lundi 15 septembre 2014

974... EN REMONTANT LE TEMPS

14 SEPTEMBRE 12014...


Cette page concerne l'année 974 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

ABBAYE D'AULNE
Dès la fin du règne de Charlemagne on trouve déjà des manuscrits Grecs dans toutes les grandes églises de Gaule. On observe le même phénomène à la cour de Germanie, dès Othon Ier, avec Liutprand de Crémone, ambassadeur à Byzance, sous Othon II et son épouse Théophano, princesse Byzantine très cultivée, qui vient en Germanie accompagnée de clercs et d’artistes Grecs devenu régente de son fils Othon III, lequel reçoit une très brillante instruction... Entouré de grands prélats, l’archevêque de Mayence, l’évêque d’Hildesheim et surtout Jean Philagathos de Rossano, abbé de Nonentola, qui lui apprend le Grec.

Othon III, voulant se hisser au niveau de Byzance, c'est sous l’impulsion de Gerbert d’Aurillac qu’il a fait venir à la cour, et qu'il y maintient une solide connaissance du Grec, s’entoure, avec son frère Brunon, archevêque de Cologne, d’une élite d’hellénistes brillantes :
Rathier de Vérone, de Liège (890-974).
Sedulius Scottus, chef d’une colonie Irlandaise à Liège.
Hroswitha de Gandersheim, la savante abbesse, poétesse (935-975).
Gunzo de Novare (v.965).
Tous hellénistes, qui dirigent les plus grandes abbayes de Germanie, dont celle de Gorze, peuplée de Grecs de Calabre fuyant les musulmans, Siméon de Trèves, moine Grec qui vécut à Constantinople et Jérusalem, Siméon l’Achéen, ou Siméon de Reichenau, ancien militaire au service de Byzance, qui combattit les musulmans au côté de Guillaume le Libérateur, en 972, à La Garde-Freinet (près de Saint-Tropez), contribuant ainsi à libérer la Provence.

Encyclopédiste biblique, théologique et ecclésiastique, Rathier de Liège monastique de l'époque médiévale, est né d'une famille noble, probablement en 890, et a été élevé dans le couvent de Lobach, dans le diocèse de Liège, puis plus tard il devient l'un de ses moines...

En 926, quand son ami Hilduin, également moine, se rend en Italie pour rendre visite à son neveu, le roi Hugo, Rathier l'accompagne. Hilduin a été le premier évêque de Vérone (931), et peu de temps après archevêque de Milan, sur cette promotion, son ami Rathier a été placé dans le siège vacant de Vérone.
Rathier de Vérone (son nom latin est Ratherius Veronensis), né vers 890 dans la région de Liège et décédé en 974 à Namur (Belgique), est un moine de l’abbaye de Lobbes, successivement évêque de Vérone, en Italie, (trois fois !), évêque de Liège (de 953 à 955) et abbé de l’abbaye d'Aulne. Brillant écrivain latin et polémiste de renom il a une vie mouvementée. Plusieurs de ses écrits spirituels et pastoraux nous sont parvenus.
Né de parents nobles de la région de Liège, Rathier est reçu comme oblat à l’abbaye de Lobbes. Il s’y adonne avec ardeur à l’étude des auteurs anciens et modernes. A Lobbes, la formation intellectuelle est solide : Rathier reste toute sa vie attaché au monastère de sa jeunesse. Il signe souvent : Ratherius, monacus laubiensis. À la mort de l’évêque Étienne de Liège, en 920, Rathier prend le parti de soutenir le Lorrain Hilduin comme successeur à l’évêché de Liège. Hilduin échoue et doit partir en exil. Rathier l’accompagne chez Hugues de Provence. Lorsque ce dernier devient roi d'Italie (en 926) il place Hilduin (un parent) comme évêque de Milan et Rathier, évêque de Vérone (931). Compromis dans des complots et luttes d’influence il perd son siège en 934 et passe 2 ans en prison et ensuite en résidence surveillée (à Côme). C’est alors qu’il compose la plus connue de ses œuvres: « les Praeloquia »...

En 939, libéré il revient à Liège et passe 2 ans dans son abbaye de Lobbes. Cependant, lorsque Hugues de Provence est défait (945), Rathier retourne en Italie et récupère son diocèse de Vérone (946).

En 948 il doit de nouveau fuir Vérone, chassé par son clergé qu’il cherche à réformer. Il se rend alors en Allemagne. Son talent d’écrivain et ses connaissances théologiques lui gagnent l’amitié de Brunon (le fils d'Henri Ier l'Oiseleur), archevêque de Cologne.

Le 21 septembre 953, l’influence de Brunon contribue à l’élection de Rathier comme évêque de Liège. Quelques jours plus tard il est sacré dans la cathédrale de Cologne. Cela ne dure pas. L’opposition des grandes familles voisines contraint Brunon à sacrifier son protégé, et Rathier doit quitter Liège en 955. Il se retire dans la petite abbaye d'Aulne, une fondation de Lobbes.

Mais avec Otton III, l’empire Germanique reprend pied en Italie du Nord et Rathier est replacé sur son siège de Vérone en 962 (3e fois...). En dépit de ses efforts il ne parvient pas à se concilier ni les évêques voisins, ni son clergé (toujours réfractaire aux réformes…). Des émeutes ont lieu en 965. L’empereur Otton lui retire son soutien et, une fois de plus, à l’âge de 75 ans, Rathier prend le chemin de l’exil. Retour à Aulne, dont Éracle, évêque de Liège lui donne les revenus, mais il a des vues sur l'abbaye de Lobbes. Il parvient à en chasser l’abbé Folcuin, pour en occuper le siège de 971 à 972.

Notger, évêque de Liège, intervient en 972 et Rathier doit rentrer à Aulne. Il meurt à Namur le 25 avril 974 et est inhumé dans la collégiale Saint-Ursmer de Lobbes.
Rathier ce brillant écrivain latin du Moyen Âge, a du style et affectionne les expressions rares, les constructions de phrases compliquées, les images obscures : un grand talent littéraire et une belle originalité de langage. On ne peut dire cependant pas le considérer comme un théologien original de pensée. Son grand succès, durant son vivant, vient de la vigueur de son expression et l’éclat de son style. Il ne laisse pas de trace durable après sa mort. On a de lui :

15 sermons pastoraux datant de son troisième séjour à Vérone, où, on y perçoit ses déboires avec son clergé. Un panégyrique de Saint Donatien datant de 944-945.
Une vie de Saint Ursmer

Des instructions et écrits de circonstances (une cinquantaine de lettres), datant de diverses époques. Rathier cherche à se concilier des amis influents et à récupérer son évêché de Vérone. Il se défend contre ses ennemis, analyse les maux de l’Église (mépris des canons et pratiques scandaleuses) et rappelle les règles morales à suivre.

Deux traités plus conséquents:
    • (1) Œuvre la mieux connue : Les Praeloquia (écrit alors qu’il est en prison à Pavie, 934-939) ce sont des exhortations à la conversion de cœur, sous forme de dialogues. Dans sa solitude, Rathier dialogue avec des chrétiens de statut et condition sociale différents, suggérant une voie spirituelle pour chacun d’eux : soldat, médecin, évêque, marchand, femme, vieillard, roi, etc... Oeuvre la mieux connue.
    • (2) L'Excerptum ex dialogo confessionali (écrit à la fin de sa vie, alors qu’il est de retour à l’abbaye d’Aulne (957-960) : Un dialogue fictif avec son confesseur. Rathier est lucide et critique vis-à-vis de lui-même, un peu déçu et découragé également, il déplore sa faiblesse. Même si le ton de sincérité, l’autodéfense et la justification personnelle ne sont jamais loin.
On lui connaît d’autres œuvres car citées par des auteurs contemporains ou postérieurs, celles-ci semblent perdues.
Dans ses écrits, Rathier s’identifie volontiers comme moine de Lobbes (Monacus laubiensis) ou comme évêque de Vérone (Episcopus veronensis) : Deux titres auxquels il tient.

Cette forte personnalité brillante et ambitieuse, manque de souplesse. Ce moine, un religieux engagé et prêtre zélé, expose des idées généreuses et réformatrices. Il a une haute conception du devoir des prêtres et des évêques, mais n’hésite pas à employer pour arriver à ses fins les méthodes qu’il reproche à ses adversaires. Si on le connaît mieux que beaucoup de ses contemporains c’est parce qu’il n’hésite pas à parler de lui-même dans ses écrits. Il reconnaît ses limites, mais tout en s’accusant il prend soin de se justifier…

Rathier ou Rathère est encore un de ces hommes que la Belgique peut à juste titre placer avec honneur dans sa biographie nationale. Le nom de Rathier, il est vrai, s'est fort peu mêlé aux avènements de notre histoire, mais ses longs efforts pour réformer les mœurs dissolues du clergé , sa science prodigieuse pour une époque d'ignorance, telle qu'on a peine à s'en faire une idée aujourd'hui, les formes vives et chaleureuses des admonitions qu'il ne cesse d'adresser aux prêtres pour les ramener à la discipline des canons, la simplicité, et l'on pourrait même dire la dureté de sa vie, en contraste perpétuel avec la sensualité des autres prélats de son temps, et par dessus tout l'indomptable énergie de sa volonté forment sans doute d'assez beaux titres pour lui faire occuper une place distinguée dans l'histoire si peu édifiante du Xe siècle.

Les premières notions que nous avons de sa vie nous le montrent moine à l'abbaye de Lobbes. C'est sans doute à l'école de cette communauté, si renommée au Moyen-Âge, que Rathier a puisé les trésors de son érudition et son amour pour la discipline, qui est, il est vrai, la cause de toutes les souffrances de sa vie agitée , mais aussi du glorieux renom qu'il s'est justement acquis...

Après la mort d’Étienne, évêque de Liège, l'abbé de Lobbes, Hilduin brigue la chaire de Saint Lambert, et Rathier appuie de son éloquence les prétentions de son abbé, Hilduin ayant été condamné comme simoniaque, il doit abandonner ses espérances, et, va chercher fortune à la cour de son parent Hugues, roi de Provence et d'Italie, Rathier l'accompagne (921).

Rome et l'Italie présentent alors un spectacle désolant : Rome, vassale peu soumise des empereurs, ne sachant trop si elle appartient aux papes ou aux seigneurs , est souvent agitée par les ambitieux qui ont l'adresse de réchauffer ses vieux souvenirs républicains... La dignité pontificale se vend à prix d'or, quand elle n'est pas achetée par du sang ou livrée par la prostitution.

En Lombardie, une aristocratie indocile se déchire de ses propres mains et épuise le peuple par la continuité de ses guerres intestines, tandis qu'un roi étranger fomente ces désordres, pour puiser plus aisément dans les trésors du sanctuaire, destinés à pourvoir à l'entretien de ses maîtresses, de ses bâtards et de ses créatures...
C'est de ce prince si peu recommandable qu'Hilduin obtient d'abord le siège de Vérone. Il le confie ensuite en faveur de Rathier, quand Hugues appelle son parent à la succession de Lambert, archevêque de Milan, l'un des assassins du roi Bérenger.

Mais la faveur de Hugues est inconstante, et il paraît hésiter entre plusieurs candidats pour la chaire de Vérone, soit qu'il soupçonne déjà l'austère attachement de Rathier pour la discipline des canons, soit plutôt qu'il veuille, par avarice, prolonger la vacance de Ce siège... Cependant une maladie grave met en danger les jours du nouvel évêque, et l'espérance de sa mort prochaine , tout autant que le respect pour l'autorité apostolique, met un terme aux indécisions du roi lequel consent à l'intronisation de Rathier.
Notre prélat se rend alors à Rome auprès de Jean X, et en revient avec l'approbation de ces deux promotions. Sa santé se rétablit peu à peu et enfin il guérit. Hugues, dans l'irritation de son désappointement, jure que, lui vivant, Rathier n'aura pas la jouissance de son évêché. Il lui envoie une mince fraction des revenus de son église, en lui enjoignant de borner là ses prétentions, l'évêque résiste, et dès lors Hugues lui suscite de toutes parts des obstacles et des persécutions...

Le premier ennemi contre lequel Rathier se heurte, son propre clergé, dont il nous retrace à peu près ainsi lui-même la conduite, dans son premier discours Sur le mépris des canons...
VÉRONE LE DUOMO
« Les clercs se sont emparés des biens de l'église, et en ont soustrait à l'évêque la gestion, la répartition, et même la connaissance. Cette usurpation leur permet de donner à leurs fils des épouses, à leurs filles des maris, à tous des vignes et des terres, de maintenir leurs révoltes contre les pasteurs, et de les plier à leur volonté, ou de les chasser.

« Comment le pasteur peut-il ramener l'ordre dans le bercail ?... Convoquer un synode ? personne ne se soucie de la discipline... Rappeler aux prêtres la défense de loger sous leur toit d'autres femmes que leurs proches parentes ? nul n'a été docile à cette défense.... Déposer le prêtre marié ou adultère ? toutes les églises seraient devenues veuves... Repousser les bigames de la cléricature ? le sanctuaire n'a été ouvert qu'aux enfants... Ne point admettre les bâtards ? le chœur eût été désert et les enfants eux-mêmes auraient manqué au sacerdoce... Exécuter les canons contre les conspirateurs ? »

Vers la troisième heure du jour, même en carême, la démarche chancelante des ecclésiastiques trahit leur ivresse, chalands de tavernes, joueurs de profession, ils nourrissent des chiens pour la chasse, des faucons pour l'oisellerie, ils portent la cuirasse comme les chevaliers rien enfin ne les distingue des laïcs que l'absence de barbe, une imperceptible tonsure, et leur
irrévérence dans le Saint Lieu.

On lit dans une autre exhortation de l'évêque : Quant au ministère qui vous est confié, nous voulons que vous soyez avertis que chacun de vous, si faire se peut, doit avoir copie du symbole et de l'oraison dominicale, selon les traditions des orthodoxes, qu'il doit les comprendre, pour en donner l'intelligence au peuple » sinon, en posséder au moins copie et y croire comprendre les prières et le canon de la messe, ou au moins les savoir par cœur, pouvoir lire l'épître et l'évangile, et plût à Dieu que de la lettre on sût pénétrer jusqu'à l'esprit. Plusieurs ignorent complètement le symbole qu'on attribue aux apôtres. »...

Si Rathier avait pu joindre à l'ascendant de sa vertu et de sa science la douceur et une prudente patience, il aurait peut-être mieux réussi à extirper cette lèpre invétérée, mais la temporisation, la douceur, la tolérance même ne sont pas compatibles avec l'âpre austérité, l'ardeur tenace de Rathier, et il avait encore contre lui sa qualité d'étranger.

Non seulement son langage , mais sa conduite sont pour ses clercs un reproche assidu. Il veut que le dimanche soit un jour de repos pour les esclaves, l'ignorance doit rougir devant ses études persévérantes, il repousse le luxe des vêtements, des chaussures, des sièges, la mollesse des coussins, les délicatesses de la table il défend qu'à l'heure de ses sobres repas sa table soit entourée de spectateurs.

L'évêque ne sait pas quelle est la saveur de la viande, tandis que son clergé ignore en quoi consiste un repas maigre. Si quelqu'un veut lui baiser le pied, il le repousse avec une brusque humilité.
Que peut-on faire d'un pareil évêque ? Jamais il ne fait la cour à l'empereur, très rarement à la duchesse, on ne le voit pas à l'armée, et fort peu au palais, et, si la nécessité l'y conduisait, au bout de 4 jours il s'en échappe pour aller se renfermer au milieu de ses livres chéris.

Le plus grand tort de Rathier est de réclamer avec opiniâtreté la connaissance et la gestion des biens de son église, c'est attaquer son clergé par l'endroit le plus sensible, aussi les prêtres ne gardent-ils plus aucune mesure dans les assauts continuels qu'ils livrent à leur évêque... Il n'avait pas eu l'art de se ménager l'appui de la noblesse. Ne faisant nulle distinction entre le seigneur et le roturier, et disant parfois que beaucoup de nobles ont fait de vilaines actions, que beaucoup de vilains ont fait de nobles actions, il ne hante point les maisons des grands, et ne montre nul empressement à les attirer dans son palais, ne leur distribuant, ne leur demandant point de largesses. Il ose punir l'ingratitude d'un certain Siker en lui retirant le fief d'un château, dépendant de l'église, il rompt entièrement avec un Lanzon qui s'est approprié un bénéfice conféré à son fils par l'évêque, il se brouille avec les Conrad et avec les Grimoald.

On conçoit aisément que Rathier soit pris au dépourvu, quand l'occasion permet à Hugues de satisfaire ses ressentiments. L'Italie ayant enfin été délivrée de Hugues, le comte Milon , pour se débarrasser de l'intrus, rappelle le véritable pasteur, mais Rathier doit encore subir un nouvel outrage avant de rentrer dans sa chaire. Circonvenu par les intrigues de Manassès, Bérenger, comte de Bénévent, arrête Rathier à son passage et lui fait subir une détention de 3 mois et demi, avant de lui rendre la liberté de retourner à Vérone... Le jour du repos n'est pas encore venu pour le pauvre évêque...

Milon, débarrassé de Manassès, aurait bien voulu se défaire aussi de Rathier, et, sous de faux dehors d'amitié, il cache mille manœuvres qui ont pour but d'envenimer les vieilles inimitiés du sacerdoce et les rancunes de la noblesse, il aigrit sous main le peuple contre son pasteur et soulève contre lui ses propres esclaves. Il l'entoure d'un espionnage continuel. Rathier n'ose plus ni convoquer un synode, ni assister à un chapitre : l'inflexible réformateur des abus se voit réduit à l'impuissance de rien statuer, de rien amender. L'insubordination en vient au point qu'un jour où l'évêque officie, l'archidiacre, se levant avec tout le clergé, laisse le prélat tout seul.

Le simple et austère Rathier, constant adversaire des pompes mondaines, a dû, pour sa sûreté, convertir le palais épiscopal en château-fort. Des soldats bivouaquent sur la place, pour la protection de l'évêque, qui, alors, regrette même la prison de Hugues. Ses fortifications, ses soldats lui sont inutiles. La ville est envahie, la cathédrale pillée, la demeure du prélat détruite, et Rathier doit fuir une seconde fois devant l'usurpation de Manassès.

Il se flatte que l'arrivée d'Othon III fasse prévaloir la bonne cause, l'intrigue en décide autrement. Manassès vend ses prétentions au comte Milon, qui devance Rathier auprès de l'empereur, et obtient de lui pour son petit neveu l'investiture du siège de Vérone. C'est à ce but que Milon a tendu par tant, de voies détournées d'hypocrisies et de persécutions.

En 944 Rathier revient alors chercher un asile dans son pays. L'évêché de Liège est vacant, Brunon-le-Grand, Frère de l'empereur Othon III.
archevêque de Cologne, et régent du Lothier, désolé du scandale que cause aussi dans nos contrées la conduite du clergé, cherche un évêque qu'on ne peut accuser d'aucun désordre, et qui soit inaccessible à toutes les séductions, il n'en trouve point qui remplisse mieux son attente que Rathier, et le nomme successeur de Farabert 953.

L'inexorable Rathier recommence sa carrière de censure, il prêche contre la corruption ecclésiastique par ses écrits, par ses paroles, par son exemple. Il est sans ménagement pour les petits, sans pitié pour les grands : ici comme en Italie, tous s'ameutent contre lui, et il doit quitter Liège au bout de 2 ans.

VERONE
Un concile tenu à Paris l'ayant rétabli sur le siège de Vérone, Rathier y retourne pour la troisième fois 958 mais après 8 ans d'efforts nouveaux et de luttes continuelles contre le débordement des mauvaises mœurs, il revient encore dans le diocèse de Liège gouverner le monastère de Lobbes 966. C'est pendant le temps qu'il en est abbé qu'il compose une partie des discours ou sermons sur les devoirs de tous les états. On a encore conservé de lui, outre les ouvrages dont cette notice a été extraite en grande partie, des Apologies, des Ordonnances synodales, et un grand nombre de sermons et de lettres...
Rathier meurt à Namur en 974, et son corps est transporté à Lobbes.
Sa vertueuse opiniâtreté est justifiée dans le concile qui se tient à Reims en 991, tous les actes de son expulsion sont déclarés contraires aux canons, et sa conduite entièrement approuvée...
L de H.


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1835 - ‎Belgian literature
ÉVÊQDE DE LIÈGE ET DE VÉRONE. (921 — 974.) Rathier ou Rathère est encore un de ces hommes que la Belgique peut à juste titre placer avec honneur ...
Laïcs dans l'Eglise: regards de Pierre Damien, Anselme de ...
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Michel Grandjean - 1994 - ‎Laity
Yves ne paraît pas avoir reçu l'influence de Rathier de Vérone (env. 890-974), dont le portrait qu'il donnait de l'évêque n'est pas non plus sans analogie avec sa ...
abbaye - Le temps des Ottoniens
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... abbé de Prüm et de Lobbes) et Rathier* de Vérone (Ratherius Veronensis + 974, ... RATHIER : Théologien remarqué, qui avança des idées en avance sur la ...




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