24
août 1914
I)
Alsace - Lorraine
...Dans
ces bassins de Briey et de Longwy, qui ont été si âprement
convoités par nos ennemis et où des régiments d'assassins ont pour
jamais déshonoré leurs drapeaux, nous avons été témoins de
douleurs que le temps ne peut apaiser, et nous avons entendu,
entrecoupées de sanglots, les plaintes émouvantes des veuves et des
mères. Même habitués nous ne pouvons supporter ce spectacle de
désolation, après quatre ans et demi de pénibles enquêtes dans
des régions affreusement ensanglantées et dévastées, nous sommes
revenus le cœur plein d'amertume et débordant d'indignation...
...C'est
surtout dans les cantons de Conflans, d'Audun le Roman, de Longuyon
et de Longwy qu'ont été commis les pires forfaits...
Le
dimanche 23 août, des troupes Allemandes, appartenant aux 22e, 122e,
125e et 156e régiments d'infanterie, font leur entrée à Longuyon
et prennent aussitôt comme otages 18 notables, qui doivent répondre
de la sécurité publique, que personne, sauf l'envahisseur, ne songe
d'ailleurs à troubler. Dès le lendemain commence le pillage... Les
coffre-forts sont défoncés, les magasins saccagés, les caves
dévalisées.
A
5 heures, comme on entend le canon, le commandement fait mettre le
feu à la ville. Alors vont se dérouler des scènes affreuses...
Mme
X... est violée en présence de ces 5 enfants; Mme Z... subit les
derniers outrages, pendant qu'on assassine son mari.
L'incendie
qui se propage va dévorer 213 maisons. Les habitants terrifiés, se
précipitent dans les caves, d'où ils leur faut bientôt sortir pour
échapper à l’asphyxie. Des gens affolés, qui cherchent à gagner
la campagne, sont abattus au passage par des soldats en furie et des
officiers ivres de sang.
M
Collignon est tué chez lui. M. Leroy, vieillard de 84 ans, qui
marche à l'aide de deux bâtons, est massacré près de sa porte, et
les meurtriers piétinent rageusement son cadavre. Mme Marie, dont le
fils, conseiller général et maire, a été mobilisé dès le début
de la guerre, est mise au mur pour être fusillée, sa fille se jette
à son cou, lui fait un rempart de son corps et parvient à la
sauver; mais sa maison est dévastée, et, à proximité, un homme
est mortellement atteint d'un coup de fusil. A l'hôtel Siméon, une
domestique a la tête trouée d'une balle. M. Pierre, coiffeur,
reçoit la mort devant sa boutique.
A
7 heures, c'est une vision d'enfer. Une grande partie de la ville est
en flamme, la fusillade crépite de toutes parts, les rues sont
encombrées de morts et de mourants.
M.
Briclot, qui se dévoue pour soigner les blessés, est frappé d'une
balle dans l'aine et succombe après de cruelles souffrances. Mme
Pellerin, Mme Valentin, les deux frères Martinet, le jeune
Reinalter, âgé de 16 ans, et, auprès de lui, un enfant de 14 ans,
sont tués. Mme Jullion voit sa fille tomber morte à ses cotés, une
épaule brisée et la tempe fracassée.
D'autres
personnes périssent asphyxiées ou carbonisées.
Mme
Carquin, qui traverse la voie ferrée sur une passerelle, avec ses 3
fils, est arrêtée par un officier et un soldat. Les deux aînés de
ses enfants, Marcel, 18 ans, et Paul, 15 ans, sont empoignés,
conduits à vingt mètres de là et assassinés, en même temps qu'un
retraité des chemins de fer, M. Bossler Paul s'évanouit en se
voyant mettre en joue, et c'est étendu sur le sol qu'il est exécuté,
son frère tombe en criant : « Vive la France ! ». Quant
à Bossler, plus dur à tuer, il ne faut pas moins de 4 balles et
d'un coup de sabre pour en finir avec sa vie.
Mme
Chrétien vient de partir avec sa belle-sœur et ses deux fils, l'un
de 12 ans et l'autre de 5, pour se rendre à Ville-au Montois, où
elle espère trouver un refuge, quand deux soldats lui barrent le
chemin. Elle les implore d'un geste, mais, avant qu'elle ait pu dire
un mot, ses 2 petits sont massacrés. Elle-même est blessée de 5
coups de feu, et sa belle-sœur reçoit une balle dans la cuisse.
Au
hameau de Noërs, dépendance de Longuyon, qui est entièrement
brûlée, Mme Siméon, accouchée de la veille, est obligée de
s'enfuir de sa maison en flamme, tandis qu'on fusille son mari. M.
Dieudonné et M. Toussaint, conseiller municipal, sont abattus en se
sauvant. En un seul endroit s'entassent 13 cadavres.
Le
bâtiment de Frères, où logent 40 ménages est incendié, et les
Allemands y fusillent deux hommes.
M.
Burtin est tué dans les casernes, où il a cherché un abri avec de
nombreuses personnes, celles-ci sont brutalement expulsées et, pour
se soustraire à la mort, passent de nombreuses heures couchées dans
les champs.
Toutes
ces horreurs vont être surpassées par un crime plus monstrueux
encore et plus traîtreusement accompli : 21 jeunes gens de 16 à 18
ans sont requis pour enterrer leurs concitoyens assassinés. Leur
lugubre besogne terminée, ils sont attachés les uns aux autres,
alignés contre le mur d'un bâtiment des casernes et impitoyablement
passés par les armes.
Les
assassinats se poursuivent pendant plusieurs journées.
Le
curé de Viviers réfugié à Longuyon, y est massacré, Ses
vêtements fouillés et sa sacoche jetée vide à quelques mètres du
corps... Le 27, M. Braux, curé de la ville, et son vicaire, M.
l'abbé Pesyn, arrêtés à l'hôpital des sœurs, sont conduits sous
un pont du chemin de fer, au croisement de la voie de raccordement de
la ligne de Longwy, et fusillés à cet endroit, la main dans la
main.
Vers
4h du matin , dans un épais brouillard, un bataillon Allemand se
dirige droit sur le village de Noërs, un passe par la gauche (les
Grands Monts) et un troisième est en soutien.
Le
bataillon Français qui occupe Noërs est en très nette infériorité
numérique. Après de rudes combats, il décide de se replier sur la
ferme de la Haute Wahl (3km) où se trouve le restant de son régiment
et où il bénéficie de l'appui de l'artillerie (environ 110 canons
sur un front de 4 km).
Noërs
et les Grands Monts sont bombardés : la progression allemande
est stoppée. Des obus atteignent également Longuyon, et provoquent
une pagaille dans les rangs Allemands, retardant l'arrivée des
renforts, qui arrivent par la route de Longwy et rejoignent les
bataillons bloqués à Noërs
Les
attaques et contre-attaques se succèdent autour du bois de Rafour,
des Grands Monts et du bois de Buchis. Les pertes, de part et
d'autre, sont terribles.Tandis que l'assaut Français échoue les
renforts Allemands grossissent. L'artillerie Allemande se déchaîne
sur les positions françaises et reprend sa progression.
Le
25, vers 6 heures du matin, plusieurs Allemands mettent le feu à la
ferme de Moncel, située sur le territoire de Longuyon. 5 soldats
Français grièvement blessés ont reçu asile dans un bâtiment
voisin. L'un d'eux est brûlé vif, 3 autres, qui essaient de se
sauver, sont férocement achevés à coups de crosse et à coups de
baïonnettes, les sauvages traînent le cinquième, encore vivant,
dans un champ d'avoine, et le recouvrent de paille qu'ils allument...
A
cause du départ d'un grand nombre de familles, toutes les victimes
de Longuyon n'ont pu être identifiées. Beaucoup ont du être
ensevelies sous les décombres, d'autres ont été enterrées sans
avoir été reconnues, et pourtant la liste des morts qui a été
dressée jusqu'à présent à la mairie ne comporte pas moins de 60
noms.
« Pertes
militaires de la bataille de Longuyon :
Environ
2 500 Allemands dont 600 tués.
Environ
3 800 Français dont 900 tués.
Longuyon
est occupée jusqu'à la fin de la guerre. Elle devient un vaste
hôpital pour les blessés du front et un point stratégique de
ravitaillement par le rail...
II)
Sur
le front Belge :
Le
24 Août 1914, à 2h du matin, les troupes Belges quittent Bioul et
reprennent la route vers la frontière. Félix Body, avec le 3e
bataillon du 13e de Ligne, marche sur Ermeton-sur-Biert venant de
Rouillon et Fraire. Les hommes sont désemparés et une
réorganisation est nécessaire dans le désordre de la retraite et
la cohue qui règne sur la route.
Des
fusillades sporadiques éclatent partout et la panique gagne la
colonne, les officiers sont disséminés sur le parcours et les
soldats progressent dans les fossés.
A
9hoo, le bataillon du 13e de Ligne tombe nez-à-nez avec des éléments
de l'avant-garde ennemie et des tirs crépitent à l'entrée
du village. Notons qu'un bataillon Français, appartenant à la
8e Brigade du général Mangin, engage une contre-offensive qui
favorise le replis des Belges.
Combat
d'Elouges - Audregnies (24 août 1914)
Ce combat a eu lieu pendant la retraite de l'armée Anglaise.
Le 9e lanciers, renforcé de pelotons du 4e dragons, galope vers l'infanterie Allemande, qui se trouve à 1,8 km. Il traverse une nappe de balles tirées par l'infanterie. Les shrapnells de l'artillerie Allemande ont peu d'effet sur un objectif qui se déplace rapidement.
La charge se voit arrêtée par une clôture en fil de fer le long de la sucrerie. Les cavaliers s'égaillent dans toutes les directions et certains chevaux trébuchent ensuite sur les voies de chemin de fer.
Ce combat a eu lieu pendant la retraite de l'armée Anglaise.
Le 9e lanciers, renforcé de pelotons du 4e dragons, galope vers l'infanterie Allemande, qui se trouve à 1,8 km. Il traverse une nappe de balles tirées par l'infanterie. Les shrapnells de l'artillerie Allemande ont peu d'effet sur un objectif qui se déplace rapidement.
La charge se voit arrêtée par une clôture en fil de fer le long de la sucrerie. Les cavaliers s'égaillent dans toutes les directions et certains chevaux trébuchent ensuite sur les voies de chemin de fer.
III)
L’entrée
en guerre de la France contre l’Allemagne, en août 1914, soulève,
faute d’allégresse, un mouvement d’Union Sacrée. Ils ont tué
Jaurès, la voie est libre.
À Toulon, « la sonnerie de la générale a tous les carrefours, les coups sourds du canon de la passe et le tintement répété de la cloche de l’arsenal » soulignent la gravité de l’heure.
Après la proclamation par l’Italie de sa neutralité, les unités militaires du Midi, formant le XVe Corps, intégrées à la IIe armée du général de Castelnau, montent combattre « le boche » en Lorraine. Là, entre Dieuze et Morhange, « en un des points les plus difficiles du front, le XVe Corps, arrêté par un ennemi plus nombreux doté au surplus d’une artillerie lourde bien supérieure, doit se replier après avoir subi des pertes considérables », plus de 4 000 morts « Tous les témoignages, à commencer par ceux du président Poincaré, du général de Castelnau et de l’état-major Allemand, concordent pour garantir que le XVe Corps s’est courageusement comporté et qu’il n’a pas plus démérité que les autres unités Françaises battant aussi en retraite ».
« Pourtant, le 24 août 1914, le sénateur Auguste Gervais, élu radical de la Seine, publie dans un grand journal parisien, « le Matin », un incroyable article qui, avec une hautaine condescendance, met en cause la valeur combative de l’ « aimable Provence » et ravale ses habitants dans une sous-catégorie, celle des Français de seconde zone, moins valeureux ».
Il indique que le « ministre de la Guerre, avec sa décision coutumière, a prescrit les mesures de répression immédiates et impitoyables qui s’imposaient ».
En fait, le sénateur a rédigé son article à la demande de ce même ministre de la Guerre, son ami Messimy, un article qui « reflète des préoccupations politiques très immédiates.
L’état-major Français, humilié par une retraite qui dément les illusions entretenues jusque-là, cherche à sauver la face [...]. Il faut trouver une explication et un bouc émissaire :
La Provence stéréotypée, pays du soleil, des farandoles et des « galéjades » fait l’affaire... elle sera le maillon faible de la solide chaîne Française et portera la responsabilité de l’échec.
L’indignation qui s’élève aussitôt dans le Midi qui prouve que les responsables militaires ont commis une lourde maladresse ».
Le gouvernement tente alors de calmer les esprits par un démenti mais précise tout de même qu’il a pris les mesures « de répressions nécessaires » contre les défaillants. Le mal est fait : « une mauvaise et durable réputation s’attache désormais aux soldats du Midi... jusqu’en 1918, ils sont considérés avec soupçon, parfois insultés et brimés en raison de leur origine et de la couardise qui semble s’attacher à celle-ci » .
Cet
épisode marque bien l’absurdité des jugements que l’on peut
porter sur tel ou tel comportement en temps de guerre et Huberman
donne la mesure de sa pleutrerie...
Le
« foxtrot » se déclenche au moment de monter au front
des Régionales : il se réfugie dans sa bonne ville de Toulon.
Attaqué sur les dépenses inutiles en dalles blanches et friables
dont il contamine toute la cité : il coupe court au débat.
Appelé à honorer la mémoire de militaires qui ont échappé aux
balles ennemies mais pas à celles de leurs généraux : il
annule son déplacement... et les fusille une deuxième fois...
IV)
dans les Ardennes
24
août 1914, le régiment reçoit l'ordre de se porter à la cote 294
à 500m au sud de Mogues pour occuper le front Mogues-Tremblois.
7 heures, ordre d'aller occuper en arrière le front Charbeaux, cote 280, cote 268, la Folie Moulin.
Le secteur du 78e est Charbeaux-cote 280. (le 1er bataillon à droite, le 2e bataillon à gauche et le 3e en réserve à 1 500m au nord-est de Linay à la disposition du général de brigade.
7 heures, ordre d'aller occuper en arrière le front Charbeaux, cote 280, cote 268, la Folie Moulin.
Le secteur du 78e est Charbeaux-cote 280. (le 1er bataillon à droite, le 2e bataillon à gauche et le 3e en réserve à 1 500m au nord-est de Linay à la disposition du général de brigade.
10h,
le régiment est installé dans ses positions renforcées par des
tranchées.
12h,
quelques obus venant de la direction de Matton tombent en arrière du
secteur de droite.
1er
groupe: 3e bataillon.
13h30, le 3e bataillon, sous les ordres du colonel de Montluisan, passe par Linay et Blagny et est posté en réserve du 12e C.A. à Blagny puis envoyé sur le Mont-Tilleul.
13h30, le 3e bataillon, sous les ordres du colonel de Montluisan, passe par Linay et Blagny et est posté en réserve du 12e C.A. à Blagny puis envoyé sur le Mont-Tilleul.
18h
30, 2 compagnies couvrant une batterie de 75 sont éprouvées par des
mitrailleuses ennemis postées à la lisière des bois vers le nord
du Mont-Tilleul.
22h30,
sur ordre du colonel de la 49e brigade, le régiment quitte les
avant-postes et file sur Mouzon par le pont de Carignan. Arrivé à
Mouzon vers 0h30.
2e
groupe: 1er et 2e bataillons.
18h,
les 1er et 2e bataillons restent en position toute la journée.
L'artillerie ennemie a couvert de ses feux toutes les crêtes
occupés. Notre artillerie a répondu. La division reste sur ses
positions toute la nuit. Le ravitaillement se fait dans des
conditions défectueuses.
0
tués, 9 blessés.
La
retraite réellement commencée à Straimont continue le 24 août.
Très fatigués, ce matin nous partons de Puilly et grimpons sur un
coteau ou plutôt sur un plateau situé à peu de distance du village
que nous venons de quitter. Là nous construisons des tranchées,
mais peu après il nous faut changer de position et aller en
construire d'autres un peu plus loin...Des obus tombent sur nous. Un soldat de la compagnie est blessé ainsi qu'un sergent de la 10e compagnie. Vers le soir, le signal de départ est donné. Les affaires vont bien. Nous allons nous reposer, disent les officiers.
Nous arrivons près de Carignan. Là nous nous sommes arrêtés et nous grimpons sur le flanc du coteau derrière Carignan, nous creusons à la hâte une petite tranchée, sur notre droite on sonne la charge et on se bat avec acharnement.
Notre commandant veut nous faire monter à l'assaut, mais heureusement le lieutenant colonel l'en empêche. Pendant la nuit, tandis que tout le monde s'est endormi, le signal de départ est donné, il faut traverser Carignan sans bruit et se retirer sur Mouzon. La fatigue est intervenue, quand nous faisons une pause, nous nous endormons dans le fossé... Enfin nous arrivons à Mouzon et nous nous arrêtons dans un jardin près de la ville. Aussitôt arrêtés, aussitôt couchés, personne ne veut aller aux cuisines chercher le repas. Quand les hommes les plus dévoués de l'escouade apportent à manger, presque personne ne mange. Le sommeil nous accable... Nous dormons.
IV)
(JMO du 37e RI) au abord de Nancy
A
9h le régiment reçoit l'ordre de se tenir prêt à partir vers 11h.
A
13h30, les deux bataillons de Saint Nicolas, se portent par
Varangéville au pont du Canal à Dombasles avec ordre de déboucher
sur Sommerviller et Falinval.
A
15h50 le régiment débouche sur Dombasles, 1er bataillon à droite,
2e à gauche avec ordre de s'emparer de la hauteur de
Sommerviller-Flainval. Les deux bataillons s'établissent de la façon
suivante sans difficulté et sans tirer, cette hauteur ayant été
abandonnée par l'ennemi.
1er
bataillon au Sud et au Nord. de Flainval.
2e
bataillon allongé entre Flainval et Crévic, sur les deux rives du
canal avec postes avancés à Grandvezinc et le Moulnot. 1 ère
compagnie à Sommerviller
le
3e bataillon reste à disposition du général de division à la fin
de Xandailles.
Le
régiment passe la nuit sur les positions précédentes.
Le
24 août, il reçoit l’ordre de s’emparer des hauteurs Crévic
Flainval occupées par les Allemands depuis le 23. A notre approche
l’ennemi se replie et nos postes avancés sont poussés jusqu’à
Grandvezin et Le Moulnot.Le lendemain, dès 5h30 après un feu violent d’artillerie, les Allemands lancent plusieurs attaques, qui sont repoussées... Le régiment, admirablement soutenu par un groupe d’artillerie du 60e, inflige à l’ennemi des pertes sérieuses, qui l’obligent à se replier jusqu’à la ferme de La Rochelle.
L’ardeur de nos soldats est admirable. Deux agents de liaison du capitaine commandant la 4e compagnie tombent en allant porter un ordre à des fractions avancées sur un terrain effroyablement battu, et l’on voit aussitôt le soldat Colson s’offrir immédiatement pour les remplacer. Le soldat Hanotel (12e) est grièvement blessé à la jambe en apportant des renseignements à travers un terrain balayé par les balles, et, ne pouvant plus marcher, il se traîne jusqu’à son capitaine pour accomplir sa mission !
V)
Sur
la Meurthe
Réveil
à 4 h. Départ aussitôt dans la direction nord-est de
Saint-Laurent. Après avoir franchi plusieurs vallons, nous arrivons
sous le feu de l’artillerie ennemie. Plusieurs batteries du 13e
d’artillerie sont à côté de nous et tirent continuellement, les
caissons passant par un petit ravin amènent les munitions auprès
des pièces. Les obus Allemands tombent autour de ces batteries.
Plusieurs
chevaux sont tués, bien des hommes du 331e sont tués ou blessés.
Un capitaine d’artillerie est frappé d’un éclat d’obus à son
poste d’observation, et est emporté mourant sur un brancard. Nous
avançons en tirailleurs à travers les avoines et nous tombons sous
le feu des mitrailleuses, les balles sifflent à nos oreilles,
beaucoup d’hommes tombent et restent étendus dans l’avoine en
plein soleil. Le commandant Vignery qui commande mon bataillon veut
avancer à tout prix. Finalement nous nous replions vers
Saint-Laurent, nous traversons le village et nous continuons notre
marche.
A
la tombée de la nuit nous retraversons Saint-Laurent-sur-Othain et
nous allons prendre position au nord, le long de la rivière. Les 17e
et 20e compagnies sont placées dans de petites tranchées et
nous y passons la nuit en nous relevant moitié par moitié. Pendant
la nuit, nos cuisiniers fouillent les maisons abandonnées et nous
apportent du vin blanc vieux. Ils trouvent également des poulets et
des petits pois en bouteilles. Nous faisons un bon repas sans
lumière. L’ennemi doit être à environ 3 km en avant et nous
pensons toujours voir arriver des Uhlans. La nuit se passe sans
incident. Dans la journée nous voyons des aéroplanes Français et
Allemands. Le temps est froid la nuit.
VI)
Un
village Lorrain martyr
« Gerbéviller-la-Martyr »
est ravagée en 1914
mais tient en respect l’envahisseur
Allemand sur son pont.
Texte
d’Audrey Brunias,
« Comme
un soldat sur le champ de bataille s'abrite derrière le cadavre d'un
camarade tombé, la France, le 24 août 1914, s'est abritée derrière
le cadavre de Gerbéviller », Maurice Barrès
En
août 1914, Gerbéviller, située au sud de Lunéville, subit le
contre-coup des défaites françaises du 20 août à Morhange et à
Sarrebourg. En effet, la 2e armée du Général Castelnau se rabat
sur le Grand Couronné et la Mortagne (rivière
traversant les Vosges et la Meurthe-et-Moselle)
du 21 au 23 août 1914. Lunéville est occupée par les allemands dès
le 22.
Le
24 août 1914, 60 chasseurs à pieds du 2e BCP arrivent à
Gerbéviller. Leur objectif est de tenir jusqu’au bout devant les
Allemands qui veulent prendre le pont.
A
ce moment, les trois quarts de la population ont déjà fuit la
ville. Les soldats commandés par l’adjudant Chèvre, originaire de
Fresnois-la-Montagne (Meurthe-et-Moselle), couvrent le pont de
barricades afin de repousser ou au moins ralentir l’armée
Allemande.
9h00
du matin les hostilités débutent. L’infanterie Allemande est tout
de suite appuyée par une artillerie puissante qui pilonne la rive
droite où se tiennent les soldats Français, depuis les hauteurs de
Fraimbois.
Jusqu’à
17h00 , une pluie de feu et d’acier s’abat sur les chasseurs et
la ville en ruine. L’infanterie Allemande n’a aucun mal à faire
son entrée dans le centre ville et les chasseurs Français doivent
battre retraite devant leur puissance de feu. Ils comptent une
quinzaine de blessés et laissent une dizaine de morts derrière eux.
En
représailles de cette défense opiniâtre des Français, la ville
est ravagée, pillée et incendiée par les troupes Allemandes (80%
de la cité est détruite). La population est chassée ou massacrée
dans les caves où elle se terre… Pendant 9 jours, la ville subit
des violences qui la laisse dévastée.
Les
blessés qui peuvent être sauvés sont transportés dans le petit
hôpital de Sœur Julie qui s’occupe des Français et des Allemands
sans distinction...
Ce
sacrifice de Gerbéviller permet au Général Castelnau de gagner du
temps pour préparer sa contre-offensive sur Rozelieures qui sera la
première victoire Française depuis le début de la guerre.
La
réputation de « Gerbéviller-la-Martyr » gonfle et
entraîne une sorte de pèlerinage, notamment des hommes politiques,
avant même la fin de la guerre.
Le
23 juillet 1930, la ville sera décorée de la Légion d’Honneur.
Elle recevra un monument dédié au sacrifice des chasseurs du 2e BCP
qui ont fait face à un ennemi supérieur en nombre et en
puissance de feu.
L’adjudant
Chèvre, quant à lui, sera cité à l’ordre du 1er Corps de
Cavalerie pour son action sur le pont de Gerbéviller... sera fait
Chevalier de la Légion d’Honneur en 1914 et Officier de la Légion
d’honneur en 1920. Il finira lieutenant-colonel en 1940.
Son
décès en février 1952 causera une grande émotion dans la région.
"Combat
du Bois du Breuil
Le
régiment reprend ses dispositions de défense au col des Bagenelles
Et
en Alsace :
2
compagnies (18e et 19e) avec le commandant Micanel se portent au
point du
jour
devant Sainte-Marie-aux-Mines au bois du Breuil pour y faire du
volume et
des
feux afin d’activer la retraite de l’ennemi. Arrivées en
position vers 5
heures,
ces compagnies ouvrent le feu mais sont bientôt réduites à se
terrer
devant
le feu violent d’infanterie et d’artillerie qui lui répond.
Elles sont
obligées
de se retirer. Les pertes sont de : 2 tués, 2 disparus et 6
blessés.
Vers
13 heures, un rassemblement de troupes ennemies nous est signalé
vers le
bois
du Breuil mais l’artillerie en position sur les Bagenelles et le
col du
Bonhomme
ne peut intervenir.
Le
régiment reprend donc son dispositif d’avant-postes et les troupes
regagnent
leurs cantonnements. : 5e bataillon au col des Bagenelles et
dans les
fermes
au Sud du col, le 6e bataillon a une Cie au village de Bonhomme, 1
au col du Bonhomme, et les 2 autres avec la section de mitrailleuses
et la CHR à la Chapelle. Le col de Sainte-Marie est repris par
l’ennemi.
État
des pertes éprouvées lors des combats du Bois du Breuil le 24 Août
1914
« Le
24 Août au matin, deux compagnies du 5e bataillon du 217e régiment
d’infanterie ayant quitté le col des Bagenelles vers 1 heure et
suivi les crêtes des Vosges dans la direction du col de
Sainte-Marie, (ont livré) un combat dont la durée n’a pas excédé
¾ d’heure.
Le
refuge pour les blessés que nous étions en train d’organiser dans
un endroit abrité n’a pas pu fonctionner, l’ordre de se replier
étant survenu rapidement.
VII)
C’est
la fin de la bataille des frontières. Les alliés reculent sur toute
la ligne, de Longwy à Condé, et Joffre doit ordonner le repli
général...
Les
Allemands envahissent le territoire Français mais les armées n’ont
pas été broyées en Lorraine et l’aile gauche n’a pas pu être
débordée en Belgique, écrasée et rejetée sur le centre de la
France, comme le prévoyait le plan Schlieffen. Les troupes alliées
rétrogradent avec des pertes sérieuses, mais en bon ordre. La
bataille d’anéantissement espérée par Moltke n’a pas eu lieu.
G.Q.G. Français : Joffre ordonne le repli général
Les
Anglo-Français se dérobent et échappent au double encerclement
entre la Ie et la IIIe armée.
Joffre
est condamné à la défensive appuyée sur les places fortes et aux
grands obstacles de terrain. Il doit garder du champ en abandonnant
une partie du territoire Français. Il envoie entre 8h30 et 9h les
ordres préparant une nouvelle manœuvre.
La
Ve armée gardant la liaison avec le IVe et avec les Anglais manœuvre
en retraite en s’appuyant sur la place de Maubeuge et le massif des
Ardennes.
La
IVe armée doit se reporter sur la rive gauche de la Meuse en aval de
Mouzon et sur les hauteurs de la rive droite de la Meuse entre Mouzon
et Stenay.
La
IIIe armée vient sur le front sur la ligne Montmédy - Damvillers -
Azanes, en liaison avec l’armée de Lorraine maintenue sur les
Hauts de Meuse en attitude défensive.
La
IIe armée doit être prête à attaquer si les Allemands
entreprennent l’investissement de la partie sud du Grand-Couronné
de Nancy.
La
I ère armée est en bonne situation. La veille, le 21e C.A. a été
attaqué et a pu maintenir ses positions, les 8e et 13e C.A. ont
gagné les emplacements permettant d’étayer solidement le front de
la I ère armée.
L’armée
d’Alsace n’a plus devant elle que des éléments de réserve et
de la Landwehr.
Joffre
estime possible de prélever sur cette armée la plus grande partie
du 7e C.A. qui est acheminé vers Amiens... Il demande aux Anglais de
retarder la marche des Allemands entre Valenciennes et Maubeuge, sur
le prolongement de la ligne Givet - Beaumont (front de la 5e armée).
Il
veut prolonger la gauche des Anglais par des troupes Françaises
auxquelles il peut donner directement des ordres, contrairement à
une armée alliée. Deux divisions de réserve venant de Paris
reçoivent la mission de couvrir la gauche Anglaise. Joffre prend
sous ses ordres directs le C.C. Sordet. Il lui ordonne de passer à
gauche des Anglais. Joffre compte s’appuyer sur Lille, mais le
ministre de la guerre donne l’ordre de ne pas défendre cette
ville. Suite à l’échec de la bataille des frontières, Joffre
procède au limogeage de plusieurs généraux...
Armée
d’Alsace
Le
7e C.A. est transporté vers Paris, à la disposition de la VIe armée
(Maunoury). Le terrain conquis est abandonné (Mulhouse, Altkirch,
Cernay, le Sundgau). Deux groupements défendent la frontière
Française. Le combat s’arrête et fait place à une guerre de
positions.
IIe
armée Française : bataille de la trouée de Charmes
Dans
le courant de l’après-midi, une attaque débouche brusquement du
Grand Couronné de Nancy. Les flanc-gardes Bavaroises se voient
délogées d’Erbéviller, de Réméréville et de Courbesseaux par
la 70e division de réserve et deux brigades du 9e C.A. restées en
Lorraine (Joffre a prescrit le transport de ce C.A. vers l’ouest
pour contrer la menace sur l’aile gauche des armées). De même, le
20e C.A. reprend pied sur les hauteurs de Flainval.IIIe armée Française : bataille de Longwy
L’armée
se replie vers le front Montmédy - Damvillers, derrière la Tinte et
le Loison. Le 4e C.A. est assailli au débouché nord de Virton et
refoulé sur la Chiers en amont de Montmédy. Le 6e C.A. reste maître
des plateaux entre Longuyon et Spincourt et le 4e C.A. se replie sur
l’Othain.
IVe
armée Française : bataille de Neufchâteau
L’armée
reflue vers la Meuse et la Chiers. Le repli de la IVe armée laisse
les troupes Allemandes signalées dans la région de la Lesse et de
Ciney libres de franchir la Meuse.
Le
17e C.A. est au nord de Mouzon.
Les 9e, 11e C.A. et la 60e div. res. sont sur la rive gauche de la Meuse, entre Sedan et Mézières.
Le 12e C.A. est à Carignan. Le Q.G. de l’armée s’est transporté de Stenay au Chesne dans la nuit du 23 au 24.
Les 9e, 11e C.A. et la 60e div. res. sont sur la rive gauche de la Meuse, entre Sedan et Mézières.
Le 12e C.A. est à Carignan. Le Q.G. de l’armée s’est transporté de Stenay au Chesne dans la nuit du 23 au 24.
Ve armée Française
La
Ve armée retraite vers la ligne Philippeville - Beaumont - Maubeuge.
La décision a été prise par le général Lanrezac à la nouvelle
que la IVe armée reflue vers la Meuse en amont de Mézières et que
les Allemands sont entrés dans Namur. En fin de journée, elle
occupe la ligne Mariembourg - Solre-le-Château - Maubeuge. Elle
décroche sans difficulté vers le sud-ouest.
Armée
Anglaise : combat d’Elouges
A
l’aube, l’armée Anglaise occupe une ligne faisant face au
nord-est, à 5 km au sud de Mons, sur les hauteurs.
Le
1e C.A. occupe la région de Grand Reng - Bougnies.
Le
2e C.A. est dans la zone de Nouvelles - Hornu - Bois-de-Boussu.
La
19e brigade d’infanterie et la D.C. sont à Thulin - Elouges -
Audregnies - Quiévrain.
Le
G.Q.G. est au Cateau.
Les
aviateurs ont reconnu l’approche d’une longue colonne Allemande
de toutes armes faisant route par Pommeroeul tandis que la Ve armée
Française bat en retraite vers l’alignement Givet - Maubeuge. En
conséquence, French donne l’ordre de se replier à la même
hauteur, de part et d’autre de Bavai.
Le
1e C.A. constitue une arrière-garde avec la 5e brigade de cavalerie
et la 4e brigade (Guards) pour faire une démonstration offensive et
retarder ainsi la progression des Allemands. Haig donne des ordres
pour que la retraite s’effectue par les routes de Feignies et
Bavai. La 1e division se met en marche vers 4h du matin, la 2e trois
quarts d’heure plus tard.
Au
2e C.A., une reconnaissance par avion rapporte qu’une colonne
Allemande se porte vers Peruwelz. Cette ligne de marche peut l’amener
à l’ouest de l’extrême flanc de l’armée Anglaise, ce qui
constitue un énorme danger. Avant l’aube, les Allemands ont ouvert
un violent bombardement contre la droite du 2e C.A. A 5h15, une
attaque générale d’infanterie se développe mais elle est
repoussée avec pertes.
Vers
9h, la 9e brigade d’infanterie recule en ordre parfait de Frameries
vers Sars-la-Bruyère. Les South Lancashire sont pris d’enfilade
par des mitrailleuses postées sur les terrils de Frameries et
perdent de 2 à 300 hommes avant que la brigade se replie vers Genly.
A
l’ouest de Frameries se déroule un combat sur le flanc gauche du
2e C.A. Britannique et à Pâturages. Plus à l’ouest, les Dorsets
(15e brigade) sont retranchés le long du chemin de fer au nord-ouest
de Wasmes. Ils bloquent l’avance Allemande.
A
9h, les 3 bataillons de la 5e brigade commencent à se replier par
Culot et Eugies sur Sars-la-Bruyère.
Plus
à l’ouest encore, la 19e brigade (qui tient la gauche du
dispositif Anglais) a reçu l’ordre de reculer vers Elouges. En
même temps, la 84e division territoriale évacue Condé et retraite
vers Cambrai.
Tout
le 4e C.A. Allemand s’avance vers le sud entre Thulin et Condé,
dans un mouvement d’enveloppement. Un combat de flanc-garde se
déroule à Elouges. Les I/Norfolks et I/Cheshire attaquent vers le
nord et Allenby envoie les 2e et 3e brigades de cavalerie vers
Audregnies pour protéger le flanc de l’armée. Le champ de
bataille est délimité au nord par la route Mons - Valenciennes, à
l’est par le ruisseau d’Elouges, au sud par la route Elouges -
Audregnies et à l’ouest par la vallée de la Honnelle.
A
12h30, une attaque Allemande se produit contre les Norfolks et
Cheshire par deux colonnes, une débouchant de Quiévrain, l’autre
de Baisieux. Le 9e Lanciers avance en colonne d’escadrons au galop
avec une partie du 4e Dragon Guards. Ils traversent la route Baisieux
- Elouges mais sont mis en échec par le feu Allemand. La 3e brigade
de cavalerie est en position vers Angre, ses mitrailleuses tirant
vers Baisieux. Les Allemands ont au moins sept batteries en action au
nord de la route de Valenciennes et des masses importantes sortent de
Quiévrain. Les Anglais doivent rétrograder.
Le
C.C. Sordet prend au galop possession de Baisieux et de Marchipont et
déjoue la menace d’encerclement. L’armée s’installe pour la
nuit sur la ligne Feignies - Jenlain. Pas un seul canon n’a été
perdu mais French croit que l’armée Française est vaincue et
songe à sauver l’armée Anglaise d’un désastre, en retraitant
constamment.
Armée
Belge de campagne
L’armée
prend ses positions de combat en vue de la première sortie d’Anvers.
Le front de l’armée s’avance jusqu’à la ligne Londerzeel -
Kapelle-op-den-Bos - Mechelen :
La
5e division occupe Londerzeel – Kapelle-op-den-Bos
La
6e division (réserve de l’armée) doit se porter vers Mechelen par
Kontich et Waelhem.
La
1e division évacue le cantonnement de Lier au profit de la 2e
division.
La
3e division reste sur place
La
D.C. se porte vers Putte, en avant de la gauche de l’armée et doit
éclairer vers Leuven, Wezemaal, Aarschot, Herselt et Geel, pour
éviter que l’armée Belge soit attaquée de flanc lors de la
sortie. Elle signale que les Allemands occupent Aarschot, Betekom,
Tremelo, Werchter, Rotselaar.
La
5e division envoie des reconnaissances vers Vilvoorde, Grimbergen,
Wolvertem et Merchtem. L’avant-garde livre un combat vers le
château d’Impde.
La
6e division doit pousser des reconnaissances vers Eppegem, Vilvoorde,
Elewijt, Perk, Kampenhout, Haacht, Keerbergen. Elle signale que les
Allemands occupent Hofstade et le château au nord de Zemst. Leurs
positions défensives sont établies vers Schiplaken, entre Elewijt
et Perk et vers Houtem. En soirée, il est possible de jalonner la
ligne avancée occupée par les Allemands : Opwijk - Merchtem -
Zemst - Hofstade - Tremelo - Aarschot.
L’armée
belge a contribué à ralentir la marche de l’armée Allemande.
Celle-ci a parcouru la distance Aachen - Maubeuge (160 km) en 20
jours, du 4 au 24 août, soit une moyenne de 8 km par jour. Sans la
résistance des forts de Liège et de l’armée Belge, elle aurait
parcouru cette distance en 5 ou 6 jours et serait tombée sur l’armée
Anglaise en cours de formation, avec les conséquences que l’on
devine.
O.H.L.
Ie armée Allemande : la manœuvre d’enveloppement échoue
Von
Kluck est furieux de n’avoir pas trouvé le flanc de l’armée
Anglaise dans la journée du 23 et prétend réussir mieux le 24.
Les
seules unités dont il dispose pour réaliser la manœuvre de
débordement sont le C.C. von der Marwitz et le 2e C.A., parvenu dans
la soirée à La Hamaide, à 25 km en arrière du champ de bataille.
Le 4e C.A.R. est à Bierghes.
Von
Kluck déploie son énergie habituelle pour ne pas laisser s’échapper
cette dernière chance. A force d’insistance, il obtient de
l’O.H.L. que le C.C. Marwitz soit placé sous ses ordres et le
dirige aussitôt sur Denain. Il fait serrer le 2e C.A. sur Condé par
une marche de nuit et prescrit la reprise de l’offensive pour le 24
à 5h.
Von
Kluck espère ainsi couper la retraite de l’armée Britannique et
la refouler sur Maubeuge mais il échoue, car French, qui a deviné
ses intentions, oriente ses colonnes vers le sud-ouest avant que la
pression du C.C. Marwitz ne puisse se faire sentir.
Le
2e C.A. s’empare de Condé-sur-Escaut. Les forts de Maulde et de
Flines sont abandonnés par les Français.
Le
C.C. von der Marwitz disperse près de Tournai une brigade
d’infanterie Française et est retardée pour essayer d’encercler
les Anglais.
Von
Kluck donne l’ordre de reprendre l’attaque le 25 au matin en
enveloppant la gauche britannique par la forêt de Raismes et déplace
son Q.G. à Thivencelles.
IIe armée Allemande : un appel à l’aide lourd de conséquences
L’armée
entame sa poursuite de l’armée Française vers Beaumont,
Hemptinne. La bataille de Charleroi a coûté 11.000 pertes à
l’armée. L’armée investit la position fortifiée de Maubeuge.
Von Bülow fait appel à l’aide de von Hausen, qui modifie sa route
pour se rapprocher de la IIe armée.
IIIe
armée Allemande
Von
Hausen reçoit un appel urgent de la part de von Bülow pour soutenir
son armée. La IIIe armée abandonne son plan d’attaque vers le sud
de Givet et perd la possibilité de couper la retraite de la Ve
armée. Elle parvient vers Florennes et Rosée.
IVe
armée Allemande : bataille de Neufchâteau
L’armée
combat les arrière-gardes Françaises entre Semois et Meuse et les
refoule.
Ve
armée Allemande : bataille de Longwy
VIe
armée Allemande
Rupprecht
de Bavière renouvelle son offensive en Lorraine mais est arrêté
par le 20e C.A. de Foch à Nancy. Les Allemands s’assurent une tête
de pont à la Mortagne et s’avancent en pointe vers la trouée de
Charmes.
L’armée
se trouve sur la ligne Blainville - Gerbéviller - Cirey.
Le
Donon est pris d’assaut et les troupes Françaises sont rejetées
au-delà de la Meurthe avec de fortes pertes.
24 août 1914 | Lettres à Cécile
christine.blog.lemonde.fr/2014/08/24/24-aout-1914/
Il
y a 1 jour - Saint-Nicolas de Port le 24
août.
Oui, ma chérie, c'est de Saint-Nicolas de Port que je t'écris alors
que je t'ai déjà fait parvenir de mes nouvelles ...
24 août : Les balles « sifflent aux oreilles » d'Henri Moisy ...
www.nrblog.fr/.../24/24-aout-les-balles-sifflent-aux-oreilles-dhenri-mois...
Il
y a 1 jour - Le lundi 24
août 1914
Réveil à 4 h. Départ aussitôt dans la direction nord-est de
Saint-Laurent. Après avoir franchi plusieurs vallons, nous …
www.riboulet.info/g/g_pg/armee/historique_78/2_02.htm
21
août
1914,
l'ordre est donné "d'attaquer l'ennemi partout où il sera
rencontré". A 5h le 78ème prend place dans la colonne et va
franchir la frontière pour …
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