mercredi 27 août 2014

LA GRANDE GUERRE AU JOUR LE JOUR... 25 AOÛT 1914

25 août 1914


I)
La plus triste journée que nous ayons passé depuis le commencement de la guerre : Lille, Roubaix, Tourcoing attendent les Allemands.
Monsieur Lebas (maire de Roubaix) continue ses appels affolés à la population qui ne l’est déjà que trop. Mrs Glorieux, Fauchille et Prouvost Deverny, Chevaliers de la Légion d’Honneur, ont filé après avoir fait mettre à leur porte l’écusson et le drapeau d’Espagne et du Danemark dont ils sont vaguement consuls, croyant comme cela protéger leur maison, de tels exemples font crier les ouvriers qui disent : les riches s’en vont c’est nous qui devrons nourrir les Allemands...
L’autorité militaire a décidé de ne pas défendre Lille : la garnison, le commandement militaire, l’hôpital militaire ont quitté Lille dans la nuit...
Les gares de Lille, Roubaix, Tourcoing sont fermées, les rails enlevés, l’électricité est coupée...
Nous enterrons l’argenterie, nous allons faire quelques provisions, tous les magasins ferment leurs devantures, il est venu trois uhlans jusqu’à la rue d’Alger ils ont demandé : S'il y a des troupes à Roubaix, et sont repartis du côté de Wattrelos.
En rentrant nous rencontrons Gabrielle qui va abandonner le boulevard d’Armentières où elle est trop isolée et rentrer chez elle tant elle tourmentée pour son mari qui est à Maubeuge, sa belle-mère lui ayant raconté que Clément Dazin qui y  est aussi a écrit à sa femme pour lui faire ses adieux...
A 6h 1/2 nous allons au salut, on s’arrache le journal de Roubaix, il fait de l’orage, comme il n’y a plus d’électricité l’église est éclairée avec des candélabres d’enterrements c’est lugubre…
A 8 heures on amène au dispensaire des blessés venu de Gysoing, ce sont des blessés d’un régiment de Vendée, le 84e, ils arrivent mourant de faim et ont été surpris par les Allemands quand ils se préparaient à manger.
Le maire de Roubaix, Jean-Baptiste Lebas, se fait tailler en pièces par Marthe depuis quelques jours...
Lille, abandonnée par l’État-major Français depuis le 24 août, ne sera pas réoccupée par les Alliés avant octobre, tant elle se révèle importante dans la « course à la mer ».
En tout cas, le 25 août 1914, Marie- Antoinette Craveri raconte elle aussi être allée au salut à 18h30. Elle décrit la même ambiance d’enterrement, sans électricité et en plein orage. En sortant, elle achète le dernier exemplaire du Journal de Roubaix, assurant qu’il ne paraîtra plus ensuite...
D’après le livre de Jean-Paul Visse sur La presse du Nord et du Pas-de -Calais entre 1819 et 1944, il ne cessera pourtant de paraître que le 14 octobre 1914.



II)
Le 25 août, les soldats Anglais de la deuxième division du 1er corps d'armée affrontent les Allemands de la Première armée du général Von …
« Les Allemands ont mis des uniformes Français... se sont approchés des Coldstream Guards... Ils ont bavardé avec eux et ont tout d’un coup ouvert le feu... Le piège a raté, les Allemands ont perdu 800 hommes ».
Ces mots sont extraits du journal de bord anonyme d’un officier Anglais reproduit par le Daily Mirror. La ruse Allemande est l’un des épisodes marquants de l’affrontement. Elle rappelle une autre anecdote, survenue le même soir où un stratagème similaire est employé au pont d’Hachette, près de Maroilles.
ARCHER WINDSOR CLIVE 
Dans la journée, l’infanterie Britannique arrive à Landrecies où elle stationne dans le nord de la ville dans une ancienne caserne Française. Ce que ni les Anglais ni les Allemands n’ont prévu c’est qu’ils vont tous vouloir y passer la nuit... L’auteur de Sherlock Holmes, sir Arthur Conan Doyle, analyse dans le volume 1 de son Histoire de la Grande Guerre :
« les armées Britanniques n’ont pas vu l’ennemi de la journée et n’ont pas de raisons de croire que la forêt (de Mormal) grouille de soldats Allemands. L’utilisation de camions pour le transport de l’infanterie a révolutionné la stratégie Allemande ».
Dès que la nuit tombe, les Allemands sont signalés aux abords de la ville. Ils sont 8 000 face à 5 000 hommes fatigués et en retraite. Les combats sont furieux. Les Anglais ont barricadé la rue principale de Landrecies, le pont est défendu. On se bat dans la nuit sur les routes Nord-Ouest et dans la ville. La moindre botte de pailles enflammée devient un piège mortel pour les positions Britanniques.
Au matin, les assauts Allemands ont été brisés. Les troupes Anglaises repartent en bon ordre en direction d’Étreux. Elles ont perdu 200 soldats, les Allemands 127 hommes...
Au milieu des morts dans la bataille de Landrecies dans la retraite du corps expéditionnaire Britannique, le nom d’Archer Windsor-Clive est resté dans les annales. Le 6 août dernier, le quotidien Britannique « The Guardian » rappelait que ce jeune de 23 ans faisait partie des 500 membres de l’élite militaire de la Grande-Bretagne à être tombé sur les champs de bataille de la Première Guerre mondiale.
Pour ceux qui ne sont pas familiers avec les annales sportives de Sa Majesté, Archer Windsor-Clive est un joueur de cricket de l’université de Cambridge. Il est mort en défendant la ville de Landrecies de l’attaque des Allemands en commandant des Coldstream guards (plus connus pour leurs bonnets noirs en poil d’ours et leurs tuniques rouges). Comme la plupart des grands sportifs de son temps, il est noble. Plus exactement, il est le troisième de fils de Lord Plymouth. Il a été mortellement blessé par un obus Allemand alors qu’il défendait un pont. C'est l’un des premiers Coldstream guards tués dans les escarmouches de Landrecies...
Le sergent Chanot me raconte qu’au cours du combat, alors qu’il avance en utilisant au mieux un fossé qui abrite un peu ses hommes, il aperçoit à peu de distance, un groupe d’Allemands levant les bras en l’air et manifestant ainsi l’intention de se rendre. Il va s’élancer sur eux quand ces bandits, ouvrant leurs rangs, démasquent une mitrailleuse qui se met à crépiter avec fureur. Décidément, c’est temps perdu de croire que ces gens sont capables de faire la guerre loyalement...
Le soir, vers 16 heures, alors que nous pensons passer encore la nuit à Lenoncourt, l’ordre de départ est donné.
Où nous emmène-t-on ?
Ô surprise ! nous prenons la direction de l’ennemi.
La pluie se met à tomber, nous nous arrêtons dans un champ où, en faisant le gros dos, nous essayons de donner le moins de prise possible à l’averse. A la nuit noire, on nous prescrit d’occuper Haraucourt en cantonnement d’alerte. Les Boches n’ont pas gagné de terrain puisque nous sommes tout à proximité de l’endroit où nous avons combattu il y a quelques heures...
Le village semble abandonné par ses habitants. Je prends possession d’une assez vaste maison où je puis me loger, ainsi que tout mon monde. Je donne également l’hospitalité à Bertin et à Argant. Nous avons, d’ailleurs, décidé, puisque nous ne sommes plus que nous trois au Bataillon, quatre, plutôt, car il faut aussi compter notre excellent toubib Hanns, de ne plus nous séparer et, en mettant nos ressources en commun, de ne faire qu’une seule popote...



III)
A 6h alerte. En quelques minutes les compagnies sont à leur poste de combat. Je pars avec mon ambulance, mes infirmiers et mes brancardiers installer mon poste de secours auprès de Malgré-Moi. Une canonnade formidable gronde vers Baccarat (entre Baccarat et Rambervillers). Du fort des Adelphes on voit à l’œil nu les gros obus allemands éclater dans l’air : Petits flocons de fumée vite éteints… Cela dure depuis deux heures du matin.
Vers 10h la canonnade ralentit et s’éloigne, des cantonnements.
Le bruit court que notre offensive en tenaille aurait réussi et que deux corps d’armée ennemis seraient coupés dans leur retraite.
Tout l’après-midi des bandes d’émigrés traversent Deyvillers. Ils arrivent de Baccarat et des environs. Ils fuient les atrocités, l’incendie, le viol, la fusillade. Ce sont des théories de femmes et d’enfants.
Que d’enfants ! Ils sont 2,3 par petite voiture. Sur la capote on a placé le ballot de linge. Les femmes ont mis sur elles ce qu’elles ont de plus beau, et le spectacle est saisissant de ces filles et de ces vieilles femmes traînant dans la poussière des routes leurs robes de soie et leurs souliers vernis, tout ce monde-là est haletant de terreur.
J’ai vu des physionomies analogues sur les dessins de Georges Scott rapportés des Balkans. Beaucoup arrivent de Blâmont et de Cirey. Ces noms en disent long maintenant. C’est à Blâmont, je crois, que nos troupes ont trouvé cet ordre de réquisition d’un officier Allemand invitant les jeunes filles du pays à se rendre immédiatement à tel endroit... elles s’y rendent et sont méthodiquement violées.
Les récits que nous font ces 4 officiers du 13e corps, tombés épuisés, ce soir, dans notre salle à manger, il faudrait la plume d’un Mirbeau pour les reproduire... Ils reviennent de Sarrebourg.
Ils ont vu ce qui s’est passé pendant la 1 ère retraite des Allemands sur cette ville : villages incendiés, maison par maison, femmes entassées avec leurs enfants dans une église puis brûlées vives, les hommes fusillés en masse à l’entrée du village, en sorte que nos troupes victorieuses ont à enjamber cette barrière pantelante. Ces quatre rescapés aux yeux creux, aux joues hâves, aux dents sèches insistent surtout sur les terribles effets de l’artillerie lourde Allemande... La précision de son tir est inflexible, renseignée comme elle l’est par les aviateurs, ceux-ci font tomber de leur appareil un petit explosif qui indique par une légère colonne de fumée la position exacte de l’objectif...
Entre autres détails : chaque soldat ennemi possède un fusil, un revolver et un couteau-poignard.
Chaque bataillon possède une section d’incendiaires, porteurs d’essence de pétrole.
Que les Allemands achèvent les blessés, massacrent les prisonniers, assassinent pendant la nuit les officiers logés chez l’espion-habitant, tout cela est maintenant archi-connu.
Les blessés sont unanimes à affirmer l’emploi des balles dum-dum.
De temps à autre, isolés deux par deux passent des blessés. Ils sont tous dans un état de maigreur épouvantable. Ce sont pour la plupart des hommes qui combattent depuis trois semaines et chaque jour.


IV)
« Oui, j’ai eu peur... Un bref instant, seulement... La mort, cette grande faucheuse, a rodé tout près de moi... Mais maintenant, je suis impatient de retourner au combat.
J'ai l'impression qu'après ce miracle qui m’a fait échapper aux balles ennemies alors que mes camarades tombaient comme des mouches, il ne peut plus rien m'arriver.
Je rêve de nouveaux assauts glorieux, de prochains élans libérateurs protégeant notre chère terre de France... »
Charles de Gaulle fait retomber sa lourde tête sur son oreiller dans le grand dortoir des officiers de l'hôpital Saint-Joseph à Paris. Blessé d'une balle déchirant profondément le muscle arrière du genou et atteignant aussi le nerf sciatique, le 15 août dernier, en défendant Dinant face aux chasseurs Saxons de la Garde,  il a été opéré et entame sa convalescence...
Il poursuit son monologue :
« Lors de l'assaut de la citadelle, à la tête de mes hommes du 33e RI que j'avais su galvaniser, j'ai ressenti brusquement à la jambe une vive douleur, comme un violent coup de fouet. Immédiatement après, je suis à terre, au milieu des corps de mourants, tressautant encore à l'impact de chaque nouvelle balle. J'ai pu me traîner jusqu'à l'entrée d'une maison et je ne dois de ne pas être prisonnier qu'au dévouement de certains civils et à la rapidité de nos médecins militaires. »
Charles me demande des nouvelles du Grand quartier général - GQG - de Joffre.
Je dois lui avouer qu'elles ne sont pas fameuses :
En Belgique, nos pertes s'accumulent tragiquement et on estime que plus de 20 000 de nos hommes perdent la vie chaque jour.
Nous devons reculer un peu partout face à un ennemi dont la stratégie et la tactique se révèlent plus efficaces que notre plan XVII.
Trois armées allemandes menacent de nous déborder, à marche forcée, par le nord-ouest dans un immense mouvement associant troupes d'active complétées par des forces de réserve, en nombre beaucoup plus conséquent que prévu par notre état-major surpris et consterné.
Tactiquement, les Allemand savent mieux faire que nous des reconnaissances avant d'attaquer, ils ont compris tout de suite le parti qu'ils peuvent tirer de l'aviation pour repérer les mouvements de nos régiments, et pilonnent aussi nos positions avec une artillerie plus efficace car mieux repartie au sein des différentes divisions.
Notre doctrine de l'offensive à outrance (avec des fantassins en pantalon rouge garance de surcroît) se révèle souvent désastreuse face à des mitrailleuses judicieusement placées dans les replis de terrain.
Nos généraux découvrent, pour la plupart avec stupeur, que « le feu tue » et dans des proportions que personne n'imaginait jusque-là.
Et quand nous devons battre en retraite, tout se fait parfois dans le plus grand désordre : nos officiers n'ont pas été formés pour reculer tout en gardant des lignes cohérentes.
Le gouvernement est furieux et j'ai rédigé un décret autorisant Joffre à relever de son commandement toute une série de généraux qui se montrent incapables, voire complètement perdus face à des troupes Germaniques pour l'instant fort bien commandées par Von Kluck, Von Bülow ou Von Hausen.
De Gaulle m'écoute avec attention. Il tire sur sa cigarette de longues bouffées voluptueuses et lâche :
« Joffre se révèle redoutablement intelligent, il est en train de virer toute une série de vieilles badernes galonnées et il pige vite...
Les nouvelles consignes qui arrivent aux divisions montrent que nous nous sommes peut-être trompés mais nous apprenons dans des délais record. Nos offensives seront dorénavant mieux coordonnées d'une arme à l'autre et mieux préparées. Nous nous portons toujours en avant avec un courage et un moral qui ne se démentent pas... mais avec plus de prudence. »
Je me lève, sers la main et laisse le jeune lieutenant à ses considérations tactiques. Mon automobile m'attend pour rejoindre Joffre à son GQG actuellement installé à Bar-sur-Aube... Poincaré s'estime en effet fort mal informé de ce qui se passe réellement sur le front et je dois donc faire le point dès demain matin avec l'état-major pour rapporter ensuite des nouvelles fraîches à l’Elysée...



V)
 Histoire parallèle : 25 août 1914, les forces Britanniques basées au Nigeria
pénètrent dans le Kamerun Allemand.

La plus grande partie de l’Afrique avait été colonisée à la fin du XIXe siècle par les puissances appartenant à la Triple Entente :
La Grande-Bretagne, la France, mais aussi la Belgique, et l'Italie et le Portugal qui entreront dans le conflit plus tard...
Toutefois, l’Allemagne et l’Empire Ottoman (la Turquie), son allié secrètement à cette date, et sont également présentes en Afrique ou en mesure d’y intervenir. L’Allemagne possède des colonies dispersées, que les Alliés entreprennent de conquérir dès août 1914... Ils y parviennent très vite au Togo, conquis dès ce mois d'août 1914. Les autres territoires seront défendus avec beaucoup plus d'acharnement.

VI)
les forces Britanniques basées au Nigeria pénètrent dans le Kamerun Allemand sur plusieurs points sur la frontière. Elles progressent dans la colonie vers Mara dans le Grand Nord, vers Garoua dans le centre, et vers Nsanakang dans le sud.
Puis de  Garoua, l'ordre est de prendre le poste frontière Allemand à Tepe près de Garoua. Le premier engagement entre les troupes Britanniques et Allemandes dans la campagne a eu lieu lors de la bataille de Tepe, qui provoque un retrait des Allemands.
VII)


Plus question de se fier aux informations fournies par les hebdomadaires « L’illustration » et « Le Miroir » qui minimisent quand elles ne les oublient pas tous les échecs des troupes Françaises ou Alliées.
Alors qu’on sait aujourd’hui que nos troupes reculent, battent en retraite un peu partout, les informations livrées par ces hebdos ne relatent pas la vérité.
On lit bien qu’en Haute Alsace, c’est la retraite. Pour le reste on évoque une brillante contre-attaque du 15e corps d’armée en Lorraine.
Dans « le Miroir » on peut lire:
Les Allemands ont repris l’offensive dans le nord contre nos troupes. Ils ont été vigoureusement contenus. Les forces Franco-Anglaises, qui reçoivent sans cesse des renforts, sont en bonne posture avec Givet comme centre...
A l’Est de la Meuse, nous tenons tous les débouchés des Ardennes et nous avons repris l’offensive vers Virton où le 6e corps s’est distingué. Le généralissime a arrêté la poursuite pour réformer la ligne de front. La haute Alsace a été évacuée par ordre du généralissime qui veut consacrer ses forces sur la Meuse...
Des postes de uhlans ont fait leur apparition dans le Nord mais leur écrasement est certain.
Un zeppelin a jeté des bombes sur Anvers et tué 8 personnes, « sans l’avertissement préalable conforme aux lois de la guerre » précise « L’illustration. » La retraite aussi pour le 106e RI de Châlons-sur-Marne
On peut lire dans le carnet de bord du 106e RI basé à Châlons-sur-Marne de bien pénibles nouvelles:
La retraite.-Le 25 août, sous la menace de l’ennemi annoncée par la reprise des bombardements et l’activité de ses avions, l’ordre est donné d’un repli général sur la rive gauche de la Meuse...
Alors commence pour nous une bien dure période, celle de la retraite qui ne doit s’arrêter que le 12 septembre, marches pénibles coupées par des nuits sans repos et de sanglants combats pour ralentir la poursuite de l’ennemi. Au sentiment de rage impuissante qui déchire nos cœurs, s’ajoute la tristesse produite par le lamentable spectacle des malheureuses populations qui, mêlées à nos troupes, fuient devant l’envahisseur.
Retraite, mais non pas fuite, retraite ordonnée, exécutée avec une résignation farouche, en combattant pied à pied,  avec la volonté tenace de faire payer cher à l’ennemi chaque pouce de terrain qu’il gagne sur notre territoire.
Alors que le repli est général devant l’avancée Allemande en Belgique, que Namur est prise, que la ville Belge de Louvain est incendiée, le journal concède des pertes importantes côté Français et on y lit que « On doit regretter évidemment, que le plan offensif, par suite de difficultés d’exécution impossibles à prévoir, n’ait pas atteint son but… Si notre offensive avait réussi, la guerre était virtuellement terminée »...
En attendant, le président Poincaré décide d’un remaniement ministériel et constitue un gouvernement d’Union sacrée, y faisant entrer les socialistes Jules Guesde et Marcel Sembat...
L’Autriche déclare la guerre au Japon.
Après Valenciennes, c’est Cambrai qui tombe aux mains des Allemands.
Les Anglais se battent à Landrecies pour ralentir l’avancée des envahisseurs.
Le 25 août, les Allemands, venant de Denain, pénètrent dans le village d’Haspres et l’incendient partiellement... Dans un combat violent, le 26e régiment d’infanterie territoriale est anéanti.
Paradoxalement, on reprend espoir à Lille où la situation est calme, où les services publics (poste et télégraphe), interrompus la veille, ont été rétablis.
« Contrairement aux prévisions pessimistes de ces derniers jours, il semble que l’occupation de Lille par les Allemands est fort improbable » s’avance même Le Réveil du Nord...
Pourtant la situation est loin d’être brillante et rassurante puisque ce même journal indique que
« nous ne possédons aucune information précise sur les combats qui se déroulent dans notre région », évoquant toutefois des combats « au Sud de Lille, à Saint-Amand, Orchies, Templeuve… » et « La cavalerie Allemande qui a pénétré la région de Roubaix-Tourcoing ». Le Journal de Roubaix évoque ce même jour « des troupes Allemandes qui peuvent d’un moment à l’autre, entrer dans Roubaix », le même journal rapporte que des cavaliers uhlans ont traversé Lys-lez-Lannoy et Wattrelos le 25 août au matin et ont demandé leur route au maire de la ville.
A Dunkerque, c’est un convoi d’un millier de prisonniers Allemands, arrivés en train de Belgique, qui fait l’animation et attire les foules... On y voit, rapporte Le Réveil du Nord, des « fantassins avec la casquette sans visière ou le casque à pointe, des uhlans avec le casque à plateau, des hussards avec le bonnet à poil gris, tous ont des uniformes gris verdâtre et chaussés de sabots que leur ont offerts les Belges. Tous ces soldats sont jeunes et semblent se résigner à leur sort avec la conviction que rien de mieux ne pouvait leur advenir »...
AMBULANCE
Le Réveil du Nord consacre une page entière à une carte de grande taille du théâtre des opérations... sauf que cette carte ne concerne que l’Est de la Belgique, la Lorraine et l’Alsace. Le Nord-Pas-de-Calais et la Picardie sont absentes de cette carte ???
  1. La Voix du Nord‎ - il y a 2 jours
  2. L'Express‎ - il y a 1 jour

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