Cette
page concerne l'année 985 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
BONIFACE
PAPE OU ANTIPAPE ?!
En
juin 974, Crescent ou Crescentius, fils de Théodora et frère de
Jean XIII, provoque à Rome une insurrection au cours de laquelle les
Romains enferment brutalement Benoît VI dans le château Saint-Ange.
Les
Romains élisent irrégulièrement, le cardinal-diacre Francon, né à
Rome, fils de Ferrucius, qui prend le nom de Boniface VII.
Benoît
VI meurt en juin 974 étranglé sur les ordres de Boniface VII. Il
est inhumé dans l'ancienne basilique Saint-Pierre.
Mais
un peu plus d'un mois plus tard le représentant impérial, le comte
Sicco, prend possession de la ville et Boniface VII, incapable de s'y
maintenir, s'enfuit à Constantinople avec les trésors de la
Basilique du Vatican.
Benedetto,
parent d'Albéric, seigneur de Rome est élu pape sous le nom de
Benoît VII en octobre 974. Il a comme Benoît VI à lutter contre
l'antipape Boniface VII.
Après
un exil de 9 années à Byzance, Boniface VII revient à Rome, se
rend maître de Jean XIV en avril 984, et le jette dans les cachots
de Saint-Ange.
Jean
XIV y meurt de faim le 20 août 984.
Boniface
VII dirige derechef le gouvernement de l'Église, se réinstalle dans
la chaire de Saint Pierre en 984.
Boniface
VII, qui n'a jamais cessé de se considérer comme le pontife
légitime, date les années de son règne de la déposition de Benoît
VI en 974...
Les
auteurs critiques de l'art de vérifier les dates ne mettent pas
Boniface VII au nombre des papes, et le regardent comme un antipape
usurpateur. Mais cela ne suffit pas pour l'exclure, tandis qu'on en
compte tant d'autres qui n'ont pas plus et peut-être moins de droits
de s'intituler légitimes. Si les anciens ne l'avaient pas compté,
on n'aurait pas pu donner le nom de Boniface VIII à ce célèbre
Boniface qui eut tant de disputes avec le roi de France
Philippe-le-Bel. Outre cela, nous ignorons si Benoît VI était déjà
réellement mort, quand on a élu Boniface VII, selon ce qu'en dit le
critique Pagi. dans ce cas, il aurait plus de droit que les papes
Domno II, Benoit VII et Jean XIV.
Le courage qu'il a de revenir de Constantinople, aussitôt qu'il apprend la mort de Benoît VII, aide à penser qu'il se croit des droits juridiques, le patrice Crescence le protége comme auparavant, et Boniface est reconnu en qualité de souverain pontife.
Sa conduite est égale à son ambition et son orgueil est porté à un tel point que ses partisans mêmes ne pouvant plus le supporter, l'abandonent.
Le courage qu'il a de revenir de Constantinople, aussitôt qu'il apprend la mort de Benoît VII, aide à penser qu'il se croit des droits juridiques, le patrice Crescence le protége comme auparavant, et Boniface est reconnu en qualité de souverain pontife.
Sa conduite est égale à son ambition et son orgueil est porté à un tel point que ses partisans mêmes ne pouvant plus le supporter, l'abandonent.
Jean
XV
À
la mort de Boniface VII, on élit pape, Jean, né à Rome, fils de
Robert, citoyen distingué. Il fut quatre mois sans être sacré, et
mourut dans la même année. On ne sait pas bien pourquoi sa
consécration fut retardée si longtemps. Cette circonstance fait que
quelques écrivains ne l'ont pas inscrit sur le catalogue des papes ;
mais il est certain que les anciens le comptent, car sans cela on ne
pourrait nommer Jean XXII le pape qui prit cette dénomination dans
le XIVe siècle.
Papes
à l'époque de l'anarchie féodale Boniface
VII. (Antipape?) 984-985,
nous
devons maintenant faire face à Boniface VII et sa
prétention à une place dans la liste des papes. Inutile
de dire, qu'il se considère comme le successeur légitime de
Saint-Pierre, et, il existent encore
quelques documents portant la date “de la onzième année de
Boniface VII, (l'indiction treizième 985)”. En outre, il a été
considéré comme un vrai pape par les Romains du Xe siècle, (un
encart dans le Livre des Papes et dans le catalogue Sigeric).
Mgr Sigeric visite Rome quelques années seulement
après la mort de Boniface VII, probablement en Juillet 990, et la
liste des papes qu'il nous a laissé il lui attribue une période
après Benoît VI, et, avant Jean XIV,
ajoutant que “Boniface VII revient à Rome et s'assoit neuf mois et
trois jours sur le trône de Saint Pierre."
JEAN XV |
D'une
manière générale, la nomenclature moderne le classe comme un
antipape, Il figure d'ailleurs parmi les
Papes dont les mosaïques ornent les murs de
Saint-Paul, sous-les-murs, et le célèbre successeur de Saint
Célestin V lui-même appelé Boniface VIII... Il est donc possible
que ce soit, après la mort de Jean XIV, qu'il
soit devenu le pape Boniface par le consentement général, et
tacite, du clergé et des Romain. Mais dans
la pénurie de documents qui distingue malheureusement cette période,
rien ne peut être affirmé de manière définitve .
Même
si Jean XIV n'est pas décédé de mort naturelle dans la
château Saint-Ange, il a été cependant mis à
mort par la fureur de faction, et si Boniface VII a été
personnellement impliqué dans son trépas, il n'est pas juste de
croire n'importe quelle histoire racontée au détriment du fils de
Ferrucius...
Pourtant,
nous trouvons écrit par Grégorovius: “La mention “il a causé
la crevaison des yeux du cardinal Jean”, cela nous permet de
supposer que d'autres atrocités ont probablement été commises dans
un désir de vengeance favorisé par son long exil ".
Il
est indiqué que la première mention de cette histoire à propos du
Cardinal Jean est faite par Martin le Polonais qui est morts dans le
dernier quart du XIIIe siècle (1278), et dont les « mensonges et
fictions " sont dénoncés par Grégorovius lui-même...
De
ce que Boniface VII a fait, alors qu'il est possession de la chaire
de Pierre, on sait peu de chose. Il ne
manque pas de conjectures plus ou moins probables, qui peuvent servir
à éclairer son règne... Mais comme les
auteurs abordant le sujet ne sont pas d'accord entre eux ces
conjectures ne peuvent pas être considérés comme tout à fait
satisfaisantes.
Un
ouvrage consacré par Ferrucci, à l'étude spéciale de Boniface
VIII, lui fait déclaré être le représentant du parti populaire de
Rome, qui avait l'appui du clergé, mais s'opposait à
l'aristocratie. D'autre part, certains
auteurs plus récents le considèrent comme le représentant du parti
“national romain", et pensent qu'il a été restauré à son
poste par la main du noble Crescent, qui l'avait soutenu dans sa
première élection. Parmi les partisans de cette thèse l'abbé
Duchesne, ajoute.
“La
tradition a continué, depuis 30 ans, le pouvoir passe à Rome de
Othon à Crescent, de Crescent à Othon... Ce n'est pas toujours le
même Othon ni le même Crescent, mais c'est toujours le même
conflit entre le chef national et le prince étranger ".
On
peut soutenir que le gouvernement de Rome
pendant toute cette période ne présente pas un sentiment de
nationalisme, mais simplement l'ambition personnelle de différents
membres de l'aristocratie Romaine ou Germanique.
Cela
a été vécu par Boniface... Il a engendré
une haine mortelle de la part de son propre
parti, en montrant qu'il allait être le maître à Rome....
Il
meurt subitement, certains pensent empoisonné. Quoi
qu'il en soit, son propre parti a montré sa haine en maltraitrant
son corps... Il est écorché, percé par
leurs lances, traîné nu par les pieds, de la statue équestre de
Marc Aurèle dans le Campus, jusque devant le palais de Latran,
laissé là toute la nuit... Dans la matinée, cependant, le clergé,
touché à la vue du corps meurtri de celui qui avait, porté le nom
de pape, lui donne une sépulture (Juillet 985).
Paroles
de Boniface VIII rapportées par Jean Villani qui le décrit comme un
prêtre cruel, ambitieux, corrompu, orgueilleux, cupide, égoïste :
« Je me soucie autant d'une autre vie que d'un haricot. Les hommes ont une âme toute pareille à celle des bêtes, l'une est autant immortelle que l'autre. L'Évangile enseigne plus de mensonges que de vérités : la parturition de la Vierge est absurde, l'incarnation du Fils-Dieu est ridicule, le dogme de la transsubstantiation est une folie... Les sommes d'argent que la fable du Christ apporte aux prêtres sont incalculables. Les religions sont créées par les ambitieux pour duper les hommes. Les ecclésiastiques doivent parler comme le peuple, mais ils n'ont pas la même croyance, la même foi. Il n'y a pas plus de péché à s'abandonner au plaisir avec une fillette ou un jeune garçon que de se frotter les mains ensemble. Nous devons vendre dans l'église tout ce que les idiots veulent acheter. »... c'est peut-être à ces paroles qu'il doit le qualificatif d'antipape.
« Je me soucie autant d'une autre vie que d'un haricot. Les hommes ont une âme toute pareille à celle des bêtes, l'une est autant immortelle que l'autre. L'Évangile enseigne plus de mensonges que de vérités : la parturition de la Vierge est absurde, l'incarnation du Fils-Dieu est ridicule, le dogme de la transsubstantiation est une folie... Les sommes d'argent que la fable du Christ apporte aux prêtres sont incalculables. Les religions sont créées par les ambitieux pour duper les hommes. Les ecclésiastiques doivent parler comme le peuple, mais ils n'ont pas la même croyance, la même foi. Il n'y a pas plus de péché à s'abandonner au plaisir avec une fillette ou un jeune garçon que de se frotter les mains ensemble. Nous devons vendre dans l'église tout ce que les idiots veulent acheter. »... c'est peut-être à ces paroles qu'il doit le qualificatif d'antipape.
Elu
pape en août 985 sous le nom de Jean XV (ou XVI). Consacrée entre
le 6 août et 15 septembre 985 Il s'aligne sur la noblesse mais sa
rapacité, lui aliène le clergé. Ce
pape est le premier a canoniser solennellement les morts qui ont joui
pendant leur vie de la réputation de Saints.
Le
3 février 993, il canonise Saint-Udalric, évêque d'Ausbourg...
Précédemment, l'opinion populaire avait suffi pour que les évêques
morts en odeur de sainteté, soient regardés comme saints mais
souvent l'intérêt et la vanité achetaient, par des intrigues et de
l'argent, les suffrages de ceux qui faisaient naître l'opinion, en
racontant des miracles prétendus et des vertus qui étaient
imaginaires.
C'est
pour cela que la canonisation populaire et diocésaine des anciens
temps mérite peu de cas, lorsqu'en examinant l'histoire avec
impartialité et une saine critique, on y découvre des choses tout
opposées à la croyance des vertus héroïques de certains
personnages. L'invention romaine des canonisations solennelles a
produit un bien mêlé de quelques inconvénients.
On forme à Rome des procès très dispendieux qui attirent à la cour pontificale de grosses sommes d'argent provenant d'autres nations. S'il n'y a pas une partie qui poursuive la cause, elle reste en suspens, et celui qui a peu de richesse est forcé de l'abandonner. Voilà pourquoi depuis le XIIIe siècle jusqu'à nos jours, presque tous les béatifiés et les canonisés appartiennent à des instituts réguliers. Les corporations de moines sont presque les seules à pouvoir supporter de tel frais.
L'argent influe, non-seulement sur la suite du cours des causes, mais aussi sur la substance de la décision définitive, cependant par des voies indirectes. Il facilite les moyens de trouver des témoins et des témoignages, il fait pencher l'indécision des rapporteurs, et dispose favorablement l'esprit du fiscal et des juges de la congrégation des rites.
Plût à Dieu que cela ne fut pas une vérité aussi certaine ! on aurait plus de foi aux canonisations, et les protestants n'auraient pas des armes pour déclamer contre elles. D'un autre côté, ce mal produit un bien, en diminuant le nombre des canonisations.
On forme à Rome des procès très dispendieux qui attirent à la cour pontificale de grosses sommes d'argent provenant d'autres nations. S'il n'y a pas une partie qui poursuive la cause, elle reste en suspens, et celui qui a peu de richesse est forcé de l'abandonner. Voilà pourquoi depuis le XIIIe siècle jusqu'à nos jours, presque tous les béatifiés et les canonisés appartiennent à des instituts réguliers. Les corporations de moines sont presque les seules à pouvoir supporter de tel frais.
L'argent influe, non-seulement sur la suite du cours des causes, mais aussi sur la substance de la décision définitive, cependant par des voies indirectes. Il facilite les moyens de trouver des témoins et des témoignages, il fait pencher l'indécision des rapporteurs, et dispose favorablement l'esprit du fiscal et des juges de la congrégation des rites.
Plût à Dieu que cela ne fut pas une vérité aussi certaine ! on aurait plus de foi aux canonisations, et les protestants n'auraient pas des armes pour déclamer contre elles. D'un autre côté, ce mal produit un bien, en diminuant le nombre des canonisations.
BONIFACE VII |
Nous
ignorons comment elles se font du temps du pape Jean XV, mais nous
savons par le témoignage de Saint-Abbon, abbé, qui réside alors à
Rome, que ce pape est avare, et qu'il vend, à prix d'argent, toutes
les dépêches pontificales. Il n'est donc pas téméraire de
présumer qu'il inventa les canonisations solennelles pour multiplier
les richesses de son trésor. Du temps de ce pape, il y avait à Rome
40 monastères de l'ordre de Saint-Benoît, 20 de religieuses, et 60
églises de chanoines.
Qu'on me dise si 120 communautés, qui ne s'occupent ni de l'agriculture, ni des arts, peuvent sans vivre aux dépens de Rome, ou plutôt de toute la chrétienté, alors que du temps des 12 premiers papes, ils n'entretenaient à Rome que 7 prêtres...
Qu'on me dise si 120 communautés, qui ne s'occupent ni de l'agriculture, ni des arts, peuvent sans vivre aux dépens de Rome, ou plutôt de toute la chrétienté, alors que du temps des 12 premiers papes, ils n'entretenaient à Rome que 7 prêtres...
www.cristoraul.com/...of.../23-BONIFACE-VII.htmlTraduire
cette page
WE
have now to deal with Boniface VI and his claim to a place in the
list of ... bearing date "the eleventh year of Boniface
VII,
the thirteenth indiction 985,"
etc.
www.histoireeurope.fr/RechercheLocution.php?Locutions=Boniface+VII
Événements
historiques concernant -Boniface
VII-
extrait d'une base historique comportant plus ... 4 événements
affichés, le premier en 974 - le dernier en 985.
la-foi.fr/pdf/La_Verite_Partie_1.pdf
Antipapes
dans l'Histoire . ..... Antipape
- un faux prétendant à être le pape
(c. ..... 381, n° 27. [9] Les Conciles Œcuméniques, Les Décrets,
T. II-1, pp. 984, 985.
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