Cette
page concerne l'année 996 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
NAISSANCE
DE CE QUI FUT LA GRANDEUR DE LA FRANCIE CAPETIENNE.
Fils
aîné du duc des Francs, Hugues le Grand, de la dynastie des
Robertiens, et de son épouse Hedwige de Saxe, sœur d'Otton Ier, roi
de Germanie, Hugues Capet est le premier souverain de la dynastie
Capétienne.
Lorsqu'en
987, Adalbéron, archevêque de Reims, choisit d'écarter Charles de
Basse-Lorraine, dernier prétendant Carolingien au trône, et de
sacrer Hugues roi des Francs – rex Francorum –, rien ne
semble le destiner à fonder une dynastie...
Depuis
un siècle, Carolingiens et Robertiens alternent sur le trône. Nul
ne peut prévoir la longévité et la puissance de sa postérité.
Les Capétiens de ligne directe régneront jusqu'en 1328.
Les Capétiens-Valois de 1328 à 1498.
Les Capétiens-Bourbon jusqu'en 1830.
Les Capétiens-Orléans jusqu'en 1848.
C'est d'abord la chance qui donne à cette famille des héritiers mâles jusqu'à 1314. Puis, la dynastie Capétienne, en adoptant la primogéniture mâle (la fameuse loi salique), s'assure une continuité en interdisant aux femmes l'accès au trône.
Suite à son couronnement, Hugues Capet dispose du noyau de terres héritées de son père : Les comtés de Paris, d'Orléans, de Dreux et de Senlis.
Mais sa puissance territoriale est fragile, et les grands féodaux, tels les comtes de Flandre, de Blois, d'Anjou et de Normandie, sont indépendants. Ainsi, Hugues Capet, s'associant son fils Robert le Pieux en le faisant sacrer, dès le 25 décembre 987, transforme l'office royal qui est devenu électif en une hérédité de fait... Il affirme le pouvoir royal face à ses nombreux opposants, à commencer par le dernier Carolingien Charles de Lorraine, qui meurt emprisonné à Orléans.
Hugues
Capet est issu de la famille des Robertiens qui domine la Francie
(c'est-à-dire la région entre Meuse et Loire) depuis un siècle, et
qui a déjà donné deux rois : Eudes, qui règne entre 888 et
898, et Robert Ier, qui règne de 922 à 923. Hugues est le
petit-fils de Robert Ier. Les Capétiens sont également à
l'origine, outre les lignes de Valois et de Bourbon qui leur
succèdent sur le trône de France...
De
la seconde maison de Bourgogne,
Des
rois de Portugal,
De
la maison Capétienne des Dreux,
Des
ducs de Bretagne,
De
la première maison d'Anjou-Sicile.
Avant
l'ascension d'Hugues Capet, les membres de cette puissante famille ne
règnent que de manière intermittente, en alternance avec les
derniers Carolingiens. En effet, le rétablissement du souverain
Carolingien en la personne de Louis d’Outremer (936) n’a pu se
faire que grâce à Hugues le Grand. Depuis cette date, le duc de
Francie passe alternativement du soutien à l’affrontement avec le
roi.
En
985, l’écolâtre de Reims, Gerbert, l’esprit le plus brillant de
son temps écrit : « Le roi de fait, c’est Hugues. »
Surnommé
« Capet », à cause du manteau, ou cape, de saint Martin,
conservé à Saint-Martin-de-Tours, dont il détient l’abbatiat
laïc, Hugues est mineur à la mort de son père, en 956... A la
veille de son élection à la royauté, il est le prince le mieux
pourvu du royaume :
Duc
de Francie,
Duc
de Bourgogne,
Il
est suzerain du duc de Normandie (il a donc des droits sur la
Bretagne)
Suzerain
(du moins en théorie) du duc d’Aquitaine.
Tandis
que le roi de Bourgogne est son frère. Placé, comme son cousin le
roi Lothaire, sous la tutelle de leur oncle Brunon, archevêque de
Cologne et frère d’Othon Ier, il perd plusieurs territoires durant
la période qui précède son investiture comme duc des Francs,
certains de ses vassaux, tels les comtes de Blois et d’Anjou, en
ayant profité pour s’émanciper de son autorité.
Mais
à sa majorité Hugues prend possession de ses fiefs, ils font de
lui, par la puissance qu’ils lui confèrent, l’égal du roi,
d’autant que ses alliances familiales en font un proche des plus
grands seigneurs du royaume comme nous l'avons vu (frère d’Othon,
duc de Bourgogne, beau-frère de Richard duc de Normandie, gendre du
duc d’Aquitaine, Guillaume Tête d’Étoupe, depuis son mariage en
970 avec sa fille, la princesse Carolingienne Adélaïde)...
Comme
son père, Hugues Capet adopte une attitude alternant soutien et
opposition au pouvoir royal. Ainsi, s’il apporte son appui à
Lothaire lorsque ce dernier tente de s’emparer de la Lorraine en
978, il se range par la suite au côté d’Adalbéron, archevêque
de Reims, partisan d’un retour à l’unité de l’Occident sous
l’autorité des empereurs Saxons, et se dresse contre Lothaire qui
s’est emparé de Verdun en 984.
En
effet, avec Adalbéron et Gerbert sont reprises les idées d’empire
unique, garant de la paix : d’où l’admiration des deux hommes
pour l’empire néo-Carolingien des Ottons. De plus, la solidité de
l’archevêché de Reims, sa situation partie dans l’Empire
Germanique, partie dans le royaume de Francie, doit amener son chef à
jouer un rôle décisif dans l’avènement d’Hugues Capet...
Le
dernier roi Carolingien, Louis V le Fainéant, comme son père
Lothaire l’a déjà fait, accuse Adalbéron de trahison au profit
de l’empereur et convoque un plaid pour le juger à Compiègne le
18 mai 987. Or le roi meurt d’un accident de chasse : la situation
se retourne en faveur d’Adalbéron, Hugues, s’étant fait
désigner à la tête de la cour de justice, prononce alors
l’absolution du prélat.
Échange
de bon procédé, Adalbéron fait élire Hugues à Noyon, puis le
sacre à Soissons le 1er juin (ou à Reims le 3 juin). Lors de
l’assemblée qui se tient alors à Senlis pour désigner le futur
roi, Adalbéron prononce un discours où il fait valoir que « le
trône ne s’acquiert pas par droit héréditaire, et [que] l’on
ne doit mettre à la tête du royaume que celui qui se distingue non
seulement par la noblesse corporelle, mais aussi par les qualités de
l’esprit ». L’évêque de Reims peut procéder à son sacre dans
la cathédrale de Noyon.
Le
30 décembre, le nouveau roi, ayant été appelé en renfort par
Borell, comte de Barcelone, fait sacrer son fils Robert à Orléans,
sous le prétexte de ne pas laisser le trône vacant, inaugurant une
tradition qui va perdurer pendant 2 siècles. Mais l'élection
inopinée d'Hugues déclenche la réaction du prétendant
Carolingien, Charles de Basse-Lorraine, oncle du roi défunt, qui
s’empare de Laon en mai 988. Dans l’espoir d’introduire la
division dans le camp de ses adversaires, Hugues fait alors nommer
Arnoul, bâtard de Lothaire, au siège épiscopal de Reims, laissé
vacant par la mort d’Adalbéron... Mais Arnoul donne la ville à
Charles, les deux Carolingiens sont donc solidement établis au cœur
de la Francie.
Ce
sera grâce à la trahison de l’évêque de Laon, Ascelin, qui
livre la cité, ainsi que Charles de Lorraine et ses enfants, à
Hugues en mars 991 que ce dernier n'aura plus à redouter la
concurrence des Carolingiens.
HUGUES CAPET |
Reste
alors à régler le sort de Reims et de son évêque : Hugues se
défie de la papauté qu’il juge trop liée à l’empereur
Germanique, il réunit un concile national au monastère Saint-Basle
de Verzy, qui dégrade Arnoul et lui substitue Gerbert (juin 991), à
la grande colère du pape Jean XV.
S’il
contrôle le domaine royal issu de ses possessions et les pays
d’Aisne et d’Oise qui viennent de l’héritage Carolingien,
Hugues n’a aucun pouvoir au sud de la Loire étant étroitement
dépendant de l’Église et des grands féodaux qui l’ont élu.
Son règne marque une certaine prise de conscience par la royauté de
sa personnalité distincte par rapport à l’Empire... mais le
souverain reste très faible. Une étude des actes issus de la
chancellerie royale montre qu’aucun n’est destiné aux régions
du sud du royaume, et de nombreux actes ne sont plus souscrits par le
roi et le chancelier seuls, mais le sont aussi par de grands
personnages dont l’autorité vient conforter celle du souverain.
Subtil
diplomate, habile à se prévaloir du titre d’« oint du seigneur »
qu’il tient de son sacre, Hugues Capet, qui doit mourir près
d’Orléans, au retour d’un pèlerinage sur la tombe de saint
Mayeul, sait léguer à ses descendants les bases d’une puissance
durable. Désirant éviter les problèmes de succession qui ont
affaibli les Carolingiens, Hugues Capet fait en effet élire et
couronner roi, le 25 décembre 987, son fils aîné, établissant de
fait le caractère héréditaire de la monarchie. Les Capétiens
renforcent considérablement le pouvoir royal en Francie en
instaurant progressivement les principes d'hérédité, de
primogéniture et d'indivisibilité des terres domaniales, qui sont
acquises dès l'avènement d'Henri Ier, fils de Robert II le Pieux,
qui cède à son frère Robert le duché de Bourgogne en échange
d'une reconnaissance formelle et publique de son autorité.
Dès
lors, le principe du droit d'aînesse n'est plus discuté, et seul
est admis le principe de la cession de territoires ou d'apanages,
contre serment de vassalité... Robert Ier de Bourgogne est à
l'origine de la première maison de Bourgogne l'un de ses
petits-fils, Henri (v. 1069-1112), époux de Thérèse, fille
d'Alphonse VI, roi de Castille, et le père d'Alphonse Ier, fondateur
du royaume de Portugal. La pratique de l'élection se perpétue
jusqu'à l'avènement de Philippe II Auguste où il jugé que cette
fiction est devenue inutile.
Le
mois d’octobre 996 est la date de la mort du moins connu des rois
de France :
Hugues
Capet... C’est sous son règne que se soude le premier sentiment
national « Français ». Sous son règne aussi que l’État
commence à prendre forme pour promouvoir le rayonnement et
l’autonomie de la personne dans ses structures naturelles
d’organisation, ses libertés concrètes, familiales, municipales,
professionnelles : Ces libertés que la justice d’un roi
« au-dessus des partis » protège tant bien que mal
contre les banquiers, les rapaces, les féodaux. Et il ne sert à
rien de dire que la famille Capétienne n’y parvient pas
complètement, quand les gouvernements « démocratiques »
du XXIe siècle n'y parviennent plus du tout…
Inconnu,
Hugues Capet ? C'est le cas pendant de nombreux siècles, presque
tout le millénaire qui nous sépare de lui. Pour le Moyen-Age, sa
biographie tient en une ligne : Hugues succède sur le trône de
France au dernier roi Carolingien. L’obscurité de l’homme est
alors si complète que François Villon en fait le fils d’un
boucher...Les grands historiens de la République, Michelet en tête, ajoutent encore à l’ignorance la mauvaise foi de l’idéologie... Pour flétrir la naissance de la dynastie Capétienne, ils inventent un Xe siècle de terreur apocalyptique, un « millénarisme » qui n’existe pas !
Ferdinand Lot lui-même, auteur de la première thèse universitaire sur le règne d’Hugues Capet (1904), en fait explicitement le dernier des médiocres : « Un homme faible, incertain, dont la prudence dégénère en pusillanimité. » Rien de moins.
De
fait, le premier Capétien est élu ou accepté par des seigneurs
dont certains règnent en maîtres absolus sur de plus vastes
territoires que le sien. Hugues Capet cependant ne sort pas de
l’ombre, ni d’une conspiration occasionnelle de l’Église et
des « grands ». Il est le fils aîné du fameux duc de
Francie, personnage plus puissant dans la vie du royaume que
l’héritier Carolingien : un véritable chef historique de la
nation Franque, allié à tous les princes d’Europe, maître de la
politique Française sous trois règnes différents.
Ces
titres, Hugues le Grand ne les vole ni ne les doit à aucun pouvoir
humain : il les a mérités.
Comme son père Robert 1er qui est mort roi de France les armes à la main.
Comme son oncle Eudes, défenseur et comte de Paris, puis premier duc de Francie, élu lui aussi par ses pairs sur le trône vacant.
Comme
Robert le Fort, héros national, premier ancêtre connu de la lignée
Capétienne, qui rend l’âme à Dieu sous le porche d’une
basilique Angevine en fondant sur l’envahisseur.
Le
3 juillet 987, dans l’église de Noyon, quand Hugues Capet accède
à son tour à la consécration suprême du sacerdoce royal, 3
générations de « Robertiens » ont fait face pendant
plus d’un siècle à tous les dangers. Des vies entières à
cheval, en armes, à la grâce de Dieu, pour arrêter le Hongrois,
décourager le Viking, châtier le brigandage des petits et des
grands...Lieutenant-général du royaume, duc ou roi, le Capétien est né pour se battre comme d’autres pour se coucher. Entre Seine et Loire, et souvent au-delà par le jeu des alliances au sein de la féodalité, la sécurité des populations civiles dépend de sa bravoure, de son adresse, de sa loyauté. Que cette famille soit devenue rapidement plus célèbre et plus riche que celle des derniers rois Carolingiens, comment s’en étonner ? Qu’elle ait aimé les bonnes villes et les belles abbayes de Francie qu’on cède en échange du service militaire, faut-il le regretter ? Qu’elle ait noué alliance avec les moines du mouvement clunisien contre les brebis galeuses de la noblesse chrétienne et un clergé séculier parfois corrompu, pourquoi s’en plaindrait-on aujourd’hui ?...
Dans ce qui devient pendant plus de 2 siècles le « pré carré Capétien », les habitants du royaume de Francie ont tout lieu au contraire de s’en féliciter ! L’organisation des solidarités féodales tente alors d’imposer la « paix de l’ordre » aux innombrables prédateurs du temps. Dans ce tissu, au sommet de la hiérarchie, la famille Capétienne fait mieux les choses, voilà tout. Elle défend les siens. Elle conserve l’héritage. Elle honore le contrat...
DENIER HUGUES CAPET |
Évitant avec soin les intrigues de palais, il sert loyalement Lothaire, le roi Carolingien. C’est sous ce règne, et grâce au duc, que se soude le premier sentiment national «Français » face aux prétentions Germaniques, dans l’Empire finissant.
Avec Hugues Capet, qui bénéficie d’une paix relative, la lignée Capétienne s’affine et se spiritualise considérablement. L’homme est d’une courtoisie si parfaite qu’on la prend pour de l’effacement, cette modestie cache une intelligence très vive des hommes et des événements. Le duc de Francie répond sans faiblesse aux convocations royales, il sait se battre, mais préfère la diplomatie à la guerre chaque fois que l’occasion s’en présente...
A ce jeu, Hugues Capet sort toujours gagnant : l’homme peut attendre, il sait risquer, il voit plus loin que les princes et seigneurs de l’époque, ses turbulents cousins.
Fin psychologue, Hugues Capet sait aussi se montrer généreux face aux faiblesses de ses contemporains. C’est encore une nouveauté, dans le « Haut Moyen-Age », ce monde de rapaces ou de simples soldats, aux traîtres, selon la formule évangélique, on le voit pardonner 77 fois 7 fois... Sauf lorsqu’il y va de l’intérêt de l’État, qu’il est alors le seul à percevoir clairement. Dans tous les autres cas, il attend pour recourir à la force d’avoir épuisé tous les moyens de conciliation.
« Sa foi est vécue, militante », écrit justement Bordonove. Elle ne doit rien à un quelconque calcul politicien. Nulle trace non plus dans son règne de cléricalisme ou de théocratie. Hugues Capet a soutenu comme duc puis comme roi le beau mouvement de purification clunisienne et les prélats réformateurs du chapitre de Metz parce qu’il y voit l’intérêt du royaume, en même temps qu’il est porté par eux sans l’avoir cherché. Mais il n’a de cesse de contrer les évêques qui conspirent pour l’Empire, ou confondent leurs charges avec un portefeuille immobilier !
Hugues Capet n’aime pas le faste des palais Carolingiens ni le bavardage des intrigants... Il aime la vie simple et les moines de l’Ordre bénédictin, qui le lui ont bien rendu. Il aime revêtir la chape du « comte-abbé » pour s’asseoir dans le chœur et chanter avec eux. Il s’y forge une très haute idée politique et spirituelle de sa mission de roi :
« Eliminer tout ce qui peut être nuisible au progrès de la société humaine et augmenter tout ce qui lui sera profitable... Mettre la puissance royale donnée par le Ciel, non pas au service des voluptés lubriques, mais à l’instauration et à la défense des Saintes Églises, à la protection des opprimés, au châtiment des malfaiteurs, en y apportant toutes nos capacités. »
Cette définition est d’Hugues 1er lui-même dans un diplôme de 991. Elle traduit la pensée constante du règne chez le fondateur de la grande Dynastie :
« Nous n’avons de raison d’être que si nous rendons bonne justice à tous. »
C’est aussi la formule ou plutôt le serment du sacre, qui met le roi au-dessus des partis... Un serment dont va jaillir la France elle-même dans sa vocation chevaleresque et militante au service de la Chrétienté... Un serment qui porte sur les fonts baptismaux 8 siècles d’histoire de France, servis par 40 rois.
CONSÉCRATION DE L'ABBAYE DE CLUNY |
Pour lui et tous ses héritiers, l’intérêt de la grande « famille » passe avant : C’est la vertu de piété filiale qui mène au patriotisme, c’est-à-dire à la défense et à la prospérité du territoire reçu… Hugues Capet préfère ses frères Otton et Eudes-Henri à ses cousins de la famille Carolingienne, il préfère ces cousins aux encombrants voisins de la Marche d’Espagne ou des comtés Bretons, et ces voisins eux-mêmes aux nombreux barbares du temps.
« Chrétienté bien ordonnée commence par soi-même. »
Le bonheur Français et le rayonnement international de la Francie sont sortis de cet adage tout simple vécu par les rois Capétiens... Les Révolutionnaires de 89, comme ceux qui en perpétuent aujourd’hui les doctrines sous des masques divers, préfèrent le cosmos au terroir, les idées aux hommes, et leurs systèmes de domination étatique aux conditions concrètes de l’épanouissement social...
Même sans idéologie formelle, le politique contemporain favorisera toujours la puissance de l’État contre le rayonnement et l’autonomie de la personne dans ses structures naturelles d’organisation, contre ses libertés concrètes, familiales, municipales, professionnelles : Ces libertés que la justice du roi protège tant bien que mal contre les banquiers, les rapaces, les féodaux...
Et il ne sert à rien de dire que la famille Capétienne n’y parvient pas complètement. Aucun régime n’abolit les passions mauvaises dans le cœur de l’homme, ceux qui promettent le paradis, au contraire, conduisent toujours à l’asservissement, au génocide et à la suppression des pauvres... par une paupérisation généralisée.
Dans le meilleur des cas, qui semble encore le nôtre aujourd’hui, la démocratie organise simplement la loi du plus fort en créant une compétition permanente pour s’emparer des pouvoirs économiques et du contrôle de l’État.
La leçon du millénaire Capétien, mais il faut des décennies pour en découvrir tout le sens : elle dit le droit des faibles à être défendus, et le devoir des meilleurs à leur prêter main-forte face au péril quotidien, au prix éventuellement le plus fort qui est le prix du sang. Telle est en France la véritable loi de l’aristocratie, avant qu’elle ne dégénère en caste, et la signification profonde du sacerdoce royal : le meilleur s’engage à consacrer sa vie pour assurer la justice et la paix de l’ordre à ceux qui deviennent ses sujets...
HUGUES CAPET A VERSAILLES |
Les politologues et les économistes, sans parler des vrais philosophes, s’accordent à reconnaître les méfaits grandissants du centralisme bureaucratique de l’État. Combien de siècles leur faudra-t-il encore pour comprendre que le meilleur programme électoral du monde ne suffit pas encore à placer le chef au-dessus de l’administration, de la démagogie et des puissances d’argent ?...
Hugues Capet (vers 941 – 996) - France.fr
www.france.fr/hommes-et-femmes.../hugues-capet-vers-941-–-996.html
Sacré
roi des Francs, contre le dernier des Carolingiens, Hugues
Capet
règne sur la Francia occidentalis et instaure la 3e dynastie royale
des Capétiens, ...
Atrium - Hugues Capet , env. 940-996, duc de France (956 ...
www.yrub.com/histoire/huguescapet.htm
Avant
l'ascension d'Hugues
Capet,
les membres de cette puissante famille ne régnaient que de manière
intermittente, en alternance avec les derniers ...
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