12
SEPTEMBRE 2014...
Cette
page concerne l'année 976 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
L'EMPIRE
BYZANTIN PERD JÉRUSALEM ET ACCEPTE UN TRAITE SCÉLÉRAT
Les
Fatimides ont formé une dynastie califale Berbéro-Perse chiite qui
règne, depuis l'Ifrikiya (909 à 969) puis depuis l'Égypte (969 à
1171), sur un empire qui englobe une grande partie de l'Afrique du
Nord, de la Sicile et une partie du Moyen-Orient. Issus de la
branche religieuse chiite des Ismaéliens... Pour laquelle le calife
doit être choisi parmi les descendants d'Ali, cousin et gendre du
prophète de l'islam, Mahomet, les Fatimides considèrent les
Abbassides sunnites comme des usurpateurs de ce titre.
En
969, les Fatimides conquièrent l'Égypte, grâce au général Jawhar
al-Siqilli, sur ordre du calife al-Mu‘izz... Le général entre à
Fustât le 7 juillet 969, dans un pays désorganisé et en proie à
la famine. Ils fondent, près de cette ville, une nouvelle capitale
qu'il nomment al-Qâhira (Le Caire), ce qui signifie « la
Victorieuse ». Le Caire deviend la capitale des Fatimides, qui s'y
déplacent à la suite d'un soulèvement en Ifriqiya, mené par un
chef berbère du nom d'Abu Yezid, laissant les Zirides en tant que
gouverneurs de leurs territoires en Afrique du Nord... Les Fatimides
continuent à étendre leurs conquêtes jusqu'à la Syrie et
parviennent à s'établir à Malte en Sicile, et à mettre
temporairement un pied en Italie méridionale. Devenue cité
impériale, avec les deux palais et la mosquée al-Azhar, le Caire
est entouré d'un rempart de calcaire, à la fin du XIe siècle, par
les architectes byzantins. Un siècle après, miné par la peste et
l'inflation, l'empire fatimide s'effondre sous les coups du royaume
Franc de Jérusalem.
Les
califes fatimides gouvernent Jérusalem depuis l’Égypte... Sous la
dynastie fatimide, le calife Al-Ariz, qui gouverne entre 976 et 996,
laisse une grande liberté aux Chrétiens et aux Juifs.
L'empereur
Byzantin Nicéphore Phocas tente d'exploiter l'affaiblissement du
califat Abbasside pour reprendre la Palestine, il y entre en janvier
976 il est aux portes de Jérusalem... il meurt subitement !
NICEPHORE PHOCAS |
Par
traité les Byzantins acceptent d'abandonner la Palestine aux
Fatimides et promettent de ne plus intervenir pour reprendre et
sauver Jérusalem... Voilà peut-être une explication aux événements
qui se produiront plus d'un siècle plus tard...
D'après
le voyageur et géographe musulman al-Muqaddasi, lui-même natif de
Jérusalem... « La Jérusalem du Xe siècle semble d’ailleurs
dominée par les Juifs et les Chrétiens, « Dans cette
province de Syrie aussi les fabricants de monnaie, teinturiers,
banquiers et tanneurs sont juifs pour la plupart, alors qu’il est
très commun que les physiciens et les scribes soient chrétiens. »
Il
ajoute : « Bayt al-Maqdis (la Maison Sainte, ) est connue aussi
sous le nom d’Iliya (Aelia,) et d’al-Balat (le Palais,). Aucune
ville de province n’est plus grande que Jérusalem, et de
nombreuses capitales sont en fait plus petites... Les bâtiments de
la Ville Sainte sont en pierre, et nulle part ailleurs vous ne
trouverez de constructions plus belles et plus solides... Et nulle
part ailleurs vous ne rencontrerez de gens plus chastes... La
nourriture est excellente ici... Les marchés sont propres, la
mosquée est parmi les plus grandes, et nulle part les Lieux Saints
ne sont plus nombreux qu’ici... A Jérusalem on trouve toutes
sortes d’hommes cultivés et de docteurs, et pour cette raison le
cœur de chaque homme intelligent est tourné vers elle. Tout au long
de l’année, ses rues ne sont jamais vides d’étrangers. »
À
la différence des autres autorités musulmanes, les Fatimides
acceptent dans leur administration, non sur des critères
d'appartenance tribale, ethnique ou même religieuse, mais
principalement sur le mérite et la compétence, les membres des
autres obédiences de l'islam. Elles sont admises aux plus hautes
fonctions, et cette tolérance est même étendue aux juifs et aux
chrétiens. Il subsiste en Égypte une importante communauté Copte,
de religion chrétienne...
Cependant
l'accès des Juifs au Mont du Temple semble toutefois sujet à
controverse. Selon Salman Ben Yeruham, écrivain karaïte des années
950, l’accès du Haram semble interdit aux Juifs, à partir de 970,
les Fatimides autorisent les Juifs à prier dans un endroit déterminé
du Mont. C’est la plus grande époque de Jérusalem sous la férule
musulmane... La ville compte 1 000 habitants, une superficie d’un
kilomètre carré et des remparts de 4 kilomètres de long.
LE CŒUR DE JERUSALEM |
On lui doit la fondation de la Maison de la sagesse (en arabe : "Dâr al-Hikma", ou encore "Dâr al-‘ilm"), dans laquelle sera favorisée l'étude des sciences hellénistiques. Juristes, médecins, astronomes, mathématiciens fréquentent son importante bibliothèque. La seule exception à la politique de tolérance religieuse des Fatimides est sous son règne... Ce dernier est très mal dépeint dans les sources sunnites (Ibn al-Athîr, Ibn Khallikân, Ibn al-Sayrafî...) souvent comme un dictateur et un tyran ce qui rend l'étude de son règne très difficile...
Sous le règne d'Al-cAziz (975-996) a lieu une réforme militaire cruciale : pour échapper aux intrigues politiques des militaires, il introduit massivement des mercenaires et des esclaves d'origine Turque, Persane ou Africaine, tous recrutés à l'extérieur de l'Égypte. On a désormais une armée de métier, qui, de très loyale, devient rapidement une force subversive. D'autant qu'elle se fissure de l'intérieur : Il y a une véritable guerre larvée entre troupes Turques et Africaines. Après plusieurs explosions, c'est la guerre ouverte. de cette épreuve, les Turcs sortent vainqueurs, de ce fait ils menacent directement le calife (al-Mustania), qui prend peur et fait appel à un homme fort qui va finalement le déposséder du pouvoir. Cet homme est le gouverneur fatimide d'une ville de Palestine, cAkka, un Arménien converti du nom de Badr el-Jamâlî. Il dispose d'une milice privée, sa clientèle personnelle, faite uniquement d’Arméniens, convertis ou non... Badr devient à la fois vizir, commandant en chef de l'armée, chef des ducat (les « propagandistes » Ismaéliens : il y a tout un appareil d'endoctrinement Ismaélien, dont l'université al-Azhâr, fondée en 970, devient au XIe siècle le centre principal). Puis il impose son fils : Une dynastie vizirale se met en place...
Les chiites n'ont pas de califes, mais des imams. L'imam maîtrise l'ensemble des pouvoirs temporels et spirituels, alors que le calife n'est pas nécessairement le médiateur de la parole de Dieu, le guide spirituel de la communauté. Pour les Ismaéliens, l'imam est « quasiment » divinisé. (L’Ismaélisme chiite a intégré le néo-platonisme et notamment la notion d'intellect universel : la création émane de Dieu par 7 paliers successifs dont le premier est l'intellect universel. L'imam est assimilé à l'intellect universel).
Dans l'Égypte Fatimide chaque succession d'imam a provoqué des troubles, marqués généralement par des purges massives : il y a eu parfois des centaines de victimes. Ces révolutions de palais sanglantes ne troublent guère la société, certains problèmes de succession ont débouché sur des schismes religieux. Les choses changent dans les deux dernières années d'Al-Hâkim (996-1021), qui se met à brutaliser et à réprimer, notamment, les sunnites. C'est une espèce de « croisade d'ordre moral » chiite. Là-dessus, peut-être à l'instigation de son entourage, on se met à parler d'« incarnation de la divinité » dans la personne d'Al-Hâkim.
Appelé
le « calife fou », Al-Hakim persécute sauvagement les
Chrétiens et interdit les pèlerinages... En 1010, il ordonne la
destruction de toutes les synagogues et de toutes les églises, y
compris le Saint-Sépulcre.
Dans
ses écrits, Guillaume de Tyr décrit la situation des Chrétiens :
la persécution par Al-Hakim, la destruction de l’église du
Saint-Sépulcre, la demande puis l’autorisation de la reconstruire,
les vexations continuelles infligées aux pèlerins venant dans la
Ville Sainte. D’après lui, c’est cette dernière mesure qui est
la cause essentielle des Croisades. A l’époque précédant
l’arrivée des Croisés, les Chrétiens sont formés de Grecs,
d’Arméniens, de Coptes Égyptiens, de Jacobites Syriens et, de
plus en plus, de Latins d’Europe... Les Fatimides reviennent au
pouvoir en 1098...
Jean
IerTzimiskès (969 à 976) – Jean Ier Tzimiskès, appartenant à la
famille des Phocas, Rentrant très jeune dans l’armée reçoit un
premier commandement en Arménie, où il remporte une victoire contre
les musulmans en 958... L’année suivante, il est fait stratège
d’Anatolikon, puis accompagne son oncle Nicéphore II au cours de
ses campagnes en Orient...
Au
cours de son règne, Jean Ier doit livrer de nombreuses batailles,
que ce soit contre des envahisseurs étrangers ou contre des
usurpateurs qui ne reconnaissaient pas son autorité.
En
970, les Rus de Kiev, menés par Sviatoslav Ier, et alliés aux
Bulgares, au Hongrois et aux Petchenègues, attaquent l’Empire
byzantin (la Bulgarie, suite à l’invasion du pays par les Rus,
avaient dû mettre fin à son alliance avec Constantinople.).
C'est
alors Bardas Sklérios, beau frère de Jean Ier (l’Empereur avait
épousé en premières noces sa sœur Marie Sklérina.), qui fut
chargé de mettre fin à cette invasion... La même année, Bardas
Phocas, neveu de Nicéphore II, décide de se révolter, et se
proclame Empereur. Bardas Sklérios est alors à nouveau mis à
contribution.
En
971, Jean Ier profite d’une division entre les Fatimides chiites
d’Égypte et les sunnites de Syrie (qui dépendent du califat de
Bagdad.). L’Empereur attaque alors la Palestine, tentant de
s’emparer de Jérusalem...
Cependant,
l’expédition est un échec, son armée étant massacrée dans un
défilé par des soldats musulmans.
En
972, Jean Ier marie sa nièce Théophano avec l’Empereur Germanique
Othon II, espérant que ce dernier mette en fin à ses incursions
militaires dans les territoires Byzantins d’Italie du sud
En
974, la Mésopotamie et la Syrie sont à nouveau attaquées par les
Abbassides, et Jean Ier décide alors de mener une nouvelle campagne
contre ses ennemis. La même année, les Byzantins sont à nouveau
victorieux en Mésopotamie, et l’émir de Mossoul fait soumission à
l’Empereur (par la suite, Jean Ier veut marcher sur Bagdad, mais
décide finalement de se raviser.).
L’année
suivante, l’Empereur s’empare d’Homs, d’Apamée, d’Emèse,
et force le gouverneur de Damas à payer un tribut à Constantinople.
Puis, les Byzantins marchent sur la Palestine, s’emparant de
Tibériade, Beyrouth, Nazareth, Acre, Césarée, etc. Jean Ier décide
alors de ne pas prendre Jérusalem, préférant consolider ces
nouvelles possessions.
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nov. 2013 - 4 messages - 3 auteurs
Les
Fatimides ont formé une dynastie califale berbéro-perse chiite qui
régna, ... D'après P.J. Vatikiotis, plusieurs des mesures hostiles
prises ... Les Druzes, qui de nos jours subsistent au Liban, en
Syrie, en Jordanie et en Palestine, ... 957), 'Alî Ibn Muhammad
al-Ayadi (m.976), ou encore Muhammad Ibn ...
B)
La fondation de Bagdad - Islam et politique au Moyen Âge
enconv.org/docs/index-61003.html?page=13
...
plus, par extension des pouvoirs du vizir, à une fonction de prise
de décision politique. ... Au Xe siècle, s'y ajoute l'Égypte
fatimide, et un deuxième courant, par la Mer ..... Cet homme est le
gouverneur fatimide d'une ville de Palestine, cAkka, ...
d'ismaïlisation du droit (ainsi en 976, Al-Aziz nomme un ismaïlien
grand qadi ...
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