26
SEPTEMBRE 1914
I)
Canonnade,
bataille à partir de 4h00, la ville résonne de cette terrible
lutte. A 9h00 nous gagnons La Haubette et une foule énorme se répand
comme la veille sur les routes et à travers champ. la bataille
continue au delà de Reims et nous risquons d’être enveloppés par
les troupes... Après déjeuner je me dirige vers Ormes par le chemin
direct. Les artilleurs ont un poste dans le village, la mairie est
intacte, mais le presbytère à côté de l’église a été brûlé
l’autre quinzaine.
L’église
a reçu une bombe qui a percé la chapelle du Nord, l’autel
voisin, sur lequel une belle statue de Saint Remi, très ancienne,
n’a pas souffert, d’autres statues du XVe siècle, Sainte Barbe,
et Sainte Catherine, ont également été préservées, le
maître-autel et des statues du XVIIe siècle sont en bon état
Lorsque
nous rentrons à Reims, nous constatons qu’il n’y a toujours pas
de dégâts dans notre quartier, mais il n’en est pas de même
du faubourg Cérès, où le bombardement a fait aussi des victimes.
L’énorme foule revenant du canal en même temps que nous, au
milieu d’elle on découvre le cardinal Luçon, qui regagne sa
demeure, après avoir quitté l’église Sainte Geneviève.
II)
Journal
du Rémois Paul Hess (extraits)
Au
cours des visites dans notre ancien quartier, j’ai eu fréquemment,
ces jours-ci, à constater la présence de gens qui n’y ont rien à
y faire et qui paraissent pousser un peu loin la curiosité, en
s’introduisant dans les caves ouvertes des maisons détruites par
les obus et l’incendie (…)
Les
rôdeurs peuvent y découvrir dans ce qui était le mont-de-piété
des matières précieuses fondues, l'endroit où se trouve le magasin
à bijoux, je me borne à surveiller chaque jour, d’un coup d’œil,
et dont je me garde bien de parler à qui que ce soit. Mes
appréhensions sont certainement plus fondées s’il s’agit de ma
cave personnelle, dans laquelle j’ai descendu 3 caisses dont deux
remplies de pièces d’argenterie (théières, cafetières etc) que
j’ai accepté de garder, que je serais désolé de laisser à
l’abandon dans des conditions où elles se trouvent forcément
depuis le 19 septembre, et dont j’aimerais mieux, certes,
n’avoir pas actuellement la responsabilité, car elles
appartiennent à un voisin bijoutier, en quittant Reims,
précipitamment, il n’a pas pu les enlever et me les a confiées
avant l’arrivée des Allemands (…)
Hier,
vers 18 heures, un obus tombant auprès du commissariat du 2e canton
a tué 10 personnes, et 6 blessés
Avant
hier, et le 23, il y eut également des victimes, dont 4 pour la
seule famille Lachapelle, 16 rue Montoison (le père et 3 jeunes
enfants.)
III)
Une
violente action s'est engagée à l'aile gauche de notre armée entre
celles de nos forces qui opèrent entre Somme et Oise et les corps
que l'ennemi a concentrés de Tergnier à Saint-Quentin. Pour opérer
cette concentration, il a dû faire venir des contingents du centre
de sa ligne de bataille et aussi de Lorraine et des Vosges... Ceux-ci
ont fait pour arriver un immense détour.
L'action est surtout très vive au nord-ouest de Noyon, où nous avons pris une offensive très serrée. Dans la région de Reims, progrès de nos troupes qui ont occupé les hauteurs de Berru.
L'action est surtout très vive au nord-ouest de Noyon, où nous avons pris une offensive très serrée. Dans la région de Reims, progrès de nos troupes qui ont occupé les hauteurs de Berru.
A droite de la Meuse, les Allemands ont réussi à prendre pied sur les Hauts-de-Meuse : ils ont canonné les forts du Camp des Romains et des Paroches, mais ils n'ont pas réussi à franchir la Meuse et une armée Française qui est montée de Toul et de Nancy les a en partie refoulés vers le Rupt de Mad dont la vallée descend vers la Moselle et se confond avec celle de cette rivière au delà de la frontière, en territoire annexé.
IV)
La
situation des Russes reste excellente vers Przemysl : Ils ont
repoussé une tentative Allemande sur La Pologne, vers le
gouvernement de Suwalki.
Les forces Franco-Anglaises ont débarqué dans l'île de Lissa. Elles offrent le combat à la flotte Austro-Hongroise qui se cache dans les passes et qui s'est d'ailleurs divisée en plusieurs fractions de Pola à Sebenico.
On se demande de plus en plus ce que cherche la Turquie dont les attitudes sont contradictoires. (déjà)
V)
Il
est à remarquer, d'autre part, que le député socialiste Allemand
Liebknecht, que les communiqués de l'agence officieuse Wolff
disaient s'être engagé, a fait une série de conférences en
Belgique et ne s'est pas fait faute de blâmer sévèrement les excès
de toute nature commis par ses compatriotes.
VI)
Plusieurs
dépêches signalent le passage d'une forte escadre dans le Sund,
c'est-à-dire dans le détroit qui sépare Copenhague au Danemark à
Malmoë en Suède, et dont la largeur n'est que de 4 à 5 kilomètres.
Cette escadre se dirige vers le Sud. On croit reconnaître en elle
une escadre Anglaise.
Il n'est pas indifférent, en effet, de rappeler que le 21, M. Winston Churchill, ministre Britannique de la marine, annonçait que puisque la flotte Allemande se dissimule dans les rades de la Baltique, la flotte du Royaume-Uni ira bientôt l'y chercher. Or le Sund conduit de la mer du Nord à la mer Baltique.
Le
président des États-Unis, M. Woodrow Wilson, excédé des propos
intempérants des membres de l'ambassade d'Allemagne à Washington,
les a invités à s'abstenir de toute déclaration agressive pour une
autre puissance. L'opinion américaine a pris nettement parti
maintenant contre l'empire Germanique.
VII)
Le
26, les Français contre-attaquent pour tenter de repousser les
Allemands toujours établis aux lisières nord du Bois Saint Mard.
VIII)
23h00,
le canon fait rage.
Ce
matin gelée blanche : 23h00, le canon fait rage.
6h30
départ pour aller à la recherche des Allemands dans la forêt des
Trois-Fontaines. Nous passons par Saint-Vrain, traversons la forêt
jusqu'à la route de Maurupt - Saint-Dizier, marchons sur la route
presque jusqu'à Maurupt et revenons par la forêt.
13h00
Nous arrivons au cantonnement, le ventre creux. Le café de ce matin
me semble loin ! Nous n'avons pas vu l'ennemi.
A
Verdun, nos troupes ont allumé des piles de fagot, les Allemands
croyant que ce sont les forts qui flambent, se sont précipités sans
méfiance.
12
000 ont été tués.
15
000 blessés chez nous.
1
200 hommes se sont laissés surprendre et ont été tués.
IX
La
bataille de Sandfontein est livrée le 26 septembre 1914, pendant la
Première Guerre mondiale (1914-1918), durant la campagne du
Sud-Ouest Africain Allemand (Namibie). Joachim von Heydebreck,
commandant en chef des forces Allemandes y défait les troupes
Sud-Africaines, qui subissent de lourdes pertes.
Premier
engagement sérieux de la campagne, il est important car il précipite
l'insurrection irrédentiste « boer », menée par le
lieutenant-colonel Salomon Maritz, commandant les troupes
Sud-Africaines stationnées dans la région d'Upington. C'est aussi,
l'un des rares succès Allemands de cette campagne.
Lors
de la bataille, von Heydebreck est assisté par le major Erik Victor
Franke, celui-ci est amené à lui succéder après la mort du
premier dans une explosion accidentelle et il remporte le 18 décembre
suivant le combat de Naulila sur les troupes Portugaises d'Angola.
X)
Ce
jour-là, le Petit Journal fait son point habituel sur la situation
militaire. À notre aile gauche, la lutte prend un « caractère
particulier de violence » mais heureusement, l'ennemi a
commencé à céder à notre aile droite.
Stéphen
Pichon est stupéfait que l'Allemagne ait déclaré qu'elle est la
« protectrice de la liberté ».
Ernest
Vauquelin revient encore sur la censure : il ne comprend pas pourquoi
on ne peut pas parler des combats, même terminés... Les combats en
Galicie... La situation des troupes Serbes reste « très
bonne »...
XI
La
situation militaire vue par la presse Anglaise.
Un
Zeppelin a lancé des bombes sur Ostende.
« Le
parti militaire est maître de l'Allemagne » déclare un
académicien Allemand.
Les
allemands n'ont de pitié que pour les débits de boisson.
XII
Canonnade,
bataille à partir de 4h00 la ville résonne de cette terrible lutte.
Le
26 septembre 1914 est une journée où les Alliés constatent la
volonté des
Allemands
de reprendre l’offensive sur la totalité du front. Les régiments
Français comme les unités Britanniques font le nécessaire pour
bloquer cette offensive tout au long de la journée.
Un
Taube Allemand effectue une mission d’observation et de
reconnaissance dans le ciel parisien ce qui n’est pas sans émouvoir
la population.
Le général Joseph Joffre décide de transférer son Grand quartier général à Romilly-sur-Seine et les premiers messages qu’il reçoit confirme la mondialisation du conflit avec la décision de la Turquie de réaliser le blocus des détroits et celle des Japonais d’attaquer les positions Allemandes.
Alors
que toutes les marines alliées du Pacifique et de l’océan Indien
sont à la recherche du croiseur allemand « Emden » qui a
coulé déjà plusieurs navires de guerre, des informations attestent
que l’imposant bâtiment de Guillaume II a été aperçu au large
du comptoir Français des Indes de Pondichéry.
En Afrique, les fonctionnaires et la garnison Allemande de Douala se replient de la capitale du Cameroun.
Joffre
apprend aussi dans l’Aube qu’une commission d’enquête sur les
actes commis par l’ennemi en violation du droit des gens est nommée
et sera présidée par le premier président de la Cour des
comptes... En outre, Henry Bordeaux est autorisé avec le soutien de
plusieurs académiciens à inaugurer l’Oeuvre du vêtement contre
le froid pour les combattants afin de collecter des effets chauds
pour les combattants dans les semaines polaires qui seront au
rendez-vous de l’hiver.
XIII)
Le
256e Régiment d’infanterie de Chalon... La 21e compagnie travaille
à ses tranchées... La 22e compagnie ne signale rien dans son
secteur... Son peloton de réserve creuse des tranchées aux abords
de l’hôtel... La 23e compagnie établit ses liaisons avec le 28e
bataillon de chasseurs et la 24e compagnie à sa droite... Cette
dernière rend compte qu’à 17h00, le petit poste commandé par
l’adjudant a dû se replier devant une attaque prononcée par une
force Allemande de 150 hommes qui a tourné à sa gauche. Ce petit
poste s’est replié en ordre dans un bois à environ 250 m en
arrière et s’est déployé en tirailleurs face à l’attaque sans
être suivi. Extrait du journal de marches et opérations issu du
site
XIV)Deneuvre :
Dieu !
que les hommes sont bavards, ce matin, sous ma fenêtre. Ils se
racontent l’un à l’autre pour la centième fois ce que sait l’un
et ce que sait l’autre à savoir que les balles font : Suiii…
Suiii, les obus Tiii iu iu iu iu iu iu … pagnnne ! Et
j’entends leurs lèvres imiter toute la gamme des sifflements...
Dans
la rue le capitaine Cocagne se promène en pleurant : il a eu à
lui seul près de 60 hommes hors de combat, dont 24 tués.
Ah !
c’est qu’on meurt en France en ce moment... Je trouve sur une
liste de morts : le délicieux poète Charles Péguy, le
capitaine de Lantivy (pauvre petite vicomtesse de Lantivy si fière
d’avoir arraché son mari au typhus !), Jean Gast un de mes
amis d’enfance. Le général de Castelnau a déjà perdu deux de
ses fils et un 3ème est grièvement blessé.[…]
La
précision « C’était un cousin », a été ajoutée à
l’encre bleue, lors d’une relecture du manuscrit, par Bedel.
XV)
Je
fais une tournée de visites à des personnes qu’on dit renseignées
sur les prisonniers de Maubeuge.
Chez
M. Craye, rue Fosse aux Chênes, son beau-père, habitant de
Louvroil, réfugié à Roubaix après bien des péripéties
émouvantes, me raconte ce qu’il sait (bien peu de choses) de la
garnison, du bombardement, de l’écroulement du haut de la tour de
l’église, de la mort du curé tué par un obus, et surtout de
l’exode de sa famille à travers les lignes Allemandes jusqu’à
Valenciennes. Selon lui, il ne reste pas 15 000 hommes et il n’y a
pas le nombre fabuleux de prisonniers qu’on a dit.
M
Bogart, 89 rue Sébastopol, a reçu le matin même de son neveu,
Oscar Couvreur, sergent fourrier à la 30e du 345, une lettre sans
doute lancée d’un train et tombée en mains bienveillantes...
Cette lettre en 4 lignes dit : « Ne vous tourmentez pas, je suis
prisonnier et je pars pour une destination inconnue »... Une fois de
plus, nous concluons que, selon toute vraisemblance, Jean doit être
prisonnier, certains affirment que la plupart des Roubaisiens sont
répartis entre Düsseldorf et Cologne.
XVI
Ma
femme a voyagé toute une nuit avec 10 soldats, des territoriaux, qui
reviennent du front éclopés. Il n'est galanterie que ces braves
gens (paysans, ouvriers) n'aient imaginée...
L'impression
dominante chez eux, c'est que les soldats Allemands sont joliment
mieux habillés et équipés que les nôtres. Le fait est que les
gaillards ont des bottes en cuir fauve étonnamment confortables et
un uniforme d'une couleur feldgrau qui est exactement la couleur de
la terre de France.
Le
pantalon rouge fait triste mine à côté de ces vêtements
pratiques, souples et qui ne se voient pas, tandis que le pauvre
pantalon rouge traditionnel sert de cible à l'ennemi.
Il
y a tout un symbole dans ces pauvres pantalons qui reviennent si
lamentables. Par eux aussi l'électeur Français devenu un combattant
paie la démocratie qui se croit progrès et qui n'est que routine,
un chariot Mérovingien dans une ornière. Voilà 40 ans que l'on
parle de changer l'uniforme Français et que l'on ne décide rien. Le
régime parlementaire n'a pas préparé la guerre à laquelle des
ministres comme le général Brun disent d'ailleurs tout haut qu'ils
n'y croient plus. Il est de plus en plus évident que le citoyen
Français a eu, pendant ces 44 dernières années, 2 cartes à jouer.
L'une étant le bulletin de vote, l'autre la feuille de mobilisation.
L'heure étant venue de jouer la seconde, il a payé cher la
partie...
XVII)
La
Première Guerre mondiale précipite la décolonisation du Sud-Ouest
Africain (Namibie). Dès le début du conflit, le voisin Sud-Africain
annonce son soutien au Royaume-Uni face à l'empire d'Allemagne. La
première véritable bataille entre les deux camps a lieu à
Sandfontein. Les Allemands, menés par Joachim von Heydebreck,
battent les Sud-Africains du lieutenant-colonel Grant, blessé lors
de la bataille. Une des seules victoires Allemandes sur ce front.
Nous
avons vu récemment avec le Togo et le Cameroun, que l'Empire
Allemand possède depuis la fin du XIXe siècle un important groupe
de colonies en Afrique.
Parmi
elles, se trouve l'immense territoire du Sud-Ouest Africain, mais en
grande partie désertique... Le contour de ce territoire existe
toujours de nos jours, c'est la Namibie indépendante... Cette
colonie Allemande nommée « Südwestafrika » est bordée
au nord par l'Angola Portugais.
Le
Portugal est neutre dans le conflit (pour l'instant). À l'ouest,
c'est un territoire appelé Bechuanaland et au sud se trouve la
Colonie du Cap, deux territoires sous souveraineté Britannique. Et
il faut aussi rajouter pour être complet : une enclave Sud-Africaine
située au beau milieu du pays, sur la côte Atlantique :
Walvis Bay.
Le
dominion de l'Union d'Afrique du Sud a été créé en 1910 en
réunissant 4 territoires : Colonie du Cap, Transvaal, État libre
d'Orange et Natal.
Un
dominion est un pays semi-indépendant, car du point de vue
diplomatique et militaire, il reçoit encore ses directives du
gouvernement de l'Empire et de la couronne Britannique. C'est le même
cas pour le Canada, l'Australie ou la Nouvelle-Zélande. Le drapeau
comporte encore l'Union Jack dans le canton supérieur.
Mais l'Afrique du Sud a commencé à être colonisée en profondeur bien avant l'arrivée des Britanniques, à partir XVIIIe siècle, par des émigrants Néerlandais ou Français, voire Allemands, des protestants chassés de leur pays d'origine à cause de leur convictions religieuses.
Ces
colons s'appellent les Boers (paysans en Néerlandais) et sont bien
implantés sur les terres du pays en érigeant plusieurs républiques
indépendantes... Mais voilà qu'on y a trouvé des mines d'or
gigantesques... Les chercheurs d'or Britanniques ont pris le dessus
et ont voulu s'accaparer les terres... Il s'en est suivi 2 guerres.
En
1914, la Seconde Guerre des Boers n'est finie que depuis 12 ans par
la victoire de l'Empire Britannique qui a absorbé les républiques
Boers... Une partie de la population Boer de l'Union d'Afrique du
Sud, a par dépit, beaucoup de sympathie pour la cause Allemande.
La
situation est donc ambigüe. Des groupes de Boers comme la Rébellion
Maritz profitant du conflit avec l'Allemagne, prendront les
armes à leurs côtés, contre l'Afrique du Sud.
25-26
septembre, victoire Allemande sur les Sud-Africains à la bataille de
Sandfontein, près de la frontière avec la colonie du Cap, dans le
sud de la colonie du Deutsche Südwestafrika.
Les
fusiliers Allemands infligent une sévère défaite aux troupes
Britanniques, alors que les survivants sont laissés libre de revenir
sur le territoire Britannique d'Afrique du Sud... Cette action
renforce la détermination des rebelles Boers, avec à leur tête le
Lt Colonel Maritz qui change de camp, et va entreprendre des actions
de guérilla contre les troupes loyalistes Sud-Africaines.
XVIII)
L’arrestation
d’Adolphe Max, le très libéral bourgmestre de Bruxelles, marque
le triomphe de la force sur le droit :
Le 20 août, les troupes Allemandes pénètrent dans Bruxelles.
La
démonstration de force est impressionnante.
La
veille, Adolphe Max a ordonné le remblaiement des tranchées
creusées dès les premiers jours de la guerre, a fait retirer la
garde civique et démolir les barricades.
Le
bourgmestre qui accueille les autorités Allemandes (tout en refusant
de leur serrer la main) s’engage même à assurer la sécurité des
troupes stationnées dans la capitale... Immédiatement, des affiches
sont placardées sur les murs de la ville sommant la population
d’obéir aux autorités occupantes qui réquisitionnent ce dont
elles ont besoin : nourriture, logement, etc... Si le bourgmestre
adopte cette politique visant à éviter les heurts entre les troupes
Allemandes et la population civile, il se battra toujours, jusqu’à
son arrestation, le 26 septembre 1914, pour limiter les exactions de
l’armée occupante.
Adolphe Max luttera par exemple contre les réquisitions abusives de vivres : dès, le 24 août, il négocie une convention stipulant que les réquisitions se feront contre payement dans un délai de 8 jours. Les Allemands ne respectant pas cette convention, il s’ensuit un véritable bras de fer entre le bourgmestre et l’occupant :
Adolphe Max luttera par exemple contre les réquisitions abusives de vivres : dès, le 24 août, il négocie une convention stipulant que les réquisitions se feront contre payement dans un délai de 8 jours. Les Allemands ne respectant pas cette convention, il s’ensuit un véritable bras de fer entre le bourgmestre et l’occupant :
Les
Allemands choisissant de suspendre le paiement des bons de
réquisitions, le bourgmestre Bruxellois décide à son tour de
suspendre le versement des contributions de guerre (Bruxelles a déjà
payé 15,6 millions sur les 20 millions réclamés)... C’est le
prétexte que choisit l’occupant pour arrêter Adolphe Max, puis le
déporter en Allemagne... Il restera dans les geôles Allemandes
jusqu’à la fin de la guerre... Le 17 novembre 1918, de retour à
Bruxelles, ces concitoyens lui feront un accueil triomphal...
XIX)
5h30,
ordre est donné à la 5e compagnie de se porter au sud de la crête
située à 900 mètres au nord de Minaucourt et à 200 mètres à
l'ouest de la route de Minaucourt – Massiges.
8h00,
elle se trouve mélangée avec le 24e colonial et reçoit l'ordre de
se mettre à la disposition du lieutenant-colonel commandant le
régiment.
9h00,
la compagnie est rattachée au 1er bataillon, qui doit se porter sur
Beauséjour.
9h30,
elle reçoit l'ordre d'attaquer par la croupe située à l'ouest de
la cote 180.
9h45,
Le mouvement commence le capitaine Bollet a l'ordre d'attaquer vers
le versant sud.
14h30,
Arrivé à la crête, le mouvement est arrêté par un feu violent.
14h45,
le mouvement peut continuer.
16h00,
le capitaine Bollet se porte lui-même courageusement vers le point
le plus dangereux, battu par des mitrailleuses. Il tombe grièvement
blessé d'une balle au ventre. Il refuse d'être soigné et montre du
doigt la direction de l'ennemi (évacué à Saint-Jean-sur-Tourbe, il
expire à 22h00)... Cependant, la compagnie Dolfus du 22e colonial,
progresse. L'ennemi quitte ses tranchées et en gagne d'autres, à
hauteur du Calvaire.
17h40,
60 soldats Allemands viennent se constituer prisonniers...
XX)
On
demande des vêtements chauds pour les soldats, nous tricotons avec
ardeur : Mère des cache-nez, moi des chaussettes, je deviens
très experte, j'en fais une paire en 3 jours.
XXI)
Le
polichinelle de Kaiser qui croyait exhiber un bel uniforme a dû en
déchanter, comme de beaucoup d'autres choses.
« Déboire
du Kaiser », ou comment Guillaume II et ses « 10 000
cavaliers en tenue de parade » ont dû renoncer à leur
« entrée triomphale » dans Nancy, suivi de ses plans
contrariés de conquête de Paris... (Lettre de l'Académicien et
historien Ernest Lavisse aux « enfants de la France »,
ces « jeunes soldats » devenus « vieux guerriers
glorieux », dont l'auteur célèbre l' « héroïsme »)
XXII)
Nouvel
exemple de l'effort de guerre féminin, Marthe se met au tricot,
comme de nombreuses femmes de France qui « avec maladresse ou
virtuosité, mais d'un zèle égal, ont entrepris de discipliner la
laine »... Extrait de l’Écho des Tranchées, article de 1915
retranscrit dans Le Figaro à l'époque, et sur son site à
l'occasion du centenaire. (Source : Musée militaire virtuel)
100
ans après les chaussettes tricotés par Marthe, voilà aussi la
Grande Guerre elle même qui prend vie entre les aiguilles, un
ambitieux projet baptisé « Wool War I », lancé par le
désormais célèbre « Délit Maille ».
XXIII)
Avec
les rapports de la France de la bataille ou des batailles en cours,
des nouvelles navales dans le Telegraph d'aujourd'hui :
La
suite de la perte des croiseurs Aboukir, Cressy et Hogue... Dans un
revers à la liste toujours croissante des victimes de la guerre, une
liste des 777 survivants des 3 navires perdus est publié à la page
4, mais il est un détail légèrement inquiétant « dans
certains cas, les renseignements sont donnés sous réserve de
vérification »... tandis que la perte de 2 de ceux-ci est classée
comme une « erreur de jugement » par l'Amirauté dans l'article
d'Archibald Hurd sur la perte à la page 6 et un autre rapport à la
page 7.
Entre
temps, notre correspondant spécial à Harwich a rapporté des scènes
du port concernant les blessés à la page 8.
Toujours
dans le journal d'aujourd'hui
- Un compte d'un Royal Field Artillery lieutenants en pourparlers concernant des chevaux tués et un pot de bouillie détruit par les obus Allemand, plus des pertes en vies humaines - page 5
- Herbert Asquith tente de mobiliser le recrutement en Irlande avec un discours à Dublin (pages 7 et 8), qui conduit le Telegraph pour vanter les qualités de combat d'Irlandais dans un leader à la page 6
- Gerald Morgan et E. Ashmead-Bartlett à la page 9 rapport sur les dommages « irréparable » à la cathédrale de Reims. Les photographies de la page 10 ne suggèrent pas que la destruction soit aussi total, mais les photos prises par le Telegraph l'ont été de dehors,
- Les travailleurs des syndicats chez Siemens écrivent à la page 9 soulignant le patriotisme de l'usine de Stafford, malgré le nom et l'origine Allemande de la société.
XXIV)
L'aube
perce avec difficulté un épais brouillard d'automne qui enrobe la
terre et les hommes de son cocon ouaté... Visibilité nulle, on ne
voit guère à plus de 10 mètres devant soi.
Les
Hommes se préparent à reprendre la progression, quand soudain, un
feu destructeur se rallume sur tout le secteur, il s'amplifie en un
roulement sourd qui progresse lentement en direction de la ferme où
il semble s'arrêter un instant avant de glisser progressivement vers
l'arrière.
Le
vacarme cesse aussi rapidement qu'il a commencé et laisse place à
un murmure métallique, un cliquetis d'armes qui s'entrechoquent,
aussitôt couvert par un cri de surprise qui s'élève brusquement
des ruines, la parois blanche se déchire en mille éclats de faces
crispées, de casques à pointes, de bottes de cuir et de mains
armées, à peine le temps de décharger à bout portant une ou deux
cartouches et la première ligne tenue par la 5e et 6e compagnies est
irrésistiblement enfoncée.
Une
marée hurlant de troupe d'assaut boche déferle sur les ruines de la
ferme de la Jouissance, nos soldats sont rejetés en pagaille sur la
voie ferrée du C.B.R., cette position de replis devient vite
intenable et n'est plus qu'une effrayante mêlée où les hommes
hurlants et vociférants s'agrippent, s'étripent et se foudroient
dans un gigantesque et effroyable corps à corps. Des camarades
tombent, disparaissent littéralement engloutis, happés dans cette
marée vert de gris.(Extrait du JMO)
6h00, une sérieuse attaque Allemande se produit sur le front canal - moulin de Loivre. Sous cette poussée, une compagnie du 28e RI qui occupe des tranchées face au moulin de Loivre se retire et ce mouvement occasionne un léger repli vers la ferme du Luxembourg et sur la crête de Maison Brulée (route 44).
En même temps, par les bords du canal face aux bois du Luxembourg, l'ennemi déborde la 6e compagnie qui se retire à son tour vers le Luxembourg Ferme. La 2e compagnie placée à gauche de la 6e compagnie se voit sous peine d'être rebordée elle même dans l'obligation de se replier à la route 44.
La
3e compagnie tient toujours dans les tranchées... La progression de
l'ennemi vers le boqueteau s'accentue et la ligne Allemande est près
d'arriver à la route 44.
La 1ere section de mitrailleuses qui s'est établie sur la route derrière la ferme du Luxembourg pare à ce danger, établit par son feu un barrage sur la route 44 et la crête à l'Est de la ferme du Luxembourg.
La 1ere section de mitrailleuses qui s'est établie sur la route derrière la ferme du Luxembourg pare à ce danger, établit par son feu un barrage sur la route 44 et la crête à l'Est de la ferme du Luxembourg.
La ligne Française se ressaisit et vers 12h, la situation du Régiment est la suivante :
- Le IIIe Bataillon est à droite de la ferme du Luxembourg occupant la route 44 et la maison Brulée avec une compagnie en réserve sur la crête au Sud de la route 44.
- Les 3e et 4e et 8e compagnies occupent les tranchées au Nord Ouest de la ferme du Luxembourg face au canal.
- Les 6e et 7e compagnies sont à droite et à gauches de la ferme du Luxembourg.
- Les 1er et 2e sur la route 44 au Nord du Luxembourg.
- La 5e en réserve au moulin de Cauroy.
L'ordre
est donné de reprendre le mouvement en avant...
17h00,
les tranchées abandonnées sont réoccupés. Quelques prisonniers,
une dizaine environ, sont fait par la 10e compagnie.
Pendant
la journée du 26 septembre le Régiment a eu un officier tué
(Commandant Chavatte) et un officier blessé (Capitaine Dousset),
sous officiers, caporaux et soldats 26 tués, 101 blessés et une
soixantaine de disparu.
XXV)
Les
Français contre-attaquent pour tenter de repousser les Allemands
toujours établis aux lisières nord du Bois Saint Mard. A partir du
27 septembre, 11 heures 30, le village d'Ollencourt est bombardé par
l'artillerie lourde Allemande.
La
18ème R.D Allemande doit reprendre l'attaque contre les positions
Françaises, avec le même objectif que le 25.
7h00
du matin, le 86ème R.I.R prend ses emplacements de combat sur le
chemin de Tracy le Val - coude de la chaussée Carlepont-Nampcel. Au
même moment, un déluge d'obus s'abat sur toute la ligne Française.
Ce feu d'artillerie, d'une rare violence, écrase tout le village
d'Ollencourt et balaye le bois Saint Mard et les positions Françaises
établies sous le couvert des arbres.
15h40,
les fantassins Allemands sortent des tranchées et se ruent sur les
positions Françaises. Les troupes Allemandes réussissent à gagner
le carrefour de chemins forestiers, au cœur du bois... Les
fantassins de la 37ème D.I. du général Comby, durement éprouvés
par les grêles d'obus et de balles, se retirent après avoir éprouvé
de sérieuses pertes. Les Allemands investissent aussitôt le terrain
conquis.
XXVI)
L’Indian
Expeditionary Force Britannique
Les
colonies dans la guerre
Dès
le déclenchement de la guerre, près de 140.000 soldats Indiens sont
envoyés sur le front occidental et débarquent à Marseille le 26
septembre 1914 : Combattant sous le drapeau de leur métropole,
l’Indian Expeditionary Force Britannique s’illustre sur le front
occidental à Ypres, Neuve-Chapelle, avant d’intervenir en Orient à
Gallipoli, en Palestine et en Mésopotamie. Au total, près de 1,3
million de soldats Indiens combattront pour la Grande-Bretagne : près
de 50.000 y trouveront la mort.
XXVII)
Annecroix,
Belgique Raymond Seppen :
Les
yeux rivés sur le compteur de pression de la chaudière, Raymond
enfourne une nouvelle pelletée de charbon dans le brasier en
regardant l’aiguille qui tremble dans la zone rouge. Depuis près
de 30 ans qu’il conduit des locomotives, jamais il n’a laissé sa
machine s’emballer autant.
La
motrice ornée d’un drapeau Belge qui claque furieusement au vent
ne tracte ni wagons, ni voitures... Elle fonce à toute allure au
milieu de la campagne et des petites gares de village, si vite que
les gens n’apparaissent plus aux yeux des hommes de la locomotive
que comme des taches de couleur qui s’écartent lorsque leur
machine les dépasse dans un bruit d’enfer... Raymond se retourne
pour regarder un dernier village s’éloigner derrière eux, alors
qu’à ses côtés, Erwin, son chauffeur Flamand d’à peine 19
ans, continue de gaver la chaudière tant qu’il le peut.
« On
est où ? » demande ce dernier en essuyant la suie de son
visage d’une main si sale qu’elle ne fait qu’empirer les
choses...
Raymond
passe la tête par-dessus bord et regarde la voie devant eux.
« Bientôt »,
dit simplement le mécanicien en rentrant la tête dans la cabine
pour mieux alimenter la locomotive au bord de l’explosion...
Lorsque la chaudière se met bruyamment à gémir, comme si elle souffrait de toutes ses pièces brûlantes, Raymond saisit la main d’Erwin et lui crie dans le vacarme assourdissant :
Erwin
approuve d’un signe de tête décidé. Raymond presse ses doigts
sur les joues sales de son benjamin pour l’obliger à le regarder
dans les yeux :
« Trouve
le premier point d’eau, lave-toi et change-toi avant que les
Allemands ne te tombent dessus !
Chacun
de son côté, on aura plus de chances !
Ils
ne doivent pas savoir que tu étais dans cette locomotive, c’est
compris ? »
Le
jeune Flamand hoche la tête tant bien que mal, les doigts du vieux
mécanicien enserrant avec détermination son visage dans un
mouvement paternel.
Il
le relâche puis il se penche une nouvelle fois pour regarder la voie
devant eux.
Il
plisse les yeux en voyant des panaches de fumée s’élever sur la
ligne en face : c’est l’heure :
D’une
main, il se saisit d’un baluchon contenant des vêtements de
rechange qui attend à ses pieds et le fourre dans les bras d’Erwin
en le poussant vers le bord de la plate-forme :
« Saute,
mon gars ! »
Erwin
hésite un instant avant de s’élancer dans le vide. Il reste comme
suspendu dans l’air , puis roule au bas du remblai de la voie
ferrée. Il disparaît alors du champ de vision de Raymond, emporté
par la machine qui crache à présent feu comme vapeur... Le
mécanicien regarde une dernière fois le convoi qui arrive face à
sa locomotive, bloque les commandes à l’aide de sa clé anglaise.
À son tour, il attrape son baluchon et saute de la motrice en
criant :
« Vive
la Belgique ! »
Tout
devient confus alors qu’il touche le sol et se met à rouler
douloureusement dans l’herbe, seulement ralenti par des buissons
qui l’écorchent. Malgré tout, il entend clairement le son
puissant de sa locomotive, celle-là même qu’il a conduite des
années, qui s’éloigne de lui à toute allure.
Le
convoi qui arrive dans l’autre sens siffle, encore et encore,
espérant qu’il y a quelqu’un à bord pour actionner les freins,
en vain... Le bruit des deux motrices se mêle alors qu’elles se
rapprochent inéluctablement l’une de l’autre.
Raymond,
enfin arrêté au bas du talus, observe, allongé dans l’herbe, le
terrible spectacle de sa locomotive explosant dans une boule de feu
contre le convoi de troupes Allemandes en partance pour le front..
par
Douglas Gressieux de l’association Les comptoirs de l’Inde
XXVIII)
Parmi
les nombreux pays qui ont participé, aux côtés de la France, aux
combats de la première guerre mondiale, il en est un qui est souvent
ignoré : l'Inde...
L'Inde,
alors sous domination Britannique, apporte une lourde contribution au
déroulement des opérations dans le nord de la France. Le corps
d'armée indien, composé de 100 000 hommes regroupés en deux
divisions d'infanterie et deux divisions de cavalerie, va perdre près
de 10 000 hommes dans la boue des tranchées.
Sous
le commandement Britannique, l'armée de l'Inde gagne les zones de
combat par train jusqu'à Saint-Omer. Elle doit s'adapter au terrain
et au rude climat hivernal car elle n'a jamais combattu en Europe.
Les soldats Indiens vont très vite pactiser avec la population
Française et se battre vaillamment à Arras, Lens, Bapaume,
Neuve-Chapelle, Ypres et Mons.
La
France marquera sa reconnaissance par l'inauguration, le 7 octobre
1927, du mémorial de Neuve-Chapelle par le maréchal Foch qui
rendra, à cette occasion, un vibrant hommage aux soldats Indiens :
« Rentrez chez vous dans le lointain pays d'Orient baigné de
soleil, et faites savoir au monde entier comment vos compatriotes ont
trempé de leur sang la terre froide du nord de la France et des
Flandres comment, avec un courage exemplaire, ils l'ont délivrée en
luttant au corps-à-corps avec un ennemi redoutable, faites également
savoir à l'Inde tout entière que nous veillerons sur leur tombe
avec la même dévotion que méritent nos morts ».
L'Indian
Expeditionary Force britannique - Apocalypse
apocalypse.france2.fr/.../fr/.../lindian_expeditionary_force_britannique
Dès
le déclenchement de la guerre, près de 140.000 soldats indiens sont
envoyés sur le front occidental et débarquent à Marseille le 26
septembre 1914 ...
Apocalypse
septembre 1914
www.tracy-le-mont.org
› ... › ACPGCATM › Pages d'histoire
Les
7, 8 et 9 septembre 1914, la population, qui est tenue dans
l'ignorance des .... Le 26, les Français contre-attaquent pour
tenter de repousser les Allemands ...
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26
septembre 1914 | À la vie, à la guerre
www.alaviealaguerre.fr/26-septembre-1914/
Annecroix,
Belgique. Raymond Seppen. Les yeux rivés sur le compteur de pression
de la chaudière, Raymond enfourne une nouvelle pelletée de charbon
dans ...
Les
troupes indiennes en France – 1914/1918 - Mairie de ...
www.puteaux.fr/Agenda/Les-troupes-indiennes-en-France-1914-1918
Sous
le commandement britannique, l'armée de l'Inde débarque à
Marseille le 26 septembre 1914 pour gagner les zones de combat par
train jusqu'à ...
26
septembre 1914 - "Le polichinelle de Kaiser a dû ... - Actu
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actualité L'Express 26-09-2014 - 13:20. 26 septembre 1914 - "Le
polichinelle de Kaiser a dû en déchanter". cliquez pour
agrandir. 26 septembre 1914 ...
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