mercredi 30 septembre 2015

EN REMONTANT LE TEMPS... 597

25 SEPTEMBRE 2015...

Cette page concerne l'année 597 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

L'ASCENSION DE FREDEGONDE PAR SES MÉFAITS

FREDEGONDE ET L’ÉVÊQUE PRÉTEXTÂT
Frédégonde, Fried Gund en vieux francique, Fried (paix) et Gund (bataille), née vers 545, morte en 597 à Paris, est reine de Neustrie après son mariage avec le roi Mérovingien Chilpéric Ier. Avec la reine Brunehaut, elle fait partie des protagonistes essentielles de la longue période de guerres entre rois Francs, commencée en 570 et achevée en 613 par la victoire de son fils Clotaire II. La vie de Frédégonde se déroule dans le cadre territorial et politique issu du partage du royaume Franc effectué en 561 à la mort de Clotaire, fils de Clovis et père de Chilpéric...

À la mort de Clovis, en 511, 4 royaumes ont été créés avec pour capitales : Reims, Soissons, Paris et Orléans, l'Aquitaine étant répartie séparément. Dans les années 550, Clotaire, dernier survivant des 4 frères reconstitue l'unité du royaume Franc, augmenté du territoire Burgonde (Burgundia, Burgondie, Bourgogne) conquis entre temps.

En 561, les 4 fils de Clotaire effectuent un partage analogue à celui de 511 : Sigebert à Reims (puis Metz).
Chilpéric à Soissons.
Caribert à Paris
Gontran à Orléans (puis Chalon).
Ce dernier royaume incluant maintenant le territoire Burgonde conquis entre temps. Ils se répartissent de nouveau l'Aquitaine séparément.

Grégoire de Tours décrit Frédégonde comme une femme cruelle bien qu'elle apparaisse également donnant asile à une jeune fille bannie de sa ville ou cherchant à apaiser une querelle entre Francs.
Il faut savoir que leurs auteurs sont de parti pris, Grégoire, évêque de Tours, est même un acteur des conflits de l'époque et un partisan du roi d'Austrasie, Sigebert Ier.

Par contre Venance Fortunat la décrit comme une reine avisée et d'une aide précieuse pour le roi. Il est à noter que ses contemporains n'hésitent pas également à user du meurtre et de la torture.

La chronique de Frédégaire, du VIIe siècle, commencée en 584, est en revanche hostile à Brunehaut.

Frédégonde est probablement une suivante de la reine Audevère, première épouse de Chilpéric. Née à Angicourt (actuelle Oise), dans une famille de serfs.
Le roi en fait rapidement sa concubine...
Mais, désirant une aussi noble alliance que celle de Sigebert, qui a épousé la princesse Wisigothe Brunehaut, fille d'Athanagild, Chilpéric épouse, en 566, Galswinthe, sœur aînée de Brunehaut...
Déçue par son mariage et menacée de répudiation, Galswinthe demande à retourner en Espagne.
En 568, elle est trouvée étranglée dans son lit. Après quelques jours de veuvage, Chilpéric épouse Frédégonde.

PIERRE TOMBALE DE FREDEGONDE
Pour apaiser la colère de la reine Brunehaut, Sigebert convoque Chilpéric à une assemblée présidée par leur frère Gontran. Celui-ci décide qu'à titre de compensation (wergeld), les cités de (Bordeaux, Limoges, Cahors, Béarn, Bigorre) reçues par Galswinthe à titre de douaire, deviennent immédiatement la propriété de Brunehaut et de ses héritiers.
Chilpéric semble se soumettre à la décision de ses frères pour gagner du temps, mais il ne tient pas son engagement et se lance au contraire dans une guerre contre Sigebert, d'abord en Aquitaine, puis dans le royaume de Metz.

En 575, Sigebert réplique en lançant à partir de Paris 2 attaques, l'une vers Rouen, l'autre vers la Picardie. Chilpéric, après que son armée ait fait défection, s'enferme dans Tournai, tandis que Sigebert obtient le ralliement d'une partie de son armée à Vitry, près d'Arras : Il est même « hissé sur le pavois », c'est-à-dire reconnu comme roi. Mais il est assassiné juste après par 2 leudes envoyés de Chilpéric et de Frédégonde.

La situation de la Neustrie se rétablit alors. Chilpéric s'empare de Paris, le successeur de Sigebert, Childebert II, lui échappe. L'année suivante, Brunehaut réussit à séduire et à épouser le fils de Chilpéric, Mérovée, fils d'une première épouse, Audovère ; Mérovée est par ailleurs le filleul de Prétextat.
Chilpéric réagit à cet acte de rébellion en faisant déposer Prétextat par une assemblée d'évêques, il fait aussi tonsurer Mérovée, qui est ensuite assassiné (577), peut-être à l'instigation de Frédégonde...

Brunehaut réussit à s'échapper et rejoint Childebert II, devenant régente du royaume de Metz.

En 580, disparaît aussi un autre fils d'Audovère et Chilpéric, Clovis, puis Audovère (580), Basine, subit de mauvais traitements.
Frédégonde est de nouveau soupçonnée d'être responsable de ces événements, elle veut assurer à sa propre descendance la succession de Chilpéric.
Cependant ses propres enfants meurent en bas âge :
Le petit Samson, né pendant le siège de Tournai fin 575, mort avant 5 ans, Dagobert (580-580)
Chlodebert (565/570-580)17 en septembre/ octobre 580 
Thierry (582-584).

Au printemps 584, naît un fils de Chilpéric et Frédégonde : Le futur Clotaire, dont la naissance n'est pas annoncée pour protéger le seul héritier vivant, et qui est d'abord placé à l'abri dans la villa de Vitry, en Artois... Un soir de septembre, Chilpéric Ier est assassiné près de sa villa de Chelles, après une partie de chasse, peut-être sur ordre de la reine Brunehaut par vengeance, ou de sa propre femme, accusée d'adultère et dont le fils Clotaire non reconnu officiellement serait un bâtard. Cet événement produit un désordre général dans le royaume de Neustrie et dans ses dépendances.

Les Grands de Neustrie pillent les trésors de Chilpéric Ier, notamment son missorium et s'emparent de tous les documents importants, pour se réfugier en Austrasie... La princesse Rigonde, en chemin vers l'Espagne en vue d'épouser le prince Recarède, est attaquée à Toulouse par le duc Didier, lié à la conspiration de Gondovald, qui lui vole tout ce qui reste de sa dot, de sorte qu'elle est obligée de renoncer à son mariage avec Recarède. Des guerres éclatent entre des cités rivales : Ainsi, Orléans et Blois se dressent contre Chartres et Châteaudun.

ASSASSINAT DE GALSWINTHE
Frédégonde réussit à conserver ses trésors personnels et quelques officiers, comme Ansoald et Audon, alors que d'autres l'abandonnent, comme le chambrier Eberulf...
Elle fait emmener son fils de Vitry à Paris et envoie un message à Gontran, roi de Bourgogne, pour qu'il accepte d'adopter son fils et d'exercer la régence jusqu'à sa majorité.
Des pourparlers s'engagent entre Childebert II et Brunehaut d'une part, qui envisagent de s'installer à Paris, Gontran d'autre part : Celui-ci refuse qu'ils entrent dans la ville. Il refuse également de leur livrer Frédégonde, que Brunehaut réclame en invoquant le régicide de Sigebert Ier, des princes Mérovée et Clovis et même de Chilpéric... Gontran convoque ensuite une assemblée des Grands de Neustrie, au cours de laquelle l'enfant de Frédégonde est reconnu comme fils de Chilpéric Ier, bien que des doutes sur sa paternité aient été évoqués. Ils décident de lui donner le nom de Clotaire, nom du grand-père du nouveau-né. Celui-ci est alors adopté par Gontran.

L'ordre est progressivement rétabli dans les cités, qui font alors serment de fidélité à Gontran et à Clotaire. Contre l'avis de Frédégonde et peut-être pour montrer son autorité, Gontran démet Melantius du siège épiscopal de Rouen, qui est rendu à Prétextat... Frédégonde est même envoyée dans la villa de Vaudreuil, située dans le diocèse de Rouen, où elle est sous la surveillance de Prétextat.

Durant l'été 585, Gontran revient à Paris pour être le parrain de Clotaire lors du baptême de l'enfant, il fait jurer à Frédégonde, à 3 évêques et à 300 aristocrates de Neustrie, que Clotaire II est bien fils de Chilpéric Ier. Mais le baptême est annulé. Un concile est à ce moment prévu à Troyes, mais les évêques Austrasiens refusent d'y participer si Gontran ne déshérite pas Clotaire.
Le concile est donc déplacé à Mâcon (en Bourgogne) où il se tient le 23 octobre 585.
Quant au baptême, il a finalement lieu à Rueil en 591.

Alors que Gontran est occupé au loin en Septimanie Wisigothique, Frédégonde tente d'échapper à la surveillance de l'évêque Prétextat pour fuir Rouen. Durant une messe dominicale, Prétextat est poignardé... Comme il ne meurt pas tout de suite, Frédégonde va se recueillir auprès de lui et lui demande s'il a besoin de ses médecins.
L'évêque l'accuse ouvertement d'être à l'origine de ce meurtre et de celui des autres rois et il jette une malédiction sur elle... Il meurt peu après. La reine utilise alors sa liberté pour rallier à son fils et à elle le plus possible de nobles et d'évêques. Elle réinstalle Melantius à Rouen malgré l'interdiction de Gontran. Celui-ci s'efforce alors d'affaiblir Frédégonde en débauchant une partie de l'aristocratie Neustrienne, afin d'au moins conserver les terres qu'il a accaparées entre Loire et Seine grâce au ralliement du duc Beppolène.

En 587, Gontran réussit à reprendre les villes d'Angers, Saintes et Nantes.
Frédégonde propose alors de négocier la paix et envoie à Gontran des ambassadeurs, en réalité chargés de le tuer. Mais ils sont arrêtés et Gontran rompt ses relations avec Frédégonde, se rapprochant alors de Brunehaut et de Childebert II, avec lesquels il conclut le pacte d'Andelot :
A la mort d'un des deux rois, l'autre héritera de son royaume. C'est effectivement ce qui survient en 592 : Gontran meurt et Childebert devient roi des deux royaumes d'Austrasie et de Bourgogne.

L'union Austrasie-Bourgogne ne dure que jusqu'en 595, à la mort de Childebert II, l'Austrasie est attribuée à son fils Thibert et la Bourgogne à Thierry Brunehaut est toujours présente, mais son pouvoir et son rôle de régente ne sont pas toujours acceptés, et les deux frères sont loin d'être toujours en accord. Clotaire II commence à jouer un rôle plus ou moins symbolique.

En 593, il apparaît à la tête de ses armées qui mettent en déroute le duc Austrasien Wintrio qui cherche à envahir la Neustrie.

En 596, il ravage les environs de Paris. Frédégonde meurt en 597, laissant désormais Clotaire II gouverner seul. Elle est inhumée auprès de Chilpéric dans l'église Saint-Vincent, rebaptisée depuis Saint-Germain-des-Prés. La dalle funéraire, faite de pierre de Liais, mosaïque de marbre, porphyre et serpentine et filets de cuivre, qui recouvre sa tombe, a été par la suite transportée à Saint-Denis.

Meurtres attribués à Frédégonde
La reine Galswinthe (568)
Sigebert Ier, roi d'Austrasie (575)
La reine Audovère, première épouse de Chilpéric, répudiée vers 565 (580)
Clovis, fils de Chilpéric et Audovère (577)
Mérovée, fils de Chilpéric et Audovère (580).
Saint Prétextat, évêque de Rouen (586).
Frédégonde manque de tuer Rigonde en 589.

Frédégonde, reine de France, non moins célèbre par ses crimes que par ses succès, naît à Montdidier en 543 de parents obscurs dont on ne connaît ni l'origine, ni l'état, ni même le nom...

TENTATIVE D'ASSASSINAT DE RIGONDE SA FILLE
Par ses talents autant que par sa beauté, elle s'élève successivement jusqu'au trône, qu'elle occupe avec gloire pendant 15 ans, après avoir effrayé la terre pendant 20 ans par ses forfaits. Elle entre au service d'Audevère, première épouse de Chilpéric, roi de Soissons, devient sa confidente et bientôt sa rivale. Chilpéric, qu'on a surnommé le Néron de la Francie, véritable bourreau de sa famille, tyran de ses sujets, remarque la beauté de Frédégonde, se laisse subjuguer par ses artifices et ne doit peut-être qu'à ses faiblesses pour elle la perversité de son caractère et l'infamie de sa réputation... Celle-ci, devenue maîtresse, aspire au titre d'épouse, et pour y parvenir se sert d'un stratagème qui mérite d'être connu, parce qu'il peint les mœurs de ces temps barbares : Tandis que Chilpéric est occupé à faire la guerre aux Saxons, la reine Audevère accouche d'une fille, qu'on diffère de baptiser jusqu'au retour du roi :
Alors, tout étant prêt pour la cérémonie, la marraine, gagnée par Frédégonde, ne paraît pas et ne peut être trouvée, la reine, qui s'impatiente de ces retards, ne peut s'empêcher d'en montrer du chagrin : « Qui vous empêche, lui dit l'adroite confidente, de tenir vous-même votre enfant sur les fonts de baptême ? Aucune loi ne s'y oppose »... La reine tombe dans le piège qu'on lui tend : Elle consent à être la marraine de sa fille... Elle ignore que, d'après les lois de l’Église, les parrain et marraine d'un enfant contractent avec ses père et mère une alliance spirituelle qui interdit toutes les autres.

Frédégonde, plus instruite, va trouver le roi et lui dit en riant qu'il n'a plus d'épouse, par la raison que nous venons de dire. Chilpéric, aussi superstitieux que libertin, se console aisément d'un accident qui lui rend sa liberté. Il exile l'évêque qui a baptisé sa fille et force sa malheureuse épouse à entrer dans un couvent et d'y prononcer des vœux éternels.

Cependant Frédégonde manque cette fois son but. Elle obtient bien les honneurs de reine, mais non le titre d'épouse, par une circonstance imprévue. Sigebert, roi d'Austrasie et frère de Chilpéric, a toutes les vertus qui manquent à son frère et vient d'épouser Brunehaut, fille d'Athanalgide, roi d'Espagne, la princesse la plus accomplie de ces temps-là... A cette occasion, ses peuples se livrent à la plus grande joie.

Ceux du royaume de Soissons s'affligent, au contraire, de voir leur roi enchaîné dans les liens d'une indigne courtisane. Il entend leurs plaintes et se résout de les faire cesser en faisant demander en mariage la princesse Galswinde, sœur aînée de Brunehaut.

Ce n'est pas sans peine qu'il l'obtient, parce qu'à la cour d'Espagne on connaît son caractère volage. La nouvelle reine reçoit à Rouen les premiers hommages de son mari, le serment de ses sujets, et de Frédégonde, l'assurance d'un éternel attachement. Mais elle ne tarde pas à s'apercevoir qu'elle a dans cette femme une rivale et une ennemie.
FREDEGONDE COMMANDITANT UN ASSASSINAT
Elle s'en plaint d'abord à son mari, qui se moque de ses plaintes, puis dans une assemblée des états, qui obligent le roi à éloigner Frédégonde... Mais dès le lendemain, la reine infortunée est trouvée morte dans son lit.

Brunehaut, sa sœur, accuse hautement Chilpéric et Frédégonde de ce lâche assassinat et engage Sigebert, son mari, à en tirer vengeance. La guerre est déclarée entre les deux frères et poussée avec une extrême vigueur.

Chilpéric est battu et assiégé dans la ville de Tournai. Il est perdu sans ressource, lorsque Frédégonde, qui est enfin devenue son épouse, fait venir 2 scélérats, natifs de Thérouane, et, leur remettant à chacun un poignard empoisonné, leur dit :
« Voilà le seul moyen de sauver votre roi, votre reine et vous-mêmes, dont la fortune est attachée à la mienne ». 3 jours après, Sigebert est assassiné. Frédégonde profite du trouble où cette mort jette l'armée des assiégeants pour les attaquer, les combat avec succès, les poursuit jusque dans Paris, où elle s'empare de Brunehaut et de ses filles...

Quoique Chilpéric soit universellement haï, sa mort violente n'en excite pas moins l'indignation des rois de Bourgogne et d'Austrasie, qui promettent de la venger.
Childebert II, roi d'Austrasie, qui accuse avec raison Frédégonde de la mort de son père, est le premier sous les armes et attaque brusquement cette femme, coupable de tant de crimes, qui est abandonnée de tout le monde et ne trouve moyen de se soustraire au ressentiment de son ennemi qu'en se réfugiant dans l'église de Paris, d'où elle écrit à Gontran, roi de Bourgogne, une lettre touchante, pour le supplier de la prendre, elle et son fils, sous sa puissante protection contre les violences de Childebert II...

Le faible Gontran se laisse gagner, prend en effet Frédégonde et son fils sous sa protection, oblige le roi d'Austrasie à s'éloigner et nomme Frédégonde régente du royaume...
C'est anciennement le privilège des reines mères :
C'est ainsi que Brunehaut sous Childebert II.
Batilde sous Clotaire III.
Nantilde sous Clovis II.
Alix de Champagne sous Philippe-Auguste.
Blanche de Castille sous Saint Louis.
Louise de Savoie sous François Ier.
Catherine de Médicis sous Charles IX.
Anne d'Autriche sous Louis XIV.
Lesquelles ont Gouvernèes l’État avec une autorité absolue, pendant la minorité ou en l'absence des rois leurs fils...

Revêtue de toute la puissance royale, Frédégonde gouverne ses peuples avec sagesse et continue de combattre ses ennemis avec les armes de la perfidie... Elle ne pardonne point au roi d'Austrasie de l'avoir réduite à chercher un asile dans une église :
Elle charge 2 clercs de le poignarder et leur promet pour récompense les premières dignités de l’Église.
Les misérables sont découverts et coupés en morceaux...
Gontran lui-même, le libérateur de Frédégonde, le père, le tuteur, le protecteur de son fils, n'est pas à l'abri de ses attentats.
Un jour qu'il entre dans sa chapelle pour entendre matines, il surprend et désarme un assassin qu'elle a envoyé pour le tuer.
Une autre fois, lorsqu'il va communier, un homme l'aborde... Mais, soit remords, soit frayeur, il laisse échapper son poignard : On l'arrête, on l'interroge, et il avoue qu'il est envoyé par Frédégonde...

Tant de crimes lassent les rois de Bourgogne et d'Austrasie. Ils s'unissent contre un monstre qui paraît acharné à leur perte, mais ils sont battus complètement par ce monstre qui semble destiné à effrayer l'univers par ses forfaits et à l'éblouir par ses succès.
Frédégonde est arrivée au plus haut point de prospérité...
Une couronne obtenue par l'éclat de ses charmes.
Conservée par la force de son génie.
Un mari qu'elle rétabli sur le trône malgré ses perfidies qui le lui ont fait perdre. Une minorité conduite avec tout l'art de la politique la plus consommée.
Une régence illustrée par deux grandes victoires.
Un nouveau royaume conquis et assuré au roi son fils.
Tout publie la gloire de cette habile princesse. On oublie presque qu'elle avait immolé à son ambition ou à sa sûreté :
Un grand roi - son mari - deux vertueuses reines - trois fils de roi - des prélats - des généraux et une infinité d'autres victimes non moins illustres...

Ses plans ne lui donnent point de travail :
Contre celui-ci, elle a le poison
Contre celui-là, l’exil
A cet autre, elle réserve la honte d’un jugement.
A ce quatrième, la torture...
Et dans le même temps elle mange, elle chante, elle rit, ou, si elle croit qu’il faille toucher Chilpéric par des larmes, elle pleure, et elle fait ensuite les honneurs de la table, car en ce siècle la reine offre elle-même les mets à ceux qui visitent le palais, c’eût été un affront de quitter la maison du roi sans avoir été invité à la table royale.

C'est ce moment de triomphe que le Ciel choisit pour l'enlever de ce monde et terminer sa carrière, comme s'il eût appréhendé que le brillant éclat de tant de succès ne diminue l'horreur qu'on doit à tant de forfaits.
Frédégonde meurt de mort naturelle en 597, âgée de 55 ans, et est enterrée dans l'église de Saint-Germain-des-Prés. « Il y a dans le chœur de cette église, dit le Père Daniel, un tombeau sur lequel on voit la figure plate d'une reine, en mosaïque.
On prétend que c'est la figure de Frédégonde, et l'inscription le dit. Il y a beaucoup d'apparence que cette figure soit originale et que ce n'est point un ouvrage fait plusieurs siècles après la mort de la princesse qu'elle représente, comme le sont les tombeaux de Childebert et de Chilpéric, qu'on voit dans la même église ».
Monsieur Lenoir croit que cette mosaïque en émaux, transportée vers la fin du XVIIIe siècle avec le tombeau de Frédégonde au Musée des monuments Français, date de l'an 600, mais que l'inscription Fredegundia regina, uxor Chilperici regis, est d'une date plus récente.
Duradier, dans ses Mémoires historiques des reines et régentes de France, a entrepris de réhabiliter la mémoire de Frédégonde en la présentant comme une héroïne dont le caractère sublime offre seulement quelques taches...
Ces paradoxes ont été victorieusement réfutés par Gaillard, dans le Journal des savants de janvier 1763, p. 13 et suivantes.  (Biographie universelle ancienne et moderne - Tome 15 - Pages 57-58)

En 1645, les ouvriers chargés des réparations du chœur découvrent la tombe du roi Childéric II. Mais c’est en 1655 que l’on trouve « des corps entiers et dans leur situation naturelle, enveloppés dans des suaires de linge, de soie, d’étoffes précieuses, d’autres enterrés tout vêtus et chaussés, ce que l’on reconnaît par leurs bottines de cuir (…) Les tombeaux les plus considérables sont ceux du roi Childéric II, de Bilihilde, son épouse, et du jeune Dagobert, leur fils. Les Bénédictins font envelopper de linges nouveaux les restes de Childebert et de sa femme Ultrogothe, de Chilpéric I°, de Frédégonde, de Clotaire II, de Bertrude, de Childéric II, de Bilihilde et de Dagobert, qui sont inhumés de nouveau chacun dans un cercueil séparé. Le monument de Chilpéric est déplacé en 1656.

En 1791, l’abbaye est dissoute et l’église devient paroissiale. Comme on trouve les monuments gênants, on décide de les détruire, ce qui est fait dans la nuit du 27 au 28 mars.
Seules les dalles de Childebert et de Frédégonde sont sauvées, mais on les récupère brisées. En revanche, les tombes, elles, n’ont pas été touchées. Elles ne le seront pas davantage en 1793, l’ancien emplacement des tombeaux étant oublié. Frédégonde dort peut-être encore du sommeil du Juste (si l’on ose dire dans son cas !!!) sous le dallage actuel de l’église Saint-Germain des Prés.
Des fouilles seraient hautement souhaitables …

En 1817, la dalle est placée dans la crypte. Guilhermy et Violet-le-Duc la font remonter dans l’église haute. Elle s’y trouve aujourd’hui sur un simple bloc de pierre.
Opéra
  • Frédégonde, d'Ernest Guiraud et Camille Saint-Saëns, livret de Louis Gallet (1895)
  • Fredigundis, de Franz Schmidt, livret du Bruno Warden and Ignaz Welleminsky d'après Felix Dahn (1922)
Romans historiques
  • François Cavanna, Le sang de Clovis, éditions Albin Michel, 2001 (ISBN 2-226-12725-9).
  • François Cavanna, Les Reines rouges, éditions Albin Michel, 2002, (ISBN 2-226-13542-1).
  • François Cavanna, L'Adieu aux reines, éditions Albin Michel, 2004, (ISBN 2-226-15085-4).
  • Jean-Louis Fetjaine, Les Voiles de Frédégonde, Belfond, Paris, 2006 (ISBN 978-2-298-00115-0).
  • Claude Valleix, Frédégonde, la reine barbare, L'Harmattan, Paris, 2011 (ISBN 978-2-296-55885-4).



Haut Moyen Âge - Frédégonde( 545 - 597) - Herodote.net
www.herodote.net/Bio/Fredegonde-biographie-RnLpZOlnb25kZQ==.php
( 545 - 597) ... Encore une fois, la terrible Frédégonde intervient : deux hommes à sa solde ... Mais sa mort l'année suivante met un terme à ses exploits.

Frédégonde - 545-597 - Les histoires qui font l'Histoire ....
jaimeleshistoiresdelhistoire.eklablog.com/fredegonde-545-597-a105622...
3 janv. 2014 - Frédégonde - 545-597. Par nomeren dans ... Soissons, en 596. L'année suivante, la mort de Frédégonde laisse la première place à Brunehaut.

La dalle funéraire de la reine Frédégonde (545-597) - Saint-Denis ...
saintdenis-tombeaux.forumculture.net/t225-la-dalle-funeraire-de-la-reine...
13 nov. 2011 - 2 messages - ‎2 auteurs
La dalle funéraire de la reine Frédégonde (545-597) La dalle funéraire de ... Dans les années 550, Clotaire, dernier survivant des quatre frères ...

lundi 28 septembre 2015

EN REMONTANT LE TEMPS...598

24 SEPTEMBRE 2015...

Cette page concerne l'année 598 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

LE COMTE WINTRIO BALLOTE ENTRE LES QUERELLES DES FILS ET PETITS FILS DE BRUNEHAUT

Wintrio (né en ? - mort en 598), est un noble Franc duc de Champagne et chef des leudes d'Austrasie. Après s'être déclaré en faveur de Brunehilde, la reine d'Austrasie, Wintrio conspire contre elle, mis à mort sur son ordre en 598.
Ce meurtre déclenche la colère des leudes d'Austrasie et oblige Brunehilde, à fuir Metz l'année suivante (chassée par son petit-fils Théodebert) pour aller se réfugier chez son autre petit-fils Thierry II de Bourgogne.

Wintrio a une fille, Glossinde, qu'il veut contraindre au mariage. Glossinde prend la fuite et se réfugie dans la cathédrale de Metz, où, selon la légende, 2 anges lui portent l'habit des moniales Bénédictines. C'est ainsi qu'elle est sauvée et qu'elle peut fonder l'abbaye Sainte-Glossinde.

Wintrio ou Wintrion, mort en 598 sur l'ordre de Brunehilde, est un aristocrate Franc du VIe siècle, duc de Champagne et chef des leudes d'Austrasie. Cette province souffre des luttes sanglantes auxquelles donne lieu la rivalité des deux reines ennemies, Frédégonde et Brunehaut :
Frédégonde est reine de Neustrie.
Brunehaut d'Austrasie.
Cette dernière eut souvent à lutter contre ses leudes, et en particulier l'un d'eux, Wintrio, duc de Champagne.

En 585, peu après son accès au titre de duc de Champagne, il doit fuir un moment la colère de son peuple.
Il est cité en 590 car il assemble une armée en Champagne avec le duc Audovald, c’est sans doute à ce moment qu’il prend le titre de chef des leudes (seigneurs) d’Austrasie.
Sur instruction du Roi d’Austrasie Childebert II (575-595), il entre en 593 dans le royaume de Neustrie de Clotaire II (584-629) avec cette armée.
Une bataille s’en suit à proximité de Soissons où il y a de nombreux morts dans les deux camps et Wintrio doit fuir devant les troupes de Clotaire II pour sauver sa propre vie.

Après la mort de Childebert II, et l'avènement de Thibert II, Wintrio se déclare d'abord en faveur de la régence de Brunehilde (Brunehaut), grand-mère de Thibert.

CASQUE BYZANTIN RETROUVE EN AUSTRASIE
La faide royale entre 570 et 613 C'est le début d'une longue guerre entre les deux frères que l'on appelle la faide royale et qui ne prend fin que vers 613. Gontran depuis la mort de Clotaire II tente de calmer les mauvaises dispositions entre Sigebert et Chilpéric. Il réussit sa médiation et obtient de Chilpéric la cession de 5 villes d'Aquitaine pour compenser le meurtre de la belle-soeur de Sigebert...
« Quant aux cités de Bordeaux, Limoges, Cahors, Béarn et Bigorre que Galswinthe, sœur de la dame Brunehilde, a acquises comme il est certain, tant à titre de dot que de morgengabe, c'est-à-dire de donation du matin, lorsqu'elle est venue en France, cités que l'on sait avoir été ensuite acquises par la dame Brunehilde en vertu d'un jugement du très glorieux roi Gontran et des Francs du vivant des rois Chilpéric et Sigebert » (Grégoire de Tours)

Mais Chilpéric ne tient pas sa promesse et il envoie son fils Clovis pour prendre les villes de Tours et de Poitiers et ainsi faire de ses terres du Nord et de celles qu'a apportée Galswinthe, un seul ensemble, mais c'est un échec, Clovis est chassé de Tours par Eunius Mummolus dit Mummol, le patrice de Burgondie. Alors il descend vers Bordeaux avec peu d'hommes, se fait ouvrir les portes et s'y installe en maître pendant un mois... Le temps que Sigulfus, le gouverneur de la Marche des Pyrénées proclame le ban de guerre dans toute sa juridiction, ordonnant la levée en masse des hommes du pays, aussi bien chasseurs que bûcherons pour réussir à chasser cet intrus... Les Lombards entrent en Provence, en 571 et le patrice Amatus (Aimé) ne réussit pas à les contenir, c'est ainsi que Mummole devient Patrice du roi Gontran.

En novembre 573, le roi Gontran, tente, dans un concile à Paris, de réconcilier Sigebert et Chilpéric mais n'obtient pas de succès.
BRUNEHAUT
La guerre civile reprend plus fort. Théodebert reprend pour son père Chilpéric, Tours et Poitiers avant la fin de l'année et comme l'écrit Ferdinand Lot : « Il dévaste le Limousin, et la région de Cahors en commettant mille atrocités. »

En 574, face à Sigebert épaulé par les troupes d'Outre-Rhin, abandonné par Gontran, Chilpéric recule jusqu'au Perche (en Normandie actuelle).
L'armée de Chilpéric et celle de Sigebert sont face à face près d'Havelu (en Eure et Loir) et là, Chilpéric lui rend les villes que Théodebert a prises et demande que leurs habitants soient épargnés car innocents. Mais près de Paris, les bourgs sont brûlés et les habitants sont emmenés captifs par les soldats venus de l'autre côté du Rhin dont certains reprochent à Sigebert que la paix soit arrivée sans combat... Sigebert règle ce problème à sa façon : « Mais lui, plein d’intrépidité, monte à cheval, se présente devant eux, les apaise par des paroles de douceur, et ensuite en fait lapider un grand nombre. » (Grégoire de Tours).

En 575, Chilpéric repart en campagne vers Reims. Sigebert rappelle les soldats d'Outre Rhin, dirige les opérations depuis Paris. Sigebert attaque et prend Rouen, ainsi que la Picardie. Les ducs Autrasiens Gontran, Boson et Godegisèle triomphent des troupes Neustriennes. Chilpéric s'enferme à Tournai. Brunehilde vient rejoindre son mari à Paris, avec ses enfants et ses trésors. La population Parisienne acclame Sigebert et Brunehilde. Sigebert envoie des troupes pour assiéger Tournai et se rapproche de cette cité. Il arrive ainsi dans un village nommé Vitry, entre Arras et Tournai. Retrouvons Grégoire de Tours qui nous relate la scène :
« Il rassemble toute l’armée, qui le plaçant sur un bouclier, le proclame roi. Alors 2 serviteurs de la reine Frédégonde, qu’elle a ensorcelés, par des maléfices, s’approchent de lui sous quelque prétexte, armés de forts couteaux, vulgairement appelés scramasax, et dont la lame est empoisonnée, et le frappent chacun dans un des flancs. Il pousse un cri et tombe, et peu de temps après rend l’esprit (fin 575). »
BRUNEHAUT EN SÉANCE

L'armée de Sigebert se disperse, Chilpéric triomphe, reprend Paris et s'empare de Brunehilde et des trésors, mais le duc Gondovald réussit à faire échapper le fils de Sigebert, Childebert II âgé de 5 ans, lui évitant la mort, et le fait sacrer roi d'Austrasie à Metz. Brunehilde est exilée à Rouen et ses filles, les princesses Ingonde et Chlodosuinde sont enfermées à Meaux. Chilpéric envoie son fils Mérovée à la tête d'une armée vers Poitiers... Continue Grégoire de Tours :
« celui-ci, négligeant les ordres de son père, vient à Tours et y passe les Saints Jours de Pâques. Son armée ravage cruellement tout le pays, et lui, feignant de vouloir aller trouver sa mère, au Mans, se rend à Rouen, y rejoint la reine Brunehault et la prend en mariage. »

C'est Prétextat, l'évêque de Rouen et le Parrain de Mérovée qui les unit en 576, bien qu'un mariage entre une tante et un neveu soit contraire au droit canonique... Cette union est probablement pour assurer un trône à Mérovée... Chilpéric mécontent, assiège le lieu où s'est réfugié Mérovée, mais les « Les jeunes mariés" » sont méfiants, et comme l'écrit Grégoire de Tours :
« il leur fait serment, en disant : Puisque c’est la volonté de Dieu, je ne les forcerai point à se séparer. Ceux-ci ayant reçu son serment sortent de la chapelle, il les embrasse, les reçoit honorablement, leur fait des festins. Peu de jours après, selon Ferdinand Lot :
« Clément pour une fois. Il renvoie à Metz auprès de son fils, Childebert, la veuve de son frère, et retourne à Soissons emmenant Mérovée. ».

CLOTHAIRE II
Grégoire de Tours explique le durcissement de l'attitude de Chilpéric envers son fils par une révolte survenue à Soissons qui oblige le roi de Neustrie, à livrer un véritable combat qu'il remporte. Grégoire de Tours continue :
« Après cela, le roi commence à avoir des soupçons contre son fils Mérovée, à cause de son mariage avec Brunehault, disant que sa méchanceté a été la cause de ce combat... Il lui ôte donc ses armes, et lui donne des gardes auxquels il enjoint de veiller sur lui, songeant en lui-même à ce qu’il en ordonnera ensuite. »

Mais Chilpéric a d'autres soucis que son fils Mérovée, il envoie son autre fils Clovis à Tours rassembler une armée et prendre la ville de Saintes. Pendant ce temps, le Patrice du roi Gontran, Mummole marche sur Limoges avec une forte armée puis rencontre Didier, le duc d'Aquitaine, général de Chilpéric à la tête de son armée. La bataille est sanglante, selon Grégoire de Tours, Mummole perd 5 000 hommes tandis que Didier en perd 24 000 et réussit à fuir avec peine. Le patrice Mummole revient par l’Auvergne, que son armée ravage en divers lieux, et il arrive ainsi en Burgondie.

Chilpéric fait enfermer, tonsurer et préparer Mérovée au sacerdoce dans le monastère de Saint Calais près du Mans, en vue de l'ordonner prêtre. Mais le jeune prince réussit à s'échapper et se réfugie à Saint Martin de Tours, puis il s'enfuit en Champagne et en Ternois où il est assassiné en 577, par Gaïlen, un de ses familiers, à Thérouanne, peut-être sur les ordres de Frédégonde ou bien pour ne pas tomber dans les mains de ses ennemis, c'est la version de Grégoire de Tours...

La mort de Chilpéric a lieu en septembre 584 et Frédégonde se sent (avec son fils), tout à coup si vulnérable qu'elle fait appel au roi des Burgondes. Childebert II vient dans un autre but, réclamer justice, venger l'assassinat de son père et est renvoyé par les leudes Neustriens, à la porte du palais. Les ambassadeurs du souverain Austrasien sont également éconduits sans ménagement à la cour de Gontran, au motif que Sigebert à violé le traité de paix signé par ses oncles, à la mort de Charibert en 567, ce qui lui fait perdre tout droit à l'héritage de Chilpéric 1er...
Mais les 2 jeunes rois d'Austrasie et de Burgondie sortent sains et saufs de ce « carnage ». Et la situation politique change radicalement. Les 3 rois sont des enfants et Clotaire II le Neustrien est faible contre les fils de Childebert II. Il est obligé de céder aux Burgondes des territoires entre la Seine et la Loire et aux Austrasiens, les pays entre la Seine, l'Oise et l'Austrasie.
Pendant ce temps là, Brunehilde débarrassée de son ennemie Frédégonde, se croit tout permis, elle donne en 598, ainsi l'ordre d'éliminer Wintrio, le duc de Champagne qui lui est hostile. Cette mort déclenche la colère des Grands d'Austrasie.

Au cours des dynasties Mérovingiennes et Capétiennes, quelques ducs de Champagne nous sont connus. Le duché semble avoir été créé en joignant les civitas de Reims, Châlons-sur-Marne, Laon et Troyes.
À la fin du VIIe siècle et au début du VIIIe, la Champagne est contrôlée par les Pépinides et notamment par Drogon, fils de Pépin de Herstal.
Loup (Lupus) , premier duc connu, avant 571 et avant 584,
Wintrio (avant 584-598),
MANUSCRIT DE GUILLAUME DE TOUR
Waimer (avant 675-678),
Drogon (695-708), fils de Pépin de Herstal Grimoald (708-714), frère du précédent.
Il faut aussi prendre en considération les noms figurant sur les monnaies Mérovingiennes Troyennes à savoir : Gennulf – Bérégisile - Bertrand - Virogund - Audolène – Concesse – Mummolin - Fredebert (probablement évêque de Troyes entre Aldebert et Gaucher) - Ilfie - Fimo – Léon - Gennulf II.

Les leudes sont des membres de la haute aristocratie durant le haut Moyen Âge. Ils sont liés au roi par un serment (le leudesamium) et des dons. Première mention chez É. Pasquier,


Wintrio — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Wintrio
Wintrio ou Wintrion, mort en 598 sur l'ordre de Brunehilde, est un aristocrate franc du VI ... En 585, peu après son accès au titre de duc de Champagne, il dut fuir un ... par Thibert l'année suivante et se réfugie chez son autre petit-fils Thierry II.

Les Mérovingiens jusqu'à Charles Martel - Miltiade
miltiade.pagesperso-orange.fr/Les-Francs-2.htm
La même année 531, les Francs attaquent vers la Septimanie. ...... elle donne en 598, ainsi l'ordre d'éliminer Wintrio, le duc de Champagne qui lui est hostile.




EN REMONTANT LE TEMPS...599

23 SEPTEMBRE 2015...

Cette page concerne l'année 599 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

LE BARDE TALIESIN


Taliesin est une figure importante de la mythologie Celtique et de la littérature Galloise, c’est à la fois un poète historique du VIe siècle et un barde mythique de la littérature Galloise. Il n’est pas toujours aisé de les différencier d’autant que le dernier est parfois assimilé à Myrddin.
Son nom est aussi associé au Livre de Taliesin, un recueil de poèmes manuscrits du Xe siècle mais dont la composition serait contemporaine du barde historique.
La légende en fait le « Chef des Bardes de Bretagne ». Taliesin est né vers 534, dans le Powys et mort vers 599, fils de Saint Henwg de Llanhennock. Il fait partie des Cynfeirdd, c’est-à-dire les premiers bardes, certains ont émis l'idée selon laquelle son œuvre a été composée en Cambrien. Selon l’Historia Brittonum attribuée à Nennius, c’est un contemporain d’Aneirin (décédé quelques années plus tard) et l’un des plus grands poètes de Bretagne. Une douzaine de poèmes du Livre de Taliesin sont authentifiés et lui sont attribués, ce sont des louanges des différents rois au service desquels il a été attaché.

Vers 555 il est le barde du roi du Powys Brochfael, puis de son successeur, Kynan Garwyn et enfin du roi de Rheged (actuel Cumberland) Urien et de son fils Owain mab Urien.
Le poète Alfred Tennyson (1809-1892), dans son recueil Idylls of the King, l’incorpore à la légende Arthurienne et en fait un barde du mythique roi Arthur.
Il a effectué un voyage en Bretagne continentale et a séjourné à l’abbaye de Rhuys, à la demande du roi de Domnonée Judicaël, puis à son retour, a enseigné sa science à Merlin.
Il accompagne Bran Vendigeit lors de l’expédition militaire en Irlande et figure dans le conte Culhwch ac Olwen au côté du roi Arthur.

Au XVIe siècle, Elis Gruffydd, un soldat Gallois en garnison à Calais (alors ville Anglaise) compose Hanes Taliesin : le conte de Taliesin. Ce texte qui raconte la naissance mythique du barde et expose ses pouvoirs magiques a été traduit en anglais au XIXe siècle par lady Charlotte Guest et édité avec les Mabinogion...

Tegid Foel (le « Chauve ») vit au Pays de Galles sous le règne d’Arthur, sa femme s’appelle Ceridwenn, elle est experte en magie, divination et sorcellerie. Ils ont un fils hideux et au comportement odieux, nommé Morvran mais que l’on surnomme Afangddu ou Avangddu (« le Monstre Noir » à cause de la couleur de sa peau), ils ont aussi une fille Creirwy, la plus belle fille de cette époque. Le fils est rejeté par tous... Pour qu’il soit accepté, sa mère décide de lui donner le don de l’inspiration prophétique (l'Awen). Elle ramasse des plantes à des moments précis, puis les met dans un chaudron empli d’eau et fait bouillir la mixture pendant un an et un jour.
Après ce délai, la mixture donne 3 gouttes qui rendent savant et devin celui ou celle sur qui elles tombent, le reste du bouillon étant un puissant poison.
Un vieil aveugle, Morda, est chargé de surveiller le chaudron. Il a un guide nommé Gwion Bach (Guyon le Petit) qui s’occupe du feu sous le chaudron tandis que Ceridwenn maintient le niveau de l’eau.
Le fils monstrueux est placé près du chaudron, pour recevoir les trois gouttes quand le moment sera venu.
Alors que la mère s’est endormie, les gouttes sautent et tombent sur Gwion Bach qui prend prestement la place de Morvran... Le chaudron explose sous l’effet du poison, Ceridwenn se réveille et Gwion Bach, que la potion a rendu prescient, devine instantanément qu’elle va décider de le tuer.
Il s’enfuit en prenant l’apparence d’un lièvre : Elle se change alors en lévrier.

Suivent différentes métamorphoses : Il se change en poisson - elle en loutre, Lui en oiseau, elle en épervier.
Dans une grange, il se transforme en grain de blé : Ceridwenn prend l’apparence d’une poule noire... Elle avale le grain de blé et quelque temps plus tard, donne naissance à un très bel enfant, réincarnation de Gwion Bach. Ne pouvant se résoudre à le tuer, elle l'installe dans un coracle, embarcation légère, et l’abandonne sur la mer. Elle place le bébé dans une poche de cuir et l'envoie à la mer. Il flotte deux jours jusqu'à Beltane où il est secouru via un banc de saumon par Elphin, un neveux du roi des Wales du nord qui l’adopte. Gwion est nommé Taliesin, ce qui signifie « front brillant ». Il devient ainsi le plus célèbre des bardes Gallois : Taliesin.

L’écuyer Gwyddno Garanhir tient une pêcherie à Caer Ddegannwy, dans l’estuaire de la Coonwy. Chaque 1er novembre lui apporte une grande quantité de saumons.
Il a un fils Elffin qui est serviteur à la cour du roi Maelgwn. Le 1er novembre Elffin, aidé de ses amis, va recueillir la pêche habituelle, mais la nasse est vide à l’exception d’un coracle. Il tranche les cordons de cuir et un front blanc (tal-iesin) apparaît.
C’est le nourrisson Gwion Bach qui erre sur la mer depuis 40 ans. Elffin met le sac sur un cheval pour l’emmener chez lui et Taliesin entame un chant qui doit consoler l’infortuné pécheur : Sa trouvaille a beaucoup plus de valeur que les saumons. De ce jour, la fortune d’Elffin s’accroît considérablement, de même que sa réputation à la cour du roi.
Aussi, il se vante d’avoir un barde plus savant que tous les bardes du roi et que sa femme est la plus estimable du royaume, ce qui lui vaut d’être emprisonné...

UN CORACLE
Le roi dépêche alors son fils Rhun au château d’Elffin pour qu’il séduise l’épouse de l’impudent. Taliesin qui sait l’avenir, remplace la femme par une de ses servantes que Rhun endort avec un philtre : Il s’en rend maître et lui coupe un doigt, porteur d’une bague. Le roi fait venir Elffin et lui présente le doigt : Elffin lui démontre par trois arguments que ce doigt n’est pas celui de son épouse.
Furieux, le roi le renvoie en prison. Taliesin explique alors à la femme d’Elffin comment il va libérer son maître. Le barde arrive à la cour du roi, dans la grande salle et s’installe à l’écart. Les bardes de la cour passent devant Taliesin qui leur jette un sort : Arrivés devant le roi pour lui rendre hommage, ils ne savent dire que « blub, blub »... Tancé, Heinin leur chef, explique au roi qu’ils sont victimes d’un sortilège et il désigne le responsable qui est sommé de s’expliquer.
Taliesin prend la parole et se présente en récitant un poème, affirmant ses origines bibliques et ses exploits au cours de l’Antiquité. Puis il enchaîne un autre chant dans lequel il prédit la libération d'Elffin et encore un autre qui déclenche une formidable tempête. Le roi fait libérer Elffin et Taliesin demande à Elffin de faire un pari avec le roi : il affirme posséder un cheval plus rapide que tous ceux du roi. Une date de concours est donc arrêtée, le roi arrive avec 24 chevaux mais c’est celui d’Elffin qui remporte la course...
Taliesin fait alors creuser un trou et l’on découvre un chaudron plein d’or, c’est la récompense du sauvetage de l’enfant du coracle.

Élaborée dans un contexte chrétien, rédigée alors que la tradition a été oralement transmise pendant des siècles, la légende de Taliesin nous décrit l’archétype du poète Gallois, qui est une évolution du druide. Chez les Celtes, la divination comme la médecine est une branche de la magie, exercée par la classe sacerdotale... C’est par la ruse que Gwion Bach s'approprie le don prophétique mais il doit fuir et montrer ses capacités à se transformer, ces métamorphoses sont courantes dans la mythologie Celtique et on pense particulièrement à l’histoire de Finn Mac Cumaill.
Autre élément important de la mythologie Celtique, le chaudron qui est notamment l’un des talismans du dieu-druide le Dagda Irlandais. C’est le symbole de la prospérité, de la richesse et aussi l’ustensile de référence pour la préparation de la magie.

Dans la société Celtique de l’Antiquité, le druide et le roi forment une sorte de binôme, si le second règne sur son peuple, il ne peut le faire qu’avec les conseils et sous la direction spirituelle du premier.
C’est ce qu’illustrent, d’une manière très altérée, les rapports entre Taliesin et Elffin.

(Une statue de Taliesin, « prince des magiciens, barde du roi Arthur », par R.Joncourt, se trouve depuis 2000 sur la place de la mairie de la commune de La Forest-Landerneau (Finistère).)

Aneurin, Aneirin ou Neirin mab Dwywei (525 - 600) est un poète Brittonique, de l'île de Bretagne, qui passe pour avoir été un poète ou un barde dans la cour de l’un des royaumes Bretons du Nord (nord du monde de langue Brittonique), situé au sud de l’Écosse d'aujourd'hui, donc loin du Pays de Galles. Il a composé dans la langue Bretonne de son époque (brythoneg), appelée de nos jours Brittonique (terme créé au XIXe siècle), ou vieux gallois, dont le gallois moderne est la langue la plus proche.
Certains avancent même qu'il a composé dans une langue Celtique éteinte, le cambrien, ce qui démontre qu'il n'y a guère de différence entre ce cambrien et le breton du Nord en général et le breton de Galles, appelé par la suite « gallois ». Son œuvre est conservée dans un manuscrit du XIIIe siècle connu sous le nom de Llyfr Aneirin (Livre d'Aneurin), dont la langue partiellement modernisée a été retranscrite en gallois moyen.

Selon Jean Markale, Aneurin a été fait prisonnier à la bataille de Kattracth et délivré par un fils de Llywarch Hen. Il a également été honoré du titre de Pennbardd (« chef des bardes »). Parmi les poèmes contenus dans le Livre d'Aneurin, on peut citer notamment Incantations pour Eidol et Incantations pour Tudvwlch.

Son œuvre la mieux connue est Y Gododdin, une série d’élégies pour les guerriers du royaume Breton nordique de Gododdin qui sont tombés contre les Saxons dans la bataille de Catraeth (probablement Catterick en Yorkshire ou de Dawstane dans Liddlesdale) en 603, bien que les poésies soient très obscures et les interprétations changeantes.
L’une des poésies contient ce qu’on pense être la première référence à Arthur à qui un guerrier tombé est comparé. Il se peut qu’Aneirin a combattu dans cette bataille et y a été fait prisonnier.

Y Gododdin a été édité et traduit, avec beaucoup d'erreurs, par William Forbes Skene dans ses Four Ancient Books of Wales (Quatre livres antiques du Pays de Galles: 1866), et par Thomas Stephens (1821-1875), édité par la société des Cymmrodorion en 1888. Stephens a cru que le poète était un fils de l’historien Saint Gildas au VIe siècle. Enfin, l'érudit Gallois Ifor Williams a édité l'œuvre d'Aneirin définitivement dans son chef d'œuvre Canu Aneirin (1938).
Le prénom Aneurin est un prénom assez courant au Pays de Galles, il a été porté par le travailliste Aneurin Bevan, un politicien Gallois du XXe siècle.
On le retrouve en Bretagne continentale sous la forme Nerin, éponyme de Plounérin en Trégor. C'est aussi un prénom porté localement.

Le combat des arbres (extraits choisis..)
J ai revêtu une multitude d’aspects
Avant d’acquérir ma forme définitive,
Il m’en souvient très clairement,
J’ai été une lance étroite et dorée,
Je crois en ce qui est clair,
J’ai été goutte de pluie dans les airs,
J’ai été la plus profonde des étoiles,
J’ai été mot parmi les lettres,
J’ai été livre dans l’origine,
J’ai été lumière de la lampe,
Pendant une année et demie,
J’ai été un immense pont, jeté sur trois vingtaines d’abers.
J’ai été chemin, j’ai été aigle,
J’ai été bateau de pêcheur sur la mer,
J’ai été victuailles du festin,
J’ai été goutte de l’averse,
J’ai été une épée dans l’étreinte des mains,
J’ai été bouclier dans la bataille,
J’ai été corde d’une harpe,
Ainsi pendant neuf années.
Dans l’eau, dans l’écume,
J’ai été éponge dans le feu,
J’ai été arbre au bois mystérieux….
… »Sur les hauteurs de la montagne, j’ai été serpent tacheté,
J’ai été vipère dans le lac,
J’ai été étoile au bec recourbé,
J’ai été un vieux prêtre
Avec ma chasuble et ma coupe.
Je ne fais point de mauvaises prophéties.
Je prédis dans quatre vingtaines de fumées
Le sort imparti à chaque homme :
Cinq fois cinq troupes en armes.
J’ai maté sous mon genou
Six coursiers de couleur jaune.
Mais cent fois meilleurs
Est mon cheval Melygan :
Il est doux comme un oiseau de mer
Qui ne quitte jamais
Le rivage tranquille…
« J’ai été le héros des prairies sanglantes,
Au milieu de cent chefs.
Rouge est la pierre de ma ceinture,
Mon bouclier est bordé d’or.
« Ils ne sont point encore nés dans l’abîme,
Ceux qui m’ont visité,
Sauf Goronwy
Des prairies d’Edrywy.
« Longs et blancs sont mes doigts.
Il y a longtemps que j’étais pasteur.
J’ai erré longtemps sur la terre
Avant d’être habile dans les sciences.
J’ai erré, j’ai marché, j’ai dormi dans cent îles,
Je me suis agité dans cent villes

Dans la légende Galloise, Cerridwen représente la vieille femme, l'aspect le plus sombre de la déesse. Elle a des pouvoirs de prophétie et est la gardienne du Chaudron de Connaissance et d'Inspiration dans les Enfers.
Cerridwen est la déesse de la transformation et de l'initiation et est souvent adorée par ceux qui cherchent une initiation dans des lieux retirés.
En tant que gardienne du savoir caché elle est aussi priée par ceux qui cherchent les vérités cachées. Elle est aussi appelée la déesse lune dans les Wales ou on la considère comme la grand mère, la déesse de la nature.
Les bardes de cette région se nomme eux-mêmes les Cerddorion (fils de Cerridwen)... Taliesin fait aussi partie de leur légende. Aussi on dit que Cerridwen est la déesse de la mort, de la fertilité, de la régénération, de la science, de l'astrologie, de la poésie, des sorts et de la connaissance.

Comme de nombreuses Déesses Celtes, Cerridwen possède deux enfants ayant des caractéristiques opposées. Sa fille, se nommant Creidwy, est très belle et très intelligente. Elle symbolise la lumière et possède de nombreux dons. Son garçon, Afagddu, est laid et mal-formé, dépourvu d'intelligence et de quelconque pouvoir. Il a un caractère méchant et stupide. Creidwy représente l'aspect merveilleux, beau, sage de Cerridwen tandis qu'Afagddu représente son côté obscur...

La légende raconte que la Déesse Cerridwen, déçue et attristée de l'apparence de son fils, laisse mijoter un breuvage magique composé de 6 herbes sacrées pendant un an et un jour (la notion d'un an et un jour est une base importante dans la croyance Celtique car elle ramène à une vertu essentielle : La patience, puis au cycle de la vie et de la nature que les celtes vénèrent : En un an et un jour toutes les saisons sont passées et le cycle recommence. C'est donc un symbole fort du temps). Ce Chaudron (appelé « Amen » dans certain écrits ) était sous la surveillance de deux hommes.
Janvier 2012 | L'oiseau bleu – Taichi
loiseaubleu-taichi.com/category/annee-2012/janvier-2012/
1 janv. 2013 - La légende en fait le «Chef des Bardes de Bretagne ». Taliesin serait né vers 534, dans le Powys et serait mort vers 599, il serait le fils de saint …

Cerridwen - Lunantique
triskele.eklablog.com/cerridwen-a100070602?noajax&mobile=1
13 mars 2015 - Malheureusement à la fin de l'année, le chaudron déborda et trois gouttes ... Il devint ainsi le plus célèbre des bardes gallois : Taliesin. ... Taliesin serait né vers 534, dans le Powys et serait mort vers 599, il serait le fils de ...