Cette
page concerne l'année 987 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
LE
DERNIER ROI CAROLINGIEN MEURT A 21 ANS.
LOUIS V |
Son
père l’a associé à la couronne, précaution fort sage, et que
Lothaire a d’autant plus de raison de prendre qu’il connaît
toute l’ambition de Hugues Capet.
2
ans plus tard, il épouse Adélaïde, veuve d'Étienne, comte de
Gévaudan, le plus puissant seigneur de l'Aquitaine, et sœur du
comte d'Anjou, Geoffroi Grisegonelle. Ce mariage devait consolider
l'autorité des Carolingiens sur la Gaule méridionale il n'en est
rien.
Louis
V semble s'être abandonné aux plaisirs, dans tous les cas, il
dilapide toutes les ressources dont il peut disposer au point de ne
pouvoir ni entretenir une armée, ni même pourvoir à ses besoins
personnels, tandis que sa femme, prise d'aversion pour lui, s'enfuit
en Provence, où elle épouse bientôt le comte d'Arles Guillaume
Ier...
Lothaire
III doit aller chercher son fils à Brioude 2 ans après l'y avoir
établi. A la mort de son père, le 2 mars 986, Hugues Capet et les
grands du royaume laissent Louis V lui succéder, persuadés que ce
jeune homme, connu pour sa légèreté et son indécision, ne saurait
leur porter ombrage...
Louis
V est salué roi par une partie des seigneurs, il a 20 ans, couronné
à Compiègne, sa mère la reine Emma n’ignore pas les projets
suivis depuis longtemps par la famille de Hugues Capet, et le crédit
dont jouit ce seigneur ne peut que l’alarmer... Elle forme la
résolution de se faire un appui de la veuve de l’empereur Othon
Ier, son aïeule, princesse si respectée de ses contemporains qu’ils
l’appellent la « Mère des Rois ».
Emma
conçoit même le dessein d’emmener le jeune Louis V à la cour
impériale, pour le soustraire entièrement aux entreprises de ses
ennemis, mais, soit que le roi croit au bruit répandu à l’occasion
de l’empoisonnement de son père, dont les ennemis de la famille
royale accusent la reine, ou qu’il soit assez faible pour craindre
cette vertueuse princesse, il s’en sépare brusquement, et, par
cette division, il fournit à ses ennemis secrets l'avantage désiré.
La
cour devient bientôt un centre d'intrigues où le roi se trouve
tiraillé entre l'influence de l'Empire et celle de Hugues Capet.
L'un de ses premiers actes, motivé par le violent ressentiment que
lui ont causé les trahisons de l'archevêque Adalbéron est d'aller
mettre le siège devant Reims, Hugues Capet y suit le roi à contre
cœur... Mais, après un premier assaut repoussé avec succès, le
rusé archevêque réussit à se soustraire à la vengeance royale en
acceptant d'aller se justifier à Compiègne.
Toutefois,
le siège levé, il croit prudent de se réfugier dans la partie de
son diocèse qui relève de l'Empire.
D'autres
intrigues, pendant ce temps, se nouent au palais, les accusations de
Charles de Lorraine réussissent à envenimer les rapports de Louis V
avec sa mère qui est chassée de la cour et se réfugie auprès de
Hugues Capet. En même temps, Louis V négocie avec l'Empire.
L'archevêque
Adalbéron, accusé de haute trahison, doit être jugé dans une
grande assemblée convoquée à Compiègne au mois de mai 987, à
peine est-elle réunie qu'elle apprend la mort du roi Louis V, suite
à un accident de chasse, dans la forêt de Compiègne.
Le
22 mai 987, après un règne d’un an et quelques mois, empoisonné
par la reine Blanche ou Adélaïde, sa femme, disent quelques
historiens. Cette assertion n’est pas prouvée, ni celle qui
affirme que cette princesse a de l’aversion pour son époux.
Blanche est la fille d’un seigneur du midi de la France que l’on
croit être un comte d’Auvergne. Louis V l’a épousée n’étant
encore âgé que de 15 ans...
Victime
d'un accident inexplicable, Louis V se vide de son sang...
IMPÉRATRICE ADÉLAÏDE |
En
ce mois de mai 987, le jeune monarque, fils du défunt Lothaire,
chasse dans la forêt de Senlis. Sautant de son cheval, il poursuit
la traque du gibier à pied. Malencontreusement, il fait une chute si
rude qu'il est incapable
de
se relever. Transporté dans un état grave au château, il se plaint
de violentes douleurs au foie. Une importante hémorragie se déclare
: « Le sang sort en abondance par le nez et la bouche. Les
mamelles palpitent de douleurs continues, et une chaleur intolérable
règne dans tout le corps », relate le chroniqueur Richer...
Impuissants,
les médecins ne peuvent calmer la douleur, encore moins soigner les
blessures. Et le 22 mai, après de longues heures d'agonie, Louis V
décède...
Avant
de mourir, dans un ultime effort, il a exprimé le vœu d'être
inhumé près de son père dans l'abbaye Saint Rémi de Reims.
Néanmoins,
estimant que le transport de la dépouille du roi à Reims et
l'organisation d'un cortège funèbre prendra trop de temps, les
Grands du royaume ne tiennent pas compte de cette dernière volonté.
Aussi,
Louis V, « le Fainéant », dernier souverain Carolingien
en ligne directe, est enterré en toute simplicité, presque à la
sauvette, à Saint Cornille de Compiègne.
Mort
sans enfants du jeune roi... le trône doit appartenir à Charles,
son oncle, fils de Louis d’Outre-mer et duc de la basse Lorraine,
mais à cette époque d’autres droits que ceux de la force ou de
l’adresse président à la nomination d'un souverain. Les voix se
réunissent sur le nom d'Hugues Capet, en faisant le plus puissant
seigneur du royaume : Ainsi commence la troisième dynastie...
Louis
V, le dernier Carolingien, laisse le trône vacant. En attendant
l'élection d'un nouveau roi, les Grands du royaume prêtent serment
à Hugues Capet. Cet engagement collectif a valeur de consultation
préliminaire « primaire ! ». Mais il reste un prétendant
au trône issu de la famille Carolingienne : le duc Charles de Basse
Lorraine, frère du feu roi Lothaire et oncle de Louis V. Il faut lui
trouver un successeur. Or « tous les princes dont la sagesse et
l'activité pourraient être utiles au gouvernement du royaume ne
sont pas présents », témoigne Richer... Aussi Adalbéron,
archevêque de Reims, propose-t-il de différer de quelques semaines
l'élection en bonne et due forme d'un nouveau roi...
LOUIS V |
Cependant,
le duc Charles de Basse Lorraine, frère du feu roi Lothaire
et
oncle de Louis V, se déclare candidat au trône et se rend
prestement
à
Reims pour solliciter l'appui de l'archevêque. « Tout le monde
sait, vénérable père, que par droit héréditaire, je dois
succéder à mon frère et à mon neveu (...).
Pourquoi
suis-je donc repoussé du territoire que tout le monde sait avoir
été
possédé par mes ancêtres? », se plaint-il. Né roi comme
tous les Carolingiens, nul ne peut en principe contester son droit à
régner.
Mais,
inébranlable, Adalbéron ne se laisse pas apitoyer par son
discours :
« Tu
t'es toujours associé à des parjures, à des sacrilèges, à des
méchants
de
toute espèce, et, maintenant encore, tu ne veux pas t'en séparer.
Comment
peux-tu, avec de tels hommes, et par eux, chercher à atteindre
le
trône? », rétorque-t-il avec sévérité. Puis il met
sèchement fin à l'entretien en précisant qu'il ne peut souscrire
aucun engagement, ayant juré comme les autres Grands de n'en rien
faire...
A
la mi-juin, l'assemblée des Grands du royaume chargée d'élire un
nouveau roi est convoquée à Senlis, sur les terres d'Hugues Capet,
lequel préside la réunion. Devant la noble assistance, Adalbéron
ne manque pas d'évoquer les prétentions de Charles de Basse
Lorraine.
« L'on
sait que la royauté ne s'acquiert que par droit héréditaire et que
l'on ne doit élever à la dignité royale que celui qui s'illustre
non seulement par la noblesse de son corps, mais encore par la
sagesse de son âme celui que l'honneur protège, que la générosité
fortifie », affirme-t-il... Sagesse, honneur et générosité?
Qui mieux que le duc des Francs peut se prévaloir de ces vertus
royales? Le vote n'étant désormais plus qu'une formalité, Hugues
Capet est élu Rex Francorum à l'unanimité...
Sous
les derniers rois Carolingiens, la France, dont la domination s’est
étendue jusqu'à la mer Baltique et à la Dalmatie, perd une grande
partie de son ancien territoire, le trône est avili, toutes les
provinces deviennent des souverainetés, et la tyrannie la plus
odieuse s’établit sous le nom de féodalité.
Ces
princes ne manquent cependant ni de courage ni de capacité :
mais l’usurpation de Pépin a rendu le trône électif, donné au
clergé une influence sans bornes sur les grands intérêts de
l’État. Charlemagne n’ayant en outre pas lié la couronne
impériale à la couronne de France, ayant laissé ses conquêtes se
diviser à l’infini par héritages, il résulte de toutes ces
causes un désordre qui s’étend sur l’Europe entière, et qui ne
cesse en France qu’au moment où, la faiblesse des domaines royaux
n’en permettant plus le partage, l’indivisibilité du royaume
s’établit au profit d’une dynastie nouvelle.
Durant
237 ans, la dynastie Carolingienne a tenu l'Europe et a fini, dans
les 3 parties de l’empire de Charlemagne, par 3 princes portant le
nom de Louis, à savoir :
Louis
II, empereur en Italie,
Louis
III, roi de Germanie,
Louis
V de France
21
mai 987 3 :
Louis
V
meurt dans un accident de chasse près de Compiègne. Roi
Louis
V le
Fainéant
- La France pittoresque
www.france-pittoresque.com
› Rois,
Présidents
4
févr. 2010 - ... roi Louis
V, couronnement Louis
V le
Fainéant,
vie et règne Louis
V 986-987.
... Fleurette : premier amour du futur Henri IV
âgé de 12 ans.
www.cosmovisions.com/LouisV.htm
Louis
V,
le
Fainéant,
roi de France , né vers 967, mort le 21 mai 987
( Moyen âge , Carolingiens ). Fils de Lothaire et d'Emma, il fut, à
peiné âgé de treize ans, ...
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