Cette
page concerne l'année 981 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
AL
MANSUR ET SA POLITIQUE INTERNATIONALISTE
Réforme
militaire et début de la dictature du vizir al Mansour. Il prend
Zamora et dévaste la région, puis il bat Ramiro Ier à Rueda. Les
succès militaires s´accumulent. Il prend et saccage Barcelone. Le
comte Borrel demande de l´aide à Hugues Capet, roi des Francs, qui
ne lui envoie pas un soldat.
Selon
Al-Fath ibn Khaqan repris par Ibn Idhari ou encore Al-Himyarî, c'est
en 978-979, à peine un an après son arrivée au pouvoir,
qu'Al-Mansûr entreprend la construction de Madînat Al Zahîra qui
signifie la ville resplendissante. Le choix de l'emplacement est
volontaire, en la plaçant à l'extérieur de la ville de Cordoue, le
nouveau dirigeant souhaite s'éloigner de la population qui peut se
révolter et donc en plus d’être un lieu d'habitation, la cité
sert également de forteresse. Bien que construite dans un but
défensif, la nouvelle citadelle est un joyau architectural selon les
contemporains d'Al-Mansûr.
Ramire
III, fils de Sanche et de la Reine Dona Thérèse , monte sur le
trône, et règne sous la tutelle de sa mère, Dona Elvire, sa tante,
Religieuse de Saint Sauveur de Léon, et de quelques Seigneurs.
Devenu majeur, il secoue le joug de sa mère et de sa tante, pour se
mettre sous celui de sa femme.
En
octobre 981 les nobles de Galice en révolte contre Ramire III de
Léon l'élisent comme roi. il est ordonné (latin ordinatus) dans
l'église de Saint Jacques de Compostelle en 982. La tentative de
création d'un nouveau royaume tourne court car Ramire III meurt dès
985 au moment où il s'apprête à entrer en guerre contre les
révoltés et Bermude II entre à León ou il reçoit la royauté
(accepit regnum). La faction des nobles de Galice prend le pouvoir et
domine dès lors la cour...
La
cité est entourée par une muraille comprenant plusieurs portes et
bâtie sur un terrain nivelé. À l'intérieur, dans un cadre luxueux
Al-Mansûr fait construire des demeures pour lui, ses fils et les
dignitaires de son entourage. On y trouve également des bureaux pour
les chanceliers, des marchés, une mosquée située près de la porte
de la ville, des magasins pour les dépôts d'armes et de grains. Les
terrains environnants sont attribués à de hauts fonctionnaires ou
transformés en jardins s'étageant en terrasses vers le
Guadalquivir. Très rapidement, la cité et ses environs se
développent. Selon Ibn Idhârî, la construction de la ville emploie
un nombre considérable d'ouvriers, d'artistes réputés et de
manœuvres, amenant une dépense importante. De la cité bâtie par
Al-Mansûr, il ne reste aujourd'hui que de rares poèmes témoignant
de sa splendeur : ses jardins de violettes, de jonquilles, de
lis, de narcisses et de roses, les sièges en marbre, les étangs
parés de nénuphars et de fontaines.
CORDOUE |
Fier
de son œuvre, Al-Mansûr demande même au conseil des faqîh (shûra)
la possibilité de faire de la citadelle une grande mosquée afin d'y
effectuer chaque vendredi la prière en commun. Le droit islamique et
la sunna ne prévoyant pas l’existence de deux grandes mosquées au
sein d'une même ville, les religieux refusent la proposition. Bien
que mécontent, Al-Mansûr se conforme à l'avis des faqihs et on
peut y voir dans ces événements entre autres, la cause de
l'agrandissement de la grande mosquée de Cordoue.
Al-Mansûr
abrite une foule de poètes et d'artistes car il est convaincu que la
poésie est le meilleur témoignage de la gloire d’un gouvernement.
L’accompagnant au cours de ses expéditions, ils jouent un rôle
majeur au sein du palais car ils chantent les exploits d'Al-Mansûr
et des batailles qu'il mène. Triés sur le volet, leur connaissance
de la langue arabe leur ouvre même les fonctions administratives.
Aussi
exceptionnelle qu'ait été Madînat Al-Zâhira, sa fin n'en est que
plus brutale. Le 15 janvier 1009, la cité est mise à sac par la
population de Cordoue en colère qui emporte tout ce qui faisait
autrefois le prestige du lieu. Les joyaux, les vêtements d'apparat,
le marbre et même les portes sont enlevés afin d'effacer toute
trace d'Al-Mansur, laissant le lieu totalement à l'abandon. Le
souvenir de Madînat Al-Zâhira reste malgré tout longtemps dans les
mémoires et plusieurs siècles après, les chroniqueurs arabes en
font encore état dans leurs écrits. Il ne reste plus aucune trace
de la citadelle à l’exception de sa mention dans les poèmes et
textes témoignant de la cité perdue.
AL MANSUR |
Organisation
:
Les préparatifs pour les expéditions militaires font l'objet d'un quasi rituel et sont à chaque fois l'occasion pour le pouvoir Amiride de grandes parades qui engagent des moyens considérables et permettent une démonstration de force qui impressionne le peuple. Le vendredi précédant le départ, l'armée, les chefs militaires et les vizirs se rassemblent à la Porte de la Victoire de la cité de Madinat Al-Zahîra où ils paradent, ensuite les étendards sont remis dans la grande mosquée. L'itinéraire emprunté par le cortège n’est communiqué que la veille, obligeant les gouverneurs à une organisation rapide. Le nombre de combattants lors des expéditions est difficile à évaluer mais on rapporte que lors d'une des campagnes Al-Mansûr regroupe 46 000 cavaliers et 26 000 fantassins. Le poids de la cavalerie est donc conséquent, ce qui nécessite un nombre faramineux de chevaux issus des haras gouvernementaux de Séville ou qu'on réquisitionne dans tout Al-Andalûs. Les militaires prennent avec eux les vivres, les tentes, la literie, l'armement. Pour faciliter les mouvements, les catapultes sont stationnées à Medinaceli ce qui rend cette ville une étape incontournable à toute campagne.
Tout autant qu'il inspire le respect et l'admiration de ses hommes, Al-Mansûr inspire la crainte. Au cours d'une inspection de troupe il voit briller à contre-temps une épée et fait immédiatement amener le coupable afin de lui demander pour quelle raison il tire l'épée sans qu'on ne le lui demande. Celui-ci lui répond que c'est pour la montrer à ses camarades... la punition est lourde car il a la tête tranchée, présentée devant les soldats. Cette crainte qu'il inspire à ses soldats, a permis à Al-Mansûr d'imposer une discipline de fer qui donne au califat une puissance jusque là inégalée malgré qu'en question d'armement l'équipement est identique à celui des rois chrétiens.
Les préparatifs pour les expéditions militaires font l'objet d'un quasi rituel et sont à chaque fois l'occasion pour le pouvoir Amiride de grandes parades qui engagent des moyens considérables et permettent une démonstration de force qui impressionne le peuple. Le vendredi précédant le départ, l'armée, les chefs militaires et les vizirs se rassemblent à la Porte de la Victoire de la cité de Madinat Al-Zahîra où ils paradent, ensuite les étendards sont remis dans la grande mosquée. L'itinéraire emprunté par le cortège n’est communiqué que la veille, obligeant les gouverneurs à une organisation rapide. Le nombre de combattants lors des expéditions est difficile à évaluer mais on rapporte que lors d'une des campagnes Al-Mansûr regroupe 46 000 cavaliers et 26 000 fantassins. Le poids de la cavalerie est donc conséquent, ce qui nécessite un nombre faramineux de chevaux issus des haras gouvernementaux de Séville ou qu'on réquisitionne dans tout Al-Andalûs. Les militaires prennent avec eux les vivres, les tentes, la literie, l'armement. Pour faciliter les mouvements, les catapultes sont stationnées à Medinaceli ce qui rend cette ville une étape incontournable à toute campagne.
Tout autant qu'il inspire le respect et l'admiration de ses hommes, Al-Mansûr inspire la crainte. Au cours d'une inspection de troupe il voit briller à contre-temps une épée et fait immédiatement amener le coupable afin de lui demander pour quelle raison il tire l'épée sans qu'on ne le lui demande. Celui-ci lui répond que c'est pour la montrer à ses camarades... la punition est lourde car il a la tête tranchée, présentée devant les soldats. Cette crainte qu'il inspire à ses soldats, a permis à Al-Mansûr d'imposer une discipline de fer qui donne au califat une puissance jusque là inégalée malgré qu'en question d'armement l'équipement est identique à celui des rois chrétiens.
Premiers
raids :
BERMUDO II |
Le
premier succès d'Al-Mansûr date du mois de juillet 981 lorsqu'à la
bataille de Torre Vicente il remporte une victoire sur son beau-père
Ghâlib, le roi de Pampelune et du comte de Castille. À la même
date, son général Abd Allâh assiège Zamora qui est capturé.
En
982 lors de l'expédition appelée campagne des 3 nations par
Al-Udhrî, Al-Mansûr triomphe à nouveau sur ses ennemis et attaque
la ville de Léon. Il est probable que le souhait d'Al-Mansûr est de
prendre la ville mais une tempête de neige l'oblige à retourner à
Cordoue au mois d'octobre.
Toujours
en 982, Al-Mansûr l'alerte d'une alliance de rois chrétiens pour
l'attaque des terres musulmanes l'oblige à reprendre le combat. Il
inflige une défaite à ses adversaires à Rueda et détruit Simancas
durant l'été 983. Selon les documents chrétiens rédigés quelques
années plus tard à Compostelle les musulmans qui assiègent la
ville, parviennent à détruire les murailles puis s’engouffrent
par l'une des portes de la citadelle et massacrent l'armée tout en
capturant la population qui sera ramenée à Cordoue.
Les
défaites successives des rois chrétiens divisent les membres de
l'alliance qui commencent à guerroyer entre eux. Très rapidement
certains des anciens ennemis d'Al-Mansûr passent des accords avec
celui-ci, comme c'est le cas avec Ramire III de Léon, puis c'est au
tour de Bermude II de Léon. En échange d'un tribut annuel, les
rois de León obtiennent la ville de Zamora et l'aide d'une troupe
musulmane dans leur lutte contre les rebelles.
RAMIRO III |
Cette
alliance marque un tournant dans les relations avec les rois
chrétiens car ces derniers reconnaissent implicitement que sans
Al-Mansûr ils ne pourraient pas conserver leur trône et autorise
par conséquent le maître de Cordoue à s'ingérer dans les affaires
intérieures des rois catholiques. La tactique de division n'est pas
nouvelle, Abd al Rahman III mais aussi Al-Hakam II n'utilise pas
uniquement la guerre pour soumettre les rois Espagnols, ainsi selon
le Dhikr Bilâd Al-Andalus, al-Mansûr oblige le roi Sanche II de
Navarre a lui donner sa fille Abda qui se convertit à l'islam et lui
donne un fils, Abd Al-Rahmân qu'elle appelle Sandjûl en hommage à
son père Sanche (Sanchuello en Espagnol).
Cette
alliance permet de faire du roi de Navarre un tributaire de plus...
Al-Mansûr n’apporte guère de changements au sein de
l’administration. La situation est totalement différente au sein
de l’armée qui est réorganisée en profondeur, l’ambition
d’Al-Mansûr étant de faire du califat la première puissance
d'Europe. Craignant que les partisans arabes des Omeyyades se
révoltent contre celui qu’ils considèrent comme un usurpateur,
mais également désireux de disposer d’un grand nombre d’hommes
pour continuer à mener le jihâd, Al-Mansûr se tourne vers le
Maghreb et ses tribus berbères, qu’il a eu l'occasion de
rencontrer, il en a mesurer la valeur au combat alors qu’il est au
service du calife Al-Hakam.
Il appelle tout volontaire berbère ou d'Afrique noire à le rejoindre avec la promesse de généreuses récompenses.... Des dizaines de milliers de soldats venus du Maghreb ou d’Afrique subsaharienne répondent immédiatement à l’appel et s’enrichissent rapidement.... Devant cet afflux d’immigrants, Cordoue doit même être agrandie ainsi que sa grande mosquée qui, par ses plus de 22 000 mètres carrés, est devenue la troisième mosquée du monde musulman par la taille. Un poète commente ce flux migratoire berbère :
Il appelle tout volontaire berbère ou d'Afrique noire à le rejoindre avec la promesse de généreuses récompenses.... Des dizaines de milliers de soldats venus du Maghreb ou d’Afrique subsaharienne répondent immédiatement à l’appel et s’enrichissent rapidement.... Devant cet afflux d’immigrants, Cordoue doit même être agrandie ainsi que sa grande mosquée qui, par ses plus de 22 000 mètres carrés, est devenue la troisième mosquée du monde musulman par la taille. Un poète commente ce flux migratoire berbère :
«
Au moment où ces Africains arrivent à Cordoue, leurs vêtements
tombent en lambeaux mais bientôt on les voit exhiber dans les rues
les plus précieuses étoffes et montant les plus beaux coursiers,
tandis qu’ils habitent des palais dont ils n’ont jamais vu
pareils, même dans leurs rêves. »
Afin de souder les troupes mais aussi d’éviter des révoltes des tribus arabes ou berbères, Al-Mansûr impose dans les unités des quotas de combattants d'origine étrangère, et chrétienne et réorganise les troupes sans prendre en compte l’appartenance de chaque soldat à sa tribu d’origine. La réorganisation de l’armée n'est pas au goût de Ghâlib, son beau-père, général reconnu et royaliste convaincu, qui critique d’autant plus son comportement vis-à-vis du calife Hisham II.
Afin de souder les troupes mais aussi d’éviter des révoltes des tribus arabes ou berbères, Al-Mansûr impose dans les unités des quotas de combattants d'origine étrangère, et chrétienne et réorganise les troupes sans prendre en compte l’appartenance de chaque soldat à sa tribu d’origine. La réorganisation de l’armée n'est pas au goût de Ghâlib, son beau-père, général reconnu et royaliste convaincu, qui critique d’autant plus son comportement vis-à-vis du calife Hisham II.
Le
10 juillet 981 à la bataille de San Vicente, Al-Mansûr combat
Ghâlib qui meurt dans la bataille en tombant de cheval. Suite à
cette victoire, il s’approprie le surnom honorifique d'Al-Mansûr
qui signifie le « Victorieux ». Là encore, il n'ose pas
le faire suivre du terme bi-llâh, réservé aux califes, montrant
ainsi qu’il connaît les limites à ne pas franchir.
Aux soldats berbères s’ajoutent des mercenaires chrétiens provenant du nord de la péninsule Ibérique, attirés non seulement par les richesse offertes par Al-Mansûr, mais également par la sécurité et le sentiment de justice qui règnent alors à Cordoue. Al-Mansûr démontre envers ces mercenaires chrétiens une attention toute particulière comme avec l’instauration d’un jour de repos le dimanche ou encore une stricte égalité avec les musulmans. Ces
Aux soldats berbères s’ajoutent des mercenaires chrétiens provenant du nord de la péninsule Ibérique, attirés non seulement par les richesse offertes par Al-Mansûr, mais également par la sécurité et le sentiment de justice qui règnent alors à Cordoue. Al-Mansûr démontre envers ces mercenaires chrétiens une attention toute particulière comme avec l’instauration d’un jour de repos le dimanche ou encore une stricte égalité avec les musulmans. Ces
mercenaires
n’hésitent alors pas à combattre leur propre patrie.
Utilisant
habillement les valeurs guerrières des soldats berbères issus du
réservoir quasi inépuisable que représente le Maghreb, Al-Mansûr
s'assure constamment d'avoir une supériorité numérique sur ses
ennemis. Il fournit à ses nouveaux soldats d'Afrique du Nord des
armes, des chevaux et de fortes récompenses ce qui attire par
conséquent de nombreux soldats issus de différentes tribus berbères
qui se mélangent au sein de l'armée arabe.
Bataille de Rueda — Wikipédia
Bataille de Rueda — Wikipédia
fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Rueda
La
bataille
de Rueda (981)
était une bataille
de la Reconquista espagnole qui a eu ... à une autre défaite des
troupes chrétiennes à la bataille
de Torrevicente
.
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08/09/14
loyaliste.blogspot.com/2011/07/al-mansur-ou-al-manzor.html
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juil. 2011 - Le premier succès d'Al-Mansûr date du mois de juillet
981
lorsqu'à la bataille
de Torre Vicente
il remporte une victoire sur son beau-père ...
www.genealogieonline.nl/fr/stamboom-jansen/I39722.php
Ramiro
von Navarra est né(e) UM 943, fils de Garcias III.
Sanchez von Navarra et Teresa Ramirez von Leon. Il est décédé le
8.7.981.
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