Cette
page concerne l'année 959 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
DEUX FRÈRES TRIBUTAIRES DES INTÉRÊTS ARCHIÉPISCOPAUX
Éthelwold
naît à Winchester dans le royaume d'Édouard l'ancien, à peu près
à la même époque que Saint Dunstan, vers 909. Il passe quelques
années de sa jeunesse à la cour royale, où il rencontre Dunstan,
avec qui il va longuement collaborer à la réforme de la vie
religieuse, ils sont tonsurés ensemble par l'évêque Aelfheah de
Winchester, vers 935 .
Aelfheah,
comme Dunstan et Éthelwold, est moine sans monastère. Déjà sous
le règne d'Aethelstan, il existe à la cour, un mouvement de réforme
monastique Franc, et plusieurs hommes d'Église, parmi les plus
respectables, sont gagnés à cette idée. Les rois Anglais,
cependant, sont lents à se laisser convaincre. Ce n'est qu'aux
environs de 940 qu'Edmond, qui vient d'échapper miraculeusement à
la mort, choisit Dunstan comme abbé du monastère royal de
Glastonbury.
Éthelwold
accompagne l'abbé... Dunstan ne pouvant réformer l'abbaye comme il
serait bon, en 954, après son conseil Éthelwold décide de se
rendre sur le continent pour chercher « une discipline
monastique plus parfaite ». Sans doute songe-t-il à
Fleury-sur-Loire, car il y envoie plus tard un de ses moines
compléter sa formation.
Dunstan
persuade le roi Eadred de garder Éthelwold en Angleterre et de lui
offrir les terres du monastère abandonné et obscur d'Abingdon, où
il pourra établir une communauté selon son cœur. Sous le
gouvernement d'Éthelwold, Abingdon devient une des plus grandes
abbayes du royaume. Entre cette sorte de résurrection et le départ
d'Éthelwold pour le siège de Winchester en 963, Ce Saint modèle
une génération de moines capables de réformer par leur
enseignement et leur exemple d'autres monastères en décadence...
Peu après la nomination d'Éthelwold à l'abbatiat, Eadred meurt,
l'un après l'autre, ses neveux, Eadwig et Edgar, lui succèdent.
Eadwig prend en aversion Dunstan, qu'il exile à Saint-Pierre de
Gand, il semble avoir plus d'égard envers Éthelwold et lui confie
l'éducation de son jeune frère. 2 ans plus tard, Eadwig s'aliène
l'esprit de ses sujets on ne sait trop pourquoi (peut-être du fait
des évêques mécontent d'être éloignés) et l'Angleterre du nord
de la Tamise choisit Edgar comme roi, qui, à la mort d'Eadwig en
959, devient roi de tout le pays. Avec lui, les moines accèdent au
pouvoir...
Eadwig
est le fils aîné du roi Edmond et de sa première femme Ælfgifu de
Shaftesbury (morte en 944). Il a un frère cadet, Edgar, né en
943... À la mort de leur père, en 946, c'est leur oncle Eadred qui
monte sur le trône d'Angleterre, probablement en raison du jeune âge
des fils d'Edmond.
Eadred
meurt le 23 novembre 955 et Eadwig lui succède. Il est couronné au
début de l'année 956, peut-être le 26 janvier. Ce couronnement se
déroule vraisemblablement à Kingston-upon-Thames.
Le
nouveau roi ne tarde pas à se brouiller avec les conseillers de son
oncle, et notamment avec l'abbé de Glastonbury Dunstan... Selon « la
Vita S. Dunstani », une hagiographie de Dunstan rédigée vers
l'an 1000 par un moine uniquement connu sous le nom de « B. »,
la brouille entre les deux hommes est survenu suite à un incident le
jour du couronnement d'Eadwig.
Après
la cérémonie, le roi quitte le banquet pour aller prendre du bon
temps avec une mère et sa fille, choqué, l'archevêque Oda de
Cantorbéry envoie Dunstan et l'évêque Cynesige de Lichfield
morigéner le jeune roi et le ramener de force au banquet... Que cet
événement ait réellement eu lieu ou qu'il ne s'agisse que d'une
invention de l'hagiographe visant à discréditer Eadwig, Dunstan
s'exile peu après en Flandre et Cynesige semble être tombé en
disgrâce, n'apparaissant que rarement comme témoin sur les chartes
du nouveau roi.
Eadwig
épouse à une date inconnue Ælfgifu, fille d'Æthelgifu, qui sont
la mère et la fille de l'anecdote rapportée par « B. ».
L'origine d'Ælfgifu n'est pas claire, mais elle semble être la sœur
de l'historien Æthelweard, lequel affirme descendre du roi Æthelred
de Wessex... Æthelweard dépeint d'ailleurs le règne d'Eadwig sous
un jour positif dans son Chronicon : C'est lui qui rapporte son
surnom de « Pankalus », dû à
sa grande beauté... Une autre hypothèse fait d'Ælfgifu une
descendante de l'ealdorman (comte) Æthelfrith de Mercie, mari d'une
nièce par alliance du roi Alfred le Grand.
Une
charte de 956 du roi « Eadwig rex Deo
fauente Anglorum » (S 594) :
Vers
le début de son règne, Eadwig procède à de nombreuses promotions
et donations : On connaît une soixantaine de chartes royales
pour l'année 956, un nombre inhabituellement élevé. Les scribes
auteurs de ces chartes font preuve d'une grande variété quant aux
titres prêtés à Eadwig, qui y est appelé
« roi
des Anglo-Saxons »,
« roi
des Anglais »,
« roi
de toute la Bretagne »
« roi
d'Albion »
Il
faut remonter au roi Æthelstan pour retrouver une telle diversité.
Le nouveau roi distribue les terres confisquées à Dunstan à sa
grand-mère Eadgifu et nomme des nouveaux venus à des postes
importants : le thegn (membre de la suite d'un haut personnage)
Ælfhere devient ealdorman (comte) de Mercie en 956 en n'étant
apparu que sur 2 chartes jusqu'alors, tandis que Byrhtnoth devient
ealdorman d'Essex sans jamais avoir témoigné sur une charte...
L'auteur de « la Vita S. Dunstani » affirme qu'Eadwig est
mal conseillé par des individus aux intentions égoïstes, mais il
est plus probable qu'il cherche à s'assurer des soutiens fidèles
face aux conseillers de ses prédécesseurs.
En
957, le royaume d'Angleterre est partagé entre Eadwig et son frère
Edgar, alors âgé de 14 ans : Ce dernier obtient la Mercie et
la Northumbrie, tandis qu'Eadwig conserve le Wessex et le Kent. La
Tamise sépare les domaines des deux frères.
LE ROI EADWIG |
Malgré
le récit de « la Vita S. Dunstani », qui parle d'une
révolte armée contre Eadwig, il semble que cette division se soit
faite pacifiquement : Eadwig reste « rex
Anglorum », tandis que son frère n'est que « roi
des Merciens », et les monnaies continuent à porter le nom
d'Eadwig dans toute l'Angleterre. Il est possible que ce partage soit
issu d'un accord antérieur entre les deux frères. La version de la
Chronique Anglo-Saxonne situe même l'avènement d'Edgar à la tête
de la Mercie au même moment que celui de son frère à la tête du
Wessex, en 955.
Cette
situation profite nécessairement aux adversaires d'Eadwig... Edgar
rappelle Dunstan de son exil sur le continent et le fait évêque de
Worcester en 957, puis de Londres l'année suivante... Au début de
l'année 958, l'archevêque Oda annule le mariage d'Eadwig pour cause
de consanguinité, une décision vraisemblablement plus politique que
religieuse.
En
effet, un enfant issu de ce couple aura certainement des droits sur
le trône supérieurs à ceux d'Edgar, ce qui ne peut que gêner Oda
et Dunstan, voire Edgar lui-même... Après la mort d'Odon, le 2
juin, Eadwig choisit d'abord pour lui succéder l'évêque Ælfsige
de Winchester, un proche de la famille d'Ælfhere de Mercie, mais il
meurt de froid dans les Alpes en se rendant à Rome pour y recevoir
le pallium des mains du pape... Eadwig choisit ensuite l'évêque
Byrhthelm de Wells.
Eadwig
meurt dans des circonstances inconnues le 1er octobre 959, âgé de
seulement 17 ou 18 ans. Il est inhumé à l'abbaye New Minster de
Winchester... Il ne laisse pas d'enfants, ce qui permet à Edgar de
réunifier le royaume d'Angleterre... Sa veuve Ælfgifu semble s'être
réconciliée avec le nouveau roi, qui lui fait plusieurs donations
dans les années 960.
La
réputation posthume de souverain débauché et incompétent qui
reste attachée à Eadwig est façonnée par les hagiographes de
Dunstan et Odon à partir du XIe siècle. À l'exception notable
de Henri de Huntingdon, les chroniqueurs des XIIe siècle et
XIIIe siècle décrivent à leur tour Eadwig comme un mauvais
roi.
Son
histoire fait l'objet de plusieurs pièces de théâtre durant la
seconde moitié du XVIIIe siècle, et des peintres historiques
comme William Dyce ou Richard Dadd le prennent comme sujet jusqu'au
milieu du XIXe siècle.
BATEAU DE EDGAR ET 8 ROIS |
Eadwig,
ou parfois Edwy (vers 940/941 – octobre 959), surnommé « le
Beau », est roi d'Angleterre de 955 à sa mort. Son court règne
est marqué par des relations difficiles avec l'aristocratie du
royaume et avec l'Église, notamment avec l'abbé Dunstan et
l'archevêque Odon.
Eadwig
d'Angleterre — Wikipédia fr.wikipedia.org/wiki/Eadwig_d'Angleterre
Eadwig,
ou parfois Edwy (vers 940/941 – 1er octobre 959), surnommé « le
Beau » (« All-fair » en anglais, « Pankalus » en grec), est roi
d'Angleterre de 955 à sa ...
Eadwig
d'Angleterre
tous-les-faits.fr/eadwig_d'angleterre
Eadwig,
ou parfois Edwy (vers 940/941 – octobre 959), surnommé « le Beau
» (« » en anglais, « » en grec), est roi d'Angleterre de 955 à
sa mort. Son court ...
Beauchesne
-
beauchesne.immanens.com/appli/article.php?id=2517
Les
rois anglais, cependant, furent lents à se laisser convaincre. ...
la Tamise choisit Edgar comme roi, qui, à la mort d'Eadwig en 959,
devint roi de tout le pays.
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