samedi 2 août 2014

1018... EN REMONTANT LE TEMPS

Cette page concerne l'année 1018 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

Ier ET ÉPHÉMÈRE EMPIRE BULGARE...


BULGARIE MODERNE
Il faut à Basile II 27 années de luttes presque ininterrompues, de 991 à 1018 pour arriver à terminer cette grande guerre Bulgare commencée dès la mort de Jean Tzimiscès, inaugurée véritablement en 986 lors de la déroute de la Porte Trajane, et pour subjuguer définitivement cet immense et sauvage royaume du sauvage Samuel.
Arrivé au pouvoir en 893 après un bref intermède, Siméon Ier le Grand installe sa capitale à Veliki Preslav : la cité devient rapidement un prestigieux centre artistique et intellectuel... La « Grande Bulgarie » (qui englobe la Serbie, l’Albanie et la Macédoine) est alors le plus grand royaume d’Europe et rivalise avec Byzance. Mais l’ambition de Siméon Ier est de s’emparer de Constantinople et de réunir les deux couronnes sur son front :
IVAN VLADISLAV
Le royaume de Bulgarie devient rapidement une dangereuse menace pour l'Empire Byzantin. Il atteint son apogée culturel et sa plus grande extension territoriale sous Siméon Ier, fils de Boris Ier le Charlemagne Bulgare, reconnu tsar (déformation de César, jusqu'à cette époque-là les monarques Bulgares se titraient comme khans) en 913 par Constantinople et en 926 par Rome. Pour certains, le déclin de ce premier Empire commence lors des 42 ans de règne pacifique de Petăr Ier (927-969) : en effet, la fin de son règne est marquée par la corruption des élites civiles et religieuses, ce qui va permettre aux idées professées par le pope Bogomile de rencontrer un grand succès auprès d’une population écrasée d’impôts. Pendant ce temps, Byzance profite de la paix pour préparer de nouvelles campagnes. Ce royaume multi-ethnique, où cohabitent des Grecs (le long des côtes), des Slavons majoritaires (le long des rivières internes), des Albanais (dans l'ouest) et des Thraces latinisés connus dans l'histoire sous le nom de « Roumains » (autour des principaux massifs montagneux, des lacs Macédoniens et du Danube), s'étend considérablement : de la mer Adriatique à la mer Noire, et du nord de la Roumanie actuelle à la Thessalie. Les fastes de la cour Bulgare et de l'Église contrastent avec le sort misérable des paysans sous le régime féodal... Les nombreuses guerres, le poids des impôts et le mécontentement populaire affaiblissent le premier royaume Bulgare.
Au Xe siècle en 969, l'empereur Byzantin Basile II le « Bulgaroctone », allié aux Rus' de Russes de Kiev, attaque la Bulgarie.
En 971, il prend Preslav, la capitale, et, en 1018, il met fin au premier Tzarat et réincorpore les anciens territoires de la Bulgarie dans l'Empire Romain d'Orient.
En 1180, la révolte des Bulgares et des Valaques menée par les frères Petar et Assen aboutira au Second Empire Bulgare.
C'est au Xe siècle que les premiers courants de la contestation religieuse font leur apparition en Bulgarie, sous le nom d'hérésie bogomile. Ses origines remontent à l'introduction de l'hérésie manichéiste venue d'Iran à partir du IVe siècle par les disciples de Manès. En même temps, les migrations venues de Syrie ont apporté les idées des pauliciens « une croyance qui oppose d'un côté le mauvais Dieu et maître du monde terrestre, et de l'autre un bon Dieu dont l'avènement est annoncé). Ces croyances dualistes influencent fortement les Bogomiles à leurs origines. Pendant ce temps, la guerre que menait la Bulgarie est une guerre de survie contre Byzance. Et l'hérésie trouve là un sol fertile pour se propager.
Ce mouvement, tirant son nom de son créateur sans doute légendaire, le pope Bogomile (dont le nom signifie « celui qui est chéri par Dieu »), a été défini comme un « manichéisme mâtiné de paulicianisme » par le patriarche de Constantinople, Théophylacte (933-956). Revendiquant un statut de véritables disciples du Christ, les bogomiles croyaient au dualisme, selon lequel Lucifer et Jésus s'opposent radicalement et rejetaient le culte des Saints et de la Vierge.
RHODOPES
Ils se déclarent également contre la hiérarchie ecclésiastique, les églises et les icônes et ne reconnaissaient que l’Évangile en l'interprétant toutefois à leur façon. Ils incitent à l'insoumission aux seigneurs et aux lois, dénoncent l'inégalité sociale et les guerres, critiquent le luxe et les mœurs des boyards et des hauts dignitaires de l'église. Ils invitent le peuple à la modestie, à la pureté des mœurs et à l'abstinence, ces bogomiles forment une stricte organisation dotée d'une hiérarchie sévère dirigée par les « parfaits » qui ne possèdent rien et vivent d'aumône. Ils forment des communautés sur le modèle des anciennes communautés chrétiennes. C'est dans leurs rangs que se recrutent les combattants qui ébranlent les fondements de l’Église et de l’État Bulgares.
Les guerres sans fin contre Byzance et tout ce qu'elles entraînent (impôts, famines) ont exténué le pays. Profitant de son affaiblissement, l'empereur byzantin prive la Bulgarie de tous ses territoires entre le Danube, la chaîne des Balkans et la mer Noire. Le Royaume occidental bulgare (969-1018) de Samuel Ier de Bulgarie (Samouil), avec Okhrid pour capitale, ne survit pas plus d'un demi-siècle. L'empereur Basile II, le Bulgaroctone inflige une défaite sanglante à une armée de 15 000 hommes et mit fin au Premier Royaume bulgare.
« ...L'année 990 s'est écoulée à liquider les suites des dernières grandes rébellions des deux Bardas, à châtier, à pacifier leurs derniers alliés et partisans. Le basileus Basile, libre du côté de l'Asie, peut enfin s'occuper activement à nouveau de la non moins grave question Bulgare, de cette guerre cruelle qui menace de lui faire perde les thèmes d'Europe, comme ceux d'Anatolie ont failli lui échapper dans ces dissensions à peine conjurées.
Malgré cette rancune séculaire et nationale dont il a hérité de ses glorieux ancêtres contre ce peuple insoumis, incommode, toujours prêt à reprendre la lutte contre les Grecs, le jeune basileus n'en mène pas moins cette guerre pénible entre toutes avec une grande prudence et une résolution admirable...
D'autre part, la résistance Bulgare est héroïque, aussi acharnée que l'attaque est opiniâtre, patiente, incessante...
Financé par Byzance, le prince de Kiev, Sviatoslav , envahit en 968 le territoire Bulgare et s’empare du Nord-Est du pays. Les boyards, fort inquiets de cette attaque et doutant de la capacité de résistance du vieux Petăr, le renversent alors pour le remplacer par Boris II. Mais l’appétit de Sviatoslav s’est aiguisé : c’est maintenant sur Constantinople qu’il veut faire main basse...
KARANDILA
Les Byzantins se rebiffent, mettent en déroute le Russe et en profitent pour s’emparer de Veliki Preslav et déposer le tsar Bulgare, celui-ci est bientôt tué, tandis que son frère Roman est castré. L’essentiel de l’Empire Bulgare passe sous le contrôle du puissant voisin Byzantin, et sa capitale est fixée à Okhrid (Macédoine).
Un chef militaire de Vidin, Samuil, refuse cependant de se soumettre et se lance dans une entreprise désespérée de reconquête. Il écrase près d’Ihtiman les Byzantins (986) et entame ce qui est nommé dans l’histoire comme l’ Épopée Bulgare :
Il accède au trône après la mort de son père. Régnant au même temps que l'empereur Basile II qui a détruit l'armée de son père, en Bulgarie d'Octobre 1014 à Août ou Septembre 1015.


Vers la même époque l'empereur Basile II capture la majeure partie de l'armée de Samuel, ayant hérité de la guerre de Samuel avec l'Empire Byzantin, ses Gabriel Radomir es ses forces défont l'armée de Teofilakt Votaniat et envahissent le territoire Byzantin, allant aux abord de Constantinople.
Malheureusement pour lui, cependant, les Byzantins avec l'aide de son cousin Ivan Vladislav assassine Radomir à la chasse près d'Ostrovo, puis prend le trône pour lui-même.

Malheureusement pour lui, les Byzantins reçoivent l'aide de son propre cousin Ivan Vladislav, dont Radomir a sauvé la vie lors du meurtre de son père Aaron en 987. Ivan Vladislav fils d’Aaron, frère de l’empereur Samuel Ier de Bulgarie

En 987 Samuel fait exécuter Aaron et sa famille pour trahison. Du massacre survit seulement Ivan Vladislav, sauvé par l’intervention de son cousin Gabriel Radomir fils de Samuel.
KALIAKA ARKA
Infligeant défaite sur défaite à l’ennemi, Samuel, désigné par Roman comme son successeur en 997, tente de reconstituer petit à petit l’Empire. Mais il meurt en 1014 et les successeurs potentiels se déchirent, la Bulgarie est bientôt réduite à la Macédoine et OKhrid tombe en 1018. L’ancien Empire bulgare devient cette même année une simple province de l’Empire byzantin...
Gabriel Radomir appelé également « Romain » est le fils de Samuel Ier de Bulgarie et d'Agathe fille de Jean Chysèlios prôteuôn de Dyrrachion.
Le sort d’Ivan Vladislav pendant les décennies suivantes est inconnu, mais en 1015 il est incité par des agents Byzantins à assassiner son cousin Gabriel Radomir pour devenir empereur de Bulgarie. Ivan Vladislav prend des mesures pour assurer ses positions contre les rivaux potentiels. Bien qu’il ait entamé des négociations avec l’empereur Byzantin Basile II, il reprend rapidement la politique de résistance à Byzance de ses prédécesseurs. Il reconstitue en 1015 les fortifications de Bitola, situées sur les terres encore non conquises par les Byzantins. Les Byzantins prennent Okrhid mais renoncent devant Pernik, Basile II ayant été averti qu’Ivan Vladislav cherche à s’allier avec les Petchenègues pour obtenir leur aide, continuant la pratique générale de ses prédécesseurs. Cette alliance ne se réalise pas et en 1016, les armées Byzantines pénétrent encore plus profondément en Bulgarie.
L’hiver 1018, Ivan Vladislav rassemble ses forces et met le siège devant Durazzo. Il est tué au cours d’une bataille livrée devant la ville. Après sa mort une grande partie de la noblesse et de la cour Bulgare, y compris sa veuve Marija, se soumettent à Basile II en échange de garanties pour la conservation de leurs vies, statut, et propriété.
Une faction des nobles et de l’armée se rassemble autour de Presijan II le fils le plus âgé d’Ivan Vladislav et continue à résister pendant plusieurs mois, jusqu’à ce qu’ils soient forcés de se soumettre.
C’est pour cette raison qu’il prend le titre de tsar , arboré depuis lors par tous les souverains Bulgares. Mais malgré plusieurs tentatives (parfois diplomatiques, le plus souvent guerrières), Siméon ne parviendra jamais à ses fins.
C 'est la grande affaire du règne, celle qui procure enfin pour un très long temps le repos à toute la moitié Européenne de l'empire en anéantissant entièrement cette monarchie si constamment, si irrémédiablement hostile...
Cette guerre, célèbre, longue de près d'un tiers de siècle, sanglante entre toutes celles du Moyen Âge Oriental, coûte un nombre incalculable de vies, et cause la destruction de plus de la moitié de la nation Bulgare, cette guerre qui constitue certainement une des pages les plus brillantes et les plus héroïques de l'histoire Byzantine, nous est, hélas, à peine connue... Les documents fournis par Skylitzès, par son copiste Cédrénus, par Zonaras qui, seuls, à peu près, parmi les annalistes Grecs, en ont dit quelques mots, sont si peu de choses, tellement maigres, clairsemés, si souvent inexactes et confuses, que la simple chronologie de ces événements ne peut même pas encore aujourd'hui être établie avec certitude.

D'autre part, les historiens Orientaux, Yahia, Elmacin, Ibn el-Athir, presque toujours très exactement informés pour ce qui concerne l'Asie, le sont, on le comprend, beaucoup moins dans les rares paragraphes qu'ils consacrent à cette guerre Européenne si éloignée, complètement hors de portée de leurs moyens d'information habituels.
Il est juste d'ajouter cependant que, si la chronologie de la guerre de Bulgarie présente encore d'innombrables lacunes dont beaucoup, probablement, ne seront jamais comblées, les points de repère principaux sont d'ores et déjà fixés.
La mort du grand tsar Samuel marque vraiment la fin de l'indépendance Bulgare si admirablement personnifiée en lui... Avec ce héros si hardi, si infatigable périt l'espoir de sa race, le pied brutal et lourd du basileus tout-puissant s'appesantit, dès lors, plus cruellement chaque jour sur la patrie mutilée, privée des talents et de l'ardeur invincible de son plus courageux fils.

Après la mort du tsar Samuel, dit, dans ses souvenirs, l'auteur anonyme du manuscrit que je viens de citer, tous les autres Bulgares durent se rendre au basileus et sont réduits en esclavage, grâce à l'astuce, au courage, à l'énergie d'un homme, le grand Basile II. Certes il y a encore des années de résistance et de luttes partielles opiniâtres, des combats héroïques, des dévouements sublimes, mais la grande guerre est finie... L'œuvre de soumission et d'asservissement est véritablement commencée. La Bulgarie indépendante, totalement épuisée d'hommes et de ressources, mène durant 4 années encore, après la mort de son héros, une existence qui n'est plus qu'une lente agonie.
FORTIFICATION DE BITOLA
Tout espoir de salut a vraiment disparu. Nous n'avons pour nous en convaincre qu'à nous en rapporter aux trop rares allusions éparses dans les sources contemporaines. Le parti national, décimé par 40 années de guerre incessante par les sanglantes exécutions des dernières campagnes, lutte encore avec une énergie admirable, contre le terrible basileus de Roum, mais ils sont devenu trop peu nombreux.
« L'immense majorité de la nation, lasse de ces interminables horreurs dans lesquelles elle a vécu les a épuisé, effroyablement ruiné, portant dans chaque chaumière un deuil cruel, elle aspire de plus en plus à la paix à tout prix, à la paix par l'union avec Byzance. C'est sous ces influences que les premières propositions sérieuses de soumission sont présentées en l'an 1017 au vainqueur... »... et en 1018 tout est fini

Bulgarie — Wikipédia

fr.wikipedia.org/wiki/Bulgarie
Elle était un empire puissant au Moyen Âge, dans la période de 681 à 1018 (Premier ... Le nom Bulgarie vient du nom du peuple principal dans le Premier royaume ..... Les mouvements de protestation entraînent la chute de Jivkov le 10 ...

Un peu d - Yanita ANDONOVA

yanita.andonova.free.fr/HISTOIRE_Bulgarie.htm
Le Premier royaume bulgare /681 - 1018/ ... des croisés menée par Baudouin de Flandre, est battue par Kaloyan, ce qui provoque la chute de l'Empire latin.

Histoire de la Macédoine: janvier 2007

macedoine-histoire.blogspot.com/2007_01_01_archive.html
La Grande Bulgarie du traité de San Stéfano fut partagée en trois tronçons. .... fallut à Basile II vingt-sept années encore de luttes presque ininterrompues, de 991 à 1018, ... définitivement cet immense et sauvage royaume du sauvage Samuel (1). ...... Après la chute de l'Etat de Samoïl, la Macédoine devient une arène où se ...

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