samedi 31 mai 2014

1081... EN REMONTANT LE TEMPS

31/05/2014

Cette page concerne l'année 1081 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

TENTATTIVE DE CONQUÊTRE DE L'EMPIRE BYZANTIN :

LA BATAILLE DE DYRRACHIUM,

l'EMPIRE BYZANTIIN
Au XIe siècle, l'Empire Byzantin subit de nombreux remous politiques. Le pouvoir mal assuré par des souverains, époux de Zoé et de Théodora (héritières du trône), engendre des dissensions et des rivalités...
Les ennemis aux frontières s'agitent et menacent l'intégrité de l'Empire.
La décadence des institutions affaiblit l'administration.
Les finances au plus bas ne rentrent plus dans les caisses du trésor impérial.
Le faste de la cour n'arrange en rien la situation.
Les propriétaires de domaines soumis aux recrutements militaires préfèrent payer un impôt plutôt qu'envoyer des hommes combattre, l'Empire est donc obligé d'employer des mercenaires pour défendre un état dont les richesses et le luxe légendaires attisent toutes les convoitises.
Alexis Ier Comnène, né en 1048, est le neveu de l’Empereur Isaac Comnène, élevé par sa mère Anne Dalassène comme un prétendant au trône impérial, il épouse très tôt une carrière militaire. Accédant rapidement au grade de général, il parvient à s’attirer de nombreuses sympathies en éliminant de nombreuses menaces pour l’Empire (Roussel de Bailleul en 1076, Nicéphore Bryenne en 1079, Nicéphore Basilakes et Nicéphore Mellissenos en 1080, etc.)...

En 1081, l'Empire Byzantin étant passé aux mains des Comnène, riche famille de l'aristocratie militaire Byzantine, incité par Jean Doukas, Alexis Ier détrône Nicéphore III et l’enferme dans un monastère... Afin de ne pas être rejeté par la population, le nouvel Empereur reconnaît les droits au trône de Constantin Doukas, le fils de Michel VII, et le fiance à sa fille Anne Comnène. (A noter qu’à la naissance de Jean II Comnène en 1087, Constantin Doukas est écarté du pouvoir, et meurt peu de temps après... Anne, quant à elle, épouse par la suite Nicéphore Bryenne, le fils du général éponyme...). Lors de l’accession d’Alexis Ier au pouvoir, l’Empire Byzantin est dans un triste état.
ALEXIS COMNENE
L'empire Byzantin est plongé dans le chaos et émerge d'une période de guerre civile prolongée résultant de la défaite de Manzikert... L'armée est très efficace, bien entraînée et bien équipée, c'est une force capable de combattre en Égypte, en Hongrie, en Italie et en Palestine... Cependant, comme c'est le cas de nombreux aspects de l’État Byzantin sous les Comnène, la plus grande faiblesse de l'armée est son organisation qui repose sur un seul chef, qui doit être assez puissant et compétent pour pouvoir diriger et mener à bien les opérations... Pendant les règnes d'Alexis Ier, Jean II et Manuel Ier, entre 1081 et 1180 environ, l'armée garantit à l'empire une période de sécurité qui permet à la civilisation byzantine de s'épanouir.
La crise financière qui frappe le pays depuis près de 10 ans n’a toujours pas été endiguée, et de nombreux ennemis tentent alors d’abattre l’Empire :
Le trésor est quasiment vide.
Les Turcs ont envahi une partie de l'Asie Mineure et du Moyen-Orient.
Les Balkans s'agitent.
Les Normands sont en Italie.
Pour commencer, Alexis Ier décide de s’attaquer à la grave crise financière qui frappe l’Empire Byzantin. L’Empereur décide d’augmenter les impôts, taxant drastiquement les nobles et le clergé... En outre, Alexis Comnène remplace les peines de prison par des peines financières, bien plus utiles à l’État... Néanmoins, il décide de restaurer le prestige de l'Empire en commençant par se mesurer aux Turcs qui menacent de trop près Constantinople. Puis il se tourne vers les terres Italiennes...
« Avant que l'empereur n'ait le loisir de se délasser de si grands travaux, dit la princesse Anne Comnène, il apprend l'arrivée d'une armée innombrable de Francs. La connaissance qu’il a de la valeur invincible de cette nation, de son inconstance et de son infidélité , le remplit de frayeur... Bien loin néanmoins de perdre courage, il fait tout ce qu’il peut pour se mettre en état de leur résister.
Alexis Ier décide de s’allier avec les familles aristocratiques de Constantinople, plaçant ces dernières à la tête de l’administration impériale (par peur des risques d’insurrection.)... l’Empereur n’a pas de problèmes vis-à-vis de la noblesse, mais cela entraîne la disparition du système méritocratique, en effet, au fil des années, seules les personnes issues de la noblesse peuvent accéder aux plus hautes charges de l’Empire...
MANUSCRIT DE THESSALIE
Ayant fait cela Alexis Ier peut enfin s’attaquer à ses ennemis.
Pour financer ses campagnes contre les Normands Alexis Ier use des richesses de l'Église orthodoxe mises à sa disposition par le patriarche... Il doit également ouvrir les marchés de l'empire aux commerçants des villes Italiennes en compensation de l'aide qu'elle lui apportent contre les Normands...
Venise obtiendra par le chrysobulle de 1082, le droit de négocier en franchise dans les principaux ports de Syrie, d'Asie mineure, des îles Grecques, de Grèce, d’Épire, de Macédoine, de Thrace et de Constantinople elle-même... Si à court terme l'assistance militaire apportée par les navires Italiens protège l'Empire sur son flanc ouest, à long terme les privilèges accordés aux marchands placeront l'Empire sous leur domination économique. Passage entre l'orient et l'occident, le nord et le sud, l'Italie est au centre des intérêts économiques, politiques et culturels de la Méditerranée. Elle possède donc une valeur particulière aux yeux de cet Empire, antique descendant de la prestigieuse Rome. Bien que Byzance ne sache pas toujours la protéger contre les attaques incessantes de l'occident et de l'Afrique, elle ne l'abandonnera jamais...
Les Normands de Robert Guiscard, après avoir chassé les Byzantins d’Italie méridionale, s’attaquent à présent aux Balkans...
Les Pétchenègues, quant à eux, lancent des raids contre les possessions Byzantines depuis plusieurs années, ceux-ci ne leur opposant aucune résistance, ils décident alors de continuer à dévaster le pays...
Enfin, en Asie mineure, les Seldjoukides se sont emparés de l’Anatolie, et de nombreuses régions ont proclamé leur indépendance.
Au mois de juillet 1081, Robert Guiscard et son fils passent la mer avec 50 000 hommes , prennent Corfou , et assiègent Dyrrachium (Durazzo, Duras). Alexis Ier Comnène marche au secours de cette place, et, livre, aux Normands, une bataille où il est défait (18 octobre). Cependant Dyrrachium tient bon, et le duc ne peut prendre cette ville qu’après s’être rendu maître par trahison, d’une partie des fortifications la ville tombe en février 1082... Avant de partir, Robert Guiscard confie la suite des opérations à son fils Bohémond de Tarente. Ce dernier est dans un premier temps à la hauteur de la tâche, car il parvient à infliger deux nouvelles défaites aux Byzantins, en 1082 et 1083... Cependant, grâce à l’intervention de la flotte Vénitienne qui coupe les communications Normandes, Alexis Ier peut alors contre-attaquer et s’emparer de la Thessalie...
BATAILLE DE DYRRACHIUM
Les Normands Vainqueurs de Dyrrachium (Albanie) pénètre en Macédoine, mettent le siège devant Larissa, principale place de la Thessalie (Grèce), mais Alexis Ier, avec le secours des Turcs Seldjoucides, le repousse et le force à se replier en Italie où Robert Guiscard est rappelé pour prêter main forte au pape Grégoire VII, Bohémond de Tarente, son fils, continue la guerre, et remporte en 1085 deux victoires sur Alexis Ier... La guerre continue ensuite sur mer : Les Vénitiens, Alliés de l’empire, livrent aux Normands plusieurs batailles navales avec un succès varié... L’empire Grec aurait difficilement échappé au danger, si Robert Guiscard n’était mort, le 17 juillet 1085 , devant Céphalonie (Grèce) qu’il assiège.
En 1087, la position d'Alexis Ier est au plus mal quand lui parvient l'annonce d'une nouvelle invasion. Cette fois, les envahisseurs : une horde de Petchenègues de 80 000 hommes venus du nord du Danube et se dirigeant vers Constantinople. Sans assez de troupes pour repousser cette nouvelle menace, Alexis emploie une diplomatie adroite pour vaincre ses ennemis. Après avoir soudoyé les Coumans, un autre peuple Turcophone, pour les faire venir à son aide, il s'avance contre les Petchenègues, qui, pris par surprise, sont annihilés à la bataille de la colline de Lebounion le 29 avril 1091...


Bataille de Dyrrachium (1081) — Wikipédia

fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Dyrrachium_(1081)
Pour les articles homonymes, voir Bataille de Dyrrachium. ... La bataille de Dyrrhachium (près de l'actuelle Durrës, en Albanie) eut lieu le 18 octobre 1081 et ...
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28 oct. 2011 - Short Description for Bataille de Dyrrachium (1081) Please note that the content of this book primarily consists of articles available from ...
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23 avr. 2012 - Articles classés Dyrrachium écrits par Thierry Milliere. ... aucune bataille n'a eu lieu malgré la rupture d'un pont qui a mis en danger une légion ...




 

vendredi 30 mai 2014

1082... EN REMONTANT LE TEMPS

29/05/2014

Cette page concerne l'année 1082 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

CAÏN ET ABEL A LA COUR DE BARCELONE

De Bérenger Raymond Ier à Raymond Bérenger III

RAYMOND BÉRENGER II
  • Bérenger-Raymond Ier le Courbe. (1005-1035)
  • Raymond-Bérenger Ier de Barcelone le Vieux (1023-1076)
  • Raymond-Bérenger II de Barcelone Tête d’Étoupe (1053-1082)
  • Bérenger-Raymond II de Barcelone le Fratricide(1053-1097)
  • Raymond-Bérenger III de Barcelone le Grand (1082-1131)
Après la révolution féodale de 1020-1060, la suprématie de la Maison de Barcelone sur le reste des comtés commence à s'accentuer. Après la révolte des barons, Raymond-Bérenger Ier de Barcelone reçoit l'hommage et le jurement de fidélité des comtes de Besalu, Cerdagne Ampuria et Roussillon, alors que pendant ce temps les comtes d'Urgell continuent à être fidèle à Barcelone, politique initiée avec le jurement de Armengol II d'Urgell à Bérenger Raymond Ier reçu en 1018 et en 1026 d'Urgell.
Les premiers signaux de désintégration de l'empire Almohade sont évidents pour les rois chrétiens. L'apparition de nouveaux petits royaumes (taïfa) au sein d'Al-Andalus permet une avancée imparable des troupes Catalanes et Aragonaise, d'abord sur l'Ebre et plus tard, avec la conquête de Valence, de Murcie sur toute la côte méditerranéenne...

Raymond-Bérenger II (1053-1082), aussi connu comme Cheveux d'étoupe pour son épaisse chevelure, comte de Barcelone entre 1076 et 1082.
Fils de Raymond-Bérenger Ier et de Almodis de la Marche et frère, probablement jumeau, de Bérenger-Raymond II (1053-1096).
Il épouse Mahaut de Pouille (de Hauteville), fille de Robert Guiscard, de qui il a Raymond-Bérenger III.
Raymond-Bérenger Ier de Barcelone le Vieux.
En 1039 premières noces avec Isabelle de Nîmes, probablement fille du vicomte Raymond Bernat I de Nîmes, avec qui il eut Pedro Raymond de Barcelone (? -1071), condamné pour l’assassinat de sa belle mère Almodis. Arnaud de Barcelone (?-1045) et Bérenger de Barcelone (?-1045).
En 1051 il se marie avec Blanche de Narbonne, fille de Llop Ató Zuberoa et Ermengarde de Narbonne. Elle est répudiée l'année suivante sans descendance.
En 1056 il se marie, en troisième noces, avec Almodis de la Marche, fille du comte Bernat I de Razès, avec qui il a :
L'infante Agnès de Barcelone (1056-1071), mariée en 1070 avec le comte Guigues VII d'Albon,
Raymond-Bérenger II de Barcelone (1053- 1082),
Bérenger-Raymond II de Barcelone (1053-1099 ?),
Sancha de Barcelone (1076-1095), mariée en secondes noces en 1069 avec Guillermo I de Cerdagne.
Raymond-Bérenger II de Barcelone « Tête d’Étoupe ». Il se marie vers 1075 avec Mafalda (Mathilde) d'Apulia (1060-1108), fille de Robert Guiscard. De ce mariage naît Raymond- Bérenger III «  le Grand » de Barcelone.
Bérenger-Raymond II « le Fraticide » de Barcelone, co-gouverne le comté avec son frère Raymond-Bérenger II jusqu'à sa mort dans des circonstances mystérieuse en 1082, seul dès lors. Après avoir été accusé d'avoir instigué l'assassinat de son frère à partir de 1086, il ne gouverne que par tutelle de son neveu et héritier du trône, le futur Raymond-Bérenger III, jusqu'à sa majorité. Sans descendance connue.
SERMENT D’ALLÉGEANCE
La princesse Mathilde d'Apulie épouse en premières noces RaYmond-Berenger II de Barcelone, qui meurt au mois de Décembre de l'an 1082... Bérenger-Raymond, dit cet historien, jaloux de la réputation que Raymond-Bérenger son frère s'est acquise par ses excellentes qualités, mais aussi, sa position d'aîné qui l'a avantagé, en conçoit un si vif ressentiment, qu'un jour qu'ils voyagent ensembles, il l'assassine auprès de Gironne... Tous les nobles de Catalogne, horrifiés


d'un pareil attentat, refusent de reconnaître ce prince et le chassent du pays, Parti à Jérusalem en pénitence il y meurt...
Quelques historiens modernes regardent avec raison la plupart des circonstances de ce récit comme fabuleuses... Ils prouvent que Bérenger- Raymond, est le cadet, et qu'il prend la tutelle de son neveu, aussitôt après la mort de celui-ci et qu'il la garde pendant 11 ans, continuant de porter le titre de comte de Barcelone.
Les fait étant que les deux frères ont eu quelques différents au sujet du partage des comtés de Barcelone et de Carcassonne , mais ce différend est éteint depuis longtemps lorsque Raymond-Bérenger II meurt. Tout ce qu'il y a donc de certain de la mort de ce Prince c'est qu'il a été assassiné par une troupe de scélérats le 6 décembre 1082, sur la route de Gironne
On tresse de très grand éloges de ce comte de Barcelone qu'on surnomme « Tète-d'étoupes », selon quelques-uns, et selon d'autres parce qu'il a reçu diverses blessures à la tête... Il laisse Mathilde de Sicile sa femme et un fils unique nommé Raymond-Bérenger, né le 11 Novembre, quelques jours avant sa mort... Bérenger-Raymond II. prend la tutelle de cet enfant, en excluant de la régence Mathilde de Sicile, il administre, tant en son nom qu'en celui de son neveu, tous les domaines de la maison de Barcelone, qui comprend en deçà des Pyrénées les comtés de Carcassonne et de Rasez.
Mathilde de Sicile se remarie avec Aymeri vicomte de Narbonne, qui après l'avoir épousée, lui assigne en 1087 pour douaire la ville de Narbonne, le cens des Juifs, divers autres droits qui dépendent du domaine de cette ville , tout ce qui avait appartenu au vicomte Bérenger son aïeul.
Si l'on ajoute foi à l'histoire du Campeador éditée par Risco : le Cid, que l'on fait alors combattre pour l'émir de Saragosse, aurait seul empêché la victoire du comte de Barcelone « le Fratricide » contre les Sarrasins. Suivant cette relation le Cid aurait d'abord vaincu Bérenger Raymond près d'Almenara (1083), plus tard il l'aurait empêché de continuer le siège de Valence (1089) l'aurait fait prisonnier avec quelques milliers de chevaliers, lorsqu'il voulait voler au secours de l'émir de Denia que le Cid avait attaqué, lequel l'aurait ensuite généreusement rendu à la liberté... L'inimitié qui les avait animés jusque-là se serait alors changée en une vive amitié : la fille du Cid, Maria, aurait épousé le neveu et successeur du comte Bérenger Raymond , et lorsque celui-ci part pour la Terre-Sainte, il aurait confié Raymond Bérenger III, âgé de 11 ans , et tout le comté de Barcelone, à la garde du Cid, parce qu'il prévoyait qu'il ne reviendrait pas...
Quoique les annales catalanes de cette époque soient fort courtes et qu'elles ne rapportent même qu'avec répugnance les défaites des comtes de Barcelone, le rôle qu'on fait jouer au Cid dans l'histoire de Catalogne n'en reste pas moins fort singulier et fort suspect, puisque ces annales ne citent pas une seule fois le nom du principal héros de l'Espagne... Ajoutez encore, qu'à l'époque où le Cid aurait lutté contre les comtes de Barcelone, Bérenger Raymond était allié avec le roi de Castille Alphonse VI, et croyait avoir pris le meilleur moyen d'agrandir ses états en se plaçant sous la protection et la suzeraineté de celui-ci.
Il s'est joint à l'alliance qu'Alphonse VI et l'émir de Séville ont conclue pour amener la reddition de Tolède. Mais après la prise de la ville, l'émir ayant montré des dispositions hostiles contre le roi de Castille, Bérenger Raymond , que les écrivains arabes nomment « Carmut Barhanis » , se rend en ambassade à Séville comme vassal d’Alphonse VI, pour rappeler à l'émir ses obligations et sa dépendance... Le comte assiste à la bataille de Zalaca, qui a une issue si malheureuse pour les chrétiens, et deux ou trois ans plus tard il tente une expédition contre Valence qu'il ne peut prendre toutefois... Ayant peu de temps après entrepris un pèlerinage en Terre-Sainte, il met Raymond Bérenger III et le comté de Barcelone sous la protection de son suzerain, le roi de Castille Alphonse VI. Dès l'âge de 15 ans le jeune comte s'était distingué par ses exploits chevaleresques contre les Almoravides, qui depuis l'an 1106 éffectuent des incursions dévastatrices en Catalogne...

Raimond Bérenger II dit Tête d'étoupe - Larousse.fr

www.larousse.fr/encyclopedie/personnage/Raimond_Bérenger_II/140197
vers 1053-Gualba Gérone 1082 comte de Barcelone 1076-1082 fils de Raimond Bérenger Ier le Vieux Il aurait été assassiné par son frère jumeau Bérenger.

Histoire d'Espagne et de Portugal, jusqu'à nos jours: ...

books.google.fr/books?id=q5tTAAAAcAAJ
Raymond Bérenger II , gendre de Robert Guiscard, duc de la basse Italie, qui passait pour un chevalier brave et généreux , périt par un assassinat (1082). ... Bérenger Raya mond régna alors seul dans le comté de Barcelone; car il gouvernait ...

Des hérétiques dans les Pyrénées catalanes à la fin du XIe ...

paratge.wordpress.com/2013/05/05/heretiquespyrenees/
5 mai 2013 - En lo temps de aquets comte en Ramon Berenguer de Barçelona era comte .... II et son fils Raimond Bérenguer IV, ce qui l'amène à attribuer à Pierre II ... sur le comte Ramon Berenguer II de Barcelone (1076-1082) dit Cap ...




mercredi 28 mai 2014

1083... EN REMONTANT LE TEMPS






Cette page concerne l'année 1083 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

MATHILDE DE FLANDRE DUCHESSE DE NORMANDIE REINE D'ANGLETERRE.

MATHILDE DE FLANDRE
Mathilde de Flandre (Mathilda van Vlaanderen en flamand) (v. 1031 – mort 2 novembre 1083), épouse Guillaume le Bâtard sans doute à Eu vers 1050, ce mariage soulève un temps la réprobation de la papauté. On évoque la consanguinité comme la raison majeure de l’opposition du Saint-Siège, mais il y a probablement à l’arrière-plan des motivations purement politiques. Aux yeux de Guillaume de Normandie, fils bâtard de Robert le Magnifique, cette ascendance glorieuse a sans doute une importance capitale : ses propres enfants ne connaîtront jamais les difficultés liées à une naissance illégitime et sans prestige... Cela n’empêche nullement Mathilde de signer, dès 1051/1052, nombre d’actes ducaux au premier rang des témoins, ce qui souligne l’importance qu’on lui accorde. Jamais elle n’est cependant qualifiée de duchesse. On parle d’elle comme de la comtesse (comitissa), de l’épouse (uxor) ou de la conjointe (conjux) de Guillaume de Normandie. Très vite elle donne à son mari un héritier, le jeune Robert (futur Robert II Courteheuse). Beaucoup d’autres naissances suivent entre 1052/1053 et 1068/1069 : le couple a 4 fils (Robert, Richard, Guillaume et Henri) et cinq ou six filles (Agathe, Constance, Adèle, Cécile, Mathilde et peut-être Adelise).
[4 textes datant du XIIIe siècle décrivent une première rencontre plus que houleuse entre Guillaume et la fille du comte de Flandre. Comme on explique à Mathilde qu'elle va épouser le duc de Normandie, elle affirme haut et fort que jamais elle ne partagera son lit :
« J'aime mieux être nonne voilée, que je sois au bastard donnée. »...
Avec Guillaume, la famille c'est le sujet tabou. En apprenant ces propos, il entre dans une colère noire, enfourche son cheval et pique des deux en direction de Bruges. Il pénètre dans la forteresse de Baudouin V, fonce jusqu'à la chambre de l'impudente et lui inflige une monumentale correction à coups de poings et d'éperons.
Que voilà manière bien discourtoise de traiter noble damoiselle ! Mais loin d'en vouloir à son bourreau, la belle est aussitôt subjuguée par la fougue de l'agresseur :
« Je ne serai de ma vie unie à personne d'autre qu'à celui auquel je suis promise, car dans mon esprit personne ne peut rivaliser avec lui. »
Il n'y a bien évidemment rien d'authentique dans ces récits, qui colportent deux siècles après les faits des ragots visiblement mal intentionnés. Ils font cependant partie intégrante de la légende du couple ducal et l'on retrouve leurs échos  jusqu'en Irlande.]

La première allusion à un projet d'union entre Mathilde et Guillaume relevée dans les sources, remonte au mois d'octobre 1049. À cette date se tient à Reims un concile des sommités ecclésiastiques de France, présidé par le pape Léon IX en personne. Dans les canons de ce concile, figure clairement stipulé qu'il est interdit
« au comte de Flandre Baudouin V de donner sa fille comme épouse à Guillaume le Normand et à celui-ci de l'accepter ».
En d'autres termes, le Saint-Siège met son veto pour tenter d'empêcher les négociations d'aboutir favorablement...
Les raisons exactes qui motivent ce refus ne nous apparaissent pas nettement. Léon IX puise sans doute son argumentation juridique dans la consanguinité qui existe entre les deux aspirants au mariage. Mathilde et Guillaume descendent en effet l'un comme l'autre de Rollon, ancêtre de la dynastie Normande. Le Saint-Siège ferme pourtant généralement les yeux sur les parentés de ce type au XIe siècle. Il ne peut donc s'agir là que d'une motivation de façade.
STATUE DU JARDIN DU LUXEMBOURG (PARIS)
Plus vraisemblablement, le pape, qui a partie liée avec l'empereur Germanique, n'apprécie guère de voir Baudouin V se rapprocher d'un autre prince territorial. Son envie de s'opposer au projet est par ailleurs certainement renforcée par le puissant sentiment anti-Normand qui se développe alors en Italie méridionale. Depuis quelques décennies déjà, des mercenaires en provenance du duché se taillent à grands coups d'épée, de larges principautés aux portes de Rome. Léon IX cherche par tous les moyens à freiner leur progression. Il trouve peut-être là une occasion inespérée de frapper symboliquement ses ennemis à la tête, bien que Guillaume le Bâtard n'ait aucune autorité sur ses anciens sujets installés dans la péninsule.

Quelles que soient les motivations du Saint-Siège, elles ne dissuadent nullement le duc de Normandie et le comte de Flandre de conclure leur accord. On ne connaît pas la date exacte du mariage, mais il survient quelque part entre la fin de 1049 et celle de l'année 1051. Le clerc Guillaume de Poitiers, témoin oculaire de la première rencontre, nous décrit très brièvement la scène :
« Il [Baudouin V de Flandre] nous présente lui-même en Ponthieu la très gracieuse dame sa fille, qu'il conduit avec honneur à ses beaux-parents et à son gendre ».
La cérémonie nuptiale se déroule à l'évidence dans la forteresse d'Eu, implantée à l'extrême nord de l'actuel département de Seine-Maritime. Guillaume de Normandie ramène ensuite sa jeune épouse à Rouen, où des fêtes sont données en son honneur.
Les historiens ont de tous temps beaucoup glosé à propos des conséquences de ce mariage sur les relations entre la papauté et le duché de Normandie. On parle parfois d'excommunication des deux époux. Une source tardive évoque même l'interdit jeté sur la principauté, c'est-à-dire une interdiction faite aux prêtres de procéder aux inhumations et aux mariages, de célébrer les messes... Dans l'esprit du temps, où l'on voit volontiers le diable caché dans chaque buisson, c'est une sanction terrible.
Mais l'affaire ne dépasse probablement jamais le stade de la simple menace. Le conflit s'achève sans doute assez promptement, par la promesse que font les jeunes époux de fonder respectivement une abbaye de moines et une de moniales. Ces deux édifices font aujourd'hui encore l'orgueil de la ville de Caen, puisqu'il s'agit de l'Abbaye-aux-Hommes (Saint-Étienne) et de l'Abbaye-aux-Dames (la Trinité).
La première chose qu'un prince médiéval attend de son épouse, c'est qu'elle lui donne un héritier et qu'elle assure ainsi la continuité dynastique. Mathilde de Flandre s'acquitte parfaitement de cette mission, en accouchant quelques mois après le mariage d'un fils que l'on prénomme Robert (Robert II Courteheuse, duc de Normandie de 1087 à 1106). Les naissances se multiplient au cours des deux décennies suivantes.
La présumée violence conjugale de Guillaume de Normandie est pour la première fois rapportée par Guillaume de Malmesbury, dans le premier tiers du XIIe siècle. Le moine Anglais s'empresse cependant de préciser qu'il
« estime que c'est folie de croire cela d'un si grand roi. »
On décrit l'infortunée Mathilde de Flandre tantôt battue à mort à coups de bride, ou trainée par toute la ville de Caen attachée à la queue du cheval ducal... À la fin du supplice, la malheureuse reine se serait exclamée, devant l'indifférence des passants :
« Ô quelle froide rue ! ».
Elle aurait ainsi donné son nom à la rue Froide, à Caen. L'écho de ces sinistres traitements retentit jusque dans les sagas Scandinaves :
« Quand il la vit, il lui donna un coup de son talon et lui plongea son éperon dans la poitrine, si bien qu'il s'y enfonça » (Snorri Sturluson, « Heimskringla »).
Il n'y a cependant rien d'authentique dans tout cela. Nous ne sommes plus là dans l'Histoire, mais bien dans la légende noire de Guillaume le Conquérant...
La duchesse est de toute évidence une femme immensément riche. Nous ne savons malheureusement pratiquement rien des domaines qui lui sont octroyés par son époux en Normandie, pour qu'elle en tire des revenus décents. Ses ressources doivent cependant être substantielles, car elle est capable de débourser des sommes conséquentes pour combler de dons certains établissements monastiques.
Avant 1065, elle fait ainsi construire à ses frais un réfectoire en l'abbaye de Marmoutier, près de Tours. Elle offre également au père-abbé des chapes et d'autres objets précieux.
En 1066, elle débourse l'énorme somme de 132 livres, pour offrir divers biens et droits à sa chère abbaye de la Trinité de Caen. Nous avons enfin connaissance de quelques propriétés lui appartenant dans l'est de la Seine-Maritime, offertes à l'abbaye Saint-Amand de Rouen quelque part entre 1066 et 1083...
Mathilde figure parmi les témoins de bon nombre d'actes ducaux consentis entre 1050/1051 et 1066. Elle y apparaît le plus souvent avec le titre de « comitissa » (comtesse), mais est parfois désignée comme « uxor » (épouse) ou « conjuga » (conjointe) du comte. Elle est située tout en haut de la liste des témoins, généralement non loin de son fils Robert, l'héritier, et de l'archevêque de Rouen, principal dignitaire ecclésiastique de Normandie. La position dans les chartes indique généralement le rang d'un signataire. Mathilde est donc clairement l'une des plus importantes personnalités de son temps.
[À son retour d'Angleterre, Guillaume est averti par le traître Grimoult du Plessis, que sa femme ne s'est guère privée des plaisirs de la chair durant son absence... Fou de rage, le duc-roi se jette sur la pauvre Mathilde, la roue de coups et l'attache à la queue de son cheval pour la traîner jusqu'à ce que mort s'ensuive... Avant d'expirer, la pauvre femme parvient tout même à convaincre son époux de son innocence... Conscient d'avoir été dupé, Guillaume se lance sur les traces du menteur, qui n'a pas demandé son reste... Il retrouve sa trace au niveau d'un gué sur l'Orne et promet de construire en ce lieu une chapelle à la mémoire de Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle... Le fuyard est rattrapé non loin de la commune actuelle de Montchauvet (Calvados)... Il est écorché vif sur place avec un couteau de bois et on appelle depuis lors le lieu du supplice le « Cornu »...]
Cette légende se confond en fait avec l'histoire de l'un des conjurés battus par Guillaume à la bataille du Val-ès-Dunes de 1047. (Le Grimoult « historique » meurt en prison à Rouen).
PANNEAU DU TOMBEAU
Le rôle politique de Mathilde de Flandre, relativement discret jusqu'en 1066, devient majeur au moment de l'expédition en Angleterre. Pour se lancer l'esprit libre à l'assaut des côtes du Sussex, Guillaume doit absolument assurer la stabilité du gouvernement dans le duché de Normandie. Il compte pour cela sur des serviteurs sûrs, tels que Roger de Montgommery et Roger de Beaumont, sans doute aussi sur des hommes d'église, tels l'archevêque Maurille et l'abbé de Saint-Étienne de Caen, le vénérable Lanfranc de Pavie. Mais le rôle central dans cette sorte de « conseil de régence », est tenu par celle en qui il place toute sa confiance : sa femme...
Au XIe siècle, un prince mène une vie d'errance, trottant avec sa cour de palais en palais. Les moyens de communication inexistants obligent en effet le chef à se déplacer fréquemment, pour montrer dans chaque recoin de ses terres qu'il assume pleinement le pouvoir. Il limite ainsi les risques d'insubordination de ses grands féodaux, toujours à l'affût du moindre fléchissement de l'autorité pour tenter de secouer sa tutelle. Mais après la victoire d'Hastings, Guillaume se trouve confronté à un problème majeur : L'immensité de ses domaines. il règne désormais depuis le Mans jusqu'au mur d'Hadrien, au nord de l'Angleterre. Son empire est coupé en deux par une mer capricieuse, rendant les voyages longs, aléatoires et parfois même périlleux...
Dans son royaume insulaire, il fait souvent face à la turbulence de ses propres barons et la fidélité de ses nouveaux sujets Anglais reste fragile. Les Écossais menacent par ailleurs au nord, les Danois à l'est et les Gallois à l'ouest. Sans cesse il doit guerroyer, affirmer sa suprématie, soumettre les récalcitrants, repousser les envahisseurs.
Pendant qu'il séjourne à York, à Gloucester ou à Londres, il a cependant besoin d'un représentant en Normandie. C'est encore vers Mathilde de Flandre qu'il se tourne. Orderic Vital nous explique comment, en 1067, « Guillaume confie le gouvernement de la Normandie à Mathilde, son épouse, et à son fils Robert, qui est encore très jeune... Il leur donne pour conseil dans l’administration de l’État plusieurs hommes capables, pris parmi les prélats religieux, et les grands les plus habiles. » Lorsque Guillaume part à la conquête de l’Angleterre (1066). Celle-ci lui fait d’ailleurs à cette occasion un cadeau superbe : le Mora, navire représenté sur la Tapisserie de Bayeux.
LE MORA  OFFERT PAR LA REINE MATHILDE A SON EPOUX
Elle le rejoint outre-Manche en 1068, la Chronique Anglo-Saxonne, principale source Anglaise contemporaine, raconte que :
« lady Matilda vint ici en cette terre, et l'archevêque Ealdread d'York la consacra reine à Westminster le jour de la Pentecôte ».
L'auteur de ces quelques mots utilise l'expression « seo hlæfdie » pour la qualifier, que l'on traduit en anglais moderne par « the lady ». Sous la plume des auteurs Saxons de ce temps, cette appellation est réservée au plus important personnage féminin du royaume. Mathilde de Flandre apparaît désormais dans les chartes avec le titre de « regina », reine.
Elle accouche dans l’île de son dernier fils, Henri Beauclerc, en 1068 ou en 1069.Tout au long des années 1070, Mathilde de Flandre exerce ainsi les responsabilités suprêmes lors de la plupart des absences de Guillaume le Conquérant.
En 1076, survient une dispute mémorable entre eux : le jeune Robert Courteheuse en est la cause. Alors que la rupture est consommée entre Guillaume le Conquérant et son fils aîné, Mathilde de Flandre continue à apporter secrètement son soutien financier à un enfant proscrit, mais qu'elle chérit particulièrement... En découvrant cela, Guillaume entre dans une rage folle :
« Voilà que ma femme, que j'aime comme mon âme, à qui, dans tout mon royaume, j'ai confié mes trésors et ma puissance, soutient les ennemis qui font des entreprises contre moi. » 
La reine ne se départit de son calme et répond sincèrement :
« Mon seigneur, ne vous étonnez pas, je vous prie, si j'aime avec tendresse le premier de mes enfants. Par les vertus du Très-Haut, si mon fils Robert fût mort, et que, loin de la vue des vivants, il eût été caché à sept pieds au fond de la terre, et qu'il ne pût être rendu à la vie qu'au prix de mon sang, je le verserais pour lui, et je ne craindrais pas d'endurer des souffrances au-delà de ce que la faiblesse de mon sexe me permet de promettre. Comment pouvez-vous penser qu'il me soit doux de nager dans l'opulence, et de souffrir que mon fils soit accablé par la détresse et la misère ? Loin de mon cœur une telle dureté, que ne doit pas me commander votre puissance » (Orderic vital).
Mathilde reste cependant le plus souvent en Normandie pendant les absences répétées de son époux. La raison en est simple : entre 1070 et 1080, c’est elle qui assume généralement les responsabilités dans le duché. Malgré l’existence d’un corpus de légendes métamorphosant Guillaume en fiancé et en mari violent, le couple semble filer le parfait amour pendant plus de 30 ans. On ne connaît à Guillaume aucune aventure extra-conjugale et les échos d’une seule dispute authentique sont parvenus jusqu’à nous.
Orderic Vidal nous affirme que : « le duc aimait son épouse tendrement ».
Guillaume de Malmesbury raconte pour sa part :
« Il y eut de nombreux enfants de Mathilde de Flandre, dont l'obéissance à son époux et sa fertilité en enfants attisa en son esprit le regard le plus tendre pour elle. »
Malgré quelques rumeurs apparemment sans fondement, on ne connaît à Guillaume le Conquérant aucune relation adultérine. Le couple vit ensemble une trentaine d'années et le parcours commun ne cesse qu'avec la disparition de Mathilde, au début du mois de novembre 1083... La reine est sans doute victime de l'une de ces cruelles maladies endémiques qui s'abattent couramment sur le petit monde du XIe siècle. Elle laisse derrière elle un veuf que Guillaume de Malmesbury décrit inconsolable :
« Pleurant à profusion pendant de nombreux jours, il montre à quel point il ressent vivement sa perte. De plus, depuis ce temps, si nous accordons du crédit à ce qui nous a été rapporté, il s'abstient de tout plaisir. »
Mathilde est inhumée en grandes pompes dans le chœur de l'Abbaye-aux-Dames. Malgré les bouleversements de l'Histoire et l'acharnement des hommes, elle y repose toujours près de mille ans plus tard, sous une extraordinaire pierre tombale de marbre noir...
Son tombeau a été détruit et reconstruit à 3 reprises.
LA REINE D'ANGLETERRE
Le tombeau actuel est simplement recouvert par la pierre tombale d’origine, portant l’inscription suivante :
« Cette belle tombe abrite dignement, Mathilde, de mœurs insignes et de lignage royal. Le duc de Flandre était son père, et sa mère Adèle, fille du roi des Francs Robert, et sœur d’Henri qui posséda le trône royal. Unie en mariage au magnifique roi Guillaume, elle fonda cette abbaye, et fit construire cette église, qu’elle dota de tellement de terres et d’ornements dignes et qu’elle prit soin de consacrer. Consolatrice des pauvres, amie de la piété, en dispersant ses trésors, elle fut pauvre pour elle-même et riche avec les pauvres. Ainsi elle gagna la vie éternelle, le premier jour de novembre après les lueurs de prime. »...
En 1086, Guillaume ordonne la réalisation d'une grande enquête dans toute l'Angleterre, pour connaître le rendement et le nom de chaque domaine du royaume. Les résultats sont compilés dans deux énormes registres, désignés sous le nom de « Domesday Book ». Mathilde est décédée à cette date et nous ne connaissons donc pas l'étendue exacte du patrimoine qu'elle gère jusqu'à sa mort. Nous savons toutefois grâce à ce document qu'elle détient des manoirs dans au moins 8 comtés Anglais. Il ne s'agit là très certainement que de la partie émergée de l'iceberg, (à titre de comparaison, la reine Édith, femme du roi Édouard le Confesseur (1042/1043-1066), possède en 1066 des centaines de domaines pour un rapport annuel estimé aux alentours de 1570 livres). Il y a de fortes chances pour que les revenus de la reine Mathilde soient très voisins.
Cet accroissement subit de ses ressources, se ressent dans les nouvelles libéralités consenties à d'autres établissements ecclésiastiques...
Sa générosité dépasse largement les frontières de l'état Anglo-Normand. On en retrouve les traces :
La Chaise-Dieu (Puy-de-Dôme).
Saint-Florent de Saumur (Maine-et-Loire).
Cluny (Saône-et-Loire).
TOMBEAU DE MATHILDE DE FLANDRE (CAEN)
Saint-Corneille de Compiègne (Oise).
Elle n'oublie pas pour autant la Normandie, avec notamment le règlement de la facture du nouveau réfectoire de l'abbaye de Saint-Évroult. Elle semble en revanche nettement moins attentionnée vis à vis des établissements Anglais.

Mathilde de Flandre - Le petit manchot

www.le-petit-manchot.fr/dames-de.../mathilde-de-flandre/les-chroniques/
Mathilde de Flandre,. Duchesse de Normandie,. Reine d'Angleterre († 1083). Fille du comte Baudouin VI de Flandre, elle épouse, à une date inconnue (vers ...

Biographie Mathilde de Flandre - L'Internaute

www.linternaute.com › Dictionnaire
Mathilde de Flandre. Morte en 1083. Épouse de Guillaume le Conquérant. Également dite Mahaut de Flandre ou la Reine Mathilde.

Mathilde de Flandre. Double féminin de Guillaume le ...

www.patrimoine-normand.com/index-fiche-39630.html
29 avr. 2014 - mathilde de flandre-genealogie .... dans l'est de la Seine-Maritime, offertes à l'abbaye Saint-Amand de Rouen quelque part entre 1066 et 1083.




























mardi 27 mai 2014

1084... EN REMONTANT LE TEMPS

Cette page concerne l'année 1084 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

LES DUCS HOËL DE BRETAGNE ET SON FILS ALAIN FERGENT UNIFICATEUR DE LA BRETAGNE.


Chassés par les Anglo-Saxons, étant venus joindre les premiers arrivants, ils achèvent avec eux de subjuguer les anciens habitants de l'Armorique. C'est vraisemblablement peu de temps après, qu'elle prend le nom de Bretagne, dont le nom apparaît sous la plume de Grégoire de Tours. Il faut néanmoins avouer que l'Armorique s’étend autrefois beaucoup plus loin que la Province de Bretagne. Les Bretons en s'établissant en Armorique , y fondent un Royaume sur les ruines de l’État Républicain qu'ils y ont trouvé... Les Francs, lorsqu'ils font la conquête de ce pays, le réduisent en Comté...
La Bretagne est depuis érigée en Duché, puis réunit à la Couronne de France, après avoir été dans la mouvance durant environ 1100 ans.

Hoël II (Houel, Huuel en Breton), fils aîné d’Alain Canhiart, comte de Cornouailles, et de Judith, fille et héritière de Judicaël, comte de Nantes, est comte de Cornouailles et de Nantes, puis duc de Bretagne de 1066 à 1084.
Hoël duc de Bretagne, héritier du comté de Nantes par sa mère Judith rétablit la paix en Bretagne en 1066, son fils Alain Fergent réunira sous son nom les comtés de Nantes, de Rennes, et de Cornouailles. C' est sous la gouvernance d'Alain Fergent que les reliques de Saint Gohard tué par les Vikings dans la cathédrale de Nantes en 843 reviennent d'Angers.
LES BRETONS
Havoise de Bretagne est la fille d' Alain III de Bretagne comte de Bretagne et de Berthe de Blois, elle épouse Hoël comte de Cornouailles, en 1066. Elle meurt en 1072.

Avant 1058, Hoël épouse Havoise, fille du duc Alain III et sœur de Conan II, qui lui apporte le comté de Rennes et le Vannetais. À la mort de ce dernier le 11 décembre 1066, il devient donc duc consort de Bretagne, et donne le comté de Rennes au comte Geoffroy Grenonat, un fils illégitime d’Alain III. Dès lors son autorité ne dépasse pas la partie méridionale de la péninsule.

Pendant le principat de Hoël, les seigneurs Bretons ayant participé à la conquête Normande de l'Angleterre avec Guillaume le Conquérant obtiennent des fiefs importants en Angleterre. C'est à cette occasion qu'Alain le Roux, fils d'Éon Ier de Penthièvre, obtient l'Honneur de Richmond.

Le début de son règne est calme, mais son épouse Havoise meurt en 1072. Hoël doit alors faire face entre 1075 et 1077 à une révolte des seigneurs féodaux Bretons menés par Geoffroy Boterel fils d’Éon Ier de Penthièvre, Geoffroy Grenonat, Eudon Ier de Porhoët, des seigneurs de Haute-Bretagne mais aussi de son fief patrimonial de Cornouailles.

En 1075, Geoffroy Grenonat et Raoul de Gaël, expulsé d'Angleterre pour conspiration contre Guillaume le Conquérant, s'emparent de Dol-de-Bretagne. Hoël ne vient à bout des rebelles qu’avec l’aide de Guillaume le Conquérant qui vient même assiéger Dol-de-Bretagne en septembre 1076. L'arrivée du roi Philippe Ier de France et du duc d'Aquitaine oblige finalement Guillaume de Normandie à se retirer. En 1077, Hoël est brièvement captif des rebelles avant d'être délivré par son fils Alain Fergent qui bat les révoltés. La rébellion ne se termine véritablement qu'avec la mort d’Éon Ier de Penthièvre en 1079.


À la charnière des XIe et XIIe siècles, le règne du duc Alain IV Fergent est marqué par un renforcement de l'autorité ducale et un rapprochement entre basse et haute Bretagne. Ce grand aristocrate Européen meurt dans un monastère de Redon, après une vie fort tumultueuse.
ALAIN FERGENT
L'année 1066 est marquée par la conquête de l'Angleterre par le duc de Normandie, Guillaume Le Conquérant, en Bretagne, elle correspond aussi à une rupture importante avec l'arrivée d'une nouvelle dynastie ducale, venant de l'ouest de la péninsule : la maison de Cornouailles. En effet, cette année-là, le duc Conan II décède après s'être opposé aux Normands. L'épisode est d'ailleurs retranscrit sur la célèbre tapisserie de Bayeux. Conan est remplacé par un nouveau duc, issu de la plus puissante famille aristocratique de basse Bretagne, Hoël de Cornouailles. Ce dernier va contribuer à unifier le duché, tentant de rapprocher les deux parties orientales et occidentales de la péninsule et profitant du départ de nombreux nobles Bretons, (parmi les plus turbulents), en Angleterre.

En 1060, son épouse lui donne un fils, Alain, né au château de Châteaulin. En 1084 ce dernier a 24 ans lorsqu'il devient duc, sous le nom d'Alain IV, il confirme toutes les libéralités accordées par son père et son grand-père à l’abbaye Sainte-Croix de Quimperlé, et fait don à l’abbaye de Landévennec des moulins, écluses et pêcheries de Châteaulin.
Rapidement, il est désigné par son surnom, « Fergent » qui signifie « le grand brave », un pseudonyme qui s'apparente au gaélique « Fergus », fréquent en Écosse. Né en Cornouailles, Alain Fergent est aussi le dernier duc à avoir couramment parlé Breton. Dès le début de son règne, Alain Fergent va faire face à de vives oppositions de la part des puissantes familles qui se partagent la Bretagne. Voulant se faire reconnaître à Rennes, il se heurte à une ville close, puissamment défendue par Geoffroy Grenonat, le demi-frère de sa mère... Fergent met le siège et emporte la cité. Il fait enfermer son oncle à Quimper où il décède, quelques mois plus tard. À la mort de Grenonat, Alain Fergent récupère le comté de Rennes qu'il annexe au domaine ducal.
Dans le même temps, il envoie son frère Mathias s'occuper de Nantes. À la mort de ce dernier, en 1103, le comté de Nantes rejoint lui aussi le domaine ducal.

Entre Normandie et Anjou

En 1085-1086, Alain Fergent doit faire face à une menace autrement plus sérieuse... Guillaume Le Conquérant entre en Bretagne et ravage le nord-est de cette contrée, et met le siège devant Dol, mais, l'arrivée d'Alain Fergent à la tête d'une puissante armée le force à fuir, abandonnant un important trésor.
L'année suivante, Guillaume le Conquérant et Alain Fergent se réconcilient, le duc de Bretagne épouse Constance de Normandie. Cette dernière décède en 1090 sans lui avoir donné de descendance. Pour asseoir son autorité, Alain Fergent doit encore faire face à une insurrection de Geoffroy Bothorel, issu de la famille des Eudonides qui contrôle alors le Trégor et le Penthièvre. Après avoir brisé les révoltes de la noblesse et fait la paix avec la Normandie, Alain Fergent éloigne une nouvelle menace. Il s'allie avec un autre puissant voisin, le comte d'Anjou, Foulques Le Réchin, en se mariant avec sa fille Ermengarde d’Anjou, (arrière-petite-fille de Foulque Nerra).
Désormais et pendant plusieurs années, la Bretagne va connaître une période de stabilité. Alain Fergent séjourne fréquemment dans ses domaines de Basse-Bretagne, notamment ses châteaux d'Auray ou de Carnoët. Il dote richement plusieurs abbayes liées à la maison de Cornouailles, notamment Landévennec et, surtout, Sainte-Croix de Quimperlé. En 1096, au Puy-en-Velay, le pape Urbain II appelle à la croisade. Comme la plupart des grands aristocrates de l'époque, Alain Fergent y répond et lève un fort contingent, placé sous l'autorité du duc de Normandie, Robert Courteheuse et du comte de Flandres, Robert II. Pendant son absence qui va durer 5 ans, le duché est administré par sa femme Ermengarde. À son retour, il entreprend le développement de nouvelles abbayes, notamment dans le pays Nantais. Ce qui ne l'empêche pas de batailler à nouveau hors de ses frontières. En 1106, il aide militairement le roi d'Angleterre Henri Ier... dans la guerre civile qui l'oppose à son frère Robert. et il participe à la b
LE DÉPART POUR LES CROISADES D'ALAIN FERGENT
ataille de Tinchebray. L’installation de barons Bretons en Angleterre se poursuit, Henri Ier donne des terres à Olivier de Dinan, Guillaume d’Aubigny et Alain Fitzflaad sénéchal de Dol.
Il marie son fils Conan à la fille d'Henri, Mathilde, renforçant ainsi les liens entre l'Angleterre et la Bretagne. Alain Fergent a eu un fils naturel d'une maîtresse inconnue : Brian Fitzcount qui joue un rôle important en Angleterre auprès de l'impératrice Mathilde.
En 1093, il épouse Ermengarde d’Anjou, fille de Foulque IV le Réchin et arrière-petite-fille de Foulque Nerra.
Il préfère séjourner dans la partie Bretonnante du duché dont il est originaire et habite volontiers dans ses châteaux d’Auray et surtout de Carnoët non loin de l’abbaye Sainte-Croix de Quimperlé régie par son oncle l’abbé et évêque Binidic (Benoît).
La tranquillité dans laquelle vit le duché permet à Alain Fergent de répondre à l’appel d’Urbain II et, en compagnie d’autres seigneurs bretons, de se joindre, au cours de l’été 1096, à la première croisade. Le contingent breton qui comprend également Hervé fils de Guiomarch III de Léon, Raoul de Gaël et son fils Alain, Conan de Penthièvre fils de Geoffroy Ier, Riou de Lohéac, Chotard d’Ancenis et leurs hommes est incorporé dans l’armée commandée par Robert Couteheuse duc de Normandie et le comte Robert II de Flandre. Alain Fergent s’absente de Bretagne durant cinq ans laissant le duché sous la ferme autorité d’Ermengarde.
De retour de la croisade et sous l’influence de sa pieuse épouse, Alain s’intéresse de plus en plus aux questions religieuses et il soutient la réforme du clergé séculier menée par Marbode, évêque de Rennes, Baudri de Bourgueil élu à Dol-de-Bretagne en 1107 et Brice à l’évêché de Nantes en 1114. Alain IV est également un bienfaiteur des abbayes particulièrement ligériennes. Sur les 14 actes subsistants de 1100 à 1112 sept concernent des établissement monastiques de la vallée de la Loire, Marmoutiers, Saint-Serge et Saint-Nicolas d’Angers.
D’après Orderic Vital, en mars 1113 lors de l’entrevue d’Ormeteau-Ferré entre Louis VI le Gros et Henri Ier Beauclerc, le roi de France « concède la Bretagne » c’est-à-dire la vassalité directe d’Alain à Henri Ier. Le duc de Bretagne devient « homme lige du roi des Anglais », c’est alors qu’il fiance son fils Conan à la fille naturelle du roi d’Angleterre, Mathilde. Malade, il délègue alors le gouvernement à son fils Conan III qui intervient pour la première fois comme duc de Bretagne en 1115.
Alain Fergent se retire en l’abbaye Saint-Sauveur de Redon et y meurt le 13 octobre 1119 et il y est également inhumé en présence de Baudri de Bourgueil archevêque de Dol, de Marbode évêque de Rennes, d’Étienne de Penthièvre et des 4 fils du vicomte Alain de Porhoët, d’Olivier de Dinan, d’Hervé de Léon, d’André Ier de Vitré et de son fils Robert, de Judicaël de Malestroit.

www.infobretagne.com/ducs-bretons.htm
Hoel (10??,1084), fils d'Alain Caignard, comte de Cornouaille en 1058. Marié à Havoise de Rennes, fille du duc Allain III, et par elle duc de Bretagne de 1066 à ...
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www.letelegramme.fr/.../1084-alain-fergent-duc-de-bretagne-22-09-201...
22 sept. 2013 - Conan est remplacé par un nouveau duc, issu de la plus puissante famille aristocratique de basse Bretagne, Hoël de Cornouaille. Ce dernier ...

L'Art de verifier les dates des faits historiques, des ...

books.google.fr/books?id=0NFJAAAAcAAJ
1770
Un Chambellan du Duc de Bretagne, qui avoit des terres en Normandie , le tire ... L'an 1084 , Hoël meurt le 13 Avril , laissant d'HAVoisE, son épouse, fille ...

Grands monarques bretons : Alain IV Fergent | BREIZ ATAO ...

breizatao.com/2013/06/11/grands-monarques-bretons-alain-iv-fergent/
11 juin 2013 - (né vers 1060 – mort le 13 octobre 1119), fils de Hoël II de Bretagne et ... de Rennes et de Nantes et enfin duc de Bretagne de 1084 à 1113.

LEVR GWENN HA DU AR BREZHONEG - XIème siècle

www.kervarker.org/fr/levr_16_period.html
Le duc Hoel de Cornouaille (1066-1084) a dans son entourage le barde Cadiou, suivant l'exemple des princes des royaumes bretons de Bretagne insulaire, ...