27
septembre 1914
I)
En
berne...
L’analogie
entre la France de septembre 1914 et celle de septembre 2014, par
conséquent entre la Grande Guerre et la Grande Guerre contre la
Terreur n°2 ou n°3 peut paraître déplacée, voire grotesque. Elle
l’est, déplacée et grotesque. Nous la faisons donc, parce que ce
qui est déplacé et grotesque, aujourd’hui, c’est la conduite de
la France et la forme d’activité que les dirigeants et les
élites-Système recommandent à leurs concitoyens, en conduisant
pour leur compte une politique qu’ils appliquent, et que tout cela
est bien symbolisé par une certaine analogie. Par conséquent, ce
parallèle paraîtra encore plus pour ce qu’il est !......
II)
À
coté de lui se trouve un pauvre soldat qui souffre beaucoup d’une
balle dans la cuisse, en face un petit Parisien, très gai, a une
balle dans la poitrine, elle l’oblige à se tenir courbé, à coté
est un lit vide, au n° 12 ce trouve un pauvre garçon qui ayant une
balle dans la région de l’aorte, elle n’a pu être extraite, il
tousse, il étouffe, expectore abondamment... Pauvre jeune homme !
Il est triste et a de bons grands yeux suppliants, il peine à parler
et, les mains jointes, il semble prier.
Je
le soulage autant que je le peux, je lui donne sa potion, puis du
lait ; car il ne peut prendre que du liquide, et, comme il
souffre beaucoup et qu’il ne peut pas dormir, tellement il étouffe,
je vais en prévenir la religieuse des servantes de Marie qui (chaque
nuit) veille sur les malades, elle se tient dans les salles du haut,
mais fait une ou deux rondes, pendant la nuit, suivant les besoins.
Elle me donne une potion calmante que je fais boire aussitôt à mon
pauvre malade, cette potion est à base d’éther, cela se sent...
Elle produit bon effet et le cher jeune homme s’endort presque
jusqu’au jour.
Je
donne, aussi, plusieurs fois, à boire à d’autres blessés,
notamment aux 2 turcos, c’est une espèce de limonade
rafraîchissante qui leur est donnée. Tous sont très respectueux et
n’oublient jamais, même dans leurs souffrances, de dire « merci ».
Je
lève le pauvre blessé à la cuisse pour un besoin pressant, je le
recouche, à plusieurs autres, dans l’impossibilité de se lever,
je passe le vase indispensable… etc... Je fais, en somme, le
service de la salle, trop heureux de le faire et d’offrir mes
humbles services. Comme il fait bon, alors que les chers blessés
reposent, dans le calme de la nuit, à dire « le chapelet »
pour ces pauvres jeunes gens !
III)
Depuis
la construction d’une citadelle autour de la ville par Vauban au
XVIIe siècle, Maubeuge joue un rôle important dans la défense des
frontières du nord de la France... Suite à la guerre de 1870-1871,
le général et ingénieur militaire Raymond Alphonse Seré de
Rivières fait de cette place forte un élément majeur de la ligne
de fortifications qu’il conçoit entre la Suisse et Dunkerque pour
parer à toute attaque provenant de l’Empire Allemand. A quelques
kilomètres de la ville sont alors édifiés 6 forts et 6 ouvrages
intermédiaires.
Dans le déroulement du Plan Schlieffen, Maubeuge représente pour l’armée Allemande un objectif stratégique mais également un danger. La ville est certes à l’intersection des voies ferrées qui, venant de Bruxelles ou Liège, convergent vers Paris. Mais elle est également une place forte où stationnent, en 1914, 47.000 soldats Français qui peuvent venir menacer le flanc de la 1ère armée menée par le général Alexander von Kluck. Le général décide d’assiéger la ville : Va alors débuter le plus long siège de la Première Guerre.
Mis à part le fort du Bourdiau qui est bétonné, les autres forts, construits en briques, sont vulnérables aux obus explosifs. De plus, l’artillerie de la place est vétuste :
Elle
a une portée de 8 kilomètres et ne peut donc rivaliser avec
l’artillerie Allemande qui a une portée de 14 kilomètres.
Le
général Fournier, commandant la place de Maubeuge, afin de pallier
au faible nombre d’hommes compte tenu des 36 kilomètres à
défendre, a fait dérouler des kilomètres de barbelés.
IV)
Bien
que la bataille entre Oise et Somme, apparemment entre Roye et
Saint-Quentin, soit très violente, nous avons progressé... Progrès
aussi entre Oise et Soissons.
Les
troupes Allemandes qui avaient franchi la Meuse aux environs de
Saint-Mihiel ont été, en très grande partie, rejetées dans le
fleuve.
En
Woëvre, nous avons refoulé avec de très grosses pertes le 14eme
corps Allemand, qui passait pour être un des meilleurs.
Les Russes ont refoulé vers Cracovie l'armée Autrichienne qui bat en retraite précipitamment.
Ils
ont pris Turka, qui commande les défilés des Carpathes vers
Budapest, à 100 kilomètres en arrière de Przemysl et forcé leurs
adversaires à dégarnir cette place de guerre. Ils auraient même
pénétré en la Silésie Prussienne et occupé la ville de
Tarnovitz.
Les
Allemands continuent à se fortifier en Belgique, aux approches de
Bruxelles et 40 000 d'entre eux campent à Waterloo.
Les
marins de la canonnière Française « Surprise » ont
occupé une partie du territoire Congolais cédé en 1911 à
l'Allemagne.
V)
Même
situation que la veille en fin de journée. Les emplacements sont
ceux de la veille, avec la modification suivante :
- 1ere et 2e compagnie occupent les tranchées face au canal
- 6e est établie à la lisière des bois de Luxembourg
- 10e dans les tranchées en avant du boqueteau
Le corps de cavalerie que commande le général Conneau est amené à intervenir à l’ouest de Bapaume à partir du 27 septembre pour combler la brèche ouverte par la dislocation de plusieurs unités territoriales bousculées par l’infanterie Allemande.
Des
combats indécis se déroulent à Irles et à Courcelles-le-Comte, où
les Dragons viennent à l’aide des territoriaux. Après avoir
contribué à la fixation des Allemands sur une ligne Bapaume -
Arras, les unités de cavalerie remontent vers le nord pour
participer aux opérations de blocage des attaques Allemandes sur
Arras et Lens et tenter une manœuvre de débordement de l’aile
droite Allemande.
VI)
Selon
Le Figaro du 27 septembre 1914 les jeunes gens de classe 1915, s'ils
possèdent un vélo ou un vélo à moteur peuvent être incorporés
dans les unités de communication.
L'Union
Vélocipédique de France, chargée par le gouvernement militaire de
Paris d'organiser un corps de volontaires cyclistes devant assurer le
lien entre les unités composant le service de garde des voies, de
communication, vient d'être autorisée à incorporer dans ce corps
les jeunes gens, munis de bicyclette ou de motocyclette, faisant
partie de la classe 1915.»
VIII)
«7h00,
l’artillerie lourde Allemande en batterie à 8 ou 9 kilomètres au
nord de Roye a commencé à bombarder nos tranchées très nombreuses
dans la plaine : Tir sur zone, sans réglage, c’est ce que nous a
appelons l’arrosage....
Notre
75 n’ayant pas une portée suffisante pour nous permettre de
répondre à cette artillerie, nous nous contentons de battre les
tranchées Allemandes et quelques batteries de campagne de 77 qui
nous ont été signalées au cours de la matinées.
Le
poste de commandement de la 16e brigade (colonel Gazan), et du
commandant de l’artillerie (Colonel Wallut) est derrière les
meules de paille 2 et 3.
11h00,
nous avons pris notre frugal repas froid de chaque jour : jusqu’à
ce moment là, la grosse artillerie ne nous a encore causé de mal.
13h00,
nous étions au repos, bavardant sur les sujets les plus divers, sans
nous soucier des obus qui continuent toujours à tomber à 400 ou 500
mètres de nous... Les places des officiers sont alors de gauche à
droite sur le plan, derrière les meules 2 et 3 :
Lieutenant-colonel
Prévost, commandant le 317e, capitaine Ogier de Baulny du 317e,
commandant Aublin du 317e, sous-lieutenant de Cossé-Brissac,
commandant Delisle, capitaine Deshaires, colonel Gazan, commandant la
16e brigade, capitaine Marty, colonel Wallut, sous-lieutenant Furiet
du 31e d’artillerie, sous-lieutenant Lhote du 26e d’artillerie.
13h15,
les obus Allemands se sont rapprochés de nous et même une salve a
encadré nos meules de paille à 100 mètres environ.
J’ai
dit alors au colonel Wallut :
« Mon
colonel, les Allemands allongent leur tir, la place est mauvaise,
nous devrions la quitter et aller de l’autre côté de la route où
il n’est rien tombé jusqu’à présent. »
Le
colonel Wallut répond :
«
Vous savez bien que ce n’est pas du tir observé et que l’arrosage
n’est pas dangereux. »
Quelques
instants après, une nouvelle salve arrive dans un tapage formidable
et un obus tombe à 1 mètre de nous. Cet obus tue sur le coup les 3
premiers officiers à partir de la gauche, blesse le capitaine Marty
et moi...
Les
corps des 3 officiers tués sont transportés dans un pensionnat de
jeunes filles transformé en ambulance (n°7 dans Roye) Récit écrit
du commandant D… (commandant Delisle)
17h45,
la lutte d’artillerie reprend avec violence, mais le 2e groupe est
insuffisamment dissimulé, ses lueurs sont vues, et les Allemands
règlent sur lui, lui faisant des pertes sensibles, sans qu’il ait
pu éteindre leur feu...
A
la nuit, les 3 groupes se retirent vers le sud. A ce moment, la ferme
de l’abbaye est à nous mais non Gruny. » Journal de Marche du
Colonel Wallut.
Le
27 septembre au matin, les Allemands occupent donc Gruny et
Thilloy... Ordre est donné à l’artillerie de battre Thilloy et
Gruny où les Allemands ont installé des mitrailleuses dans le
clocher.
Le
poste de commandement de la 16e brigade et du commandant de
l’artillerie a été transféré dans une maison située sur la
route de Péronne, au sud de la sucrerie Lebaudy.
Durant
la matinée, le bombardement de la veille a repris plus violent avec
du 150mm et du 210 mm : jusque vers midi, nul ne s’en soucie,
lorsque subitement les éclatements se rapprochent et un obus tombe
dans la cour de la maison où est installé le poste de commandement
de la 16e brigade.
Là,
se trouvent à ce moment : le colonel Gazan commandant la 16e brigade
(sur le point de passer général), le colonel Wallut, les
lieutenants Tissier et Lhote de l’artillerie.
Malheureusement,
instruits par l’accident de la veille, ces officiers décident de
changer de place : Au moment où ils sortent de la maison un
projectile éclate dans la rue pavée, tuant sur le coup le colonel
Gazan et le lieutenant Lhote et blessant très grièvement le colonel
Wallut aux jambes, le lieutenant Tissier doit son salut au retard
qu’il met à sortir, car il est encore dans la maison au moment où
le projectile fatal tombe.
«
Malgré ses horribles blessures et ses souffrances qui doivent être
atroces, le colonel Wallut ne perd pas un seul instant connaissance,
se rendant parfaitement compte de la gravité de son état, il n’en
conserve pas moins tout son calme. »
Il
est transporté sur un brancard au pensionnat ambulance (n°7 dans
Roye). En cours de route, apercevant l’abbé Fontaine, aumônier du
117e d’infanterie, il le fait venir et réclame auprès de lui la
consolation de remplir ses devoir religieux. Il reçoit les derniers
sacrements avec une résignation et un calme admirable. Tous les
assistants pleurent, à genoux devant ce brave, en répondant aux
prières de l’aumônier.
Quand
les prières sont dites :
« Votre
mission est terminée », dit-il à l’aumônier,
« vous
direz à ma femme que je suis mort en chrétien. »
Puis,
sans se départir un instant de son sang-froid, il met ordre à
toutes les questions en cours, d’ordre tactique et militaire, et
fait ses dernières recommandations au lieutenant Furiet, dernier
officier de son état-major, qui revenait de reconnaissance au moment
où l’accident a lieu.
« Quelques
heures après, le colonel Wallut meurt dans les bras des médecins,
pendant que ceux-ci tentent une opération qu’il ne peut
supporter. »
VIII)
Pénurie
d’obus d’artillerie :
La
première bataille d’Arras débute le 27 septembre 1914 et les
habitants de cette grande ville du Pas-de-Calais ne sont pas au bout
de leurs peines puisque leur ville comme Reims va devenir une cité
martyre.
La
situation est d’autant plus préoccupante que les commandants
d’armée alertent le généralissime sur les déficiences dans la
livraison des munitions. En réalité les réserves de deux mois de
combat ont été consommées en quinze jours et le déficit des obus
d’artillerie est une terrible vérité...
Joffre est contraint de limiter strictement l’emploi des canons de 75 et la priorité est donnée à la défensive sur tout le front. On présente aussi en cette journée les tableaux de recensement de la classe 15...,
Ils
sont affichés dans les mairies et annoncent que les conseils de
révision vont commencer le 7 octobre. Un décret publié au Journal
officiel précise que la Banque d’Algérie est autorisée à
émettre jusqu’à 450 millions de billets de banque.
IX)
Le
256e RI de Chalon. Dans la crainte d’une attaque, la 21e Cie se
porte à ses positions de combat, deux sections aux tranchées du
Calvaire, une section dans les tranchées pour la défense de
l’Hôtel… Le petit poste de la 24e Cie se retranche dans sa
position de repli, quelques coups de feu sans importance s’échangent
entre patrouilles et sentinelles. Une reconnaissance dirigée sur
l’ancien emplacement du petit poste reconnaît que les tranchées
sont occupées par l’ennemi. Un homme est légèrement blessé au
cours de la reconnaissance.
X)
Journal
du Rémois Henri Jadart
La
messe est dite à la chapelle Saint-Vincent, rue du Couchant, depuis
que la cathédrale est fermée au culte.
9h00
départ pour la Haubette, nous constatons qu’on a ouvert une
tranchée sur la Vesle, près du pont du chemin de fer et au sortir
de la rue Libergier.
Beaucoup
d’habitants s’éloignent comme nous tous les matins, et il y a
aussi des départs incessants de convois militaires.
-
Une bataille est engagée dans le Nord, toute la matinée on entend
le canon et l’on aperçoit des fumées blanches.
L’après-midi,
un temps un peu brumeux. Nous allons au village des Mesneux, où il
reste sur les portes des traces de passages des ennemis, on me montre
vers le mont de la Sablière les tranchées d'où l’on a bombardé
Reims le 4 septembre...
18h00,
les automobiles des Anglais passent sur la route de Paris, venant de
nos batteries et retournant vers la montagne. Il y a là des
artilleurs de haute stature impassible sous l’uniforme et que la
foule acclame longuement. Nous n’avons pas eu de bombes en ville
dans la journée, la nuit est calme et le canon ne reprend,
lentement, que le matin. Journal du Rémois Paul Hess (extrait)
On
apprend qu’hier après-midi, un officier général a été tué aux
portes de Reims, près de la route de Cernay, au moment où il
inspectait les batteries. C’est, le général Battesti.
XI)
Arrivée
à Tournai après l’invasion Allemande
18h00,
dimanche 27 septembre arrive à la gare de Tournai, venant de Gand,
le général-major Frantz et son état-major avec une centaine de
gendarmes, ces hommes occupent la caserne de gendarmerie, rue de la
Citadelle. Les Tournaisiens ont déjà dû souffrir de la première
invasion Allemande (témoignage du général major Frantz de l’armée
Belge)
XII)
5h00,
on crie « en tenue », on va partir tout de suite... On sort... Il
n’en est rien... Le fourrier me dit que le capitaine lui a avoué
n’avoir reçu aucun ordre de départ. Pourquoi alors ne pas laisser
dormir des hommes qui n’ont pas dormi depuis plusieurs nuits et qui
se sont couchés à 1h00 après une marche pénible.
Nous
passons la matinée à Brabant où nous mangeons la soupe.
12h00,
nous partons pour aller occuper nos tranchées. Nous traversons un
vaste plateau où les Allemands ont pratiqué des travaux de
campagne, ce sont de véritables chefs d’œuvre de sécurité...
Des tranchées commodes et profondes, recouvertes de poutres, de
planches et de terre.
De
loin en loin des postes de commandement où les officiers sont tout à
fait à l’abri et où aboutissent des fossés permettant aux
porteurs d’ordre de n’être pas aperçus. Nous arrivons enfin à
nos tranchées.
Elles
valent mieux que celles que nous avons occupées jusqu’à ce jour,
peut-être notre génie s’est-il inspiré des Allemands... Des
troncs d’arbres sont tout prêts... Nous nous en servons pour
recouvrir des tranchées, je fais disposer sur celle de mon escouade
des bottes de paille puis de la terre et enfin des branchages pour
cacher autant que possible nos travaux à la vue de l’ennemi.
Nous
sommes parfaitement à l’abri à moins qu’un obus ne tombe dans
la tranchée, nous pouvons balayer tout le terrain devant nous. Le
soir nous contournons le village de Récicourt à ½ heure de nos
positions.
XIII)
Selon
les témoignages publiés dans le Journal de Roubaix, des voyageurs
venant d’Alsace, annoncent que les troupes Françaises attaquent la
ville de Mulhouse et sont avancées jusqu’à Zillipeim.
En
Woëvre le 14e corps Allemand, doit battre en retraite, selon un
communiqué officiel, devant des forces Françaises, venant de Nancy
et de Toul.
La
bataille de l’Aisne continue. De l’Oise à Reims les combats sont
très violents. Les lignes des tranchées Françaises et Allemandes
ne se trouvent, en plusieurs endroits, qu'à quelques centaines de
mètres les unes des autres.
La
bataille de l’Artois commence.
XIV)
Les
Bruxellois assistent à un combat aérien entre un biplan Belge en
reconnaissance et un « Taube » qui lui donne la chasse. Les deux
aviateurs volent à une grande hauteur et se tirent dessus à bout
portant. Soudain, les Bruxellois voient le Taube se retourner
complètement pour venir s’abattre au sol.
XV)
Une
dépêche du Journal de Roubaix nous indique que dans la mer Baltique
un croiseur Russe coule deux torpilleurs et un croiseur Allemands.
Ce
même journal nous rapporte la « randonnée nocturne d’un Zeppelin
». Le dirigeable survole dans la nuit toute la frontière Belge, il
bombarde Deyne, Thielt, Courtrai et Dottignies.
Le
ministre Français de la Marine fait savoir que dans les opérations
contre le Cameroun et le Congo Allemand, la canonnière Française «
Surprise » a procédé à l’occupation de Cocobeach.
Les
Russes occupent Turka dans les Carpates.
Les
Autrichiens se replient à l’ouest utilisant les voies ferrés qui
conduisent à Cracovie, où des renforts Allemands sont arrivés. Ils
ne laissent qu’une simple garnison à Przemysl.
Une
armée Russe s’avance en Prusse sur Breslau (Silesie)
XVI)
Dans
le Journal de Roubaix, plus la guerre approche de notre région,
moins on parle. Nous ne trouvons que peu d’information sur ce qui
se passe « chez nous ». Le journal de Roubaix nous annonce la mort
au champ d’honneur du général de brigade Battesti, originaire de
Gravelines.
La
guerre s’approchant de Lille, la censure est de plus en plus à
l’œuvre dans la presse régionale, les journalistes du Réveil du
Nord, que l’on peut facilement imaginer furieux, en font part à
leurs lecteurs :
«
Nous avons recueillis sur les événements qui se déroulent
actuellement dans la région des renseignements certains, vérifiées
et contrôlés par nous, d’une authenticité absolue.
Nos
reportages ont un mérite, celui de mettre la population civile en
garde contre certaines attitudes de nature à exciter les
représailles d’un ennemi qui n’est déjà que trop disposé aux
violences cruelles.
La
censure s’est opposée à la publication de nos articles... Nous
nous inclinons, mais quoi qu’en disent les censeurs, nous
persistons à penser que le geste de l’autruche qui se croit à
l’abri du danger quand elle s’est fourrée la tête dans le
sable, est un mouvement puéril, maladroit et dangereux. »
Cette
attaque frontale des journalistes face à la censure est sanctionnée
dès le lendemain par la non parution du titre pendant 4 jours.
XVII)
Communiqués
officiels parus dans la presse nationale :
27
septembre, 15h00.
A
notre aile gauche, la bataille s'est continuée avec des progrès
sensibles de notre part sur un front très étendu entre l'Oise et la
Somme et au nord de la Somme.
De
l'Oise à Reims, très violentes attaques Allemandes sur plusieurs
points, quelques-unes menées jusqu'à la baïonnette et toutes
repoussées.
Au
centre de Reims à Souain la garde Prussienne a tenté, sans succès,
une vigoureuse offensive et a été rejetée dans la région de Berru
et de Nogent-l'Abbesse. De Souain à l'Argonne, l'ennemi a attaqué,
dans la matinée d'hier, avec avantage, entre la route Sommepy -
Châlons-sur-Marne et la voie ferrée Sainte-Menehould - Vouziers. En
fin de journée, nos troupes ont regagné le terrain perdu.
Entre
Argonne et Meuse, l'ennemi n'a manifesté aucune activité.
Sur
les Hauts-de-Meuse, rien de nouveau.
Dans
le sud de la Woëvre, les Allemands occupent un front qui passe par
Saint-Mihiel et le nord-ouest de Pont-à-Mousson.
A
notre aile droite (Lorraine, Vosges, Alsace), aucune modification
importante.
23h00
Il
se confirme que, depuis la nuit du 25 au 26, jusque dans la journée
du 27, nuit et jour, les Allemands n'ont cessé de renouveler, sur
tout le front, des attaques d'une violence inouïe dans le but
manifeste d'essayer de rompre nos lignes, avec un ensemble qui dénote
des instructions du haut commandement de chercher la solution de la
bataille.
Non
seulement ils n'y sont pas parvenus, mais au cours de l'action nous
avons pris un drapeau, des canons et fait de nombreux prisonniers, le
drapeau a été enlevé à l'ennemi par le 24e régiment d'infanterie
coloniale...Tous nos commandants d'armée signalent que le moral de
nos troupes, malgré les fatigues résultant de cette lutte
ininterrompue, reste excellent et qu'ils ont même du mal à les
retenir dans leur désir d'aller aborder l'ennemi abrité dans des
organisations défensives.
XIII)
«
La commission de contrôle du gaz s'est réunie au siège de la
Société du gaz, sous la présidence de M. Ernest Caron, conseiller
municipal du quartier Vivienne. Il résulte de l'examen auquel elle
s'est livrée et des renseignements fournis par l'administration
déléguée, qu'à raison des approvisionnements existants la
population parisienne peut continuer à se servir du gaz dans les
conditions habituelles. » écrit Le Figaro du 27 septembre 1914.
XIX)
On
dit que les peuples heureux n’ont pas d’histoire… Si ce vieil
adage est toujours vrai, il peut, sans conteste s’appliquer à nous
pendant la période qui vient de s’écouler depuis notre arrivée à
Einville.
Nous
avons goûté ici le repos tant promis et un repos passé dans le
pays de rêve ! plus de marmites, plus de mitraille, plus de
fusillade, plus de cadavres ! Peu de travail :
Exécution
de vagues retranchements à seule fin de ne pas perdre la main,
quelques séances d’exercice, dont j’ai pris moi-même
l’initiative afin d’arracher un peu les hommes à cet insipide
travail de terrassiers, je me suis, d’ailleurs, efforcé de rendre
ces séances aussi intéressantes que possible, et enfin quelques
rares revues de propreté... Avec cela un ravitaillement régulier et
abondant, pinard et bière à discrétion, un nouveau séjour à
Capoue, quoi, et, à la longue si amollissant que les soldats
finissent par renâcler devant nos heures d’exercice pourtant bien
courtes, à tel point qu’un jour j’ai eu plus de 30 malades à la
visite pour la seule Compagnie !
Le
Colonel m’en ayant fait la remarque, j'affirme en être honteux et
que cela ne se reproduira plus. En effet, dès le lendemain, je
prends des mesures, peut-être pas très légales et réglementaires,
je l’avoue, mais qui réussissent à réduire notablement, en peu
de temps, le nombre des fricoteurs.
De
temps à autre, une compagnie est détachée pour exécuter une
reconnaissance d’assez grande envergure et, grâce à celles-ci,
nous savons que les Boches n’occupent plus guère que la forêt de
Parroy et, en outre, que les troupes que nous avons devant nous ne
comprennent probablement plus que des Landsturmen, donc pas très
redoutables.
Aussi,
je pense qu’on ne va plus nous laisser longtemps moisir dans cette
contrée, d’autres champs d’action nous réclameront certainement
avant peu.
En
attendant, à la suite des pluies assez abondantes de ces temps
derniers, le Sanon, la petite rivière qui arrose notre bourgade,
commence à sortir de son lit et déborde dans les plaines voisines.
Depuis
notre installation ici, nous menons la vie de château. La popote du
Bataillon fonctionne dans la maison du notaire, la plus belle de
l’endroit, et nous ne manquons de rien. Notre cuisinier Laurence,
très débrouillard comme je l’ai déjà dit, entreprend de grandes
randonnées à Lunéville, Saint Nicolas de Port, etc. pour nous
ravitailler en tout, nécessaire et superflu.
Tous
les jours, vers 16h00, à mon logement, le thé m’est préparé par
mes hôtesses et je n’aurais garde de m’absenter, à moins de
nécessité absolue, à cette heure-là... Ce thé est toujours
accompagné de friandises, confitures, tarte aux quetsches ou autres
que nous dégustons, sans nous faire prier, de Caladon et moi,
quelquefois, mon petit sergent-major Comailles, qui vient me faire
signer les pièces, est aussi de la fête... En un mot, c’est la
bonne vie !
Il
faut ajouter à cela que j’ai trouvé le moyen de troquer mon
infecte rosse contre une confortable petite jument boche, recueillie
par un fermier de l’endroit... L’échange n’a pas été des
plus faciles, mais en employant certains arguments, on finit toujours
par s’entendre et finalement je suis maintenant en possession d’un
joli cheval, parfaitement dressé, qui trotte et galope à merveille,
je m’en donne à cœur joie.
C’est
pendant notre séjour ici que nous avons appris le bombardement de
Reims et de sa cathédrale par les Vandales. Le pauvre Boulas est
navré, car il habite cette ville et il craint bien que sa maison,
voisine du monument, n’ait reçu quelques éclaboussures.
Après
quelques jours de pluie, le beau temps est revenu. Néanmoins les
soirées et les nuits sont fraîches et l’on commence à sentir
l’approche de l’automne. Cela ne manque pas de nous laisser bien
rêveurs, car nous pensions en avoir fini avec les Allemands avant
cette saison et, ma foi, la voilà qui arrive à grands pas, elle va,
sans aucun doute, ralentir les opérations, et nous ne sommes pas
encore à Strasbourg !
Dire
qu’il y a 2 grands mois que je n’ai pas vu les miens !
Heureusement, les nouvelles nous viennent un tout petit peu plus vite
et en plus grand nombre. J’ai reçu de nombreuses lettres de ma
femme. Si mon moral avait besoin d’être relevé, c’est elle qui
s’entendrait à le faire ! Dans ses missives, aucun
signe de découragement, au contraire, une foi absolue dans la
Victoire. Naturellement, sa vie n’est qu’une transe continuelle,
me sachant au danger, mais par cela même, et à cause de cela, elle
est fière de son mari. En elle brûle une flamme patriotique très
vive et très pure et c’est un réconfort pour moi de sentir mes
enfants confiés à une Mère, tendre autant qu’une Mère peut
l’être, mais qui sait aussi très bien se montrer énergique
devant les événements.
Pensant
bien lui faire plaisir en raison de ses sentiments religieux, qui
sont chez elle profonds et vivaces, je n’ai pas manqué de lui
apprendre que, dimanche dernier, j’ai assisté, dans l’Église
d’Einville, à une messe dite par notre sergent brancardier. Ce
dernier, du nom de Combier, père jésuite dans le civil, a célébré
le divin sacrifice, à la mémoire des braves du 226e, tombés à
l’ennemi. Je crois bien que tout le Régiment était là.
Est-ce
l’approche de la mauvaise saison ?
Est-ce
la trop bonne chère ?
Presque
tous mes camarades ont été, à tour de rôle, malades, le Capitaine
Bérault, le Capitaine Durand, Bertin et Cotelle... Je crois bien que
seuls de Caladon et moi, sommes restés solides au poste. Il se
pourrait que ce soit la fatigue qui commence à se faire sentir.
Quand on n’est plus ou très jeune ou très robuste, la vie que
nous menons depuis 2 mois n’est point sans altérer la santé.
Je
ne me trompais pas quand je disais que nous sympathiserions vivement
Cotelle et moi... Quel chic type ! Franc comme l’or, plein
d’ardeur et d’entrain, il est aussi bon camarade que bon chef,
ses soldats l’adorent et, quand l’occasion lui permettra de
donner sa mesure, je suis certain qu’il sera épatant. Nous faisons
une vraie paire d’amis.
L’autre
soir, nous avons eu la visite de son vieux père, venu pour le voir.
Il a bien voulu accepter de partager notre modeste dîner et nous
avons été heureux de pouvoir, ainsi, donner l’hospitalité au
proche parent de l’un des nôtres. Cette joie de revoir quelqu’un
des miens avant la fin de la campagne, ne me sera bien certainement
pas dévolue !
A
ce sujet, je suis de plus en plus inquiet au sujet de mon frère dont
je n’ai plus de nouvelles, sa dernière carte, adressée à ma
femme, remonte au 24 août... Depuis cette date, rien !
Qu’a-t-il
bien pu devenir ?
Je
pense qu’il n’y a tout de même pas lieu de désespérer, car,
appartenant à un corps de la territoriale, il serait bien
extraordinaire que ce dernier ait subit des assauts particulièrement
durs.
C’est
mon tour de marcher aujourd’hui. Je dois aller prendre les
avant-postes, pour 48 heures, à Bauzémont, village assez voisin de
la forêt de Parroy. Le Colonel vient de me faire appeler et m’a
recommandé de lancer quelques coups de sonde en direction de cette
dernière et de ne pas manquer de lui faire parvenir les
renseignements que j’aurais pu, ainsi, obtenir. Il me conseille, en
outre, la prudence la plus grande, car il ne s’agit pas, comme cela
s’est produit pour une ou deux expéditions précédentes, de
perdre du monde sans profit certain.
Après
un rapide, mais très substantiel déjeuner, je me mets donc en route
avec ma Compagnie, deux éclaireurs montés me sont adjoints et je
dois trouver, là-bas, un petit détachement de dragons, fourni par
un de nos escadrons divisionnaires et commandé par un
Maréchal-des-Logis ou un brigadier.
2
kilomètres avant Bauzémont, je laisse la direction de la Compagnie
à de Caladon et décolle avec mon cheval pour prendre plus vite
contact avec Bertin que je dois relever. Ce dernier me passe
rapidement les consignes, les ennemis sont très calmes, d’ailleurs,
me dit-il, et ne se montrent pas. Quand la Compagnie débouche dans
le village, chaque fraction n’a qu’à gagner l’emplacement que
je lui assigne et la 20e déguerpit sans tarder... Me voici donc pour
deux jours le grand maître de ce petit pays, les habitants eux-mêmes
ne peuvent en sortir que munis d’un laissez-passer signé de ma
main. Et dire que je ne suis qu’un pauvre petit lieutenant de
réserve !
Au
cours de l’après-midi, j’envoie une forte patrouille commandée
par un sergent (le sergent Leroy, un nouveau venu à la Compagnie)
dans la direction de la forêt. Elle rentre au bout de 2 heures
environ, n’ayant rien remarqué d’anormal... Je me propose d’en
lancer une autre un peu plus tard et décide, en outre, que le
sergent-major, de Caladon et moi, ferons, au cours de la soirée et
de la nuit, la visite de nos différents postes.
Nous
tirons au sort pour savoir l’ordre dans lequel se feront ces
rondes et le sort me désigne pour la première, de Caladon pour la
seconde et Comailles pour la troisième celui-ci est le moins
favorisé, car sa ronde devra s’accomplir en pleine nuit.
Les
Boches ont séjourné ici et, comme partout, y ont laissé d’odieuses
marques de leur passage :
Tout
le bétail a été enlevé.
L’église,
transformée en écurie.
Le
château, que je visite avec de Caladon, complètement mis au
pillage.
Il
ne reste plus une bouteille dans la cave
Certains
appartements sont souillés d’ordures qu’y ont déposées ces
tristes hôtes.
Il
est environ 17h00 et nous terminons notre visite lorsque le bruit
d’une moto frappe mon oreille. Je sors vivement et aperçois le
motocycliste du Colonel qui apporte un pli à mon adresse. Ce pli
renferme l’ordre suivant :
« Le
Régiment quitte ses cantonnements à 17h00 et se dirige vers
Varangeville.
Vous
serez relevé ce soir par une Compagnie de Chasseurs et rejoindrez
ensuite le Régiment.
Signé :
Fernier »
Patatras !
finis nos 48 heures de tranquillité. Nous ne reverrons plus notre si
bon cantonnement d’Einville où je n’ai même pas eu le temps de
dire adieu à mes hôtes. En guise de repos, il va falloir marcher
toute la nuit pour rattraper la colonne.
Sur
ces entrefaites, un fourgon régimentaire m’apporte les
distributions et, en partant, emmène avec lui le caporal Gaudubois,
qui remplit les fonctions de fourrier et que j’envoie en avant pour
prendre contact avec le régiment et me tenir au courant des
événements.
En
activant un peu, je calcule que j’ai le temps, avant la relève, de
faire préparer la soupe et celle-ci est mangée depuis longtemps
quand, à 20h00, alors qu’il fait nuit noire, apparaissent les
chasseurs... Ils sont commandés par un jeune capitaine, récemment
blessé et qui porte encore le bras en écharpe. Les dispositions
prises par de simples biffins, ne peuvent, naturellement, que
rencontrer des critiques de la part d’un chasseur...
Mais
qu’il se débrouille, je lui ai communiqué ce que je savais sur
les positions de l’ennemi, sur les troupes amies avec lesquelles
j’étais en liaison, je n’ai donc plus rien à faire ici.
J’enfourche aussitôt mon cheval et, les sections étant réunies,
je donne le signal du départ en commandant :
« Colonne
par quatre… Marche ! »
Pourvu
que je ne m’égare pas, en pleine nuit, dans un pays que je ne
connais qu’imparfaitement... Heureusement, Bauzémont et
Varangeville sont placés, l’un et l’autre, sur le canal de la
Marne au Rhin. Le plus sûr moyen d’éviter toute erreur, c’est
de côtoyer ce dernier jusqu’au bout... Par exemple, il ne faudrait
pas qu’un de mes lascars ait la malencontreuse idée de se laisser
choir dans le bouillon.
La
route est longue et, à chaque halte horaire, éclairé par la
lanterne du cycliste, j’essaye de situer, sur la carte, l’endroit
où nous nous trouvons. Vers minuit, nous devons être à Dombasle,
lorsqu’on m’amène un adjudant du 42e territorial, un falot à la
main et qui cherche le chef... Il me dit que je dois m’arrêter aux
Salines de Rosières pour y cantonner... Impossible de savoir
exactement d’où émane l’ordre, mais, en somme, l’endroit
indiqué n’étant éloigné que de 1 500 mètres environ de
Varangeville, et sentant les hommes fatigués, je m’y laisse
conduire.
Nous
traversons donc le canal sur une passerelle en bois et pénétrons
dans les Salines en question. J’y trouve le directeur, un homme
très aimable qui, après m’avoir aidé à caser mes hommes, met
obligeamment à ma disposition une des chambres de sa propre maison.
J’ai
la précaution d’envoyer mon cycliste à Varangeville pour prévenir
le Colonel de l’endroit où je me trouve et, il y a à peine 20
minutes que je suis couché quand, de retour, mon homme m’apprend
que le Régiment est déjà parti et qu’il faut me remettre en
route.
Allons,
debout ! il est dit que nous ne nous reposerons pas cette
nuit... En sortant de la maison du Directeur, en pleine obscurité,
je ne me souviens plus qu’il y a un perron à descendre, manque de
tomber et me tords horriblement le pied. J’en ressens une vive
douleur et mon pied enfle instantanément. Si j’allais m’être
donné une entorse ! il est bien heureux que j’aie une monture
que j’enfourche sans retard, mais avec quelque difficulté. Nous
repartons et, à Varangeville, je trouve un homme de liaison qu’on
y a laissé pour m’informer que le Régiment se dirige sur
Saulxures-les-Nancy.
27
septembre 1914: le gaz ne manquera pas à Paris ...
https://fr.news.yahoo.com/27-septembre-1914-gaz-ne-manquera-à-paris-...
Il
y a 8 heures - Sur Yahoo Actualités France. Le Figaro du 27
septembre 1914 rassure les Parisiens, ils ne manqueront pas de gaz.
Deux
obus meurtriers - Roye 26-27 septembre 1914
santerre1418.chez.com/fr/histoire/deuxobus0914.htm
Roye
26-27 septembre 1914. Le 26 septembre au matin, les Allemands étaient
fortement retranchés sur la ligne Laucourt-Rethonvillers ; les
Français au sud de …
54/Journal
de la Grande guerre: le 27 septembre 1914 ...
reims1418.wordpress.com/.../54journal-de-la-grande-guerre-le-27-septe...
Il
y a 2 jours - Dimanche 27 septembre Lu dans Le Miroir (N°46 et
47) en date du dimanche 27 septembre Bien que la bataille entre Oise
et Somme, ...
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