vendredi 5 septembre 2014

983... EN REMONTANT LE TEMPS

Cette page concerne l'année 983 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

OTTON II OU LA TÉNACITÉ GERMANIQUE.


OTTON II ET THÉOPHANIE
En 967, Otton Ier fait élire son fils Otton II âgé de 6 ans qu’il a eu avec Adélaïde et le fait couronner à Aix la Chapelle, il confie le tutorat de ses deux neveux, Lothaire et Hugues Capet (respectivement futurs rois de Francie et duc des Francs)  à son frère Brunon, évêque de Cologne.

Puis dès 968, Otton Ier envoie un ambassadeur à Constantinople dans le but de demander à l'empereur Nicéphore II Phocas la main d'une princesse royale pour son fils. Par un tel mariage, il espère obtenir la reconnaissance par l'empereur Byzantin du titre d'« Empereur et Auguste » que le pape lui a conféré. Mais à la cour Byzantine, Otton reste simplement appelé « Rex ».

En Italie, Otton Ier envahit la Calabre qui dépend du nouvel empereur Romain d’Orient depuis 969, le général Jean Ier Tzimiskès qui a fait assassiner l’empereur Romain d’Orient Nicéphore Phocas... il conclut la paix en 971.

Et l’année suivante, il parvient à se faire reconnaître enfin par l’empereur Romain d’Orient en mariant son fils Othon avec Théophanie,  fille peut-être de l’empereur Romain II décédé en 963 et de sa deuxième épouse l’impératrice Théophano, remariée avec l’empereur Nicéphore II Phocas et amante de son successeur Jean Ier...

OTTON II
Otton II a 18 ans à la mort de son père et ne risque pas de connaître les ennuis des souverains qui ont arraché leur élection aux princes... L’Empire paraît alors calme, sauf peut-être en Italie... Mais c’est dans sa famille que Otton rencontre des problèmes. Il se heurte d’abord à Henri le Querelleur, son cousin, qu’il met 5 ans à faire entrer dans le rang. Le Querelleur avait espéré ajouter la Souabe à la Bavière, lors de la mort de son beau-frère Burckhardt, mais Othon le prévient, afin d'empêcher un accroissement de la Bavière qui, augmentée de la Souabe, aurait dominé toute l'Allemagne du sud. Depuis longtemps, les ducs de Bavière jouissent, dans leur domaine, d'une grande puissance politique, par le fait, entre autres, qu'ils disposent des évêchés du sud de l'Allemagne en faveur des membres de leur famille.

En fait, la Bavière impose sa suzeraineté à une grande partie de l'Autriche actuelle et au sud jusqu'à la mer Adriatique et au lac de Garde. Allié à la Bohême et à la Pologne, Henri le Querelleur se soulève donc contre son impérial cousin, mais il est vaincu, déposé et banni. Othon II met fin à la situation privilégiée de la Bavière, il en sépare la Marche de l'Est qu'il donne à Luitpold de Babenberg, telle est l'origine du règne des Babenberg en Autriche, ils doivent s'y maintenir 270 ans.

Dans le sud, l'empereur institue le nouveau duché de Carinthie qui comprend les anciennes marches de Carniole, de Vérone et d'Istrie. A la même époque, l'évêché de Prague est établi et placé sous la dépendance de l'archevêché de Mayence, alors que, jusque là, la Bohême relève de l'évêché de Ratisbonne. Ainsi la Bavière perd également toute autorité religieuse sur la Bohême. En revanche les ducs Boleslav en Bohême et Mieszko en Pologne conservent toute leur indépendance.
Des troubles éclatent en Lorraine. Le roi de France, Lothaire, à la fois cousin germain et beau-frère d'Othon II, espère tirer parti d'une situation confuse et pénètre dans le duché de Lorraine en révolte. Après une incursion jusqu’à Aix-la-Chapelle, d’où l’empereur s’enfuit au tout dernier moment, Lothaire se replie en France. Otton se reprend et, à la tête d’une armée puissante, menace de prendre Paris (défendu par Hugues Capet). Deux ans plus tard, en 980, les deux souverains se réconcilient. Les revendications sur la Lotharingie cessent momentanément.

En 976,  Otton II, ayant exclu de leur héritage paternel les comtes Régnier IV de Mons et Lambert Ier de Louvain, le frère du roi de Francie Occidentale Lothaire, Charles rejoint avec une armée celle qu'Hugues Capet et Otton de Vermandois ayant fait marche au secours des comtes.

Or, Charles compte profiter de l'opération pour établir sa situation en Lotharingie. Son intérêt est alors que soit rompue la bonne entente entre Lothaire et la maison d'Ardenne, très puissante en Lotharingie et à laquelle appartiennent l'archichancelier Adalbéron de Reims et son homonyme Adalbéron. La maison d'Ardenne est en effet dévouée à l'empereur et roi de Germanie Otton II.

En 977, Charles accuse l'épouse du roi Lothaire, la reine Emma d'Italie, d'infidélité avec l'évêque de Laon Adalbéron. Le concile de Sainte-Macre réuni à Fismes absout les accusés, faute de preuve, mais Charles, qui entretient les rumeurs, est chassé du royaume par son frère. La famille d'Ardenne et le parti Lotharingien favorables à l'entente avec Otton II semble toute puissante à la cour du roi Lothaire. Une grande bataille, qui reste indécise, est livrée devant Mons. Lothaire laisse faire ou encourage cette opération mais n'intervient pas directement pour aider son frère.

Au mois d'août 978, Lothaire monte une expédition contre Otton II avec Hugues Capet et son frère Henri de Bourgogne, et prend Aix-la-Chapelle, mais ne peut s'emparer ni d'Otton, ni de Charles de Lotharingie. Après avoir laissé ses guerriers piller le palais et ses environs pendant 3 jours, Lothaire de Francie fait battre la retraite non sans avoir replacé  l'aigle de bronze qui décorait le sommet du palais dans sa direction originelle, face à l'est, contre le pays Saxon, qu'Otton Ier, lui-même d'origine Saxonne avait retourné vers l'ouest et le royaume des Francs.  En représailles, Otton II, accompagné de Charles, envahit la France en octobre 978, ravage les régions de Reims, Soissons et Laon.
Lothaire doit s'enfuir, et Charles est proclamé roi des Francs à Laon par l'évêque Thierry Ier de Metz, cousin germain de l'empereur Otton Ier, Otton II poursuit Lothaire jusqu'à Paris, où il se retrouve face à l'armée d'Hugues Capet. Le 30 novembre 978, Otton et Charles lèvent le siège de la ville et font demi-tour. L'ost royale les poursuit, reprend Laon, et oblige Otton II à s'enfuir et à se réfugier à Aix-la-Chapelle avec Charles, le roi qu'il a voulu imposer à l'Ouest.

Lothaire rencontre Otton II en juillet 980 à Margut-sur-Chiers, à la frontière des deux royaumes. Lothaire renonce à la Lotharingie, ce qui permet à Otton II de se tourner vers l'Italie du Sud qui relève de l’empire Romain d’Orient (Byzantin)  dont il veut faire la conquête. Cet accord est très mal perçu des Robertiens, tenus à l'écart de la négociation. Le traité de Margut aboutit à replacer la royauté Franque dans l'orbite Ottonienne, et par voie de conséquence à affaiblir l'influence Robertienne au sein du gouvernement royal au profit de l'entourage Lotharingien.
Puis, Othon II doit se rendre en Italie, afin d'y exercer ses fonctions de « patricius romanorum ». Les rivalités de partis ont, en effet, repris de plus belle depuis la mort d'Othon Ier, et, cette fois, c'est la famille issue de Théodora la jeune, les Creszenzi, qui réclame le pouvoir et qui déshonore l’Église par ses intrigues et ses violences.

IMPÉRATRICE ADELAÏDE
En 980, accompagné de Théophanie, Othon II paraît pour rétablir l'ordre... Rome se soumet et le pape Benoît VII, qui a dû se retirer, est rétabli dans sa dignité. Otton II commet alors une maladresse en restituant le comté de Hainaut aux fils de Régnier III et en nommant Charles duc de Basse-Lotharingie, région correspondant à la moitié nord de la Lotharingie, distincte de la Haute-Lotharingie depuis la fin des années 950. En effet honorer ainsi celui qui a voulu jeter déshonneur sur l'épouse du roi des Francs, c'est offenser le roi des Francs lui-même.

Othon II poursuit des buts plus vastes, il veut s'assurer la domination sur toute l'Italie et ne peut plus tolérer, en Sicile, la présence des Sarrasins qui s'y sont installés depuis quelques années, faisant des incursions victorieuses dans la péninsule. Il s'empare de Tarente, mais l'armée Allemande est battue en Calabre par les Sarrasins. Terrible défaite au cap Colonne, qui n’entame pas gravement l’autorité de l’empereur. Othon II doit prendre la fuite et atteindre à la nage le bateau qui lui donne refuge. Les Grecs ont lié partie avec les Sarrasins. Ils remettent la main sur les Pouilles et la Calabre. Les Slaves en profitent pour attaquer les forteresses de l’Elbe...
En 983, son fils de 3 ans est élu et part se faire couronner, 3 semaines plus tard, le 25 décembre, son fils est sacré empereur, hélas son père meurt avant cette date.... Othon II s'occupe de pourvoir une fois de plus le trône pontifical et travaille sans relâche aux préparatifs d'une nouvelle campagne, au moment où il va partir pour le sud de l'Italie, à la tête d'une armée, la mort le surprend Il n'a que 28 ans...

IMPÉRATRICE THEOPHANO
Son corps est déposé dans un sarcophage romain et enfoui sous le porche de l'église Saint-Pierre. Ses contemporains ont célébré son savoir et sa piété. S'il n'a pas égalé Othon Ier par le talent, du moins s'est-il efforcé de gouverner l'empire conformément à ses idées. Sa mort précoce est, pour le jeune empire, une grave épreuve. Dès lors, l’œuvre d'Othon Ier paraît être remise en question. Le Nord, pas plus que le Sud, ne sont sûrs et l'héritier du trône n'est qu'un enfant. Otton II meurt en 983. Avec sa mort disparaissent les dernières attaches entre les royaumes de Francie Occidentale et Orientale.

Durant son absence du royaume de Germanie, quelques révoltes ont éclaté aux frontières et, après sa défaite en Calabre en 982, ses positions à l'est de l'Elbe se sont effondrées à la suite de l'insurrection des Danois et d'une invasion Slave. Homme cultivé, Otton II a néanmoins conservé l'essentiel des conquêtes de son père, dont il a poursuivi la politique, et laisse à son fils et successeur, Otton III (980-1002), un royaume fermement établi...

OTTON II
Le premier qui se révolte est Henri le Querelleur, revenu d'exil... Il s'empare de l'enfant royal et exige qu'on lui confie la régence... puis, il cherche à prendre la couronne. Toute l'Allemagne s'agite, et même la France, dont l'ambitieux roi Lothaire jette de nouveau les regards sur la Lorraine.

En définitive, le jeune Othon III (980-1002) conserve la couronne, grâce à la fidélité de la plupart des vassaux, des évêques notamment,Othon III grandit sous la tutelle de sa grand mère Adélaïde et de sa mère Théophano... L'édifice construit par Othon le Grand prouve combien il est solide


Le roi de France, Lothaire, à la fois cousin germain et beau-frère d'Othon II, espérait ... Rapp, F. (2000), Le Saint Empire romain germanique, d'Otton le Grand à ...
empireromaineuropeen.over-blog.org/article-histoire-de-la-france-du-sai...
16 juin 2014 - Histoire de la France du Saint Empire/ Francie Médiane ou Lotharingie 5 .... OTHON II / OTTO II (955-983), empereur / kaiser de 973 à 983

books.google.fr/books?id=xSE-AAAAYAAJ
Voltaire - 1831
cird, tné à Mersboorg en 939; l'empereur Othon-le-Grand ; Ger- berge , mariee à ... OTHOM II, ou LE ROUX, né en 955, empereur en 9-j3, mort en 983. ... JEAN XIV, 984 ; du temps de Boniface VII , mort en prison au château Saint-Ange.

www.histoire-fr.com/germanie_et_eglise_empire_2.htm
CHAPITRE PREMIER : L'Empire Germanique .... A cette occasion, Othon dut jurer de maintenir les donations faites au Saint Siège par Charlemagne et de ... Othon II (973 – 983) : Lorsque Othon I mourut, ce fut son fils Othon II qui lui succéda.


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