samedi 27 septembre 2014

962... EN REMONTANT LE TEMPS


Cette page concerne l'année 962 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !


GUILLAUME III UNE PARENTHÈSE DANS LE RÈGNE DE SON PÈRE ARNOUL Ier

GUILLAUME III DES FLANDRES
Baudouin III de Flandre, dit Baudouin le Jeune (940 - † Bergues-Saint-Winoc, 962). Fils du comte Arnoul Ier et d'Adèle de Vermandois († 960). Comte de Flandre de 958 à 962.
Son père lui fait épouser Mathilde de Saxe, fille du duc Hermann Ier de Saxe et de Hildegarde de Westburg. Arnoul le Grand associe partiellement son fils au pouvoir, notamment dans le domaine militaire.

En 957, Baudouin conquiert ainsi le château d'Amiens.

En 958, son père lui remet à Gand le gouvernement de la Flandre.
Baudouin III institue les premières foires à Bruges, Torhout, Courtrai et Cassel, fonde des manufactures et fortifie Bergues.

En 960 qu'il fait entourer la ville de Dunkerque d'une palissade afin de protéger le bourg des voleurs et des pirates, dont les incursions sont de plus en plus fréquentes face au regroupement de population que représente déjà la bourgade.

En 961, il combat victorieusement les Normands entre Rouen et Soissons, sous l’autorité du roi de France, Lothaire, mais meurt, à son retour, de la petite vérole (962), laissant un fils encore enfant (Arnould II), ce qui contraint son père à reprendre les rênes du pouvoir...

Deux versions, entre mythe et réalité, circulent quant à son décès survenu en 962...
Première possibilité : de retour d'une visite à Dunkerque dans le but d'admirer la cité et ses nouvelles fortifications, il décède à Bergues des suites de la variole.

Seconde possibilité : Baudouin III serait mort durant son retour de l'expédition contre les Normands.

A sa mort, Baudouin III laisse un enfant en bas âge qui porte le nom de son aïeul, Arnoul.

Baudoin III de Flandre
Le troisième comte de Flandre né en 940. C'est le premier à avoir construit une fortification certes de bois autour du bourg de Dunkerque. Cela afin d'empêcher les pillages et les attaques des pirates. Il meurt de la petite vérole en 962 à Bergues...
Arnoul Ier
À la mort de Baudouin II, son fils puîné Adalolphe (Allou) reçoit en apanage le Ternois et le Boulonnais. Arnoul le Grand (918-965), l'aîné, a la Flandre avec le titre de marquis, puis en 933, à la mort d'Adalolphe, l'héritage entier.
Arnoul Ier reprend les tentatives de son père avec plus de succès. Ce n'est pas sans motif que l'histoire l'a surnommé le Grand. Il consolide et étend son héritage, par une politique habile, énergique, non exempte de duplicité et qui ne recule pas devant de criminelles violences, il a tiré parti du désarroi dans lequel se trouvait, au Xe siècle, la monarchie franque, et il a su à propos s'appuyer sur la Germanie à laquelle l'avènement de la maison de Saxe prépare un rôle important.
Arnoul Ier voit :

En France la déposition de Charles le Simple.
Le court triomphe de son vainqueur Robert Ier.
Le règne de Raoul de Bourgogne, gendre de Robert.
La restauration de Louis IV.
Enfin, dans sa vieillesse, l'avènement de Lothaire, qui semble avoir reçu de sa mère Gerberge un peu de l'énergie Saxonne, et qui donne un dernier éclat à la dynastie Carolingienne.

LES FLANDRES AUX Xe SIECLE
Mais dans ces luttes où son suzerain est toujours directement intéressé, il ne songe qu'au marquisat de Flandre, fortifié par l'appui de l'Allemagne, et il ne prend lui-même la défense de Louis IV contre Hugues le Grand que d'accord avec Otton.
Arnoul le Grand soutient d'abord les adversaires du roi de France, et il s'allie contre lui avec Héribert II de Vermandois, dont il épouse, en 934, la fille Adèle... Quand Louis IV, sollicité par Gislebert et d'autres mécontents, tente, en 938 et 939, de reprendre la Lotharingie, il prend rang avec Héribert, Hugues le Grand et le duc Guillaume de Normandie, dans le camp opposé.

Il a son rôle au traité de Visé (942), qui réconcilie les deux monarques, et comme Otton Ier soutient désormais la cause de Louis IV, devenu son beau-frère, il l'accompagne dans l'expédition que fait, en 946, l'armée Allemande contre Hugues le Grand. Les territoires qu'Arnoul Ier convoite en France sont l'Artois, l'Ostrevent, l'Amiénois, le Ponthieu.

À Arras domine le comte Aleaume il paraît avoir pris parti, avec Héribert de Vermandois, contre le roi Raoul qui vient, en 931, assiéger la place.
Aleaume est tué à Noyon en 933., et Arnoul Ier, qui s'est emparé de son comté, le conservera jusqu'à la fin de son règne.

Quant à l'Ostrevent, Arnoul le Grand parvient dès 931 à déloger Roger II de Laon et ses frères de la place de Mortagne.... C'est probablement en 943, à la mort du comte Raoul le Jeune, qu'Arnoul de Flandre parvient à occuper également Douai. Le reste de l'Ostrevent conserve encore ses comtes particuliers.

Sur la Canche, Arnoul Ier a aussi remporté des succès :
Il s'est emparé, en 939, de Montreuil, clef du Ponthieu, et fief du comte Hélouin, fils de Helgaud, mais l'intervention du duc Guillaume de Normandie permet à Hélouin de le reprendre.
Le ressentiment d'Arnoul Ier se traduit bientôt par l'assassinat de Guillaume perpétré par son chambellan.

Après la mort de Hélouin (945), comme Arnoul le Grand s'est réconcilié avec Louis IV, il peut faire valoir de nouveau ses prétentions sur Montreuil, que le roi et le comte attaquent ensemble et qu'Arnoul de Flandres, en 948, parvient à enlever à Roger, fils de Hélouin.

Reste le château d'Amiens, que Louis IV a donné à Hélouin, en 944, pour compenser la perte de Montreuil. Arnoul le Grand s'y fait recevoir par les habitants en 949, mais il le perd bientôt.

C'est également sous Arnoul Ier qu'un chef Danois, nommé Siegfried, a pris possession d'une partie du Boulonnais... Sa vaillance, son attitude chevaleresque ont fait sur le comte une si forte impression qu'il lui a permis d'y demeurer... Ce Siegfried a ensuite épousé ou simplement séduit Elstrude, la fille d'Arnoul... Guerriers, ces grands seigneurs sont aussi pieux. Ainsi Arnoul Ier soutient-il le mouvement monastique et la réforme religieuse.

ARNOUL Ier
(Les « réformes » monastiques du Xe siècle dans le comté de Flandre. À travers une analyse systématique du déroulement des interventions de Gérard de Brogne et du comte Arnoul Ier, des méthodes des réformateurs, et des implications de leurs actions, les auteurs font non seulement état des principaux problèmes méthodologiques, mais révèlent également que, malgré l’étude à première vue exhaustive des sources de cette époque, plusieurs pistes de recherche importantes restent à explorer).
Vieilli et miné par la maladie, Arnoul Ier cède le pouvoir à son fils Baudouin III dès qu'il est en âge de le seconder, mais un coup terrible le frappe. Baudouin III est enlevé par la petite vérole, le 1er janvier 962. De son union avec Mathilde de Saxe, Baudouin III ne laisse qu'un enfant en bas âge. Force est au vieux comte de reprendre les rênes du gouvernement.

En mourant, il désigne comme tuteur de son petit-fils l'un de ses parents, Baudouin Bauces.

En 962 les enfants d'Adalolphe de Boulogne ont réussi à récupérer grâce au soutien du roi Louis IV le comté de Boulogne ayant appartenu à leur père pour l'un d'entre eux, Arnoul II de Boulogne, mais dans la dépendance du comté de Flandre.

La situation de la Flandre n'est plus la même. Le jeune Lothaire de France, monté sur le trône en 954, a obligé Arnoul Ier à remettre sa terre entre ses mains, probablement à cause de l'attitude du comte vis-à-vis d'Otton.

ARNOUL IIer
Arnoul Ier a su donner à la Flandre une étendue et une cohésion qui est de nature à inquiéter son suzerain. Par ses relations avec ses voisins du royaume Allemand, le comte de Cambrai, le comte de Frise Occidentale, il a pris une allure d'indépendance que le roi peut, non sans raison, trouver menaçante.

Il faut noter que les évêques ne peuvent jamais jouer en Flandre le rôle que prennent à cette époque les prélats Lotharingiens. Les villes de la région Flamande ont été, par l'occupation Germanique, réduites à un tel état d'affaiblissement qu'elles ne peuvent servir de point d'appui à la puissance d'un évêque.

Les sièges de Tournai, et d'Arras ont été supprimé au VIe siècle :
Tournai est réuni à Noyon jusqu'en 1140
Arras à Cambrai jusqu'en 1093.
Thérouanne, qui a conservé son titulaire, demeure toujours un village.

Pendant la période où se consolide la puissance des comtes, les évêques ne peuvent donc tenter de rivaliser avec eux. C'est l'une des causes, et non la moindre, des progrès réalisés par l'autonomie Flamande.

Lothaire veut sans doute essayer de réagir. Il n'ose cependant pousser les choses jusqu'à la confiscation et il reconnaît Arnoul II comme successeur de son grand-père.

Arnoul II
La Flandre est mutilée. Lothaire, dès 965, l'a envahie il a obligé les vassaux du comte à lui rendre hommage et a gardé par devers lui l'Artois, l'Ostrevent, tout le pays jusqu'à la Lys. Ce sont les conquêtes d'Arnoul Ier qu'il annule ainsi.

Arnoul II concède définitivement la terre de Guînes à son cousin Ardolf, fils de Siegfried et d'Elstrude, en lui donnant rang de comté...

À son avènement, profitant de sa jeunesse, et se prévalant de la régence en tant que suzerain, le roi Lothaire envahit la Flandre, s’empare des comtés de Thérouanne et de St-Pol, de Douai et d’Arras. Inquiété, l’évêque de Cambrai et d’Arras appelle l’empereur Othon 1er à la rescousse. Lothaire se retire, mais laisse un pays dévasté.

À la mort de Louis V en 987, par solidarité Carolingienne, il soutient Charles de Basse Lotharingie et son fils Otton face à Hugues Capet, et ne reconnaît pas le roi élu. Hugues envahit alors la Flandre jusqu'à la Lys et prend Arras. Il se réfugie auprès du duc Richard Ier de Normandie qui s’entremet.

Hugues Capet se retire et le comte de Flandre le reconnaît comme roi. Il meurt 1 mois plus tard, atteint de la fièvre chaude... Sa veuve, Rozala d'Italie, fille de Bérenger II roi d'Italie, se remarie 1 an plus tard avec Robert II le Pieux, fils du roi Hugues Capet.
J'AIME LES CHATS NOIRS
Mais la Flandre maintient son indépendance. Le territoire Flamand s'est stabilisé et l'assise n'en change plus pendant 2 siècles : Le noyau originel (autour de Gand, Bruges, Lille et Saint-Omer) est directement régi par le comte, un arc sud, où le comte est représenté par des châtelains locaux qui ne sont pas seigneurs de la terre, au-delà encore, au Sud et à l'Est, des comtés vassaux (Boulogne, Guînes, Hesdin, Saint-Pol, Lens).

Le danger intérieur d'émiettement féodal à l'intérieur du comté est ainsi circonscrit.

Une vilaine anecdote où Baudouin III n'a pas le beau rôle

A cette époque, toute personne possédant un chat noir risque de  mourir brûlée vive, à moins que le chat ait une petite touffe  de poils blancs appelée « doigt de Dieu » ou « marque de l'ange » sur le poitrail.

Dans de nombreuses villes d’Europe, souvent en période de Carême, on organise des bûchers pour y sacrifier des centaines de chats, suspendus par la foule en haut d'un mât, sur le bûcher ou jetés dans des paniers d'osier au milieu du brasier...

Le rituel terminé, chacun prend une poignée de cendres pour la répandre dans sa maison et dans les champs, afin de se préserver de la disette et des épidémies.

La ville de Metz pratique ce type d’autodafé pour  les feux de la Saint Jean jusqu’en 1777.

Le roi de France, lui-même, participe jusqu’au XVIIIe siècle à ces autodafés de chats qui se déroulent sur la place de Grève. Il doit enflammer le tas de fagots au-dessus duquel est accroché un sac rempli de chats.
C'est sous le règne de Louis XV, qui aimait les chats, que le martyr public des chats est interdit... Cependant, la folie meurtrière à l'encontre des chats touche toute l'Europe où des rites sacrificiels sont organisés.

En Belgique, le sinistre « Kattestoët » ou « jets de chats » s’est poursuivi jusqu’en 1817. Le bourreau jette du haut de la tour 3 chats vivants. Si l’un des chats survit à la chute, il est poursuivi par la foule hystérique jusqu’à ce que mort s’ensuive.

En Angleterre, un groupe de chats momifiés, a été découvert, emmurés dans une aile de la Tour de Londres (on emmurait souvent des chats vivants, dans une maison ou un édifice, pour s’attirer les faveurs de Dieu et conjurer les maléfices).

A Ypres, en Flandres, on jette les chats vivants depuis la tour du château, puis du haut du beffroi pendant la seconde semaine du carême, suite à la décision du comte selon laquelle, même dans la ville où son ancêtre Baudoin III inaugura en 962 le mercredi des chats, ces animaux sont devenus indésirables .

Dans le Schleswig Holstein  se déroule pareille cérémonie et un chat personnifiant Judas est jeté de la tour des églises.

Dans d’autres contrées, comme en Flandres et en Westphalie, les chats sont jetés vivants dans des chaudrons d’eau bouillante... De nombreuses femmes ont été condamnées au supplice rien que pour avoir hébergé ou nourri un chat.
En 1747, l’archevêque de Cologne ordonne que tout chat ait les oreilles coupées, car on croit alors que l’ablation des oreilles rend les chats ainsi mutilés inaptes aux sabbats.
CHÂTEAU DES FLANDRES GAND
Ce n’est qu’à partir du  XVIIIe siècle que les mentalités commencent à évoluer lentement. Cette évolution est sans doute due à l’importation d’Orient de chats Angoras et de  chats Persans dont sont tombés amoureux les nobles de la cour à Versailles.
Le destin des chats s'adoucit sans pourtant tordre le cou à la superstition du Chat Noir, encore bien ancré dans les mémoires.

Gérard de Brogne en Flandre. État de la question sur les ...
www.cairn.info/zen.php?ID_ARTICLE=RDN_385_0271
Le comte et la vie monastique en Flandre au début du x e siècle. 5 .... après la mort brutale et inopinée du successeur d'Arnoul, Baudouin III, le 1 er janvier 962.

Baudouin III le Jeune DE FLANDRE - Frédéric CHARLET ...
gw.geneanet.org/flcharlet?lang=fr;pz...;nz...baudouin+iii...flandre
Baudouin III le Jeune DE FLANDRE. Né en 940 julien (mercredi); Décédé en 962 julien (mercredi) - Bergues,59380,Nord,Npc,FRA , à l'âge de 22 ans; Comte ...
Gérard de Brogne en Flandre. État de la question sur les ...
www.cairn.info/zen.php?ID_ARTICLE=RDN_385_0271
Le comte et la vie monastique en Flandre au début du x e siècle. 5 .... après la mort brutale et inopinée du successeur d'Arnoul, Baudouin III, le 1 er janvier 962.
Comté de Flandres - Academic
fr.academic.ru/dic.nsf/frwiki/425705
Les Baudouin fondent et développent le comté de Flandre. À partir de la .... Baudouin III fut enlevé par la petite vérole, le 1 janvier 962. De son union avec ...

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