lundi 22 septembre 2014

LA GRANDE GUERRE AU JOUR LE JOUR 20 SEPTEMBRE 1914

20 SEPTEMBRE 1914

I)
Nous n'avons cessé de progresser à notre aile gauche dans les combats sur l'Aisne. Un drapeau a été pris au sud de Noyon.
Sur le plateau de Craonne a eu lieu un accrochage important, nous avons fait de nombreux prisonniers.

Les Allemands n'ont pu reprendre Reims, malgré de violents efforts. Ils se vengent en bombardant la cathédrale. A notre aile droite, l'armée du kronprinz continue de se replier, et nous cheminons normalement en Lorraine.

L'armée Russe de Galicie s'est avancée jusqu'au pied des Carpates, en enlevant plusieurs localités fortifiées d'une réelle importance.

L'Allemagne a rappelé son ministre à Bucarest, M. Waldthausen et lui a donné comme successeur M. van den Busch. Elle est irritée, en effet, de l'attitude que le gouvernement Roumain a adoptée à l'égard des États Germaniques.

II)
Malgré une nombreuse artillerie, les Allemands échouent dans leurs tentatives de rompre notre front entre Craonne et Reims, de cette ville on entend distinctement le canon de deux heures du matin jusqu’à une heure avancée de la nuit. L’ennemi parvient à reprendre la hauteur de Brimont, mais nos troupes s’emparent du fort de la Pompelle, elles prennent également les villages de Mesnil-les-Hurlus et de Massiges... A Reims Le feu allumé la veille par les obus incendiaires cause des ravages épouvantables...

III)
la fâcheuse erreur d'un officier Allemand
Le Figaro du 20 septembre 1914 raconte la mésaventure d'un officier Allemand mal informé.

«Annecy : Un prisonnier Allemand blessé, arrivé ces jours derniers à Annecy, raconte une amusante aventure : Un officier Allemand, qui a une automobile, l'a pris pour chauffeur.
Ils se trouvent dans les Vosges... L'officier a la fantaisie d'aller faire un tour à Saint-Dié, qu'il croit toujours au pouvoir des Allemands. Or, la ville a été réoccupée par les troupes Françaises. Quand l'officier s'en aperçoit, il est trop tard. Il est fait prisonnier et son automobile est confisquée.» écrit Le Figaro.

IV)
Dès le 17 septembre, les Allemands reprennent l'initiative des attaques, acculant les troupes Françaises à la défensive. Après plusieurs assauts, ils repoussent les Français des villages de Cuts, La Pommeraye, Laigle et attaquent le Mont de Choisy et le Bois de la Montagne.

Le général Comby et son état-major, installés dans Caisnes, se retrouvent à peu près encerclés par les troupes Allemandes. Ils réussissent à échapper à l'encerclement et à la captivité de justesse, grâce au sacrifice des artilleurs, des zouaves, et des tirailleurs de la 37e D.I. Ainsi que de la 3e brigade Marocaine, accourus à leur secours, en se frayant un chemin au milieu des vagues d'assaut ennemies convergeant vers Carlepont.

Les troupes du 4ème corps très éprouvées par les assauts Allemands ont également été repoussées sur Carlepont.

Le 18, les fantassins des 31e et 86e R.I.R réduisent une à une les poches de résistance des derniers groupes de combattants Français, dissimulés dans les recoins du Mont de Choisy et du Bois de la Montagne. Les soldats de la 37ème D.I. évacuent totalement Caisnes et vont se placer aux lisières du Bois Saint Mard.

Les régiments de la 35e Brigade de réserve Allemande sont aux portes de Carlepont, que défendent les éléments du 4e Zouaves. Malgré une résistance acharnée, où les zouaves disputent aux unités de chasseurs Allemands chaque maison, chaque ferme, chaque bout de terrain, les soldats Allemands s'emparent du village dans la journée du 19 septembre.

La ligne Française a été repoussée sur le chemin de Vésigneux à Tracy le Mont et, vers l'est, dans le secteur de la ferme des Loges. Dans la nuit du 18 au 19 septembre, le 4e corps du général Boëlle est retiré de la ligne de feu pour se regrouper aux environs de Compiègne... Ce corps sera engagé quelques jours plus tard sur la rive droite de l'Oise. La 37e D.I., appuyée à sa droite par la 61e division de réserve, est chargée de tenir la ligne de l'Oise aux lisières nord-est du bois Saint Mard.

L’avance des troupes Allemandes et le recul des armées Françaises exposent ainsi directement Tracy le Mont à une nouvelle menace d'invasion et d'occupation... Les Français arriveront-ils à contenir le flot irrésistible des vagues d'assaut ennemies?

Avant l'aube du 20 septembre 1914, le IXe corps de réserve Allemand déclenche une attaque générale sur toute la ligne de l'Aisne, depuis Soissons jusqu'à Bailly. Le 84e R.I.R à pour mission de conquérir Bailly, le 86e R.I.R doit prendre Nervaise et Ollencourt et les 90e et 31ème R.I.R Tracy le Val et le Bois Saint Mard.

Dès 4 heures, les troupes Allemandes s'ébranlent... Débouchant de Carlepont, elles se lancent à travers le bois Saint Mard, en direction de Tracy le Val en feu, forçant ainsi les habitants du village à s'enfuir vers Tracy le Mont. Le ravin de Puisaleine est enlevé, les fermes des loges, de la Maison Rouge et de la Maison Neuve sont rapidement conquises. Les soldats du 31e R.I.R s'enfoncent dans le bois Saint Mard menaçant directement Tracy Le Mont.

Le 2e bataillon s'empare de deux batteries d'artillerie Françaises échelonnées le long de la route Vésigneux – Tracy le Mont. Le 1er bataillon, qui est parvenu à s'infiltrer, dans l'obscurité et sous le couvert des arbres, à travers le bois, attaque les unités de tirailleurs établies à la ferme de Bimont. Le bataillon Delom, du 3e tirailleurs Algérien, réussit à tenir tête à l'ennemi dans le ravin de Bimont, tandis que 6 sections de mitrailleuses, placées aux lisières nord d'Ollencourt, stoppent net la progression des groupes d'assaut ennemis.

A l'est de Tracy le Mont et du bois Saint Mard, les Allemands se sont emparés de la ferme de Quennevières... En fin d'après-midi, l'attaque Allemande marque un temps d'arrêt. Les Allemands n'ont pas réussi à reprendre Tracy le mont aux Français, ni à les repousser sur la rive sud de l'Aisne, mais les Français ont perdu un précieux terrain.

V)
Le bataillon passe la journée à mettre les hauteurs de Sainte-Barbe en état de défense.
Je pousse un peu du côté de la Chipotte. A la bifurcation de la route de Raon-l’Etape et de celle du col de la Chipotte, en pleine futaie de hêtres, le sol est jonché de débris, de ces mille débris que je retrouve partout où l’on s’est battu : cartouchières, fusils, sacs français, sacs allemands lamentables sous la pluie qui colle les poils, cadavres de chevaux, chemises ensanglantées, casques défoncés, képis… et puis à droite et à gauche des petites croix faites de deux branches de hêtres.

Deux cadavres d’Allemands auprès d’un trou d’obus : ils ont tous deux le crâne défoncé. Auprès de la main gauche du second se trouve une bande de paquet de pansement à moitié déroulée : il est probable que blessé à la main par une balle il se faisait aider de son camarade pour s’appliquer un pansement quand l’obus leur a, de ses éclats, défoncé complètement le crâne. Non loin d’eux un soldat Français étendu sur le dos, les mains croisées sous la nuque, dans l’attitude du dormeur en plein air. Il a une balle dans les reins. Tous ces cadavres découverts dans les bois entre Baccarat et le col de la Chipotte sont déjà dans un état de décomposition horrible : les orbites n’ont plus d’yeux, les bouches n’ont plus de lèvres. Nos soldats, au cours de leurs travaux, les enterrent et une croix formée de deux branches liées par un brin de houx marque, en plein bois, la tombe de ces jeunes gens. […]

VI)
La grande bataille continue de l'Oise à l'Aisne, elle prend peu à peu des allures de siège puisque les forces Allemandes se retranchent au fur et à mesure de leur mouvement de recul. L’armée Allemande est décidée à ne plus perdre trop de terrain. Près de Noyon, la prise d’un drapeau par la division Algérienne a les honneurs de la presse nationale et régionale. C’est un véritable exploit salué par toute la population.

Dans la Woëvre, les combats sont rendus encore plus durs, par les pluies qui détrempent le terrain au point de rendre tout mouvement de troupes très difficile. Près de Saint-Dié, au troisième jour de la bataille des Hauts-de-Meuse, les Allemands ne cessent de lancer des offensives...

Sur les autres théâtres d’opération :
En Belgique, l’armée Belge détruit un pont sur la Drendre, coupant les communications entre Termonde et Bruxelles. De Gembloux à Louvain les Allemands se retranchent.

En Galicie, l'artillerie de siège Russe bombarde les fortifications de Yaroslaf près de Przemysl.

Dans la campagne Austo-Serbe, Semlin est évacuée par les troupes Serbes.

Sur la Drina les Autrichiens se retirent sur toute la ligne. Dans la région de Vichegrad, des colonnes Serbes se rapprochent de Rogabnitza, d'autres colonnes, à droite, pénètrent plus avant en Bosnie.
Sur la Save, les Autrichiens tentent de franchir la Save, sur le front Mitrovitza-Chabatz.

Une dépêche de Saint-Jean-de-Medua au Mèsaggero signale une grande victoire des Monténégrins à Gorasda, sur la Drina, en Herzégovine.

Les troupes Japonaises débarquent dans la baie d'Hao-Shan. Un télégramme de Vladivostok annonce que la garnison de Tsing-Tao assiégée, meurt de faim...

VII)
Près de Douai, une patrouille de 115 uhlans se dirigeant vers Cambrai, rencontre un important détachement de troupes Françaises. Des coups de feu sont échangés. Selon le Réveil du Nord, les Allemands ont dans leur rang 3 tués et un blessé. De « notre côté » aucune perte est à déplorer.
A Lille, visite du ministre du Commerce M. Thomson, à la préfecture, pour prendre les mesures nécessaires afin d’aider à la reprise de la vie industrielle et commerciale dans notre département.

Le Journal de Roubaix annonce le débarquement de soldats Anglais en grand nombre à Dunkerque.

On peut lire dans le Journal de Roubaix cette histoire sordide. « Doubles meurtre à Drocourt. ». « 3 cultivateurs de Drocourt s’étant aperçu qu’on vole leur pomme de terre, montent la garde, dans leur champ, le soir du 3 septembre. Les voleurs attendus se présentent et tuent à coup de fusil 2 des propriétaires qui s’avancent pour leur mettre la main au collet. »...

VIII)
Communiqués officiels parus dans la presse nationale 20 septembre, 15h00 :

A notre aile gauche, nous avons encore réalisé sur la rive droite de l'Oise de légers progrès. L'honneur de la prise d'un nouveau drapeau revient à une division d'Algérie.Toutes les tentatives faites par les Allemands, appuyés par une nombreuse artillerie, pour rompre notre front entre Craonne et Reims, ont été repoussées.
Autour de Reims, la hauteur de Brimont, dont nous avions conquis une partie, a été reprise par l'ennemi. En revanche, nous nous sommes emparés du massif de la Pompelle.

Les Allemands se sont acharnés sans raisons militaires à tirer sur la cathédrale de Reims, qui est en flammes.
Au centre, entre Reims et l'Argonne, nous avons enlevé le village de Souain et fait un millier de prisonniers. (Souain est un petit village de la Marne, entre Suippes et Sommepy, à 7 kilomètres au sud de cette dernière localité, à 36 kilomètres au nord de Sainte-Menehould)...
Sur le revers occidental de l'Argonne, nos progrès sont confirmés.

Du côte de la Woëvre, rien à signaler.

A l'aile droite, en Lorraine, l'ennemi s'est replié au-delà de notre frontière, évacuant en particulier la région d'Avricourt.

Dans les Vosges, l'adversaire a tenté de reprendre l'offensive aux abords de Saint-Dié, mais sans succès. Nos attaques progressent lentement de ce côté, en raison des difficultés du terrain, des organisations défensives qu'elles rencontrent et du mauvais temps.

Nous ne possédons encore aucune confirmation sûre de la reddition des forts non détruits de Maubeuge, mais la presse Allemande nous informe de la prise de cette ville et indique même que son gouverneur serait interné à Torgau.

L'armée Saxonne a été disloquée, et son chef, le général von Hausen, ancien ministre de la guerre de Saxe, relevé de son commandement. La division de cavalerie de la même nationalité, qui avait combattu en Lorraine au début de la campagne et avait ensuite été dirigée vers la Russie, a participé à la débâcle de l'armée Autrichienne, elle aurait subi des pertes considérables...

IX)
Nous sommes partis à 2h00 et nous dirigeant vers les avant-postes. Marche très pénible dans la nuit, sous la pluie qui nous accompagne sans cesse : de l’eau dessus, de la fange dessous. Je marche sur le côté de la route et, souvent, mon soulier enfonce tout entier dans une ornière remplie d’eau boueuse. Nous arrivons tout près d’un village mais nous le laissons sur notre droite et nous le contournons pour nous porter sur le flanc d’un coteau. Nous nous abritons derrière une haie vivante et attendons sous une pluie fine qui ne cesse pas de tomber. Nous mettons nos sacs par terre et nous nous asseyons dessus. Nous sommes, paraît-il, en réserve...

En face de nous sur une colline, à environ 200 m se trouvent plusieurs batteries d’artillerie qui tonnent : les coups se succèdent avec rapidité.
Il paraîtrait que l’on tire sur Montfaucon occupé par les Allemands et dont on prépare l’assaut. En effet, vers 8h00 nous distinguons une très vive fusillade et la pétarade des mitrailleuses. C’est l’assaut, aura-t-il réussi ?

La pluie tombe à verse. La compagnie descend à l’abri sous un bois de pruniers, non loin d’une route par où des blessés de l’attaque du matin descendent. Nos officiers et plusieurs sous-officiers vont aux renseignements. Il paraît que l’assaut a échoué et que nous avons eu beaucoup de pertes surtout au 3e de ligne et au 173e.

Les Allemands se sont bien retranchés : les nôtres ont surtout été arrêtés par des réseaux de fils barbelés. Chacun de nous dit que nos officiers sont idiots d’envoyer des hommes à la boucherie, on a de l’artillerie, que l’on s’en serve avant d’envoyer de l’infanterie contre une place fortifiée. Il paraît que les Allemands sont très forts en travaux de campagne. Nous reprenons notre ancienne position et nous y restons jusque 3h00, heure à laquelle nous nous dirigeons vers Montzéville.

Nous nous arrêtons dans un champ, sur le bord de la route, à l’entrée du village. On nous fait repartir 20 minutes après et on nous dit que nous allons aux avant-postes. Nous [rejoignons ?] un convoi du 141e où je [retrouve ?] un sergent [illisible]. Notre colonne se trouve dans un tournant lorsqu’un obus explose à environ 100 mètres sur notre droite. Aussitôt la compagnie quitte la route et s’éparpille dans les champs, il y a un instant de débandade. C’est le premier feu que notre bataillon essuie. Il est rassemblé dans le bois de pruniers. A la nuit tombante nous repartons. Nous marchons toujours dans la boue et dans l’eau. En route nous croisons le 141e qui revient des avant-postes et un bataillon du 173e.

De loin en loin on rencontre un cheval mort sur le bord de la route et il faut prendre garde de ne pas tomber dans quelque trou creusé par un obus. Nous croisons plusieurs cacolets portant les blessés du matin. Nous nous arrêtons à l’entrée d’un village à moitié [illisible] plusieurs maisons brûlent encore : le spectacle est affreux. Nous poussons une porte et pénétrons dans une grange où nous passons la nuit...

X)
Le général de Currières de Castelnau engage le 5e corps d’armée du général Bridoux vers le Nord ce qui est le signal du commencement de la bataille de Picardie, première étape de ce que les stratège nomment la course à la mer. A l’Est, dans le secteur de Verdun, la Ve armée Allemande déclenche une attaque importante.

La presse relate l’incendie de la cathédrale Notre-Dame de Reims et les premiers commentaires assurent qu’elle n’est plus qu’une immense ruine. Personne n’imagine qu’il y a une possibilité de la relever. Pour la propagande de l’Entente, c’est une occasion manifeste de dénoncer la barbarie Allemande... L’empereur s’attaque au patrimoine historique de la France après avoir laissé ses troupes commettre des crimes inouïs pendant la phase d’invasion de la Belgique et de la France, ce qui doit être dénoncé et porté à la connaissance des gens sur tous les continents.

Ce même jour à l’initiative d’Alexandre Millerand, des groupements industriels régionaux sont encouragés. Ils réunissent des entreprises publiques et privées pour résoudre la première crise enregistrée dans la fourniture des munitions.

Un avis est publié dans les journaux pour encourager les femmes à tricoter des gilets et des chaussettes de laine pour les soldats en prévision de l’hiver... Ce qui témoigne qu’on n’est plus sûr que le conflit sera achevé avant Noël. Les lainages doivent être portés au bureaux des journaux avec cette mention : « Le tricot du soldat sous le patronage de la presse française ». Il est précisé que toutes les tailles sont acceptées, pour les grands, les petits, les maigres et les gros.

On annonce aussi ce jour-là que le sous-marin U 17 a torpillé « Le Glitra », premier bâtiment de commerce envoyé par le fond. A Lorient, la France lance le super-dreadnought « Gascogne »

Dès le 20 septembre 1914, Alexandre Millerand, ministre de la Guerre, réunit à Bordeaux tous les représentants des grandes affaires métallurgiques Françaises. C’est l’acte fondateur de la seconde mobilisation, celle de l’industrie.

XI)
Journal du Rémois Henri Jadart :
Fatigués de rester, à séjourner dans la cave, attristés par les ruines, lugubres de la ville, nous partons le dimanche vers 5h00 pour gagner Cormontreuil par Courlancy et la route de Louvois.
- Nous rencontrons le Dr Colleville qui sort de l’hospice Roederer-Boisseau.
Il a peu de confiance dans la possibilité de notre excursion, la situation lui semble grave et il pense quitter Reims le jour même pour se rendre à Tours.

Dès que nous sommes sur la hauteur, nous découvrons que le nuage épais de fumée s’étendant sur la ville, masque le fond de la montagne de Berru et de Nogent L’Abbesse, où sont installées les batteries Allemandes. Elles recommencent avec le matin leur grêle d’obus, nos troupes arrivent en même temps que nous à Cormontreuil, des batteries ont été placées près du moulin Foureur.

Nous pénétrons dans le village et nous nous installons au logis de Mme Auguste Givelet pour attendre la fin de la bataille.

Nous sommes tombés dans la gueule du loup- en plein combat, l’ennemi est auprès du canal et notre artillerie le canonne. Ce vacarme ébranle la maison où nous sommes réfugiés, le séjour en est lugubre, sans abri efficace, tant que nous préférons rentrer avant le soir.

Je confie 3 de mes publications que j’avais apportées à M. l’abbé Paris, curé de Cormontreuil, et à 15h00 nous revenons par le chemin des Bains, entendant siffler au-dessus de nous les obus, et côtoyant des lignes de nos soldats jusqu’aux premières maisons de Reims.

16h00, nous sommes en ville, mais c’est pour apprendre que de nouveaux dégâts ont été commis dans la matinée par les bombardements. Les obus ont atteint le faubourg de Laon, la gare, l’usine à gaz, qui a beaucoup souffert et ne pourra plus alimenter la ville, le service des eaux également a souffert et ne pourra être maintenu qu’avec peine.

On ne compte plus maintenant les maisons détruites dans le quartier Cérès, rues de Vesle, du Cadran Saint-Pierre, de Saint-Symphorien, de l’Université, de la Grue, et sur le Boulevard de la Paix.

Nous avons rencontré à Courlancy des foules de tous les quartiers qui se sont réfugiées depuis plusieurs jours dans les caves de la maison de vin de Champagne Choubry, elles repartent vers leurs demeures le dimanche soir et l’on croit presque arriver par l’excès du mal à la fin du terrible bombardement.

D’autres foules se sont réfugiées dans les caves de la maison Werlé, rues du Temple et Ponsardin, Lanson, boulevard Lundy, Copin, rue du Champ-de-Mars.

Les établissements d’assistance sont atteints. Les Petites sœurs des Pauvres, qui tiennent une ambulance, ont eu leurs bâtiments dévastés et ont été obligées d’évacuer leurs vieillards rue de Venise, d’où ils partent ensuite pour Paris... Beaucoup de personnes ont fui dans les villages voisins, atterrées par l’horreur d’une vie sans cesse tourmentée. Les incendies surtout ont terrorisé et affolé, en causant quelques décès par asphyxie dans les caves. Les services publics sont eux-mêmes ralentis, et pendant plusieurs jours, on n’a pas pu pourvoir aux entreprises de Pompes funèbres pour la régularité des inhumations, comme c'est arrivé à une pauvre femme de 92 ans, réfugiée de Rethel.

6h00, Pierre Givelet vient nous faire part de la ruine de sa maison de famille à Reims. Nous lui apprenons que celles de Cormontreuil sont intactes.

Dès le petit jour, l'ennemi attaque sur nos plateaux à l'ouest de La Creute. Il semble avoir pour objectif l'arbre de Paissy. L'attaque est sérieuse. L'ennemi en force, s'avance résolument. Le Lieutenant Courtemanche et le Sous-lieutenant Autier de la 4e Compagnie sont grièvement blessés.

La 2e Compagnie du Sous-lieutenant Lafaurie est envoyé en renfort au nord de la corne nord du petit bois qui se trouve à l'origine de la vallée en arrière et à gauche de la 4e Compagnie. Puis la 11e Compagnie du Capitaine Quincampois est envoyé en renfort à la 3e Compagnie.

10h00 l'attaque est définitivement enrayée, grâce aux concours particulièrement efficace d'une batterie avec laquelle le Capitaine de Tressan de la 3e Compagnie s'est mis directement en relation et qui balaie de ses feux tout en avant de notre gauche.

Par contre vers midi, l'artillerie française, installée probablement à trop grande distance tire pendant ½ heure sur nos tranchées, que nos hommes évacuent en 5 minutes alors que l'ennemi n'a pu les conquérir en jours de combat. Prévenue cette artillerie finit par nous épargner.

L'après-midi, la canonnade continue sans interruption. Une batterie Allemande vient même s'installer à 500m du monument sur le plateau de la route des Dames et de là, enfile les tranchées du 12e RI à l'est de la ferme Hurtebise.
La situation du 41e au soir est la suivante : les 4 Compagnies du 1er Bataillon sont engagées, la 1ere à l'est de la ferme de La Creute, la 3e puis la 4e à l'ouest de cette ferme, les fractions des 11e et 12e Compagnies engagées entre les 3e et 4e Compagnies, la fraction de la 9e Compagnie est en soutien derrière la 3e.

La 2eme Compagnie est à l’extrême gauche, en avant de la corne nord du petit bois, la 10e Compagnie est disponible au pied des pentes, derrière la ferme de La Creute.

Pour la deuxième fraction :
Continuation de l'occupation du bois situé au nord-ouest du château de Pontavert.

14h00, le Commandant Grobert avec le 2e Bataillon, le Capitaine Bernard étant à l'ambulance, reçoit l'ordre d'aller réoccuper des tranchées situées sur le chemin de Pontavert – Ville aux Bois, abandonnées par le 8e RI.
Marche sous les feux de l'artillerie, 5e et 6e Compagnies en première ligne, 7e et 8e en seconde ligne. Jonction des 5e et 6e avec le 1er RI.

Le Colonel Commandant la Brigade donne l'ordre au Commandant Grobert, les tranchées ayant été reprise à l'ennemi, de ramener les 7e et 8e Compagnies à leur emplacement de réserve, les 5e et 6e restant déployées sous le commandement du Capitaine Rougé.

17h00, les 5e et 6e Compagnies se replient vers le bois au nord-ouest du château de Pontavert. L'opération provoque 1 tué et 16 blessés.

XII)
Pensions : Il est fait envoi à MM. les chefs de bataillon de feuilles roses pour pension, à faire remplir par les intéressés et à renvoyer au lieutenant-colonel pour qu’il les signe, et avise ensuite du jour où il faut se présenter à la trésorerie avec le titre de pension.

Probité : Le soldat Icard Pierre, de la 9e Cie. a trouvé une ceinture contenant une certaine somme d’argent, qu’il s’est empressé de remettre au bureau de la compagnie, où elle est déposée, le lieutenant-colonel le félicite et décide qu’un exemplaire de la présente décision lui soit remise à titre d’attestation.

Corvées d’ordinaire des corps stationnés en dehors de la ville... Le général gouverneur a constaté que des corps occupant dans le périmètre du camp retranché, des villages, dont les habitants vendent volontiers des légumes frais aux ordinaires, en envoient acheter à Dijon par de petites corvées. Ces corvées, indépendantes par compagnie, marchent en désordre autour des voitures réquisitionnées ou s’en servent pour le transport du personnel... Cet abus doit cesser immédiatement, aucune voiture ne sera plus réquisitionnée pour le service des ordinaires.

Les légumes seront en principe achetés par les compagnies et batteries chez les cultivateurs voisins de leurs cantonnements. Il ne sera envoyé à Dijon que les corvées d’ordinaire strictement nécessaires. Les commandants de secteur leur fourniront une et à la rigueur deux voitures du parc de secteur qu’ils feront accompagner par un sous-officier responsable de l’ordre... Les hommes de corvée ne monteront pas dans les voitures, marcheront en ordre derrières elles et ne seront jamais autorisés à se disperser dans les boutiques de la ville... Ils n’y entreront que pour le temps indispensable aux livraisons... Le sous-officier les attendra à la porte avec la voiture.

Consigne générale : Aujourd’hui dimanche, la troupe est consignée dans les quartiers et cantonnements comme les autres jours de la semaine, les hommes nettoieront leurs effets, se feront couper les cheveux et faire la barbe.

Rétrogradation : Par application des dispositions de l’article 377 du règlement sur le service intérieur le général gouverneur rétrograde le maréchal des logis Guerle du 6e escadron du train des équipages pour le motif suivant :
« Malgré tous les rappels insérés au rapport de la place, il c'est rendu coupable de désintéressement le plus complet dans la surveillance et la conduite d’un détachement passant en désordre place Darcy, matin et soir du même jour... Des cavaliers fumaient la pipe... d’autres... ayant abandonné les rênes, lisaient le journal... Se livrant lui-même à cette lecture en queue de la colonne. »

Compte-rendu : Un caporal-fourrier du 118e accompagné d’une femme, tous deux en vélo, a croisé hier le détachement du Drapeau, rentrant à Pouilly vers 16h00, le commandant de la Cie. de ce gradé (qui devait appartenir très probablement au 2e Bon.) enverra des explications au lieutenant-colonel, au sujet de cet incident.

Tapissières : Il demeure entendu que les commandants des 1er, 2e et 3e Compagnies Bon. s’entendront avec les commandants d’unité d’autres armes, cantonnés avec eux ou dans les environs pour le transport des vivres. Le 3e Bon. n’aura qu’une tapissière au lieu de deux, la seconde tapissière qui lui a été affectée fera le service à Pouilly et Asnières (village et fort).

Cadres : Les chefs de bataillon enverront demain matin le nom d’un soldat susceptible d’être armurier à la CHR. et d’un autre susceptible d’être téléphoniste. Les compagnies adresseront demain matin au lieutenant-colonel, des mémoires de proposition, très brefs pour les grades d’adjudants, sergents et caporaux, en tenant compte naturellement, des nominations faites aujourd’hui... l’état devra indiquer, nominativement, les vacances existant comme adjudants, sergents, caporaux, tambours et clairons les chefs de Bon. ajouteront leur avis (oui ou non) sur l’état qui sera accompagné des livrets matricules...Vu la pénurie des cadres, les chefs de bataillon feront connaître si leur sergent artificier est nécessaire si non ce sous-officier rentrera dans une autre compagnie pour y faire du service et serait remplacé par une non valeur venant de la CHR. (musicien ou secrétaire)... Le commandant du 3e Bon. désignera demain matin, 1 sergent comme mitrailleur, en remplacement de Guimet parti, un soldat mitrailleur en remplacement de Remondon, un soldat brancardier en remplacement de Bellini parti... Le commandant du 1er bataillon désignera demain matin, un soldat mitrailleur en remplacement de Prince parti. – Le sergent et les deux mitrailleurs seront mis en route dès demain pour arriver à Pouilly avant la soupe du matin (mutation à la date du 21).

Les commandants de Cie :
à l’exception des compagnies logées dans les forts, feront connaître le nombre de bougies nécessaires pour l’éclairage de leur cantonnement.
Pouilly, après-demain matin 22, sans armes, ils apporteront leur pain et seront nourris par la CHR. après examen, ils rentreront dans l’après-midi à leur bataillon, chaque bataillon formera un petit détachement conduit par le plus ancien.

Mutations : Ce matin encore sur les pièces de la 7e Cie., le lieutenant-colonel a vue une mutation concernant le caporal Pitras, qu’il n’a pas prononcée, il interdit d’une façon formelle, à tout officier, quel que soit son grade, d’opérer de cette façon, autrement la situation administrative du régiment, déjà très compliquée, devient impossible... Seuls le lieutenant-colonel et son délégué le capitaine major ont le droit de prononcer des mutations.

Vacances dans les compagnies : Dans les tableaux de vacances qu’ils présenteront, les commandants de Cie. ne compteront pas, dans leurs cadres, les adjudants, sergents et caporaux détachés aux sections de mitrailleurs, ils en feront un petit état à part, tous ces gradés étant pour les Cies. des non-valeurs qui doivent être remplacées.

Peloton des élèves officiers : Les chefs de Bon. adresseront après-demain un nouvel état de proposition avec livrets matricules.


Ordre général n° 14 :

Depuis le début de la guerre, un grand nombre d’avions Français ont été atteints par des balles françaises. Le général commandant en chef, interdit de tirer sur aucun avion, sauf sur l’ordre d’un officier. Les officiers ne devront donner l’ordre de tirer que s’ils sont certains qu’il s’agit d’un avion Allemand.
Les chefs de corps devront s’assurer que leurs officiers connaissent les formes caractéristiques des avions Allemands et leur marque distinctive, qui peut être reconnue à la jumelle.

Toute infraction aux prescriptions qui précèdent devra être sévèrement réprimée.
Au grand quartier général le 11 septembre 1914. PO. l’aide major général. Signé : Belin

XIII)
L'observatoire du Mont Sinaï
Le mont Sinaï correspond au point culminant de la Montagne de Reims et de la Marne. De là, le regard porte, sans entrave, sur les Monts de Champagne et sur la plaine entre Reims, à l'ouest, et Sainte-Menehould, à l'est. Durant la 1 ère Guerre mondiale, c'est le lieu idéal pour observer les mouvements des troupes Allemandes.

Après la défaite dans la bataille des frontières (août 1914), l'armée Française bat en retraite...

En octobre 1914, l'armée Française fait aménager sur le haut du versant nord-est de la Montagne de Reims un observatoire. Il est implanté au point culminant de la montagne, au-dessus du village de Verzy. Il est dénommé, par les militaires, le Sinaï, nom qui est resté pour désigner le lieu... Il offre une vue sur les positions Allemandes situées, entre Reims (pas en vue directe) et Sainte-Menehould, sur la rive est de la Vesle.

C'est de cet endroit que le général Gouraud dirige la 4e armée durant l'offensive Allemande de juillet 1918. Cette offensive est brisée par la stratégie du général Pétain qui, prévenu de l'offensive, fait reculer les troupes Françaises sur la 2e ligne de défense. Les Allemands attaquent en vain les premières lignes Françaises avant de subir la contre-attaque des Français depuis la 2e ligne.
L'observatoire du Mont Sinaï fait partie d'un dispositif d'ensemble comprenant l'observatoire installé dans le moulin de Verzenay, près de Reims, et celui du Mont Grippet à Villers-Marmery, au sud... Les premiers occupants de l'observatoire sont les officiers du 34e régiment d'artillerie.
À partir de 1915, il est occupé par les hommes du 47e régiment d'artillerie et plus particulièrement par le lieutenant Gruzelle qui y restera jusqu'à la fin de la guerre.

C'est un des fondateurs de la section de repérage par l'observation terrestre (SROT) au sein de la 4e armée. Les hommes du SROT, équipé de jumelles et de lunettes à longue portée, scrutent, de jour comme de nuit, les lignes Allemandes, notant les moindres mouvements, nuage de poussière ou incandescence de cigarette de nuit. Ils déterminent le calibre et les points de départ des obus afin de constituer des cartes des positions ennemies et de guider les tirs de contre-batterie. L'artillerie française étant placée, du fait de l'allongement de la portée des canons, hors de la vue des lignes Allemandes, il incombe à ces observateurs de guider les tirs.

Le site est classé Monument historique en janvier 1922 afin de constituer un lieu de mémoire. Actuellement ne subsistent sur les lieux que 3 observatoires en béton (un seul est accessible) et le blockhaus de commandement.

L'observatoire accessible porte le nom de « Chambre du général Gouraud ». Ces différents blockhaus étaient reliés entre eux par des tranchées dont les emplacements sont encore discernables aux alentours. Durant les 4 années de guerre, de nombreux autres aménagements sont construit pour le logement des hommes affecté à l'observation des moindres gestes de l'ennemi. Ces aménagements n'ont nullement été planifiés, mais construits au fur et à mesure des besoins. Les différents observatoires de la Montagne de Reims étaient reliés entre eux par des messagers, des lignes téléphoniques et des signaux optiques.

XIV)
Prisonniers contraints au travail :
De même que des dizaines de milliers de soldats, le Comtois Paul Chevalier est utilisé comme main-d'œuvre à bon marché pendant sa captivité.

Travailleurs forcés :
La Convention de La Haye (18 octobre 1907) qui fixe les règles concernant la capture et l'internement, n'est pas respectée pour ce qui est du travail. Ainsi, Paul et ses compagnons sont utilisés comme main-d’œuvre à bon marché au bénéfice de l'industrie.
Mineurs de fond, ils sont payés 80 pfennigs par jour. Paul est affecté à la mine Augusta Victoria près de Huls en Westphalie, puis au puits Scholwen à Huls bei Recklingshausen et à la mine Hagenbeck à Essen.

« Partout, les conditions de travail sont très dures : aussi bien à l'extraction du minerai, qu'au chargement des wagonnets et aux fours à coke.
Les accidents sont fréquents. Paul a souvent reçu des coups de matraque pour l'obliger à descendre au fond », relate Sylviane qui a recueilli les souvenirs de Paul auprès de Jules, le fils aîné du grand-père.

« Les punitions sont toujours terribles. Mon grand-père a vu des hommes attachés à des poteaux toute la journée, d'autres obligés de se tenir au garde-à-vous pendant 20 heures, parfois sous la neige. D'autres encore rester à proximité des fourneaux brûlants de coke », raconte Sylviane.

C'est le 25 décembre 1918 que Paul pose à nouveau le pied en territoire Français. Les prisonniers ont été pris en charge par des représentants du Royaume des Pays-Bas, soignés et acheminés vers le port de Dunkerque. Paul doit passer par un centre de rapatriement où il est longuement interrogé. Une certaine suspicion plane sur les prisonniers. « On leur a demandé pourquoi ils ne se sont pas évadés. Il leur faut prouver qu'ils ne sont pas des traîtres », s'insurge Sylviane.

Dans une France traumatisée par ses morts (plus d'un 1,3 million de militaires), ces hommes sont déçus par le manque de reconnaissance de la patrie.
Il faut attendre 1922 pour que soit attribuée la mention « mort pour la France » aux prisonniers de guerre décédés.

De retour à la maison, Paul y retrouve ses deux frères blessés à la guerre dont l'un gazé à Ypres en Belgique.
Parqués comme du bétail :

Les prisonniers de guerre Français furent environ 550.000 sur un total de 2.415.043 captifs de toutes nationalités.
En Allemagne, les camps au nombre de 320, dont 10% étaient réservés aux officiers, étaient divisés en deux catégories : les camps de prisonniers simples (240) et les camps de représailles (80) où étaient envoyés des évadés repris ou des réfractaires au travail...
Des dizaines de milliers de prisonniers sont affectés à des chantiers ou Kommandos pour exploiter les mines, travailler dans des usines et dans l'industrie d'armement.
Dans les camps, ceints de réseaux de fil de fer barbelés, de fils électrifiés, flanqués de miradors et gardés par des chiens policiers, les prisonniers logent dans des baraquements, parfois construits de leurs propres mains.
La nourriture est infecte : breuvage à base de glands grillés le matin, soupe de rutabagas, de trèfle, de choux le midi, soupe de maïs agrémentée de têtes de poissons ou de viande avariée le soir et 125 g de pain, le Kriegskartoffelbrot, surnommé KK.
Les colis envoyés par les familles aux prisonniers ne leur arrivent pas toujours. Les malades de la tuberculose, du typhus dorment sur des matelas remplis de vermine et ne sont soignés qu'avec du lait, un peu d'aspirine ou de l'huile camphrée.
Le rôle des réservistes :
Léon Rémillet, originaire de Genevrières en Haute-Marne, fut affecté comme caporal auxiliaire dans un régiment de réserve qui stationne pendant quelques mois au fort du Cognelot à Chalindrey. Il écrit ici au curé de sa paroisse, l'abbé Justin Mulson qui publie tous les mois un bulletin paroissial dans lequel il retranscrit des lettres de combattants etc...




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