samedi 13 septembre 2014

977... EN REMONTANT LE TEMPS

11 SEPTEMBRE 2014...

Cette page concerne l'année 977 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

SANCHE-GARCIE ET LES CHARTES ABBAYES DE GASCOGNE.

ABBAYE DE LA REOLE
Sanche-Garcie successeur de Garcie-Sanche, son père, à la tête du duché de Gascogne, à 3 fils, Sanche-Sanchez, Guillaume et Gombaud, les deux premiers lui succèdent. On les donne pour bâtards, et on parle peu du troisième. Mais celui-ci étant veuf il se retire de la vie publique pour l'état ecclésiastique... Gombaud est pourvu par le duc Guillaume-Sanche, son frère, vers l'an 977, des évêchés d'Aire, de Bazas et d'Agen, et meurt au plus tard dans les premiers mois de l'an 982, laissant de son mariage un fils nommé Hugues, qui lui succède dans ses évêchés, après avoir été abbé de Condom, le tout par le choix du duc son oncle, au Xe siècle, les grands vassaux se sont emparés de la nomination des évêchés et des abbayes.(D. Vaissète),
Le « dominus militiae de Brocars » est un fief très ancien. En effet, en 977, des membres de la famille de Lusignan sont les possesseurs du fief de Brocas. Raimond de Lusignan, seigneur de Broca (sic) dans les Landes, vend cette seigneurie vers 977 au duc de Gascogne Guillaume-Sanche, qui en fait donation à l’abbaye de Saint-Sever. C’est en 982 que Guillaume-Sanche fait la donation de la seigneurie de Brocas « Curtem de Brocares » à l’abbaye de Saint Sever qui possède la dîme de Brocas. Vers 977, il devient Duc de Gascogne suite à la mort sans descendance du comte de Bordeaux Guillaume Sanche le Bon. Doté de ce titre, que les comtes Gascons avaient perdu depuis Sanche-Sanche Mitarra, Guillaume Sanche va réorganiser complètement la partie occidentale de la Gascogne qui avait été mis à mal par 2 siècles d'invasions.

LE REOLE
Cette restructuration religieuse ne doit cependant pas cacher la tâche militaire de ces fondations. Ainsi, ces « monastères guerriers » et leurs ramifications à l'intérieur du territoire permettent d'asseoir solidement le pouvoir ducal. C'est peut-être aussi pour cette raison que Guillaume Sanche a créé les vicomtés. Cette délégation du pouvoir va instaurer un nouvel équilibre dans les relations politiques locales.

Sa première étape est d'éradiquer la présence normande sur le littoral Atlantique. Sanche-Sanchez fils aîné de Sanche-Garcie meurt (on ne sait en quelle année) sans postérité. Guillaume-Sanche lui succède comme duc de Gascogne en 977 au plus tard, il associe Gombaud, son frère, au gouvernement, il possède, comme, à peu près tous ceux de la Novempopulanie ( ou Aquitania novempopulana ou encore « Pays des Neuf Peuples) ce qui le fait qualifier d'évêque de Gascogne.

En l'an 977 , les deux frères voulant réformer le monastère de Squirs (la Réole ce nom vient du latin « regula » la règle, celle de Saint Benoît que suivait le prieuré.), la soumettant à l'abbé de Saint-Benoît sur-Loire... Gombaud a un fils nommé Hugues, comte et abbé de Condom, et qui après la mort de son père, arrivée avant l'an 982, lui succède aux évêchés d'Agen et de Bazas,
La présence d'un monastère est attestée dès le Haut Moyen Âge en ces lieux alors désignés sous le nom de Squirs (la contrée). Il est lié à l'abbaye de Fleury, dès avant 977...

Lors des guerre opposant les Gascons au roi de Francie Louis Le Chauve, plusieurs abbayes ont été détruites, pour châtie la rébellion... En conséquence, Il acquiert ce lieu de ses possesseurs avec ses dépendances pour la somme de 300 sols d'argent, de 12 deniers chacun, 45 vaches, et autres effets... Voulant faire édifier en ce lieu un nouveau monastère plus considérable que le premier, il a assemblé les archevêques de Bordeaux et d'Auch, avec les évêques de ses états et les comtes des Gascons (c'est-à-dire, suivant M. de Marca, des Basques, de Béarn, d'Aire et de Dax, de Bigorre, de Fezenzac et de Lectoure), en présence desquels, et avec leur consentement, il a soumis immédiatement ce monastère au saint siège, avec défense à toute personne ecclésiastique ou séculière, excepté l'abbé, d'y exercer aucun acte d'autorité civile ou spirituelle...

Ce fut chose faite suite à sa victoire décisive sur les Normands à Taleras vers 980. Libéré de ses envahisseurs, la Gascogne Landaise peut alors recevoir un cadre religieux. Ainsi, Guillaume Sanche fonde dans la région de l'Adour le monastère de Saint-Vincent de Lucq, puis l'abbaye de Saint Sever vers 988 et enfin l'église Sainte-Marie de Lescar. Il va également former un grand évêché de Gascogne qu'il place sous la direction de son frère Gombaud.

Entre les dons qu'il fait à cet établissement, on remarque la dîme du pain, du vin, et de toutes les choses décimables qu'il consomme dans sa maison.Une autre observation à faire, d'après M. de Marca, sur cette charte, il y a non-seulement le comte des Gascons, mais aussi un évêque Gascons qui la signe... Signature d'autant plus significative, que les 12 cités de la Novempopulanie sont épiscopales, mais comme les Sarrasins et les Normands ont ruiné les villes où sont les sièges de ces évêchés, et que les comtes et les autres seigneurs particuliers se sont saisis de tous les revenus ecclésiastiques, l'abus s'y est s'introduit, et toléré sous prétexte de nécessité... Tous les évêchés du comté des Gascons, étaient possédés par une seule personne qui prend le nom général d’évêque de Gascogne, pour exclure dans les paroles l’incompatibilité de plusieurs évêchés. Je ne propose pas cela, ajoute-t-il, de mon cru, mais suivant les anciens papiers de la Réole, qui font apparaître Gombaud évêque de Gascogne, selon la foi des titres de Lescar et de Dax, qui font mention d'un évêque, Raymond le Vieux, possédant tous les évêchés de Gascogne... Revenons à Guillaume-Sanche. Ce duc, suivant l'écrivain qui nous sert de guide, est le même que Willermus sanctus, duc de Navarre, qui, au rapport de Raoul Glaber ( liv. 2, chap. 9), obtient une insigne victoire sur les Sarrasins d'Afrique, lors de la descente qui fut faite dans ses états sous le commandement d'Almanzor, et oblige ceux qui échappent à regagner en diligence leurs vaisseaux... Il meurt vers l'an 984, laissant sa femme Urraque fille de Garcie Ier, roi de Navarre...

Cette restructuration religieuse ne doit cependant pas cacher la tâche militaire de ces fondations. Ainsi, ces « monastères guerriers » et leurs ramifications à l'intérieur du territoire permettent d'asseoir solidement le pouvoir ducal. C'est peut-être aussi pour cette raison que Guillaume Sanche a créé les vicomtés. Cette délégation du pouvoir va instaurer un nouvel équilibre dans les relations politiques locales. A la fin de ce Xe siècle apparaît donc, dans la Gascogne comtale, une multitude de vicomtés dont les plus importants sont ceux du Béarn, d'Oloron, de Dax et de Marsan.

Qui se souvient encore de la Bataille qui eût lieu tout près de Taller dans les Landes, qui oppose Guillaume Sanche et à priori des Normands aux alentours de 980 ? Je dis à priori car à cette époque, il n’y avait plus d’incursions Normandes du fait que depuis plus d’un demi-siècle les Normands sont Christianisés et intégrés parmi les Carolingiens et les Francs... Certains historiens penchent donc pour des Sarrazins commandés par Amir Muhammad ibn Abi dit « Almanzor ». lequel a passé les Pyrénées vers 980 et sème la terreur notamment chez les Basques. Ils a peut être poussé plus en profondeur so incursion sur les landes de notre Gascogne...
Guillaume Sanche aidé de Gaston Ier de Béarn (décédé la même année) arrête ces envahisseurs sur la lande près de Taller (cf "Talleyras"). Le récit raconté par le Cartulaire de Condom nous donne la description d’une bataille sanglante où les hommes meurent par milliers si bien qu’une centaine d’année plus tard on peut encore voir les ossements blanchis sur le sol...

Le seul témoignage de cette bataille qui perdure pendant des siècles, et disparu aujourd’hui, est un hôpital nommé « Fosse-Guimbaud ». C’est un hôpital avec chapelle qu’on dit construit par le frère du Duc Guillaume, Gombaud évêque de Dax en 977 en souvenir peut être de ce carnage et de cette victoire.
Les seuls qui connaissent encore cet endroit aujourd’hui, sont les pèlerins de Saint Jacques de Compostelle car cet hôpital est pour eux sur leur chemin depuis Bordeaux un refuge avec des soins... Malheureusement il fait double emploi avec un autre hôpital à quelques kilomètres près de Lesperon.

Une charte de l'an 977 fait état de la restauration du prieuré de Regula et de son affiliation à l'abbaye de Fleury-sur-Loire (Nièvre). Aucun vestige ne subsiste de l'édifice construit au Xe siècle. L'essentiel des bâtiments conservés date du XVIIIe siècle : façade méridionale, cage d'escalier, ferronneries de Blaise Charlut et cloître. Au centre de l'escalier central, à double révolution, une coquille rappelle que la Réole est une étape importante de passage à gué sur la Garonne, sur la route vers Saint-Jacques de Compostelle... Abandonné par les moines dès 1790, le prieuré est endommagé pendant la Révolution et sous l'Empire. Aujourd'hui, il accueille les services administratifs de la ville...

Ce jeudi 9 novembre 1004, l'abbé Abbon arrive en vue du monastère de La Réole, situé sur une terrasse naturelle dominant la Garonne. En franchissant le Drot, un petit cours d'eau, sa barque chavire et l'abbé, qui ne sait pas nager, manque de se noyer dans sa robe de bure... Il est loin d'imaginer les épreuves qui l'attendent...

Ses mésaventures nous sont connues grâce à Aimoin, moine qui l'accompagne dans sa tournée et qui les consigne dans un récit, en latin, très détaillé. Ce témoin oculaire est en quelque sorte le premier journaliste « fait-diversier » de l'Histoire... Et pour L'Express, c'est Frédéric Boutoulle, médiéviste distingué et professeur d'histoire du collège de La Réole, qui les a commentées. 
L'abbé est en tournée d'inspection. Il représente l'autorité de tutelle de plusieurs des prieurés bénédictins disséminés à travers le royaume, dont celui de La Réole, rattaché à Fleury, dans l'Orléanais, depuis 977.
Entré dans les ordres comme oblat, lorsqu'il était enfant, l'abbé Abbon a passé sa vie à Fleury. A 60 ans, c'est un esprit curieux, auteur de quantité de traités, recopiés par plusieurs générations de moines, sur des sujets aussi variés que la grammaire latine, le droit canon, l'astronomie et le calcul (on disait le « comput » à l'époque). Cet encyclopédiste avant l'heure a aussi écrit une Réfutation de la peur de l'an mil, dont le manuscrit a malheureusement été perdu.
De notoriété publique, les mœurs à La Réole sont plus que relâchées, les Gascons semblant réfractaires à la regula, la règle (de quoi faire retourner saint Benoît dans sa tombe ! ) et l'abbé semble résolu à y mettre bon ordre... Dès le lendemain de son arrivée, une altercation oppose moines Francs et Gascons à propos de la nourriture qu'il convient de donner aux chevaux des visiteurs. De part et d'autre, on s'insulte copieusement. Les Gascons ne supportent pas de prendre leurs ordres des hommes du Nord. L'incident en reste là... Mais quelques jours plus tard, le lundi 13 novembre, nouvel affrontement. Cette fois, la querelle vire à la bagarre rangée. Chaque camp s'arme de pieux et de gourdins. « Biafora », entend-on crier de toutes parts : « Sauve qui peut ! » en Gascon.
L'abbé s'interpose. Il est touché par un coup de lance qui lui perfore le poumon. Son agonie va durer plusieurs heures...
« Hic Anezan nomine dicebatur proprio, gente barbarus ac vocabulo », poursuit le chroniqueur : le meurtrier, ce « barbare par sa race », s'appelle Anezan. Il est bientôt arrêté par les hommes du duc de Gascogne Bernard-Guillaume et, mis à mort. Quant à Abbon, il est enterré dans le cloître de La Réole... Au fond de la querelle : les antagonismes ethniques. Déjà ! Les Francs parlent des Gascons comme de « barbares ». En retour, ceux-ci ne dissimulent pas leur haine.

LA REOLE
Dans un ancien registre de Taller, en 1793 sur une délibération du conseil municipal, est inscrit le dernier acte de la disparition de l’hôpital, autorisant la récupération de ce qui reste de pierre par les habitants des alentours. Il est très probable donc que de nombreuses maisons à Lesperon et de Taller ont été construites au début du XIXe siècle avec les pierres de la Fosse-Guimbaud...
Aujourd’hui il est évident qu’il doit rester sur le sol des stigmates du bâti. Sur une vue aérienne on pourrait repérer des traces qui pourraient avoir la forme d’une abside de chapelle ou autre… La Fosse Guimbaud se situait dans la commune de Taller, au nord du bourg au croisement de la route qui va sur Lesperon et le ruisseau Peyrot au quartier dit de Kiyo (Quio - Kio).

Maintenant vient la question, pourquoi n’est elle restée que dans les mémoires et non pas dans les écrits ? De toute évidence ne concernant pas les Carolingiens de l’époque mais un suzerain Gascon, l’histoire n’en a pas retenu les faits.

En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/informations/meurtre-a-l-abbaye_635948.html#JEzleW2EuQoXqRvl.99

L'art de vérifier les dates des faits historiques, des ...
books.google.fr/books?id=YuVCAQAAMAAJ
1818 - ‎America
che-Garcie, qui suit; Guillaume Garcie, comte de Fezenzae , qui a donné l'origine ... Gombaud fut pourvu par le duc Guillaume-Sanche, son frère, l'an 977, des …
Histoire | Site de la commune de Brocas (Landes)
www.brocas.fr/?q=node/2


Histoire medievale de la gascogne la restructuration landaise
musee.mimizan.com/histoire_gascogne/page_texte/restructuration.htm
Guillaume Sanche succéda à son père au comté de la Grande Gascogne. Vers 977, il devint Duc de Gascogne suite à la mort sans descendance du comte de ...
Gasconha.com - La Bataille de Taller (980)
gasconha.com/spip.php?page=gran&id_gran=23165
Guillaume Sanche aidé de Gaston 1er de Béarn (dcd cette même année) arrêta ... par le frère du Duc Guillaume, Gombaud évêque de Dax en 977 en souvenir ...
Meurtre à l'abbaye - L'EXPRESS
www.lexpress.fr/informations/meurtre-a-l-abbaye_635948.html
9 déc. 1999 - Meurtre à l'abbaye ... bénédictins disséminés à travers le royaume, dont celui de La Réole, rattaché à Fleury, dans l'Orléanais, depuis 977.






Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire