lundi 31 août 2015

EN REMONTANT LE TEMPS... 626


28 AOÛT 2015...

Cette page concerne l'année 626 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

LA SITUATION ÉPROUVANTE DE L'EMPIRE BYZANTIN APRÈS L'EMPEREUR PHOCAS

Le siège de Constantinople en 626 par l'Empire Sassanide se termine en une victoire décisive pour les Byzantins qui, avec d'autres victoires obtenus par Heraclius l'année suivante en 627, permet à Constantinople de retrouver ses territoires et faire respecter un traité de statu quo favorable sur les frontières.

En 602, Phocas renverse Maurice, l'empereur titulaire Byzantin, et établit un règne de terreur et d'incompétence, entraînant l'empire dans l'anarchie. Des lois sont adoptées condamnant les Juifs religieux et administratifs, laissant l'Empire dans un triste état quand le roi Sassanide Khosrau II attaque, en utilisant ce fait comme prétexte pour la guerre. (il y a toujours quelqu'un qui profite du moindre prétexte pour déclencher la guerre).

Au départ, la guerre se déroule bien pour les Perses, et seule l'Anatolie reste aux mains des Byzantins. Phocas est renversé par le fils de l'exarque de Carthage, Heraclius. Général d'une incroyable énergie mais avec encore peu d'expérience, Heraclius tente de réparer les dommages que Phocas a commis. Pourtant, en dépit de ses offensives en Mésopotamie (actuel Irak) il est incapable d'arrêter ses ennemis Perses partis de la Chalcédoine qui font le siège de sa capitale... Parmi les assiégeants il y a 80 000 Avars, qui veulent briser la mainmise Byzantine sur l'Europe.

Les Perses arrivent en Chalcédoine avant que Phocas ne soit renversé... Mais ce n'est que lorsque les Avars ont commencé à amener vers les murs de la cité de l'équipement lourd pour attaquer que le siège est devenu clair. Heureusement pour les défenseurs, la défense de la capitale compte quelque 12 000 soldats et se compose de cavalerie (un personnel bien formé de l'armée Gréco-Romaine). Ajoutons à cela le patriarche de Constantinople, dont les appels au zèle religieux parmi les habitants de Constantinople est de plus en plus efficace par le fait qu'ils sont confrontés à des païens, du moins à leurs yeux.

Lorsque la flotte des Avars et la flotte Perse sont coulées lors de deux batailles maritimes, les assaillants sont paniqués et fuient, abandonnant le siège de la ville.
L’échec du siège survient juste après la nouvelle d'une autre victoire Byzantine, où Théodore a obtenu de bons résultats contre le général Perse Shahin Vahmanzadegan. Suite à cela, Heraclius engage une invasion de la Mésopotamie, battant une autre armée Perse à Ninive. Il marche ensuite sur Ctésiphon, où l'anarchie règne - permettant à Héraclius d'obtenir de meilleures conditions de reddition alors qu'un roi Perse est renversé par un autre. Finalement, les Perses sont obligés de retirer toutes leurs forces armées et de rendre l'Égypte, le Levant et tous les territoires impériaux de la Mésopotamie et de l'Arménie qui étaient Byzantins à l'époque d'un ancien traité de paix vers 595.
La guerre finie, ni les Perses, ni les Byzantins, ne croisent le fer à nouveau jusqu'à ce que l'invasion arabo-islamique ne brise le pouvoir des 2 Empires.

Constantinople a été excellemment placée pour agir en tant que centre de commande d’un empire, à la fois par son statut de capitale détentrice de légitimité impériale et par son caractère de place forte inexpugnable noyau de la résistance Byzantine, qui tient tête à de longs sièges. En effet, la tourmente n’épargne pas l’Empire qui est affecté par une série de catastrophes et de guerres sur tous les fronts (Slaves, Bulgares, Perses et Avars). Rappelons-le, avec Chosroès II, les hostilités ont repris, car celui-ci cherche à profiter du désordre créé dans l’Empire Byzantin par les Slaves, les monophysites et le renversement de Maurice par Phocas. Même si, de nombreuses victoires ont été remportées par Maurice contre les Perses, l’Empire est déstabilisé par les invasions et par la crise interne consécutive à l’avènement au pouvoir de Phocas (602-610). Ainsi, en 608 pour parfaire l’unité de l’Empire et de son peuple Héraclius, fondateur de la dynastie des héraclides, quitte Carthage en direction de Thessalonique.

Il arrive à Constantinople en 610 à la tête d’une puissante flotte pour renverser Phocas qui est exécuté. [...] Le 7 août malgré la tempête qui freine les mouvement de la flotte Byzantine, « bateaux romains », s’approchent des pirogues et les poussent les unes contres les autres si bien que la mer se colore du sang des victimes.
Nicéphore , nous raconte que parmis les « cadavres », il y a aussi des femmes parce que celle-ci combattent avec leur maris. Enfin, le 8 août, les Avars apprennent la victoire de Théodor sur Sahin et la nouvelle alliance d’Héraclius avec le peuple Turc des Khazars. Ainsi, le siège dure 33 jours le laps de temps qui s’écoule entre l’arrivée de l’avant-garde devant Constantinople et l’arrivée du Khagan avec son armée. […].

[...] Mais, malgré leur forces Héraclius après d’énormes sacrifices remporte la victoire et par conséquent on assiste à un ébranlement de l’hégémonie Avars au sein de l’empire Byzantin... D’ailleurs, l’échec du siège de Constantinople en 626 marque un tournant en Occident et en Orient, puisque les Slaves se révoltent contre le domination des Avars et poursuivent leur pénétration jusque dans le Péloponnèse en formant un royaume indépendant. La guerre fini, ni les Perses, ni les Byzantins ne se croisent et il faut attendre l’année 674 pour assister au siège de Constantinople par les Arabes. [...]

[...] Mais, rappelons le, en 620 la situation est catastrophique, le trésor est vide et il faudra attendre l’année pour que l’Église accepte de prêter une grande part de ses trésors, pour financer la grande offensive de 4 ans, lancé par Héraclius. Son premier objectif est de dégager l’Asie Mineure et de pénétrer en Arménie en faisant preuve d’audace et de capacités militaires surprenant sans cesse les Perses. C’est alors, que les Avars tentent de profiter de l’absence de l’empereur à Constantinople, puisque celui ci est venue à Héraclée pour rencontrer le Khagan des Avars. [...]

[...] Et il faudra attendre l’année 626, pour assister au siège de Constantinople par les Avars et les Slaves qui sont soumis. Nicéphore, narre dans la suite de l’extrait que nous étudions le déroulement du siège par les Avars et les Perses. Nicéphore, mentionne l’accord mutuel pour prendre Constantinople, or d’après les sources, les Perses atteignent la côte faisant face à Constantinople plusieurs jours avant l’avant-garde des Avars qui, elle prend position devant la ville le 29 juin. Selon Théophane Shahrbaraz occupe la Chalcédoine et Sahin attaque Héraclius , en attendant l’arrivée des Avars et les Slaves sous le commandement du khagan. [...]

Le caractère audacieux et vraiment nouveau de l'œuvre extérieure d'Héraclius a bien été mis en lumière par M. Koulakovsky :
Pris, comme le dit Georges Pisidès, entre Charybde et Scylla, entre l'invasion des Perses et les incursions incessantes des Avars qui menacent Constantinople.
Les peuples Slaves qui assiègent Thessalonique et font la piraterie dans l'Archipel.
Les Lombards, redoutables pour l'exarchat de Ravenne, Héraclius considère que la « Perse est la source de tous ses maux », et, négligeant momentanément l'Occident, après avoir acheté à prix d'or la neutralité des Avars, il résout de diriger contre elle tous ses efforts. Par une inspiration hardie, au lieu de chercher à reprendre aux Perses la Syrie et l’Égypte, il médite de les attaquer au cœur même de leur puissance et d'entraîner dans la vallée du Tigre tous les peuples chrétiens d'Arménie et de Transcaucasie...

Héraclius met moins de 6 ans (632-628) à atteindre ce résultat. M. Koulakovsky a raconté dans le plus grand détail l'histoire de ces campagnes qui ont une influence décisive sur l'avenir de l'empire Byzantin. En nouant des relations étroites avec les Arméniens et les Géorgiens, en recrutant parmi eux ses armées et bien souvent ses généraux et ses hauts fonctionnaires, Héraclius augmente l'importance de l'élément oriental dans l'empire. Une première campagne (automne 622-janvier 623) permet à Héraclius d'infliger une défaite à Schahrbaraz et de forcer les Perses à abandonner le Pont-Euxin et la Cappadoce. Héraclius avec une grande hardiesse tente alors sa première offensive contre la Perse. Après avoir traversé la Petite Arménie, il pénètre en Mèdie Atropatène et manque surprendre le roi Ghosroès dans sa résidence de Gandzak, puis il revient au nord hiverner en Albanie dans la vallée de la Koura (623). C'est alors que se produit la résistance des Perses. Deux années de suite leurs meilleurs généraux, Schahin et Schahrbaraz empêchent Héraclius de pénétrer en Perse et l'obligent même à reculer (624-625). Sur le Saros en Cilicie, Héraclius, qui prend une part personnelle à l'action, bat d'une manière décisive Schahrbaraz, forcé à son tour de se retirer vers l'est. Les routes de Perse sont ouvertes de nouveau, mais pour venir à bout de son adversaire, Chosroès fait un effort suprême et mobilise toutes ses forces.

L'année 626 marque le point culminant et le moment critique de la lutte. Par une diversion bien combinée, Ghosroès entreprend de menacer Constantinople par une double attaque des Perses, qui se sont avancés jusqu'à Chalcédoine et des Avars, gagnés à ses projets. Et malgré l'imminence du danger, Héraclius, avec une constance admirable, se refuse à abandonner le plan d'offensive dont la réussite lui semble certaine. Laissant le patrice Bonos et le patriarche Sergius défendre la capitale, après avoir prescrit de fortifier le faubourg des Blachernes et de construire des machines de guerre, Héraclius s'enfonce dans la lointaine Transcaucasie où il recrute chez les Géorgiens et jusque chez le peuple Turc des Chazars les contingents qu'il va pousser contre la Perse. Cette audace lui réussit. Constantinople supporte sans faiblir les assauts des Avars (juin-août 626). Malgré les communications qui s'établissent entre les Perses et les Avars, qui tiennent les deux rives du Bosphore, l'assaut général du 7 août échoue piteusement, et le Khan découragé se retire après avoir brûlé ses machines de siège...
Pendant ce temps Héraclius prépare sa grande entreprise, mais c'est seulement au bout d'un an, dans l'automne de 627, que son armée, affaiblie par la défection des Khazars, traverse les montagnes au prix de nombreuses difficultés et débouche dans la vallée du Tigre. M. Koulakovsky a établi, avec toute la précision que permettent les sources, l'itinéraire d'Héraclius. Le siège de Tiflis, de concert avec les Khazars, occupe l'été de 627. En automne, Héraclius marche au sud à travers les provinces de Chirak et de l'Ararat. La traversée de l'Araxe a lieu vraisemblablement en face d'Etschmiadzin, puis il passe à l'ouest du lac d'Ourmiah, traverse les monts Zarasp entre la Mèdie et l'Assyrie et pénètre le 9 octobre dans la vallée du Grand Zab.
Le 12 décembre 627 la seule armée que Chosroès peu lui opposer est battue près des ruines de Ninive. Le passage du Petit-Zab a lieu le 23 décembre et les principales résidences royales tombent au pouvoir du vainqueur. Chosroès se prépare à organiser à Ctésiphonx une résistance désespérée, lorsqu'il périt victime d'un complot à la tête duquel est un de ses fils, Kawadh (29 février 628).

Ainsi Héraclius pouvait se flatter d'avoir restauré le prestige de l'empire, compromis gravement par les hontes du règne de Phocas. L'empire Perse, ennemi héréditaire de la puissance Romaine, a reçu le coup le plus décisif que lui ait jamais porté un empereur Romain, depuis sa fondation : Tout l'Orient est arraché à son étreinte et la guerre civile implantée chez lui d'une manière permanente doit lui interdire tout relèvement. En Occident même, l'échec des Avars devant Constantinople en 626 doit être le point de départ de leur décadence.
C'est à cette époque que leurs vassaux, Slaves, Huns et Bulgares se révoltent contre eux.

En 629 apparaît en Moravie le premier état Slave indépendant sous le Franc Samo.

En 630 Avars et Slaves se déchirent dans une guerre acharnée qui a pour résultat l'établissement indépendant des Croates en Dalmatie. Héraclius paraît avoir suivi ces événements avec intérêt et en 636 il conclut un traité avec Kowrat, Khan des Bulgares de la Volga. La situation de l'empire semble donc pour longtemps raffermie, quand une catastrophe qu'Héraclius ne peut prévoir vient lui ravir le résultat de ses efforts. Avec l'invasion arabe commence pour l'empire une nouvelle période de crises redoutables, qui doit se prolonger jusqu'à l'avènement de la dynastie Isaurienne.

Siège de Constantinople (626) — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Siège_de_Constantinople_(626)
Le siège de Constantinople en 626 par l'Empire sassanide se termine en une ... par Heraclius l'année suivante en 627, permet à Constantinople de retrouver ...

Le siège de Constantinople en 626, Nicéphore
https://www.docs-en-stock.com/.../siege-constantinople-626-nicephore-3...
6 oct. 2014 - Ils décident d'assiéger la ville de Constantinople à l'été 626 III. ... faudra attendre l'année 674- pour assister au siége de Constantinople par les ...

Le siège de Constantinople en 626, Nicéphore
https://www.docs-en-stock.com/.../siege-constantinople-626-nicephore-3...
6 oct. 2014 - Ils décident d'assiéger la ville de Constantinople à l'été 626 III. ... faudra attendre l'année 674- pour assister au siége de Constantinople par les ...

EN REMONTANT LE TEMPS... 627

27 AOÛT 2015...

Cette page concerne l'année 627 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

L'EXIL, L'AN I DE L’ÈRE DE L’HÉGIRE OU LA NAISSANCE DE L'ISLAM ET DU DJIHAD


En juin 622 pour préserver sa sécurité et celle de sa communauté, Mahomet décide de quitter La Mecque. Accompagné de ses disciples (73 personnes dont certains partent avant lui), ils se réfugient au nord à Yathrib, la future  Médine.  Mahomet trouve dans cette ville  l'appui de plusieurs tribus locales qui l'acceptent comme prophète (désormais, il se revendique « Prophète » plutôt qu'apôtre). La ville est rebaptisée par la suite  Madinat al-Nabî « ville du prophète »:
Grâce à un serment d'allégeance (Pactes d'Aqaba) les musulmans sont maintenant soutenus par les Khazrajs et les Aws de Médine. Ils représentent à eux tous, une coalition d'un peut plus de 300 hommes. Avec cette force armée, et avec la permission d'Allah de se venger, Mahomet se met à piller les caravanes marchandes des Mecquois ( et quelques villages isolés)... (histoire de se faire la main)

Coran 22.40 Allah a promis à ceux qui ont reçu des outrages de combattre leurs ennemis, Dieu est capable de protéger Ceux qui ont été injustement chassés de leurs foyers, uniquement pour avoir dit : Notre Seigneur est le Dieu unique.
(tandis que Jésus dit : Tendre l'autre joue ! Voilà une expression biblique, tombée dans le langage courant, qui sert, le plus souvent, à se moquer d'une faiblesse de caractère. Que cela soit considéré comme tel dans ce monde est assez naturel, mais l'interprétation à donner à ces paroles de Jésus, et donc la mise en pratique de ce principe, est tout aussi mal saisi dans la chrétienté.

Cette invitation si simple à comprendre intellectuellement dans un premier abord, est pourtant plus complexe et profonde que l'on y croit. Jésus nous appelle par cet enseignement, et d'autres encore, à dépasser notre nature animale, humaine afin d'être des fils et des filles du Très-Haut (
Luc 6.35). Or, l'homme animal ne reçoit pas les choses de l'Esprit de Dieu, car elles sont une folie pour lui (1 Corinthiens 2.14).

C'est effectivement une folie que de se laisser battre, et surtout de donner l'occasion à notre opposant de poursuivre son agression. Ne pas chercher à répliquer, à se venger, passe encore... mais tendre l'autre joue... il n'en est pas question ! Plusieurs chrétiens sont de l'avis qu'il ne faut pas prendre au mot, à la lettre même, ces paroles de l'évangile, qu'il faut plutôt y voir une attitude à prendre qui implique une forme de passivité dans le but de briser le cercle de la violence.

Sans pointer cette étrange propension à appliquer littéralement ce qui nous convient dans la Bible et à conceptualiser ce qui nous dérange, Jésus dit pourtant bien d'aller au-delà de la passivité, de l'absence de réaction. Voilà donc le nœud du problème : comment réagir, parce qu'il faut le faire, selon la pensée et la volonté de Dieu ?

Dans l'évangile selon
Matthieu, au chapitre 5, Jésus parle de joue droite marquée par l'offense. En considérant que la plupart sont droitiers, pour atteindre la joue droite, il faut frapper du revers de la main. C'est là une marque de mépris, plus qu'un geste purement destiné à blesser. En tendant l'autre joue, celle qui n'est pas rougie, c'est une manière de présenter un autre visage que celui de l'offensé prêt à répliquer, c'est, en quelque sorte, ouvrir une porte de sortie à l'offensant, permettre une possible sortie du conflit en plaçant la grâce et le pardon en avant.

Ainsi donc, Jésus ne nous demande pas d'être seulement passif, dans de telles situations, mais bien actifs ! Ne pas répliquer n'est que la moitié de la position que Dieu attend de ses enfants. Il nous faut de suite réagir, avec sagesse et douceur, pour ouvrir un champ de réflexion à notre opposant, ce qui revient à tendre l'autre joue.

Lorsque Jésus fut frappé injustement il répondit : Si j'ai mal parlé, fais voir ce que j'ai dit de mal ; et si j'ai bien parlé, pourquoi me frappes-tu ? (
Jean 18.23). Il ne s'est pas simplement tu, il a donné à cet homme une occasion pour considérer le bien-fondé ou non de son geste.

En y réfléchissant, nous comprenons que ce genre d'attitude est très difficile. Notre orgueil ne supporte pas d'être bafoué, humilié, méprisé, blessé. Et nous considérons que c'est déjà bien assez d'accepter l'offense sans se défendre, au nom d'un amour envers notre prochain dans lequel Dieu nous invite à nous mouvoir. Alors, en plus tendre une perche, agir, parler pour une réconciliation avec pardon ou, tout du moins, pour induire une réflexion chez l'agresseur, cela dépasse ce dont nous sommes capables.

C'est assurément vrai ! Il nous est impossible, sans l'aide de l'Esprit Saint, de manifester une telle grâce. C'est pourquoi, Jésus nous invite à demeurer en lui afin que ses paroles demeurent en nous et que nous puissions garder ses commandements pour aimer du même amour que le sien (
Jean 15).

Aimer comme Jésus c'est tendre l'autre joue !

Le Seigneur Jésus nous ordonne, en cet instant : " Si quelqu'un te frappe sur une joue, présente-lui aussi l'autre. " (
Luc 6.29). Ne l'oublions pas !

Mais qui ne respecte pas son adversaire ne mérite pas d'être respecté)

Coran 2.191-193 : Et tuez-les, où que vous les rencontriez, et chassez-les d´où ils vous ont chassés : l´association est plus grave que le meurtre. (...) Et combattez-les jusqu´à ce qu´il n´y ait plus d´association et que la religion soit entièrement à Allah seul.(quel différence n'est-ce pas !)

En 627, la bataille de la tranchée est un des épisodes de la guerre entre le prophète de l'islam, Mahomet, exilé à Médine, et les habitants de La Mecque qui l'ont contraint à l'exil en 622. Elle est aussi appelée bataille du fossé, ou bataille des coalisés, ce dernier nom se réfère à la sourate XXXIII intitulée Les Coalisés qui prophétise le déroulement et l'issue de la bataille... À cause des persécutions que Mahomet et les siens subissent à La Mecque, les musulmans Mecquois émigrent à Médine (appelée alors Yathrib) en 622. C'est le début de l’hégire. Mahomet devient le dirigeant de Médine et rédige le traité de Médine. Ce traité est acceptée par toutes les tribus de Médine, qu’elles soient arabes ou juives. Un des articles de ce traité oblige toutes les parties de défendre Médine contre toute attaque étrangère.

En 624, Mahomet et les siens ont gagné la bataille de Badr contre les Mecquois.

En 625, menés par Abû Sufyân, les Mecquois du clan Quraychite ont gagné la bataille de `Uhud. Mahomet y passe même pour mort. Après cette bataille, la tribu juive des Banû Nâdir complotent pour assassiner Mahomet. En conséquence de cette trahison (ils avaient recueilli Mahomet et ses comparses mais devant les prêches et autres contraintes imposées par les « invités » comme les Mecquois ils en eut assez), ils sont exilés vers Khaybar.
La tribu polythéiste des Quraych de La Mecque lance une troisième et dernière attaque contre Médine en 627 : La bataille du fossé.

Les Quraych veulent se débarrasser une fois pour toutes de la communauté musulmane de Médine et de leur prophète, Mahomet...
Ils forment une coalition avec plusieurs tribus arabes dont celle des Banu Ghatafan, composées d’environ 10 000 hommes et 1 000 cavaliers, les armées marchent sur Médine.
Pour Hichem Djaït, Les leaders Juifs de banu Nadir et les arabes de Banu Wa'il sont les instigateurs de l'attaque. En revanche Tabarî indique que les juifs, en grande partie, ont quitté la région.

Mahomet est averti de cette attaque et réunit ses compagnons pour discuter de la marche à suivre. Un Perse nommé salmān al-fārisīy) conseille à Mahomet de creuser un fossé autour du camp des musulmans afin de briser les charges de cavalerie. Le fossé fait 20 coudées (10 mètres) de profondeur et 20 coudées de large.
Selon différentes sources, il faut tout un mois pour le creuser. Cette tactique courante chez les Perses est inconnue des arabes. Médine étant pourvue de remparts, le fossé n'est creusé qu’aux endroits où ceux-ci manquent. Ces remparts sont gardés par différentes tribus de Médine, dont la tribu Juive des Banû Qurayza.
Lorsque le fossé est fini, Mahomet et son armée de 3 000 hommes campent derrière pour attendre leurs ennemis, les coalisés.
Les femmes et les enfants ont pris refuge dans la maison fortifiée du poète Médinois Hassân ibn Thâbit.
Les armées ennemies arrivent et mettent le siège devant la ville. 26 jours passent sans qu’aucun vrai combat n’ait été engagé, mis à part quelques échanges de flèches et quelques assauts infructueux de la cavalerie des coalisés.

Un de ces assauts est mené par ‘Amr ibn ‘Abd ‘Wudd qui a vaillamment combattu à la bataille de Badr. `Alî et quelques hommes vont s’opposer à eux. ‘Amr leur demande de se battre en duel avec l’un d’entre eux... `Alî accepte le duel et tue ‘Amr ibn ‘Abd ‘Wudd.
Après une vingtaine de jour de siège, les vivres commencent à manquer dans les deux camps. Le prophète Mahomet veut signer la paix avec l’ennemi pour alléger les souffrances de son peuple.
Les chefs des principales tribus Médinoises comprennent que Mahomet ne veut signer la paix que pour leur bien. Alors ils lui demandent de ne pas signer, ce qu’il fait.

Abû Sufyân a conclu une alliance avec la tribu Juive des Banû Qurayza. Ceux-ci ont accepté de laisser entrer les troupes pour attaquer les musulmans malgré le traité qu’ils ont signé avec le prophète Mahomet. Un nouveau converti, Nu`aym ibn Mas`ûd vient trouver le prophète Mahomet et lui offre ses services. Sa conversion n’est pas encore connue de l’ennemi et il va chez les Banû Qurayza pour essayer de semer la discorde...

Il leur fait croire qu'Abu Sufyan risque en cas de défaite de les laisser sans protection. Il conseille donc aux Banû Qurayza de demander des otages en échange du passage. Nu`aym ibn Mas`ûd va ensuite trouver Abu Sufyan et ses compagnons.
Il leur déclara que les juifs se sont repentis de leur conduite envers Mahomet et qu’ils vont leur demander des otages pour les donner aux musulmans. La ruse de Nu`aym fonctionne et sauve la ville. (???!!!)

Le siège des coalisés est finalement rompu lorsqu’une tempête ravage le camp des coalisés en épargnant celui de Mahomet. Les musulmans croient que c'est la conséquence d’une intervention divine.(...)

Tout de suite après la victoire inattendue des Médinois, Mahomet s’occupe de la « traîtrise » des Banû Qurayza. Les musulmans croient que c'est à l'instigation de l’ « ange Gabriel ». (c'est ce que Mahomet en bon gourou leur fait croire les ancrant ainsi dans l'erreur)

Dans certaines sources, les Banû Qurayza n’ont pas seulement refusé de combattre aux côtés de Mahomet, au mépris du traité de Médine, ils ont aussi manigancé avec les coalisés. Si leur plan avait réussi, il aurait causé la mort de nombreux civils et de tous les musulmans de Médine. (ce n'est qu'une version de l'histoire)

Mahomet les assiège. Après 25 nuits de siège, les Banû Qurayza acceptent de se rendre au jugement de Sa`d ibn Mu`âdh, un membre de la tribu des Banu Aws (« Fils de Aws »,) allié des Banu Qurayza....
Sa`d est blessé d’une flèche lors de la bataille du fossé, transporté auprès de Mahomet, il demande aux deux parties si elles acceptent son jugement, chose qui est faite.

Sa`d ibn Mu`âdh dit alors mon jugement sur les Banû Qurayza sera : Que les hommes soient tués, que leur biens soient répartis entre les musulmans et que les femmes et les enfants soient bannis. ».
Mahomet répond : « Ton jugement, Sa`d, est le jugement de Dieu. »
La plupart des hommes (plus de 600) de la tribu des Banû Qurayza sont alors décapités, et les femmes et les enfants réduits en esclavage et bannis. Telle est le récit d'Ibn Hischâm qui est la plus ancienne source historique de la vie de Mahomet... Mais selon son contemporain Ibn Hajar, voulant disculper du massacre le camp opposé aux Banû Qurayza, ce récit ne serait pas authentique.(c'est ainsi que s'écrivent les légendes)

La sourate XXXIII : Les coalisés ont prédit cette bataille, en tout cas, elle évoque son issue tragique pour la tribu des Banû Qurayza. Le terme « coalisés » désigne ici les quraychites de la Mecque alliés à d'autres tribus arabes et aux tribus juives de Médine qui ont trahi leur « alliance » avec Mahomet.
« Il a fait sortir de leurs forts ceux des gens des Écritures qui aident les confédérés,
Il a jeté dans leurs cœurs la terreur et le désespoir,Vous en avez tué une partie, vous en avez réduit en captivité une autre.
Dieu vous a rendus héritiers de leur pays, de leurs maisons et de leurs richesses, du pays que vous n’aviez jamais foulé jusqu’alors de vos pieds. Dieu est tout-puissant. » (il semble leur donner le beau rôle, mais quel dieu peut ainsi demander tant de sacrifices ?)

Après la bataille de la tranchée, Mohamed accuse de trahison une troisième tribu juive de Médine, les Bannu Qurayza. Il sont assiégé pendant un mois. Malgré leur réédition et après avoir été enchaînés pendant 3 jours, les hommes sont décapités au bord de grandes fosses creusées sur le marché de Médine,
« Le lendemain, il (Mohamed) fait creuser de grande fosses dans le marché de Médine. On y mène les juifs ligotés par paquets, on les décapite un à un au bord des fosses et on les y jette. Ils sont 600 à 700 disent les uns, 800 à 900 disent les autres » .

ibn Hisham dit à ce sujet :
« Puis ils se rendent, et l’apôtre les enferme à Médine dans le domaine d’al Harith,
L’apôtre va au marché de Médine et fait creuser des tranchées.
Il les envoie chercher et tranche leurs têtes dans les tranchées où ils ont été amenés par paquets. (...) Il y en a 600 ou 700 en tout , bien que certains avancent le chiffre de 800 ou 900 ».
« Ensuite , l’apôtre partage les biens, femmes et enfants des Banu Qurayza parmi les musulmans, et il fait savoir pour ce jour le pourcentage des parts dont il prélève pour lui le cinquième (...) pour le partage des butins de guerre », voir lien, [Coran 8 :41] : « Et sachez que, de tout butin que vous avez ramassé, le cinquième appartient à Allah, (et) au messager) ». (Comment Allah a-t-il recouvré son tribut ? Disons qu'il est resté bien au chaud dans les poches du prophète ! ) (vous appelez ce personnage un apôtre... Fort curieux pour moi un apôtre est celui qui apporte la bonne parole de Dieu tout en aidant et aimant ses contemporains)
« L’apôtre envoie Sad ibn Zayd al Ansari avec quelques femmes captives des Banu Qurayza vers le Najd et il les vend contre des chevaux et des armes ». (ne serait-ce pas le plus vil des esclavages ?)

Les tribus musulmanes et juives de Yathrib (future Médine) sont la structure sociale au travers de laquelle s'organisent les forces politiques et religieuses, dans l'oasis de Médine, au début de l'Hégire. En s'appuyant sur les méthodes modernes de l'Histoire, cet article fait le point des connaissances sur le début de la carrière de Mahomet en tant que chef.
L'histoire se démarque des textes religieux de l'islam (Sira et Coran) en ce que, sans pour autant rejeter par principe les présentations classiques, celles-ci sont passées au crible de ces méthodes.
Pour le contexte historique général, voir les articles Arabes et l'Histoire de l'expansion de l'islam.

Afin de ne pas tronquer les citations et de respecter les mots exacts des auteurs, et bien que ce ne soit pas l'usage habituel dans le français le plus courant, il sera fait usage dans cet article de la translittération de l'arabe utilisée par l'auteur cité (Muhammad, le plus souvent).

En 622, après la seconde grande rencontre d'Aqaba qui scelle ce départ dans un serment d'allégeance, Mahomet, avec un groupe (Muhadjir) de fidèles, quitte La Mecque, où il se trouve marginalisé...
Il s'installe à Yathrib, qui ne s'appelle pas encore Médine (« La Ville »), où il s'impose comme chef, avec l'ambition de développer un pouvoir politique (pactes) et religieux (conversions).
Dans un premier temps, en pacificateur, il convertit les membres de plusieurs tribus (Ansar) et, par des pactes connus sous le nom mal approprié de « Constitution de Médine », il soumet à son autorité plusieurs tribus, dont 3 tribus juives (il y a très peu de chrétiens à Yathrib). Espérant rallier à lui les tribus juives, Mahomet se rapproche des mœurs propres au peuple d'Israël (interdits alimentaires et période de jeûne), mais cette ouverture tourne rapidement à l'échec...
Un conflit s'installe avec les tribus juives, qui se termine par l'expulsion brutale de deux tribus, puis, après jugement, massacre de la totalité des hommes et mise en esclavage des femmes et des enfants de la troisième... L'émergence de ce type de violence organisée va saisir de stupeur les Arabes en général.
Par la suite, les musulmans entretiendront avec les communautés juives des relations beaucoup plus pacifiques. (tant qu'ils peuvent en tirer profit... après...?)

Après une courte introduction sur la méthode historique dans la tradition, les tribus musulmanes et les tribus juives sont présentées selon Ibn Ishaq, ainsi que Tabarî, puis cette « Constitution de Médine » est confrontée aux méthodes des historiens modernes et replacée dans l'histoire, enfin une dernière partie est consacrée aux tribus musulmanes et aux tribus juives selon les historiens modernes.
La méthode traditionnelle repose sur des transmissions orales en chaîne (isnad), elle a peu à voir avec les méthodes modernes sur les documents écrits. Pour l'historien Claude Cahen, la biographie traditionnelle du Prophète due à Ibn Ishaq repose sur des hadiths. « Or, selon lui, beaucoup de hadiths, notamment sur les enseignements du Coran, « ont été arrangés ou forgés de toutes pièces [...] pour servir d'arguments aux uns ou aux autres [… et] si Mahomet est une figure historique, ce que nous savons d'elle se trouve inextricablement mêlé à beaucoup de traits qui le sont peu »...

Tabarî cite la généalogie complète du Prophète jusqu'à Adam, (30 générations jusqu'à Abraham, 19 générations d'Abraham à Adam), généalogie qui, selon lui, « n'est pas contestée : Elle est admise par les généalogistes, et se trouve exactement ainsi dans les traités de généalogie. »...
Néanmoins, à raison de 90 ans par génération, Adam serait contemporain des écritures mésopotamiennes sur tablettes d'argile, ce que l'on ne peut pas prendre au sérieux aujourd'hui.
Ibn Khaldoun (1332, 1406), en qui l'on peut voir le fondateur de l'historiographie moderne, dénonce déjà, dans son Discours sur l'Histoire universelle, le manque de fiabilité de l'histoire traditionnelle : « On ne fait guère d'effort pour atteindre la vérité. La critique est myope, le plus souvent. La recherche historique allie étroitement l'erreur à la légèreté. La foi aveugle en la tradition (taqlîd) est congénitale ».

Pour « combattre le démon du mensonge avec la lumière de la raison », selon Ibn Khaldoun, « la meilleure manière de distinguer le vrai du faux » consiste à faire l'examen critique des faits avant même d'apprécier la crédibilité des informateurs : « Cette critique externe ne doit intervenir qu'après la critique interne de vraisemblance. Quand un récit est absurde, peu importe le crédit attaché ou non à son auteur ». Ibn Khaldoun résume le débat sur la fiabilité des sources en histoire :
« D'autre part, lorsqu'il s'agit d'événements matériels, il faut reconnaître, avant tout, leur conformité (avec la réalité), c'est-à-dire se demander s'ils sont possibles. Ceci a le pas sur l'enquête de moralité. En somme, la critique externe (ou enquête de moralité) suffit pour attester la validité d'articles de foi, tandis que la critique interne des faits ordinaires requiert leur comparaison avec les circonstances communes. »

Pour Mohammed Arkoun : « la pensée est demeurée vivante et la langue s'est enrichie pendant la période de formation tant que l'esprit a conservé un contact avec le réel, à mesure que les textes doctrinaux systématiques se sont multipliés, l'inférence à partir de langages fermés, redondants s'est substituée à l'interrogation du réel. »

Il ajoute : « la résistance de plus en plus rigide opposée à toute innovation qui ne soit validée à l'aide du système de croyances et de non-croyances (professions de foi, usûl) manié par les « docteurs” » ('ulamâ), exprime le refus de prendre en considération l'histoire et la revendication corrélative d'un contrôle toujours possible du changement à l'aide des Textes-Sources-Modèles dont les enseignements sont déclarés inépuisables, bien qu'ils soient en nombre limité. »

Dans la pratique, la critique interne de conformité avec la réalité a été peu poussée et seule la critique externe a été fortement développée au sujet du Coran, de la Sira et des principaux recueils de hadiths, qui constituent l'essentiel des sources pour les historiens. Mais l'enquête de moralité, si complète soit-elle, ne suffit pas aux historiens et, selon Maxime Rodinson, « Une biographie de Muhammad, qui ne mentionnerait que des faits indubitables, d'une certitude mathématique, serait réduite à quelques pages et d'une affreuse sécheresse. […] Ceci dit, il faut avertir que ces sources sont peu sûres, qu'elles sont loin des faits. […] En raisonnant, nous pourrons être amenés à citer telle ou telle donnée de la tradition qui nous paraît concorder avec l'image des événements que nous avons formée. Il faut avertir une fois pour toutes que ces données appelées à illustrer l'exposé sont toutes douteuses » Dans l'article Muhammad (titre en français) de l'Encyclopædia Universalis, Maxime Rodinson écrit : « On ne peut écarter entièrement ce que cette tradition écrite ou orale nous apporte, mais on ne peut non plus s'y fier aveuglément pour aucun détail concret, et les critères historiques manquent pour faire le départ entre l'historique et le suspect. »
La vie de Mahomet selon la Tradition est présentée dans la Sira (biographie) de référence qu'est le texte d'Ibn Ishaq.
Selon Ibn Khaldun, « peu d'historiens sont assez réputés pour être tenus pour des autorités » et, parmi les 3 dont il n'accuse pas les ouvrages d'être « discutables à certains égards », il cite Ibn Ishaq en premier, les deux autres étant Tabarî et Hicham ibn al-Kalbi.

La Sira d'Ibn Ishaq est plus connue sous l'appellation de Sira d'Ibn Hicham. Le texte d'Ibn Ishaq, perdu, n'est connu que par la reconstitution ultérieure qu'en a fait Ibn Hicham, précisant tout au long ce qui est d'Ibn Ishaq (« Ibn Ishaq dit : ») et ce qu'il ajoute lui-même (« Ibn Hicham dit : »). Selon Abdurrahmân Badawî, « la presque totalité de ses notes porte sur la généalogie et la philologie » et Ibn Hicham a très peu ajouté sur les récits historiques (il a par contre enlevé tous ceux où il n'est pas question de Mahomet). (c'est ainsi que l'on falsifie l'histoire et que l'on fait d'un homme ordinaire un phrophète) L'immense majorité du contenu historique est d'Ibn Ishaq : l'appellation de Sira d'Ibn Hicham est donc abusive, sinon fautive. Il a par contre retranché, beaucoup semble-t-il.

Selon ses dires, il a enlevé tout ce qui est avant Ismâ'îl, les récits où il n'est pas question du Prophète, ce qui ne touche pas à l'objet du livre ou qui ne l'explique pas, les vers et les poèmes « qu'aucun savant en poésie ne connaît », il élimine des passages en les remplaçant par : « Il ne sied pas d'en parler, la mention nuit à quelques gens, al-Bakkâ'î ne nous recommande pas de rapporter. ». Le manuscrit d'Ibn Ishaq est aujourd'hui perdu, une copie complète a probablement subsisté jusqu'au premier tiers du XIIIe siècle.

Fondée sur 17 manuscrits, l'édition de référence de la Sira d'Ibn Ishaq/Ibn Hicham est celle de Ferdinand Wüstenfeld parue en 1858-1859 (tome 1 contenant le texte arabe d'Ibn Ishaq et d'Ibn Hicham) et 1860 (tome 2 contenant une introduction, des notes critiques et des indices).
Cette édition du texte arabe d'Ibn Ishaq et de celui d'Ibn Hicham est intégralement traduite en français et éditée en deux volumes, sous le titre « Ibn Ishaq, Muhammad, traduction française, introduction et notes par Abdurrahmân Badawî... »

Des passages essentiels d'Ibn Ishaq sont supprimés sans la moindre explication, par exemple tout le paragraphe plus connu sous le nom de « Constitution de Médine ».
Le tout est structuré avec des titres de chapitres du crû du traducteur. nullement fidèles à l'original, et trompeurs car écrits par sujets là où l'original est écrit chronologiquement (la bataille de Uhud se trouve ainsi dans « Le jihad contre les juifs de Médine et de Khaybar », alors qu'elle n'a strictement aucun rapport avec les juifs.
Cet abrégé donne une version profondément mutilée, privée de sa démarche historienne (les chaînes de transmission). Étonnamment, la quatrième de couverture prétend fournir la première édition en français, en 2004, alors que la traduction intégrale d'Abdurrahmân Badawî, en 2001, a été saluée dès janvier 2002.

La différence entre un travail d'« historien » au sens où l'entend Ibn Khaldûn et un travail d'historien moderne apparaît par comparaison, voir ci-après, notamment, « La construction de l'État islamique selon Hichem Djaït ». La comparaison permet de constater que, si la version des faits que donnent les historiens modernes est en général très proche de celle de l'« historien » qu'est Ibn Ishaq à son époque, un texte d'historien moderne tel que celui de Hichem Djaït ressemble très peu à un texte d'« historien » au sens d'Ibn Khaldûn...

Les historiens modernes considèrent tous que, pour l'époque de Mahomet, avec l'ouvrage d'Ibn Ishaq, celui de Tabarî est également incontournable. Médecin, mathématicien et, en premier lieu, historien, Tabarî se fonde sur la citation de témoignages, dont le fil ininterrompu (isnad) remonte au témoin privilégié. Selon André Miquel, « nous n'en avons conservé que le dixième environ, sous forme d'un résumé ». Il est accessible dans la traduction française de Hermann Zotenberg.
Tabarî (né en 838, mort vers 921-923,), a écrit ses Chroniques quelques années avant sa mort. Elles sont traduites en Persan quelques années plus tard par le Vizir Bal'ami, version amputée des chaînes de transmissions et autorités sur lesquelles Tabarî s'appuyait... Cette traduction Persane acquiert une renommée considérable, puis elle est à son tour traduite en Turc, et remplace peu à peu l'original dont il n'existe plus que quelques fragments... La version arabe comme la traduction française actuelle de Zotemberg est fondée sur le texte du traducteur Persan Bal'ami.
Par rapport au livre d'Ibn Ishaq, celui de Tabarî est plus facile à lire pour un lecteur moderne car il est beaucoup plus court (Mohammed, sceau des prophètes occupe 329 pages chez Actes Sud ou 205 pages serrées chez Al-Bustane, contre 1 223 pages pour Ibn Ishaq dans l'édition française.

Les traductions utilisées pour Ibn Ishaq et Tabarî écrivent dans les deux cas « juif » et n'utilisent jamais « Juif ». Dans les parties correspondantes ci-après, afin de ne pas créer une confusion supplémentaire, il est fait de même. L'usage de « Islam », qui désigne le système, est reproduit fidèlement aux textes cités, sans remplacer ce mot par « islam », qui désigne la religion. Enfin, l'usage du mot « Muhammad » en français est respecté, tant le vocabulaire scientifique des historiens modernes que dans les traductions modernes d'Ibn Ishaq et de Tabarî.
Yathrib était composé principalement de 5 tribus arabes, deux non-juives (Banu Aws et Banu Khazraj) auxquelles les traditions donnent une origine yéménite, dont il ne semble pas exister de fondement historique, et trois juives (Banu Qaynuqa, Banu Nadir et Banu Qurayza).
Les tribus des Banu Aws et des Banu Khazraj appartiennent aux tribus arabes du sud ou yéménites, arrivées à Yathrib vers 300. Dans le livre d'Ibn Ishaq, les Quraych sont ceux de la tribu de La Mecque qui sont restés à La Mecque. Les Ansars (les Auxiliaires) sont les compagnons de Mahomet qui sont originaires de Yathrib. Les Émigrés, ou muhâjirûn, sont les compagnons de Mahomet qui l'ont suivi de La Mecque à Yathrib....
Kitab al-aghani
Les trois principales tribus juives des environs de Yathrib qui apparaissent un peu partout dans les sources islamiques — Banu Qaynuqa, Banu Nadir et Banu Qurayza — sont attestées dans des sources indépendantes de la tradition islamique et dans la tradition poétique juive. Banu signifie fils de. Toutes ces tribus sont constituées de clans. Ces sources sont des inscriptions mais surtout, dans le Kitab al-aghani, des notices bien documentées sur les poètes et sur le contexte, introduisant les poésies préislamiques. Les poètes juifs y sont présents, avec les notices introductives. Il est fait mention, dès avant l'an 300, des Banu Qaynuqa, des Banu Nadir et des Banu Qurayza, ainsi que des Banu Hadal, qui demeuraient avec les Banu Qurayza. Ces tribus juives exercent leur domination, dans la région de Yathrib, jusqu'à l'arrivée des Banu Khazraj et des Banu Aws, vers l'an 300. Leur domination, d'après le Kitab al-aghani, est alors contestée par ces derniers, qui s'imposent progressivement après l'an 400. Dans Musiques sur le fleuve. Les plus belles pages du Kitâb al-Aghani, Jacques Berque a publié la traduction française d'un certain nombre de ces poèmes, choisis pour leur beauté, ainsi que la traduction des notices qui présentent les poètes et le contexte. Il donne un résumé d'une notice concernant des poètes juifs de Médine peu avant le début de l'islam, l'un des poètes appartenant au « clan juif des Bani Qurayza qui avec les Bani'l-Nadir sont alors les alliés de Khazraj ». L'installation de ces communautés juives remonte, selon une hypothèse plausible, à l'expulsion brutale des Juifs par les Romains, voir Première Guerre judéo-romaine et Révolte de Bar Kokhba)... Ou simplement par la conversion de tribus arabes au judaïsme, comme tente de le démontrer Shlomo Sand dans Comment le peuple juif est inventé, comme L'oasis de Khaybar, à 150 km au nord de Médine, est selon Abdurrahmân Badawî peuplée de tribus juives et d'Arabes hébraïsés. Il semble, d'après cet auteur, que les juifs s'y soient installés après la destruction de Jérusalem en l'an 70, l'émigration continuant dans les siècles ultérieurs, avec les persécutions des Romains puis des chrétiens byzantins. (ils n'ont pas été pour autant « créés» à cette époque, le peuple Juif est antérieur de plusieurs siècles aux chrétiens et aux musulman)

Ils ne sont pas mentionnés dans les sources primaires de la carrière de Muhammad. Quand la constitution de Médine a affaire avec eux, ils sont simplement les « juifs d'an-Najjar », les « juifs d'Al-Harith », et ainsi de suite. Le plus proche à constituer une exception est les Banu Hadl, il s'est très étroitement lié aux Banu Qurayzah, mais on trouve 3 de ses membres qui deviennent musulmans et échappent au destin des Banu Qurayzah. Ces faits étant considérés, il est vraisemblable que le système des clans s'est en grande partie décomposé, et que les groupes qui se sont rattachés aux divers clans des Ansars ne sont pas de petits clans ou des sous-clans, mais des groupes formés de personnes d'origines diverses. »

« Ibn Ishaq dit : […] Or Dieu avait préparé pour eux le chemin de l'Islam par le fait qu'ils ont des juifs dans leur pays, ces gens ayant une Écriture (Sacrée) et de la science, tandis que les Khazraj sont des associateurs et des idolâtres. »
Dans sa reconstruction, au travers des textes, de l'image de Mahomet, prophète de l'Islam (Uri Rubin utilise le mot Islam, qui désigne le système, et pas le mot islam, qui désigne la religion), vue par les croyants qui les écrivent et les lisent, Uri Rubin écrit sur le thème de l'attestation : « Comme tous ces prophètes sont des figures bibliques, il a fallu façonner la biographie de Mahomet selon les modèles bibliques... Ceci est censé convaincre les Gens du Livre, qui ont refusé de reconnaître en Mahomet un prophète tel que les leurs. » Selon Uri Rubin, le thème de l'attestation comprend également des récits qui enracinent le Prophète dans l'histoire Arabe locale : « Dans ces traditions Mahomet n'est pas le héros prophète coranique dont l'origine est attestée dans le Livre, mais, en premier et avant tout, il est le héros arabe dont l'attestation s'enracine dans l'histoire arabe locale... (cela change tout) Bien que les récits soient construits comme pour affirmer le message véritable de Mahomet, ils sont en fait destinés à promouvoir les intérêts, les revendications et le statut de certains groupes Arabes luttant pour leur reconnaissance dans la société islamique médiévale. »...


627 — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/627
Cette page concerne l'année 627 du calendrier julien. ... L'empereur de Chine Taizong soutient la révolte de deux tribus turques contre les Köktürks orientaux ...

La bataille du Fossé et le rôle des juifs - Al-Shia
www.al-shia.org › Home › HISTOIRE
En six jours la tranchée fut terminée presque tout au long de la ligne défensive. ... de combattants de son année de trois mille hommes, force à peine suffisante .... de l'an 5 de l'hégire (ou de Février - Mars, 627, A.J.-C.), et dès qu'ils reçurent la …

les batailles et les crimes de masses perpétrés ... - nerrati.net
nerrati.net/info-culture/index.php?...batailles-et...
11 nov. 2014 - AN 627 : MAÎTRE DE MÉDINE ET BATAILLE CONTRE LES MECQUOIS ... Après la bataille de la tranchée, Mohamed accuse de trahison une troisième ... L'année suivant le traité, les médinois pourront se rendre à la Mecque ...

dimanche 30 août 2015

EN REMONTANT LE TEMPS... 628

26 AOÛT 2015...

Cette page concerne l'année 628 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

LES BIENFAITS DE THEODELINDE SUR LE ROYAUME LOMBARD


Théodelinde de Bavière, née vers 573, morte le 22 janvier 627, est une princesse Bavaroise, épouse du rois des Lombards Authari puis du roi Agilulf, mère du roi Adaloald. Fille du duc Garibald Ier de Bavière et de la princesse Lombarde Vuldetrade, fille du roi Waccho.

Promise au roi Franc Mérovingien Childebert, elle l'épouse mais Brunehaut/Brunehilde fait annuler ce mariage en 585. Elle épouse en seconde noces Authari, roi des Lombards, qui meurt en 590... Selon la coutume Lombarde, la reine doit épouser le successeur de son défunt époux et c'est ainsi qu'elle épouse Agilulf, duc de Turin, acclamé roi à Milan en mai 591. De religion catholique, alors que son époux est arien, elle a une grande influence sur Agilulf et lui conseille de traiter avec Rome, et de faire la paix avec l'Église et la Papauté dirigé par Grégoire le Grand (598).
Agilulf finit par se convertir au catholicisme et fait baptiser son jeune fils Adaloald en 603. De nouveau veuve en 616, elle assume la régence pour Adaloald.

La régente Théodelinde est à l'origine de l'actuelle basilique Saint-Jean-Baptiste de Monza (Lombardie), siège d'un palais royal Lombard. Elle sera plus tard canonisée... Corteolona est une résidence privée, familiale, où le roi habite personnellement plus qu'il ne siège ex officio, la présence du roi n'en fait pas à proprement parler une sedes regia. Les inscriptions ancrent néanmoins profondément Corteolona dans la tradition Romaine par le réemploi de matériaux, par les thermes du premier projet, par la dédicace, nouvelle en milieu lombard à Saint Anastase, l'un des grands saints alors vénérés à Rome : Tout cela la rattache à la caput fidei et fait d'elle un écho de celle-ci, elle s'oppose ensuite à Constantinople, lieu de la déviance iconoclaste impériale, elle se compare enfin à Jérusalem, siège du Temple de Salomon. Le complexe de Corteolona, ses inscriptions et ses sculptures montrent donc la fondation d'une annexe à la capitale qui en intensifie la fonction religieuse et la fait rayonner sur l'ensemble du royaume, qui lie la stabilité de la souveraineté Lombarde à celle de la foi catholique orthodoxe et donne à voir cette association...

Corteolona acquiert donc un visage comparable à celui de Monza, palais accompagné d'un établissement religieux, fondé par Théodelinde au voisinage de Milan vers 590-600.
BAPTISTAIRE
De modèles et de matériaux Romains antiques, deux moments forts de promotion religieuse et monumentale de Pavie comme capitale, et de son rapprochement avec les 2 traditions romaines, antique et pontificale... Corteolona n'est pas une capitale, pas même une ville, mais il n'est pas fortuit qu'un tel déploiement de moyens architecturaux, artistiques, idéologiques et littéraires concerne la résidence voisine de la capitale proprement dite, Pavie : Corteolona est la concrétisation la plus achevée de l'apogée idéologique de la royauté Lombarde avec Liutprand. Corteolona n'est pas caput, seule Rome est et reste caput fidei mais elle joue un rôle-clef pour l'insertion des Lombards et de leur cité royale, Pavie, dans le catholicus ordo dont Rome est la tête : c'est par cette association à Rome et Jérusalem, face à Constantinople, que Corteolona, plus que Pavie encore, devient capitale d'un royaume chrétien dont le roi est défenseur de la foi.

C'est dès 570 environ, avec le duc Zotton, qu'un pouvoir ducal Lombard s'organise dans le Midi, centré sur la cité de Bénévent, dans un rapport de sujétion très lâche au pouvoir royal du nord .
Deux siècles plus tard, le duc de Bénévent Arechis (758-787, prince en 774) fait de l'ancien castrum littoral de Salerne, conquis vers 645, un second centre de la principauté : Dans les années 760 sont construits de nouvelles enceintes, palais et chapelle palatine Saints-Pierre-et-Paul avec pavage en marbre antique, et Paul Diacre compose 3 inscriptions monumentales destinées à ces fondations salernitaines :
La première, un titulus, court au sommet des murs intérieurs de la chapelle, les sept vers conservés rappellent « comme les inscriptions de Corteolona vers 730 - la fondation du Temple de Jérusalem, reprenant le récit des Rois Salerne est comparée à la plus éminente des capitales religieuses, Jérusalem, sa chapelle au Temple d'Israël, son prince à Salomon.

En cette année se départit de ce monde la bienheureuse Radegonde, laissant en grande douleur le monastère qu'elle a institué.
J'étais présent à ses funérailles, elle meurt le treizième jour du
sixième mois, ensevelie deux jours après
Je me suis appliqué à écrire plus au long, dans le livre
des Miracles tous ceux qui se manifestent en ces jours-là à son tombeau, et l'ordre de ses funérailles.
Alors arrive la fête de Saint Marcel qui se célèbre en la ville de Châlons dans le septième mois, le roi Gontran s'y rend.
Après les Saintes solennités, comme il s'approche des autels sacrés pour y recevoir la communion, un homme vient vers « lui,feignant d'avoir quelque chose à lui dire et comme il s'approche du roi, il lui tombe un couteau de la main.
Il est aussitôt saisi, et on lui trouve encore dans la main un autre couteau sorti de sa gaine.
Aussitôt il est conduit hors de la Sainte Basilique, lié et livré aux tourments. Alors il confesse qu'il a été envoyé pour tuer le roi, disant « Ainsi l'a voulu qui m'envoie. »
CROIX DE THEODELINDE
Le roi qui sait que beaucoup se sont réunis dans la haine qu'ils ont contre lui, et qui craint d'en être frappé, ordonne aux siens de l'entourer complètement, et un homme armé d'une épée ne peut trouver accès pour arriver jusqu'à
lui, à moins que ce ne soit dans l'église où il se croit en sûreté, et juge pouvoir demeurer sans rien craindre.
Ceux dont j'ai parlé sont saisis, et on en fait mourir plusieurs, mais on renvoie le premier vivant, après lui avoir infligé plusieurs châtiments parce qu'on ne croit pas qu'il soit permis de mettre à mort celui qu'on a tiré de l'église.

En cette année il naît un autre fils au roi Childebert, Véran, évêque de Châlons, le tient sur les fonts de baptême et lui donne le nom de Théodoric.
Ce pontife, doué alors d'une vertu miraculeuse, et plusieurs fois, avec l'aide de Dieu, a guéri sur-le-champ des malades, en leur imposant le signe de la croix.
Il parut en ce temps beaucoup de prodiges en diverses maisons des vases se trouvent empreints de je ne sais quels, caractères, qu'on ne peut en aucune
façon effacer ni faire disparaître.
Ce prodige se manifeste d'abord dans une ville du territoire de Chartres
et passant par Orléans, arrive jusque dans le territoire de Bordeaux sans omettre aucune des villes situées entre deux.
Dans le huitième mois «, après les vendanges, on voit dans les vignes de nouveaux sarments avec des grappes fournies et sur d'autres arbres des feuilles nouvelles et de nouveaux fruits il paraît des rayons du côté du nord, et plusieurs assurent avoir vu tomber des serpents du haut des nuées.
D'autres affirment qu'un village, avec les hommes et les maisons, a disparu subitement en Octobre...

COURONNE DE THEODELINDE
Son frère Gundoald († 616), avec qui elle s'est évadée, est nommé duc d'Asti par son beau-frère. Le 5 septembre 590, Authari meurt (Greg. Epp. i. 17). C'est elle qui choisit alors son successeur : En novembre, Theodelinda, prenant conseil auprès de ses sages, choisit pour mari Agilulf, le duc arien de Turin, un parent de son précédent mari (Paul. Diac. iii. 55). Il est accepté comme roi par tous les Lombards au mois de mai suivant à Milan.
Les Lombards, comme les autres Germains, à l'exception des Francs, se sont convertis à la forme arienne du christianisme. Les Lombards refusent le cinquième concile qui a condamné les Trois Chapitres. La position de Theodelinde est cependant particulière : Sous son influence le roi Agilulf devient catholique, sans doute après 603 (Greg. Epp. xi. 4; xiv. 12),
Il est généreux envers l'église, et restaure les évêques orthodoxes (Paul. Diac. iv. 6).
D'un autre côté, elle continue de soutenir les Trois Chapitres, menace Constantius, archévêque de Milan, de ne plus participer à la communion et refuse d'accepter le Ve concile (Greg. Epp. iv. 2, 3, 4, 38, 39; cf. Columbanus, Epp. 5 in Migne, Patr. Lat. lxxx. 274).
Le pape Grégoire traite ce manquement à l'orthodoxie avec diplomatie et demeure en bons termes avec Theodelinde. Grâce à elle Agilulf fait la paix (Paul. Diac. iv. 8; Greg. Epp. ix. 42, 43),
Grégoire la félicite pour la naissance de son fils Adaloald en 602, et envoie au bébé une croix contenant un morceau de la Vraie Croix et un lectionnaire.
En 595 Theodelinde fait construire l'Oraculum, qui devient la basilique
Saint-Jean-Baptiste à Monza.

Paul Diacre rapporte que sous l’influence de Teodolinde, Agilulf devient un fervent avocat de l’Église catholique. Pour Paul Diacre comme pour les chroniqueurs Byzantins de la même époque, la principale qualité d’un chef n’est plus sa capacité politique ou militaire, mais son attitude envers l’Église. Mais Paul ne raconte pas d’une manière assez claire le moment de la conversion des Lombards de l’arianisme au catholicisme. Peut-être veut-il éviter d'insister sur l’arianisme initial de son peuple, alors que les Lombards sont à la recherche d'une histoire glorieuse.
Il n'est pas dans la situation de Grégoire de Tours qui peut faire de la conversion directe des Francs au catholicisme, sans l’étape arienne intermédiaire, un titre de gloire du roi Clovis.
PLAQUE EN BRONZE LOMBARDE
Les Lombards ont bénéficié de la protection de Saint Jean-Baptiste depuis que la reine Teodolinde a fait bâtir une basilique en son honneur. Les Lombards ont été battus par les Francs, nous suggère Paul, parce qu’ils ont abandonné cette église, et la protection du saint a donc cessée. D’une certaine manière, on peut se demander s’il ne s’agit pas d’une croyance semblable à celle des Romains païens, qui affirment que la chute de Rome est le résultat de l’abandon des anciens dieux.



628 — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/628
Cette page concerne l'année 628 du calendrier julien. ... Début d'une période d'anarchie en Perse (628-632). ... 22 janvier : Théodelinde de Bavière (ou 627).

Sainte Théodelinde de Bavière
nominis.cef.fr/contenus/saint/12985/Sainte-Theodelinde-de-Baviere.html
reine de Lombardie (✝ v. 628). Théodelinde de Bavière, reine de Lombardie Née en 570 à Ratisbone en Bavière, elle épouse le roi lombard Autari en 589; ...