samedi 20 septembre 2014

969... EN REMONTANT LE TEMPS

Cette page concerne l'année 969 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

LE BERCEAU DE LA RUSSIE

Mais quelle mouche a pu piquer les dirigeants Européens, et le Président Obama, pour aller provoquer Vladimir Poutine, autocrate brutal et corrompu, certes, jusque dans le cœur historique, religieux et politique d'où devait naître, il y a 1 000 ans, la future Grande Russie : Kiev ?...

Proposer à l'Ukraine un accord d'association, avec une promesse, certes à long terme, d'une intégration dans l'UE, ne peut être vu que comme une « aventure risquée » et dangereuse .
Que nos dirigeants ignorent l'histoire, nous le savions déjà,
Qu'ils soient irresponsables, nous devons nous faire violence pour l'admettre, pourtant, leur inconscience, dans les années 1990, à propos du démantèlement de l'ex-Yougoslavie, aurait dû nous alerter...

La Rus' de Kiev, ou Principauté de Kiev,( dite aussi Russie ou Roussie, puis Ruthénie, dans les chroniques médiévales Françaises ), est le premier état à s'être constitué, au milieu du IXe siècle (862) de notre ère, dans la région occupée aujourd'hui par l'Ukraine, la Biélorussie et la Russie Occidentale.
Elle est fondée par une peuplade Scandinave, les Varègues, venus là, à travers les fleuves des plaines Russes et Ukrainiennes. Le nom de Rus' vient du scandinave « rodslagen » qui signifie « gouvernail », et la principauté gardera ce nom, même quand les Slaves viendront s'y installer, dés le début du Xe siècle.

État peu structuré, au départ, les princes Varègues vont cependant développer des routes commerciales reliant les 3 mers Baltique, Caspienne et Noire en empruntant le Dniepr et la Volga. Ils vont vite devenir pour l'Empire Byzantin un important partenaire commercial ( bois, fourrures, ambre contre produits manufacturés, miel, parfums, soieries ).

En 882, le Prince Oleg le Sage déplace sa capitale de Novgorod vers Kiev. Cependant, cette alliance est souvent entrecoupée de guerres entre les deux partenaires, selon qui est menacé par les peuples venus des Steppes de l'Est, tels les Khazars .

Sainte Olga ou Hélène (de Yelena, nom qu'elle prend à son baptême, est la première chrétienne connue en Russie... Née à Pskov (anciennement Pleskov) ou a proximité.
En 913, elle épouse le prince de Kiev, l'un de ces seigneurs venus sur le Dniepr, naviguant de la Baltique à la la Mer Noire et Byzance.
C'est son petit-fils, Saint Vladimir, qui, par son baptême, imposera à son peuple le christianisme en 988.
Son époux ayant été assassiné par des membres de la tribu des Drevlianes lors d'une collecte d'impôts, c'est en le vengeant qu'elle inaugure sa régence (945) Baptisée par Saint Polyeucte de Constantinople lors d'un voyage dans la capitale Byzantine, soit en 946, ou 957.

Une fois majeur, Sviatoslav, resté païen, laisse sa mère continuer à gouverner tandis qu'il se lance dans d'ambitieuses conquêtes, principalement au détriment des Khazars et des Bulgares de la Volga...

En 968 elle doit le rappeler à Kiev pour libérer la capitale assiégée par les Petchenègues, lors du siège de Kiev (968)... Sviatoslav ne repart en campagne qu'après le décès de sa mère, l'année suivante.
Elle meurt en 969, enterrée selon les rites chrétiens à l'église de la Dîme. Elle est canonisée rapidement et son culte se répand tout aussi rapidement, chez les Bulgares comme chez les Serbes, mais aussi, déjà au XIIe siècle, en Bohème.

Sainte Olga est connue pour être la première souveraine Slave chrétienne comme l'a été Ludmila de Bohême dans son pays. Elle est la grand-mère de Saint Vladimir de Kiev, premier grand-prince chrétien et évangélisateur de la Russie.

En 947 Olga s'occupe de l'administration de la principauté et de la collecte d'impôt ;

955 : Au cours d'une visite d'Olga à Byzance, Constantin VII Porphyrogénète demande à l'épouser. Celle-ci souligne qu'un empereur doit épouser une souveraine chrétienne et demande alors le baptême. Elle prend l'empereur pour parrain et reçoit alors son nom chrétien d'Hélène en l'honneur de la mère de Constantin Ier.
Lorsque l'empereur renouvelle sa demande, elle argue de sa parenté (spirituelle) pour refuser le mariage. L'empereur accepte gracieusement sa défaite et laisse repartir Olga avec des présents et la bénédiction du patriarche.

Une fois revenue, aux demandes de Constantin de respecter leur promesse d'un échange d'esclaves, de cire et de fourrure et d'assistance militaire, elle répond qu'il faut que l'empereur vienne lui-même à Kiev et attende autant de temps qu'elle a dû attendre dans le port de Constantinople.

955 : Olga essaie de persuader son fils Sviatoslav de se convertir, mais celui-ci refuse, par crainte de paraître ridicule devant sa droujina

964 : campagnes de Sviatoslav.
Le « De ceremoniis aulae byzantinae » de Constantin VII Porphyrogénète mentionne la visite d'Olga comme un exemple de l'accueil qui doit être fait pour les souverains étrangers. Les historiens traitant de Byzance ont placé cette visite en 957. Adalbert de Magdebourg, dans sa continuation de la chronique de Réginon de Prüm, écrit : « Hélène, la reine de la Rus' [rugorum], est baptisée à Constantinople sous l'empereur Romain II » (959-963).
En 959, la reine demande au roi Otton Ier de lui envoyer des missionnaires catholiques :

« Le plus fameux apôtre des Slaves est saint Adalbert, premier archevêque de Magdebourg, qui prêche aussi aux Russes... il choisit pour évêque Libutius, moine de Saint-Alban de Mayence, qui, l'année suivante 960, est sacré par Adaldague, archevêque de Brème, pour être évêque des Rugiens ou Russiens... car on leur donne l'un ou l'autre nom. Le voyage de Libutius est retardé jusqu'à l'année suivante, il meurt, sans être parti.
Le 15 février 961. On choisit à sa place Adalbert, moine de Saint-Maximin de Trèves, car ce monastère ayant été rétabli sous le roi Henri Ier l'Oiseleur, produit longtemps une école célèbre pour les lettres et pour la piété, et il en sort en ce siècle plusieurs grands évêques. Adalbert nommé par le conseil de Guillaume, archevêque de Trèves, qui veut l'éloigner, (étant peut-être jaloux de son mérite).

Le roi Otton Ier lui donne libéralement tout ce qui est nécessaire pour son voyage. Ordonné évêque des Rugiens il part pour exécuter sa mission. Mais voyant qu'elle est sans résultats probants et qu'il se fatigue inutilement, il revient dès l'an 962. Échappant de peu au sort de certains de ses suivants, il s'aperçoit que son voyage chez les Russes n'était pas sincèrement souhaité »...
Monumenta Germaniae Historica. Scriptores 1, p624-625, 628

L'appel à des missionnaires Germains n'est pas improbable, car le grand schisme n'avait pas encore eu lieu et les Allemands lancent des missions vers l'Est depuis 932, l'idée que Constantin VII aurait lui-même conseillé à Olga de faire appel à des missionnaires allemands, ne tient par contre pas assez compte de la rivalité des deux sphères... Pour ce qui est de l'échec de la mission, cela indique peut-être un choix d'Olga pour l'Église d'Orient contre l'Église d'Occident comme l'a également fait Boris de Bulgarie, mais, plus probablement, la mission étant lente à partir (959-961/962), on peut imaginer que Sviatoslav, resté païen, a pris en main le pouvoir et expulsé l'ambassade ecclésiastique...
  • Dans l'eulogie de Vladimir Ier et d'Olga par le moine Iakov (XIIIe siècle, avec des sources antérieures), Olga a été baptisée à Constantinople et a encore vécu 15 ans. La date de son baptême serait donc bien 954-955
  • Jean Skylitzès, Xe siècle, confirme qu'Olga a été baptisée à Constantinople.
  • L'archevêque de Novgorod Antoine parle d'un plateau offert par Olga au patriarche au moment de son baptême et exposé en vénération pendant tout le Moyen Âge : « À Sainte-Sophie dans un petit sanctuaire, se trouve le large plateau liturgique en or d'Olga de Rus', lorsqu'elle reçoit un tribut dans son voyage à Constantinople. (…) Sur le plateau d'Olga se trouve une pierre précieuse sur laquelle est peinte le Christ (…). Le dessus du plateau est décoré avec des perles ».

Sous le règne du Prince Vladimir le Grand, 980- 1015, le territoire s'étend, puis en 998, celui-ci se convertit au christianisme orthodoxe, qui devient religion d’État et l'un des facteurs de l'unité Nationale Russe...

Lors du schisme chrétien de 1054, la Rus' reste fidèle à l'orthodoxie, tandis que les Slaves de l'Ouest ( Polonais, Tchèques, Slovaques ) passent sous l'obédience de Rome.
Au XIIe siècle, la Principauté se désintègre, peu à peu, au fil de guerres successorales, la population Slave s'étend vers le nord-est où de nombreuses villes-principautés sont créées, parmi lesquelles Moscou en 1147, ou la République de Novgorod qui va prospérer...


Olga de Kiev — Wikipédia
fr.wikipedia.org/wiki/Olga_de_Kiev
Olga de Kiev (° 890 - † 969), ou sainte Olga, épouse du grand-duc Igor I de Kiev (912 - 945), est régente de la principauté de Kiev et mère de Sviatoslav I, ...
Princess Olga of Kiev (Also Known as Saint Olga)
womenshistory.about.com/od/.../p/princess_olga.htmTraduire cette page
Princess Olga died, probably on July 11, 969. She is considered the first saint of the Russian Orthodox Church. Her relics were lost in the 18th century.
La Rus' de Kiev . - Regain 2012
www.regain2012.com/2014/05/la-rus-de-kiev.html
5 mai 2014 - Portrait de Olga de Kiev, ou Sainte Olga, ( 890-969 ) , épouse du Grand Duc Igor Ier de Kiev, ( 912-945 ), Régente de la principauté de Kiev, ...






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