vendredi 29 mai 2015

EN REMONTANT LE TEMPS... 720

28 MAI 2015...

Cette page concerne l'année 720 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

ÉLABORATION DE CE QUI SERA UNE DES MERVEILLE DE L'OCCIDENT.




Saint Paterne ou saint Pair, qui occupe le siège d'Avranches de 549 à 557, fonde un monastère sur le Mont-Saint-Michel, qui n'a pas encore reçu ce nom glorieux, et que l'on nomme simplement « Tumba », d'un mot qui signifie rocher.
Saint Scubilio, ami et compagnon de Saint Paterne, est le premier abbé de ce monastère que Saint Fortunat, de Poitiers, désigne sous le vocable de Mandane.
Ce n'est qu'au commencement du VIIIe siècle, que ce rocher est dédié à l'Archange Saint Michel, par l'évéque d'Avranches Saint Aubert. Ce grand prélat aime à se retirer au milieu des solitaires qui peuplent non-seulement le rocher, mais encore la côte voisine, Saint Michel lui apparaît 3 fois et lui ordonne d'élever sur le sommet un sanctuaire en son honneur. Dès lors, ce lieu n'est plus connu que sous les noms, de Saint-Michel-du-Mont, Sanctus Michael de Tumba, Saint-Michel au péril de la mer, Sanctus Michad in periculo maris, Saint-Michel-aux-deuxTombes, Sanctus Michael ad duas tumbas, Saint-Michel des Normands, Sanctus Michael Normannorum.

Ce dernier nom ne veut pas dire que les Normands seuls fréquentent le sanctuaire de l'Archange, c'est seulement le lieu le plus Saint, le plus visité de toute la Normandie, mais dès l'origine il devient célèbre dans l'Europe entière, et l'on commence aussitôt à y venir en pèlerinage des contrées les plus éloignées.
Saint Aubert a commencé sa fondation en 708, immédiatement après la troisième apparition, la dédicace du temple se fait en 709, et, dès l'année 740, le roi de Neustrie et de Bourgogne, Childebert III, s'y rend et dépose sur l'autel des reliques de l'Apôtre Saint Barthélémy et du glorieux martyr Saint Sébastien.

En 711, le Souverain Pontife envoie à l’évêque d'Avranches une grande quantité de reliques, pour enrichir la basilique vénérée.

En 715 ou 720, quatre pèlerins d'Irlande apportent au Mont-Saint-Michel l'épée et le bouclier laissés par l'Archange, qui a pris la forme d'un guerrier et est venu délivrer leur pays d'un horrible dragon... Après un épiscopat tout rempli d’œuvres merveilleuses et de travaux apostoliques, Saint Aubert quitte la terre le 10 septembre 720 ou 725

Aubert d'Avranches
Saint Aubert (né en 660, mort 720/725), est un évêque d’Avranches (Manche) qui a fondé le Mont Saint-Michel au VIIIe siècle. Il est fêté le 10 septembre.
Saint Aubert naît aux environs d'Avranches dans la famille des Seigneurs de Genêts, au temps du roi Childebert IV. Il est élu évêque d'Avranches en 704 à la mort de son prédécesseur.

Le récit légendaire et hagiographique raconte la légende de Saint Aubert et du dragon. L'évêque délivre ses fidèles d'un dragon harcelant leurs troupeaux : par le signe de la croix et en jetant son étole sur l'animal, il lui commande de rejoindre la mer et de ne plus réapparaître.
La même hagiographie rapporte qu'après avoir été le témoin d'un combat entre l'archange Saint Michel et un dragon débuté sur le mont-Dol et achevé sur le mont Tombe, il a reçu de l’archange Michel l’ordre d’entreprendre la construction à l'endroit où il a vaincu le Malin, le mont Tombe, à l'instar du Mont Gargano en Italie où l’archange est déjà honoré depuis le Ve siècle : En 708, Saint Aubert a une vision dans laquelle l’archange Michel lui ordonne d’édifier une église sur l’île de marée rocheuse à l’embouchure du Couesnon.
RELIQUAIRE DE SAINT AUBERT
Ce rocher escarpé s'élève, aride et solitaire, dans une baie formée par la réunion des côtes de la Normandie et de la Bretagne. Une nuit, Aubert a reçu 3 fois, au cours de son sommeil, l'ordre de l'Archange Saint Michel de faire ériger sur le Mont Tombe une église en son honneur, mont où il se retire pour s'y livrer à la prière et à la méditation. Vu l'état de cette pointe rocheuse, à peine rattachée au continent, couverte de broussailles et de ronces et seulement habitée, outre les bêtes sauvages, par quelques ermites, il juge cela impossible et pense d'abord à un tour du malin. Ce n'est qu'à la troisième fois qu'il obéit après que l'archange, afin de mettre fin à ces hésitations, appuie fortement le doigt sur son front et y laisse une empreinte. Aubert se réveille avec un creux sur le front et comprend la véracité de l'ordre du saint. Des événements providentiels le guident dans sa tâche :
Un rond de rosée, un matin de septembre, lui indique la forme ronde de l'oratoire.
Un taureau attaché en montre l'emplacement.
Une source d'eau douce jaillie miraculeusement de la pierre dure apparaît (l'emplacement correspond aujourd'hui à la fontaine Saint-Aubert).
Un puits creusé,
La place nivelée.
Une pierre cultuelle païenne (ancien menhir ?) à cet emplacement est renversée par un fermier des environs, nommé Bain et ses 12 fils, par l'intervention miraculeuse de son dernier nouveau né dans les bras d'Aubert qui l'appuie contre la pierre...

Après un nouveau songe, Aubert envoie deux moines chercher au sanctuaire du Mont Gargano en Italie, dédié à Saint Michel, des reliques du lieu. Puis, le 16 octobre 709, l'évêque fait la dédicace de l'église et y installe un chapitre de 12 chanoines. Le Mont Saint-Michel quitte son appellation de « Mont Tombe » pour prendre celui de Mont-Saint-Michel-au-péril-de-la-Mer : L'abbaye du Mont-Saint-Michel était née.

À sa mort, il est enterré selon ses vœux dans le chœur du Mont-Saint-Michel, la tête vers l’autel, les chanoines prenant sa tête et son bras droit pour en faire des reliques. Un récit raconte que son corps volé par un chanoine en 1109 est retrouvé miraculeusement par l'abbé Hildebert Ier. Le crâne de l'évêque (appelé « chef de Saint Aubert » portant le stigmate du doigt de l’archange : trépanation ? Tumeur épidermoïde d'un homme âgé mais non préhistorique comme d’aucuns l'ont prétendu), vénéré par les pèlerins, est sauvé des affres révolutionnaires en 1792 par un médecin... Louis-Julien Guérin prend prétexte de sa qualité de médecin pour récupérer à des fins d'étude la relique du crâne... La paix revenue, il la restitue au clergé de l'abbaye, tandis que le reliquaire de son bras a disparu.

En 1856, son crâne est transféré à la basilique Saint-Gervais-et-Saint-Protais d'Avranches, où il est conservé depuis dans son trésor 16 octobre. Saint-Michel-au-Péril-de-la-Mer, anniversaire de l'apparition de Saint Michel archange à Saint Aubert.

Une vaste plaine couverte d'épaisses forêts, et que défendent contre l'Océan les rochers de Sessiacum, s'étend au IVe siècle entre les territoires de Coutances et d'Avranches et ceux de Dol et d'Aleth. Lorsque la foi chrétienne brille sur les côtes d'Armorique et de Neustrie, les solitudes les plus retirées de ce désert deviennent le séjour de pieux personnages qu'attire la facilité de s'y donner entièrement au service de Dieu et à la contemplation des vérités surnaturelles, plusieurs se trouvent au catalogue des Saints.

Mais cette terre qu'ont sanctifiée leurs pas, devient plus illustre encore à la suite d'une apparition de l'Archange Saint Michel. C'est sous le règne de Childebert III que, se manifestant à l'évêque d'Avranches Aubert pendant son sommeil, il lui notifie sa volonté de faire bâtir une église sous son patronage au sommet du mont Tombe, ainsi appelé de son élévation en forme de tumulus.
La forme par lui donnée au sanctuaire nouveau est celle d'une crypte arrondie rappelant la grotte Sainte du mont Gargan, des reliques apportées de cette dernière y sont déposées, et l'on fait solennellement la dédicace au 17 des calendes de novembre, jour célébré depuis non seulement dans les églises de la seconde Lyonnaise et beaucoup d'autres de Francie, mais encore dans celles d'Angleterre.

Ainsi est consacré à Dieu sous le patronage de Saint Michel ce mont, qu'on appelle aussi Au-péril-de-la-mer depuis que, l'océan ayant envahi les forêts dont nous avons parlé, le Saint rocher se voit deux fois le jour entouré par les flots.
Ajouter une légende
Par la suite Richard Ier, duc de Normandie, leur substitue des moines de Saint Benoît. La fréquence des miracles accomplis en ce lieu y attire de nombreux pèlerinages venant de presque toute l'Europe acquitter leurs vœux : On y voit beaucoup de rois ou de princes de France et d'Angleterre. Louis XI y institue l'Ordre des Chevaliers de Saint Michel, qui gardent longtemps la coutume de tenir audit lieu leurs assemblées générales de chaque année. C'est au commencement du XIe siècle que l'on entreprend l'audacieux travail, longtemps poursuivi, de cette basilique grandiose établie sur la crête du mont comme auguste base, et dont les merveilles, en grande partie conservées, attirent encore à Saint Michel la vénération de nos contemporains...

L'église de Saint-Gervais d'Avranches conserve le chef de Saint Aubert. On voit encore sur le front l'empreinte du doigt que Saint Michel laisse sur le front de Saint Aubert qui refuse de bâtir le sanctuaire sur le très inhospitalier mont Tomba.
Nous devons un souvenir à cette fête si aimée de nos pères... Le VIIIe siècle inaugure ses glorieuses annales.
«  Dieu tout-puissant va y faire de l'empire des Francs le glaive et le boulevard de son Eglise. » (Prière des Francs).

C'est l'heure où, sa fougueuse adolescence domptée, le peuple premier-né fait écho à tous les Saints et Saintes qui le relie à Dieu, et s'écrie d'une seule voix (Ibid.) :
« Donnez aux fils des Francs la lumière, afin qu'ils voient ce qu'il faut faire pour établir votre règne en ce monde, afin que le voyant ils l'accomplissent dans la force et l'amour. »
Au peuple donc qui se déclare le chevalier de Dieu, Michel, prince des milices angéliques, offre son alliance à cette heure même. Par Saint Aubert, auquel se manifeste l'Archange, il prend possession du roc fameux qui s'élève en plein océan, près du rivage de cette Francie dont l'épée s'apprête à poursuivre sur terre le grand combat commencé dans les hauteurs des cieux.

Saint Aubert est l’évêque d’Avranches (Manche) mort en 720 ou 725, qui a fondé le Mont Saint Michel au VIII siècle.
Depuis cette date Saint Michel est considéré comme le Saint Tutélaire de la Normandie.
De nos jours, on croit plus généralement que cet ossement serait en fait un crâne préhistorique ayant subi une trépanation...

L’évêque Saint Aubert fait donc construire un sanctuaire circulaire formé de morceaux de roc grossièrement empilés.
Même si les travaux sont, à cette époque, insuffisants, les débuts de ce qui sera une merveille d'architecture, partent vers une belle destinée.

Le Mont Saint Michel, Merveille de l’Occident, est ainsi né il y a 1300 ans quand l’Archange Saint Michel apparaît au sommet d’un îlot rocheux battu par les plus grandes marées du monde...
Durant plus de 1000 ans, la foi et le talent des hommes se conjuguent pour édifier le chef d’œuvre de l’architecture médiévale :
dès le Xe siècle, les ducs de Normandie décident de construire une nouvelle église sur le Mont.
C'est ainsi qu'en 966 s'établit l'ordre des moines Bénédictins a qui l'ont doit l'abbaye romane qui est édifiée au XIe siècle.
La merveille que nous connaissons aujourd'hui est aussi le résultat d'un chantier qui a duré 60 ans.
Au XIIIe siècle, le Mont Saint Michel est victime d'un terrible incendie causé par des guerriers Bretons. Ayant été touché par la nouvelle, le roi Philippe II Auguste gratifie le monastère en 1204 d’une importante somme d’argent destinée à sa reconstruction.

Les constructions qui se succèdent alors jusqu'à la fin du XVe siècle, sont le témoignage d'un nouveau style architectural.
Allant toujours plus haut vers le ciel, l’abbaye Bénédictine fait figure de merveilles architecturales édifiées dans les styles Carolingien, Roman et Gothique flamboyant.
Le Mont Saint Michel est alors à son apogée.
Son rayonnement intellectuel et spirituel est immense dans toute la chrétienté, ce qui lui doit une renommée spectaculaire.

Aubert d'Avranches — Wikipédia
fr.wikipedia.org/wiki/Aubert_d'Avranches
Saint Aubert (né en 660, mort vers 725), fut un évêque d'Avranches (Manche) qui a fondé le Mont Saint-Michel au VIII siècle. Il est fêté le 10 septembre.
Termes manquants : année
16 octobre. Saint-Michel-au-Péril-de-la-Mer, anniversaire de ...
hodiemecum.hautetfort.com/.../16-octobre-saint-michel-au-peril-de-la-m...
15 oct. 2007 - Saint-Michel-au-Péril-de-la-Mer, anniversaire de l'apparition de saint Michel archange à saint Aubert, évêque d'Avranches. ... Aubert. 720 - 725. ... la coutume de tenir audit lieu leurs assemblées générales de chaque année. Mont Saint Michel 1300 ans - Toujours Plus
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En cette année 2008, le Mont Saint Michel a 1300 ans. ... Saint Aubert est l'évêque d'Avranches (Manche) mort en 720, qui a fondé le Mont Saint Michel au VIII ...

EN REMONTANT LE TEMPS... 721

27 MAI 2015...

Cette page concerne l'année 721 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

COURAGE, TACTIQUE, ET STRATÈGE VOICI LE PORTRAIT D'EUDES D'AQUITAINE



Le 9 juin 721, près de Toulouse, le duc d'Aquitaine Eudes inflige une sévère défaite aux musulmans. Sa victoire porte un coup d'arrêt à l'expansion de l'islam en Occident, tout juste dix ans après le franchissement du détroit de Gibraltar par les premiers musulmans. (Alban Dignat)

Couvrant l'ensemble du bassin de la Garonne, la région que gouverne Eudes est connue des Romains sous le nom d'Aquitaine (Aquitania ou pays des eaux, en raison de ses nombreuses rivières descendant des Pyrénées). Sa population est plus proche des Basques ou des Ibères d'Espagne que des Gaulois (ou Celtes) du nord de la Loire.

Quand l'empereur Romain Dioclétien redécoupe les provinces de l'empire pour mieux les défendre contre les Barbares, la région prend le nom de Novempopulanie (ou « terre des neuf peuples », par allusion aux tribus antérieures à la conquête Romaine).

En 418, les barbares Wisigoths qui viennent de ravager Rome acquièrent le droit de s'établir en Aquitaine. Ils font de Toulouse leur capitale (une partie des Wisigoths s'en est allée plus tard conquérir aussi l'Espagne). Un siècle plus tard, en 506, le roi Wisigoth Alaric II est battu par Clovis, roi des Francs, à Vouillé, près de Poitiers. Les Wisigoths se retirent en Espagne et l'Aquitaine entre dans la mouvance des Francs. En 587, les Basques, aussi appelés Vascons, descendent des Pyrénées et envahissent la région. Ils donnent leur nom à la Gascogne.

En 717, le duc Eudes, un guerrier d'origine obscure, intervient dans la guerre qui oppose les royaumes Francs d'Austrasie (la région de Metz) et de Neustrie (la région de Noyon et Paris). Chilpéric II, roi de Neustrie, concède à son allié le titre de roi d'Aquitaine avant d'être battu à Néry par les Austrasiens, que commande le maire du palais Charles (futur Charles Martel).
Eudes connaît son heure de gloire sous les murs de Toulouse, face aux envahisseurs musulmans.

Tel était l'état florissant des Sarrasins lorsque Rodéric monte sur le trône d'Espagne. Ces infidèles ont déjà tenté de pénétrer dans ce royaume sous le règne de Wamba : Mais ce prince les a repoussé et rendu leur tentative inutile. Muza lieutenant du calife et gouverneur d'Afrique ayant enlevé depuis à Wittiza une partie de la Mauritanie Tingitane que les rois Wisigoths possèdent, cherche l'occasion de passer de l'autre côté du détroit pour y étendre ses conquêtes, quand le comte Julien gouverneur de Ceuta et du pays que les Wisigoths ont conservé au-delà de la mer, mécontent du roi Rodéric, lui en présente une très favorable occasion.
VEUVES PARQUÉES PRES DE LA TÊTES DE LEURS ÉPOUX
Luc de Tuy ajoute que Julien pour mieux tromper Rodéric et réussir plus aisément dans les projets qu'il a formé contre lui, feint d'être extrêmement attaché à ses intérêts, et lui ayant fait part des préparatifs des Sarrasins et des Francs contre ses états, il lui conseille d’envoyer sa cavalerie et ses meilleures troupes dans les Gaules et en Afrique pour résister à ses ennemis... lui faisant entendre qu'il n'a rien a craindre dans l'intérieur de l'Espagne où il règne en sûreté, le prince donne dans ce piège, et les Sarrasins profitant de cette diversion, font une descente en Espagne, favorisée par ce comte et les fils de Wittiza. Ce qui est certain, c'est que Muza lieutenant en Afrique pour Walid calife des Sarrasins, ayant équipé une flotte, l'envoie débarquer sur les côtes d'Espagne vers le détroit, au mois d'octobre ou de Novembre de l'an 711 sous la conduite du général Tarif ou Tarik, et de plusieurs autre capitaines de sa nation. Les Arabes s'assurent d'abord de quelques places maritimes, puis ils pénètrent ensuite dans l'intérieur de l'Espagne où ils portent la désolation.

Muza s'étend ensuite de tous côtés sans aucun obstacle, et conquiert avec une égale facilité l'Espagne Ulterieure et la Citerieure jusqu'à Saragosse, qu'il livre au pillage et au glaive de ses soldats, et dont il emmène les habitants en captivité. Plusieurs autres villes considérables d'Espagne, sont réduites en cendres, après avoir fait souffrir les plus cruels tourments à leurs habitants.
Ce gouverneur Arabe (Muza) établit ensuite sa résidence à Cordoue, pour y tenir sa cour et en faire la capitale des états Sarrasins en deçà de la mer, à cause de sa beauté et de son heureuse situation.

Il laisse en partant sont fils Abdelazis pour gouverner à sa place, et se rend ensuite à la cour de ce prince, à qui il présente les plus riches dépouilles de sa conquête, et en particulier un grand nombre d'esclaves des plus qualifiés et des mieux faits de l'un et de l’autre sexe... Abdelazis gouverne l’Espagne pendant 3 ans, prenant pour épouse la reine Egilone veuve du roi Rodéric, et pour ses concubines plusieurs princesses et autres personnes de la première condition de la nation Gothique, dont il compose son sérail...
Zama qui lui succède est beaucoup plus heureux : Il entre enfin dans la Septimanie et l'assujettit à la domination des Sarasins. Il commence par exercer le gouvernement d’Espagne en 718
Zama, à qui nos anciens historiens donnent quelquefois le titre de roi, de même qu’aux autres gouverneurs Sarrasins d'Espagne, quoiqu’ils ne soient que de simples officiers soumis au calife de Damas, donne d'abord tous ses soins à régler la police et le gouvernement de l'intérieur de l'Espagne. II fait faire un dénombrement général de tous les chrétiens sujets au tribut, et songe ensuite  à étendre les conquêtes de sa nation. Dans ce dessin il se met en campagne vers la fin de l'an 719 ou 9e année depuis l'entrée des Sarrasins en Espagne, s’avance vers les Pyrénées et tente le passage de ces montagnes du côté du Roussillon ou du diocèse d'Elne, ayant remporté un beau succès. Il soumet ce pays qui fait partie de la Septimanie. Il vient camper ensuite sous les murs de Narbonne et forme le siège de cette importante place qui lui facilite la conquête du reste de la province. En 719, le gouverneur arabe d’Espagne Al-Samh ibn Malik al-Khawlani prend la tête d’une forte armée d’invasion. Il profite des querelles de succession qui occupent les Francs. Narbonne devient le siège du gouverneur (wali) d’une province arabe de Septimanie, comprenant en gros les départements actuels des Pyrénées orientales, de l’Aude, de l’Hérault et du Gard. Cependant, les armées Sarrasines ne parviennent à s’emparer ni de Nîmes, ni de Carcassonne, ni de Maguelonne.

En 721, l’armée musulmane, toujours dirigée par le même Al-Samh traverse le Lauragais et assiège Toulouse. L’armée du duc Eudes, formée d’Aquitains et Basques, renforcés de Neustriens (Normands, Angevins...) et de Bourguignons vient au secours de Toulouse. Les Sarrasins sont surpris, battus puis écrasés. Plusieurs milliers d’entre eux dont Al-Samh sont tués.
L’importance historique de cette bataille de Toulouse est souvent sous-estimée par des historiens. Or :
* Pour les sources arabes, cette bataille de Toulouse constitue la première défaite et le principal coup d’arrêt à la progression maure en Europe.
Cette victoire symbolique des Gascons redonne confiance de l’autre côté des Pyrénées aux Cantabres réfugiés dans les montagnes Asturiennes. Le 28 mai 722, ils stoppent aussi l’avancée musulmane à Covadonga.

Zama se rend maître de Narbonne vers la fin de la même année ou au commencement de la suivante, il fait passer au fil de l'épée tous les habitants qui l'ont défendu et il emmène captifs en Espagne les femmes et les enfants, dont le nombre est d'autant plus grand, que cette ville, de même que le reste de la Gothie ou Septimanie, sert alors d'asile et de retraite à une infinité de Goths que la dureté des gouverneurs Arabes ont obligé de quittez d'Espagne pour s'y réfugier (an 720)
 
La ville de Narbonne est forte et trop importante, pour que le général Zama ne prenne pas toutes les mesures possibles afin de s'en assurer la possession. Il y met en garnison l'élite de ses troupes sous le commandement d'un de ses généraux appelé lbin-Aumar, et s'avance ensuite en Septimanie pour continuer la conquête de cette province.
Les anciens historiens ne disent rien des circonstances qui accompagnent cette expédition. II parait certain cependant, suivant le témoignage d’Isidore de Beja auteur contemporain, que les Sarrasins soumettent alors presque toute la Gaule Gothique, qui, outre l'ancien diocèse de Narbonne dont ceux d'Alet et de Saint Pons font alors partie, comprend ceux d'Elne, de Carcassonne de Béziers, d'Agde, de Maguelonne, de Lodève et de Nismes (Nîmes), avec celui d’Alais(Alès).
 
Isidore ajoute que Zama après avoir soumis cette province et établi une forte garnison de Sarrasins à Narbonne pour assurer sa conquête, s'avance vers le, pays des Francs, fait la guerre à ces peuples et leur livre divers combats, dont les états d'Eudes duc d'Aquitaine qui confinent presque de toutes parts avec la Gaule Gothique ou Septimanie.
Dans ces années, la menace des razzias musulmanes reste cependant presque aussi redoutable et redoutée que celles des Francs. En 725, les Maures imposent leur domination sur la vallée du Rhône, mettent à sac la ville d’Autun (le 22 août 725), et assiègent même la ville de Sens.
 
Zama n'est pas plutôt maître de la Septimanie, qu’il établit le même gouvernement que les gouverneurs Sarrasins d'Espagne ses prédécesseurs ont déjà introduit dans ce royaume, c'est-à-dire qu'il règle les tributs que les chrétiens doivent payer au trésor royal, et qu'il partage les terres du pays entre les Arabes ou Sarrasins et les anciens habitants à qui il en laisse une petite partie, et applique l'autre au fisc, ou la donne à ses soldats...
 
Quant à la religion, les califes des Sarrasins contents de voir dominer le Mahométisme dans le pays conquis, laissent aux anciens habitants la liberté de professer le Christianisme moyennant un tribut, ainsi que les Mahométans en usent de nos jours à l'égard des chrétiens leurs sujets... En sorte que Zama et ses successeurs permettent aux anciens peuples d'Espagne et de Septimanie l'usage de leurs rites et de leurs cérémonies, de même que celui de leurs lois...
TRI DES PRISONNIERS
 
C'est de ce mélange des chrétiens d'Espagne et de Septimanie avec les Arabes leurs vainqueurs qu'on prétend être venu le nom Mozarabes qu'on donne aux premiers, parce qu'ils sont mêlez avec les autres Arabes.
D'autres ne conviennent pas de cette étymologie, et la tirent de Muza ou Moyze premier gouverneur Arabe d'Espagne, qui accorda le libre exercice de leur religion aux anciens habitants du pays.

Maître de l'Al-Andalus, Al-Samh ibn Malik al-Khawlani revendique les droits que les Wisigoths avaient au-delà des Pyrénées. Dès 719, ses hommes pénètrent dans le sud-ouest de la France et prennent rapidement Narbonne, Nîmes et Carcassonne, avant de conquérir la quasi-totalité de la Septimanie Franque en 721. Il ne lui reste plus qu'à s'emparer de l'Aquitaine et de sa capitale Mérovingienne rayonnante, Toulouse.
D'après les messagers d'Eudes duc d'Aquitaine, ceux qu'on appelle les Sarrasins pillent, violent et massacrent. Leur supériorité en nombre et en logistique terrifie Eudes, qui appelle à l'aide Charles Martel, alors maire du palais, duc et prince des Francs aux côtés du roi Mérovingien Thierry IV. Martel reste sourd à ces appels, préférant se concentrer sur sa guerre avec les Austrasiens contre les Saxons. Pour faire face à la redoutable armée musulmane, le duc d'Aquitaine va partir avec ses hommes recruter des mercenaires Vascons (basques) et quelques renforts de Neustrie et de Bourgogne.

[Prémices d’une catastrophe
La bataille de Toulouse ? je m’en souviens encore comme si c’était hier... Les risques sont considérables, et le choc est sans pitié, mais je l’ai gagnée, et elle m’a apporté tellement de renom et de gloire, que Charles, le duc d’Austrasie, en prend ombrage. Ensuite il y a eu celle de Poitiers, beaucoup plus limitée mais tout aussi rude, et que nous avons gagnée ensemble Charles et moi, alliés pour une fois... Mais alors l’Église se retourne contre moi, et la chanson est différente.
Je vais donc vous conter, imo pectore, comment moi, Eudes, Mérovingien, duc d’Aquitaine, petit-fils de Dagobert Ier, fier de mon pays et de mes gens, Gaulois et Francs confondus, mais inclinant plus pour Athènes que vers Jérusalem, ai battu les Arabes par deux fois, leur tuant deux émirs...]
Eudes d'Aquitaine...
Zama après avoir fait la conquête de la Septimanie, attaque les états d'Eudes duc d'Aquitaine. Il se tourne d'abord du côté du Rhône, et il n'omet rien pour pénétrer dans le pays situé au-delà de ce fleuve où ce duc étend sa domination; mais que la vigoureuse résistance des Francs rend inutiles. Il est du moins certain que ce général Arabe après avoir livré divers combats aux Francs et les avoir harcelez en différentes rencontres, s'avance enfin vers Toulouse capitale de l'Aquitaine et des états du duc Eudes, qu'il l’assiège en 721.
[Tout a commencé un jour de novembre de l’an 720 ! L’un de mes barons qui se nomme Bertrand était en train de consolider son castelet qui se trouve à Puy-Redon sur la colline de La Piège, entre Lauragais et Ariège... Le vent d’autan s’est levé avec une force à décorner les bœufs et, après la longue période de sécheresse que nous venions de subir, chacun se dit que dès qu’il se calmera, la pluie tant attendue tombera.
Au château Toulousain, comme tout le monde, nous maudissons ce vent fou qui nous arrache des mains portes et vantaux.
Et les femmes courent ployées en deux, tenant leur coiffe d’une main sur la tête, craignant qu’un « bufal de vent li prenguèt lo capèl »]. Eudes d'Aquitaine

[Soudain, dans la cour d’entrée du château, un cheval pénètre dans un galop d’enfer. Son cavalier tout couvert de poussière et de sueur, hurlant qu’il veut me voir sans attendre. Averti, je fais entrer mon ami Bertrand, et j’écoute la description alarmante qu’il me fait sans presque reprendre haleine...
 
Les Sarasins après avoir formé encerclé cette grande ville, la battent avec toutes les machines de guerre qui sont alors en usage. Ils emploient surtout les frondes pour écarter les Toulousains de leurs remparts, mais tous leurs efforts sont rendus inutiles par la vigoureuse défense des assiégés. C'est tout ce que les anciens historiens nous apprennent de ce fameux siège, à part que le duc Eudes d'Aquitaine ayant rassemblé une nombreuse armée, attaque les Sarrasins, leur livre bataille devant la ville et les chasse de ses états... Le combat très-vif la victoire balance quelque temps, entre les deux armées : Mais les Chrétiens ayant enfin fait plier les Mahométans, les taillent en pièces et en font un carnage horrible.

[Et le mardi 9 juin 721, à la tête d’une puissante armée de 7 000 hommes aguerris et décidés, je m’avance vers Toulouse, en quittant Montauban dès l’aube afin de devancer les fortes chaleurs, et pour pouvoir déclencher les manœuvres, alors que le jour est encore peu engagé. Et Essamh informé de mon arrivée, m’y attend, assuré de sa supériorité en nombre et en forces.
Il dispose d’environ 5 000 fedayins, dont presque 1 000 cavaliers, et c’est ces derniers qui m’inquiètent le plus...
Leurs chevaux sont très supérieurs aux nôtres, ils permettent des manœuvres d’une telle rapidité, que les Sarrasins enveloppent leur adversaire comme un vol de passereaux, puis ayant portés leurs coups s’en écartent tout aussi rapidement, pour attaquer ailleurs et revenir là-bas.
PRISONNIERS EMMENÉS EN CAPTIVITÉ
Ainsi, ils affolent l’ennemi et l’amènent à se débander, sans plus savoir où est son adversaire... Nous, avec nos lourds chevaux, ça nous est impossible. Je sais tout cela et, en conséquence, j’ai préparé un plan audacieux, basé sur la ruse, et qui peut nous donner la victoire s’il est bien exécuté.
En premier lieu, il me faut faire sortir Essamh du cercle. Pour cela, j’ai envoyé 2 000 hommes entourer sa tranchée, et la submerger de jets et de flèches, acculant les Sarrasins entre nous et les remparts. Il faut absolument qu’Essamh se persuade que c’est là toute mon armée, qui vole au secours de la ville... Pour se dégager de ces moustiques qui le piqueront massivement, et fort de sa supériorité numérique, il fera une sortie.

Alors nos hommes reculeront mais sans se débander, entraînant à leur suite les Sarrasins sur la via Aquitania que l’émir voudra garder dégagée, car elle est son couloir d’approvisionnement depuis Narbonne, et éventuellement sa seule voie de rapatriement.
Là, arrivé au plateau Saint-Agne, à deux lieues au Sud de Toulouse, les 5 000 hommes que j’y aurais conduits par un large détour, sortiront des bois et prendront Essamh à revers.
Et j’espère bien que, essoufflés par leur course alors qu’ils sont immobilisés depuis 6 mois dans leurs tranchées devant les remparts, les Maures seront vite submergés par mon armée en pleine forme, avec moi à sa tête...]

[La bataille de Toulouse du 9 juin 721, et de Poitiers en 732
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Par la voix du Duc Eudes d’Aquitaine et la plume de Gilbert Sincyr]

« Le lendemain matin, je demandai que l’on fasse le décompte des morts des deux côtés, puis, malgré mes blessures qui me faisaient grand mal, et une fièvre qui me gagnait, je repartis au plutôt vers Toulouse afin de rassurer tout le monde. Mais, déjà au courant, mes enfants mêlés aux Toulousains se livraient à des danseries et à des embrassades dans les rues de la ville. Malgré les ventres creux et les jambes mal assurées, chacun veut exprimer sa joie de savoir les Sarrasins écrasés, et sa fierté d’avoir supporté toutes les privations endurées pendant 6 longs mois. Et lorsque j’apparais, encore tout couvert du sang de la veille, c'est comme un délire qui les saisi, tous voulant me toucher pour me dire leur attachement et leur admiration. Puis les curés font sonner à toute volée à l’église de La Daurade, et, une procession se constitue à laquelle je voulus me joindre, porté par mon cheval, car incapable de marcher par moi-même... Arrivé à l’église on m’aide à me tenir, et, avec mes enfants, nous joignons notre voix à celle du peuple, pour chanter tous en cœur les louanges du Seigneur ». Eudes d'Aquitaine

Il y eut exactement 3875 morts arabes, et 1203 morts chrétiens, dont hélas mon ami Raimon d’Albi (Je suis désolé de réduire aussi considérablement les chiffres annoncés par les chroniqueurs de l’époque, qui parlent de 375 000 morts musulmans, et de 300 000 soldats d’Eudes. Chiffres totalement fantaisistes)
Mais l’autre grande nouvelle, c'est que parmi les tués, mes hommes retrouvent le cadavre d’Essamh. Ainsi, celui qui a réduit Narbonne en esclavage, puis de nouveau ramassé des milliers de pauvres bougres pour les transformer en animaux de bât devant Toulouse, l’homme qui rêvait de conquérir la Gaule, l’émir Essamh ibn Malik a rendu son âme au diable.
 
Anastase Bibliothécaire dit dans la vie du pape Grégoire II « que les Sarrasins 10 ans après avoir conquis l'Espagne, font tous leurs efforts l'année suivante pour passer le Rhône et s'emparer de cette partie de la Gaule dont le duc Eudes est en possession, que ce prince d’Aquitaine ( car c'est ainsi que le nomme cet historien) ayant assemblé toutes ses forces, les enveloppe, les taille en pièces et leur tue en un seul jour, selon la relation qu'il envoie à ce pape, 375 000 hommes ne perdant que 1 500 guerriers... »
Cet historien ajoute qu'Eudes fait distribuer à ses soldats avant le combat de petites parcelles de 3 éponges bénites que le pape lui a envoyées depuis peu, et que pas un de ceux qui s'en trouvent munis,est blessé ou tué. Quoi qu'il en soit de ce miracle, et du prodigieux nombre de Sarrasins qui, au rapport d'Anastase, sont tués dans cette action, nombre que nos auteurs modernes estiment trop élevé...
 
Eudes après avoir entièrement défait l'armée des Sarrasins, poursuit longtemps les fuyards. Il reprend sur ces infidèles une partie des conquêtes qu'ils ont faites en Septimanie, ou qu'il aide les habitants de cette province à les chasser de quelques unes de leurs places... Car les Sarrasins reprennent quelques années après les villes de Carcassonne et de Nîmes. Il est aisé à Eudes de tirer avantage de sa victoire sur les Sarrasins, qu'il est en paix avec Charles-Martel. Ce duc d'Austrasie pour maintenir l'autorité qu'il à conquit dans le royaume, et prévenir la révolte des peuples, élève sur le trône de Neustrie Thierry IV, fils de Dagobert III.

Le reste de l’armée des Sarrasins se trouvant dans l'impuissance de faire aucune entreprise dans les Gaules après la bataille de Toulouse, prend le parti de repasser en Espagne. ils élisent le général Abdérame pour les commander à la place de Zama jusqu’à l’arrivée d’Ambiza que le calife Izid a nommé pour relever ce dernier.

Sous prétexte des expéditions nécessaire à la conquête, il double les impôts auxquels les chrétiens sont assujettis, et part à la tète d'une armée formidable, la dernière année de son gouvernement, 5 ans après l'entrée des Sarrasins dans la Gaule Narbonnaise, et sous le règne du calife lscam ou Hiscam frère et successeur d'Izid. Ambiza après avoir traversé les Pyrénées, se met en état de reprendre les places que Zama a perdues et de pousser ensuite plus loin ces conquêtes...
 
ARLES AU VIIIe SIÈCLE
Carcassonne est la première ville que ce général assiège, il l’emporte de force malgré l’avantage de sa situation et la vigoureuse défense des assiégés. Ce général étend ensuite ses conquêtes jusqu'à Nîmes, moins par force, que par adresse et par la ruse dont il se sert dans cette occasion, il n'omet rien pour persuader aux habitants du pays de se soumettre volontairement, à l'exemple des villes d'Espagne qui se sont rendues de même aux Sarrasins à leur entrée dans ce royaume. Il ajoute sans doute que la Gaule Gothique étant une ancienne dépendance de l'Espagne qui appartient aux Sarrasins par droit de conquête, ils ne peuvent s'empêcher de reconnaître leur domination, qu'il est de leur intérêt d'accepter les offres avantageuses qu'on leur fait, et qu'il vaut mieux se rendre de gré que de force... Les peuples de Septimanie, plus frappés de la crainte d'éprouver la fureur dont ces infidèles usent à l'égard des villes qu'ils prennent d'assaut, que de leurs remontrances, se voient d'ailleurs hors d'état de se défendre, prennent le parti de se soumettre à l'obéissance des califes et de remettre leurs places à ce général, qui voulant s'assurer de leur fidélité, se fait donner des Otages qu'il envoie, à Barcelone... Ambiza soumet ainsi tout le pays jusqu'à Nîmes. (Mille deux cent quatre-vingt quatorze ans plus tard ils en sont toujours aux mêmes procédés trompeurs et infâmes)

Bataille de Toulouse (721) — Wikipédia
fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Toulouse_(721)
La bataille de Toulouse se déroule le 9 juin 721 et voit la victoire du Duché d'Aquitaine sur le Califat omeyyade. Cette victoire permet de briser le siège de …

La bataille de Toulouse en 721 - Maison des Parfums de ...
maisondesparfums.fr/wp-content/.../La-bataille-de-Toulouse-en-721.pdf
La bataille de Toulouse, 9 juin 721 ... la bataille de 721 qui a eu lieu à Toulouse. .... L'année suivante, Moussa débarque à son tour, et l'ensemble de la ...

Le 9 juin 721, Eudes d'Aquitaine écrasait les musulmans à ...
www.lepoint.fr › Culture
9 juin 2014 - C'est le cas de la bataille de Toulouse en 721. ... À Toulouse, les Arabes subissent une terrible déroute face un .... Rossellini, année zéro. 9juin721 | Victoire d'Eude d'Aquitaine à Toulouse, en ...
https://9juin721.wordpress.com/
9 juin 721 - Bataille de toulouse Les Omeyyades, confiants après la fuite initiale d'Eudes, ne défendent que faiblement leur camp et n'utilisent pas d'éclaireurs.





jeudi 28 mai 2015

EN REMONTANT LE TEMPS... 722

 26 MAI 2015...

Cette page concerne l'année 722 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

LES KHAZARS OUBLIES MAIS TELLEMENT IMPORTANTS

Les Khazars (Hazarlar en turc, כוזרים en hébreu, Хазары en russe, Xäzärlär en tatar, Hazarlar en tatar de Crimée, Χάζαροι en grec, Cosri en latin) sont un peuple semi-nomade Turc d’Asie centrale, leur existence est attestée entre le VIe et le XIIIe siècle ap. J.-C.
Au VIIe siècle les Khazars s'établissent en Ciscaucasie aux abords de la mer Caspienne où ils fondent leur Khaganat, une partie d'entre eux se convertissent alors au judaïsme qui devient religion d'État. À leur apogée, les Khazars, ainsi que leurs vassaux, contrôlent un vaste territoire qui peut correspondre à ce que sont aujourd'hui le Sud de la Russie, le Kazakhstan Occidental, l'Ukraine Orientale, la Crimée, l'Est des Carpates, ainsi que plusieurs autres régions de Transcaucasie telles l'Azerbaïdjan et la Géorgie.
Les Khazars remportent plusieurs séries de succès militaires sur les Sassanides. Ils luttent aussi victorieusement contre le Califat, établi en deçà de la Ciscaucasie, empêchant ainsi toute invasion arabo-islamique du sud de la Russie. Ils s'allient à l'Empire Byzantin contre les Sassanides et la Rus' de Kiev. Lorsque le Khaganat devient une des principales puissances régionales, les Byzantins rompent leur alliance et se rallient aux Rus' et Petchenègues contre les Khazars. Vers la fin du Xe siècle, l'Empire khazar s'éteint progressivement et devient l'un des sujets de la Rus' de Kiev. S'ensuivent des déplacements de populations rythmées par les invasions successives des Rus', des Coumans et probablement de la Horde d'or Mongole. Les Khazars disparaissent alors de l'histoire, n'étant plus mentionnés dans aucun récit historique... L'étymologie du terme Khazar est obscure et controversée. Selon l'Encyclopedia Judaica, ce nom peut venir du Turc qazmak qui signifie errer ou nomadiser ou du mot quz qui signifie versant nord d'une montagne.

Les origines des Khazars sont sujettes à de multiples théories. Certains théoriciens proposent de voir les Khazars comme des peuples Turcs ayant migré vers l'ouest. Leur nom même signifie « errant » en langue Turque. Quant aux universitaires soviétiques, ils considèrent les Khazars comme un peuple indigène de Ciscaucasie. Des liens avec les Ouïghours, peuple Turcophone du Xinjiang (Chine), ont été soulevés par Douglas M. Dunlop, s'appuyant sur des textes datant du VIIe siècle, tandis que d'autres soulignent des ressemblances avec la langue hunnique, semblable à celle des proto-Bulgares, ce qui laisse supposer des liens avec des origines liées aux Huns. Il a récemment été supposé par Dmitri Vasiliev que les Khazars n'ont rejoint les steppes Pontiques qu'au début de VIe siècle, et ont résidé auparavant en Transoxiane. Enfin, une autre thèse, celle de la caste royale des Khazars, qui se proclame descendante de Kozar, un des fils de Togarma, petit-fils de Japhet selon la Table des nations des premiers chapitres du Livre de la Genèse, est probablement due à sa conversion au judaïsme. Elle donne cependant naissance à de nombreuses spéculations, selon l'une d'elles, consignée dans l'un des manuscrits de la Gueniza du Caire étudiés par Solomon Schechter, les Khazars descendent pour une partie au moins des tribus perdues d'Israël. Quelques historiens, dont Yair Davidiy, souscrivent à cette thèse « conciliante » suggérant que les juifs ashkénazes d'Europe du Nord, pour certains héritiers des Khazars, sont des convertis au judaïsme...
L'organisation tribale des Khazars semble complexe. Ils ont été divisés entre « Khazars blancs » (ou « blonds ») et « Khazars noirs » (ou « bruns »). Le géographe Persan médiéval Istakhri a établi une différence raciale entre ces deux castes (blanc aux cheveux roux pour les « Khazars blancs », et basané de type indien pour les « Khazars noirs »), mais rien ne semble corroborer cette thèse...

L'histoire des Khazars est liée à l'empire des Göktürks (ou Köktürks), formé après la défaite des Ruanruan par le clan Ashina en 552. Lorsque l'empire Göktürk s'effondre à la suite de conflits internes au milieu du VIe siècle, il se partage en proto-Bulgares et Khazars menés par le clan Ashina.

Vers 650, les Khazars fondent un royaume indépendant au nord du Caucase aux abords de la Volga, notamment au détriment des proto-Bulgares, qu'ils chassent vers le Nord-Ouest. Cet « État » mal connu est indifféremment appelé « empire khazar », « royaume khazar », ou encore « Khazarie ».
Signe de l'importance qu'acquiert le royaume, le Khagan (dirigeant) Khazar, Tong Yabghu Khagan  (dynastie Ashima), appelé aussi Ziebel, envoie des troupes (menées par son neveu, Buri-sad à l'Empereur Byzantin, Héraclius, pour l'aider à passer la Géorgie. Ce dernier projette d'ailleurs d'offrir au Khagan sa fille en mariage en signe de reconnaissance, mais revient finalement sur sa décision...
L’expansion des Khazars au cours du VIIe siècle et du VIIIe siècle se heurte ensuite aux conquêtes des Omeyyades du Califat arabe sur le Caucase et la Transoxiane. En 650, l'armée arabe d'Abd ar-Rahman ibn Rabiah est battue par les Khazars à Balanjar. Selon les historiens arabes de l'époque, chaque camp a fait usage de catapultes. Le Khagan de l'époque, Irbis, répond à d'autres attaques au même endroit.

Les Khazars soumettent dans les années 660 d’autres Bulgares et passent des alliances avec les Alains de l’Ouest. Les affrontements avec les Arabes débutent vers 684 et les principales offensive ont lieu en 710 / 711, 717 / 718, et en 721 /722.

En 721 / 722 les Khazars tentent en vain de soumettre les Alains du Caucase (.les futurs Ossètes.). Après le raid arabe sur leur capitale le général des armées arabes Djarrakh est battu et tué en 724 par le fils du Khagan khazar, Bardil, alors qu’il est entrain de ravager le Daghestan. Mais peu après, le général arabe Sard ibn Amr al-Kharachi bat et tue Bardil dans le Sud de l’Azerbaïdjan.

Reprennant l’offensive les gouverneurs arabes de Transcaucasie, Marslama en 727 / 728, puis Marwan en 736 / 737, qui impose une certaine domination sur le pays. Les Khazars soumettent le Daghestan au début des année 740 et en 763 / 764 ils refoulent au Sud du Caucase les Arabes.

Au VIIe siècle, les Khazars s'emparent de la Crimée, territoire Byzantin, mais occupé par les Goths.
La domination khazar sur les différentes populations slaves ou turques des rives de la mer Caspienne connaît sa plus grande expansion au IXe siècle, sa fortune étant liée à son importance stratégique sur le commerce de la route de la soie. Initialement dans le Caucase, leur capitale est transférée vers 750 à Itil ou Atil, à l'embouchure de la Volga.

Les Khazars sont notamment connus pour avoir adopté le judaïsme comme religion officielle, sous le règne du bek Bulan en 838, peut-être au contact des Juifs persécutés par les empereurs Byzantins.
Les Byzantins ménagent l'empire khazar qui les protége des envahisseurs Vikings et Arabes, si bien que leur empereur Constantin V épouse une princesse khazar, dont le fils Léon IV est surnommé Léon le Khazar...

On a retrouvé une correspondance entre Hasdaï ibn Shaprut, vizir juif du calife de Cordoue Abd al-Rahman III, et Joseph, souverain des Khazars.
Initialement tengristes, les souverains et les nobles khazars sont d'abord entrés en contact avec le judaïsme, et s'y sont convertis, par le biais des populations de Crimée. On pense que ce choix est éminemment stratégique, dû pour une part à la nécessité d'avoir une religion monothéiste pour se faire accepter des populations tributaires et d'autre part, à la nécessité d'opposer une religion originale à la pression qu'exercent à la fois l'occident chrétien (l’Empire Byzantin) et l'Orient musulman.
En adoptant le judaïsme, les Khazars restent très tolérants sur le plan religieux, et laissent leurs sujets Slaves professer le christianisme ou l’islam en toute liberté. Bien que la religion officielle soit le judaïsme, leur grand prince (khâgan) et leur roi tient un conseil qui réunit les représentants des 3 grandes religions monothéistes.

Leurs armées sont renforcées au cours des VIIIe siècle et IXe siècle par des nomades de la steppe, en particulier des Pétchenègues. Ceux-ci deviennent plus puissants que les Khazars, qui ne peuvent les empêcher de franchir la Volga et de s'installer en 889 entre le Don et le Dniepr, puis, en 895 de conquérir le royaume Magyar de l'Etelköz.
De manière générale, les Khazars protégent Byzance et leurs populations sujettes contre les expéditions de pillage des Varègues, lancées le long des grands fleuves, et contre les expéditions arabes qui tentent de contourner la mer Caspienne.

Les Khazars fondent peut-être la ville de Kiev, en Ukraine d'aujourd'hui, et sont indirectement à l'origine de la fondation de la Moscovie, la Russie actuelle, qui s'est construite à partir de la Rus' de Kiev à la suite de l'invasion de la Khazarie par les barbares Ruthènes (rusyns) venus du nord.

Les Russ, pillards d'églises, finissent par se convertir au christianisme. Dès lors, soutenus par l'Église orthodoxe, ils obtiennent la soumission des indigènes Slaves, leurs anciennes victimes, qui prennent le nom de Russes et se retournent contre leurs anciens protecteurs Khazars...

En 965, le prince Russe Sviatoslav Ier prend la forteresse de Sarkel : Dans les années qui suivent, la Russie naissante porte un coup fatal à l’empire des Khazars.
Un État indépendant subsiste encore durant quelques décennies jusqu'au début du XIe siècle. Certains Khazars rejoignent alors les communautés juives Byzantines, ou Hongroise... Finalement, la fin de l’Empire khazar s'avère un mauvais choix politique pour les Russes : Les Khazars, en effet, les ont protégés contre les Petchenègues qui nomadisent au sud de la Russie.
Les Khazars ont su bâtir une civilisation évoluée sur les plans technique et politique, ils frappent monnaie et possèdent la technologie du papier, héritée de leurs voisins Chinois.
Leur particularisme religieux et la méconnaissance de leur histoire leur ont valu d’être au centre d'un ensemble de légendes à caractère ésotérique et de conceptions erronées sur leur civilisation. Des centaines d’années après son effondrement, nombre de récits et hypothèses continuent à alimenter l’épopée de ce peuple. Néanmoins, un empire florissant qui a vécu du VIIe au Xe siècle ne peut disparaître totalement sans laisser de traces... À l’heure actuelle, outre son apport à la culture ashkénaze, la majorité des traces de cet empire restent liées à l’histoire et à la culture Russe et Hongroise, grâce notamment à l'influence des Kabars, nom de 3 tribus khazares s'étant allié aux Magyars au IXe siècle pour conquérir et fonder ce qui va devenir le royaume de Hongrie. Dernier vestige significatif de l’existence de la civilisation khazare, la mer Caspienne est toujours surnommée la « mer des Khazars ».

À la fin du VIIIe ou au début du IXe siècle, l'élite Khazare, et peut-être une partie de la population, s'est convertie au judaïsme. L'étendue, voire la réalité, de cette conversion reste débattue par les historiens, entre ceux qui estiment qu'elle n'a touché que la cour royale et la noblesse, et ceux qui pensent que des segments importants de la population se sont aussi convertis, et plus récemment ceux qui contestent toute réalité à ces conversions.

Différents auteurs depuis le XIXe siècle avancent que les Juifs d'Europe de l'Est descendent entièrement ou partiellement de Khazars ayant migré vers l'ouest entre le Xe siècle et le XIIe siècle, lors de l'effondrement de l'empire khazar.
RUINES DE LA VILLE DE SARKEL
En 1883, Ernest Renan écrit dans Le Judaïsme comme race et religion : Les conversions massives à l'époque Grecque et Romaine enlèvent au judaïsme toute signification ethnologique, et coupent tout lien physique (mais non pas spirituel) avec la Palestine […] La plupart des Juifs de Gaule ou d'Italie, sont le produit de ces conversions. Quant à ceux du bassin du Danube, ou du Sud de la Russie, ils descendent sans doute des Khazars.
Ces régions contiennent de nombreuses populations juives qui probablement n'ont rien à voir, du point de vue ethnologique, avec les Juifs d'origine.

Dans l'introduction de son ouvrage « L'Étrange Défaite » écrit en 1940, l'historien Français Marc Bloch a déjà affirmé que les Juifs ont des origines « Méditerranéennes, Turco-Khazars et Slaves ».

En 1954, le chercheur Britannique Douglas Morton Dunlop publie une Histoire des Juifs Khazars qui développe l'idée d'une connexion Khazar, mais qu'il présente, faute de preuves directes, comme une simple hypothèse... C'est le livre d'Arthur Koestler, « La Treizième Tribu », en 1976, qui a popularisé auprès du grand public l'idée selon laquelle les Ashkénazes descendent des Khazars.
La thèse de l'origine khazare des Juifs Ashkénazes a été repoussée par certains historiens dès la sortie du livre de Koestler, certains affirmant en particulier que cette thèse ne repose sur aucune donnée scientifique ou historiographique et que Koestler a commis de nombreuses erreurs, se trompant sur les étymologies ou dans l'interprétation des sources. Selon Bernard Lewis:
« Cette théorie […] ne repose sur aucune preuve quelle qu'elle soit. Elle a été abandonnée depuis longtemps par tous les chercheurs sérieux dans ce domaine, y compris ceux des pays arabes, où la théorie khazar est peu utilisée en dehors de polémiques politiques occasionnelles. »...

Bien qu'ayant servi à alimenter le discours antisioniste, en visant l'idéologie sioniste politique dans ses bases, le postulat n'est à l'origine pas orienté idéologiquement et a d'ailleurs été présenté dans des publications sionistes telle l’Encyclopédie Mikhlal, un ouvrage scolaire représentatif du courant sioniste en Israël qui note dans son article consacré aux Khazars:
« [La question de savoir si] la conversion au judaïsme a affecté une grande partie de la nation Khazar n’est pas pertinente, ce qui est important, c’est [le fait] que cet événement ait été considéré comme un phénomène hautement significatif dans l’histoire juive, un phénomène qui a, depuis, totalement disparu : Le judaïsme comme religion missionnaire… La question de l’impact à long terme de ce chapitre de l’histoire sur les communautés Juives d’Europe de l’Est est un sujet qui nécessite de plus amples recherches. Néanmoins, bien que nous ne connaissions pas l’étendue de cette influence, ce qui est clair pour nous aujourd’hui, c’est que cette conversion a eu un impact. »

La théorie a connu un regain d'intérêt avec la publication du livre « Comment le peuple Juif fut inventé » de l'historien Israélien Shlomo Sand qui reprend les idées de Koestler pour étayer sa thèse selon laquelle la diaspora juive est le fruit de conversions successives.
Un autre historien Français, Marc Ferro, reprend l'idée d'une origine khazare et la présente comme l'un des « tabous de l'histoire ». Il explique que bien des Juifs « croient ferme, comme les Juifs d'Europe centrale, qu'ils sont tous originaires de Palestine : Ceux-ci ont oublié qu'une grande partie d'entre eux sont des convertis de l'époque du royaume Khazar ».
L'écrivain Marek Halter a popularisé cette thèse dans un roman, « Le Vent des Khazars ».

A contrario, l'hypothèse Khazare reste réfutée en des termes assez vifs par d'autres historiens, d'autres considèrent qu'elle ne concerne qu'une faible partie des communautés juives d'Europe Orientale, en Hongrie, en Ukraine, en Crimée et en Pologne, particulièrement parmi les Karaïtes, ou signalent qu'elle n'est adoptée que par certains savants.
En 2011, l'historien Moshe Gil, spécialiste des interactions entre juifs et musulmans, publie une étude détaillée de l'ensemble des sources primaires arabes évoquant une conversion des Khazars au judaïsme, toutes les traditions sur le sujet découlent de ces sources, les premières et principales à parler des Khazars : Aussi ce corpus séminal revêt-il une importance particulière.
Selon Moshe Gil, il n'est pas possible de fonder sur ces sources la conversion des Khazars au judaïsme. « Cela n'a jamais eu lieu », conclut-il...

Cette conclusion a été aussitôt réfutée par le Byzantiniste Français Constantin Zuckerman, qui a souligné que Moshe Gil a inexplicablement négligé le témoignage d'Ibn al-Faqih al-Hamadani et minoré sans raison celui d'Al-Mas'ûdî, mais surtout qu'il a tout simplement écarté tous les témoignages non-arabes indépendants sur la conversion des Khazars : Gill a donc beau jeu de déclarer que toutes les traditions découlent des sources qu'il étudie, puisqu'il ignore les autres.
La réalité historique de la conversion ne fait donc pas de doute pour Zuckerman, qui renvoie dos à dos Shlomo Sand et Moshe Gil, dont les manquements méthodologiques lui paraissent équivalents.
En janvier 2013, parait une étude menée publiée par le généticien « Eran Elhaik », professeur à l’École de Santé publique Johns Hopkins de Baltimore, aux États-Unis dans la revue « Britannique Genome Biology and Evolution », qui parait aller dans le sens de «l'hypothèse khazare».

En juin 2014, le professeur Shaul Stampfer de l'Université Hébraïque de Jérusalem publie un article de 72 pages dans lequel il soutient que la conversion massive des Khazars au judaïsme n'est fondée sur aucune preuve objective, il souligne notamment l'absence de preuves archéologiques.
Selon Stampfer, qui est un historien du peuple juif mais n'est pas spécialiste de l'époque médiévale, « une telle conversion, même si c'est une histoire merveilleuse, n'a jamais existé ». Après avoir analysé des éléments de plusieurs domaines, il a estimé qu'il n'existe aucune source sérieuse soutenant l'hypothèse que les Khazars se soient convertis au judaïsme.

Le pays des khazars occupe une position stratégique entre la Caspienne et la mer Noire sur les grandes voies de passage ou se confrontent les puissances Orientales de l’époque. Le territoire khazar... s’étend au travers de la voie normale de l'avance arabe. Quelques années après la mort de Mohammed (632
ap. J.-C.) les armées du califat ont poussé vers le nord en balayant les décombres de 2 empires et, volant de victoire en victoire, ils atteignent la grande barrière montagneuse du Caucase... Cette barrière franchie, la route des plaines de l'Europe Orientale est libre. Il se trouve que sur la ligne du Caucase les Arabes rencontrent les forces d'une puissance militaire organisée qui, en fait, leur interdit d’étendre leurs conquêtes dans cette direction. Les guerres des Arabes et des Khazars, qui durent plus de 100 ans, si méconnues qu'elles soient, ont ainsi une importance historique considérable.

Les menaces qui pèsent sur l'Europe de l'Est ne sont guère moins graves... Les musulmans victorieux sont arrêtés et contenus par les armées du royaume khazar... II est peu douteux que s'il n'y avait eu les Khazars dans la région nord du Caucase, Byzance, rempart de la civilisation Européenne a l'Orient, se serait trouvée débordée par les Arabes : Il est probable que l'histoire de la
chrétienté et de l’Islam auraient été ensuite bien différentes de ce que nous en savons.

722 — Wikipédia
fr.wikipedia.org/wiki/722
Cette page concerne l'année 722 du calendrier julien. ... Février-Mars : raid victorieux des Khazars en Arménie, aux frontières de l'empire omeyyade. Ils battent ...

15 Bis - Site de encyclopedie-historique !
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Khosrô ll Abarvēz / Le victorieux (.591 à 628.) .... En 515 / 516 les Sabirs lancent des raids en Arménie et en Anatolie. ... Avars : Dans les années 550, des Ougres / Ovar / Ouar / ou War, d'où est issu le nom Avar et les Kounni ... En 721 / 722 les Khazars tentent en vain de soumettre les Alains du Caucase (.les futurs Ossètes.) ...