jeudi 18 septembre 2014

971... EN REMONTANT LE TEMPS

17 SEPTEMBRE 2014...

Cette page concerne l'année 971 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

LA GRANDE ANNEE JEAN Ier TZIMISKES.

LINCEUL EN SOIE
Dans l'empire Byzantin L'armée joue un rôle vital dans sa survie , constamment menacé par des adversaires renouvelés, mais constituant en même temps un des plus grands dangers pour l'exercice du pouvoir impérial, lorsqu'à partir du VIIe siècle l'armée, formée de contingents levés sur place, les thèmes, participent à la vie publique par des coups d'État...
Les empereurs doivent choisir les meilleurs généraux et leur confier des troupes suffisamment nombreuses et valeureuses, sinon les « Romains » seront vaincus et leur État voué à la disparition, notamment lors des crises aiguës des VIIe- VIIIe et des XIe-XIIe siècles.

Le sort de l'empereur se joue également sur le champ de bataille, qu'il soit présent ou non, car si la victoire renouvelle l'alliance divine, la défaite reflète la colère de Dieu et l'incite à changer son lieutenant terrestre... En même temps, tout empereur sait qu'un général auréolé de ses victoires peut songer à l'Empire, avec des atouts pour réussir son usurpation.

En principe, les officiers servent une institution éternelle, l'Empire des Romains, et, combattent comme les soldats, au nom de la défense de la Croix. Leur attachement ne va donc pas à une personne particulière, mais à celui qui incarne la légitimité du moment. En réalité, les liens personnels jouent souvent un rôle capital dans le choix des officiers desquels on attend la bravoure et des qualités de stratège, mais dont on exige aussi la loyauté à l'égard du souverain.

À Byzance, il n'existe aucune académie militaire, aussi le métier des armes, et plus particulièrement l'art du commandement, s'apprend-il par la pratique, auprès de parents qui introduisent les jeunes dans les camps militaires. Cet apprentissage est d'autant plus nécessaire que les Byzantins possèdent une armée entraînée aux manœuvres les plus savantes, condition de leur survie face à des adversaires disposant en règle générale de la supériorité numérique.
Nous connaissons la formation de plusieurs jeunes officiers issus de la famille des Comnène.

Cette formation sur le terrain favorise évidemment le maintien au sein d'une même famille des postes de commandement, puisque les généraux choisissent les officiers parmi leurs proches. Toutefois, le système de recrutement n'est pas bloqué et des promotions d'hommes du rang sont attestées. Parmi les généraux soutenant la rébellion de Bardas Phocas contre Jean Tzimiskès en 971, se trouve un certain Ampélas qui sait changer de camp à temps pour échapper aux conséquences de l'échec de Bardas...

À cette occasion, un chroniqueur rappelle que cet Ampélas, « le Vigneron », doit son nom au fait qu'il a dans sa jeunesse travaillé les vignes. Cet homme aura donc été enrôlé, jeune, par les recruteurs du thème où il vivait, et ses qualités de combattant, acquises sur le terrain, lui ont permis d'accéder à la tête d'un thème.

Il faut aussi distinguer entre les officiers généraux, quelques dizaines simultanément en poste dans tout l'Empire, et les officiers subalternes, beaucoup plus nombreux. En principe, toute fonction byzantine est tenue directement de l'empereur, par délégation... En fait, le stratège nommé dans son thème choisit la plupart de ses subordonnés immédiats. Cette pratique n'est pas réservée aux militaires, un juge de thème part le plus souvent avec ses propres notaires. Les généraux Byzantins sont toujours accompagnés d'une escorte toute dévouée à leur personne, composée de parents et de serviteurs, qui suivent leur chef jusque sur le champ de bataille, partageant son sort dans la gloire comme dans la défaite. Ce choix des officiers subalternes par le stratège est aussi justifié par le souci de l'efficacité militaire : en effet pour bien combattre, il faut conserver à la troupe sa cohésion et il est bon que les cadres soient proches des soldats. Ce principe s'applique en partie aux soldats des thèmes, et plus systématiquement aux contingents étrangers qu'on recrute le plus souvent en bloc.
De leur côté, les familles en place s'efforcent de transmettre leurs postes à leurs descendants. Le service de l'État, et notamment celui des armes, constitue, plus que la possession de terres à la merci d'une confiscation par le souverain ou le fisc, le meilleur moyen de s'enrichir rapidement... Il n'est guère de lignée importante à Byzance qui n'ait eu comme ancêtre un brillant guerrier. Le système de transmission du patrimoine entraîne la division égale entre les enfants, aussi était-il nécessaire, pour maintenir son rang, de continuer à obtenir des charges qui apportent l'honneur, mais surtout de larges traitements (rogai) et des donations impériales... De nouveaux venus trouvent tout de même leur place dans la mesure où, à la différence de l'Occident, les pertes au combat sont parfois très importantes, lorsque la défaite, tournant à la déroute, des milliers de combattants restent sur le champ de bataille... Même lorsque les armées Byzantines ont globalement l'avantage, elles subissent parfois de douloureux revers, face aux Hamdanides d'Alep ou devant les Bulgares .

En matière de recrutement, l'empereur est théoriquement totalement libre de ses choix. Les grandes fonctions militaires et civiles relèvent des codai dia logou, c'est-à-dire des charges conférées par la parole de l'empereur. L'empereur nomme qui il veut, où il veut, et le démet quand il veut par la nomination d'un successeur... En clair, à la différence de l'Occident, jamais un serviteur de l'État n'est propriétaire de son poste, cependant, les axiai dia brabeiou, ce que nous appelons dignités, sont viagères... En fait, l'empereur doit prendre en compte plusieurs facteurs :
D'abord sa sécurité, car l'histoire de l'Empire est ponctuée par les coups d'État militaires ou les complots.
Si beaucoup échouent, plusieurs sont à l'origine de nouvelles dynasties, les Héraclide, les Isaurien, les Comnène...

D'autre part, l'empereur ne peut négliger la compétence des chefs, car, nous l'avons dit, l'Empire, de par sa situation géographique, ne connaît jamais la paix durable, et de mauvais choix conduisant à des défaites ont aussi provoqué très vite la défection des sujets et de l'armée.

En premier lieu, les empereurs ont presque tous mis à profit la solidarité obligée entre proches parents. Cette force du noyau familial, dont les effets se diluent souvent au-delà des liens unissant des cousins germains, est mise à contribution dans tous les aspects de la vie sociale Byzantine : la réussite du parent le mieux placé doit profiter à tout le groupe, à charge aux bénéficiaires d'apporter leur plein concours au chef de la maison. Les empereurs adoptent le même comportement, surtout ceux qui viennent de parvenir au pouvoir par un coup de force et qui ne peuvent se prévaloir encore d'une légitimité dynastique...

28 mars 971: L’empereur Jean Ier Tzimiskès inspecte 300 navires de la flotte byzantine destinés à prendre l’armée Russe à revers sur le Danube.
2 avril : L'armée Byzantine franchit les passes des Balkans.
4 avril : Jean Tzimiskès défait l'armée Russe de Sviatoslav Ier à la bataille de Preslav.
23 avril : Battus à la bataille de Dorystolon, les Russes s'enferment à Dristra ou Dorostolon (aujourd'hui Silistra). Les troupes Byzantines font le siège de la ville.
25 avril : La flotte byzantine arrive devant Dorystolon.
24 juillet : Les Russes, enfermés dans Dorystolon, sont écrasés lors d'une tentative de sortie. Sviatoslav de Kiev demande un armistice. Les Byzantins signent un nouveau pacte de non-agression avec les Russes. Le traité de commerce de 944 est reconduit. L'empereur Jean Tzimiscès rentre triomphalement à Constantinople avec Boris II de Bulgarie captif, il doit abdiquer et la Bulgarie Orientale est soumise à Byzance jusqu'au Danube.
Novembre : Jean Ier Tzimiskès épouse Théodora, fille de Constantin VII.

Jean Ier Tzimiskès (en grec Ιωάννης « Τζιμισκής » Κουρκούας / Iôánnes « Tzimiskếs » Kourkoúas, parfois orthographié Zimiscès ou Tzimiscès, né vers 925, mort le 10 janvier 976) est empereur byzantin de 969 à 976.

Son vrai nom est Kourkouas, et sa mère est issue de la famille Phocas. Il est ainsi le neveu de Nicéphore Phocas. Ces deux familles originaires d'Arménie sont très puissantes en Cappadoce et parmi les plus en vue dans l’aristocratie militaire en Asie Mineure. Il épouse en premières noces Marie Sklérina, fille de Panthérios Sklèros, noble Byzantin, et de Grégoria, descendante d’un frère de Basile Ier, et sœur de Bardas Sklèros.

Son surnom de « Tzimiskès » a deux origines possibles : soit ce nom est dérivé de l’arménien tshemshkik, signifiant « botte rouge », soit de l'arménien pour « petite stature ». Les sources contemporaines de Tzimiskès le décrivent comme plutôt petit mais svelte, avec des cheveux et une barbe blond-roux et des yeux bleus qui lui attirent la faveur des femmes. Il semble avoir rejoint l’armée à un âge précoce, et au début sous le commandement de son oncle Nicéphore. Ce dernier est aussi considéré comme son instructeur dans l’art de la guerre.

Grâce à ses origines familiales et à ses propres talents de soldat, il s'élève rapidement dans la hiérarchie militaire et on lui confie un commandement en Arménie avant qu'il n'atteigne l’âge de 25 ans.

En 958, Il bat à plusieurs reprises Nagā al-Kāsakī, un des lieutenants de l’émir abbasside de Damas Saif ad-Dawlah. Il prend Samosate et Raban après avoir infligé une lourde défaite à ad-Dawlah.

En 959, Il est nommé stratège des Anatoliques en remplacement de Léon Phocas, promu domestique des Scholes d’Orient.

Jean est aimé de ses troupes et se distingue aux côtés de Nicéphore pendant la campagne que fait ce dernier et qui se termine par la prise d’Alep.

En 962. Brillant général, il commande ses troupes en Asie Mineure. Quand Nicéphore II monte sur le trône, il lui confie le commandement général de l’armée. Il devient l'amant de Théophano femme de Nicéphore II Phocas, qu’il fait assassiner par Léon Abalantés. Il est même quasiment assuré qu'il assiste à l'horrible agonie (égorgé) de Nicéphore dans la chambre même du basileus (selon John Julius Norwich.)...
LA REDDITION DE SVIATOSLAV
En 969 Il remporte une victoire sur les Abbassides à Adanes en Cilicie. Assuré du soutien de l’armée, il se proclame alors empereur le 11 décembre 969. Seul le patriarche Polyeucte ose s’élever contre lui. Alors qu’il se rend à Sainte-Sophie pour se faire couronner, Polyeucte l’arrête sur les marches de l’église et le fait jurer qu’il n’était pour rien dans l’assassinat de Nicéphore, de punir les coupables, de distribuer ses biens aux pauvres et d’exiler Théophano. Il obéit en tous points au patriarche et sa piété va même lui concilier le clergé.

En 970. Théophano est exilée au monastère de l’île de Proti. Pour légitimer son arrivée sur le trône, il épouse en novembre 970 Théodora, sœur de Romain II, et associe au trône les deux fils de Romain II, Basile II et Constantin VIII. Par ailleurs, il gagne le peuple en mettant fin aux famines qui sévissent à cette époque, en construisant des hôpitaux et en visitant les léproseries où il panse lui-même les malades... Avec l’aide de son beau-frère Bardas Sklèros, il réprime la révolte de Bardas Phocas en 970. La même année, les Russes, massés aux frontières de l'empire, passent le mont Hémus en Thessalie sous la conduite de leur prince Sviatoslav Ier de Kiev. Alliés aux Bulgares, aux Hongrois et aux Petchenègues, les Russes ravagent les terres de l'empire Byzantin jusqu'à la région d'Arcadiopolis (aujourd'hui Lüleburgaz dans la province Turque de Kirklareli). Cependant le basileus annexe la Bulgarie Orientale, après y avoir chassé les Russes, (bataille d'Arcadiopolis) et force Sviatoslav Ier à demander la paix l'année suivante. Jean Ier Tzimiskès assiège ensuite les Russes à Silistria. . La scène de la reddition de Sviatoslav, dans laquelle ce dernier arrive en bateau, est restée célèbre... En Syrie il est confronté à un important changement géopolitique avec l'arrivée au pouvoir des Fatimides en Égypte (969). Le général fatimide Jafar ibn-Fellah assiège, en vain, la ville d'Antioche. La division des musulmans en Syrie va cependant aider le basileus. En effet la venue des fatimides chiites ne plaît guère aux sunnites majoritaires en Syrie et qui dépendent, en termes d'obédience religieuse, du calife de Bagdad.

En 971, Jean Ier fait le siège de Silistrie sur le Danube d'où il chasse définitivement les Russes de Sviatoslav Ier. L'empereur Jean Ier Tzimiskès envoie alors de l'approvisionnement aux Russes qui meurent de faim et renouvelle leur traité commercial. La même année, une expédition est envoyée conquérir Jérusalem. Mais l’armée qu’il confie à un grand domestique est massacrée dans un défilé par Abataglab, gouverneur de la province de Miafarekin (Miyafariqin ou Martyropolis). Jean Ier vient lui-même au printemps suivant mettre le siège devant Nisibe et force Myctarsis à lui ouvrir ses portes.

En 972, il marie sa nièce Théophano Skleraina (de sa première épouse et de Bardas Sklèros), avec l’empereur Otton II du Saint-Empire. Il retourne ensuite à Constantinople où le peuple lui fait un triomphe,

En 974 et 975 il doit reprendre le chemin de la Mésopotamie et de la Syrie, retombées aux mains des Abbasides. Dans cette nouvelle campagne, il s’empare à l'automne 974 de Miyafarekin et Amida, et, le 12 octobre, entre dans Nisibe évacuée par sa population. L'émir hamdanide de Mossoul, Abou-Taglib, fait sa soumission. Il semble que Jean Ier soit tenté par une expédition sur Bagdad mais il y renonce. Ce n'était là qu'une campagne de pillage.

Au printemps 975, l'empereur entame une campagne plus sérieuse en Syrie. Il part d'Antioche en avril, s'empare d'Homs qui paie tribut sans résistance, puis d’Apamée et Baalbek (laquelle, pour avoir voulu résister, est durement châtiée), et force le gouverneur de Damas à lui payer un tribut. Ensuite, il marche sur la Palestine et, après s'être rendu maître de Tibériade, de Beyrouth, de Nazareth, d’Acre, de Césarée et du mont Thabor, la Ville Sainte semble à portée de sa main, mais il y renonce... La domination musulmane sur la Syrie n’étant plus qu’un souvenir, il préfère probablement temporiser et ne pas surcharger de taxes le reste de l’empire par ses besoins en approvisionnement. Le maintien des fortes garnisons fatimides dans les villes littorales et la fidélité plus que fluctuante des émirs musulmans de Syrie dont beaucoup restés en place montrent les limites des résultats de cette expédition. La mort rapide de Jean Ier ne permet par ailleurs pas de consolider les résultats obtenus... Il tombe subitement malade sur le chemin du retour et meurt à peine parvenu à Constantinople le 10 janvier 976. On pense qu’il succombe à la typhoïde. Ange de Saint-Priest avance, sans guère de preuves, qu’il a été empoisonné par le chambellan Basile le Parakoimomène, dont Jean avait critiqué la fortune scandaleuse.

Selon une tradition, son nom vient du géant Athos, lequel, pendant la bataille opposant les Dieux et les Géants, aurait jeté une grande roche sur Poséidon. Cette roche serait devenue le mont actuel. Nulle trace de vie communautaire. La persécution iconoclaste n'atteignit pas la péninsule, ce ne fut cependant pas le cas au moment de l'expansion de l'Islam, lorsque les incursions arabes vinrent troubler la quiétude des anachorètes...

Les empereurs de la dynastie Macédonienne assurent la protection de ces derniers et contribuent à assurer l'avenir de la péninsule. Saint Athanase l'Athonite fonde le monastère de la Grande Laure de l'Athos en 963 avec l’aide de Nicéphore II Phocas.

ICÔNE
L'empereur Jean Ier Tzimiskès le dote d'une première charte en 971, depuis lors, le mont Athos est reconnu à titre de république monastique indépendante. Le premier typikon réglementant l’organisation de la vie monastique sur l'Athos est élaboré en 972... Ces monastères renferment, depuis le Xe siècle, des richesses (manuscrits enluminés, icônes, objets liturgiques, reliquaires, tissus, mosaïques, chrysobulles, fresques) héritées des Empereurs Byzantins et de hauts personnages, ou fruits du travail des moines au cours des temps. Ces œuvres, faites de matières précieuses, soies brodées d’or, bois subtilement travaillés, calices de jaspe et d’argent doré, témoignent du raffinement de l'art médiéval à son apogée dans l'Empire Byzantin...


Jean Ier Tzimiskès — Wikipédia
fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Ier_Tzimiskès
Image illustrative de l'article Jean Ier Tzimiskès .... En 971, Jean Ier fait le siège de Silistrie sur le Danube d'où il chasse définitivement les Russes de Sviatoslav ...
Siège de Silistria - Histoire de l'Europe
www.histoireeurope.fr/RechercheLocution.php?Locutions=Siège+de...
En 971, Jean Ier Tzimiskès force Sviatoslav Ier de Kiev à demander la paix. La scène de la reddition de Sviatoslav Ier de Kiev, dans laquelle ce dernier arrive en ...
Le Mont Athos - Odyssée - Périples et découvertes
www.odyssee-periples.org/.../MontAthos.phpTraduire cette page
L'empereur Jean Ier Tzimiskès le dota d'une première charte en 971 ; depuis lors, le mont Athos est reconnu à titre de république monastique indépendante.
Persée : Recruter les officiers à Byzance
www.persee.fr/web/revues/.../shmes_1261-9078_1999_act_29_1_1736
de JC Cheynet - ‎1998
Le premier Comnène à s'illustrer, Manuel, acquit sa réputation par une défense ... Phocas contre Jean Tzimiskès en 971, se trouvait un certain Ampélas qui sut ...






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