lundi 25 août 2014

LA GRANDE GUERRE AU JOUR LE JOUR 24 AOÛT 1914

24 août 1914

I) Alsace - Lorraine
...Dans ces bassins de Briey et de Longwy, qui ont été si âprement convoités par nos ennemis et où des régiments d'assassins ont pour jamais déshonoré leurs drapeaux, nous avons été témoins de douleurs que le temps ne peut apaiser, et nous avons entendu, entrecoupées de sanglots, les plaintes émouvantes des veuves et des mères. Même habitués nous ne pouvons supporter ce spectacle de désolation, après quatre ans et demi de pénibles enquêtes dans des régions affreusement ensanglantées et dévastées, nous sommes revenus le cœur plein d'amertume et débordant d'indignation...
...C'est surtout dans les cantons de Conflans, d'Audun le Roman, de Longuyon et de Longwy qu'ont été commis les pires forfaits...
Le dimanche 23 août, des troupes Allemandes, appartenant aux 22e, 122e, 125e et 156e régiments d'infanterie, font leur entrée à Longuyon et prennent aussitôt comme otages 18 notables, qui doivent répondre de la sécurité publique, que personne, sauf l'envahisseur, ne songe d'ailleurs à troubler. Dès le lendemain commence le pillage... Les coffre-forts sont défoncés, les magasins saccagés, les caves dévalisées.
A 5 heures, comme on entend le canon, le commandement fait mettre le feu à la ville. Alors vont se dérouler des scènes affreuses...
Mme X... est violée en présence de ces 5 enfants; Mme Z... subit les derniers outrages, pendant qu'on assassine son mari.
L'incendie qui se propage va dévorer 213 maisons. Les habitants terrifiés, se précipitent dans les caves, d'où ils leur faut bientôt sortir pour échapper à l’asphyxie. Des gens affolés, qui cherchent à gagner la campagne, sont abattus au passage par des soldats en furie et des officiers ivres de sang.
M Collignon est tué chez lui. M. Leroy, vieillard de 84 ans, qui marche à l'aide de deux bâtons, est massacré près de sa porte, et les meurtriers piétinent rageusement son cadavre. Mme Marie, dont le fils, conseiller général et maire, a été mobilisé dès le début de la guerre, est mise au mur pour être fusillée, sa fille se jette à son cou, lui fait un rempart de son corps et parvient à la sauver; mais sa maison est dévastée, et, à proximité, un homme est mortellement atteint d'un coup de fusil. A l'hôtel Siméon, une domestique a la tête trouée d'une balle. M. Pierre, coiffeur, reçoit la mort devant sa boutique.
A 7 heures, c'est une vision d'enfer. Une grande partie de la ville est en flamme, la fusillade crépite de toutes parts, les rues sont encombrées de morts et de mourants.
M. Briclot, qui se dévoue pour soigner les blessés, est frappé d'une balle dans l'aine et succombe après de cruelles souffrances. Mme Pellerin, Mme Valentin, les deux frères Martinet, le jeune Reinalter, âgé de 16 ans, et, auprès de lui, un enfant de 14 ans, sont tués. Mme Jullion voit sa fille tomber morte à ses cotés, une épaule brisée et la tempe fracassée.
D'autres personnes périssent asphyxiées ou carbonisées.
Mme Carquin, qui traverse la voie ferrée sur une passerelle, avec ses 3 fils, est arrêtée par un officier et un soldat. Les deux aînés de ses enfants, Marcel, 18 ans, et Paul, 15 ans, sont empoignés, conduits à vingt mètres de là et assassinés, en même temps qu'un retraité des chemins de fer, M. Bossler Paul s'évanouit en se voyant mettre en joue, et c'est étendu sur le sol qu'il est exécuté, son frère tombe en criant : « Vive la France ! ». Quant à Bossler, plus dur à tuer, il ne faut pas moins de 4 balles et d'un coup de sabre pour en finir avec sa vie.
Mme Chrétien vient de partir avec sa belle-sœur et ses deux fils, l'un de 12 ans et l'autre de 5, pour se rendre à Ville-au Montois, où elle espère trouver un refuge, quand deux soldats lui barrent le chemin. Elle les implore d'un geste, mais, avant qu'elle ait pu dire un mot, ses 2 petits sont massacrés. Elle-même est blessée de 5 coups de feu, et sa belle-sœur reçoit une balle dans la cuisse.
Au hameau de Noërs, dépendance de Longuyon, qui est entièrement brûlée, Mme Siméon, accouchée de la veille, est obligée de s'enfuir de sa maison en flamme, tandis qu'on fusille son mari. M. Dieudonné et M. Toussaint, conseiller municipal, sont abattus en se sauvant. En un seul endroit s'entassent 13 cadavres.
Le bâtiment de Frères, où logent 40 ménages est incendié, et les Allemands y fusillent deux hommes.
M. Burtin est tué dans les casernes, où il a cherché un abri avec de nombreuses personnes, celles-ci sont brutalement expulsées et, pour se soustraire à la mort, passent de nombreuses heures couchées dans les champs.
Toutes ces horreurs vont être surpassées par un crime plus monstrueux encore et plus traîtreusement accompli : 21 jeunes gens de 16 à 18 ans sont requis pour enterrer leurs concitoyens assassinés. Leur lugubre besogne terminée, ils sont attachés les uns aux autres, alignés contre le mur d'un bâtiment des casernes et impitoyablement passés par les armes.
Les assassinats se poursuivent pendant plusieurs journées.
Le curé de Viviers réfugié à Longuyon, y est massacré, Ses vêtements fouillés et sa sacoche jetée vide à quelques mètres du corps... Le 27, M. Braux, curé de la ville, et son vicaire, M. l'abbé Pesyn, arrêtés à l'hôpital des sœurs, sont conduits sous un pont du chemin de fer, au croisement de la voie de raccordement de la ligne de Longwy, et fusillés à cet endroit, la main dans la main.
Vers 4h du matin , dans un épais brouillard, un bataillon Allemand se dirige droit sur le village de Noërs, un passe par la gauche (les Grands Monts) et un troisième est en soutien.
Le bataillon Français qui occupe Noërs est en très nette infériorité numérique. Après de rudes combats, il décide de se replier sur la ferme de la Haute Wahl (3km) où se trouve le restant de son régiment et où il bénéficie de l'appui de l'artillerie (environ 110 canons sur un front de 4 km).
Noërs et les Grands Monts sont bombardés : la progression allemande est stoppée. Des obus atteignent également Longuyon, et provoquent une pagaille dans les rangs Allemands, retardant l'arrivée des renforts, qui arrivent par la route de Longwy et rejoignent les bataillons bloqués à Noërs

Les attaques et contre-attaques se succèdent autour du bois de Rafour, des Grands Monts et du bois de Buchis. Les pertes, de part et d'autre, sont terribles.Tandis que l'assaut Français échoue les renforts Allemands grossissent. L'artillerie Allemande se déchaîne sur les positions françaises et reprend sa progression.

Le 25, vers 6 heures du matin, plusieurs Allemands mettent le feu à la ferme de Moncel, située sur le territoire de Longuyon. 5 soldats Français grièvement blessés ont reçu asile dans un bâtiment voisin. L'un d'eux est brûlé vif, 3 autres, qui essaient de se sauver, sont férocement achevés à coups de crosse et à coups de baïonnettes, les sauvages traînent le cinquième, encore vivant, dans un champ d'avoine, et le recouvrent de paille qu'ils allument...
A cause du départ d'un grand nombre de familles, toutes les victimes de Longuyon n'ont pu être identifiées. Beaucoup ont du être ensevelies sous les décombres, d'autres ont été enterrées sans avoir été reconnues, et pourtant la liste des morts qui a été dressée jusqu'à présent à la mairie ne comporte pas moins de 60 noms.
« Pertes militaires de la bataille de Longuyon :
Environ 2 500 Allemands dont 600 tués.
Environ 3 800 Français dont 900 tués.
Longuyon est occupée jusqu'à la fin de la guerre. Elle devient un vaste hôpital pour les blessés du front et un point stratégique de ravitaillement par le rail...

II)
Sur le front Belge :
Le 24 Août 1914, à 2h du matin, les troupes Belges quittent Bioul et reprennent la route vers la frontière. Félix Body, avec le 3e bataillon du 13e de Ligne, marche sur Ermeton-sur-Biert venant de Rouillon et Fraire. Les hommes sont désemparés et une réorganisation est nécessaire dans le désordre de la retraite et la cohue qui règne sur la route.

Des fusillades sporadiques éclatent partout et la panique gagne la colonne, les officiers sont disséminés sur le parcours et les soldats progressent dans les fossés.
A 9hoo, le bataillon du 13e de Ligne tombe nez-à-nez avec des éléments de l'avant-garde ennemie et des tirs crépitent à l'entrée du village. Notons qu'un bataillon Français, appartenant à la 8e Brigade du général Mangin, engage une contre-offensive qui favorise le replis des Belges.
Combat d'Elouges - Audregnies (24 août 1914)
Ce combat a eu lieu pendant la retraite de l'armée Anglaise.
Le 9e lanciers, renforcé de pelotons du 4e dragons, galope vers l'infanterie Allemande, qui se trouve à 1,8 km. Il traverse une nappe de balles tirées par l'infanterie. Les shrapnells de l'artillerie Allemande ont peu d'effet sur un objectif qui se déplace rapidement.
La charge se voit arrêtée par une clôture en fil de fer le long de la sucrerie. Les cavaliers s'égaillent dans toutes les directions et certains chevaux trébuchent ensuite sur les voies de chemin de fer.


III)
L’entrée en guerre de la France contre l’Allemagne, en août 1914, soulève, faute d’allégresse, un mouvement d’Union Sacrée. Ils ont tué Jaurès, la voie est libre.
À Toulon, « la sonnerie de la générale a tous les carrefours, les coups sourds du canon de la passe et le tintement répété de la cloche de l’arsenal » soulignent la gravité de l’heure.
Après la proclamation par l’Italie de sa neutralité, les unités militaires du Midi, formant le XVe Corps, intégrées à la IIe armée du général de Castelnau, montent combattre « le boche » en Lorraine. Là, entre Dieuze et Morhange, « en un des points les plus difficiles du front, le XVe Corps, arrêté par un ennemi plus nombreux doté au surplus d’une artillerie lourde bien supérieure, doit se replier après avoir subi des pertes considérables », plus de 4 000 morts « Tous les témoignages, à commencer par ceux du président Poincaré, du général de Castelnau et de l’état-major Allemand, concordent pour garantir que le XVe Corps s’est courageusement comporté et qu’il n’a pas plus démérité que les autres unités Françaises battant aussi en retraite ».
« Pourtant, le 24 août 1914, le sénateur Auguste Gervais, élu radical de la Seine, publie dans un grand journal parisien, « le Matin », un incroyable article qui, avec une hautaine condescendance, met en cause la valeur combative de l’ « aimable Provence » et ravale ses habitants dans une sous-catégorie, celle des Français de seconde zone, moins valeureux ».
Il indique que le « ministre de la Guerre, avec sa décision coutumière, a prescrit les mesures de répression immédiates et impitoyables qui s’imposaient ».
En fait, le sénateur a rédigé son article à la demande de ce même ministre de la Guerre, son ami Messimy, un article qui « reflète des préoccupations politiques très immédiates.
L’état-major Français, humilié par une retraite qui dément les illusions entretenues jusque-là, cherche à sauver la face [...]. Il faut trouver une explication et un bouc émissaire :
La Provence stéréotypée, pays du soleil, des farandoles et des « galéjades » fait l’affaire... elle sera le maillon faible de la solide chaîne Française et portera la responsabilité de l’échec.
L’indignation qui s’élève aussitôt dans le Midi qui prouve que les responsables militaires ont commis une lourde maladresse ».
Le gouvernement tente alors de calmer les esprits par un démenti mais précise tout de même qu’il a pris les mesures « de répressions nécessaires » contre les défaillants. Le mal est fait : « une mauvaise et durable réputation s’attache désormais aux soldats du Midi... jusqu’en 1918, ils sont considérés avec soupçon, parfois insultés et brimés en raison de leur origine et de la couardise qui semble s’attacher à celle-ci » .
Cet épisode marque bien l’absurdité des jugements que l’on peut porter sur tel ou tel comportement en temps de guerre et Huberman donne la mesure de sa pleutrerie...
Le « foxtrot » se déclenche au moment de monter au front des Régionales : il se réfugie dans sa bonne ville de Toulon. Attaqué sur les dépenses inutiles en dalles blanches et friables dont il contamine toute la cité : il coupe court au débat. Appelé à honorer la mémoire de militaires qui ont échappé aux balles ennemies mais pas à celles de leurs généraux : il annule son déplacement... et les fusille une deuxième fois...
IV) dans les Ardennes
24 août 1914, le régiment reçoit l'ordre de se porter à la cote 294 à 500m au sud de Mogues pour occuper le front Mogues-Tremblois.
7 heures, ordre d'aller occuper en arrière le front Charbeaux, cote 280, cote 268, la Folie Moulin.
Le secteur du 78e est Charbeaux-cote 280. (le 1er bataillon à droite, le 2e bataillon à gauche et le 3e en réserve à 1 500m au nord-est de Linay à la disposition du général de brigade.
10h, le régiment est installé dans ses positions renforcées par des tranchées.
12h, quelques obus venant de la direction de Matton tombent en arrière du secteur de droite.
1er groupe: 3e bataillon.
13h30, le 3e bataillon, sous les ordres du colonel de Montluisan, passe par Linay et Blagny et est posté en réserve du 12e C.A. à Blagny puis envoyé sur le Mont-Tilleul.
18h 30, 2 compagnies couvrant une batterie de 75 sont éprouvées par des mitrailleuses ennemis postées à la lisière des bois vers le nord du Mont-Tilleul.
22h30, sur ordre du colonel de la 49e brigade, le régiment quitte les avant-postes et file sur Mouzon par le pont de Carignan. Arrivé à Mouzon vers 0h30.
2e groupe: 1er et 2e bataillons.
18h, les 1er et 2e bataillons restent en position toute la journée. L'artillerie ennemie a couvert de ses feux toutes les crêtes occupés. Notre artillerie a répondu. La division reste sur ses positions toute la nuit. Le ravitaillement se fait dans des conditions défectueuses.
0 tués, 9 blessés.
La retraite réellement commencée à Straimont continue le 24 août. Très fatigués, ce matin nous partons de Puilly et grimpons sur un coteau ou plutôt sur un plateau situé à peu de distance du village que nous venons de quitter. Là nous construisons des tranchées, mais peu après il nous faut changer de position et aller en construire d'autres un peu plus loin...
Des obus tombent sur nous. Un soldat de la compagnie est blessé ainsi qu'un sergent de la 10e compagnie. Vers le soir, le signal de départ est donné. Les affaires vont bien. Nous allons nous reposer, disent les officiers.
Nous arrivons près de Carignan. Là nous nous sommes arrêtés et nous grimpons sur le flanc du coteau derrière Carignan, nous creusons à la hâte une petite tranchée, sur notre droite on sonne la charge et on se bat avec acharnement.
Notre commandant veut nous faire monter à l'assaut, mais heureusement le lieutenant colonel l'en empêche. Pendant la nuit, tandis que tout le monde s'est endormi, le signal de départ est donné, il faut traverser Carignan sans bruit et se retirer sur Mouzon. La fatigue est intervenue, quand nous faisons une pause, nous nous endormons dans le fossé... Enfin nous arrivons à Mouzon et nous nous arrêtons dans un jardin près de la ville. Aussitôt arrêtés, aussitôt couchés, personne ne veut aller aux cuisines chercher le repas. Quand les hommes les plus dévoués de l'escouade apportent à manger, presque personne ne mange. Le sommeil nous accable... Nous dormons.



IV)
(JMO du 37e RI) au abord de Nancy
A 9h le régiment reçoit l'ordre de se tenir prêt à partir vers 11h.
A 13h30, les deux bataillons de Saint Nicolas, se portent par Varangéville au pont du Canal à Dombasles avec ordre de déboucher sur Sommerviller et Falinval.
A 15h50 le régiment débouche sur Dombasles, 1er bataillon à droite, 2e à gauche avec ordre de s'emparer de la hauteur de Sommerviller-Flainval. Les deux bataillons s'établissent de la façon suivante sans difficulté et sans tirer, cette hauteur ayant été abandonnée par l'ennemi.
1er bataillon au Sud et au Nord. de Flainval.
2e bataillon allongé entre Flainval et Crévic, sur les deux rives du canal avec postes avancés à Grandvezinc et le Moulnot. 1 ère compagnie à Sommerviller
le 3e bataillon reste à disposition du général de division à la fin de Xandailles.
Le régiment passe la nuit sur les positions précédentes.
Le 24 août, il reçoit l’ordre de s’emparer des hauteurs Crévic Flainval occupées par les Allemands depuis le 23. A notre approche l’ennemi se replie et nos postes avancés sont poussés jusqu’à Grandvezin et Le Moulnot.
Le lendemain, dès 5h30 après un feu violent d’artillerie, les Allemands lancent plusieurs attaques, qui sont repoussées... Le régiment, admirablement soutenu par un groupe d’artillerie du 60e, inflige à l’ennemi des pertes sérieuses, qui l’obligent à se replier jusqu’à la ferme de La Rochelle.
L’ardeur de nos soldats est admirable. Deux agents de liaison du capitaine commandant la 4e compagnie tombent en allant porter un ordre à des fractions avancées sur un terrain effroyablement battu, et l’on voit aussitôt le soldat Colson s’offrir immédiatement pour les remplacer. Le soldat Hanotel (12e) est grièvement blessé à la jambe en apportant des renseignements à travers un terrain balayé par les balles, et, ne pouvant plus marcher, il se traîne jusqu’à son capitaine pour accomplir sa mission !
V)
Sur la Meurthe
Réveil à 4 h. Départ aussitôt dans la direction nord-est de Saint-Laurent. Après avoir franchi plusieurs vallons, nous arrivons sous le feu de l’artillerie ennemie. Plusieurs batteries du 13e d’artillerie sont à côté de nous et tirent continuellement, les caissons passant par un petit ravin amènent les munitions auprès des pièces. Les obus Allemands tombent autour de ces batteries.
Plusieurs chevaux sont tués, bien des hommes du 331e sont tués ou blessés. Un capitaine d’artillerie est frappé d’un éclat d’obus à son poste d’observation, et est emporté mourant sur un brancard. Nous avançons en tirailleurs à travers les avoines et nous tombons sous le feu des mitrailleuses, les balles sifflent à nos oreilles, beaucoup d’hommes tombent et restent étendus dans l’avoine en plein soleil. Le commandant Vignery qui commande mon bataillon veut avancer à tout prix. Finalement nous nous replions vers Saint-Laurent, nous traversons le village et nous continuons notre marche.
A la tombée de la nuit nous retraversons Saint-Laurent-sur-Othain et nous allons prendre position au nord, le long de la rivière. Les 17e et 20e compagnies sont placées dans de petites tranchées et nous y passons la nuit en nous relevant moitié par moitié. Pendant la nuit, nos cuisiniers fouillent les maisons abandonnées et nous apportent du vin blanc vieux. Ils trouvent également des poulets et des petits pois en bouteilles. Nous faisons un bon repas sans lumière. L’ennemi doit être à environ 3 km en avant et nous pensons toujours voir arriver des Uhlans. La nuit se passe sans incident. Dans la journée nous voyons des aéroplanes Français et Allemands. Le temps est froid la nuit.


VI)
Un village Lorrain martyr

« Gerbéviller-la-Martyr » est ravagée en 1914
mais tient en respect l’envahisseur Allemand sur son pont.

Texte d’Audrey Brunias,
« Comme un soldat sur le champ de bataille s'abrite derrière le cadavre d'un camarade tombé, la France, le 24 août 1914, s'est abritée derrière le cadavre de Gerbéviller », Maurice Barrès
En août 1914, Gerbéviller, située au sud de Lunéville, subit le contre-coup des défaites françaises du 20 août à Morhange et à Sarrebourg. En effet, la 2e armée du Général Castelnau se rabat sur le Grand Couronné et la Mortagne (rivière traversant les Vosges et la Meurthe-et-Moselle) du 21 au 23 août 1914. Lunéville est occupée par les allemands dès le 22.
Le 24 août 1914, 60 chasseurs à pieds du 2e BCP arrivent à Gerbéviller. Leur objectif est de tenir jusqu’au bout devant les Allemands qui veulent prendre le pont.
A ce moment, les trois quarts de la population ont déjà fuit la ville. Les soldats commandés par l’adjudant Chèvre, originaire de Fresnois-la-Montagne (Meurthe-et-Moselle), couvrent le pont de barricades afin de repousser ou au moins ralentir l’armée Allemande.
9h00 du matin les hostilités débutent. L’infanterie Allemande est tout de suite appuyée par une artillerie puissante qui pilonne la rive droite où se tiennent les soldats Français, depuis les hauteurs de Fraimbois. 
Jusqu’à 17h00 , une pluie de feu et d’acier s’abat sur les chasseurs et la ville en ruine. L’infanterie Allemande n’a aucun mal à faire son entrée dans le centre ville et les chasseurs Français doivent battre retraite devant leur puissance de feu. Ils comptent une quinzaine de blessés et laissent une dizaine de morts derrière eux.  
En représailles de cette défense opiniâtre des Français, la ville est ravagée, pillée et incendiée par les troupes Allemandes (80% de la cité est détruite). La population est chassée ou massacrée dans les caves où elle se terre… Pendant 9 jours, la ville subit des violences qui la laisse dévastée.
Les blessés qui peuvent être sauvés sont transportés dans le petit hôpital de Sœur Julie qui s’occupe des Français et des Allemands sans distinction...
De nombreux écrits dans les journaux et autres conteront cet événement tragique.
Ce sacrifice de Gerbéviller permet au Général Castelnau de gagner du temps pour préparer sa contre-offensive sur Rozelieures qui sera la première victoire Française depuis le début de la guerre.
La réputation de « Gerbéviller-la-Martyr » gonfle et entraîne une sorte de pèlerinage, notamment des hommes politiques,  avant même la fin de la guerre.
Le 23 juillet 1930, la ville sera décorée de la Légion d’Honneur. Elle recevra un monument dédié au sacrifice des chasseurs du 2e BCP qui ont fait face  à un ennemi supérieur en nombre et en puissance de feu.
L’adjudant Chèvre, quant à lui, sera cité à l’ordre du 1er Corps de Cavalerie pour son action sur le pont de Gerbéviller... sera fait Chevalier de la Légion d’Honneur en 1914 et Officier de la Légion d’honneur en 1920. Il finira lieutenant-colonel en 1940.
Son décès en février 1952 causera une grande émotion dans la région.
"Combat du Bois du Breuil
Le régiment reprend ses dispositions de défense au col des Bagenelles

Et en Alsace :
2 compagnies (18e et 19e) avec le commandant Micanel se portent au point du
jour devant Sainte-Marie-aux-Mines au bois du Breuil pour y faire du volume et
des feux afin d’activer la retraite de l’ennemi. Arrivées en position vers 5
heures, ces compagnies ouvrent le feu mais sont bientôt réduites à se terrer
devant le feu violent d’infanterie et d’artillerie qui lui répond. Elles sont
obligées de se retirer. Les pertes sont de : 2 tués, 2 disparus et 6 blessés.
Vers 13 heures, un rassemblement de troupes ennemies nous est signalé vers le
bois du Breuil mais l’artillerie en position sur les Bagenelles et le col du
Bonhomme ne peut intervenir.
Le régiment reprend donc son dispositif d’avant-postes et les troupes
regagnent leurs cantonnements. : 5e bataillon au col des Bagenelles et dans les
fermes au Sud du col, le 6e bataillon a une Cie au village de Bonhomme, 1 au col du Bonhomme, et les 2 autres avec la section de mitrailleuses et la CHR à la Chapelle. Le col de Sainte-Marie est repris par l’ennemi.

 État des pertes éprouvées lors des combats du Bois du Breuil le 24 Août 1914
« Le 24 Août au matin, deux compagnies du 5e bataillon du 217e régiment d’infanterie ayant quitté le col des Bagenelles vers 1 heure et suivi les crêtes des Vosges dans la direction du col de Sainte-Marie, (ont livré) un combat dont la durée n’a pas excédé ¾ d’heure.
Le refuge pour les blessés que nous étions en train d’organiser dans un endroit abrité n’a pas pu fonctionner, l’ordre de se replier étant survenu rapidement.

VII)
C’est la fin de la bataille des frontières. Les alliés reculent sur toute la ligne, de Longwy à Condé, et Joffre doit ordonner le repli général...
Les Allemands envahissent le territoire Français mais les armées n’ont pas été broyées en Lorraine et l’aile gauche n’a pas pu être débordée en Belgique, écrasée et rejetée sur le centre de la France, comme le prévoyait le plan Schlieffen. Les troupes alliées rétrogradent avec des pertes sérieuses, mais en bon ordre. La bataille d’anéantissement espérée par Moltke n’a pas eu lieu.

G.Q.G. Français : Joffre ordonne le repli général

Les Anglo-Français se dérobent et échappent au double encerclement entre la Ie et la IIIe armée.
Joffre est condamné à la défensive appuyée sur les places fortes et aux grands obstacles de terrain. Il doit garder du champ en abandonnant une partie du territoire Français. Il envoie entre 8h30 et 9h les ordres préparant une nouvelle manœuvre.
La Ve armée gardant la liaison avec le IVe et avec les Anglais manœuvre en retraite en s’appuyant sur la place de Maubeuge et le massif des Ardennes.
La IVe armée doit se reporter sur la rive gauche de la Meuse en aval de Mouzon et sur les hauteurs de la rive droite de la Meuse entre Mouzon et Stenay.
La IIIe armée vient sur le front sur la ligne Montmédy - Damvillers - Azanes, en liaison avec l’armée de Lorraine maintenue sur les Hauts de Meuse en attitude défensive.
La IIe armée doit être prête à attaquer si les Allemands entreprennent l’investissement de la partie sud du Grand-Couronné de Nancy.
La I ère armée est en bonne situation. La veille, le 21e C.A. a été attaqué et a pu maintenir ses positions, les 8e et 13e C.A. ont gagné les emplacements permettant d’étayer solidement le front de la I ère armée.
L’armée d’Alsace n’a plus devant elle que des éléments de réserve et de la Landwehr.
Joffre estime possible de prélever sur cette armée la plus grande partie du 7e C.A. qui est acheminé vers Amiens... Il demande aux Anglais de retarder la marche des Allemands entre Valenciennes et Maubeuge, sur le prolongement de la ligne Givet - Beaumont (front de la 5e armée).
Il veut prolonger la gauche des Anglais par des troupes Françaises auxquelles il peut donner directement des ordres, contrairement à une armée alliée. Deux divisions de réserve venant de Paris reçoivent la mission de couvrir la gauche Anglaise. Joffre prend sous ses ordres directs le C.C. Sordet. Il lui ordonne de passer à gauche des Anglais. Joffre compte s’appuyer sur Lille, mais le ministre de la guerre donne l’ordre de ne pas défendre cette ville. Suite à l’échec de la bataille des frontières, Joffre procède au limogeage de plusieurs généraux...
Armée d’Alsace
Le 7e C.A. est transporté vers Paris, à la disposition de la VIe armée (Maunoury). Le terrain conquis est abandonné (Mulhouse, Altkirch, Cernay, le Sundgau). Deux groupements défendent la frontière Française. Le combat s’arrête et fait place à une guerre de positions.
IIe armée Française : bataille de la trouée de Charmes
Dans le courant de l’après-midi, une attaque débouche brusquement du Grand Couronné de Nancy. Les flanc-gardes Bavaroises se voient délogées d’Erbéviller, de Réméréville et de Courbesseaux par la 70e division de réserve et deux brigades du 9e C.A. restées en Lorraine (Joffre a prescrit le transport de ce C.A. vers l’ouest pour contrer la menace sur l’aile gauche des armées). De même, le 20e C.A. reprend pied sur les hauteurs de Flainval.
IIIe armée Française : bataille de Longwy
L’armée se replie vers le front Montmédy - Damvillers, derrière la Tinte et le Loison. Le 4e C.A. est assailli au débouché nord de Virton et refoulé sur la Chiers en amont de Montmédy. Le 6e C.A. reste maître des plateaux entre Longuyon et Spincourt et le 4e C.A. se replie sur l’Othain.
IVe armée Française : bataille de Neufchâteau
L’armée reflue vers la Meuse et la Chiers. Le repli de la IVe armée laisse les troupes Allemandes signalées dans la région de la Lesse et de Ciney libres de franchir la Meuse.
Le 17e C.A. est au nord de Mouzon.
Les 9e, 11e C.A. et la 60e div. res. sont sur la rive gauche de la Meuse, entre Sedan et Mézières.
Le 12e C.A. est à Carignan. Le Q.G. de l’armée s’est transporté de Stenay au Chesne dans la nuit du 23 au 24.

Ve armée Française

La Ve armée retraite vers la ligne Philippeville - Beaumont - Maubeuge. La décision a été prise par le général Lanrezac à la nouvelle que la IVe armée reflue vers la Meuse en amont de Mézières et que les Allemands sont entrés dans Namur. En fin de journée, elle occupe la ligne Mariembourg - Solre-le-Château - Maubeuge. Elle décroche sans difficulté vers le sud-ouest.
Armée Anglaise : combat d’Elouges
A l’aube, l’armée Anglaise occupe une ligne faisant face au nord-est, à 5 km au sud de Mons, sur les hauteurs.
Le 1e C.A. occupe la région de Grand Reng - Bougnies.
Le 2e C.A. est dans la zone de Nouvelles - Hornu - Bois-de-Boussu.
La 19e brigade d’infanterie et la D.C. sont à Thulin - Elouges - Audregnies - Quiévrain.
Le G.Q.G. est au Cateau.
Les aviateurs ont reconnu l’approche d’une longue colonne Allemande de toutes armes faisant route par Pommeroeul tandis que la Ve armée Française bat en retraite vers l’alignement Givet - Maubeuge. En conséquence, French donne l’ordre de se replier à la même hauteur, de part et d’autre de Bavai.
Le 1e C.A. constitue une arrière-garde avec la 5e brigade de cavalerie et la 4e brigade (Guards) pour faire une démonstration offensive et retarder ainsi la progression des Allemands. Haig donne des ordres pour que la retraite s’effectue par les routes de Feignies et Bavai. La 1e division se met en marche vers 4h du matin, la 2e trois quarts d’heure plus tard.
Au 2e C.A., une reconnaissance par avion rapporte qu’une colonne Allemande se porte vers Peruwelz. Cette ligne de marche peut l’amener à l’ouest de l’extrême flanc de l’armée Anglaise, ce qui constitue un énorme danger. Avant l’aube, les Allemands ont ouvert un violent bombardement contre la droite du 2e C.A. A 5h15, une attaque générale d’infanterie se développe mais elle est repoussée avec pertes.
Vers 9h, la 9e brigade d’infanterie recule en ordre parfait de Frameries vers Sars-la-Bruyère. Les South Lancashire sont pris d’enfilade par des mitrailleuses postées sur les terrils de Frameries et perdent de 2 à 300 hommes avant que la brigade se replie vers Genly.
A l’ouest de Frameries se déroule un combat sur le flanc gauche du 2e C.A. Britannique et à Pâturages. Plus à l’ouest, les Dorsets (15e brigade) sont retranchés le long du chemin de fer au nord-ouest de Wasmes. Ils bloquent l’avance Allemande.
A 9h, les 3 bataillons de la 5e brigade commencent à se replier par Culot et Eugies sur Sars-la-Bruyère.
Plus à l’ouest encore, la 19e brigade (qui tient la gauche du dispositif Anglais) a reçu l’ordre de reculer vers Elouges. En même temps, la 84e division territoriale évacue Condé et retraite vers Cambrai.
Tout le 4e C.A. Allemand s’avance vers le sud entre Thulin et Condé, dans un mouvement d’enveloppement. Un combat de flanc-garde se déroule à Elouges. Les I/Norfolks et I/Cheshire attaquent vers le nord et Allenby envoie les 2e et 3e brigades de cavalerie vers Audregnies pour protéger le flanc de l’armée. Le champ de bataille est délimité au nord par la route Mons - Valenciennes, à l’est par le ruisseau d’Elouges, au sud par la route Elouges - Audregnies et à l’ouest par la vallée de la Honnelle.
A 12h30, une attaque Allemande se produit contre les Norfolks et Cheshire par deux colonnes, une débouchant de Quiévrain, l’autre de Baisieux. Le 9e Lanciers avance en colonne d’escadrons au galop avec une partie du 4e Dragon Guards. Ils traversent la route Baisieux - Elouges mais sont mis en échec par le feu Allemand. La 3e brigade de cavalerie est en position vers Angre, ses mitrailleuses tirant vers Baisieux. Les Allemands ont au moins sept batteries en action au nord de la route de Valenciennes et des masses importantes sortent de Quiévrain. Les Anglais doivent rétrograder.
Le C.C. Sordet prend au galop possession de Baisieux et de Marchipont et déjoue la menace d’encerclement. L’armée s’installe pour la nuit sur la ligne Feignies - Jenlain. Pas un seul canon n’a été perdu mais French croit que l’armée Française est vaincue et songe à sauver l’armée Anglaise d’un désastre, en retraitant constamment.
Armée Belge de campagne
L’armée prend ses positions de combat en vue de la première sortie d’Anvers. Le front de l’armée s’avance jusqu’à la ligne Londerzeel - Kapelle-op-den-Bos - Mechelen :
La 5e division occupe Londerzeel – Kapelle-op-den-Bos
La 6e division (réserve de l’armée) doit se porter vers Mechelen par Kontich et Waelhem.
La 1e division évacue le cantonnement de Lier au profit de la 2e division.
La 3e division reste sur place
La D.C. se porte vers Putte, en avant de la gauche de l’armée et doit éclairer vers Leuven, Wezemaal, Aarschot, Herselt et Geel, pour éviter que l’armée Belge soit attaquée de flanc lors de la sortie. Elle signale que les Allemands occupent Aarschot, Betekom, Tremelo, Werchter, Rotselaar.
La 5e division envoie des reconnaissances vers Vilvoorde, Grimbergen, Wolvertem et Merchtem. L’avant-garde livre un combat vers le château d’Impde.
La 6e division doit pousser des reconnaissances vers Eppegem, Vilvoorde, Elewijt, Perk, Kampenhout, Haacht, Keerbergen. Elle signale que les Allemands occupent Hofstade et le château au nord de Zemst. Leurs positions défensives sont établies vers Schiplaken, entre Elewijt et Perk et vers Houtem. En soirée, il est possible de jalonner la ligne avancée occupée par les Allemands : Opwijk - Merchtem - Zemst - Hofstade - Tremelo - Aarschot.
L’armée belge a contribué à ralentir la marche de l’armée Allemande. Celle-ci a parcouru la distance Aachen - Maubeuge (160 km) en 20 jours, du 4 au 24 août, soit une moyenne de 8 km par jour. Sans la résistance des forts de Liège et de l’armée Belge, elle aurait parcouru cette distance en 5 ou 6 jours et serait tombée sur l’armée Anglaise en cours de formation, avec les conséquences que l’on devine.

O.H.L.

Ie armée Allemande : la manœuvre d’enveloppement échoue

Von Kluck est furieux de n’avoir pas trouvé le flanc de l’armée Anglaise dans la journée du 23 et prétend réussir mieux le 24.
Les seules unités dont il dispose pour réaliser la manœuvre de débordement sont le C.C. von der Marwitz et le 2e C.A., parvenu dans la soirée à La Hamaide, à 25 km en arrière du champ de bataille. Le 4e C.A.R. est à Bierghes.
Von Kluck déploie son énergie habituelle pour ne pas laisser s’échapper cette dernière chance. A force d’insistance, il obtient de l’O.H.L. que le C.C. Marwitz soit placé sous ses ordres et le dirige aussitôt sur Denain. Il fait serrer le 2e C.A. sur Condé par une marche de nuit et prescrit la reprise de l’offensive pour le 24 à 5h.
Von Kluck espère ainsi couper la retraite de l’armée Britannique et la refouler sur Maubeuge mais il échoue, car French, qui a deviné ses intentions, oriente ses colonnes vers le sud-ouest avant que la pression du C.C. Marwitz ne puisse se faire sentir.
Le 2e C.A. s’empare de Condé-sur-Escaut. Les forts de Maulde et de Flines sont abandonnés par les Français.
Le C.C. von der Marwitz disperse près de Tournai une brigade d’infanterie Française et est retardée pour essayer d’encercler les Anglais.
Von Kluck donne l’ordre de reprendre l’attaque le 25 au matin en enveloppant la gauche britannique par la forêt de Raismes et déplace son Q.G. à Thivencelles.

IIe armée Allemande : un appel à l’aide lourd de conséquences

L’armée entame sa poursuite de l’armée Française vers Beaumont, Hemptinne. La bataille de Charleroi a coûté 11.000 pertes à l’armée. L’armée investit la position fortifiée de Maubeuge. Von Bülow fait appel à l’aide de von Hausen, qui modifie sa route pour se rapprocher de la IIe armée.
IIIe armée Allemande
Von Hausen reçoit un appel urgent de la part de von Bülow pour soutenir son armée. La IIIe armée abandonne son plan d’attaque vers le sud de Givet et perd la possibilité de couper la retraite de la Ve armée. Elle parvient vers Florennes et Rosée.
IVe armée Allemande : bataille de Neufchâteau
L’armée combat les arrière-gardes Françaises entre Semois et Meuse et les refoule.
Ve armée Allemande : bataille de Longwy
VIe armée Allemande
Rupprecht de Bavière renouvelle son offensive en Lorraine mais est arrêté par le 20e C.A. de Foch à Nancy. Les Allemands s’assurent une tête de pont à la Mortagne et s’avancent en pointe vers la trouée de Charmes.
L’armée se trouve sur la ligne Blainville - Gerbéviller - Cirey.
Le Donon est pris d’assaut et les troupes Françaises sont rejetées au-delà de la Meurthe avec de fortes pertes.


24 août 1914 | Lettres à Cécile

christine.blog.lemonde.fr/2014/08/24/24-aout-1914/
Il y a 1 jour - Saint-Nicolas de Port le 24 août. Oui, ma chérie, c'est de Saint-Nicolas de Port que je t'écris alors que je t'ai déjà fait parvenir de mes nouvelles ...

24 août : Les balles « sifflent aux oreilles » d'Henri Moisy ...

www.nrblog.fr/.../24/24-aout-les-balles-sifflent-aux-oreilles-dhenri-mois...
Il y a 1 jour - Le lundi 24 août 1914 Réveil à 4 h. Départ aussitôt dans la direction nord-est de Saint-Laurent. Après avoir franchi plusieurs vallons, nous …

du 21 au 24 août 1914 - Cartes postales et généalogie
www.riboulet.info/g/g_pg/armee/historique_78/2_02.htm
21 août 1914, l'ordre est donné "d'attaquer l'ennemi partout où il sera rencontré". A 5h le 78ème prend place dans la colonne et va franchir la frontière pour …









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