samedi 20 septembre 2014

970... EN REMONTANT LE TEMPS

 18 SEPTEMBRE 2014...

Cette page concerne l'année 970 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

DERNIER TIERS DU Xe SIÈCLE

: TOUT CE MET EN PLACE...

Le Berry est intimement lié à l'histoire du règne des Carolingiens et des Capétiens. Intégré au duché d'Aquitaine, il est démantelé par Pépin Ier qui en confie un fief à l'administration de Remistan, fils d'Eudes d'Aquitaine et oncle du duc d'Aquitaine Waïfre. Puis au traité de Verdun, il fait partie du royaume de Charles le Chauve qui doit devenir le royaume de Francie, partagé un temps entre les duchés d'Aquitaine et les comtés d'Anjou et de Blois, par son rattachement au domaine personnel du roi, ensuite par le don en apanage fait aux enfants de celui-ci... En effet, dès 1100, la vicomté de Bourges est achetée et réunie au domaine royal, le rattachement complet s'achevant sous Philippe Auguste au début du XIIIe siècle.

Émergence des Robertiens géniteurs de la dynastie Capétienne du Haut Moyen Âge
Tout commence lorsque le Carolingien « Charles le chauve » Empereur d'Occident investit « Robert le fort » comte d'Anjou et de Blois du haut commandement militaire des comtés d'Angers, de Tours, du Mans, de Chartres et d'Orléans, afin de défendre la « Neustrie » des incursions guerrières et pillardes Bretonnes et Normandes.
Lorsque les Normands tuent Robert à la bataille de Brissarthe en 866, ce dernier laisse deux très jeunes enfants : « Eudes » et « Robert » qui sont tenus à l'écart de sa succession qui revient au second époux de sa veuve, « Hugues l'Abbé ».

A la mort de leur beau père, les 2 enfants de Robert le fort recueillent enfin leur héritage. Tous deux acquièrent une grande renommée dans la guerre contre les Normands. Eudes s'illustre lors de la défense de Paris en 885 et 886 et reçoit de l'Empereur Carolingien Charles le gros la souveraineté de toute la « Francia Occidentalis » (en latin) ou « Francie Occidentale » sur laquelle il règne successivement avec son frère Robert de 888 à 923.

Eudes devient roi de Francie et règne de 888 à 898. Puis après le règne du Carolingien « Charles le simple » de 898 à 922, c'est son frère Robert qui occupe le trône de Francie de 922 à 923 sous le nom de Robert Ier. La puissance et le prestige de cette famille dite des « Robertiens », déjà considérables, sont renforcés par le mariage de la fille de Robert Ier avec « Raoul de Bourgogne » qui devient roi de Francie à la mort de son beau père de 923 à 936.
Le fils de Robert Ier, « Hugues le grand » laisse bien volontiers le trône à son beau frère Raoul, car ses titres de Duc de Francie et de Comte de Paris suffissent à maintenir son influence auprès des grands seigneurs lui permettant en cela, de préparer l'avenir de ses deux fils : « Hugues » et « Eudes ».
A la mort du roi Raoul, en 936, Hugues le grand fait élire Roi « Louis IV d'Outre Mer » fils de Charles le simple qui règne jusqu'en 954.
Puis à la mort de Louis IV d'Outre Mer, Hugues le grand, toujours lui, fait élire roi de France le fils du défunt roi « Lothaire », en échange de l'Aquitaine et de la Bourgogne. Lothaire II règne jusqu'à sa mort en 986 où son fils « Louis V dit le fainéant » lui succède pour un an...

Entre temps, la mort de Hugues le grand remet ses deux fils sur le devant de la scène. Eudes le cadet reçoit la Bourgogne, et Hugues, l'aîné, hérite du duché de Francie.
Mort dans un accident de cheval en 987, Louis V le fainéant n'a pas d'héritier. Hugues duc de Francie qui porte toujours une cape sur ses épaules est alors élu roi et monte sur le trône de Francie en 987.

Soutenu par « Adalbéron », Hugues Capet est sacré à Noyon le 3 juillet 987. Il institut la transmission héréditaire du trône en faisant sacrer son fils « Robert » en décembre de la même année sous le nom de « Robert II le Pieux.
Robert II le Pieux lui succède à l'age de 24 ans. Il est né à Orléans en 972 et a fait ses études à Reims sous le préceptorat de « Gerbert d'Aurillac » lequel le futur pape. C'est à la fois, un roi humble et charitable, et un guerrier courageux qui fait face à la rébellion des Grands Seigneurs.

Il annexe au domaine royal les comtés de Dreux, de Melun, de Sens et de Bourgogne. Une affaire de répudiation et de remariage avec sa cousine « Berthe de Bourgogne » va lui valoir l'excommunication... Mais tout rentre dans l'ordre lorsqu'il renonce à cette union. La politique et le courage de ce roi ont permis d’asseoir la jeune dynastie Capétienne.
A l’avènement d'Henri Ier Sa mère qui préfère son fils cadet « Robert ». avec l'appui des Grands Seigneurs et en particulier Eudes de Blois, cherche à détrôner son fils.

De son côté, Henri Ier peut compter sur l'Empereur Germanique « Otton II » et sur « Robert le Magnifique » duc de Normandie qui en échange reçoit le Vexin. Pour obtenir la paix, Il doit alors abandonner la Bourgogne à son frère cadet Robert, mais reste en conflit avec Eudes de Blois.

Après avoir soutenu son neveu Guillaume le Conquérant duc de Normandie lors de la révolte des barons Normands, il se retourne contre lui et envahit la Normandie. Il subit alors deux défaites celle de « Mortemer » en 1054, et celle de « Varaville » en 1058.

Origine et Naissance d'un nouvel ordre nobiliaire « La Chevalerie » :

Lors de cette période du « Haut Moyen Âge », progressivement va naître dans la classe nobiliaire un nouvel ordre connu sous le nom de « Chevalerie ». En fait, cette institution va naître de la convergence puis de la fusion de deux traditions distinctes. L'une a ses origines dans l'antiquité Gréco-Romaine, l'autre dans les pratiques tribales des peuples de Germanie (ceux communément et souvent péjorativement appelés barbares)...

Origines antiques Gréco-Romaine de ce que sera la Chevalerie médiévale :
Dans les écrits anciens, les auteurs Grecs et surtout Athéniens, parlent de l'existence d'un groupe d'hommes qui se font appelés « hippeis ». (Hippeis peut être traduit sans différenciation par « cavalier » ou « chevalier »). Ces hommes sont des guerriers dont la richesse personnelle leur permet d'acquérir puis d'entretenir un cheval de combat.
Dans une armée Grecque principalement formée de guerriers à pieds (les fameux « hoplites à grande lance, la sarisse dont 8 rangées forment une phalange), ces hippeis forment ainsi un corps de combattant distinct, « la cavalerie » dont l'efficacité à été mainte fois démontrée lorsqu'il s'agit de déborder rapidement l'infanterie ennemie sur ses flancs.

Chez les Romains, dont on connaît l'extrême importance qu'ils attachent eux aussi à l'infanterie (dont l'unité tactique s'appelle la « manipule »), on trouve un corps d'armée constitué de soldats qui combattent sur des chevaux appartenant à Rome, qui en assure aussi l'entretien. Ils sont appelés « equites ». Ces hommes contrairement aux autres soldats Romains, ont à leur charge leur équipement individuel de guerre.

A une époque, Rome interdit aux riches négociants, faisant pourtant partie des notables, d'accéder au Sénat et à la classe nobiliaire, les tenant ainsi écartés de l'élitisme dirigeant. Pour démontrer leur importance et l'influence qui en découle, ces riches négociants se regroupent et forment un ordre équestre qui prend lui aussi le nom d'« equites » (cavaliers, chevaliers) mais qui n'a plus rien à voir avec le rôle militaire d'origine...

Pour entrer dans cet ordre, il faut au prétendant fournir cheval et équipement et justifier d'une fortune de 400 000 sesterces à la fin du IIe siècle avant J.C.
Bien que l'action militaire ne soit pas la finalité de leur ordre, ces equites ou chevaliers prennent part aux guerres de conquêtes Romaines ou ils occupent des grades élevés. Leur influence politique devient considérable et pèse significativement sur le gouvernement de Rome.

Lorsque César conquiert la Gaule, il impose au peuple Gaulois l'organisation politique économique et sociale romaines dans laquelle l'ordre des equites a une place importante. Bon nombre d'equites sont à la tête de grandes propriétés terriennes Gallo-Romaines. Il ne fait aussi nul doute que l'ordre Romain des « equites » s'ouvre à la riche aristocratie Gauloise, accélérant ainsi le processus d'assimilation de la noblesse indigène aux idéaux de l'occupant.

Origines Germaniques de ce que sera Chevalerie médiévale :
Si chez les Grecs et les Romains monter à cheval pour faire la guerre est rare et réservé à une élite, il n'en est pas de même chez les peuples nomades d'origine Germanique.
Étant de nature nomade, le nourrisson fille ou garçon, « Wisigoth », « Goth » « Ostrogoth », « Vandale », « Alaman », « Alain », « Burgonde » ou encore « Franc » et « Hun » se retrouve sur le dos d'un cheval avant même de savoir marcher. Et comme la guerre est l'occupation principale de ces peuples qui doivent pour vivre conquérir sans cesse de nouveaux territoires, le jeune enfant mâle cavalier se retrouve tout aussi naturellement avec les armes à la main. Combattre à cheval est donc la posture naturelle des guerriers de ces peuples de Germanie.
Sevré à l'âge de 3 ans, le jeune Germain est confié aux femmes de sa famille jusqu'à l'âge de 7 ans. Passé cet âge, il est alors confié jusqu'à son quatorzième anniversaire, pour son éducation presque essentiellement guerrière, à un père adoptif. En général, le frère aîné de sa mère. Cette période se nomme « forsterfaeder » ou « fosterage ».

Ce temps initiatique guerrier, dans son appellation, porte dans son étymologie même les notions de rudesse et forçage éducatifs auxquels est soumit le futur guerrier Germain. Au terme de cette période le jeune Germain va faire ses preuves d'autonomie et de vaillance en voyageant parmi les nombreuses ethnies Germaines... Lorsque le poil lui est poussé au menton,  il revient dans sa tribu pour y subir le rite de la première coupe de barbe ou de cheveux et pour y affronter en combat singulier son père adoptif pour que tous puissent voire ses qualités de guerrier....
Chez certain de ces peuples et en l'occurrence chez les « Francs Saliens »,  il est de coutume chez leurs chefs, de célébrer en plus, par une cérémonie spécifique, la remise très solennelle des armes à un jeune homme en âge de combattre...

Rôle fédérateur du christianisme  des traditions Gréco-Romaines et Germaniques dont est issue la chevalerie médiévale :
L'arrivée du christianisme aux IV e et V e siècles en Gaule Gallo Romaine, enveloppe puis imprègne, de ses principes moraux... D'un coté, les traditions originelles Gréco-Romaines de ces riches Romains à cheval  equites qui combattent dans les armées de Rome, et de l'autre coté, le rite initiatique  guerrier de ces exceptionnels guerriers et chefs Germains dont la survie dépend de leurs conquêtes.

Emprunts ainsi de la sacralisation chrétienne, ces deux usages « d'hommes à cheval » se confondent chez les Francs Saliens (qui sont aussi nos ancêtres directs) en un cérémonials d'investiture au titre de « Caballarius »...

Évolution du cérémonial d'investiture d'un « Caballarius » vers l'adoubement du « chevalier médiéval » :

Cette cérémonie de reconnaissance de combattant à cheval s'est perpétuée pendant toute la dynastie Mérovingienne puis au début de celle des Carolingiens où le premier témoignage écrit en latin, décrit comment à Rastibonne en Bavière, en 792, Charlemagne, lors de cette cérémonie, ceint son fils Louis le Pieux, âgé de 14 ans, de l'épée guerrière...
Charles  le chauve reçoit pour ses 15 ans, ses armes, ceinturon et baudrier ainsi que l'insigne de sa fonction. Puis ce même Charles reçoit de ses émissaires d'Aquitaine, habits et couronne.
C'est la plus ancienne cérémonie d' « adoubement » qui nous est donnée de connaître avec certitude. A partir de ce moment le mot latin Caballarius ne désigne plus un homme de guerre à cheval, mais un noble guerrier qui fait partie de la suite d'un grand personnage. Ce mot latin prend alors le sens de « Chevalier ».
Il faut un siècle et demi d'interventionnisme religieux chrétien pour que l’Église Romaine adjoigne progressivement à la remise solennelle des armes et des équipements, une cérémonie religieuse ou le serment de servir son roi sera accompagné de celui de servir et d'obéir à  Dieu et à son église... Ces serments fondent un code d'honneur qui différencie la juste guerre du brigandage et qui limite fortement les querelle intestines entre seigneurs permettant entre autre à la fin du Xe siècle, de faire de « la paix de Dieu » décrétée par la papauté, une réalité...

Enfin, au début du XIe siècle, prend forme la « Chevalerie médiévale » qui intègre dans ses valeurs sacramentelles les notions d'honneur, de courage, de droiture, de fidélité, de générosité, d'humilité et de sacrifice de soit.
Ainsi, le Chevalier devient le protecteur de la veuve, de l'orphelin, du miséreux et de la pucelle. Il défend le bien et combat le mal dans l'obéissance à son roi, et dans le respect des dogmes chrétiens. Par ses valeurs, la Chevalerie médiévale est alors une institution si prestigieuse, qu'elle modifie profondément, en bien, le sens moral d'une certaine  noblesse de cette époque, qui faut bien l'avouer, n'en était que peu pourvue...

La Chevalerie médiévale, où seuls comptent le corps et le cœur et non l'esprit, est si lumineuse à partir du XII e siècle, que même les rois veulent être fait Chevalier. Mais, par ce choix du corps et du cœur, délaissant l'esprit, la Chevalerie médiévale est aussi, dans sa grande majorité, une chevalerie illettrée...

Ainsi s'efface le « Haut Moyen Âge » pour donner place au « Moyen Âge Triomphant ».


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