des facilités pour évangéliser ... Il repart ensuite et meurt en Moravie en 885.
Saints Cyrille et Méthode
nominis.cef.fr/contenus/saint/638/Saints-Cyrille-et-Methode.html
Pour évangéliser les peuples slaves, Cyrille crée un alphabet adapté à leur ... il reçut la récompense de ses travaux à Valehred en Moravie, le 6 avril 885.
Termes manquants : année

EN REMONTANT LE TEMPS... 886



Cette page concerne l'année 886 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

LE SIÈGE DE PARIS
 

Siège de Paris (885-887)
Le siège de Paris par les Vikings a lieu entre 885 et 887. C'est le 4e siège de la future capitale.

Depuis 799, date de leur première attaque sur l'empire Carolingien, les Vikings essayent d'étendre leur emprise sur tout le continent, remontant les fleuves et établissant des bases à leur embouchure.

Après une pause entre 870 et 880, la défaite des Danois en Angleterre à Ethandun et la paix avec Alfred le Grand, roi du Wessex, relancent leurs raids contre les Carolingiens.
Ils ravagent les rives de la Somme dès 879, mais sont rejetés à la bataille de Saucourt-en-Vimeu par Louis III en 881.

L'année suivante ils attaquent la Lotharingie. L'empereur Charles le Gros les assiège dans leur camp fortifié d'Ascaloha (Elsloo ou Asselt, dans le Limbourg)... Mais, au moment d’attaquer, il préfère payer un tribut de 2 800 livres d’argent pour que les bandes de Godfred, Sigfred et Vurm quittent la région (juillet 882).

Au printemps 883, ils pillent à nouveau la Flandre, puis, après avoir battu le roi Carloman sur la Somme, ils s'établissent à Amiens.

Le 2 février 884, Carloman leur propose 12 000 livres d'argent pour qu'ils quittent cette ville, ce qu'ils font en octobre. Ils s'embarquent à Boulogne, certains passent en Angleterre, d'autres hivernent à Louvain.
Charles le Gros est devenu roi de Francie occidentale à la mort de Carloman, réalisant une dernière fois l'unité de l'empire d'Occident.

Il reçoit à Ponthion les serments de ses nouveaux sujets, et ordonne une expédition conjointe des Francs de Neustrie et de Lotharingie contre les Vikings de Louvain, qui échoue.

Les Danois décident une grande expédition contre la Francie Occidentale, et choisissent Rouen comme lieu de concentration.
La ville est prise le 5 juillet.
Ceux de Louvain s'y rendent par voie terrestre ou par mer.
Ils sont renforcés par une bande venue d'Angleterre, et forment une redoutable force, estimée par Abbon à 30 à 40 000 hommes montés sur 700 navires, chiffre très discutable.

Le siège de Paris est relaté par les poèmes du moine Abbon de Saint-Germain-des-Prés. Ce dernier est connu pour ses récits qui glorifient les héros Francs. Ainsi l'historicité du siège qui va suivre est celle du moine et non la véritable. Mais cette version imaginaire du siège n'est peut-être pas due qu'au moine Abbon :
En effet, les lignes qui suivront mentionnent la présence d'un trébuchet, arme de siège n'apparaissant qu'au XIIe siècle.
De même, l'utilisation d'huile bouillante était extrêmement rare à cette époque... Alors que savons-nous du siège ?

Pas grand-chose :
Les Vikings sont arrivés avec l'intention de piller la ville, s'ensuit 2 ans de sièges relativement lucratifs pour les assaillants, et enfin une forte rançon aux envahisseurs.
Le siège change aussi la dynastie Carolingienne et dynastie Capétienne. Désormais on ne parle plus de Francs, mais de « Français ».
Tout comme les sièges précédents, les Vikings ne veulent pas s'emparer de la capitale Franque... Ce qu'ils convoitent, ce sont les richesses de Paris.

A partir de 840, les Vikings remontent la Seine sans rencontrer d’opposition autre que celle de paysans mal armés. Leurs navires, les drakkars, peuvent remonter le cours des rivières car ils ont un très faible tirant d’eau. Quand le vent est favorable, on hisse la voile, sinon deux rangées de rameurs propulsent le navire.

Il existe deux navires de taille différente. Le plus grand mesurait environ 24 mètres et était large de 5, avec une soixantaine d’hommes à bord dont 32 rameurs. La cale était lestée de cailloux.
Un navire plus petit (navaes parvae) a l’avantage d’être plus léger et peut être porté d’une rivière à l’autre à dos d’homme ou tiré sur des rouleaux comme c'est le cas dans notre région quand les Vikings passent de l’Epte à la Seine de Gasny à La Roche-Guyon en 861.

De Rouen, la flotte remonte la Seine jusqu’à Pont-de-l'Arche où elle est arrêtée par le pont fortifié construit par Charles le Chauve.
Les Normands (les hommes du Nord) s'installent à l’ouest du pont au lieu qui deviendra « Les Cans » puis Les Camps.
Là ils sont attaqués par les forces du duc du Maine, Ragenold, formées de soldats de Neustrie et de Bourgogne.
Ragenold est tué dans le combat et ses hommes quittent les lieux, sans que l'on en sache plus sur le combat.

La flotte continue de remonter le fleuve et force le passage au fort de Pitres, près du confluent de l'Andelle.
Après que la forteresse de Pontoise soit évacuée par le comte Aleran, à l'approche des Vikings, la Grande Armée se présente devant Paris le 24 novembre 885.

Le lendemain, le chef Viking Siegfried (Sigfredhr) demande à parler à la plus haute autorité de la cité, il est reçu par l’évêque Gozlin.
Siegfried demande à ce que les Parisiens laissent passer la flotte plus en amont, en échange de quoi, la cité ne sera pas attaquée. Gozlin refuse la proposition de l'ambassadeur Viking... Ceux-ci lancent leur premier assaut le 26 novembre 885 contre le Grand Châtelet, qui n'est alors qu'une tour de pierre inachevée, qui ferme l'entrée du Grand Pont sur la rive droite.

Eudes, comte de Paris et l’évêque Gozlin défendent fermement la ville. Les Francs peuvent compter sur un dispositif défensif efficace, à savoir des ponts munis d'échauguettes et le tout, couvert par une tour, dont le rayon d'action des archers et des jets de projectiles rend toute progression impossible... L'opération échoue.

Les Francs renforcent la tour à la faveur de la nuit, puis les Vikings recommencent leur assaut les 27 et 28. Les combats sont horribles et cruels. Le Grand Châtelet subit assauts sur assauts, sans succès. Les Danois essayent alors de détruire le mur adjacent à l'aide d'une sape, mais ils sont inondés d'huile bouillante, de cire et de poix. Trois cents des leurs sont tués, ce qui les oblige à changer de tactique... Après deux jours de combats, ils décident de mettre le siège devant la ville, sans pouvoir établir un blocus complet.

Depuis la moitié du IXe siècle, les Parisiens ont dû faire face à plusieurs attaques des Vikings, en 845, 856, 857, 866, et 876. Ceux-ci n’hésitent pas à brûler la cité, comme en 856. Cette fois-ci, devant une ville fortifiée depuis 877 et la présence de deux ponts qui barrent le fleuve, les Normands doivent adopter une stratégie différente. Ils établissent un camp retranché autour de Saint-Germain-le-Rond et ravagent le pays environnant pour assurer leur ravitaillement.

Durant 2 mois, ils construisent divers engins de siège... Abbon note la construction de 3 béliers, de catapultes, ainsi que de chats et de mantelets. Les Francs, de leur côté, s'équipent d'un mangonneau ou d'un « trébuchet »...

Le 31 janvier 886, les Vikings divisés en 3 groupes lancent un assaut général contre la tour et le pont rive droite, à la fois par la terre et par le fleuve, sans parvenir à briser la résistance des Francs.

L'assaut est renouvelé le 1er février : Les Vikings tentent de combler les fossés de la tour, le lendemain ils avancent avec leurs 3 béliers, mais le tir nourri des mangonneaux ou des « trébuchets » francs ne leur permet pas de faire approcher les béliers. Ils essaient alors d'incendier le pont en lançant des brûlots, mais la plupart s'arrêtent sur les piles en pierre, et la population parisienne, invoquant les reliques de Saint Germain, parvient à éteindre le feu et à s'emparer des navires.

Le 3 février, les Normands se retirent dans leurs camps avec leurs engins de siège, abandonnant les 3 béliers aux Parisiens... Siegfried se retire alors momentanément avec ses troupes pour aller dévaster l'Est de la Francie, du côté de Reims, comme en témoignent les lettres contemporaines de l'archevêque Foulques.

Le 6 février 886, les Normands parviennent à s'emparer du petit châtelet, qui défend le Petit-Pont, sur la rive gauche de la Seine, à la faveur d'une crue de la Seine qui l'a isolé de l'Île de la Cité en emportant le Petit-Pont, ils l'incendient... Pensant être rachetés par une forte rançon, ses défenseurs se rendent après avoir libéré leurs faucons, mais les 12 hommes sont massacrés ainsi qu'une partie des habitants... Après cet épisode le siège continue.

Le 16 février suivant, une partie des Normands attaque Chartres sans succès, ils sont aussi mis en échec devant Le Mans, mais prennent et pillent Évreux.

Au mois de mars 886, appelé par Gozlin par le truchement du comte de Boulogne, Erkenger, le comte Henri de Franconie échoue dans sa tentative pour secourir Paris et échappe au massacre.
Après son départ, les Normands s'établissent sur la rive gauche de la Seine, autour de Saint-Germain-des-Prés. Eudes et Gozlin entament des négociations avec le chef Siegfried lui proposant 60 livres d'argent contre sa retraite. Payé, Siegfried entraîne sa troupe à la conquête facile de Bayeux mais nombre de soldats (dont il n'est par ailleurs pas le chef) n'ont pas profité de ce tribut et refusent de le suivre. Ils persistent dans leurs attaques mais sont repoussés.

L'évêque Gozlin meurt le 16 avril, victime de l'épidémie qui sévit dans la cité...

Le 12 mai, après la mort de Hugues l’Abbé à Orléans les assiégés perdent l'espoir de son renfort.
Après la Saint Germain (28 mai), le comte Eudes quitte secrètement la ville pour chercher de l'aide auprès de l'empereur.
L'abbé de Saint-Denis, Ebles, défend efficacement Paris contre les attaques Normandes et assure son ravitaillement en son absence.
Le retour d'Eudes ne se fait pas sans difficulté, et il doit forcer les lignes des assiégeants pour rentrer dans la ville, selon les récits Francs.

Le 30 juillet 886, l'empereur Charles le Gros, de retour d'Italie, est à Metz où il décide de marcher contre les Normands de Paris... Il avance lentement, ralenti par la pluie et les inondations.

Il est à Attigny le 16 août,
le 22 à Servais près de Laon.
Arrivé à Quierzy, il envoie le comte Henri de Franconie en reconnaissance... Celui-ci est tué dans une embuscade devant Paris le 28 août.
Pendant ce temps, avant l'arrivée des troupes impériales, les Normands tentent une nouvelle offensive contre la ville.
Ils réussissent à rentrer dans la cité car les murs ne tiennent plus. Par cet effet de surprise, ils parviennent à piller les différents édifices religieux, et exterminent quiconque ose se dresser devant eux.
Cependant ils doivent ressortir afin de ne pas être pris au piège au retour de l'armée Franque.

Le gros des troupes Franques arrive devant Paris au mois de septembre. L'empereur n’ose pas affronter les Vikings et négocie avec eux quand il apprend le retour de Siegfried et de sa bande, menaçant de mettre le feu dans tout Paris si les Vikings ne sont pas payés.

Début novembre 887, l'empereur traite avec les Normands assiégeant Paris et leur promet de payer un tribut de 700 livres d’argent au mois de mars prochain comme prix de leur retraite définitive.
Il les autorise à aller piller la Bourgogne en amont de Paris durant l'hiver, cette région étant peut-être en révolte contre lui.

Le 6 ou le 7 novembre, Charles le Gros quitte Paris pour Soissons, où il distribue des bénéfices. Il est suivi par Siegfried et ses hommes qui dévastent l'Abbaye Saint-Médard de Soissons après le départ de l'empereur Charles vers l'Alsace...

Les Normands de Paris doivent contourner la ville et ses ponts en tirant leurs bateaux sur la terre ferme jusqu'à la Marne, les Parisiens leur refusant le droit de passage qui n'est pas prévu par le traité. Ils remontent la Seine, puis l'Yonne.

Ils attaquent Melun puis le 30 novembre 886, mettent le siège devant Sens, qui résiste... Comme à Paris, ils ravagent le pays environnant (l'Abbaye Sainte-Colombe de Saint-Denis-lès-Sens est cependant épargnée cette fois).
Ils pillent les abbayes de Saint-Germain d'Auxerre, Bèze et Flavigny où ils séjournent du 11 au 25 janvier 887.
Au mois de mai, comme convenu, ils retournent à Paris, passent le pont sans opposition et s'installent dans leur ancien campement de Saint-Germain-des-Prés.
Ils reçoivent leur tribut de 700 livres, somme que le nouvel évêque Anschéric est allé chercher auprès de l'empereur à Kirchen, en Alémanie... Mais au lieu de redescendre le fleuve, ils tentent de repartir en amont et de passer les ponts par surprise.
Après une altercation, ils obtiennent des Parisiens le droit de passage, à condition qu'ils ne s'aventurent pas sur la Marne.
Ils avancent en direction de Sens, puis font demi-tour et à l'automne remontent la Marne jusqu'à Chessy, près de Lagny, où ils prennent leurs quartiers d'hiver.

A l'annonce de la rupture du traité et du massacre de 20 chrétiens par les Vikings, les Parisiens exécutent une poignée d'entre eux qui se trouvent dans la ville, à l'exception de ceux protégés par l'évêque Anschéric, probablement des otages.

Le récit d'Abbon sert à grandir le personnage d'Eudes, mais il n'en oublie pas pour autant d'autres qui participent à l'affrontement.

Notons, du côté Viking, le nom de Siegfried, qui ne doit pas être chef de cette armée, mais plutôt une sorte d'ambassadeur sachant maîtriser le latin afin de pouvoir parlementer avec les chrétiens, celui-ci repart vers la Frise à l'automne 887 où il meurt.
Abbon est plus prolixe en ce qui concerne le camp chrétien. Nous avons donc le comte Eudes, fils de Robert le Fort, et futur roi de la Francie Occidentale . Les comtes Régnier, Érilang et Utton.
Gauzlin, l'évêque de Paris, l'abbé Ebles de Saint-Denis, neveu de Gauzlin, le fils de sa sœur Bilchilde.

Abbon nous donne également le nom de ces « 12 combattants héroïques de la tour » prise le 6 février :
Ermenfrois, Hervé, Herland, Ouacre, Hervi, Arnoud, Seuil, Jobert, Gui, Hardre, Aimard et Gossouin.

Paris, ville d'importance mineure sous les Carolingiens, affirme sa position stratégique au centre de la Francie Occidentale. Bien que malgré une solide résistance de Paris, les Normands repartent néanmoins victorieux :
Une partie de la ville est pillée entre 886 et 887.
De plus, les pillards lèvent le siège suite à un énorme tribut.
Cependant les Danois n'oseront plus s'aventurer sur la Seine.
Les raids danois en Francie Occidentale se font moins fréquents après le siège... Battus près de Chartres en 911, les Normands s'installent sous leur chef Rollon dans la basse vallée de la Seine, qui devient le duché de Normandie, convertis au christianisme, ils deviennent vassaux des Francs.

Siège de Paris (885-887) — Wikipédia
fr.wikipedia.org/wiki/Siège_de_Paris_(885-887)
Le siège de Paris par les Vikings a lieu entre 885 et 887. ... sept cents livres d'argent en mars de l'année suivante, les autorise à aller piller la Bourgogne. .... Après deux jours de combats, ils décident de mettre le siège devant la ville, sans ... Le 31 janvier 886, les Vikings divisés en trois groupes lancent un assaut général ...
Le siège de Paris par les Normands. 885
www.vallee-du-ciron.com/Documents/Ouvrages/.../885.Normand.htm
Paris, épuisé par trois invasions successives des Normands n'occupait plus qu'une île ... Le 28 janvier 886 ils s'avancèrent vers la tour dont ils voulaient s'emparer, ... l'éloignement des barbares qui étaient depuis une année devant Paris.
2. Des Vikings aux Normands | Parcours pédagogiques du ...
www.larocheguyon.ac-versailles.fr/?p=48
28 mars 2013 - Ière période : pillages et razzias (845/886). 845 : Ier passage des Vikings devant La Roche. Retour ligne automatique. Ragnar est à la tête de 120 navires qui remontent la seine jusqu'à Paris. ... Charles le Chauve réussit à repousser les Vikings qui s'en reviennent à Jeufosse en fin d'année 856. Retour ...

mardi 30 décembre 2014

EN REMONTANT LE TEMPS... 887

Cette page concerne l'année 887 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

L'IMPUISSANCE DE CHARLES LE GROS A CHASSER LES VIKINGS...


Charles III dit le Gros (né en 839 et mort le 13 janvier 888 à Neudingen) est un prince et souverain Carolingien. Par captation inopinée de l'héritage de ses frères aînés Carloman et Louis, ce troisième fils de Louis le Germanique, qui a charge de l'Alémanie à la mort de son père. Les historiens distinguent l'accumulation de charges royales, d'abord roi d'Italie en 879, puis pleinement roi de Francie Orientale en 882 en même temps que roi de Lotharingie, enfin après la mort du roi Carloman, fils du roi Louis le Bègue et l'appel des aristocrates Neustriens, roi ou régent de Francie Occidentale en 885, devient un puissant roi de Francie jusqu'à sa destitution de Tribor en 887 et empereur d'Occident de 881 à sa mort en 888.

Charles le Gros est le dernier souverain Carolingien à avoir réuni sous son sceptre après 884 l'ensemble de la Francie... Incapable de restaurer ordre, paix et justice autrement que par la force brutale ou la férocité sanguinaire, l'empereur tourmenté par l'absence d'héritier légitime et d'une santé mentale défaillante est destitué en 887 de toutes ces fonctions royales, à l'exception de la dignité impériale d'obédience papale, par une diète des grands dignitaires.

Cet homme médiocre, se révélant aussi faible d'esprit que de corps, a été inhumé selon ses vœux de jeunesse au monastère de Reichenau situé sur une île du lac de Constance.

En novembre 887, lors de la diète qu'il a réunie pour la Saint-Martin (11 novembre) à Tribur, non loin de Mayence en Hesse, Charles est déchu de ses titres par des nobles de Francie Orientale révoltés, menés par son neveu Arnulf de Carinthie, fils illégitime de Carloman de Bavière disposant d'une flatteuse réputation militaire.

Le 29 février 888, les seigneurs de Francie Occidentale élisent comme roi le héros du siège de Paris, le comte Eudes, auquel Charles a conféré des honores.

Mais Charles le Gros n'a point les talents nécessaires pour régner sur un si grand empire. Il achète deux fois la paix à force d'or, la première fois , quand les Vikings remontent la Meuse jusqu'à Hasloff, et la deuxième fois, quand ils sont venu avec 700 voiles sur la Seine assiéger Paris.

Une si honteuse conduite et la faiblesse de tout son gouvernement le font tellement mépriser, que dans l'année 887 il est solennellement déposé dans une diète générale, tenue à Tribor.

La déposition de Charles par les nobles de Francie Orientale en novembre 887 n'a pas de conséquence en Francie Occidentale (les nobles de Lotharingie ne reconnaissent pas son successeur Arnulf de Carinthie et choisissent Rodolphe Ier de Bourgogne au printemps 887) et c'est sa mort le 13 janvier 888 qui provoque l'élection d'un successeur.

Au moment de perdre le pouvoir, Charles III est obèse, fou et épileptique après avoir subi en février 887 une trépanation pour soulager ses souffrances. Il meurt, étranglé par ses domestiques selon certains auteurs, sans héritier légitime le 13 janvier 888, au cloitre de Neudingen situé en bordure du Danube.

Il a épousé Richarde de Souabe, fille d'un certain comte du palais Erchanger, il n'a pas d'enfant, en mai 887 lors du Plaid de Kirchheim* Charles le Gros répudie son épouse pour inconduite. Louis III l'Aveugle et sa mère Ermengarde se rendent auprès de l'empereur. Louis est confirmé dans ses possessions et dans son titre de roi de Provence. Il règne sous la régence de sa mère aidée de Richard le Justicier. Charles III est en outre père de Bernard de Germanie († 891), qu'il a eu avec une concubine de basse extraction et qu'il a tenté de faire légitimer, par les évêques sans succès.
*Kirchheim (Keriche en alsacien) est une commune Française située dans le département du Bas-Rhin, en région Alsace, située au pied des collines sous-Vosgiennes, à la limite ouest de la plaine d'Alsace, distante de 22 km à l'ouest de Strasbourg et de 19 km au sud-est de Saverne.

À la mort de Boson de Provence en 887, il adopte son fils, Louis, mais Arnulf marche sur Tribur à la tête d'une troupe composée de Bavarois et de Slaves.

Charles III se retire à Francfort, tandis que les grands l'abandonnent et reconnaissent Arnulf.
Richarde de Souabe est née en 843. Femme chrétienne engagée en politique, elle meurt première abbesse d'Andlau le 18 septembre 896.
Fille du noble Erchanger de Souabe, comte palatin de Nordgau, elle connaît une enfance heureuse dans la contrée montueuse d'Andlau et épouse en 862 un jeune prince Carolingien Charles le Gros auquel le gouvernement de l'Alémannie est promis. Par le jeu des héritages, son époux devient un incontournable roi de Francie, puis empereur d'Occident en 881.

Humiliée puis répudiée par l'empereur, son mari atteint de paranoïa, Richarde, belle femme chrétienne, deviend par la légende chrétienne une figure de dévotion tutélaire, signifiant le bon pouvoir régalien, canonisée en 1049 sous le nom de Sainte Richarde d'Andlau.

Richarde est nommée impératrice lors du couronnement du couple par le pape Jean VIII à Rome en 881. Le règne est marqué par les invasions Normandes qui, ne se contentant plus de rapines sur les côtes de la mer, remontent vers les villes et sanctuaires des rives des fleuves, mais aussi les raids Sarrasins et les chevauchées Hongroises.

Le monde Carolingien est en proie à une intense décomposition interne et ne peut faire face à toutes ces lourdes menaces extérieures qui ne cessent de s'accroître... Un climat de terreur et de suspicion se répand à la cour du souverain en 887.

L'empereur impuissant est victime de crises de folie. Richarde à l'origine des premiers succès politiques et de l'ascension de son époux prend l'administration politique en main, au grand dépit des courtisans.

Manipulé par quelques conseillers, Charles III accuse sa femme d'adultère et la répudie arguant que le mariage n'aurait jamais été consommé. Richarde n'a malheureusement pas eu d'enfant, elle est soumise à l'ordalie et aurait, mentionnent les chroniqueurs religieux, enduré le supplice de la main sur les charbons ardents sans aucune souffrance apparente.

La courageuse Richarde est toutefois répudiée. Protégée par ses parents, elle se retire à l'abbaye d'Andlau sanctuaire de la montagne Vosgienne à 35 km de Strasbourg.
Elle a fondé ce monastère en 880 dans un lieu vénéré pendant son enfance puis dotée richement en rassemblant des bans religieux, composés de mauvais sujets, de récalcitrants et d'insoumis.

Après la destitution de l'empereur Charles le Gros, un procès en réhabilitation innocente Richarde. Son ancien époux enfermé dans une abbaye meurt brutalement.

L'impératrice songe à entrer en politique au profit de Bernard, fils bâtard de son époux Charles III qu'elle a toujours protégé et chéri comme son propre enfant. C'est en vain qu'elle échoue à prendre la régence et finit par se retirer après la disparition brutale de Bernard. Les montagnards Vosgiens disent que l'ours à l'entrée de l'église abbatiale d'Andlau représente la vision de Richarde à la mort de son fils adoptif Bernard.

L'abbaye de chanoinesses d'Andlau fondée par Richarde, qui lui lègue aussi ses biens, est reconnue fondation du Saint-Empire Romain Germanique.

L'abbesse d'Andlau a droit de siéger et d'accompagner le cortège impérial aux premières places. Les chanoinesses sont exclusivement les filles ou les veuves entrées en religion des plus hautes et riches familles de la noblesse.

Richarde, figure tutélaire de cette institution impériale, est canonisée en 1049 par le pape aux origines Alsacienne et Lorraine, Léon IX.
Les nobles religieuses d'Andlau ont le droit de quitter le couvent et de se marier. Seule, l'abbesse, héritière de Richarde, prononce des vœux définitifs. Elle porte le titre envié de princesse du Saint-Empire.

Une version simple de la légende s'énonce ainsi :
En 887, Richarde, vertueuse épouse de l'empereur Charles le Gros depuis plus de 10 ans est accusée d'inconduite. À son mari jaloux, elle veut montrer son innocence et se soumet à l'épreuve du feu. Nus pieds et vêtue d'une chemise enduite de cire, elle traverse les flammes sans la moindre brûlure. Justifiée mais meurtrie par le vil soupçon, elle quitte le château impérial et s'en va dans la forêt.
Un ange lui apparaît et lui enjoint de fonder un monastère à l'endroit que lui indiquera une ourse. À l'entrée du val d'Eléon, sur les bords du torrent, elle aperçoit la bête annoncée qui gratte la terre.

En ce lieu s'élève l'abbaye d'Andlau, conclut la légende. En réalité, Richarde a déjà fondé Andlau depuis 7 ans quand Charles le Gros la répudie. C'est dans ce lieu déjà dédié à l'ours et connu enfant qu'elle se retire.
Ainsi, perpétuant le souvenir de la fondation légendaire, qui renouvelle l'ancienne hiérophanie, la pieuse maison des chanoinesses d'Andlau a longtemps entretenu un ours vivant ainsi que logé et nourri gratuitement les montreurs d'ours de passage.

Enfin, il faut signaler, en répétant les conteurs Lorrains épris d'un imperium de la beauté, que la grande et élégante Richarde était « la plus belle femme que oncque vit en ce monde »... Et de proposer avec malice une version fort ancienne de La Belle et la Bête, la création et l'art savant contre le pouvoir politique et l'oppression violente.

Histoire de la Normandie» Zoom sur un événement » Les ...
www.histoire-normandie.fr/les-invasions-vikings
23 mars 2011 - A tel point qu'au bout d'une dizaine d'années, ils n'ont plus besoin de piller. .... En 841, le Jarl Viking Suédois Ivar crée le petit royaume d'Yvetot. ... Viking de 887, entérinée par le traité de Saint-Clair-sur-Epte en 911. .... anecdotes, conférences, sorties de livres autour de l'histoire de la Normandie.
887 — Wikipédia
fr.wikipedia.org/wiki/887
Cette page concerne l'année 887 du calendrier julien. ... Asie; 1.2 Europe. 2 Naissances en 887; 3 Décès en 887; 4 Notes et références ... Plaid de Kirchheim.
L'art de vérifier les dates des faits historiques, des ...
https://books.google.fr/books?id=rmc6AQAAMAAJ
1818 - ‎Chronology, Historical
551 établir la_ six et réglerles autres affaires de l'Eglise. u Ce concile ,' ans toutes les, ... ne convient nullemeiit au mois de mai 886 , mais bien à l'année 887.
Histoire d'Allemagne, depuis les temps les plus recules ...
https://books.google.fr/books?id=xGS81ucZOMAC
Heinrich Friedrich Theodor Kohlrausch, ‎A. Guinefolle - 1839
-Louis leGerma— nique sut défendre sôn royaume contre les Sla— ves aussi bien ... Heureusement pour lui qu'il mourut l'année suivante. Arnould. 887-899.