lundi 15 septembre 2014

LA GRANDE GUERRE AU JOUR LE JOUR 14 SEPTEMBRE 2014


14 SEPTEMBRE 1914


I)
14 septembre 1914 : Falkenhayn remplace Moltke
Après Reims, les troupes Françaises font leur retour à Amiens. La capitale de Picardie a été abandonnée par les Allemands. Sur l’Aisne, les Français constatent que les Allemands établissent des lignes de défense et qu’ils se préparent à regrouper des troupes pour conduire selon toute probabilité une guerre de position. Ils s’enterrent dit-on. Les sanctions continuent dans les armées de Guillaume II même si on invoque la santé déficiente de plusieurs généraux pour les remplacer. Cette fois c’est Moltke qui en fait les frais. le général Falkenhayn, lui succède. Il était jusqu’alors le ministre de la Guerre de Prusse. Il est désormais le nouveau commandant suprême de l’armée impériale. Ce changement n’est pas rendu officiel.

En France, le général Philippe Pétain est placé à la tête de la 6e division d’infanterie. Une mission interministérielle est créée à Paris pour prendre en compte la question des prisonniers de guerre et envisager les moyens d’assurer leur suivie. La guerre sous-marine se développe et le sous-marin E9 Anglais qui navigue au large d’Heligoland coule le croiseur léger Allemand Hela. La presse Suisse publie une lettre de l’écrivain Romain Rolland dans laquelle il mentionne : « Je me refuse à rendre responsable l’ensemble de l’Allemagne des crimes de ses maîtres ».
Dans les Balkans, l’armée Serbe est contrainte de retraiter de Syrmie et du Banat en revanche, elle s’empare de Visegrad.

II)
14 septembre 1914
Faiblesse extrême, impossible de me porter, diarrhée continue, pluie à verse. Nous continuons le mouvement en avant. Souffrance morale jointe à la souffrance physique, par suite d’anémie. Je demande à monter en voiture. Gelé, trempé forcé abandonner la colonne à Neuville [-sur-Ornain, ndlr]. J’entre chez de braves gens qui me font une tasse de tilleul. Forcé de la rendre aussitôt. Moral en berne, tout à fait anémié. Une tasse de café me remet et je reprends la route pour rejoindre le régiment à Condé. Je trouve l’escouade, je mange de la soupe, le major me dit que je ne suis pas malade. Marchand me donne une tasse de goutte [alcool, ndlr]. Bien dormi, mais toujours dérangement diarrhée...

III)
Situation de prise d'armes : 21 officiers 1933 hommes. Vivres pour le sac, de jour au complet. Munitions au complet : 96 cartouches par homme.

4h30
Le Régiment reprend ses emplacements de combat. Les Bataillons Potin 28e et Delaunay 24e lancent une attaque sur les Bois Ouest de Brimont. Le but à atteindre est de gagner la corne N.O. de ce Bois et de s'y maintenir coûte que coûte.
Le Régiment reçoit l'appui d'un bataillon du 74e (Plessis) et de 2 bataillons du 24e (Nicolas et Delaunay). Le groupement des 6 bataillons (3 du 28e, 2 du 24e, 1 du 74e ) est placé sous les ordres du Lieutenant-Colonel Capitant commandant le 28e avec ces 6 bataillons le Lieutenant-Colonel reçoit l'ordre de tenir ferme à Loivre en s'efforçant de conserver la possession des passages du Canal.
14h30
Une reconnaissance envoyée en avant du pont n’a pas pu s’avancer au-delà de 500 mètres, ayant reçu des coups de fusils du mur de Ribermont. La 7e Cie occupe toujours le pont. La 8e est dans le village. Malgré un feu d'artillerie épouvantable, le régiment tient toujours. La nuit tombe sur les barricades enflammées que la 7e commandée par le Lieutenant Cottinaud occupe quand même. Le régiment bivouaque à 500 m environ en arrière de Loivre en ligne de colonne double.
Pertes éprouvées :
Capitaine Potin tué.
Lieutenant Bagueniez-Désormaux, blessé.
Environ 140 tués, blessés ou disparus.
Distance Ligne Rouge 3 km

Après être descendu du massif de l'Ormont sur St-Dié un petit détour par l'aérodrome de Remoneix s'impose. On pourrez y admirer la réplique de l'avion Spad XIII de l'as des as français René Fonck. Né en 1894 à Saulcy-sur-Meurthe, il rejoint, début 1915, l'escadrille d'observation C47 à Corcieux près de St-Dié. Après avoir rejoint l'escadrille 103 « les Cigognes », il devient l'as des as, totalisant 144 victoires aériennes, dont 75 attestées et homologuées. Il termine la guerre en portant la Croix de Guerre à 28 palmes et une étoile, la Croix de Guerre la plus chargée à ce jour. Il détient le record absolu du nombre de victoires aériennes de l'armée française. Il décède le 18 juin 1953.

IV)
 Un village détruit à plus de 95 % Moins de 4 semaines après la déclaration de guerre, des éléments de la Ire Armée Allemande traversent Autrêches, le 31 août 1914. Après la bataille de la Marne, les Français tentent de reprendre le village. Le 14 septembre, les fantassins des 35e et 42e R.I. y parviennent temporairement. Dès le lendemain, de très violents combats s’engagent pendant plus d’une dizaine de jours et se généralisent à tout le secteur. Fin septembre 1914, lorsque le front se stabilisera, les Allemands conserveront le cœur du village ainsi que Chevillecourt, tandis que les Français occuperont Hautebraye, le hameau le plus au sud de la commune.

Dès lors, pendant plus de 29 mois, les ennemis se font face. Les très fréquents bombardements, de part et d’autre, détruisent la plus grande partie des habitations de la commune.

V)
Le parcours « Sur les traces du 35ème R.I. » est une boucle pédestre de 7 km. Cette ballade à travers le village et la campagne d’Autrêches invite à retourner sur les pas du 35ème Régiment d’Infanterie, particulièrement engagé dans les combats de la seconde quinzaine de septembre 1914. On découvre aussi ce que pouvait être la vie et la survie de ce village pendant l’occupation Allemande. Les lieux de batailles, les monuments commémoratifs, rendent hommage aux combattants de toutes origines, tombés pour leur patrie, tout en permettant d’apprécier le patrimoine architectural et naturel du village.

VI)
Il y a quelques temps j'avais été étonné de trouver ces artefacts Anglais (protège amorce de 18 pounders) sur le plateau de Cerny, Chemin des Dames :
A force de recherche les voici replacés dans le contexte des combats du 14 septembre 1914. (Source principale : Sir D. Haig, mais aussi French « 1914 », Sir J. E. Edmonds « History of the Great War », E. W. Hamilton « The first seven Divisons » , F. Coleman « From Mons to Ypres with French » ).

« Des reconnaissances dans la nuit du 13 au 14 septembre attestent que l'ennemi est établi autour de la sucrerie de Troyon.

La 2e brigade reçoit l'ordre de capturer le sommet du Chemin des Dames à Cerny. L’objectif principal est la sucrerie, bien tenue par des mitrailleuses et flanquée de 2 batteries. A 250 m de part et d’autre de la sucrerie il y a une tranchée : une le long de la route de Chivy, l’autre le long du chemin des Dames, les 2 formant un angle au niveau de l’usine. Devant celle-ci, la pente du champ de betterave à sucre s’élève doucement. La pluie a rendu la glaise collante et les betteraves glissantes.

A 3 heures du matin, sous une forte pluie et par un brouillard dense, la 2e brigade (K.R.R.C. du Lt colonel Pearce Serocold, suivi du Sussex, colonel Montrésor, et des hommes du 9th Lanciers) atteint Troyon.

4h45, la compagnie de tête est stoppée au sommet de la colline, et ne peut avancer. La fusillade ne cesse d'enfler : il devient évident que les Allemands sont établis en force.  

6h30 le Sussex est déployé à gauche à la demande du lt colonel Serocold, chaque bataillon couvrant environ 700 m. Le Northamptonshire est envoyé au ravin à l'est pour protéger le flanc.

Les 2 compagnies du Sussex, comprenant que le feu vient de tranchées à 300 m au nord, le long de la route de Chivy, glissent vers l'ouest pour prendre les défenseurs par le flanc. Atteignant un chemin creux, le Sussex y place une mitrailleuse qui prend la tranchée en enfilade. Un drapeau blanc se lève et un grand nombre d'Allemands se rendent, levant les mains et s’approchant en courant. Alors que des hommes du Sussex se lèvent du chemin creux pour recevoir les prisonniers, des tirs partent des positions Allemandes, touchant indistinctement les amis comme les ennemis, le colonel Montrésor trouve la mort dans la fusillade... Environ 300 prisonniers, majoritairement des 16 RR et 78 IR, sont conduits à l'arrière. Le chauffeur Coleman note : « j'attendais à un croisement de la route, regardant 300 prisonniers dont 4 officiers. Les 300 hommes rassemblés à cet endroit ont été capturés dans les tranchées au-dessus de Troyon, par le Sussex, dans une charge au cour de laquelle le colonel Montrésor avait trouvé la mort ».

7 heures. La tête de la 1e brigade atteint Vendresse et prolonge la ligne de la 2e brigade vers la gauche.
8h00/9h00, le combat s'intensifie encore. Le Loyal North Lancashire est envoyé pour épauler le  K.R.R.C. et le Sussex très éprouvés dans leur attaque de la sucrerie. Deux compagnies du Loyal North Lancashire reçoivent l’ordre de prendre la sucrerie : la moitié des hommes est fauchée lors de l’avance, mais la sucrerie est finalement occupée... Continuant le combat, la demi-compagnie de gauche du Sussex réussit à déborder le flanc ouest des Allemands qui, à cheval sur la route de Troyon à la sucrerie, s'opposent à la progression du K.R.R.C. Le feu des Anglais est si efficace que de nombreux Allemands se rendent. Deux batteries Allemandes retranchées à l'est de la sucrerie ouvrent le feu sur leur camarades, qui, pris entre le feu des obus Allemands et des balles Anglaises venant du sud et de l'ouest sont rapidement exterminés. Le lieutenant Dashwood  place ses mitrailleuses dans la sucrerie : des attelages apparaissent près de 2 batteries, mais en très peu de temps chaque conducteur, cheval et canonnier est abattu, et les 12 canons restent silencieux sur le plateau.
Les 3 bataillons progressent, dépassent les batteries abandonnées et se retranchent sur le plateau derrière la sucrerie. Ils sont alors bloqués par des mitrailleuses qui tirent du nord et de l'est, et doivent repousser des contre-attaques toutes la journée.  
9h00, la 3eme brigade se déploie à son tour à la gauche de la 1ère brigade. Le brouillard limite toujours la vue à 200 mètres, doublé d’une petite pluie froide arrivant de face. Le Coldstream progresse à travers un épais bois dans la vallée de Vendresse et sur le coteau très abrupt qui conduit au sommet de la colline. En l'atteignant, il découvre que le Cameron Highlanders et le Black Watch, qui ont pris un autre chemin, sont déjà en position... Le Black Watch et le Cameron Highlanders attaquent le long  de la route de Chivy : pris sous le tir des batteries de la sucrerie, ils subissent des pertes sévères. Le commandant des Black Watch, le colonel  Grant-Duff, est tué lors d’une charge à la baïonnette. Le 1er Scots Guards perd aussi son colonel en attaquant entre Vendresse et Troyon. La tranchée le long de la route de Chivy aura coûté 49 officiers et 1 100 hommes à la 1ère Brigade.
Le  Coldstream progresse jusqu'au Chemin des Dames. La route n'ayant ni talus ni fossé, forme une faible dépression, fournissant un faible couvert, et le feu de l'artillerie Allemande provoque des dégâts.


VII)
Peu à peu, les bonnes nouvelles finissent par se faire jour et nous savons, maintenant, que nos camarades ont arrêté l’ennemi sur la Marne et, reprenant l’offensive, l’ont forcé à la retraite. Paris n’est plus menacé, ce n’est donc pas seulement devant nous que les Boches sont en fuite ! La Victoire nous sourirait-t-elle enfin ?
Il ne faut pas moins de toute la joie que nous occasionnent ces grands et heureux événements pour chasser la pénible impression que continuent à nous laisser les tristes lieux que nous habitons. Aujourd’hui, quelques indigènes sachant leur pays libéré, sont venus se rendre compte de l’étendue de leur ruine. On en voit déjà qui essayent de réparer ce qui reste de leur maison et je suis persuadé que, dans peu de temps, ce village désolé renaîtra de ses cendres.
Il est également arrivé tout à l’heure un convoi de 10 ou 15 taxis desquels ont débarqué une bande d’individus armés de pelles et de pioches. Ces gens
viennent de Nancy pour enterrer les morts. L’homme qui semble être leur chef leur dit de se mettre à ma disposition, ce que je ne demandais nullement. Après leur avoir indiqué rapidement les deux ou trois endroits où gisent les cadavres en plus grand nombre, je me suis vivement éclipsé, ne me souciant en aucune façon d’assumer la direction de cette macabre opération.

J’ai vu hier, une expédition d’un autre genre, qui n’a pas manqué de révolter mon âme de combattant : c’est une tapissière réquisitionnée je ne sais où et conduite par une demi-douzaine de médecins, pharmaciens, officiers d’administration, appartenant à de vagues formations sanitaires  du plus éloigné arrière-front, ils sont venus pour piller les tas de cadavres et rapporter de glorieux ( ?) trophées, fusils, sacs, casques, baïonnettes, etc... Je me suis retenu à 4 pour ne pas les traiter comme ils méritent de l’être et renvoyer à leurs ambulances, ces détrousseurs de morts et ces morticoles que l’on ne voit apparaître, tels de modernes Thénardier, que lorsqu’il n’y a plus aucun danger et non pour donner une sépulture aux braves qui sont tombés, amis ou ennemis, mais pour les dévaliser.

A la fin de notre déjeuner, un coup de théâtre nous est ménagé. La porte de la salle à manger s’ouvre tout à coup et entre … la propriétaire de notre château ! Cette brave dame ne paraît pas du tout heureuse de trouver sa maison en cet état : trouée par les obus de place en place et complètement mise au pillage. Il me semble même qu’elle aurait préféré ne pas nous voir installés là en maîtres, nous servant de sa vaisselle et de ses meubles. Elle n’en souffle mot, d’ailleurs, pensant peut-être que les Boches s’en sont servis avant nous, et le Capitaine Bérault, très homme du monde, lui ayant prodigué force paroles de consolation, à son départ elle est rassérénée et met, au contraire, tout ce qu’elle possède à notre disposition.

Par exemple, pourquoi s’obstiner à nous faire monter, dans la journée, notre insipide faction ? Nous sentons bien, et les hommes le sentent également, qu’elle est inutile, les Allemands sont si loin… La pluie s’est remise à tomber et nous revoilà crottés épouvantablement. Que l’on nous laisse donc nous reposer et nous refaire tranquillement, ou que l’on nous expédie dans une contrée où nous serons employés plus activement !

Afin de réconforter un peu mes pauvres poilus et de changer un peu leur ordinaire invariablement composé de bœuf et de singe, je me mets en campagne et trouve à acheter un cochon. Je puis me permettre cette dépense, le boni de l’ordinaire commence à être rondelet, plus rondelet certainement que le porc que je fais débiter devant moi, mais ça ne fait rien, les hommes seront contents demain matin de trouver leur ration augmentée d’un morceau de lard ou d’une tranche de jambon. Favorisé par le vaguemestre, j’ai reçu 3 lettres de ma femme, très anciennes de date, par exemple. Quand donc recevrons-nous notre correspondance plus régulièrement et surtout plus rapidement ?

VIII
5h00 départ de Baccarat, ce matin, pour occuper la rive droite de la Meurthe. Pluie fine... C’est dommage car le paysage est bien beau... Et puis enfin ça ne sent plus le cadavre... Oh ! la bonne odeur de mousse humide, je la hume avec délices... Pluie... Pluie... De la boue... Impossible de trouver un abri...
Nous sommes dans la forêt qui domine la Meurthe. Nous faisons notre popote dans une espèce de petite cabane de charbonnier. Comme assiette j’ai un couvercle de boîte à gâteaux secs, comme menu : cheval, pommes de terre, eau additionnée d’alcool de mirabelle. Nous trouvons n’importe quelle denrée excellente. Ce matin je me suis régalé avec une croûte de pain et deux tiges de céleri cueillies dans un potager.

Ce soir je suis allé voir à l’hôpital de Baccarat les blessés Français et Allemands. Au moment où j’y pénètre, on en fait sortir un grand jeune médecin Allemand, raide comme un fourreau d’épée, on le fait monter dans une auto, tous stores baissés, il salue et… adieu !

Les blessés Français sont depuis hier dans une joie qui va des larmes au rire… quand j’entre dans les salles, ils se lèvent tous sur leur séant (ou du moins ceux qui le peuvent) ils me font un de ces saluts militaires accompagné d’un de ces sourires dont je me souviendrai toujours. Depuis trois semaines, ils sont soignés par des Allemands : pas un mot d’encouragement, de consolation, pas une nouvelle, ou, mieux, des nouvelles de victoires Allemandes, d’écrasements Français. Je leur donne du tabac, alors leur joie devient du délire.
Parmi les blessés Allemands, il y a quelques braves garçons, qui sourient et cherchent à saluer à la Française. D’autres, au contraire, restent arrogants et distants. Un « ober-leutnant » qui a une balle dans le crâne me demande très correctement ce que je pense de sa blessure, il est poli et simple dans ses manières, ce n’est pas le genre « hobereau » si déplaisant, si tête-à-claques que nous avons déjà vu parmi les prisonniers. Un tout jeune cavalier Allemand nous a tué hier deux chasseurs : Il est là, une balle dans la poitrine...

IX)
Le 28 octobre 1920 était publiée au Journal Officiel la citation suivante : « la commune de Mary-sur-Marne, département de Seine-et-Marne, violemment bombardée tant en 1914 qu’en 1918 a vu nombre de ses maisons entièrement ou en partie détruites. A fait preuve dans les souffrances endurées d’un calme et d’une dignité remarquables. « Cette citation comporte l’attribution de la Croix de Guerre 1914-1918 avec palme ».

Ce monument rappelle en fait l’épisode de la catastrophe ferroviaire du 14 septembre 1914. Un train transportant des blessés fut mal aiguillé à Mareuil-sur-Ourcq et dirigé sur Mary où le pont avait été détruit pour retarder l’avance Allemande. Le convoi se précipite sur les ruines et dans la Marne en pleine nuit. La population, réveillée par le fracas sauve des blessés en utilisant les barques. L’accident compte 70 morts sur un total de 700 personnes. Les marysiens reçoivent la Croix de Guerre et baptisent le quartier du port « Port Courage »

IX)
Ce journal de tranchées publié dans les Vosges par Max Edmeier, vice-adjudant de la 4e compagnie du 2nd régiment Bavarois de Landwehr-Infanterie, et dont le premier numéro paraît le 14 septembre 1914, est sans doute le 1er journal du front Allemand. Sa naissance et son histoire sont mieux connus grâce à l'ouvrage que publie son fondateur (Entstehung und Weiterentwicklung der ersten Schützengrabenzeitung und Schützengrabenverlagsanstalt). Edmeier y raconte qu'ayant avec succès affiché des poésies sur un arbre, il entend parler des journaux du front des guerres précédentes à la Schreibstube (salle d'écriture) de la compagnie. Il écrit alors 4 pages destinées à un petit journal qu'il nomme Hohnacker neueste Nachrichten, du nom des monts Hohnack (Vosges) où stationne la compagnie. Ce nom doit ensuite être changé en Der Bayerische Landwehrmann lorsqu'en décembre 1914 la troupe fait mouvement vers la Belgique, près d'Anvers, au fort Truybecke, puis dans la Somme, près de Somme-Py... Ce n'est qu'après l'hiver 1914-1915, et avec le numéro 14, que la compagnie et le journal retournent dans les Vosges... La parution en est toujours irrégulière (tous les 10 à 14 jours lorsque le régiment se réinstalle dans les Vosges en 1915). Il compte en règle générale 4 pages... Premier journal de tranchées Allemand, le Bayerische Landwehrmann est aussi celui qui dura le plus longtemps, puisque son dernier numéro (n° 11 de 1918) parut après la fin des combats.

X)
La bataille de la Fontenelle débute vers le 14 septembre 1914 au cours de la retraite des troupes Allemandes après la bataille du col de la Chipotte. Le front en Lorraine se maintiend jusqu'à l'armistice à ce niveau. Les combats du 16 au 22 septembre 1914 vont permettre à l'armée française d'occuper la côte 627, la butte de la Fontenelle. Elle y installe une casemate pour abriter des tireurs d'élite. Les Allemands tenteront journellement et surtout de nuit, des coups de main meurtriers pour reconquérir le sommet.
Du Spitzemberg, la route nous mène vers la roche de l'Ormont d'où la vue embrasse la vallée de Saint-Dié.
Depuis la roche de l'Ormont, le sentier grimpe vers la Tête des Raves où subsiste un des vestiges les plus étonnants du massif. Le sentier longe plusieurs abris maçonnés permettant la surveillance des pentes du massif. Au sommet de la Tête des Raves, à 873 m d'altitude, fut érigée, en 1918, une tour d'observation. Cette tour en fer était constituée d'un tripode soutenant, à 30 m de hauteur, une tourelle cylindrique de 2 m de hauteur. Cette tourelle avait des parois et une coupole blindée d'une épaisseur de 20 mm d'acier. Le toit était escamotable permettant une vision à 360°. Elle était occupée par deux observateurs qui y grimpaient par des échelles. Il s'agit d'un exemplaire unique de tour d'observation sur l'ensemble du front. Elle survécut intacte à la guerre. C'est le vent et le délabrement qui provoquèrent sa chute à la veille de la 2e Guerre mondiale.

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