mercredi 30 novembre 2016

EN REMONTANT LE TEMPS... 180

 6 NOVEMBRE 2016...

Cette page concerne l'année 180 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

MARC AURÈLE PARMI LES PHILOSOPHES.

MARC AURÈLE JEUNE.
17 mars : Mort de Marc Aurèle, probablement à Sirmium, peut-être à Bononia, port sur le Danube, selon Tertullien, ou encore Vindobona, selon Aurelius Victor.
La succession revient logiquement à son fils et est facilitée par les proches de l'ancien empereur dont Claudius Pompeianus. Début du règne de Commode, empereur Romain, âgé de 19 ans (fin en 192)

Marc Aurèle (né le 26 avril 121 à Rome et mort le 17 mars 180, empereur Romain, ainsi qu'un philosophe stoïcien qui dirige l'Empire Romain à son apogée. Il accède au pouvoir le 8 mars 161 et règne jusqu'à sa mort correspondant à la fin de la Pax Romana...
Marcus Annius Verus (initialement Marcus Catilius Severus) prend, après son adoption par l'empereur Antonin le Pieux, le nom de Marcus Ælius Aurelius Verus. En tant qu'empereur, il se fait appeler Caesar Marcus Aurelius Antoninus Augustus.

Marc Aurèle, cultive pendant toute sa vie l'amour de la lecture, et l'emporte sur tous les empereurs par la pureté de ses mœurs, fils de Marcus Annius Verus, lequel meurt préteur. Son grand-père Marcus Annius Verus, consul et préfet de Rome, agrégé aux patriciens par les empereurs Vespasien et Titus, pendant leur censure.
Son oncle paternel Marcus Annius Libo est consul,
Sa tante Faustine l'Ancienne porte le titre d'Augusta.
Son père Marcus Annius Verus est préteur à Rome.
Sa mère Domitia Lucilla, est la fille de Publius Calvisius Tullus Ruso, qui a obtenu le consulat éponyme en 109.
Son bisaïeul paternel, Marcus Annius Verus est originaire de la colonie césarienne d'Ucubi (actuelle Espejo en Espagne), il devient sénateur et exerce la préture.
Son bisaïeul maternel, Lucius Catilius Severus, 2 fois consul et préfet de Rome. Son aïeule paternelle Rupilia Faustina, fille du consulaire Rupilius Bonus...

Marc Aurèle naît à Rome le 6 des calendes de mai (26 avril 121), dans les jardins du Caelius, sous le second consulat de son aïeul et sous celui d'Augur, au sein d'une famille Italienne vivant en Espagne. Élevé à l'endroit même où il naît, et dans la maison de son aïeul Verus, près du palais de Latran. Il a une sœur plus jeune que lui, nommée Annia Cornificia.

À sa naissance, il porte d'abord une partie du nom de son aïeul Marcus Annius Verus et de son bisaïeul maternel Lucius Catilius Severus.
Après la mort de son père en 124, il est élevé et adopté par son aïeul paternel... C'est sous le nom de Marcus Annius Verus qu'il devient gouverneur de Rome après avoir pris la toge virile dans sa 15e année.

L'empereur Hadrien le prend sous sa protection, le nomme Annius Verissimus (Annius « le plus sincère ») et demande, en 138, à son fils adoptif, Antonin, de l'adopter à son tour (procédure d'adrogation) ainsi que Lucius Aurelius Verus, le fils de celui qu'Hadrien avait d'abord choisi comme héritier et qui vient de mourir. Après son adoption il devient Marcus Aelius Aurelius Verus.
L'historien Dion Cassius porte un jugement particulièrement révélateur sur le personnage de Marc Aurèle. Il écrit en effet :

« Ce que j'admire le plus en lui, c'est que dans des difficultés extraordinaires et hors du commun, il parvient à survivre et à sauver l'empire. »
Ce jugement est parfois contesté par certains historiens modernes dont Paul Petit et Lucien Jerphagnon, qui font de Marc Aurèle un empereur assez quelconque et qui, dépassé par les difficultés de sa tâche, a trouvé dans la philosophie un dérivatif, une consolation.
Cette opinion est vigoureusement battue en brèche à la fois par le jugement des historiens antiques, quasi unanimes pour louer le personnage, et par la majorité des historiens actuels qui, sans nier les très nombreuses difficultés de son règne, admettent la grande rigueur morale du personnage.

Très tôt initié à la philosophie. C'est notamment à l'instigation d'un de ses maîtres Diognetus, qu'il prend en avril 132 la tunique rêche du stoïcien et se met à dormir à même le sol jusqu'à ce que sa mère parvienne à le convaincre de dormir dans un lit.

Ses maîtres sont, pour la philosophie.
Apollonios de Chalcédoine, pour la littérature grecque
Sextus de Chéronée, petit-fils de Plutarque de Chéronée, pour les lettres latines et la rhétorique
Fronton, le plus fameux orateur de ce temps-là qui échoue à le détourner du stoïcisme...

Il échange avec ce dernier une correspondance qui s'étend de 139, époque où Marc-Aurèle devient son élève, à 166, année de la mort de Fronton.
Cette correspondance est intéressante car elle fournit de précieux détails sur la vie personnelle et familiale de Marc Aurèle et sur la cour d'Antonin.
Elle révèle aussi la forte amitié qui lia les 2 hommes, amitié parfois ternie par quelques brouilles comme en 146/147 quand Marc Aurèle se « convertit » à la philosophie.

Hérodien affirme dans son Histoire romaine (livre I) que
« de tous les princes qui ont pris la qualité de philosophe, lui seul l'a méritée ».
Il ne la faisait pas consister seulement à connaître tous les sentiments et à savoir discourir de toutes choses, mais plutôt dans une pratique exacte et sévère de la vertu. Les sujets se faisant un honneur d'imiter leur prince, on ne vit jamais tant de philosophes que sous son règne.

L'historien Dion Cassius nous apprend dans son Histoire romaine (livre 71) que Marc Aurèle « était faible de tempérament et donnait à l'étude presque tout son temps, on dit que, même étant empereur, il ne rougissait pas de se rendre chez ses professeurs, qu'il fréquentait le philosophe Sextus de Béotie et qu'il ne craignait pas d'aller écouter les leçons du rhéteur Hermogène de Tarse, d'ailleurs il est surtout attaché à la secte stoïcienne ».
En avril 145, après qu'Antonin fasse annuler les fiançailles de Marc Aurèle avec Ceionia Fabia, fille de Lucius Aelius Caesar, il épouse sa cousine germaine Annia Faustina (Faustine la Jeune), la fille d'Antonin, dont il a 14 enfants, la plupart morts en bas âge. Gendre d'Antonin il en est désormais l'héritier désigné. L'Histoire Auguste s'est plu à reporter les rumeurs d'adultère de Faustine la Jeune avec un gladiateur, mais il est certain que le couple a été uni et que Marc Aurèle est profondément affecté par le décès en 176 à Halala en Cappadoce de celle que les soldats appellent affectueusement, du fait de sa présence aux côtés de son époux dans les campagnes militaires, Mater castrorum (la Mère des camps)
Ses qualités morales et l'excellence de son éducation le font remarquer par Hadrien, à qui il est apparenté, qui reconnaît en lui un successeur possible.
Trop jeune en 138 pour monter sur le trône, il est, comme César, associé au pouvoir impérial quelques années plus tard, en 140, et accède au plein exercice du pouvoir à la mort d'Antonin le 7 mars 161.
Il associe alors son frère d'adoption Lucius Aurelius Verus à l'Empire qui pour la première fois est dirigé par 2 Augustes.

Son règne est marqué par la recrudescence des guerres sur tous les fronts. Pour l'empereur philosophe converti au stoïcisme, régner consiste surtout à tenter de colmater les brèches qui s'ouvrent dans les frontières d'un Empire immense et attaqué de toutes parts.
Par contre, il entretient la longue période de paix imposée par l'Empire Romain sur les régions qu'il contrôle, période connue sous le nom de Pax Romana...

L'année de son accession au trône les Parthes envahissent les provinces orientales de l'empire (notamment le royaume d'Arménie, protectorat Romain) et l'armée Romaine connaît un premier désastre.
Lucius Aurelius Verus est envoyé en urgence en Orient. Mais l'essentiel de la direction des opérations est confié à 2 excellents généraux, Statius Priscus et surtout Avidius Cassius. Lucius Vérus installe sa cour à Antioche, ce qui lui vaut des accusations de débauche et d'incompétence militaire.
Entre 162 et 166, les Romains reprennent l'avantage et pillent les deux
grandes villes du royaume Parthe, Séleucie du Tigre et surtout la capitale Ctésiphon.

Sur le plan intérieur, il accomplit une œuvre législative importante. Sous son règne les chrétiens subissent d'importantes persécutions.
Ainsi en 165, Justin meurt martyr à Rome et en 177 une persécution a lieu à Lugdunum (martyrs de Lyon dont Blandine).
Les 2 empereurs célèbrent leur triomphe en 166 mais le retour de l'armée Romaine à Rome correspond au déclenchement de la peste antonine, terrible épidémie qui fait de tels dégâts dans la population que certains historiens en ont fait abusivement la cause décisive de la décadence romaine (survenue deux siècles plus tard).
Les conséquences sociales et économiques de cette épidémie sont cependant très graves. Le début du règne connaît aussi de grandes catastrophes naturelles qui marquent fortement les esprits, comme les inondations du Tibre en 161 ou le tremblement de terre de Cyzique qui se produit également en 161.

MARC AURÈLE
À peine la guerre contre les Parthes est-elle terminée qu'une nouvelle menace apparaît aux frontières. Les peuples Barbares installés dans les régions Danubiennes, les Quades et les Marcomans, menacent directement le nord de l'Italie. La menace est si forte que les 2 empereurs se rendent personnellement sur place en 168/169 et passent l'hiver en Aquilée.
En janvier 169 Lucius Aurelius Verus meurt épuisé et malade, laissant ainsi Marc Aurèle comme seul empereur. Il faut plus de 5 années (169/175) à l'empereur pour venir à bout de cette menace. Il s’appuie alors sur des généraux compétents comme son gendre Claudius Pompeianus ou encore Pertinax, le futur empereur.

C'est alors qu'une rumeur de la mort de Marc Aurèle conduit Avidius Cassius, gouverneur d'une large partie de l'Orient, à se proclamer empereur. La fidélité du gouverneur de Cappadoce, Publius Martius Verus, laisse le temps à Marc Aurèle de lever des troupes et de se préparer à marcher sur le rebelle.
En juillet 175 celui-ci est assassiné et sa tête envoyée à Marc Aurèle. Ce dernier juge plus prudent d'effectuer cependant un voyage en Orient avec sa femme, qui meurt en chemin, et son fils Commode.
Il visite la Cilicie, la Syrie, l'Égypte, puis s'en retourne par Smyrne et Athènes où, avec son fils, il est initié aux mystères d'Éleusis.

Le 23 novembre 176 à Rome ont lieu les fêtes du triomphe sur les peuples Germaniques. Éphémère triomphe car dès 177 Marc Aurèle doit repartir guerroyer sur la frontière Danubienne.
C'est lors d'une de ses campagnes sur le Danube, que Marc-Aurèle tombe malade, en Pannonie.
Il meurt le 17 mars 180, peut-être frappé par la peste antonine à Vindobona (aujourd'hui Vienne en Autriche). L'historien Dion Cassius écrit que Marc-Aurèle est empoisonné par ses médecins sur ordre de son fils ambitieux Commode. ???

De l'enseignement que l'empereur a reçu, il fait une philosophie pratique de la vie qu'il expose dans son unique ouvrage Pensées pour moi-même.
MARC AURÈLE PROCÉDANT A UN SACRIFICE
À travers les 12 livres qui composent les Pensées, plusieurs thèmes, souvent sous forme de maximes récurrentes. On a ainsi :
Toutes les choses participent d'un Tout (qu'il nomme parfois L'Un, Dieu, Nature, Substance, Loi, Raison). Nous, les hommes, sommes des parties de ce Tout.
Nous devons vivre selon la Nature, c'est-à-dire en suivant la Loi de la Nature et celle-ci procède de la Providence, donc tout ce qui arrive est nécessaire et utile au monde universel, dont tu fais partie (Livre II).
Cela veut dire aussi vivre en conformité avec la Nature de l'homme qui est raisonnable et sociable. Il faut tendre vers ce qui est utile et bien approprié à la communauté (Livre VII)
La mort fait partie de la Nature, car tout change, tout se transforme, tout, depuis l'éternité, semblablement se produit et se reproduira sous d'autres formes semblables à l'infini (Livre IX).
Ce qui importe c'est le présent, ce n'est ni le futur, ni le passé qui te sont à charge, mais toujours le présent.
« Réfléchis souvent à l'enchaînement de toutes choses dans le monde et à leurs rapports réciproques, elles sont pourrait-on dire entrelacées les unes aux autres et, partant, ont les unes pour les autres une mutuelle amitié, et cela en vertu de la connexion qui l'entraîne et de l'unité de la matière. »
— Marc-Aurèle dans Pensées pour moi-même (VI, 38)
Marc-Aurèle s'inscrit dans un « stoïcisme abouti », c'est-à-dire que l'empereur a suffisamment intégré l'enseignement d'Épictète, Sénèque et Zénon pour prolonger avec adresse la connaissance de cette maîtrise des passions que formule l'enseignement du stoïcisme.
Appliquant cette philosophie, quand il assiste aux jeux du cirque, ostensiblement il ne regarde pas le spectacle mais lit. On disait de Marc-Aurèle qu’il est « la philosophie (stoïcienne) assise sur un trône ».

La reconnaissance de l'harmonie du pneuma, de ce souffle chaud qui traverse notre être pour le mener vers le mouvement de la vie et de son équilibre avec le destin, n'implique aucun fatalisme mais demande une certaine pratique.
C'est à cet art praxis que s'exerce Marc-Aurèle.
C'est de lui, en effet, que nous tenons « cette matière pour la conduite », éthique en réalité très éloignée de l'aspect manichéen qu'impose souvent la morale collective, éthique proche au contraire d'un juste discernement dans nos actes : « la meilleure manière de se venger, c'est ne pas se rendre semblable à ceux qui t'ont fait mal ».

Marc-Aurèle a toujours à cœur de reconnaître au sein de la complexité des relations humaines et des formations même physiques ce que l'homme peut apporter en termes d'équilibre autant pour lui-même que pour le monde.
LA MORT DE MARC AURÈLE
La conduite s'inscrit donc dans une dynamique qui dépasse l'être humain afin de se lier plus étroitement à l'harmonie d'un seul et même monde :
« Toutes choses sont liées entre elles et d'un nœud sacré, et il n'y a presque rien qui n'ait ses relations. Tous les êtres sont coordonnés ensemble, tous concourent à l'harmonie du même monde ».
L'entendement de l'empereur philosophe vient donc promettre un certain accord entre ce qu'il nomme « le génie (ou démon) intérieur », la possibilité d'appréhender la nature par la création, et ce que la nature à son tour crée et détermine. De cette relation naît une certaine sagesse et manière de vivre, une idée de ce que peut apporter l'univers à l'individu, comme ce que l'individu peut apporter à l'univers : « Souviens-toi de la matière universelle dont tu es une si mince partie, de la durée sans fin dont il t'a été assigné un moment si court, et comme un point, enfin de la destinée dont tu es une part et quelle part ! ».

L'empereur philosophe confronte ses obligations politiques avec les valeurs que ses maîtres stoïciens lui ont enseignées, mais aussi avec d'autres références : L'apport philosophique de Platon, Épicure, Démocrite, Héraclite. C'est en ce sens que les textes de Marc Aurèle gardent un intérêt certain. Ils mettent effectivement en exergue une justesse éthique au sein d'une politique où l'art de décider doit toujours s'articuler à cette interrogation : Veux-tu le pouvoir pour le pouvoir ou l'exercice du pouvoir ?
Autrement dit, ton ambition est-elle d'obtenir la puissance, ou d'être capable à travers elle de réfléchir, dire et agir afin qu'un chemin vertueux soit tracé pour la cité ?
Loin d'être simple à mettre en pratique, cette interrogation souligne le souci d'un empereur qui, détenant le pouvoir suprême, continue à s'interroger sur ses propres motivations et intentions plus enfouies. Le fait de s'arrêter de polémiquer pour se demander si ce que l'on essaie de créer relève d'une certaine « bonté » et d'un désir d'aider, ou d'une ambition toute personnelle, conduit l'homme politique à se recentrer et marquer un temps nécessaire dans sa prise de décision.

MARC AURÈLE DANS LA FORCE DE L'ÂGE
Marc Aurèle souligne tout au long de ses écrits les plus hautes valeurs de l'être humain : Prudence, Justice, Courage et Tempérance, qui depuis Platon sont les 4 vertus principales du Philosophe, celles qui assurent la cohérence et la force de ses actions.
L'originalité de son œuvre réside dans le ton personnel des « Pensées pour moi-même », qui témoigne d'une attention aiguë à l'urgence de « vivre pour le bien », c'est-à-dire vivre dignement dans un monde plein de troubles, à l'urgence d'accomplir son rôle d'homme possesseur d'un « génie intérieur »: Forme d'intelligence pour situer la raison et élever son jugement. La précarité de l'existence humaine, la fugacité du temps, de la mémoire, qui engloutit tous les hommes, grands ou petits, dans l'oubli et la mort, la petitesse de l'homme et de la terre dans l'infini de l'univers : Tels sont les grands thèmes de la philosophie de Marc Aurèle. Cette insistance si moderne n'a rien de tragique car l'homme a sa place dans cet univers où chaque être est situé de façon ordonnée.
Par son « génie intérieur », son esprit raisonnable (il ne s'agit pas encore de rationalité), l'homme participe de ce cosmos divin. Il comprend son éternelle transformation. Cette vision élimine donc la peur de la mort qui n'est pas anéantissement mais changement, renouvellement de l'univers. Il faut donc accepter sereinement cet événement naturel. Le but de l'homme est alors de vivre dignement le présent, de jouer son rôle qui est d'être utile au bien commun, car tous les hommes sont liés à la Nature : « Que l'avenir ne te trouble pas car tu viendras à lui, quand il le faudra, avec la même raison que tu utilises pour les choses présentes ». (voilà un discours que nos philosophes auto-proclamés ont depuis longtemps oublié)

Marc-Aurèle manifeste un sens très haut de sa responsabilité dans l'État, et se critique sévèrement lui-même tout en interrogeant sans cesse la finalité de l'action politique : « Prends l'habitude autant que possible, de te demander à quelle fin se rapporte cette action, que désire l'homme qui veut agir ? ». Dans tous les cas, le philosophe insiste très longuement sur l'idée que la vision du Tout, de ses éternelles transformations, élève notre âme. Prendre part à l'équilibre naturel en faisant de sa pensée un moyen pour être en harmonie avec le monde participe à notre propre équilibre. « La vision du Tout » va même au-delà de cette conception de l'équilibre, elle place l'individu dans un rapport complexe avec l'ensemble de l'univers et l'oblige à penser la multiplicité des relations entre un homme et « la totalité de l'existence » (ce qui implique toute vie mais aussi toute durée).
C'est pourquoi le destin ne nous est pas si étranger. Certes, il peut parfois nous dominer mais il n'existe pas sans ses « acteurs » et les hommes en font partie.

Cette vision du tout élimine les fausses représentations, les passions (au sens de la souffrance), en particulier l'ambition, l'orgueil, la colère, et nous amène à être modestes, justes et bienveillants envers chaque homme, notre égal en tant qu'être raisonnable et sociable, qu'il faut écouter en « entrant dans son âme ». L'homme qui suit la raison en tout est « tranquille et décidé à la fois, radieux et en même temps consistant ».
La raison humaine qui est donc « génie intérieur » de l'homme devient cette parcelle de la finalité universelle divine qui est providence et à laquelle l'homme doit agréer car il est, nous l'avons compris, comme une partie dans un tout particulièrement significatif.

Ainsi le bonheur est possible dans ce qui rend la Nature contente d'elle-même, il ne dépend d'aucun bien extérieur mais d'un état d'esprit où l'individu se sent sensiblement capable d'être en paix avec lui-même et avec le monde. Il faut donc suivre son « génie intérieur » et ne considérer comme bien et mal que ce qui dépend de nous car, en réalité, l'on ne peut juger véritablement et avec justice que sa propre conduite. Ce souci éthique d'une « morale individuelle désirée » et naturellement articulée à la collectivité semble être l'apport majeur de la philosophie de Marc-Aurèle.
Il est également central de rappeler l'importance d'une notion chère à l'empereur : l'harmonie, la potentialité d'adjoindre aux manifestations incertaines de l'existence individuelle ou collective, un équilibre menant à une part relative de stabilité, elle-même nous laissant la possibilité de comprendre la Nature et de réfléchir sur notre conduite.

Entre 175 et 176, l'empereur fait un voyage à Athènes et devient protecteur de la philosophie.
Marc Aurèle donne un traitement fixe aux rhéteurs et aux philosophes, assure le recrutement des maîtres, assure au Sénat et avec les plus grands sénateurs « un conseil de réflexion pour la cité », crée 4 chaires d'enseignement pour les grandes écoles philosophiques : l'Académie platonicienne, le Lycée aristotélicien, le Jardin épicurien et le Portique stoïcien.
L'empereur est déjà partisan d'une pensée pour la complémentarité des disciplines scientifiques.
L'empereur, soucieux et inquiet des questions de santé publique, fait au mieux pour empêcher la terrible progression de la peste. Également concerné par les problèmes que posent l'exclusion et l'indigence, il fonde plusieurs établissements éducatifs pour 5 000 jeunes filles pauvres et annule les dettes envers le trésor impérial.
MARC AURÈLE AGE
Pour avoir favorisé le développement de la philosophie, il ne supporte pas « le fanatisme des chrétiens » et ne peut tolérer leur « fétichisme » pour le Christ. Conservateur, il les persécute, jugeant qu'ils sont une menace pour l'unité de l'Empire (ils refusent notamment de brûler de l'encens devant les statues de l'empereur et de prier par les dieux de l'Empire).
Selon Marc Aurèle, le christianisme se sert des passions pour installer une morale sans lien avec la Nature, mais surtout aucunement réfléchie. Malgré sa modestie et sa soif de réflexion, Marc Aurèle sera obligé de guerroyer à travers tout l'empire et ne connaît que 4 ans de paix sur 25. Soucieux de sa sécurité, il renforce la garde prétorienne (la garde de l'Empereur).



Marc Aurèle — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Marc_Aurèle
Marc Aurèle (né le 26 avril 121 à Rome et mort le 17 mars 180, probablement à Vindobona) est .... Il échangea avec ce dernier une correspondance qui s'étendit de 139, époque où Marc-Aurèle devint son élève, à 166, année de la mort de ..

EN REMONTANT LE TEMPS... 181

5 NOVEMBRE 2016...

Cette page concerne l'année 181 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

LE TEMPLE DÉDIE A SÉRAPIS.

Le Sérapéum d'Alexandrie (du grec : Σεραπεῖον, Sérapéion) est dans l'Antiquité un sanctuaire dédié à Sérapis situé à Alexandrie, en Égypte...
Selon les sources antiques, le culte gréco-égyptien de Sérapis est établi par Ptolémée Ier, mais sans doute à Memphis.
Les fouilles archéologiques indiquent que le temple d'Alexandrie est fondé sous Ptolémée III. Il se trouve dans le quartier Égyptien de Rakôtis, au sud-ouest de la ville, sur un terrain surélevé qui le fait surnommer l'« Acropole d'Alexandrie ».
Il contient une célèbre statue de Bryaxis, à l'origine représentation de Pluton qui se trouVe à Sinope et que Ptolémée Ier fait venir en Égypte en la réinterprétant comme Sérapis.
Les vestiges archéologiques indiquent que le culte y est très syncrétique : plaques de fondation bilingues où le nom de Sérapis apparaît aussi sous la forme égyptienne « Oser-Api » (Wsjr-Ḥp), statue du taureau Apis en granit noir, aujourd'hui au musée gréco-romain d'Alexandrie, 2 obélisques et 2 sphinx en granit rouge.
On y installe aussi une annexe de la célèbre bibliothèque d'Alexandrie qui, à l'époque Romaine, est un centre d'études actif. Il est détruit en 391 par Théophile d'Alexandrie, évêque d'Alexandrie, appliquant un décret de Théodose Ier autorisant la fermeture et la démolition des temples païens de la ville, dont il est le plus imposant, il est entièrement rasé et remplacé par une église chrétienne. Il n'en reste que la colonne dédicatoire de Dioclétien, plus connue sous l'appellation de colonne de Pompée.

Avant d’aborder la question du Serapeum d’Alexandrie et sa destruction, il
s’avère nécessaire d’expliquer la naissance du culte de Serapis dans la dite métropole antique. En effet, il est intéressant de connaître l’importance qu’ont certains Dieux dans le paganisme du IVe siècle de notre ère, ce qui permet alors de comprendre pourquoi les mouvements chrétiens de la même époque ont tenu absolument à abattre ces cultes et leurs temples.
Le plus ancien des auteurs qui en fait mention est Plutarque, historien Grec du premier et IIe siècle de notre ère, qui décrit dans son Isis et Osiris.

Le rêve de Ptolémée Sôter. Ce dernier a la visite en songe d’un dieu qu’il pense être Pluton et, après avoir exposé son rêve aux savants, il se met en quête du dieu à Sinope, comme il le lui a été ordonné. Pour ramener la statue à sa place, mission qu’ils menèrent à bien.
Tacite, historien Romain d’à peu près la même époque de Plutarque, commence le même récit en précisant toutefois que l’origine du dieu n’a pas encore été rapportée par les auteurs

ALEXANDRIE
Le style de Tacite est en tout cas beaucoup plus élaboré que celui de Plutarque. En effet, autant le récit de ce dernier est bref et concis, autant celui de l’historien impérial foisonne de détails sur le déroulement des événements.
La différence majeure de l’histoire est que, chez Plutarque, 2 envoyés de Ptolémée dérobent la statue et la ramènent à Alexandrie alors que chez Tacite, il y a un long passage sur l’ambassade envoyée à Sinope dans le but de demander l’autorisation d’emporter la statue. L’auteur achève sa légende en disant que le dieu ne supportant pas que les Sinopéens refusent son départ, prend un bateau et arrive à Alexandrie, où les Egyptiens lui ont bâti un temple sur la colline de Rhakôtis

Cette dissemblance marque probablement les préférences politiques des deux auteurs. Quand l’un justifie l’arrivée de Sérapis à Alexandrie en critiquant les Sinopéens et en disant que le colosse est finalement arrivé tout seul en ville (ce qui est évidemment assez suspect), l’autre auteur, dont l’ouvrage s’appelle les Œuvres Morales et ne laisse donc pas place aux divagations, n’hésite pas à affirmer que Ptolémée a simplement donné l’ordre de voler la statue afin de la garder pour lui à Alexandrie...
Tacite fait également preuve d’une grande contradiction dans ses propos. En effet, après avoir expliqué que le dieu a été importé de Sinope, après les mésaventures de l’ambassade et des fléaux qui y ont lieu, il achève en disant :
Templum pro magnitudine urbis extructum loco cui nomen Rhacotis; fuerat illic sacellum Serapidi atque Isidi antiquitus sacratum.
C’est donc très incohérent de sa part de dire premièrement que Sérapis et son culte sont importés d’Égypte, mais ensuite qu’un sanctuaire dédié à Sérapis et à Isis existe déjà à Alexandrie.

Les auteurs s’accordent néanmoins presque tous à dire que le culte de Sérapis est bien introduit à Alexandrie par Ptolémée. Pausanias est de ceux-ci, Clément d’Alexandrie, postérieur aux autres auteurs cités plus haut, ne nous livre pas qu’une unique histoire concernant la venue du dieu à Alexandrie, mais toutes celles dont il a eu connaissance... Selon lui, soit l’image du dieu vient des Sinopéens, en reconnaissance de l’aide apportée par Ptolémée Philadelphe lors d’une famine, soit c’est une idole du Pont, soit qu’elle vient de Séleucie. Tacite
mentionne d’ailleurs brièvement cette version :
 Nec sum ignarus esse quosdam qui Seleucia urbe Syriae accitum regnante Ptolemaeo.

Enfin, la dernière version est qu’elle est fabriquée par Sésostris. Nous aborderons par ailleurs cette histoire de statue contée par Athénodoros peu après.
L’idée que la statue vient de Sinope ressort donc encore, cette fois chez Clément d’Alexandrie. Comme les autres auteurs, il ne mentionne pas non plus de qui lui vient cette version (« certains racontent que…»). Par contre, en ce qui concerne l’origine séleucide du colosse, il nous précise que c’est d’un certain Isidoros (Ἰσίδωρος) qu’il tient ses propos, mais ce personnage est le seul que Clément connaisse à évoquer cette variante. C’est le même problème avec Athénodoros, fils de Sandon (Ἀθηνόδωρος ὁ τοῦ Σάνδωνος) qui date la
construction de la statue au règne de Sésostris.
En conclusion, nous avons donc chez Clément d’Alexandrie une version semblable aux versions de Tacite et Plutarque, mais aucun d’entre
les trois auteurs ne fournit l’origine de cette histoire. Par contre, nous avons
d’un autre côté plusieurs versions avec le nom de l’auteur qui en parle avant Clément (Isidoros, Athénodoros), mais seul ce dernier les cite dans son
 Protreptique. Il est cependant certain que le culte de Sérapis est proprement Égyptien. Son adoration se répand depuis Alexandrie dans tout le monde gréco-romain, et la divinité reçoit même des hommages fréquents des empereurs Romains, et ce jusqu’au IIIe siècle de notre ère.
Durant l’Antiquité, de nombreux auteurs parcourent le monde en décrivant ce qu’ils voient, à l’instar d’Eratosthène et Hérodote, les premiers du genre. Pourtant, peu nombreux sont ceux qui parlent du Sérapeum d’Alexandrie, construit dans le quartier égyptien de Rhakôtis, au sud-ouest de la ville. Celui-
ci conçu par l’architecte Parmeniscus sous Ptolémée III Evergète. Ceux qui le décrivent s’accordent cependant à dire qu’il s’agit d’un monument majeur d’une beauté resplendissante.

Le sanctuaire de la divinité a subis plusieurs phases de construction. Jusqu’à la moitié du XXe siècle, les archéologues considèrent que le temple a en effet été détruit une fois, mais ils ne savent pas encore dire quand ni pourquoi, ils supposent que la reconstruction du Sérapeum avait eu lieu durant le règne d’Hadrien et qu’il est resté le même  jusqu’à sa destruction, plus de deux siècles plus tard.
C’est après la seconde guerre mondiale que les archéologues ont pu établir un
plan archéologique complet du site, avec les différentes phases de construction. Cependant, comme le dit Judith McKenzie : « Reconstructions by archaeologists are often treated with scepticism  by historians and literary critics ». C’est pourquoi différentes fouilles et analyses ont été combinées pour tenter de « reconstruire » le Serapeum.

On le sait aujourd’hui, le temple de style ptolémaïque qu’ont connu Plutarque, Tacite et Pausanias fut détruit par le feu en 181, les précédents fouilleurs (dont Alan Rowe est le plus célèbre) ont donc eu tort en datant sa
reconstruction au règne d’Hadrien.
Ceux-ci estiment qu’il est détruit lors des émeutes causées par les juifs vers l’an 115-116. Les différentes sources qui ont été utilisées pour établir cette date de 181 sont les textes de Jérôme et de Clément d’Alexandrie, ainsi que les fouilles qui ont mis à jour des monnaies de Marc-Aurèle de 175/6 représentant le Serapeum de style ptolémaïque, ce qui constitue donc un
terminus post quem à la destruction du temple. Ce mélange de textes antiques et de preuves archéologiques pour établir des faits montre une fois de plus le rapport étroit entre l’histoire et l’archéologie...

Amnien Marcellin, historien romain du IVe siècle de notre ère, n’a vraisemblablement pas vécu la destruction du monument, en tout cas il n’en fait pas mention dans son œuvre majeure.
La fin du Sérapeum est donc un terminus ante quem de son livre XXII. Il fait partie des auteurs qui rendent le plus hommage au temple. Selon lui, il n’est pas de mot qui peut exprimer correctement la beauté de l’ensemble, tant le complexe est grandiose avant sa destruction : inter quae eminet Serapeum
SÉRAPIS
quod licet minuatur exilitate verborum. On peut donc affirmer sans trop de difficultés qu’Ammien est de ceux qui ont eu la chance de voir le Sérapeum encore debout. Son témoignage, bien que correct quand on le compare aux découvertes archéologiques, est cependant beaucoup plus vague que ceux
d’Aphtonios et de Rufin.
La description qui s’ensuit nous offre une vision approximative de la richesse architecturale et décorative de l’intérieur du bâtiment, il nous dit en effet que des immenses cours à colonnes se succèdent, et que des statues et autres œuvres d’art remplissent le temple : atriis tamen columnariis amplissimis et spirantibus signorum sigmentis et reliqua operum multitudine ita
est exornatum […] nihil orbis terrarum ambitiosius cernat.

Des statues d’époque ptolémaïque et romaine, retrouvées lors de fouilles archéologiques dans le delta du Nil, sont probablement du même type de celles qui devaient décorer et embellir le Sérapeum décrit par Amnien Marcellin.

Il est étrange de constater que, même s’il nous parle de diverses statues, l’auteur n’évoque pas la célèbre statue de Sérapis. Ammien Marcellin estime donc que le Sérapeum est une merveille comparable au Capitole. S’ensuit sa description de la bibliothèque du Sérapeum, dont il dit que les témoignages
unanimes des documents anciens (monumentorum septingenta uoluminum milia). Cette bibliothèque est la deuxième plus grande du monde connu et, comme dans la guerre contre César une grande partie de la bibliothèque d’Alexandrie est réduite en cendre, elle devient la plus grande.
Aphtonios, quant à lui, offre une vision du Sérapeum bien plus détaillée que celle d’Amnien Marcellin.

Ayant également vécu au IVe siècle, les écrits qu’il nous a laissés représentent donc l’ensemble architectural avant sa destruction. L’auteur ne fait d’ailleurs pas mention de celle-ci, soit par omission volontaire car cela n’a pas de rapport
RUINES DU TEMPLE DE SÉRAPIS
avec sa description, soit parce qu’il n’a pas vécu les événements. Il rejoint Amnien Marcellin en vantant la magnificence de l’acropole d’Alexandrie, sur laquelle se situe le Sérapeum . Il faut également noter que l’auteur décrit le Sérapeum, sans toutefois mentionner une seule fois son nom ni celui du dieu. Il commence par décrire les différentes routes qui mènent à l’acropole, avec de nombreux détails qu’on ne trouve pas chez Amnien Marcellin, car l’ἔκφρασις
est une description précise et détaillée. Cette acropole, selon lui, mérite ce nom plus que celle d’Athènes, car elle est située très en hauteur. Ensuite, il décrit des colonnes, de différentes tailles et de différentes couleurs. Comme Amnien Marcellin, il ajoute que le Sérapeum est très décoré, que ce soit par des colonnades, dont le toit est en bronze et en or, ou par des cours intérieures, des fontaines, etc.
Le temple et les colonnes sont par ailleurs probablement d’ordre corinthien.
Il fait également mention d’une immense colonne, tellement reconnaissable qu’elle sert de point de repère car on la voit depuis la ville.

Il faut noter qu’aucun autre auteur décrivant le Sérapeum ne fait mention de cette colonne. Aphtonios termine en parlant du stade en contrebas, et en précisant que tout le complexe du temple a été bâti par seulement 12 artisans identifiés ce qui, bien évidemment, ne peut pas être prouvé puisqu’il ne donne pas les noms de ceux-ci.

Rufin d’Aquilée est une source très intéressante en ce qui concerne la destruction du Sérapeum car, ayant vécu de 345 à 410 et ayant séjourné à Alexandrie pendant 8 ans (de 373 à 380), il a connu le temple au temps de sa splendeur, mais il a également connu sa destruction.
Il rejoint Aphtonios en ce qui concerne la hauteur de l’élévation sur laquelle le Sérapeum se trouve ainsi que le nombre d’escaliers incroyable pour y arriver :
Et constructione per centum, aut eo amplius gradus, in sublime suspensus. Aphtonios parlait cependant d’une centaine de marches, ce qui est un nombre juste, tandis que Rufin parle de plus de cent. L’exactitude du nombre de marches est donc discutable, mais les 2 s’accordent de toute manière pour dire que le temple est haut  perché.
Pour donner une idée de la grandeur du temple, Rufin nous dit que « il s’étend de tous côtés en carré sur de grandes dimensions » (quadratis et ingentibus spatiis omni ex parte distentus).
Les auteurs arabes médiévaux, notamment Mahmoud el Falqui, ont tenté de donner une dimension chiffrée au temple, et sont arrivés à un carré d’environ 180 mètres de côté. Les fouilles archéologiques de la toute fin du XIXe siècle sont arrivées à un résultat quasi similaire de 185 mètres.

Le Sérapeum d’Alexandrie est donc un temple magnifique, à en croire les auteurs antiques l’ayant connu encore debout. Leurs descriptions, confrontées aux découvertes archéologiques, sont remarquablement correctes et précises.
L’Égypte comptait au IVe siècle de nombreux temples dédiés à Sérapis mais, comme nous le précise Pausanias dans sa Description de la Grèce, le plus ancien est à Memphis et le plus célèbre est bien celui d’Alexandrie.



Sérapéum d'Alexandrie — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Sérapéum_d'Alexandrie
Le Sérapéum d'Alexandrie (du grec : Σεραπεῖον, Sérapéion) était dans l'Antiquité un sanctuaire dédié à Sérapis situé à Alexandrie, en Égypte. Selon les ...
Termes manquants : année ‎181


Bibliothèque d'Alexandrie — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bibliothèque_d'Alexandrie
La bibliothèque d'Alexandrie, fondée à Alexandrie, en Égypte, en 288 avant notre ère et .... En revanche le sérapéum a été soumis à l'autodafé, conduit par l'évêque Théodose en 391, de manière à assoir la religion chrétienne, grâce à un ..... 115-181. ↑ Nina L. Collins, op. cit., p. 56-57. ↑ Meillier 1979. ↑ Blair 2010, p. 17.

Travail Universitaire - La destruction du Serapeum d'Alexandrie ...
www.academia.edu/.../Travail_Universitaire_-_La_destruction_du_Serapeum_dAlexa...
La destruction du Sérapeum d'Alexandrie . ..... date de 181 sont les textes de Jérôme et de Clément d'Alexandrie 14 , ainsi que les fouilles ..... Certains de ces édits, datant précisément de l'année 391 -année où sera mis à bas le Serapeum-, ...

EN REMONTANT LE TEMPS... 182



4 NOVEMBRE 2016...

Cette page concerne l'année 182 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

LA PRÉCARITÉ DE VIVRE DANS L'ENTOURAGE DE COMMODE.


LUCILLA
À Rome, échec de la conjuration de Quadratus contre l’empereur. Claudius Pompeianus Quintianus, neveu de Claudius Pompeianus et Quadratus sont exécutés. Commode fait exiler à Capri sa sœur Lucilla, épouse de Claudius Pompeianus, impliquée dans le complot. Elle est assassinée peu après. Après l’élimination de Saoterus et du Préfet du prétoire Paternus, accusés de complicité, Tigidius Perennis domine le gouvernement (182-185)

Annia Aurelia Galeria Lucilla, dite Lucilla ou Lucille (7 mars 149-182), est la seconde fille de l'empereur Marc Aurèle et de l'impératrice Faustine la Jeune, et donc l'une des sœurs aînées de Commode. Née et élevée à Rome dans une famille très influente, Lucilla est jumelle avec Gemellus Lucillae, qui meurt vers 150. Ses grands-parents maternels sont le couple impérial Antonin le Pieux et Faustine l'Ancienne, ses grands-parents paternels sont Domitia Lucilla et le prêteur Marcus Annius Verus.

En 164, elle épouse l'empereur Lucius Verus (co-empereur avec Marc Aurèle) et reçoit le titre d'Augusta. Pour ce mariage elle se déplace jusqu'à Éphèse, Vérus se trouvant en Orient pour mener la guerre Parthique. Par ce mariage et ce voyage Marc Aurèle réaffirme la concorde des 2 empereurs, en même temps qu'il espère peut-être modérer les ardeurs de la cour très fastueuse qui s'est créée autour de Vérus à Antioche. Les thèmes de la propagande impériale insistent alors sur la concorde des empereurs et la joie (hilaritas) suscitée par le mariage...
Ils ont une fille en 166, Aurelia Lucilla, qui par la suite épousera Claudius Pompeianus Quintianus, neveu du second mari de Lucille.

À la mort de Lucius Verus en 169 elle épouse Claudius Pompeianus et conserve le titre d'Augusta. D'après diverses sources Lucille accepte ce mariage à contre-cœur, Pompéianus n'étant pas d'une vieille famille sénatoriale. Elle a cependant au moins un fils de lui.

En 182, elle est mêlée à un complot destiné à éliminer son frère Commode, mais sans succès. Cela témoigne cependant de l'implication large du groupe familial, et en particulier des princesses dans la politique impériale, annonçant peut-être des phénomènes plus visibles sous les Sévères.
Démasquée, Lucille est bannie à Capri, et assassinée la même année, alors qu'une vaste purge touche ses proches et les milieux sénatoriaux, entamant une longue confrontation entre Commode et le Sénat.
Les circonstances de la conjuration que Lucille, la deuxième fille de Marc Aurèle, ourdit contre son frère Commode peu après l'avènement de celui-ci sont relativement bien connues grâce aux témoignages conjoints de Dion Cassius, d'Hérodien et de l'Histoire Auguste.
On comprend en revanche mal à qui la jeune femme destine l'Empire, ses complices, Claudius Pompeianus Quintianus et M. Ummidius Quadratus touchent certes de fort près à la famille impériale mais constituent une alternative peu crédible aux yeux des sénateurs et des anciens amis de Marc Aurèle qui soutiennent le complot... Or Julien, dans un curieux passage des Caesares, reproche à celui-ci d'avoir laissé le pouvoir à son fils, alors que son gendre Claudius Pompeianus, le propre mari de Lucille, est tout à fait capable de gouverner. Il est donc vraisemblable qu'en dépit des dénégations ou des silences de l'historiographie, Lucille veuille remplacer son frère par son époux car c'est pour elle le moyen le plus facile de reconquérir le rang qui a jadis été le sien et de confisquer le pouvoir au profit de ses descendants.

En 161, son père arrange son futur mariage avec son coempereur.

En 164, elle épouse l'empereur Lucius Verus, de 18 ans son aîné, et reçoit le titre d'Augusta.
Pour ce mariage elle se déplace jusqu'à Éphèse, Vérus se trouvant en Orient Ils ont 3 enfants : Une fille née à Antioche, en 165, Aurelia Lucilla. Lucilla Plautia et Lucius Verus qui meurent en bas âge.
Lucilla est une matrone respectable et influente qui passe la plupart de son temps à Rome tandis que Vérus voyage en tant que co-empereur. Lucius Verus meurt vers 168/169 au retour de la guerre dans la région Danubienne, à ce moment-là, Lucilla perd son statut d'impératrice.

Par son statut de princesse impériale, fille de Marc Aurèle et femme de l'ancien co-empereur, Lucilla n'est pas destinée à un long veuvage.
À la mort de Lucius Verus en 169, son père arrange son second mariage avec le général Claudius Pompeianus Quintianus.
Lucilla et sa mère sont contre cette union dont le mari est au moins deux fois plus âgé que la mariée. De plus, il n'appartient pas à une famille noble Romaine étant originaire d'une famille de rang équestre d'Antioche en Syrie. Malgré tout, elle l'épouse et conserve le titre d'Augusta. Dès l'année suivante, elle donne naissance à un fils, Pompeianus.

À l'inverse de son premier mariage, elle suit son époux en voyage en 172, qui accompagne Marc Aurèle à Vindobona lors de la campagne militaire sur le Danube... Ils sont à ses côtés lorsqu'il décède et que Commode devient le nouvel empereur.
À partir de cette élection, l'espoir de Lucilla de redevenir impératrice disparaît et elle retourne avec son mari à Rome... Lucilla est insatisfaite de sa vie de matrone Romaine à Rome et elle déteste sa belle-sœur Bruttia Crispina. Elle s'inquiète du comportement instable de Commode et du risque qu'il fait courir pour la stabilité de l'empire.

En 182, elle est mêlée à un complot destiné à éliminer son frère Commode, et à le remplacer par Lucilla et son époux, mais sans succès.
Les membres du complot incluent Tarrutenius Paternus, chef de la garde impériale, sa fille Plautia, un neveu de Quintianus nommé aussi Quintianus, et les cousins paternels de Lucilla, l'ancien consul Marcus Ummidius Quadratus Annianus et sa sœur Ummidia Cornificia Faustina.
Son fils Pompeianus sera assassiné plus tard par Caracalla.
Ses médailles font souvent allusion à sa fécondité, mais rien ne désigne la date où elles ont été faites. Le grand problème du monnayage de Lucille est de savoir si celui-ci a cessé après la mort de son mari Lucius Vérus ou, au contraire, a continué sous le règne seul de son père, Marc Aurèle...

Selon l'Histoire Auguste, Commode est né d'un adultère de Faustina avec un gladiateur. On sait le bon usage que les scénaristes de La chute de l'Empire Romain font de cette rumeur, plausible après tout.
Déplorons que La chute de l'empire Romain... ait négligé de mettre en scène les « exploits » de Commode dans l'amphithéâtre, ou certains curieux personnages de son entourage comme sa pittoresque concubine chrétienne Marcia, l'Omphale auprès de laquelle il se sent Hercule. Les péplums italiens ont retenu ces deux aspects, quoique Marcia n'y apparaisse que comme une « méchante » fort conventionnelle. Renvoyons nos visiteurs aux excellents romans de François Fontaine et de Gilbert Sinoué, cités dans la bibliographie.

La relation de Lampride, dans L'Histoire Auguste, est particulièrement haineuse et bien dans l'esprit de Suétone : Commode ne commit que crimes et débauches, il était haï par le peuple autant que le Sénat.
«Dès sa plus tendre enfance il fut impudique, méchant, cruel, libidineux, et il souilla jusqu'à sa bouche. Il s'appliqua à des choses qui ne conviennent guère à la majesté impériale, comme à modeler des coupes, à danser, à chanter, à siffler, enfin à exceller dans l'art des gladiateurs et des bouffons ».
Cependant, il nous rappelle non sans dépit que « l'empereur Septime Sévère, qui est tel de nom et d'effet, décide, sans doute en haine du sénat, que Commode sera mis au rang des dieux, et il lui donne le flamine que celui-ci a lui-même choisi de son vivant, sous le nom d'Herculéen Commodien »
Plus neutre est Hérodien qui signale, à propos de la conspiration du rebelle Maternus :
« Il savait que ce prince Commode était aimé du peuple et des soldats prétoriens ».
Et il rappelle également combien il est applaudi par le peuple et par les sénateurs, au retour du front Danubien :
LUCIUS VERUS
« Lorsqu'il approcha de Rome, le sénat et le peuple s'empressant à l'envi, et tâchant de se prévenir, sortirent de la ville portant des branches de laurier et des couronnes de fleurs, et allèrent fort loin au-devant de lui, pour voir les premiers leur empereur, que sa jeunesse rendait aussi aimable que la noblesse de son extraction le rendait illustre. Ils avaient pour lui une singulière affection, parce qu'il avait été élevé au milieu d'eux, qu'il était d'une maison fort ancienne, et comptait plusieurs empereurs entre ses aïeux, l'impératrice Faustina, sa mère, était fille d'Antonin le Pieux, petite-fille d'Hadrien, et arrière-petite-fille de Trajan. Tels étaient les ancêtres de Commode, qui joignait à une fort grande jeunesse une beauté qui n'était pas moindre : Il avait la taille bien prise, son air n'avait rien d'efféminé, son regard était doux et vif tout ensemble, ses cheveux frisés et fort blonds, lorsqu'il marchait au soleil, ils jetaient un éclat si éblouissant, qu'il semblait qu'on les eût poudrés avec de la poudre d'or. Quelques-uns disaient que ces rayons naturels étaient une marque ou un heureux présage de sa divinité. Les Romains, charmés de voir un prince si accompli, le reçurent avec toute sorte d'acclamations et de cris de joie, et semèrent de festons de fleurs sur les chemins par où il devait passer.»... Il est vrai que dans les premières années de son règne, Commode passe pour un empereur tout-à-fait respectable, encadré par les anciens collaborateurs de son père Marc Aurèle. Ce n'est qu'avec le temps que ses créatures finissent par le manipuler et le corrompre. Hérodien dénonce sans ambages la malignité des affranchis qui entourent le prince.

Les quelques lignes que lui consacre Eutrope ne prennent pas de grands risques, quoique négatives
«... on le déclara même après sa mort ennemi du genre humain»).

Tout aussi réprobateur, quoique plus mesuré, est Aurelius Victor.

Seul Dion Cassius, historien considéré comme le plus sérieux, pèse de tout son poids dans la balance pour rétablir un portrait acceptable :
« Commode, de sa nature, est sans méchanceté, sans malice, autant qu'homme du monde, mais sa grande simplicité et aussi sa timidité l'ont rendu esclave de ceux qui l'approchent, et l'erreur où ils le tiennent, en lui laissant tout d'abord ignorer le bien, l'entraîne à devenir débauché et cruel par habitude, puis par caractère.
Commode avait 19 ans lorsque son père meurt, lui laissant pour curateurs plusieurs des membres les plus considérables du sénat, dont il abandonne les conseils et les avertissements pour revenir en hâte à Rome, après avoir fait la paix avec les Barbares. »

Le stylet que Commode dissimule sur lui pour frapper traîtreusement Maximus dans le film semble inspiré d'Aurelius Victor : « Il était d'un naturel si féroce et si cruel, que souvent il tuait des gladiateurs, en feignant de se battre contre eux. Il se servait pour cela d'un fer pointu, quand ces malheureux n'avaient pour se défendre qu'un glaive de plomb, arrondi à l'extrémité. Déjà il en avait tué un grand nombre de cette manière, lorsqu'un d'entre eux, nommé Scéva, homme hardi, vigoureux et habile dans son art, le détourna de ce métier. Jetant un regard de mépris sur l'arme avec laquelle il ne pouvait se défendre : « La vôtre, dit-il à l'empereur, nous suffira à tous deux. » A ces paroles, Commode, craignant que Scéva ne lui arrachât son glaive en combattant, et ne le perçât lui-même, le fit retirer. Devenu plus craintif, dès ce moment, à l'égard des autres gladiateurs, il tourna sa rage contre les bêtes féroces »

Être le préfet du prétoire de Commode n'était pas de tout repos, c'était même assez périlleux. L'empereur se défie d'eux, c'est pourquoi, après avoir liquidé Perennis, il dédouble la fonction : « Commode crée ensuite deux préfets des gardes prétoriennes, dans la pensée qu'il y a trop de danger à mettre une charge si importante sur une seule tête, et qu'il vaut mieux affaiblir cette puissance en la partageant »
En fait, ils sont même, parfois, jusqu'au nombre de 3 lorsque l'affranchi Cléandre prend à son tour la fonction.

Le premier en ordre de fonction est Paternus, déjà en place sous Marc Aurèle. Mais Paternus a le tort de tremper dans la conspiration de Lucilla, en 185 :
« Sa cruauté détermine Quadratus et Lucilla, aidés des conseils du préfet du prétoire, Tarutinus Paternus, à former une entreprise contre sa vie. L'exécution en est confiée à son parent Claudius Pompeianus, qui, entrant chez Commode un glaive à la main, lui annonce au lieu de le frapper de suite : « Le sénat t'envoie ce poignard », écrit Lampride, qui conclut l'épisode de la conspiration manquée de Lucilla par l'anecdote suivante :

Les préfets du prétoire, voyant la haine que l'on porte à Commode, à cause de sa passion pour Antérus, et ne pouvant supporter le pouvoir de ce favori, imaginent de l'attirer, pour une cérémonie religieuse, hors du palais, puis, au moment où il revient dans ses jardins, ils le font tuer par des vivandiers.
Commode est plus sensible à cette mort qu'à un attentat contre sa propre vie. Paternus, un des meurtriers d'Antérus, et, autant qu'on peut le conjecturer, un des complices de la conjuration formée contre Commode, dont il a tout fait pour sauver les auteurs, est écarté de la préfecture, à l'instigation de Tigidius, et il reçoit le laticlave. Peu de jours après, l'empereur l'accuse de conspirer contre lui, et prétend qu'il n'a promis sa fille au lit de Julien que dans le but de placer celui-ci sur le trône. Il fait donc périr aussitôt Paternus, Julien et Vitruvius Secundus, intime ami de Paternus et secrétaire impérial.
La famille des Quintilius est immolée tout entière » etc. etc.

Le Julien qui, selon Lampride, périt en même temps que Paternus, est sans doute son collègue préfet : « Commode, pour respirer après les plaisirs et les divertissements, verse le sang et met à mort les citoyens illustres : Parmi eux est Julianus, préfet du prétoire, qu'il serre dans ses bras et embrasse en public, et à qui il donne le nom de père » (DION CASSIUS, Hist. rom., LXXII.)

Sa fin est misérable : « Il fait jeter dans un vivier, en présence de tous les officiers du palais, et avec sa toge, le préfet du prétoire Julianus. Il le force aussi à danser nu devant ses concubines, en jouant de la cymbale et le visage barbouillé » (LAMPRIDE, Hist. Aug., Vie de Commode, 11).

Ensuite c'est au tour de Perennis de passer à la trappe, en 185. « Perennis, qui a succédé à Paternus dans le commandement de la garde prétorienne, est tué par les soldats révoltés. (...) « Nous venons, parce que Perennis conspire contre toi, et pour faire son fils empereur », déclarent à Commode leur délégation.
Il ajoute foi à leurs discours, et, pressé d'ailleurs par Cléandre, qui, arrêté dans ses entreprises par Perennis, lui porte une haine violente, il livre le préfet aux soldats qu'il commande et n'ose pas mépriser 1 500 soldats, lorsqu'il a à sa disposition un bien plus grand nombre de prétoriens.
Les soldats battent Perennis de verges et lui coupent la tête, puis ils mettent aussi à mort sa femme, sa sœur et ses deux fils »
(DION CASSIUS, Hist. rom., LXXII, 9).

Après Perennis, Ebutien encourt l'impériale défaveur. « Byrrus, beau-frère de l'empereur, ayant blâmé hautement et dénoncé à celui-ci les crimes de Cléandre, ce dernier l'accusa d'aspirer au trône, l'en rend suspect, et le fait périr, avec beaucoup d'autres qui sont dans ses intérêts.... Le préfet Ebutien est de ce nombre. Cléandre est mis à sa place, ainsi que 2 autres qu'il choisit lui-même.
C'est donc Cléandre qui, désormais, fait la pluie et le beau temps à Rome. Par paresse, Commode s'en remet un peu trop facilement à ses affranchis qui le manipulent sans vergogne.
Ainsi, son préfet du prétoire Cléandre, pire que son prédécesseur Perennis dont il a précipité la chute, « a, comme on l'a dit, remplacé celui-ci, et la préfecture du prétoire a été donnée à Niger, qui ne conserve, dit-on, ses fonctions que 6 heures.
Les préfets du prétoire sont changés d'une journée, d'une heure à l'autre, et Commode se montre plus cruel que jamais.
Martius Quartus n'est que 5 jours préfet du prétoire. Ceux qui se succèdent dans ce poste y sont ou maintenus ou tués, selon la volonté de Cléandre...
D'un mot, il élève des affranchis au rang de sénateurs et de patriciens » (LAMPRIDE, Hist. Aug., Vie de Commode).
Ayant par ses prévarications et autres injustices soulevé la colère populaire, Commode se voit contraint d'abandonner son mauvais conseiller et de le faire décapiter (189-190). La fonction de préfet du prétoire est donc éminemment précaire, comme le rappelle Lampride : Commode « ne supporte pas longtemps les préfets Paternus et Perennis, et de tous ceux à qui il donne ces fonctions, aucun ne les garde 3 ans : ils périssent presque tous par le glaive ou par le poison.
Il change aussi facilement les préfets de la ville » (LAMPRIDE, Hist. Aug., Vie de Commode).
. «Il empoisonne avec des figues le préfet du prétoire Motilène » (LAMPRIDE, Hist. Aug., Vie de Commode, 9).

Après Cléandre, c'est le tour de Q. Æmilius Lætus (ou Q. Ælius Lætus). Commode « avait ordonné aussi d'incendier Rome, comme étant sa Colonia Commodia, et l'ordre eût été exécuté, si le préfet du prétoire, Lætus, ne le lui eût fait révoquer » (LAMPRIDE, Hist. Aug., Vie de Commode, 15).
Sans doute Lætus doit-il réfléchir à la mort de Cléandre et de ses prédécesseurs.
En tout cas, lorsqu'il apparaît que Commode a dilapidé le trésor de l’État, « son préfet Quintus Ælius Lætus et sa concubine Marcia forment, quoique trop tard, une conjuration pour le tuer.... Ils lui donnèrent d'abord du poison, mais comme il n'opère pas assez vite, ils le font étrangler par un athlète avec lequel il a coutume de s'exercer» (LAMPRIDE, Hist. Aug., Vie de Commode,).

1964 : La chute de l'Empire Romain de Anthony Mann, film dans lequel Lucilla est jouée par Sophia Loren.
2000: Gladiator de Ridley Scott, film dans lequel Lucilla est jouée par Connie Nielsen.
COMMODE APAISE LES PRÉFETS.

Dans La Chute de l'Empire romain, ce personnage a été complètement effacé et remplacé par celui du roi d'Arménie, Sohamus, qui par ce mariage avec la fille de l'empereur consacre son alliance avec Rome. Il semble toutefois qu'avant ces épousailles Lucilla-Sophia Loren semble difficilement se remettre de quelques peines sentimentales et se prépare à « entrer au couvent », c'est-à-dire se retirer chez les Vestales : Il s'agit peut-être de pallier un « inconsolable » veuvage d'avec Lucius Verus.
Dans Gladiator, par contre, il est plusieurs fois fait allusion au défunt coempereur Lucius Verus (en amour heureux rival de Maximus
) qui se prolonge à travers Lucius Verus junior, le fils de Lucilla (Connie Nielsen).



Lucilla — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Lucilla
Annia Aurelia Galeria Lucilla, dite Lucilla ou Lucille (7 mars 149-182), est la seconde fille de ... Démasquée, Lucille est bannie à Capri, et assassinée la même année, alors qu'une vaste purge touchait ses proches et les milieux sénatoriaux, 

Lucille (impératrice) : définition de Lucille (impératrice) et synonymes ...
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Définitions de Lucille (impératrice), synonymes, antonymes, dérivés de Lucille ... Annia Aurelia Galeria Lucilla, dite Lucilla ou Lucille (7 mars 149-182), est la seconde fille de ... Démasquée, Lucille est bannie à Capri, et assassinée la même année, alors qu'une vaste ... Indexer des images et définir des méta-données.

Peplums - De "La Chute de l'Empire romain" à "Gladiator" - 3/16
www.peplums.info/pep53b.htm
Mis à part Marc Aurèle, Lucilla et Commode, tous les autres personnages de .... L'année suivante, le père et le fils partirent ensemble à la guerre contre les ..... Fille de Marc Aurèle, Galeria Lucilla (149-182), naquit jumelle d'un petit Marcus mort-né. ... 2-3), Fille et fils jumeaux : Lucilla [Annia Aurelia Galeria Lucilla], née le 7 ..