jeudi 26 janvier 2017

EN REMONTANT LE TEMPS... 157

29 NOVEMBRE 2016...

Cette page concerne l'année 157 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

L'AVANCEMENT DANS LES ARMÉES ROMAINES LORS DE LA CONQUÊTE DE LA DACIE

Marcus Statius Priscus (en latin : Marcus Statius Licinius Priscus Italicus floruit : (132-162) est un général, homme politique et sénateur Romain qui sert comme gouverneur de plusieurs provinces (notamment la province de Bretagne) et effectue une carrière exemplaire au cœur du IIe siècle.

Il commence sa carrière en 132, comme préfet de la cohorte IV Lingonum en Bretagne. Puis, il rejoint la Gaule comme tribun militaire de la Legio III Gallica, puis envoyé en Judée pour écraser la révolte de Bar Kokhba. Pour sa participation à la campagne, l'empereur Hadrien le décore en tant qu'officier de rang équestre.
Ensuite nommé tribun de la legio X Gemina vraisemblablement toujours au cours de la guerre contre Bar Kokhba, il incorpore la legio I Adiutrix sans doute après un retour en Pannonie inférieure.

Après cette série exceptionnelle de tribunats de légion, il reçoit le commandement de l'aile I praetoriae civium Romanorum en Cappadoce.
Ensuite, il sert comme procurateur dans le sud de la Gaule avant d'entrer au sénat et de mener une carrière militaire et provinciale durant le règne d'Antonin le Pieux après avoir exercé les premières magistrature du cursus en tant que questeur, tribun de la plèbe et préteur.
En tant qu'ancien préteur, il commande la legio XIV Gemina en Pannonie et la legio XIII Gemina en Dacie. Nommé gouverneur de Dacie entre 157 et 158 il reçoit l'honneur d'un consulat ordinaire en 159.

Après le consulat, il devient curateur du Tibre, de ses rives et des eaux usées de Rome (Curator alvei Tiberis et riparum et cloacarum Urbis).

Puis, il se voit confier les provinces les plus exposées : Mésie entre 160-161 et devient gouverneur de la Bretagne Romaine, poste qu'il n'occupe que très brièvement puisqu'il est rappelé d'urgence en Cappadoce.
Une telle progression rapide de carrière indique un homme d'une capacité et d'une force particulière dans la gestion de provinces prestigieuses mais préoccupantes.

Marc Aurèle et Lucius Verus le nomment en Cappadoce, lors de sa campagne contre Vologèse IV en 163. Les forces de Statius Priscus sont composées d'auxiliaires Orientaux et de plusieurs légions transférées des limes du Rhin et du Danube.
Elles écrasent rapidement les troupes Parthes et détruisent la ville d'Artaxata. Statius Priscus installe alors sur le trône d'Arménie un protégé de Rome, Sohaemus, et construit une nouvelle capitale à Vagharchapat. La renommée de Statius Priscus est alors à son maximum... Il semble s'être retiré ou mourt peu de temps après, la fin de la guerre Parthique étant confiée à d'autres généraux : Avidius Cassius et Publius Martius Verus.

Sa fille épouse de Lucius Fufifius Pollio, consul ordinaire de l'année 166. Il a sans doute eu des fils et Marcus Statius Longinus, gouverneur de Mésie inférieure vers 217, est sans doute un de ses descendants.
Longtemps après sa mort, sa mémoire est encore célébrée dans la famille de son arrière-petite-fille, Fufidia Clementiana.

Marcus Statius Priscus Licinius Italicus est un homme politique Romain et un général actif pendant les règnes d'Hadrien, d'Antonin le Pieux, et de Marc-Aurèle .
Sa carrière a commencé comme officier équestre, recevant une décoration d' Hadrien pendant la rébellion juive. Procureur dans le sud de la Gaule avant d'être nommé sénateur et commandant deux légions successives.
Gouverneur de Dacie entre 157 et 158 ​​il occupe le consulat en 159.

évidemment, au vu des éléments que l'on possède, les corps d’archers n’ont cessé de se développer tout au long du Haut-Empire et surtout à partir de la deuxième moitié du IIe sècle. On compte 10 ailes, 38 cohortes, 5
numerii.
Un certain quantité de ces troupes, sont créées sur un socle républicain. on ne retiendra que les unités attestées par les sources d’Auguste à Trajan.
Il convient donc ici d’étudier successivement chacun de ces corps et d’exposer ce que les documents, essentiellement épigraphiques, nous apprennent sur leur formation.

Lorsque la guerre sociale tari les sources habituelles de recrutement, Rome doit se tourner vers les provinces. Elle recrute dès le Ier siècle avant notre ère de plus en plus d’auxiliaires pérégrins (Dans l'Empire Romain, les pérégrins sont des étrangers, hommes libres, habitant les provinces conquises par Rome, mais ne disposant pas de la citoyenneté romaine, ni du statut juridique des Latins.) Les historiens qui se sont intéressés au recrutement des auxiliaires
dans l’armée Romaine ont pu se rendre compte que l'incorporation de ces auxiliaires s’effectue de plus en plus en Occident. La prédominance des Espagnols et des Gaulois à l’époque pré-flavienne est, en ce sens, tout à fait
remarquable. Il y a donc une véritable volonté du régime d'ancrer les provinces Occidentales dans l'empire.

Qu’en est-il du recrutement des archers ? Leur recrutement suit-il la tendance générale des autres unités d’auxiliaires ? Il faut d'abord analyser le nom de chaque unité, l’origine de leur constitution... Le nom du peuple entrant dans la dénomination d’une unité auxiliaire indique l’endroit où celle-ci est constituée, et où elle a fait son premier recrutement.

la tendance qui apparaît par le recrutement des archers dans les contrées situées à l’Est de la Mare Nostrum n’est pas nouvelle, elle ne fait qu’accentuer un phénomène ayant vu le jour dès la fin du IIe siècle av. J.-C.... Aussitôt constitués, les régiments auxiliaires quittent donc leur patrie pour gagner des
provinces lointaines, la politique impériale étant de supprimer toute possibilité de cohésion nationale et de sympathie locale au sein des nouvelles troupes. afin d'éviter toute révolte à caractère ethnique.
AUXILLIAIRES
Pour ce qui concerne le recrutement des auxiliaires archers, la question qui se pose est de savoir si, comme pour les autres unités, la tendance est l’incorporation locale. C’est-à-dire que les corps de troupes vont être recrutés dans le pays où ils sont cantonnés. Pour le cas des archers, cette théorie ne se
vérifie pas, du moins pour le Ier siècle. Pour cette étude, l’épigraphie reste la source essentielle. On vient de voir l’origine ethnique de ces troupes. L’autre aspect de l’examen consiste à étudier individuellement les soldats dans chaque troupe. Les stèles sont d’une première importance pour ce type de travail, surtout lorsqu’elles comportent les noms de la recrue, sa filiation, sa
tribu, son lieu d’origine, son âge ainsi que la longueur de son service.

Certains de ces archers, ou ceux qui ont fait élever les monuments, ont indiqué leur origine. C’est ainsi que l'on découvre que :
Hyperanor est Crétois
Tiberius Abdes est originaire de Sidon (ville de Phénicie, dans l’actuel Liban),
Proclus vient de Philadelphia
Rabilius, que Biddu Astor est originaire de Tripoli en Syrie,
Albanus est de Belavos
Bargathès est d’origine Ituréenne.

Les premiers de ces hommes viennent d’une ville ou d’une région se trouvant dans l’Est de l’Empire, le septième est de Crète. En ce
qui concerne l’archer C. Iulius Dapnus, son origine, à en juger par son
cognomen, est très certainement Syrienne. Monimus est aussi un nom Syrien. L’étude onomastique montre que ce sont des Orientaux, dans le cas notamment de l’archer
Domitius fils de Domitius, de Philadelphia qui a servi dans la Coh. II Mil. Sag (Diplôme 2),
P. Insteius fils d’Agrippa, d’origine Cyrrhestique, qui a servi dans la Coh. I Aug. Ituraeorum (Diplôme 5), pour Bargati fils de Zali,
Hamiens qui a servi dans l’Ala I Hamiorum sagittariorum (Diplôme 9) et enfin
Thaemo fils de Horatius, Ituréen, soldat dans l’Ala I Augusta Ituraeorum
(Diplôme 12).
Il faut ajouter comme nom sémitique
celui d’Abdas originaire de Chalcis.

D’autres noms que ceux que nous venons de citer démontrent l’origine sémitique de ces archers.
B. Lorincz a parfaitement mis en évidence, par exemple, l’origine sémitique de
Soranus Iamelici f., soldat servant dans la première cohorte Augusta Ituraeorum.
Monimus est, incontestablement attesté comme nom syrien. Il ne fait aucun doute qu’au Ier siècle les archers sont recrutés dans les provinces susceptibles de fournir les meilleurs spécialistes. Cette exception ne concerne, que les troupes d’archers et non toutes les troupes Orientales. Par exemple, la question de savoir si l’ala Parthorum et Araborum est une aile d’archers, cela pourrait faire débat si, sur la stèle de Maris, ce dernier n’était représenté à cheval, tirant à l’arc, il en va de même pour l’ala Scubulorum : T. I. Rufus est représenté à cheval en train de cribler deux adversaires de flèches.

Le recrutement de l’auxiliaire constitue une étape importante qui obéit à certaines règles. Nous pouvons citer, parmi elles, la probatio et l’inscription du nom du soldat sur les registres de l’unité. La première étape de ce recrutement est parfaitement décrite par Végèce.

« Recherchons maintenant à quel âge il convient de former des soldats. Si l’on veut suivre l’ancienne coutume, il est certain qu’on peut comprendre dans les levées ceux qui entrent en âge de puberté : Ce qu’on apprend alors s’imprime plus promptement et plus fortement dans l’esprit. [...] Il faut prendre les soldats parmi les adolescents, car, comme dit Salluste, autrefois, dès que la
jeunesse était en âge de porter les armes, on l’exerçait dans les camps. Ne vaut-il pas mieux qu’un soldat tout dressé se plaigne de n’avoir pas encore l’âge de se battre, que de le voir se désoler de l’avoir passé ? Ne faut-il pas aussi un certain temps pour tout apprendre ? Car la science de la guerre est d’une grande étendue, qu’il faille former des archers ou en faire de bons tireurs à pied ou à cheval ».

Si les conditions de l’âge requis pour l’apprentissage d’un soldat se
retrouvent dans le recrutement des archers, Végèce, lui-même, les associe à
l’apprentissage du tir à l’arc. Sachant que les auxiliaires font un service de 25 ans sous Auguste, 26 ans au milieu du Ier siècle et enfin 28 ans à partir de Caracalla.
Au vu de ce tableau, l’âge de recrutement de ces archers ne reflète pas l’idéal de Végèce, qui se situe entre 15 et 16 ans. Aucun n’y répond, sauf Astor recruté à l’âge de 12 ans. L’âge semble tellement bas que l’on peut se demander s’il n’y pas une faute de gravure ! D'autres sont situés entre 18 et 19 ans.
Si l’on se réfère au tableau que propose Holder sur les âges de recrutement des auxiliaires, établit à partir de 191 inscriptions, nous nous apercevons que la grande majorité est recrutée entre 18 et 21 ans

Au Ier siècle, l’armée Romaine n’a peut-être pas les moyens d’offrir un enseignement, une formation adaptés à ce type d’arme. Il est donc
plus facile de recruter des hommes possédant l’expérience et fournir ainsi à l’armée de véritables professionnels.
Cet âge relativement avancé explique certainement le fait que tous
ces combattants n’arrivent pas à accomplir l’intégralité de leur service. L’on peut penser aussi que, lorsque de grands troubles et de grandes crises éclatent, certaines étapes de la conscription ne sont pas respectées.

Le simple soldat, pour sa part, après un temps de présence plus ou moins long et au regard de ses capacités, peut devenir sous-officier.
Dans l’aile, notamment, le vexillarius du régiment se situait à la tête de l’unité,
immédiatement suivi par l’imaginifer Ce dernier avait pour mission de porter le buste de l’empereur lors des cérémonies.
Pour transmettre les ordres au moment de la bataille, les unités comptent dans leurs rangs un certain nombre de musiciens qui, par l’intermédiaire de la musique, font manœuvrer l’armée. C’est ainsi que Sibbaeus est tubicien dans la Cohorte I Ituraeorum.

La solde des auxiliaires archers. L’organisation du stipendium des unités d’archers ne diffère pas des autres corps d’auxiliaires.
Ici, encore, on possède peu d’informations sur le sujet, tous les auxiliaires ne mentionnent pas forcément leur solde.
2 des inscriptions montrent qu'Antiochus touche une solde triple de la solde ordinaire,
Dexter une solde et demie.
Il est hors de question de tirer de ces données une quelconque conclusion ou
même de formuler une hypothèse à l’appui de ces trois indications. Les
travaux de M. Speidel, laissent penser qu'un archer devait avoir sensiblement la solde d’un légionnaire.

La question des origines du peuple Roumain a été au cœur d’une vaste controverse à l’échelle Européenne durant 200 ans, opposant partisans d’une continuité d’un peuplement Romain sur l’actuel territoire de la Roumanie depuis la conquête de la Dacie par Trajan jusqu’à l’époque contemporaine, et adversaires « discontinuistes » soutenant que la Dacie a été une tabula rasa entre la fin de la domination Romaine et la conquête Hongroise.
À la querelle entre « continuistes » et « discontinuistes » s’est ajouté, chez ces derniers, le problème de savoir si les Roumains sont les descendants des colons Romains installés en Dacie à la suite des armées de Trajan ou ceux des Daces Romanisés.

Entre la fin du XVIIIe siècle et l’époque du régime de Nicolae Ceausescu, 2 étapes de l’histoire de la controverse ont été particulièrement importantes : Celle marquée par les thèses de Roesler dans les années 1860 et celle de son apogée dans les années 1930.

Précisons tout d'abord qu'à partir de ce moment on peut compter sur
l'appoint de découvertes archéologiques toujours plus nombreuses dont l'utilité pour une présentation chronologique n'est plus à démontrer. Cela est d'autant plus important que la période explorée débute par l'une des
plus impressionnantes épreuves de forces de l'histoire ancienne, qui a vu s'affronter le grand stratège Trajan et le vaillant roi des Daces, Décébale.
Le suicide de ce dernier à l'issue de la seconde guerre Dacique (106 ), qui s'est
achevée par la transformation de la Dacie en province Romaine (une des dernières conquêtes stables de l'Empire), restera dans l'histoire comme l'un des exemples les plus exaltants de sacrifice pour la liberté et l'indépendance d'un peuple. La suite des événements montre le conquérant Romain, transformé en organisateur et éducateur, jouer un rôle déterminant dans le processus de symbiose Daco-Romaine qui constitue la base génétique du peuple Roumain.

La Dobroudja n'est pas épargnée par les 2 armées qui s'affrontent. En portent témoignage non seulement plusieurs textes antiques, mais surtout l'autel
funéraire et le monument triomphal d'Adamclissi, ainsi que la cité de Nicopolis
ad Istrum (Bulgarie).
Nous ne savons pas encore, de façon précise, dans quelle mesure les effets de
ces combats sont ressentis par d'autres villes de la Dobroudja, mais il semble que plusieurs d'entre elles aient subi des destructions au début du IIe siècle. Quoiqu'il en soit, une fois le premier danger passé, ces villes voient commencer pour elles, à la veille de l'affrontement décisif avec les Daces de Décébale, l'une des périodes les plus prospères, illustrée par l'adoption de mesures efficaces dans le domaine de l'organisation et par une activité constructrice sans précédent.


Marcus Statius Priscus — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Marcus_Statius_Priscus
Des informations de cet article ou section devraient être mieux reliées aux sources ... Il est nommé gouverneur de Dacie entre 157 et 158 et il reçoit l'honneur d'un ... Sa fille est l'épouse de Lucius Fufifius Pollio, consul ordinaire de l'année 166 ...

DF]La Dobroudja Roumaine - cIMeC
www.cimec.ro/arheologie/pdf/dl.asp?filename=Suceveanu_Barnea-Doubrodja...
Le processus de romanisation des autochtones géto-daces de la Dobroudja, ...... la douane romaine dans la zone, qui existait dès les premières années de notre ère, .... Apparemment, rien ne semble avoir troublé l'essor des villes gre. ...... ~urtout les habitants de la ville indigène de Troesmis (ISM, V, 143-145, 157, 158).

EN REMONTANT LE TEMPS... 158

28 NOVEMBRE 2016

Cette page concerne l'année 158 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

LE SOLEIL INVAINCU DIEU A ROME.

Le problème posé par Sol Invictus est bien connu, mais il a toujours laissé place à des interprétations divergentes, il nécessite encore, une mise au point en partant d'éléments concrets. La plupart des études faites jusqu'ici aboutissent à une constatation qui paraît d'évidence : Sol (le soleil) aurait connu deux moments forts au cours du IIIe siècle, sous Héliogabal, et, sous Aurélien. Même si, à 50 ans d'écart, les formes extérieures ne sont plus tout à fait semblables, il faut cependant tenter d'expliquer non seulement l'échec de l'un, mais aussi comment la transmission s'est faite de l'un à l'autre et ce qui a permis le succès. Pour arriver à cette compréhension il faut porter son attention sur ce qui s'est passé avant Héliogabal et entre la tentative de ce dernier et celle d'Aurélien, il n'y a pas eu phénomène de génération spontanée. Chaque élément fait partie d'un ensemble que seule la longue durée peut éclairer, en effet la volonté personnelle d'un empereur ne peut être suffisante et le succès est la marque d'une évolution des esprits qu'il faut prendre en compte même si, sur ce plan, lés éléments dont nous disposons sont minces.

Le dieu Sol est connu depuis longtemps à Rome et en Italie, il est déjà présent dans le calendrier archaïque... Titus Tatius a instauré son culte en tant que régulateur des saisons et des mois.
Le 11 décembre est la fête de Sol Indiges.
En outre Varron présente le culte du soleil comme un culte gentilice des Aurelii avec son lieu sacré, le pulvinar Solis sur le Quirinal.
On peut aussi noter l'existence de sacerdotes Solis et Lunae à Ostie, au Ier siècle, il n'est pas inconnu à Rome même alors.
Mais il est évident que le Sol du IIIe siècle n'est plus le même ne serait-ce que par la rupture avec la Lune. Plus encore, le IIIe siècle est celui de la proclamation officielle du rôle éminent de Sol. On doit le placer dans le cadre officiel qui lui est alors donné et, de ce fait, les séries monétaires peuvent nous permettre de définir le rôle assigné à Sol.

Au Ier siècle et au début du IIe. l'image du soleil n'apparaît que de façon tout à fait épisodique. Il s'agit toujours, à ce moment, de la représentation de la tête ou du buste de Sol radié, sans légende... C'est le cas sous Auguste, sous Vespasien, Trajan et Hadrien.
La première émission, formée de deniers, porte, à l'avers, le nom du monétaire L. Aquilius Florus, en 18 av. J.-C.
Le premier denier porte au revers l'inscription CAESAR AVGVSTVS et la représentation d'un quadrige et d'épis de blé.
Le second, avec la légende SIGN REC et la représentation d'un Parthe à genoux face à une enseigne légionnaire fait allusion à la remise à Auguste des enseignes prises par les Parthes à Crassus, c'est un des épisodes importants du principat d'Auguste et il est évident ici que s'établit une liaison précise entre Sol et l'Orient.

L'émission suivante, sous Vespasien, est un denier des années 69/71. Il présente, à l'avers, la tête de Sol de face et au revers la représentation de Vespasien, la main droite levée, tenant une lance et avec la simple légende VESPA- SIANVS.
Il s'agit de la reprise d'une monnaie des premiers temps augustéens, de L. Mussidius Longus, se rapportant à la bataille d'Actium, c'est-à-dire à une victoire remportée sur l'Orient.
Vespasien rappelle par cette monnaie ses propres succès dans ses campagnes Orientales et les relie étroitement aux victoires d'Auguste qui ont légitimé son pouvoir. Trajan, parmi les monnaies de restauration qu'il fait frapper à partir de 107 laisse une place à un denier portant à l'avers la tête de Sol radiée et au revers un croissant et sept étoiles à la légende L. LVCRETI TRIO. Ce choix, au milieu de bien d'autres monnaies restituées, n'a peut-être pas de signification particulière. Il n'en est pas de même des émissions d'aureii et de deniers réalisées dans les dernières années du principat, entre 114 et 117. Sol est représenté en buste, radié, et la légende du revers, sur la plupart des monnaies, est PARTHICO PMTR Ρ COS VI PP SPQR Sol symbolise une fois de plus l'Orient vaincu par Rome.
Le thème est repris sur un aureus de 117 où le revers porte la légende explicite ORIENS.

Au tout début de son principat Hadrien reprend cette même frappe sur des émissions d'aurei, en 118 comme pour affirmer que la politique suivie en Orient se place dans la même ligne que celle de Trajan. Cette frappe est reprise en 123, sur des aureii, mais sans légende particulière, peut-être s'agit- il d'une émission orientale ?
Enfin, entre 125 et 128, un dupondius est frappé avec le buste de Sol radié et drapé, sans la mention de l'Orient. Sol connaît alors une grande éclipse puisque, sous les derniers Antonins, il n'est possible de noter qu'une émission d'aureii, en 185, sous Commode, sans légende. Certains voient Sol accompagnant Faustine l'Ancienne sur des aureii, ce n'est qu'une hypothèse. Nous pouvons dire que, dans cette première période, les apparitions de Sol sur les monnaies correspondent presque toujours à des campagnes militaires Orientales victorieuses, la divinité symbolise l'Orient vaincu intégrant le monde Romain. Mais il est tout aussi évident que Sol tient une place limitée dans les préoccupations impériales.

Cette impression change profondément dès l'avènement de Septime Sévère, l'inflexion donnée alors est importante. Il faut même parler dans ce domaine d'une inflexion décisive. Il suffit déjà de remarquer l'abondance des émissions avec Sol, dans tous les métaux. De plus ces émissions présentent des innovations fondamentales dans la représentation de la divinité : Sol sur un quadrige. D'autres monnaies présentent Sol debout, radié, levant la main droite. Pour la plupart ces monnaies ont été émises en 197/198, une seule a été émise en 208.
Une série de deniers, difficiles à dater entre 202 et 210, montre Sol debout, tenant un globe et une lance transversale, cette série porte maintenant une légende nouvelle, très claire, RECTOR ORBIS.
Des monnaies de Caracalla, du vivant de son père avec qui il partage le pouvoir en tant qu'Auguste, reprennent ces thèmes et représentations, sauf le quadrige, avec le globe et la lance, avec le globe et un sceptre. La légende RECTOR ORBIS existe sur des monnaies où l'on peut voir Sol tenir globe et lance ou globe et sceptre.
C'est ainsi que Sol est passé au rang de divinité qui dirige le monde, elle n'est pas la seule, mais elle prend rang parmi les divinités les plus importantes dans la conduite, droite, du monde Romain. L'expression utilisée ici est ancienne et peut paraître banale, mais elle élargit la puissance du dieu à l'ensemble du monde... Auguste, Néron, Galba ont déjà reçu cette qualification. Ce titre est normalement étroitement lié à Jupiter comme pour Hadrien sur des aureii de 121 où le prince reçoit le globe des mains de Jupiter, il en est de même de Didius Julianus qui tient le globe et un rouleau avec la légende RECTOR ORBIS. Sol n'est pas présent dans ces deux derniers cas, mais il est clair qu'à partir de Septime Sévère cette divinité joue le même rôle que Jupiter, en tant que RECTOR ORBIS.
Jupiter et Sol occupent désormais des places parallèles dans le gouvernement du monde, Septime Sévère les a mis sur un pied d'égalité. Durant le principat de Caracalla des monnaies de 214, 215, 216 et 217, donc tous les ans, reprennent l'image de Sol avec le quadrige, ou tenant globe et lance ou globe seul ou fouet. Le fils suit précisément la ligne tracée par le père.

Ce statut nouveau de Sol en tant que « dirigeant du monde » ne lui donne pas encore la possibilité d'être un rassembleur ou un dominateur, il est d'ailleurs nécessaire de noter que le nom de la divinité n'a pas encore été utilisé sur les monnaies.
Il est cependant vrai que c'est en s'appuyant sur cette base qu'Héliogabal a pu bâtir une conception plus large et, en partie, plus personnelle, de Sol.
Il est évidemment allé plus loin que ses prédécesseurs, mais il a pris appui sur ce qu'ils a fait et a tenté de se présenter comme restant dans une même ligne. D'ailleurs des séries monétaires, dans l'argent et dans le bronze, en 219, 220 et 221, reprennent, sans légende, la représentation de Sol la main droite levée et tenant un fouet de la gauche avec, comme seule vraie nouveauté, l'apparition d'une étoile dans le champ. La tradition sévérienne est ici parfaitement respectée.

Mais l'important est dans l'apparition de revers nouveaux et très diversifiés. Ils sont en relation étroite avec la politique menée par l'empereur, c'est-à-dire faire jouer à son propre dieu Héliogabal, à Rome, sous le nom bien connu de Sol, un rôle primordial, sinon exclusif. Ces revers nouveaux sont frappés dans tous les métaux, donc très répandus. Il y a la représentation d'un quadrige portant la pierre noire conique d'Emèse sur laquelle se trouve un aigle et qui est surmontée de quatre parasols avec la légende SANCT DEO SOLI ELAGABAL. Le nom de SOL est présent pour la première fois sur une série monétaire, une étape supplémentaire est ainsi franchie. Sur d'autres monnaies où se trouve la représentation habituelle de Sol debout, levant la main droite, apparaît la légende nouvelle SOLI PROPVGNATORI.
D'autres monnaies associent étroitement Héliogabal au dieu dont il est le grand-prêtre, l'empereur debout sacrifie sur un trépied ou sur un autel, une étoile est présente dans le champ, les légendes sont alors tout à fait nouvelles et significatives des liens entre Héliogabal et SOL : SVMMVS SACERDOS AVG, SACERD DEI SOLIS ELAGABAL, INVICTVS SACERDOS AVG. Nous pouvons remarquer que sur ces dernières séries le terme INVICTVS apparaît pour la première fois, attaché, dans un même mouvement, à l'empereur et à la divinité.
Héliogabal a incontestablement élargi le champ de Sol plutôt qu'il n'a importé un dieu totalement nouveau. Pour l'empereur, probablement, le Soleil représente la manifestation la plus haute et la plus claire du dieu suprême, pourquoi ne peut-il être accepté ainsi par des Romains qui le connaissent déjà ? Pourquoi ne peut-il pas représenter Jupiter lui-même puisqu'ils sont, l'un et l'autre, RECTOR OPvBIS ? Peu soucieux des habitudes romaines, Héliogabal ne peut conduire cet essai qu'à l'échec. Mais, étant donné la présence ancienne et acceptée de Sol à Rome, cet échec peut ne pas être définitif, particulièrement dans le climat spécifique du IIIe siècle.

Après une courte éclipse sous Maximin le Thrace la divinité retrouve sa place sous la forme désormais classique, avec globe et sans légende, sous Gordien III. Mais apparaît aussi une légende nouvelle dans son association avec le Soleil représenté de la même façon, AETERNITAS AVG, elle établit un lien inexistant jusqu'ici entre Sol et l’Éternité. Ce pas est essentiel puisqu'il fait de Sol non plus seulement le « dirigeant du monde », mais le garant de l’Éternité de la Ville qui est une des plus anciennes notions sous-tendant l'existence même de Rome et du monde Romain.
L'expression officielle de l'Éternité apparaît dès Tibère, sous Claude et sous Néron. C'est sous Vespasien que sont frappées les monnaies portant la légende AETERNITAS et créant la personnalisation féminine de l’Éternité tenant les têtes du Soleil et de la Lune ou sous la forme AETERNITAS P(opuli) R(omani) et la représentation de la Victoire et de Vespasien lui-même.
L'Éternité peut aussi porter corne d'abondance et sceptre sous Titus.
Sous le principat de Gordien III Sol est devenu un des garants de l'Éternité de Rome, de sa grandeur, de sa puissance. Il est déjà possible de parler d'une banalisation de Sol dans un nouveau rôle, plus important, plus impliqué dans l'histoire de Rome qu'auparavant.
Tout cela est bien marqué par les séries avec AETERNITAS qui sont frappées sous Philippe, pour l'empereur, pour l'impératrice et pour leur fils et héritier désigné.

Le règne conjoint de Valérien et de Gallien voit une très grande abondance de ces séries avec AETERNITAS, elles sont émises presque chaque année et continuent à l'être lorsque Gallien est seul empereur. Cette grande banalisation de Sol peut aussi être soulignée par les émissions reprenant la légende ORIENS AVG. Plus significative encore, sous le règne de Gallien seul, après 260, la réapparition du nom de SOL dans les légendes, sous la forme SOLI INVICTO (ou INVICTO seul, mais qui sous-entend SOLI) avec la représentation classique.
C'est l'affirmation du lien étroit qui existe entre la divinité et l'empereur, Sol protège le prince et l'ensemble de sa famille, il l'accompagne et le conseille. Deux nouvelles légendes sont utilisées SOLI CONS AVG et SOLI COMTI AVG. On peut y voir un élément nouveau, l'image de Pégase jaillissant dans le ciel ou de Pégase au galop, ce dernier peut être considéré comme celui qui établit ce lien entre l'empereur et la divinité qui, d'habitude, est Jupiter et qui est ici SOL. Le terme CONS(ervator) revêt ici une particulière importance, en effet ce qualificatif est très anciennement attaché à Rome à Jupiter, le dieu qui assure la conservation de ce qui existe, Rome, sa domination sur le monde, l'empereur dans sa charge en le sauvant des ennemis intérieurs et extérieurs. Maintenant SOL est considéré comme réalisant les mêmes actions bénéfiques que Jupiter, il lui est parfaitement assimilé.
Cette assimilation acceptée doit faire considérer le principat de Gallien comme l'étape fondamentale et décisive pour le succès de SOL, pour sa prise d'influence, pour sa montée en puissance dans le monde des dieux. Tous les ateliers, à cette époque, à quelques nuances près, frappent ces monnaies dans tous les métaux. Gallien est l'empereur qui a fait franchir à SOL le pas essentiel.

Comme Jupiter, Sol est associé à la Victoire, donne la Victoire et, par là même, légitime le pouvoir de l'empereur. Il est normal, dans ces conditions, que la légende RESTITVTOR ORIENTIS soit utilisée avec Sol. D'ailleurs, là aussi comme Jupiter, Sol donne le pouvoir, avec les légendes SOLI CONSERVATORI ou CONSERVAT AVG, il est représenté donnant le globe à l'empereur. L'ambiance des principats précédents n'a pas changé, l'empereur doit son pouvoir aux dieux, mais maintenant Sol est devenu la divinité principale.

Vers la fin du règne l'officialisation du culte de Sol, au centre de Rome, dans son nouveau temple a permis la frappe de monnaies où la légende utilisée est encore plus significative : SOL DOM (ou DOMINVS) IMPERI ROMANI.
Par cette « maîtrise du monde romain » attribuée au Soleil Aurélien couronne l'approche de ses prédécesseurs, surtout celle de Gallien. Le Soleil est le seul vrai protecteur de l'Empire et tout le monde l'admet. S'il n'y a pas eu cette lente et progressive maturation Aurélien n'aurait pas pu mener à bien sa politique religieuse. Sol est maintenant accepté et adopté comme divinité suprême, ce qu'avait déjà voulu Héliogabal.

Il est certain que, dans l'histoire de Sol, les deux grands épisodes d'Héliogabal et d'Aurélien ne doivent pas être séparés de leur temps et des évolutions qui se sont produites. Leur action, à l'un comme à l'autre, découle du contexte dans lequel ils vivent. De ce fait plusieurs explications peuvent, probablement, être écartées. Ainsi que, pour l'un comme pour l'autre, il s'agit d'affirmer un pouvoir de caractère despotique, à l'Orientale pour Héliogabal, au caractère théocratique pour Aurélien, ce dernier n'a pas inventé la dominatio. Il faut aussi écarter l'idée qu'Aurélien a « découvert » Sol.
On peut d'ailleurs douter fortement de l'influence de sa terre natale et de sa mère, prêtresse du Soleil à Sirmium. Il ne faut pas non plus croire que la prudence d'Aurélien lui a permis le succès là où Héliogabal n'a été que maladresses.

Les raisons sont certainement plus profondes si on admet que le succès de l'initiative d'Aurélien découle directement de l'importance donnée à Sol par Gordien III et surtout par Gallien. Sol symbolise l'Orient et la Victoire de Rome sur ces régions. Il est normal que le vainqueur accueille le dieu des vaincus et en fasse un dieu protecteur de Rome puisque l'Orient est considéré comme partie intégrante de l'Empire. En permettant la victoire Romaine, Sol a choisi son camp, il est normal de l'introduire. De plus, durant cette période politiquement et militairement difficile, chaque empereur a besoin de s'appuyer sur l'unité politique et, surtout, morale de l'empire face aux dangers qui le menacent. Cette unité peut se démontrer dans la religion, une divinité ne peut-elle pas cristalliser cette unité recherchée ? Pourquoi ne pas choisir une divinité qui a accepté d'intégrer le monde Romain et qui, pour beaucoup déjà, rassemble en elle toutes les vertus des autres divinités ? Sol peut jouer ce rôle.

On ne peut oublier que le Soleil est, pour beaucoup de philosophes et de rhéteurs, le parfait rassembleur. Dès le début du IIe siècle, face à des Romains, Dion Chrysostome a pu ainsi présenter le Soleil dans son IIIe Discours Sur la Royauté :
« Tu vois le soleil, combien il l'emporte sur les hommes en félicité, lui qui est un dieu et comme il ne refuse pas, à travers les âges, de nous assister et de tout faire pour notre sauvegarde... Il ramène l'été au fur et à mesure qu'il approche plus près de notre lieu d'habitation, afin de tout faire pousser, de tout nourrir, de tout mener à maturité, et de procurer aux hommes une divine allégresse et une fabuleuse réjouissance... Là où un dieu, le meilleur et le plus visible de tous, ne dédaigne pas de veiller constamment sur les hommes, est-ce qu'il convient qu'un homme, aimé des dieux et sage, se sente accablé par un devoir semblable, ou qu'au contraire, dans la mesure du possible, il imite la force du dieu et son dévouement ? »

Beaucoup d'esprits sont préparés. Encore ne faut-il pas négliger le vieux fond Romain. Contrairement à Héliogabal, Gordien III, Gallien, Aurélien s'y sont employés avec succès en faisant de Sol le garant de la conservation et de l’Éternité de Rome.


Sol Invictus : des Sévères à la tetrarchie d'après les monnaies - Persée
www.persee.fr/doc/ccgg_1016-9008_2000_num_11_1_1537
de JP Martin - ‎2000 - ‎Cité 3 fois - ‎Autres articles
Le problème posé par Sol Invictus est bien connu, mais il a toujours laissé place à des interprétations divergentes ; il nécessite encore, peut-être, ... L'émission suivante, sous Vespasien, est un denier des années 69/716. ..... 158, n° 492 ; p.

Sol Invictus (religion) — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Sol_Invictus_(religion)
Des informations de cet article ou section devraient être mieux reliées aux sources mentionnées dans la bibliographie, sources ou liens externes (septembre ...
Termes manquants : année ‎158

EN REMONTANT LE TEMPS... 159


27 NOVEMBRE 2016...

Cette page concerne l'année 159 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

L'ANDHRA PRADESH.

L’empire Satavahana (Telugu : శాతవాహన సామ్రాజ్యము, Maharashtri: सातवाहन) ou Andhra, est dirigée par une dynastie royale Indienne basée à Dharanikota et Amaravati dans l'Andhra Pradesh et Junnar (Pune) et Prathisthan (Paithan) dans le Maharashtra. Son territoire couvre une grande partie de l'Inde à partir de 220 av. J.-C. Bien qu'il y ait une certaine controverse sur le moment où la dynastie a pris fin, on estime qu'elle a régné pendant environ 450 ans, jusque vers 220 apès J.C.
Les Satavahanas, d'abord feudataires de l'Empire Maurya, se rendent indépendant après la mort d'Ashoka. La population de leur royaume est d’origine pré-aryenne, mais la dynastie emprunte la culture sanskrite du Nord. En compétition avec la dynastie Shunga, puis avec celle des Kanva qui les remplacent dans le Magadha.
Après une période de déclin, Gautamiputra Satakarni (106-131) réussit à rétablir la puissance de la dynastie des Andhra, qui se trouve au plus mal.

En 124, Il bat le roi Scythe Nahapana et le satrape Usavadatta, détruisant la dynastie Scythe des Ksaharâtas. À partir du règne de Vijaya (203-209), l’empire Andhra se divise peu à peu en principautés indépendantes (203-227).

Les peuples de la zone sont mentionnés, pour la première fois, à l'occasion du décès du roi maurya Ashoka, en 232 av. J.-C.. Cette date semble marqué l'entrée de l'Andhra dans l'Histoire. Diverses dynasties ont régné sur le secteur, parmi lesquelles les Andhra (ou Satavahana), les Shaka, les Ikshvaka, les Chalukya Orientaux, le royaume de Vijayanâgara, les Qutb Shahi, et les nizams (ou princes) d'Hyderabad.

Le bouddhisme a prospéré sous les Andhras, la grande université bouddhiste de l'antiquité s'y installe, dans ce lieu Nagarjuna (150-250), le fondateur de l'école Mahayana du bouddhisme, a enseigné.
Les ruines de l'université se situent à Nagarjunakonda dans l'Andhra Pradesh.
Les Andhras régnerons jusqu'au XIe siècle, quand la dynastie de Chalukya Orientale unifie la plupart de la région. Sous les Chalukyas hindous, Nannaya Bhatta, premier poète télougou, a commencé à traduire l'épopée sanskrite Mahabharata en télougou, inaugurant ainsi le télougou comme support littéraire.

Au cours des XIIe et XIIIe siècles, la dynastie des Kakatiyas de Warangal étendra le pouvoir militaire et culturel d'Andhra, y compris l'expansion de ses activités commerciales vers l'Asie du Sud-Est .
Pendant ce temps, les musulmans s'établissent dans le Nord, puis envahissent le Sud.
Warangal tombe en 1323, mais la montée du royaume hindou de Vijayanagar au Sud-Ouest de Warangal, maintient l'expansion musulmane en échec pendant quelque temps. Vijayanagar, l'un des plus grands royaumes de l'histoire Indienne, a atteint un sommet sous le roi Krishna Deva Raya (1509-1529). Sa domination est marquée par la conquête militaire, la prospérité économique, la bonne administration et la splendeur artistique.
La littérature télougou fleurit pendant son règne. Cependant, une alliance entre les différentes principautés musulmanes voisines mène finalement à la chute de Vijayanagar en 1565, laissant aux musulmans le contrôle de la région de Telangana. (c'est ce qui risque de se produire d'ici peu de temps dans notre Europe !)
Le royaume Quṭb Shāhī, centré sur Golconda (près d'Hyderabad), a été conquis en 1687 par l'empereur moghol Aurangzeb.

Durant le XVIIe siècle, les Anglais achètent aux Nizams tout d'abord le secteur côtier (la province de Madras), puis la région intérieure qui est maintenant l'Andhra Pradesh proprement dit.
Vers la fin du XIXe et le début du XXe siècle, les Andhras sont à l'avant-garde du nationalisme Indien. Leur exigence d'un État séparé pour les utilisateurs de la langue télougou entraîne la formation de l'Andhra le 1er octobre 1953 à partir de portions du territoires des États de Madras.

LE BLACKBUCKS  OU ANTILOPE CERVICAPRA
Le 1er novembre 1956, l'Andhra fusionne avec le Télangana, une région télougou de l'état de Hyderabad et prend le nom d'Andhra Pradesh.
D'autres zones de parler télougou lui sont adjointes en 1960.
Cette création servira de modèle en 1957 pour l'apparition d'autres États sur des bases linguistiques.

Le 20 février 2014, après un processus engagé depuis plus de 3 ans, le parlement Indien approuve la création du nouvel État de Télangana, constituant jusqu'ici la partie Nord-Ouest de l'Andhra Pradesh.
La création du Télangana est officialisée le 2 juin 2014. Hyderabad, sur le territoire du Télangana se trouve donc désormais hors du territoire de Andhra Pradesh, et deviendra la capitale commune des deux États.

Bordé au Sud par le Tamil Nadu, à l'Ouest par le Karnataka, au Nord et au Nord-Ouest par le Télangana (créé en 2014) et l'Odisha, et à l'Est par le golfe du Bengale.

L'Andhra Pradesh est doté d'une Assemblée législative de 295 sièges, renouvelée en 2009, et 60 membres le représentent au Parlement National Indien : Dont 18 dans la Rajya Sabha (Chambre haute) et 42 dans la Lok Sabha (Chambre basse).
L'Andhra Pradesh est découpé en 13 districts. Le ministre chef de l’État est N. Chandrababu Naidu.
L'agriculture est la source principale de revenu pour l'économie de l'État. Deux cours d'eau importants de l'Inde, la Godavari et le Krishna traversent l'État. Le riz, le tabac, le coton, le mirchi (poivron, piment) et le sucre de canne sont les principales cultures.
L'Andhra Pradesh connaît aussi un certain succès dans le domaine des technologies de l'information et des biotechnologies.
On trouve aussi en Andhra Pradesh, comme dans le reste de l'Inde, de nombreux endroits sacrés, comme Tirupati, Srisailam et Puttaparthi.
Le temple le plus riche au monde, Tirumala Tirupati Devasthanam, visité par des centaines de milliers de pèlerins, chaque année, se trouve à Tirupati.

La dynastie Satavahana , famille Indienne qui, selon certaines interprétations basées sur les Puranas (anciens écrits religieux et légendaires), appartient à la Andhra jati («tribu ») est la première Dynastie Deccanaise pour construire un empire dans daksinapathaie, la région du Sud.
Au sommet de leur pouvoir, les Satavahanas occupent des régions éloignées de l'Inde Occidentale et Centrale.

Sur la base de la preuve puranique, les débuts de l'ascendant Satavahana peuvent être datés à la fin du Ier siècle avant notre ère, bien que certaines autorités tracent la famille au IIIe siècle avant notre ère . Initialement, la règle de Satavahana est limitée à certaines régions du Deccan Occidental . Les inscriptions trouvées dans les grottes, comme celles de Nanaghat, Nashik , Karli et Kanheri, commémorent les premiers dirigeants Simuka, Krishna et Shatakarni I.

L'accessibilité, depuis le début du royaume de Satavahana, des ports côtiers occidentaux, prospères dans cette période de commerce Indo-Romain, et la proximité étroite avec les Kshatrapas Occidentaux ont donné lieu à une série de guerres presque ininterrompues entre les deux royaumes Indiens.
LE CHITAL OU CERF AXIS
La première étape de ce conflit est représentée par la pénétration de Kshatrapa Nahapana dans le Nashik et d'autres régions du Deccan Occidental.

Le pouvoir Satavahana a été relancé par Gautamiputra Shatakarni (règne 106-130), le plus grand souverain de la famille.
Ses conquêtes s'étendent sur une vaste étendue territoriale s'étendant du Rajasthan au Nord-Ouest à Andhra au Sud-Est et du Gujarat à l'Ouest à Kalinga à l'Est. Quelque temps avant 150, les Kshatrapas ont récupéré la plupart de ces secteurs des Satavahanas et leur ont infligé 2 fois des défaites.

Le fils de Gautamiputra Vashisthiputra Pulumavi (130-159) règne à l'Ouest. La tendance semble avoir été de s'étendre à l'Est et au Nord-Est. Des inscriptions et des pièces de Vashisthiputra Pulumavi se trouvent également dans la province d'Andhra, et à Shivashri Shatakarni (159-166) ainsi que des pièces trouvées dans les régions de Krishna et de Godavari.

La zone de distribution des pièces régionales de Shri Yajna Shatakarni (régnant entre 174 et 203) se répartissent également sur Krishna et Godavari, ainsi que sur la région de Chanda, au Madhya Pradesh, à Berar, au Nord de
Shri Yajna est la dernière figure importante dans l'histoire de la dynastie Satavahana.
LES GAURS
Celui-ci a obtenu le succès contre le Kshatrapas, mais ses successeurs, connus principalement à partir des généalogie Puranic et des pièces de monnaie, a régné sur une zone relativement limitée...
Le caractère « local » des numismatiques ultérieurs et leur répartition indiquent la fragmentation subséquente de l'empire Satavahana. La région d'Andhra passant d'abord à l'Iksvakus et ensuite aux Pallavas .
Différentes régions du Deccan Occidental ont connu l'émergence de nouvelles puissances locales.

Telangana est situé en grande partie dans une région de montagne du Deccan (Inde péninsulaire). Une grande partie de sa superficie est le plateau de Telangana au Nord et le plateau de Golconda au Sud, composé de roche gneissique (le gneiss étant une roche foliaire formée à l'intérieur de la Terre sous des conditions de chaleur et de pression).
L'élévation moyenne du plateau est d'environ 1 500 pieds (500 mètres), plus élevée à l'Ouest et au Sud-Ouest et incliné vers l'Est et le Nord-Est, où elle rencontre la ligne discontinue des gammes de Ghats Orientales.
Le drainage est dominé par les bassins de la rivière Godavari au Nord et la rivière Krishna au Sud.
En raison de l'érosion, la topographie de la région du plateau se compose de vallées graduées avec des sols sablonneux rouges et des collines isolées. Le sol noir se trouve également dans certaines parties de la région.
La végétation épineuse couvre les collines éparpillées des zones de plateau, tandis que les bois denses sont trouvés dans le Nord-Est le long et près de la rivière Godavari. Les forêts, couvrant environ un quart de la superficie terrestre, se composent à la fois de végétation humide à feuilles caduques et de savane sèche.
Le teck, le bois de rose, les arbres fruitiers sauvages, et le bambou sont abondants. Ailleurs dans l'état, le neem (qui produit une huile aromatique), banyan, mangue, et pipal (ou Bo, Ficus religiosa ) sont parmi les arbres communs.
La vie animale comprend les tigres, les blackbucks (antilope cervicapra), les hyènes, les ours paresseux, les gaurs (bos gaurus), et le chital (cerf axis), qui abondent dans les secteurs de collines et de forêt. Il y a aussi des centaines d'espèces d'oiseaux, y compris les flamants roses et les pélicans.
Telangana abrite 24 parcs nationaux, de réserves fauniques et d'aires protégées, dont 2 réserves de tigres adjacentes à des installations similaires dans les États voisins.
Telangana se trouve à un carrefour entre le Nord et le Sud de l'Inde, et il a une population diverse . En général, les différentes communautés de l'État sont identifiées plus facilement par une combinaison de langue, de religion , de classe sociale ou de caste que par une appartenance ethnique spécifique. La langue dravidienne Telugu est la langue officielle et la plus parlée dans l'état. Une petite minorité parle l'ourdou, une langue principalement du nord de l'Inde et du Pakistan. La plupart des autres groupes parlent des langues de la zone frontalière, y compris l'hindi , le kannada et le marathi .
Le lambadi (Banjari) et d'autres langues sont parlées par les tribus programmées de l'état (la désignation officielle pour les peuples minoritaires autochtones ). La grande majorité des habitants de Telangana pratiquent l'hindouisme, alors qu'un plus petit nombre de la population suit l'Islam . Un quart des membres de l'État sont membres de castes programmées (la désignation officielle pour ceux autrefois appelés « intouchables ») et tribus programmées.

Telangana est en grande partie rurale, avec environ les deux cinquièmes de la population de l'état classé comme urbain. Hyderabad représente plus de la moitié des habitants des zones urbaines. Les autres grandes villes de l'État Warangal , Nizamabad , Mahbubnagar et Adilabad .
L'économie de Telangana a longtemps été dominée par l'agriculture, notamment la production de riz. Les rivières de l'État, en particulier le Godavari et le Krishna, ont été exploitées pour fournir l'irrigation pour l'intérieur sec, bien que beaucoup de secteurs encore dépendent des précipitations de mousson un peu imprévisibles.
Outre le riz, le maïs et le coton sont aussi importantes. Le projet de barrage polyvalent de Nagarjuna Sagar à la frontière avec l'Andhra Pradesh, qui détourne les eaux du Krishna pour l'irrigation, a considérablement augmenté la production de riz et de canne à sucre.
La farine de riz, l'huile de son de riz, les peintures et vernis, les savons et les détergents, le carton et autres matériaux d'emballage et les aliments pour bétail sont tous produits à partir de riz paddy local.
L'OURS PARESSEUX
Les autres produits agricoles comprennent les piments, le sorgho, les légumineuses (pois, haricots et lentilles), les ricin, les arachides ainsi qu'une variété de fruits tropicaux. L'élevage et l'aquaculture sont également importants, chacun comptant pour une petite part de la production économique annuelle.



Compilhistoire - Anicet
compilhistoire.pagesperso-orange.fr/Anicet.htm
4 sept. 2016 - La cinquième année du règne de Marc-Aurèle (donc en 165), Anicet reçoit la visite de ... 159-166. En Inde, règne de Shivashri (ou Shiva Sri) Satakarni, roi Satavahana des Andhra ; il combat les Scythes 3 avec succès. 160.

Satavahana - Unionpédia
fr.unionpedia.org/i/Satavahana
L'empire Satavahana (Telugu: శాతవాహన సామ్రాజ్యము, Maharashtri: ... une dynastie royale indienne basée à Dharanikota et Amaravati dans l'Andhra Pradesh et ... Pile: légende en Kharosthi: MAHARAJA TRATASA MENADRASA " Sauveur roi Ménandre ". ... Cette page concerne l'année 159 du calendrier julien.

Satavahana Kingdom - History of AP - Official AP State Government ...
www.ap.gov.in/about-ap/history/satavahanas/
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