dimanche 28 septembre 2014

LA GRANDE GUERRE AU JOUR LE JOUR 25 SEPTEMBRE 1914

25 SEPTEMBRE 1914


I)
La bataille d'Albert commence le 25 septembre 1914, dans le cadre de la Course à la mer, au début de la Première Guerre mondiale. Elle a lieu dans le prolongement immédiat de la première bataille de la Marne et de la première bataille de l'Aisne.

Après la Bataille de la Marne, les états-majors Allemands et Français décident que le seul moyen de remporter la victoire éventuelle est d'essayer de déborder l'adversaire par le Nord-Ouest entre l'Oise et la mer du Nord.
Dans cette Course à la mer, l'objectif des Allemands est de pousser vers l'ouest, vers la Manche, pour s'emparer des régions industrielles et agricoles du Nord de la France, coupant ainsi le ravitaillement du Corps expéditionnaire Britannique et isolant la Belgique.

La Xe Armée Française a commencé à se rassembler à Amiens depuis la mi-septembre et le 25 septembre elle fait marche à l'est. Le général de Castelnau, sous le commandement du général Joffre, lance une attaque frontale sur les positions Allemandes près d'Albert (Somme), après l'échec des tentatives d'extension du front au nord.

Le général de Castelnau doit faire face à une forte résistance et à la contre-offensive de la VIe Armée Allemande qui atteindra Bapaume, le 26 septembre et Thiepval le jour suivant, dans une région qui sera le théâtre de la bataille de la Somme, en 1916.
  • Aucun des deux camps n'est capable de réaliser des gains significatifs lors de cet affrontement.
  • Albert subit de violents bombardements qui détruisent le centre ville.
  • La bataille d'Albert se terminera le 29 septembre avec le déplacement des combats au nord, vers Arras, Lille et dans la Flandre-Occidentale. Cette confrontation et celles qui suivent ne dégagent pas de grands vainqueurs, et la guerre de mouvement ne tarde guère à se transformer en guerre de tranchées.

II)
Des progrès se marquent - et des progrès importants :
- Entre Somme et Oise, nous avons marché vers Roye, tandis que plus au nord un détachement occupe Péronne et s'y maintient malgré les attaques furieuses de l'ennemi.
- Une accalmie s'est marquée vers Reims.
SOLDATS RUSSES
- Dans l'Argonne et les Hauts-de-Meuse, les attaques ennemies ont dû cesser, comme l'offensive de quelques colonnes en Meurthe-et-Moselle.
- Les dépêches de Petrograd insistent à juste titre sur la valeur de la bataille gagnée par les Russes à Jaroslaw.
- Des navires Austro-Hongrois ont coulé sur des mines dans l'Adriatiqu
e.
- Le croiseur Allemand Emden a jeté quelques obus sur Madras dans l'Inde Anglaise.
- Le gouvernement Russe a publié un Livre orange, c'est-à-dire un recueil de documents diplomatiques qui est écrasant pour l'Allemagne et pour L'Autriche. Il atteste une fois de plus que les deux puissances Germaniques ont voulu la guerre à tout prix.

III)
Orchies :
Un détachement du 35e régiment de Landwehr se répand dans le bourg et, méthodiquement, allume l’incendie. Il commence rue du Faubourg-de-Douai pour finir route de Tournai (actuelle rue François-Herbo). Il utilise une grenade incendiaire pour chaque maison en tenant compte du sens du vent. L’église n’y échappe pas, malgré les suppliques. 3 heures suffisent à la triste besogne. L’incendie est visible à plus de 20 kilomètres.

4 vieillards et une jeune fille sont tués. Près de 800 maisons, l’hôtel de ville, l’église, la gare sont détruits... Pour justifier son acte le major Von Mehring affirme que des membres du personnel médical ayant été attaqués, il a dû appliquer les lois de la guerre... Sont également inventées la mutilation de blessés ou de morts, les francs-tireurs etc...

En fait, Orchies sert d’exemple comme Louvain, en Belgique. De plus, la cité étant située sur la route de Lille, il faut l’anéantir... Un plan prévu de longue date... Orchies a reçu la Croix de guerre en 1920.

IV)
De violents combats se déroulent sur le front, les récits des blessés revenant du front, publiés dans le journal « Le Temps », témoignent qu’entre « Péronne et Saint-Quentin les tranchées sont remplies de cadavres sur une distance de 15 kilomètres ».
L'ennemi occupe une forte position, couverte en arrière par des collines et sur le front par des marécages. Les troupes Françaises reçoivent l'ordre de s'emparer à tout prix de cette position... Les tranchées sont tout d'abord balayées par le feu de l'artillerie Française, mais les Allemands offrent une vigoureuse résistance, tandis que leur artillerie, placée sur la colline située derrière leurs lignes, dirige un feu nourri sur les troupes Françaises.
À l'aube, l'ordre est donné d'enlever la position d'assaut, les lignes Françaises s'avancent à travers les marécages sous une violente fusillade. Lorsqu'elles atteignent les tranchées, les Allemands, comme à leur habitude, offrent une dernière résistance... Des corps-à-corps s'engagent, mais les troupes Françaises prennent finalement le dessus et occupent Péronne. »

V)
On peut lire dans le Journal de Roubaix que les douaniers de Belfort font prisinniers 12 cyclistes Allemands.
- Le front se rapproche de la région, dans la Somme, au premier jour de la bataille d’Albert, le général de Castelnau attaque frontalement avec la 2e armée les lignes Allemandes.
- Entre la Somme et l'Oise c’est l’offensive générale, les Allemands regroupent leurs forces avec des troupes venant de Lorraine et des Vosges, ces derniers sont transportés en chemin de fer sur Cambrai par Liège et Valenciennes.
- Sur le front de Lorraine, les Allemands occupent le fort du Camp des Romains, Saint-Mihiel et Chauvoncourt.
- Une escadrille Anglaise bombarde, pour la deuxième fois, un hangar abritant les Zeppelins à Dusserdolf.
- Un Zeppelin jette 3 bombes sur Ostende.
- Une dépêche précise que l’état-major du général von Kluck (1e armée) est transféré à Mons, et que l’état-major du kronprinz est transféré à Namur.
- Le fort de Waelhem, au sud-est de Malines résiste aux assauts Allemands.
- Les Allemands se rapprochent d’Anvers, les combats sont très violents avec l’armée Belge.
- La prise de Jaroslaw par les Russes est confirmée dans le Journal de Roubaix.
- En mer, 3 croiseurs Anglais sont coulés dans la mer du Nord.
- Sur le continent Africain, la ville de Luederitzbucht (Namibie), dans l'Afrique Orientale Allemande, est occupée sans opposition par les forces de l'Union Sud-Africaine, et le drapeau Anglais est hissé sur l'hôtel de ville.
- Les forces Anglaises délogent les forces Allemandes de la position stratégique de Raman's Drift, sur la rivière Orange.

Le journal de Roubaix titre qu’un aéroplane Allemand lance 5 bombes : 2 sur Boulogne et 3 sur Calais.
- Le réveil du Nord, nous indique qu’un Taube survole les environs d’Arras, Béthune et Saint-Pol. Il jette une bombe sur la gare de la dernière ville survolé, qui selon le journal ne fait « quasiment aucun dégâts ».
- Des cavaliers Allemands tirent sur le train Lens-Arras.
- Une troupe de 8 dragons allemands (5 cavaliers, 3 cyclistes) passent à Liévin-Souchez.

Le Journal de Roubaix, publie un arrêté du maire de Roubaix, Jean-Baptiste Lebas, qui prend la décision d’annuler la fête des Allumoirs : « Considérant qu’en raison de la situation particulière, créée par la guerre, toute fête où manifestation bruyante doit-être évitée. » La fête dite des Allumoirs devait avoir lieu le 28 septembre 1914.

VI)
Autriche-Hongrie :Avancée des troupes Serbes et Monténégrines jusqu’à Pale, évacuation de Sarajevo.
Roumanie : À Bucarest, manifestation en faveur de l’entrée en guerre de la Roumanie aux côtés de l’Entente.
France : Offensive Française contre la VIe armée Allemande près d’Albert, bombardement de la ville (25-29 septembre).
Boulogne-sur-Mer : Premier bombardement, rue du Docteur Duchenne.

VII)
Ce matin nous portons un panier de pêches à l’ambulance de Sainte-Geneviève, rue du Bourg-Neuf et un autre à l’ambulance établie à l’école Notre-Dame-des-Aydes (rue Franciade), ambulance militaire. Partout ces fruits sont accueillis avec reconnaissance.
La cour Renault, à côté de la maison, sert, actuellement à un petit détachement sorte de train des équipages du 2e étranger. Il y a de nombreuses charrettes, des chevaux, de la paille, etc. Des peintres militaires peignent les voitures en gris, ton uniforme.

J’apprends que l’ami René Labbé, sergent-major, a été promu adjudant, sur le champ de bataille, à la suite de ses exploits et de sa bravoure... Bravo au brave René ! Je vais lui écrire pour le féliciter.
Je reçois la carte suivante : « Société Française de secours aux blessés militaires, L’administrateur de l’hôpital de l’école normale d’instituteurs. Avec tous ses remerciements... Blois. »

Cette carte fait-elle allusion aux fruits portés ou à la veille de nuit passée ? Je ne sais. Ce que j’ai fait, je l’ai fait de grand cœur, je suis tout prêt à recommencer, regrettant de ne pas pouvoir faire plus.
Aux nouvelles : la bataille de l’Aisne continue.

VIII)
Il a gelé blanc cette nuit. Voici le petit jour. Pas de fusillade, pas de canonnade. Que se passe-t-il ? Dans la rue du village j’avise le colonel (le lieutenant-colonel Pichoud qui commande notre régiment).
« Eh ! bien, mon colonel ?
Eh ! bien l’ennemi a fichu le camp à 10 kilomètres en arrière pendant la nuit. Nous ne le poursuivons pas ?
Non, vous comprenez, 2 bataillons contre une brigade… »
Comment nous avions une brigade devant nous ?... Mâtin ! nos hommes ont bien travaillé.

Mais, aïe, résultat : 30 tués, dont 24 pour la 5e compagnie, et 60 blessés. Proportion énorme de tués due à l’héroïsme d’une section de la 5e cie qui a mieux aimé se faire tuer que de se rendre. C’est le lieutenant Henry qui la commandait : il est là, il n’a pas une égratignure !

J’ai parcouru à cheval le champ de bataille. Comme c’est calme ! La gelée blanche fond sous le soleil qui se lève… Ici c’était hier un champ où il pleuvait une pluie de mort, aujourd’hui c’est une jolie prairie fleurie de colchiques et marquée ici et là de bouquets d’osier. Hélas, couchés sur les fleurs, perdus sous les osiers, il y a aussi des hommes... Ils sont immobiles, les poings serrés, les bras levés vers le ciel, le sac sur le dos… L’un d’eux tient à la main son paquet de pansement : comme l’Allemand des bois de Sainte-Barbe, il s’apprêtait à se soigner une première blessure quand une balle l’a frappé au crâne... J’aperçois Forwenkler, un charmant garçon, industriel Alsacien, venu en France le jour de la mobilisation se mettre au service de sa vraie patrie : Il est tombé, une balle au front. Plus loin c’est le sergent Deschazeaux : il a les deux bras repliés sur le visage… Pauvre homme, il croyait se faire un bouclier contre la grêle de balles qui l’assaillait... Deux ou trois, qui s’étaient un peu trop avancés, ont été tués par des obus français. Un autre par des balles françaises… Ah ! ces guerres où l’on se tue sans se voir. Des milliers de coups de fusil ont été tirés hier, des centaines de coups de canon ont été échangés : pas un homme du bataillon n’a vu l’ennemi !
Les coups de fusil ont été tirés sur des pointes de casque, aperçues dépassant le bord d’une tranchée. De tranchée Française à tranchée Allemande le moindre geste est épié. C’est ainsi qu’une de nos tranchées s’est attirée pendant une demi-heure le tir de l’artillerie parce qu’un homme allongeant le bras derrière lui a secoué un prunier planté là, tout près. Dans ces combats l’on tire sur des pointes de casques, des manchons de képis, des gamelles attachées au sac… On ne tire pas sur un homme.

Après les cadavres des Français, je rencontre les cadavres des Allemands. Eux aussi ont été tués alors qu’ils rampaient, leur sac devant eux, la pelle à la main, vers nos positions.

A midi, contraste piquant, je vais rejoindre le capitaine Gresser à Reherrey, qu’hier les shrapnells arrosaient chaque fois que je voulais m’en approcher. Nous déjeunons là avec les lieutenants Cordonnier et Hartmann... Hartmann a eu son sac (un sac de fantassin) labouré par un éclat d’obus.

Boulanger, le lieutenant des mitrailleurs, vient nous rejoindre : il a amené, à cause de ses pièces, le feu de l’artillerie toute la journée sur lui et… sur nous qui étions derrière lui. Et il n’a pas un blessé ! Nous mangeons une omelette et une crème fouettée de premier ordre.

Oui, le contraste entre hier et aujourd’hui est piquant. Me voici galopant sur la route de Merviller à Reherrey, où l’homme le mieux dissimulé eût été tué hier infailliblement. Ah ! comme on jouit de la vie au lendemain d’une pareille journée... Vous voyez, je bavarde, je bavarde : hier, je me suis tu si longtemps !
Avais-je remarqué combien la Verdurette, cette rivière au nom si léger, est jolie avec ses bords fleuris de colchiques ? Peuh ! la Verdurette c’était hier un obstacle insupportable à la recherche de mes blessés... Et ce bois de bouleaux qu’arrosaient les shrapnells quand je voulus m’y réfugier, avais-je admiré l’or de son feuillage ? On n’a plus ses 5 sens pendant le combat : On n’a que ses oreilles pour entendre siffler les balles et écouter arriver les obus. Le reste est engourdi. On ne sait plus l’heure qu’il est, on ne se le demande même pas...

Cependant j’ai eu pendant cette interminable journée un appétit d’ogre : j’aurais payé cher un morceau de pain quand derrière le fumier du Moulin-Neuf je me défendais contre l’assaut des mouches.

Le capitaine Gresser me cite des mots de ses hommes pendant le combat. J’en retiens un : « Ah ! si mon grand-père était là c’qu’il demanderait à prendre le métro !… » A ce moment une grêle de balles « épaisse à couper au couteau » assaillait le capitaine et le troupier bavard. Nous cantonnons ce soir à Merviller. Je me fais préparer un lit de paille dans un coin. Les Lts. Boulanger, Hartmann, Gassier (revenu hier d’Épinal juste pour le combat), Cordonnier le partageront avec moi.
21h00 Non, nous ne coucherons pas à 5 sur une botte de paille. Ordre de regagner cette nuit nos cantonnements à Deneuvre.
« Quand une patrouille Allemande venue rejoindre des soldats Allemands blessés à Orchies, est repoussée, subissant 8 pertes, par des soldats Français du 6e régiment territorial, le gouverneur militaire Allemand de Valenciennes accusera les civils d’avoir tiré... Des rumeurs circulent à propos de corps de soldats Allemands mutilés par les habitants. La ville, par conséquent, est détruite, les habitants ayant fui avant l’arrivée des Allemands, mais 5 civils périssent. » (D’après John Horne « Corps, lieux et nations : La France et l’invasion de 1914 » in ’Annales, Histoire, Sciences Sociales’, 2000).

IX)
Le 2e échelon de relève arrive au petit jour. Malgré l'heure un peu tardive, la relève n'est pas inquiétée. Le reste du 41e se rend, au fur et à mesure que les fractions sont relevées, à Beaurieux par Vassogne et les bois à l'est. Les éléments du Régiment sont regroupés à Beaurieux et sont formés au nord du pont de Maizy vers 7h00, tandis que le Colonel se rend au QG du 18e Corps à Maizy pour prendre des ordres.

La fraction du Régiment reçoit vers 9h00 l'ordre de se porter au nord de Muscourt et de s'y arrêter 2 heures pour se reposer et manger. Cet ordre est exécuté mais ne dure que ¾ d'heure.

10h45, le Colonel reçoit l'ordre de rallier la 19e DI qui est en route sur Fismes. Itinéraire : Glennes – Merval – Fismes.

A Fismes, le Régiment prend la queue de la Division, et fait une grand'halte à la sortie ouest de Fismes. Au passage à Fismes, 9 (ou 10) officiers venant du dépôt rejoignent le 41e. Ce sont Messieurs Marion, Blin, De Bicki, De Faultrier, Vigouroux, Heurtin, Meininger, Le Coparet et De Savignon (probablement aussi le Lieutenant De Moustier). Le Régiment reçoit un gros renfort du dépôt afin de compléter les compagnies.

Le 1er Bataillon et les fractions du 3e continue de Fismes sur Chery où ils rejoignent le reste du Régiment qui cantonne déjà à la Tuilerie pour la fraction du 3e Bataillon et à Dole pour le 2e Bataillon depuis le 23 septembre. Le Régiment est donc enfin reformé après 8 jours de séparation.

Cantonnement du 25 septembre au soir :
- EM et 1er Bataillon à Chartreuve
- 3eme Bataillon à la Tuilerie
- 2eme Bataillon à Dole

X
Le 1er bataillon est placé en première ligne.
Le 2e bataillon est envoyé à Minaucourt pour exécuter des travaux de tranchées.
Il est à la disposition du général Caudrelier, commandant la 6e brigade.
Des attaques générales s'étant produites sur ce point, il devient nécessaire d'utiliser comme combattants, les hommes de ce bataillon.
Les 5e, 6e et 7e compagnies prennent part à ce glorieux épisode.

Le 26 septembre, à 5 h. 30, ordre est donné à la 5e compagnie de se porter au sud de la crête située à 900 mètres au nord de Minaucourt et à 200 mètres à l'ouest de la route de Minaucourt– Massiges.Vers 8 heures, elle se trouve mélangée avec le 24e colonial et reçoit l'ordre de se mettre à la disposition du lieutenant-colonel commandant le régiment.A 9h00 la compagnie était rattachée au 1er bataillon, qui devait se porter sur Beauséjour. A 9h30, elle reçoit l'ordre d'attaquer par la croupe située à l'ouest de la cote 180.Le mouvement commence à 9h45. Le capitaine BOLLET a l'ordre d'attaquer vers le versant sud.Arrivé à la crête, le mouvement est arrêté par un feu violent. Il était 14h30.

XI)
Un aviateur arrive au GQG
Sur le front de France, s’engage la première bataille d’Albert. On considère enfin en ce 25 septembre 1914 qu’un aviateur doit se trouver dans le périmètre immédiat pour conseiller le généralissime. Le commandant Barès est nommé chef du service aéronautique du Grand quartier général.
Le « New York World » publie la synthèse d’un questionnaire adressé à 60 officiers supérieur de l’armée Américaine. Pour la majorité parmi eux, la guerre durera un an et l’Allemagne sera écrasée après avoir été contrainte de se battre sur son propre sol.
Il ne semble pas que ceux qui s’exprime ait une connaissance idéale des moyens dont disposent les 3 principaux belligérants même s’ils ont sans doute des informations plus précises sur la puissance Britannique.
Au Royaume-Uni, Asquith, lance un appel aux Irlandais pour qu’ils soient volontaires pour le combat.
Le conflit continue de s’étendre. Il suffit d’observer ce qui se passe à Bucarest pour en être convaincu. Une importante manifestation rassemble la foule qui demande l’entrée en guerre de la Roumanie aux côtés de l’Entente.
Parmi les manifestants, il y a beaucoup d’étudiants et d’enseignants.
En Afrique Australe, le Allemands franchissent le fleuve Orange et battent les Sud-Africains à Sandfontein
VOLONTAIRES BRITANNIQUES ARRIVANTS EN MASSE DES DOMINIONS


XII)
Dès le début de la guerre se posent 2 problèmes : celui du personnel et celui des finances. Pour le personnel, le premier souci est celui du sort matériel des mobilisés. Tout d’abord, généreusement, le conseil municipal décide, le 25 septembre 1914, de maintenir traitements et salaires pendant la durée de la guerre : De toute façon, elle sera finie avant Noël ! Mais un moindre optimisme réduit la générosité, et le 31 octobre le conseil décide qu’à, partir du 1er  novembre, les célibataires auraient 40 % de leur traitement, les hommes mariés 60 % auxquels s’ajouteraient 10 % par enfant à charge, le traitement plein ne pouvant être dépassé.

XIII)
Le 25 septembre 1914, la 18e R.D reçoit l'ordre de chasser les Français installés sur cette position de Nervaise à Tracy le Mont. Mais l'attaque ne débouche pas. A la tombée de la nuit, les combattants allemands ont regagné la ligne établie aux lisières du Bois Saint Mard.
XV)
25 septembre 1914 (JMO du 37e RI)
Conformément aux ordres reçus du Général de Brigade, le 37e s'est porté sur le village de Bray sur Somme près de Chuignes. La marche s'est exécutée sans incident jusqu'au passage du pont de Froissy. A ce moment, l'ordre a été donné au 1er bataillon de se porter directement sur le village de Chuignes par les pentes Nord de la vallée, au 2e bataillon de prendre pied sur le plateau cote 13 et d'attaquer Chuignes par le Nord.

Le village de Chuignes est  défendu par des troupes Allemandes dont la force est au dire des habitants de 2 à 3 batteries installées dans les tranchées pourvues de mitrailleuses et fortement appuyées par 2 batteries, 1 de campagne et 1 de 105 placées à la sortie Est du village dans un rentrant formé par le Bois qui boisent la lisière Nord de Chuignes.

Vers midi le village de Chuignes est enlevé par le 2e bataillon, tandis que le 1er bataillon prend pied fortement sur le plateau au nord de Chuignes où il est soumis à un violent feu d'artillerie.. Le 2e bataillon se trouve face à environ 2 compagnies organisées et retranchées dans le village. Aux abords se trouvent au moins 3 sections de mitrailleuses battant parfaitement les abords. Aussi les pertes du 2e bataillons sont elles rapidement très sensibles et justifient un temps d'arrêt indispensable pour remettre en ordre les unités.

5h00, après entente avec le Lieutenant Colonel commandant le 41e colonial et le commandant du 2e bataillon de chasseurs, le colonel commandant le 41e colonial prit la direction de l'attaque de ces 3 Corps, en vue de refouler définitivement l'ennemi au delà de Chuignes. Le 2e bataillon attaquant les pentes Nord du Plateau 75, le 2e bataillon de chasseurs attaquant les pentes Nord du plateau 75. Le 37e débouchant de Chuignes et le 41e Colonial se portant sur le Bois situé au Nord de ce village ont réussi après avoir subi de fortes pertes à se rendre maîtres des débouchés vers l'Est du village de Chuignes.

Les pertes du Régiment sont les suivantes :
2 chefs de bataillons blessés, 1 capitaine blessé, 1 lieutenant blessé grièvement, 1 sous lieutenant tué, environ 50 tués et 180 blessés.

XIV)
En tête du journal : Le musée des Beaux-Arts a aussi souffert des bombardements. Seule la sculpture de Jeanne D’Arc semble avoir été épargnée. Un miracle ?????

XVII)
Dans la région de Reims, progrès de nos troupes qui ont occupé les hauteurs de Berru. A droite de la Meuse, les Allemands ont réussi  à prendre pied sur les Hauts de Meuse (…)
Les force Franco Anglaises ont bombardé les phares Autrichiens le long de l’Adriatique et ont débarqué dans l’île de Lissa (…)
Des forces Anglaises ont pris terre près de Kiao-Tchéoa afin de coopérer avec les Japonais à l’attaque de cette place (…)

XVIII)
Le journal socialiste Vorwaerts est suspendu à Berlin pour avoir critiqué la marche des opérations et déclaré que les victoires proclamées par l’État-major Prussien dissimulent en réalité la retraite.

XIX)
L'aube est remplie de fumée acre qui prend à la gorge et d'éclairs lumineux aveuglants. Les déflagrations des gros obus se succèdent à un rythme effréné. Dans un souffle irrésistible ils creusent de profonds cratères et noircissent la terre crayeuse qu'ils extraient et projettent à des dizaines de mètres aux alentours.

L'attaque est déclenchée en direction du point de ralliement : la ferme isolée que l'on distingue à travers la fumée, à environ un kilomètre de là, (la ferme de la Jouissance située sur la route de Chalons).

Exposé à un feu violent, le 63e progresse par petits bonds en s'abritant derrière des abris insignifiants et dérisoires de bottes de paille, de buissons rabougris et de trous d'obus.

Les pertes s'accumulent, 143 soldats vont ainsi tomber pendant la progression sur cette terre de Champagne. Les pertes sont autant du au feu précis des batteries ennemies qu'au mauvais soutien de l'artillerie Française qui faute de posséder des réserves suffisantes d'obus de 75mn, tir à l'économie.
La nuit est déjà tombée quand les soldats épuisés par ces heures de progressions lentes et pénibles arrivent à s'incruster dans et autour de la ferme en ruine.(Extrait du JMO)



  Bataille d'Albert (1914) — Wikipédia
fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_d'Albert_(1914)
La bataille d'Albert commença le 25 septembre 1914, dans le cadre de la Course à la mer, au début de la Première Guerre mondiale. Elle a lieu dans le ...
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Vendredi 25 septembre 1914 : entre Péronne et Saint ...
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