Le
29 août 1914
I)
L’infructueuse
défense du 10e régiment
«
on leur a donnés ce qu’il reste, des fusils vieux de la guerre de
1870, ils sont même obligés d’aller chercher des bretelles pour
leurs mitrailleuses à Lille », raconte Jean-Marc Dubois, trésorier
de la Société académique...
Jusqu’au
25 août, le calme règne dans la ville. La menace se fait sentir à
partir du 26 août... Le 10e Régiment d’Infanterie territoriale
est donc divisé en 3 groupes, respectivement envoyés à Homblières,
Cambrai et Harly pour protéger la ville entre le 26 août et le 27
août 1914.
Normalement,
« le 10e Régiment d’Infanterie territoriale est un régiment de
réserve, uniquement prévu pour couvrir la ville. Ils n’auraient
jamais dû entrer en contact avec les Allemands », explique le
conférencier, Nicolas Clautiaux... Pourtant lorsque les Allemands
attaquent la ville, c’est le 10e Régiment qui riposte.
La
bataille qui se déroule entre 9 h et 11 h 30 le matin du 28 août
1914 fera
1
986 morts, blessés, prisonniers ou disparus. La ville est prise dans
la journée et le 10e Régiment se rapatrie sur Dunkerque. Il
continuera à se battre tout au long du conflit...
II)
«
Le 29 août 1914 : Pleine Selve
Je reçois l’ordre d’aller préparer le cantonnement à Pleine Selve... Le village est plein d’isolés du 3ème Corps... Les maisons sont mises au pillage...
Je trouve dans une salle à manger une dizaine de soldats des 24ème, 28ème et 119ème RI, attablés autour de provisions volées. Je les somme de filer... Un grand diable, plus audacieux que ses voisins, me répond avec insolence « toujours pas avant d’avoir fini de croûter »
Je marche vers lui, tire mon revolver et lui mettant sous le nez, je lui dis « je compte jusqu’à dix, si à dix vous n’êtes pas partis, je vous tue comme un chien enragé’ » et froidement je me mets à compter, à mesure que les nombres sortent lentement de ma bouche, je vois les autres soldats gagner la porte. A 8 mon insolent, pâle comme la mort, recule et disparais dans la nuit... Jamais homme n’a été plus près de sa dernière heure que ce misérable, il a certainement lu mon irrévocable décision dans mes yeux ».
Je reçois l’ordre d’aller préparer le cantonnement à Pleine Selve... Le village est plein d’isolés du 3ème Corps... Les maisons sont mises au pillage...
Je trouve dans une salle à manger une dizaine de soldats des 24ème, 28ème et 119ème RI, attablés autour de provisions volées. Je les somme de filer... Un grand diable, plus audacieux que ses voisins, me répond avec insolence « toujours pas avant d’avoir fini de croûter »
Je marche vers lui, tire mon revolver et lui mettant sous le nez, je lui dis « je compte jusqu’à dix, si à dix vous n’êtes pas partis, je vous tue comme un chien enragé’ » et froidement je me mets à compter, à mesure que les nombres sortent lentement de ma bouche, je vois les autres soldats gagner la porte. A 8 mon insolent, pâle comme la mort, recule et disparais dans la nuit... Jamais homme n’a été plus près de sa dernière heure que ce misérable, il a certainement lu mon irrévocable décision dans mes yeux ».
A
17 heures, le général Lanrezac donne pour le 29 août les ordres
suivants :
La
I ère armée Allemande, engagée de front contre l'armée Anglaise,
et attaquée sur son flanc droit par l'armée Française du Nord. La
Ve armée l'attaquera le 29 au matin dans son flanc gauche, en
s'efforçant de la déborder par le nord.
L'attaque
sera menée en direction générale de Saint-Quentin et au nord, par
les 18e et 3e corps, appuyés à gauche par le 1er corps Anglais et
couverts à droite par le 10e corps et la 4e division de cavalerie.
Laissant une division en réserve d'armée, le 1er corps viendra en
deuxième ligne, en arrière et à droite du 3e corps. Le groupe de
divisions de réserve formera réserve, à gauche, sur la rive gauche
de l'Oise. Les mouvements s'exécuteront ainsi qu'il suit :
Le
18e corps, franchissant l'Oise à 6 heures à Ribemont et
Séry-les-Mézières, progressera vers Homblières et Marcy de
manière à contourner Saint-Quentin par le nord... Il aura à sa
gauche un détachement pour le relier au 1er corps anglais, dont la
droite marchera sur Saint-Quentin en longeant la grande route la
Fère, Saint-Quentin.
Le
3e corps, franchissant l'Oise à Origny-Sainte-Benoite et Bernot
après que le 18e corps aura débouché sur la rive droite,
progressera en échelon à la droite et en arrière de celui-ci, de
manière à le flanquer contre toute attaque descendant du nord par
la rive droite de l'Oise...
« On
attaquera l'ennemi partout où on le rencontrera ».
Le
10e corps a pour mission de couvrir du côté du nord le
franchissement de l'Oise par le gros de l'armée et se portera dans
la région Puisieux, Sains, le Sourd, Colonfay, Audigny. Il aura,
avant le jour, vers Audigny, un fort détachement avec artillerie,
tenant Guise et Flavigny.
La
4e division de cavalerie, à laquelle est rattachée la 51e division
de réserve et qui est renforcée d'une brigade du 1er corps,
occupera la région de Vervins et surveillera particulièrement les
directions Avesnes, Fourmies, Hirson et Rocroi... Elle cesse d'être
aux ordres du 1er corps.
Le
1er corps se portera à 4 heures, en une colonne, par Marle, le
Hérie-la-Viéville, son avant-garde à Jonqueuse, la tête des gros
vers la ferme Bertaignemont. Sa division de queue formera réserve
d'armée dans la région Housset, Faucouzy, Sons, Châtillon-lès-Sons.
Le
4e groupe de divisions de réserve restera jusqu'à nouvel ordre en
réserve de gauche sur ses positions de Renansart à l'est de l'Oise,
l'infanterie à l'abri des vues et au repos, l'artillerie prête à
entrer en action pour appuyer le débouché du 18e corps. Il occupera
solidement les passages de l'Oise en aval de Séry-lès-Mézières et
se maintiendra en liaison avec le 1ercorps anglais, qui doit
déboucher vers 5h 30 de la ligne Vendeuil, Liez...
III)
Au
moment on le général Lanrezac établit ces instructions, il n'est
pas encore informé que les ponts de Guise sont tombés aux mains de
l'ennemi. D'autre part, dans la journée, il s'est mis en relations
directes avec le général sir Douglas Haig, commandant le 1er corps
Anglais, et celui-ci lui a promis son concours pour l'attaque du
lendemain. Cette assurance est d'autant plus précieuse que, dans la
matinée, le colonel Huguet, insistant auprès de lui sur la
situation critique de l'armée Anglaise, l'a averti que « le
flanc gauche de la Ve armée n'est plus couvert » et qu'elle
pourra « bientôt avoir à subir de ce côté une attaque des
plus sérieuses de toute la masse Allemande opérant sur cette partie
du théâtre d'opérations ». Aussi, le général Lanrezac
fait-il savoir à 21h 45 au commandant en chef que « l'attaque
de la Ve armée sera menée en direction de Saint-Quentin et au nord
par les 18e et 3e corps, appuyés à gauche par les forces Anglaises
et les divisions de réserve, couverts à droite par le 10e corps et
la 4e division de cavalerie, le 1er corps en échelon et à droite du
3e ». La coopération ainsi escomptée ne se produira
malheureusement pas, comme on le verra...
Ultérieurement,
si l'armée Française est victorieuse, les forces Britanniques
seront mises à sa disposition comme réserve. En même temps, le
général Lanrezac est avisé directement par le maréchal French que
le 1er corps Anglais doit avoir un repos complet le 29 août et, en
conséquence, ne pourra pas prendre part à l'attaque du lendemain...
IV)
Le
soir du 28 août, le quartier général du 3e corps est à Sons. Le
général Hache donne l'ordre de fortifier et d'occuper les positions
sur lesquelles on s'est maintenu de façon à enrayer tout retour
offensif de l'ennemi.
Au
10e corps, les avant-postes de la 20e division ont été attaqués
dans la nuit du 28 au 29 août, entre Colonfay et le Sourd, par des
forces Allemandes venant du nord. Cette attaque ayant été
repoussée, le général Defforges donne pour la journée du 29 les
ordres suivants :
Le
10e corps se portera dans la région Puisieux, Sains-Richaumont, le
Sourd, Colonfay, Audigny avec pour mission de couvrir, vers le nord,
l'attaque que les 18e, 3e et 1er corps devront engager dans la
direction générale de Saint-Quentin. Dans ce but, il y aura, au
jour, un fort détachement avec artillerie qui tiendra Guise et
Flavigny...
En
conséquence, la 20e division sera rassemblée à 4 heures vers
Audigny, tenant Guise et Flavigny par un régiment appuyé d'un
groupe d'artillerie. Si ces deux dernières localités sont occupées
par l'ennemi, elle s'en empareront coûte que coûte.
La
19e division se portera dans la région Puisieux, Colonfay, le Sourd,
Sains-Richaumont où elle se tiendra prête à intervenir soit vers
le nord, soit vers le nord-ouest. Elle prendra ses dispositions pour
interdire à l'ennemi les passages de l'0ise de Monceau-sur-Oise à
Proisy. Elle laissera une brigade à la disposition du général
commandant le 10e corps entre Sains-Richaumont et Richaumont.
En
exécution de cet ordre, la 20e division envoie la 40e brigade de
Sains par Puisieux sur Audigny.
La
tête atteint Audigny à 6 h 45 , lorsqu'elle est arrêtée par une
violente fusillade de l'ennemi débouchant de Guise et de Flavigny.
La
brigade s'engage tout entière sans réussir à progresser.
D'ailleurs
à 9 h 45 , le général Lanrezac prescrit au 10e corps de se borner
à contenir à tout prix l'ennemi, sans s'user à vouloir enlever les
ponts de l'Oise... L'ennemi progressant vers le sud, en particulier
vers la droite de la 40e brigade, celle-ci se replie sur le
Hérie-la-Viéville, puis vient se reformer vers midi à hauteur des
fermes Harbes, au nord de Housset. De son côté, la 39e brigade a
pour mission de se porter sur Colonfay par le Sourd...
Vers
8 h 30, au moment où sa tête passe à Colonfay, la colonne est
violemment attaquée. La brigade se déploie au nord de Richaumont,
sa gauche à Puisieux. Elle résiste d'abord sur cette position, puis
sous la pression de forces supérieures elle se replie sur
Sains-Richaumont et de là sur Housset.
La
19e division a poussé la 37e brigade de Lemé sur le Sourd.
Vers
8 heures, la tête de la colonne s'engage sur le Sourd où l'ennemi
est signalé.
Le
village tombe entre nos mains à 10 heures, mais il est repris par
les Allemands qui parviennent à en déboucher malgré une
contre-attaque vigoureuse.
Nos
troupes sont contraintes de se replier, jusqu'à la route Lemé,
Sains, puis vers la Neuville Housset.
Vers
midi, la 38e brigade, jusqu'alors réserve de corps d'armée, prenant
position autour de Richaumont, réussit à arrêter quelque temps les
progrès de l'ennemi devant ce village.
Mais
vers 14 heures un violent feu d'artillerie la contraint à se replier
au sud de Sains. Au début de l'après-midi, le 10e corps se trouve
donc refoulé tout entier au sud de Sains-Richaumont...
V)
Dès
10 h 40, le général Defforges rend compte au commandant de l'armée
que, la 20e division étant obligée de battre en retraite, le 10e
corps se replie vers le sud, et il ajoute : « Je suis très
violemment attaqué sur tout mon front. On me déborde sur mon aile
droite. Je tiendrai à tout prix. Faites-moi appuyer le plus tôt
possible à droite et à gauche ».
Le
général Lanrezac répond aussitôt :
« Le
10e corps doit tenir coûte que coûte sur ses positions. La 4e
division de cavalerie reçoit l'ordre d'intervenir immédiatement
dans le flanc gauche des troupes Allemandes qui attaquent ce corps.
Le 1er corps doit continuer sa marche vers l'Oise et n'intervenir du
côté du 10e corps qu'en cas d'absolue nécessité ».
A
11 h 20, le général Defforges signale à nouveau que l'ennemi est
entré à Puisieux, Colonfay et le Sourd et que de là il attaque en
direction de Sains-Richaumont. Bien que l'action se ralentisse, il
semble que les Allemands essaient de manœuvrer par leur gauche.
Aussi le commandant de l'armée autorise-t-il le générai Defforges
à faire intervenir, en cas de nécessité, les troupes du 1er corps
qui sont à proximité, pour dégager le 10e corps. Dans
l'après-midi, le 10e corps tient toujours le village de Sains,
partie avec la 38e, partie avec la 39e brigade, tandis que la 40e
brigade, tout entière en deuxième ligne, organise une position de
repli en avant de Housset.
L'infanterie
Allemande n'a fait aucun progrès devant Sains. mais elle s'avance
par l'est de ce village dans la direction de Chevennes et du bois de
Marfontaine.
Au
dire du général Defforges, le 10e corps n'a plus un seul homme à
engager, les unités au feu manquent d'officiers et de cadres ».
En
fin d'après-midi, le 10e corps, comme on le verra, encadré à
droite et à gauche par le 1er corps , contre-attaque avec la 38e
brigade par Sains-Richaumont sur Colonfay. Une première tentative
échoue devant la violence du feu de l'artillerie ennemie, mais une
nouvelle attaque en liaison avec le 1er corps permet à la brigade
d'atteindre les abords est de Colonfay. Elle stationne pendant la
nuit à hauteur des avant-postes du 1er corps.
Le
reste du 10e corps stationne : 19e division à l'est, 20e à l'ouest
de Sains-Richaumont; le quartier général du corps à Housset.
Le
général Lanrezac a prescrit le 28 au soir au 1er corps de laisser
une brigade à la disposition de la 4° division de cavalerie et de
porter en une colonne, par Marle, le Hérie-la-Viéville, son
avant-garde à Jonqueuse, la tête des gros vers les fermes
Bertaignemont. Il fixait le départ à 4 heures.
La
division de queue du 1er corps devait rester en réserve d'armée
dans la région Housset, Faucouzy, Sons, Châtillon-lès-Sons.
En
conséquence, le général Franchet d'Esperey a indiqué le
dispositif suivant à réaliser pour son corps d'armée :
1
ère division le gros vers les fermes Bertaignemont, avant-garde vers
Jonqueuse, 2e division, 1 ère brigade à le Hérie-la-Viéville, le
gros vers Housset au nord de la grande route, la 8e brigade vers la
Chaussée.
Pour
l'exécution du mouvement, la 1re division sera formée en une seule
colonne sur la grande route de Marle à le Hérie-la-Viéville et
précédée d'une avant-garde composée de la 1re brigade. Son
mouvement sera réglé de façon que sa queue soit écoulée pour 8 h
30 à la bifurcation 1 km au nord de Marle.
La
2e division marchant en une seule colonne à partir de Tavaux ( 8 km
Est de Marle ) suivra l'itinéraire Tavaux, Bosmont,
Montigny-sous-Marle, Thiernu, Berlancourt, Housset.
Son
avant-garde passera à Montigny-sous-Marle à 8 h 30. La 8e brigade,
ayant pour itinéraire la grande route de Marle à le
Hérie-la-Viéville, partira de Montcornet à 4 h 30...
(Le
quartier général du 1er corps doit fonctionner à le
Hérie-la-Viéville à partir de 10 heures).
Dès
9 heures, le général Lanrezac décide que la 2e division, réserve
d'armée, s'embarquera à Faucouzy (sud de le Hérie-la-Viéville),
pour être transportée en chemin de fer, à partir de midi, sur
Versigny ( 5 km Est de la Fère), à l'extrême gauche de l'armée.
Cette
mesure correspond à la première conception de la bataille :
attaquer à l'ouest de l'Oise en direction de Saint-Quentin les
forces Allemandes qui pressent l'armée Anglaise.
Mais
à partir de midi de violentes attaques Allemandes venant du nord
contre les 10e et 3e corps, amènent le générai Lanrezac à
modifier son plan.
« La
première mission de la Ve armée est dès lors de rejeter dans
l'Oise les troupes ennemies qui sont passées sur la rive gauche. Le
1er corps doit s'engager au mieux des circonstances, en liaison avec
le 3e et le 10e corps ».
Le
maintien d'une réserve au centre du champ de bataille est dès lors
nécessaire, et la 2e division, au lieu d'être embarquée vers
l'ouest, est reprise à partir de 15 heures par le 1er corps.
Seul
le 148e régiment d'infanterie de la 8e brigade est transporté dans
la région de la Fère. Débarqué à Versigny, il occupe le soir
Danizy, Achery et les ponts de la Fère, couvrant la gauche des
divisions de réserve qui, se sont reformées vers Renansart,
Nouvion-et-Catillon.
VI)
Vers
9 h 30 , l'avant-garde de la 1 ère division, marchant sur le bois de
Bertaignemont, atteint Landifay, et pousse deux bataillons sur le
Hérie-la-Viéville. La 2e division d'infanterie a sa tête vers la
Chaussée.
Vers
10 heures, le général Franchet d'Esperey apprend que l'ennemi
débouchant de Guise marche sur le Hérie-la-Viéville et Landifay...
Il prescrit donc à la 1 ère division, de se porter tout entière
sur le Hérie-la-Viéville où le commandant de la 1re brigade aura
la mission de rejeter les Allemands sur Guise.
Tandis
que la 1re brigade occupe le Hérie-la-Viéville et la ferme
Bellevue, la 2e prend position vers la cote 120 ( Est de Landifay ).
Vers
13 heures le général Franchet d'Esperey reçoit du général
Lanrezac l'ordre de poursuivre avec le 1er corps sa marche vers
l'Oise et de n'intervenir du côté du 10e corps qu'en cas d'absolue
nécessité.
2
messages, lui parviennent coup sur coup :
« Il
est urgent pour le 1er corps de s'employer dans les meilleures
conditions à rejeter dans l'Oise les forces qui en ont débouché et
attaquent le 10e corps », puis :
« la
première mission est de rejeter dans l'Oise les troupes ennemies qui
sont passées sur la rive gauche. Le 1er corps s'engagera au mieux
des circonstances en liaison avec le 3e et le 10e corps ».
En
conséquence, vers 14 heure :
La
1 ère division reçoit l'ordre de se porter à l'attaque en
direction générale de la route de Guise, la 1re brigade prenant
pour objectif Clanlieu, puis Audigny,
La
2e brigade marchant sur les fermes Louvry et la Désolation.
La
4e brigade tout entière se portera en avant de manière à venir se
former au sud de le Hérie-la-Viéville en soutien de la 1 ère
division. Ultérieurement, il lui est prescrit de lier son offensive
à celle de la 2e brigade, et de prendre comme objectif la corne est
du bois de Bertaignemont.
Quant
à la 3e brigade, s'engageant à l'est du 10e corps qui déclare ne
plus pouvoir tenir et partant de la région de Housset, elle va
attaquer dans la direction de Chevennes et du Sourd.
L'attaque
générale du 1er corps se déclenche vers 17 heures.
Vers
21 heures, la 1re brigade atteint Clanlieu et la ferme la Bretagne.
La
2e brigade est vers la cote 150 au nord-ouest de cette ferme.
La
4e brigade occupe la corne est du bois de Bertaignemont, elle est en
liaison avec le 3e corps qui, a réoccupé la ferme de Bertaignemont.
A
l'est du 1er corps, le 10e corps a atteint Colonfay, tandis que la 3e
brigade à sa droite progresse vers le Sourd et l'occupe.
Le
quartier général du 1er corps se fixe dans la soirée au
Hérie-la-Viéville.
A
21 heures, le général Franchet d'Esperey rend compte des résultats
de son attaque.
D'après
les dires d'un prisonnier, celle-ci aurait eu en face d'elle le 10e
corps Allemand...
VII)
Le
commandant du 1er corps a l'intention de reprendre le 30 au jour
l'attaque sur Guise avec la 1re division, tandis que la 4e brigade se
tiendra prête à déboucher, dans la direction de Macquigny, sur la
rive droite de l'Oise, dès que les progrès de la droite le
permettront.
Ajouter une légende |
Vers
9 heures, une offensive ennemie se prononce par Haution et Voulpaix,
cherchant à filtrer entre la 4e division de cavalerie et le 10e
corps, dont elle menace le flanc droit.
Bien
que réduite à ses propres forces, car 51e division de réserve mise
à sa disposition ne l'a pas encore rejointe, la division de
cavalerie attaque immédiatement par Laigny et Voulpaix. Elle a déjà
engagé l'action de sa propre initiative lorsque le général
Lanrezac lui donne l'ordre d'attaquer en flanc dans le plus bref
délai les forces ennemies débouchant sur la droite du 10e corps.
Cette contre-offensive réussit à arrêter et détourner sur elle
des forces adverses importantes appuyées par de nombreuses
batteries, mais elle ne peut empêcher l'ennemi de s'emparer de
Voulpaix.
Cependant
la 51e division n'atteint Burelles (6 km. sud de Vervins) qu'à 14
heures. Elle se dirige de là sur Haution et la Vallée-aux-Bleds.
Mais sa progression est très lente, malgré l'appui que lui prête
l'artillerie de la 4e division de cavalerie. Elle ne peut dépasser
les hauteurs du signal de l'Oberiot (sud de Voulpaix) où
s'établissent ses avant-postes; le soir, elle stationne entre Gercy
et Saint-Gobert.
A
la nuit, la 4e division de cavalerie, se maintenant dans Laigny et
Fontaine-lès-Vervins, cantonne autour de Vervins. L'ennemi tient
Voulpaix, Haution, Rue du Bois de Laigny, Autreppes.
A
20 h 30, le général Lanrezac met, le général Joffre au courant
des résultats obtenus par la Ve armée à la suite des combats de la
journée :
Du
côté de Saint-Quentin, le 18e corps et le groupe de divisions de
réserve , qui avaient franchi l'Oise et s'étaient portés dans la
direction de Saint-Quentin jusque sur la ligne Essigny, Urvillers,
Itancourt, Mesnil-Saint-Laurent, ont été attaqués par de
nombreuses colonnes ennemies venant de l'ouest.
Le
18e corps, qui n'a pu être appuyé à droite par le 3e obligé de
s'engager sur Guise, a été repoussé sur l'Oise et son repli a
entraîné celui des divisions de réserve qui ont été d'ailleurs
violemment attaquées.
Sur
le front nord de l'armée, les 10e et 1er corps et la majeure partie
du 3e ont refoulé, par une vigoureuse contre-attaque exécutée en
fin de journée, les corps Allemands qui ont débouché sur le front
Guise, Autreppes. Ces corps ont dû repasser l'Oise.
VIII)
En
vue d'exploiter les résultats obtenus, le général Lanrezac donne à
23
heures, pour la journée du 30 août l'ordre suivant :
« Le
18e corps et le groupe de divisions de réserve, auquel sera rattaché
le 148e régiment d'infanterie, assureront respectivement la garde de
l'Oise, de Mont-d'Origny à Hamégicourt et d'Hamégicourt à la
Fère ».
« Les
3e, 1er et 10e corps rejetteront dans l'Oise l'ennemi qui est encore
sur la rive gauche de cette rivière ».
« En
tout cas, les troupes conserveront sur la rive gauche de l'Oise les
emplacements atteints à la suite des combats du 29 août, s'y
retrancheront et rejetteront dans l'Oise tout ennemi qui essaierait
d'en déboucher, mais jusqu'à nouvel ordre sans franchir cette
rivière ».
IX)
Le
quartier général de l'armée reste à Laon.
Dans
cette journée du 29 août, la Ve armée estime qu'elle a eu affaire
probablement au 10e corps de réserve et peut-être au 7e corps sur
la rive droite de l'Oise, tandis que le 10e corps et la Garde,
franchissant la rivière dans la région de Guise et d'Autreppes, ont
attaqué sur la rive gauche.
Derrière
ces corps, on signalait de gros bivouacs entre Saint-Quentin et le
Catelet, des rassemblements importants au nord du Cateau et dans la
région de Fourmies.
D'autre
part, l'avance ennemie s'est fait sentir sur la Somme.
A
10 heures, des colonnes ont débouché sur le front Bray, Péronne,
Ham. On a évalué ces forces à deux corps au moins, l'un vers
Péronne, l'autre sur la ligne Ham, Saint-Christ.
Le
commandant de la VIe armée s'attendant à un choc violent sur son
front escompte-t-il un peu l'effet que produira l'attaque de la Ve
armée. Mais dans l'après-midi le général Lanrezac, violemment
pris a partie lui-même sur son flanc nord, fait savoir qu'on ne doit
pas prévoir pour le soir même l'effet produit par l'offensive de la
Ve armée vers l'ouest...
X)
On
a pu toutefois constater dès le 29 au matin les résultats de
l'action engagée sur Saint-Quentin.
Vers
10 heures, l'aviation Anglaise a reconnu des colonnes ennemies de
toutes armes qui marchent de Bellicourt sur le Catelet, et d'autres
qui progressent de Méricourt sur Bohain. Il semble que l'ennemi
remonte vers le nord sous la poussée de la Ve armée Française.
Dès
10 h 30, un officier de liaison du G. Q. G., à son passage à
l'état-major du maréchal French à Compiègne, partageant cette
impression, fait savoir au général Lanrezac qu'à son avis les
forces Allemandes ont stoppé entre Péronne et Ham sur la rive
droite de la Somme, à la suite des nouvelles parvenues à l'ennemi
sur les mouvements de la Ve armée. En effet, devant la VIe armée,
qui a été violemment attaquée dans la matinée sur le front Nesle,
Péronne, l'attaque Allemande a cessé brusquement au début de
l'après-midi...
XI)
LES ANGLAIS |
A
droite, le 1er corps a son quartier général à Saint-Gobain et
s'étend entre Charmes et Amigny, couvert par la 5e brigade de
cavalerie vers Travecy, au nord de la Fère, et la 3e vers Jussy, sur
le canal de Saint-Quentin.
A
gauche, le 2e corps est dans la région Noyon, Carlepont, Cuts (Q.
G.).
Au
nord de l'Oise la division de cavalerie, vers Moyencourt, comble le
vide qui sépare la gauche Anglaise de la droite de la VIe armée,
dont les premiers éléments sont vers Roye. Dans la matinée, le
maréchal French évalue à 3 ou 4 corps les forces Allemandes entre
Ham et Péronne et il est d'avis que l'offensive de la Ve armée doit
se faire sentir le plus tôt possible. Il estime par contre, que
l'armée Anglaise ne pourra vraisemblablement engager de mouvement
offensif avant le 31...
Dans
l'après-midi le général Joffre se rend auprès du maréchal French
à Compiègne. Celui-ci confirme que les forces Anglaises ne pourront
prendre part à une offensive avant plusieurs jours et il considère
comme indispensable qu'elles continuent leur retraite. Il donne
d'ailleurs l'assurance qu'aucune brèche sérieuse ne sera faite dans
les lignes du dispositif général par un repli prématuré ou hâtif
de ses troupes, mais insiste sur le délai qui leur est nécessaire
pour se refaire et recevoir des renforts.
Effectivement,
dans la soirée, il donne à son armée l'ordre de se replier le 30
sur le front Soissons, Rethondes, le quartier général sur
Villers-Cotterêts.
D'autre
part, jugeant ses communications avec le Havre dangereusement
menacées par l'avance Allemande, le maréchal French décide
d'établir une nouvelle ligne de communications et donne des ordres
pour transférer la base d'opérations Anglaise du Havre à
Saint-Nazaire, avec base avancée au Mans...
XII)
Le
29 août 1914, la couverture de L’Illustration fait une nouvelle
fois honneur au talent de Georges Scott qui met en scène les
cosaques de l’armée Russe « sur la route de Berlin ».
L’image occupe une large part de ce numéro où l’on découvre
les premières photographies de l’invasion Allemande en Belgique.
Lavedan
dans les colonnes de L’Illustration publie son crédo, bientôt
repris par tout un peuple :
« Août
14 . Notre offensive générale n'a pu percer les lignes Allemandes.
— Nous avons dû nous replier et il nous faut attendre une chance
meilleure. Mais nous tous qui suivons de loin, haletants, au
jour le jour, la marche mystérieuse du destin, qu'allons-nous dire
et faire ? Comment allons-nous pendant des semaines, des mois
peut-être, répondre aux assauts furieux qui, seront (par un choc en
retour des batailles) livrés à nos pensées? Nous y répondrons par
cet acte de foi, inébranlable et permanent, qui est le mien, dans
lequel chacun de ceux qui ne se battent pas doit se tenir, et se
boucler, debout, comme en une cuirasse :
Je
crois au courage de nos soldats, à la science et au dévouement de
nos chefs.
Je
crois à la force du droit, à la croisade des civilisés, à la
France éternelle, impérissable et nécessaire.
Je
crois au prix de la douleur et au mérite des espoirs.
Je
crois à la confiance, au recueillement, au bon travail quotidien, à
l'ordre, à la charité militante.
Je
crois au sang de la blessure et à l'eau du bénitier, au feu de
l'artillerie et à la flamme du cierge, au grain du chapelet.
Je
crois aux vœux sacrés des vieillards et à la toute-puissante
ignorance des enfants.
Je
crois à la prière des femmes, à l'héroïque insomnie de l'épouse,
au calme pieux des mères, à la pureté de notre cause, à la gloire
immaculée de nos drapeaux.
Je
crois à notre grand passé, à notre grand présent, à notre plus
grand avenir.
Je
crois aux vivants de la patrie et je crois à ses morts.
Je
crois aux mains armées du fer et je crois aux mains jointes.
Je
crois en nous. Je crois en Dieu. Je crois, je crois.
Et
jusqu'au bout, quoi qu'il puisse arriver, je ne cesserai de réciter
cet acte de foi qui est mon cantique, ma litanie, mon Credo, mon
Alléluia. »
XIII)
L’investissement
se resserre. Une demi compagnie est envoyée en reconnaissance à 2
km au nord et se heurte à des Allemands creusant des tranchées.
A
13h, les Allemands commencent à bombarder le fort avec de
l’artillerie lourde. Dès les premiers coups, une poudrière saute
avec un bruit formidable et une casemate saute en ensevelissant 27
hommes. Le bombardement dure une partie de la nuit.
L'entrée
et L'installation des Allemands à Montmédy
Entre
le départ de la garnison de Montmédy et l'entrée des Allemands, il
s'écoule un intervalle de plus de 24 heures. C'est en effet le
surlendemain 29 août, à 3 heures du matin, que ces derniers, venant
de la direction de Thonne-le-Thil-Carignan, y font leur entrée, ils
occupent simultanément la ville-haute et la ville-basse avec leurs
précautions habituelles, les troupes rasent les maisons afin
d'échapper à une fusillade possible des fenêtres et de pouvoir y
répondre plus facilement que du milieu de la chaussée, où ils
peuvent être canardés des deux côtés.
Ils vont tout droit chez le maire et prennent ensuite officiellement possession de la citadelle et de la ville dès le lendemain, leur nombre augmente considérablement et ils occupent les divers hôpitaux où sont resté des blessés Français.
La Kommandantur s'installe près du bureau de poste, la direction des étapes en face à la Sous-Préfecture. Les lazarets, (nom allemand des hôpitaux), sont installés dans les locaux propres à cet office et déjà utilisés par nos troupes... Les blessés à la tête sont soignés à l'école supérieure des filles, où on installe aussi un atelier de réparations des armes.
Ils vont tout droit chez le maire et prennent ensuite officiellement possession de la citadelle et de la ville dès le lendemain, leur nombre augmente considérablement et ils occupent les divers hôpitaux où sont resté des blessés Français.
La Kommandantur s'installe près du bureau de poste, la direction des étapes en face à la Sous-Préfecture. Les lazarets, (nom allemand des hôpitaux), sont installés dans les locaux propres à cet office et déjà utilisés par nos troupes... Les blessés à la tête sont soignés à l'école supérieure des filles, où on installe aussi un atelier de réparations des armes.
D'autres
sont installés dans le vaste local de la petite vitesse à la gare,
à la salle des fêtes, à l'hôpital militaire, à l'hôpital civil,
à l'école supérieure de garçons...
Les troupes non germaniques sont transportés à la ville-haute on y place aussi les blessés Français restés sur place...
Un lazaret pour officiers est aménagé dans la maison Francois-Albustroff, rue du Luxembourg.
Avec leur personnel hospitalier et médical, les Allemands amènent des aumôniers, des infirmières.
Tous les blessés de l'Argonne sont ramenés à Montmédy, qui devient le grand centre d'évacuation et d'hospitalisation de la région, il y en a une moyenne de 2.000 en permanence dans les locaux spéciaux, actuellement il n'y en a plus que quelques-uns.
Les troupes non germaniques sont transportés à la ville-haute on y place aussi les blessés Français restés sur place...
Un lazaret pour officiers est aménagé dans la maison Francois-Albustroff, rue du Luxembourg.
Avec leur personnel hospitalier et médical, les Allemands amènent des aumôniers, des infirmières.
Tous les blessés de l'Argonne sont ramenés à Montmédy, qui devient le grand centre d'évacuation et d'hospitalisation de la région, il y en a une moyenne de 2.000 en permanence dans les locaux spéciaux, actuellement il n'y en a plus que quelques-uns.
Beaucoup
meurent, ainsi qu'un certain nombre de blessés Français, on en
enterre pêle-mêle plus de 1.200, sans distinction de nationalité,
au cimetière de la ville-basse, près du caveau provisoire et dans
la fosse réservée aux soldats Français morts au siège de 1870,
malgré l'emploi de chlore et de chaux, c'est un vrai charnier et une
épouvantable infection... d'autres sont enterrés, au cimetière de
la ville-haute.
Tous les services militaires et hospitaliers se trouvent bientôt réunis à Montmédy : dentistes militaires en grand nombre, compagnies de chauffeurs automobilistes, officiers du service des postes et télégraphes. Ces derniers, tous logés dans la rue de Chiny, service d'état-major...
Pendant quelque temps, il y eut même deux Kommandanturs. la deuxième venant de Pierrepont est installée au « Journal de Montmédy », en face de l'église, mais elle n'eut qu'une durée éphémère.
Tous les services militaires et hospitaliers se trouvent bientôt réunis à Montmédy : dentistes militaires en grand nombre, compagnies de chauffeurs automobilistes, officiers du service des postes et télégraphes. Ces derniers, tous logés dans la rue de Chiny, service d'état-major...
Pendant quelque temps, il y eut même deux Kommandanturs. la deuxième venant de Pierrepont est installée au « Journal de Montmédy », en face de l'église, mais elle n'eut qu'une durée éphémère.
Il
y a un millier de soldats Allemands à Montmédy, comprenant surtout
les hommes évacués du front pour se reposer avant d'y repartir. Il
y a peu de sous-officiers. Par contre, il y a beaucoup de médecins,
qui passent pour les meilleurs d'Allemagne.
Les Allemands commencent par réparer le pont routier sur la Chiers, les Français en ont fait sauter une arche en partant. La circulation y est rétablie. Ils s'emploient de même sans retard à remettre en état les voies ferrées coupées...
Les Allemands commencent par réparer le pont routier sur la Chiers, les Français en ont fait sauter une arche en partant. La circulation y est rétablie. Ils s'emploient de même sans retard à remettre en état les voies ferrées coupées...
Ils
démolissent le hangar d'aviation militaire récemment édifié sur
le plateau du Haut des Forêts et le transportent dans la vallée,
plus à l'abri des avions Français. Ils y installent aussi leur parc
d'aviation, d'abord situé de l'autre côté de la route, d'où les
inondations hivernales les forcent à déménager...
Leur parc d'automobiles est installé à Ecouviez, à 9 kilomètres au nord-est de Montmédy. Sur la grand'place de Montmédy, ils construisent deux grands hangars pour servir de garages aux nombreuses autos qui sillonnent
les rues de la ville jour et nuit.
A Tivoli, près de la ville-haute, sont installés un poste de télégraphie sans fil et un canon pour aéroplanes avec munitions et un poste permanent.
Ils n'ont pas fait de travaux spéciaux de défense à Montmédy, mais en ont exécuté au dehors : car la route de Verdun est interdite aux habitants, et il faut, pour franchir la Chiers, un sauf-conduit délivré par le bureau des passeports, installé à l'hôtel-de-ville...
L'éclairage électrique a été conservé et développé par eux, à l'aide de nouvelles machines productrices de force amenées d'Allemagne. De cette façon, les rues sont éclairées toute la nuit, pour faciliter les mouvements de troupes et pour empêcher les autos de se heurter dans les rails de la voie ferrée qui traverse la ville dans toute sa longueur. Ils font d'ailleurs payer par la ville cet éclairage public qui est très onéreux pour celle-ci...
La lumière électrique continue d'être fournie aux habitants. Ils en paient le prix chaque mois à un agent de la mairie.
Les boches se servent aussi des pompes à incendie de la ville pour éteindre les commencements d'incendie que leurs imprudences ou leur ébriété provoquent mais ils en ont fait venir également d'Allemagne...
Ils entretiennent les routes, les empierrent et les réparent, le rouleau à vapeur y circule constamment, même en hiver, au début de 1915, en prévision d'une retraite possible, ils mineront les routes et les ponts, installeront des canons aux abords de la place de manière à les rendre invisibles aux assaillants en cas d'attaque, creuseront des tranchées sur la côte Saint-Blanc, sur les hauteurs de Gérouville et Virton, en arrière de Montmédy.
Il y a dans cette ville environ 700 prisonniers Français internés à la ville-haute dans les casemates et chargés du nettoiement des rues de la ville-basse, des cabinets des particuliers, etc., sous la surveillance de soldats boches. Ils ne sont ni trop malheureux ni trop maltraités... la Croix-Rouge Montmédienne leur fournit de son mieux denrées alimentaires, tabac, vêtements, une petite fête est organisée à Noël à leur intention, par cette œuvre de bienfaisance, mais depuis peu l'autorité Allemande a supprimé toute relation entre les habitants et les prisonniers. Au début de l'occupation, ces derniers ont été employés aux travaux de construction des diverses voies ferrés créées par les Allemands. Comme tous leurs camarades restés en captivité, ils ne peuvent écrire au dehors...
Leur parc d'automobiles est installé à Ecouviez, à 9 kilomètres au nord-est de Montmédy. Sur la grand'place de Montmédy, ils construisent deux grands hangars pour servir de garages aux nombreuses autos qui sillonnent
les rues de la ville jour et nuit.
A Tivoli, près de la ville-haute, sont installés un poste de télégraphie sans fil et un canon pour aéroplanes avec munitions et un poste permanent.
Ils n'ont pas fait de travaux spéciaux de défense à Montmédy, mais en ont exécuté au dehors : car la route de Verdun est interdite aux habitants, et il faut, pour franchir la Chiers, un sauf-conduit délivré par le bureau des passeports, installé à l'hôtel-de-ville...
L'éclairage électrique a été conservé et développé par eux, à l'aide de nouvelles machines productrices de force amenées d'Allemagne. De cette façon, les rues sont éclairées toute la nuit, pour faciliter les mouvements de troupes et pour empêcher les autos de se heurter dans les rails de la voie ferrée qui traverse la ville dans toute sa longueur. Ils font d'ailleurs payer par la ville cet éclairage public qui est très onéreux pour celle-ci...
La lumière électrique continue d'être fournie aux habitants. Ils en paient le prix chaque mois à un agent de la mairie.
Les boches se servent aussi des pompes à incendie de la ville pour éteindre les commencements d'incendie que leurs imprudences ou leur ébriété provoquent mais ils en ont fait venir également d'Allemagne...
Ils entretiennent les routes, les empierrent et les réparent, le rouleau à vapeur y circule constamment, même en hiver, au début de 1915, en prévision d'une retraite possible, ils mineront les routes et les ponts, installeront des canons aux abords de la place de manière à les rendre invisibles aux assaillants en cas d'attaque, creuseront des tranchées sur la côte Saint-Blanc, sur les hauteurs de Gérouville et Virton, en arrière de Montmédy.
Il y a dans cette ville environ 700 prisonniers Français internés à la ville-haute dans les casemates et chargés du nettoiement des rues de la ville-basse, des cabinets des particuliers, etc., sous la surveillance de soldats boches. Ils ne sont ni trop malheureux ni trop maltraités... la Croix-Rouge Montmédienne leur fournit de son mieux denrées alimentaires, tabac, vêtements, une petite fête est organisée à Noël à leur intention, par cette œuvre de bienfaisance, mais depuis peu l'autorité Allemande a supprimé toute relation entre les habitants et les prisonniers. Au début de l'occupation, ces derniers ont été employés aux travaux de construction des diverses voies ferrés créées par les Allemands. Comme tous leurs camarades restés en captivité, ils ne peuvent écrire au dehors...
Les
Allemands ont des lignes de chemin de fer, à Montmédy, ils se sont
offert le luxe d'en créer 3 :
La première construite par eux est une ligne à voie étroite partant de la gare de la ligne des Ardennes, traverse le jardin de la gare, couvert de baraques en bois, pleines de houille et de produits ou outils divers. De là, par l'avenue de la maison Arthur Neveux, elle emprunte le milieu de la route nationale Sedan-Verdun devant la Caisse d'épargne, la Sous-Préfecture, la maison Hamot-Richard, le bureau de poste et par la rue de l'Isle, remonte la rue Ernest-Mabille jusqu'à l'église... Devant l'hôpital militaire, à l'aide d'un énorme remblai construit par les boches, la voie s'étire et traverse la ville, pour gagner les champs, de là, à flanc de talus, elle vient mourir au Mont Cé où, pendant quelque temps, elle se raccorde à une voie large qui y passe également... Depuis, ce raccordement a été supprimé, et ce tronçon est, à partir de l'école supérieure de garçons, sans emploi et sans utilité.
Les Allemands ont greffé un branchement qui franchit la Chiers sur un pont, enlevé par les crues de l'hiver dernier, puis rétabli il rejoint la ligne Montmédy-Verdun à voie étroite.
On ne s'explique pas la raison de cette construction puisque la voie Montmédy-Verdun existe toujours par la prairie de Clave et du Brû sans dégradation. Cette petite ligne a un trafic intense, elle ramène les blessés venant de la direction de Damvillers, elle ramène aussi la nuit les plus beaux arbres de nos forêts que ces barbares abattent pour expédier chez eux et qu'ils transbordent la nuit à la gare de la ligne des Ardennes, comme s'ils avaient honte de leur mauvais coup... Elle véhicule aussi des munitions, des vivres, du foin, de la paille. Tous les noyers de la région ont été abattus pour faire des crosses de fusils...
La troisième ligne boche est la plus importante. Quand la garnison Française a évacué la citadelle, elle a fait sauter le tunnel à 3 endroits, le détruisant ainsi pour longtemps. Un éboulement, accompagné d'inondation, s'y étant produit il y a une vingtaine d'années, les Allemands se rendent compte qu'ils ne pourront le remettre en état sans des efforts longs et considérables.
Avant de partir, la garnison Française avait eu l'intention de faire sauter le viaduc de Thonne-les-Prés, faisant suite au tunnel, et dont les 17 arches surplombent et enjambent la vallée de la Thonne. Le génie entoura même la pile du milieu d'un cordon Bickford en vue de la faire sauter à la mélinite, mais au dernier moment, ordre est donné de surseoir et les choses sont restés en l'état... Il faut le regretter, car la destruction du viaduc aurait obligé l'ennemi à traverser les vallées de la Thonne et de la Chiers dans toute leur largeur pour y prolonger leur voie ferrée... Par cette ligne, il se fait un transit important jour et nuit, parfois il y passe 90 trains en 24 heures (la moyenne au temps de paix était de 140), qu'il faut parfois deux locomotives pour remorquer, tellement ils sont chargés.
Le jour, il y passe de nombreux trains sanitaires vides en montant et chargés de blessés en redescendant la nuit. Les trains de voyageurs véhiculent des soldats vers Sedan ou l'Allemagne par Ecouviez et Longuvon. Les trains de marchandises arrivent du Nord, chargés de ferrailles, betteraves, de matériel de guerre endommagé (autos, canons, caissons, etc.), tous ces trains sont accompagnés de soldats armés.
La même erreur stratégique qui s'est opposé à la destruction du viaduc de Thonne-les-Prés empêcha celle du pont du chemin de fer sur la Chier à Ginvry (7 km. de Montmédy) on avait détruit le pont de la route sur la Chiers, Ces destructions auraient rendu pendant quelque temps, indisponible la voie des Ardennes et celle de Montmédy-Ecouviez-Luxembourg. Les deux tunnels existant entre Montmédy et Longuyon sont détruits par les Français en août 1914, mais les ennemis les réparent assez vite, et, en attendant, ils établissent des déviations contournant les collines qu'ils traversaient...
La première construite par eux est une ligne à voie étroite partant de la gare de la ligne des Ardennes, traverse le jardin de la gare, couvert de baraques en bois, pleines de houille et de produits ou outils divers. De là, par l'avenue de la maison Arthur Neveux, elle emprunte le milieu de la route nationale Sedan-Verdun devant la Caisse d'épargne, la Sous-Préfecture, la maison Hamot-Richard, le bureau de poste et par la rue de l'Isle, remonte la rue Ernest-Mabille jusqu'à l'église... Devant l'hôpital militaire, à l'aide d'un énorme remblai construit par les boches, la voie s'étire et traverse la ville, pour gagner les champs, de là, à flanc de talus, elle vient mourir au Mont Cé où, pendant quelque temps, elle se raccorde à une voie large qui y passe également... Depuis, ce raccordement a été supprimé, et ce tronçon est, à partir de l'école supérieure de garçons, sans emploi et sans utilité.
Les Allemands ont greffé un branchement qui franchit la Chiers sur un pont, enlevé par les crues de l'hiver dernier, puis rétabli il rejoint la ligne Montmédy-Verdun à voie étroite.
On ne s'explique pas la raison de cette construction puisque la voie Montmédy-Verdun existe toujours par la prairie de Clave et du Brû sans dégradation. Cette petite ligne a un trafic intense, elle ramène les blessés venant de la direction de Damvillers, elle ramène aussi la nuit les plus beaux arbres de nos forêts que ces barbares abattent pour expédier chez eux et qu'ils transbordent la nuit à la gare de la ligne des Ardennes, comme s'ils avaient honte de leur mauvais coup... Elle véhicule aussi des munitions, des vivres, du foin, de la paille. Tous les noyers de la région ont été abattus pour faire des crosses de fusils...
La troisième ligne boche est la plus importante. Quand la garnison Française a évacué la citadelle, elle a fait sauter le tunnel à 3 endroits, le détruisant ainsi pour longtemps. Un éboulement, accompagné d'inondation, s'y étant produit il y a une vingtaine d'années, les Allemands se rendent compte qu'ils ne pourront le remettre en état sans des efforts longs et considérables.
Avant de partir, la garnison Française avait eu l'intention de faire sauter le viaduc de Thonne-les-Prés, faisant suite au tunnel, et dont les 17 arches surplombent et enjambent la vallée de la Thonne. Le génie entoura même la pile du milieu d'un cordon Bickford en vue de la faire sauter à la mélinite, mais au dernier moment, ordre est donné de surseoir et les choses sont restés en l'état... Il faut le regretter, car la destruction du viaduc aurait obligé l'ennemi à traverser les vallées de la Thonne et de la Chiers dans toute leur largeur pour y prolonger leur voie ferrée... Par cette ligne, il se fait un transit important jour et nuit, parfois il y passe 90 trains en 24 heures (la moyenne au temps de paix était de 140), qu'il faut parfois deux locomotives pour remorquer, tellement ils sont chargés.
Le jour, il y passe de nombreux trains sanitaires vides en montant et chargés de blessés en redescendant la nuit. Les trains de voyageurs véhiculent des soldats vers Sedan ou l'Allemagne par Ecouviez et Longuvon. Les trains de marchandises arrivent du Nord, chargés de ferrailles, betteraves, de matériel de guerre endommagé (autos, canons, caissons, etc.), tous ces trains sont accompagnés de soldats armés.
La même erreur stratégique qui s'est opposé à la destruction du viaduc de Thonne-les-Prés empêcha celle du pont du chemin de fer sur la Chier à Ginvry (7 km. de Montmédy) on avait détruit le pont de la route sur la Chiers, Ces destructions auraient rendu pendant quelque temps, indisponible la voie des Ardennes et celle de Montmédy-Ecouviez-Luxembourg. Les deux tunnels existant entre Montmédy et Longuyon sont détruits par les Français en août 1914, mais les ennemis les réparent assez vite, et, en attendant, ils établissent des déviations contournant les collines qu'ils traversaient...
XIV)
Ainsi,
le 1er Corps lance une offensive sur Guise, le 10e Corps est chargé
de repousser les Allemands de l’Oise, s’installant sur une ligne
Sains-Lémé, le 18e Corps, comme prévu, s’attaque aux faubourgs
de Saint Quentin. Au final, l’offensive sur l’Oise est un succès,
et si l’attaque sur Saint Quentin n'est pas complète, elle
contraint les Allemands à mettre un terme à leur poursuite du corps
expéditionnaire Anglais.
La
IIe armée Allemande ayant été considérablement ralentie par cette
opération, le général Alexandre von Klück,
commandant la I ère armée Allemande, est contrainte de modifier la
marche du plan Schlieffen. Ainsi, alors qu’à l’origine il était
prévu que la I ère armée déborde largement à l’ouest, von
Klück décide de resserrer sa trajectoire vers l’est, afin
d’éviter que les Français ne s’intercalent entre ses troupes et
celles de von Bülow.
XV)
Pas
de ravitaillement, nous commençons à claquer du bec. Impossible
même de faire du café, car la fumée des feux révélerait notre
présence et nous attirerait quelques pluies de marmites.
Heureusement, vers le soir, nous arrive la bonne nouvelle que nous
allons retourner à Haraucourt, nous serons remplacés par le 6e
Bataillon. Ce dernier tarde bien à arriver. Enfin, le voici !
Nous
réintégrons notre maison qui, cette fois, n’est plus abandonnée,
les propriétaires, une femme veuve et ses filles, sont, en effet,
revenues de Lenoncourt où elles s’étaient réfugiées. La
mère se plaint, paraît-il, que nos hommes ont commis quelques menus
dégradations chez elle. D’ailleurs, elle ne m’en souffle mot.
Brave femme, vous garderiez pour vous vos récriminations si vous
saviez ce que les Barbares vont faire de votre maison dans quelques
jours !
XVI
...
« Plus que jamais, il s'agit du salut général. » (Léon
DAUDET)
Reçu
la réponse de Léon Daudet à ma lettre pessimiste. Il est toujours
à La Roche, où il se remet de son accident d'automobile, et, malgré
sa tête et sa jambe blessée, il garde sa belle humeur, sa belle
confiance. « L'attente
nous torture, dit-il,
et je vois par votre lettre que vous êtes logé à la même
enseigne, à cette différence que je m'attache désespérément
à l'espérance. Nous jouons tellement notre peau et, qui pis est,
celle du pays !... Oui, il y a les institutions. Mais il y a aussi
quelque chose qui compte à la guerre, en dehors de la préparation
qui, chez nous, a persisté malgré le régime... Exemple la
mobilisation si bien réussie. Ce quelque chose, c'est un tempérament
anciennement guerrier qui se réveille. Je parle en dehors de toute
métaphysique. Vous vous rappelez nos causeries sur la guerre en
Touraine, au dîner de Loches. Cela était déjà terriblement dans
l'air. Pourquoi, espèce de diable, n'avez-vous pas voulu prendre une
deuxième bouillabaisse à Marseille ? Ô brusques tournants de la
vie ! J'en suis pour ma part obsédé. Il est clair que, quel
que soit le sort des armes, (et je persiste à l'espérer favorable,)
il va venir une vague de nationalisme qui emportera tout. C'est de la
physiologie élémentaire. Plus que jamais, il s'agit du salut
général. »
A
Charleroi, les Allemands ont bouché des puits de mine ensevelissant
tout vifs les ouvriers mineurs qui étaient au fond de la fosse.
Quelle réponse à l'Internationale ouvrière et à la fameuse devise
des congrès du parti :
« Prolétaires
de tous les pays, unissez-vous ! » Le
socialisme international finit en farce tragique.
Le
général de Castelnau a 5 fils aux armées. Le plus jeune, Xavier, a
été tué sous ses yeux. Le père, détournant ses regards, a
continué de donner les ordres dont le salut d'une armée
dépendait. On n'a rien vu de plus beau en aucun temps... Les
familles nobles et les familles militaires Françaises (parias
d'hier) commencent à payer, comme toujours, leur magnifique tribut à
la mort des champs de bataille. Je vois sur la liste de ce jour le
premier nom connu. C'est Roger de Feué (?), tué à Nomény d'une
balle au front. Il était, quand je l'ai connu, voilà déjà une
dizaine d'années, un garçon aimable, espiègle, qu'on
sentait ardent à aimer la vie et dont le jeune et beau rire
sonne encore à mon oreille...
Je
suis très frappé de l'impression persistante de tous ceux qui
doivent à leur âge d'avoir vu l'autre guerre, (on ne dira plus
désormais en parlant de celle-là « la guerre »
tout court), et qui, en lisant les journaux, ne cessent de répéter
:
« Comme en 1870 ! »
Les communiqués officiels entortillés, les explications que l'on
donne des mouvements de « concentration en arrière »,
etc, sont pour ceux-là du déjà
lu,
comme les paroles de confiance excessive des quinze premiers jours
étaient du déjà
entendu...
XVII
aumônier
des armées pendant la Première Guerre mondiale, tué par un obus
alors qu’il apportait un crucifix à un catholique mourant et dont
l’histoire est devenu un symbole de l’union sacrée.
« Le
29 août 1914, un soldat tombe, mortellement touché, et voit le
grand rabbin, portant la soutane comme beaucoup d’aumôniers... Il
le prend pour un prêtre catholique et lui demande un crucifix »,
a déclaré Haïm Korsia lors d’une cérémonie à Taintrux
(Vosges), en présence des autorités militaires et religieuses,
ainsi que de l’arrière petit-fils de Bloch... Paul Netter.
« Pour
répondre à l’ultime désir du soldat, le grand rabbin Bloch court
chercher une croix dans le village le plus proche et la présente au
moribond. C’est alors qu’un nouvel obus les frappe tous deux et
les réunit dans la même mort », a dit le grand rabbin.
Bien
que le récit soit sujet à caution selon plusieurs historiens,
l’histoire du rabbin Bloch, devenue particulièrement populaire, a
été élevée au rang de symbole de l’union sacrée des Français
dans le premier conflit mondial.
Premier
aumônier israélite à tomber en 1914, le récit de la mort du héros
Bloch a donné lieu à de nombreuses planches de colporteurs et
articles dans la presse, ainsi qu’à un tableau. L’écrivain
Maurice Barrès, pourtant réputé antisémite, a également salué
la mémoire de l’aumônier dans l’un de ses livres, en y voyant
un acte « plein de tendresse humaine ».
« Les
circonstances de la mort du rabbin Bloch ne sont certes
historiquement pas prouvées, mais c’est symboliquement très
fort », a déclaré Haïm Korsia, qui s’exprimait devant la
stèle érigée en 1934 en hommage au rabbin Bloch, en insistant dans
son discours sur la fraternité inter-religieuse et l’unicité de
la République.
« Cent
ans après le geste sublime du grand rabbin Abraham Bloch, nous avons
plus que jamais besoin de son message d’amour du prochain, son
rappel de ce qu’est la vocation du creuset Français et son rêve
d’une France plus unie dans la diversité »... a-t-il dit.
AFP
fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Guise
...
bataille de Saint-Quentin pour les Allemands) oppose la 5e Armée
française aux Ire et IIe Armées allemandes près de Guise, dans
l'Aisne, le 29
août 1914
au ...
www.histoire-fr.com/troisieme_republique_premiere_guerre_mondiale_...
1°
La mobilisation et la déclaration de guerre (août 1914) – Comme
nous ..... b) La bataille de Guise (29
août
au 2 septembre 1914) : le général Joffre, qui avait ...
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Il
y a 1 jour - Une nouvelle entrevenue a lieu entre sir John
French et le général Joffre a lieu le 29
août 1914
à Compiègne dans l'Oise. Au terme le ...
lafautearousseau.hautetfort.com/archive/.../29/29-aout-1914-5415206.ht...
Il
y a 2 jours - Reçu la réponse de Léon Daudet à ma lettre
pessimiste. Il est toujours à La Roche, où il se remet de son
accident d'automobile, et, malgré sa
www.tribunejuive.info/.../le-rabbin-abraham-bloch-tue-en-1914-un-cruc...
Il
y a 1 jour - Le 29
août 1914,
un soldat tombe, mortellement touché, et voit le grand rabbin,
portant la soutane comme beaucoup d'aumôniers. Il le prend ...
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