dimanche 10 août 2014

1011... EN RERMONTANT LE TEMPS


 Cette page concerne l'année 1011 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !
BERNARD DE BESALU

LE COMTE DE BESALU FONDATEUR DE LA CATALOGNE ?

Bernard Ier de Besalu « Taillefer » Besalú est une ville de Catalogne, en Espagne. Elle est entre 898 et 1112 un comté indépendant du même nom. Besalú est principalement connu pour son très bel ensemble historique et architectural. L'abbaye bénédictine fondée en 977 est dédiée à Saint Pierre de Besalú. Il est aussi attesté que c'est à cet endroit que s'est déroulé un concile en 1077 se voulant dans la continuité de celui de Gérone (1068).

L’ancien comté de Besalú occupe les terres de l’actuelle région de la Garrotxa. Les traits essentiels du paysage sont la frondaison luxuriante des forêts et la mer de lave solidifiée dans les grottes du sous-sol, résultat de l’intense activité volcanique qui a marqué ce territoire. Le comté de Besalú, notamment sa capitale, la cité de Besalú, constitue un espace idéal pour la découverte de l’héritage médiéval de l’époque des comtes.

L’histoire des origines du comté de Besalú est intimement liée au périple de Bernard Ier de Besalú dit Taillefer (v. 970-1020), petit-fils de Guifred Ier le Velu et fils d’Oliba Cabreta, comte de Cerdagne et de Besalú.
À la mort de son père, en 990, Bernard gouverne les comtés hérités de Cerdagne et de Besalú, avec sa mère Ermengarde et ses deux frères Guifred et Oliba.
Le décès d’Ermengarde implique la séparation des comtés entre les frères. Guifred reçoit le comté de Cerdagne et Bernard le comté de Besalú ainsi que les domaines du Vallespir et de Fenouillet. C’est ainsi que Bernard devient le premier comte de Besalú à l’origine d’une lignée indépendante... La renonciation de son frère, l’abbé Oliba, à l’héritage du comté de Ripoll, lui permet de dominer également ces terres.
Tout au long de sa vie, Bernard Ier de Besalú participe à diverses campagnes militaires, l’expédition à Cordoue contre le califat par exemple. Son adresse et son habilité, en tant que chef militaire, lui vaut le surnom de « Taillefer ».
Le gouvernement de Bernard Ier de Besalú a pour objectif de convertir la capitale du comté en siège d’un nouvel évêché. À cet effet, Bernard Ier et l’abbé Oliba, son frère, voyagent à Rome, afin de présenter leur sollicitude au pape Benoît III, malgré les réticences des diocèses voisins, Besalú, pendant la brève période comprise entre 1017 et 1020, devient le siège du nouvel évêché, à la tête duquel Guifred, le fils de Bernard, est nommé évêque.
SAINT PAUL
Bernard meurt accidentellement au cours de l’un de ses voyages, alors qu’il se rend en Provence. Sa dépouille est transférée à l’abbaye Santa Maria de Ripoll, où son frère Oliba lui donne une sépulture.
Pendant plus de 20 ans de gouvernement, Bernard Ier établit les fondements politiques et économiques qui permettront le développement ultérieur du comté de Besalú, et notamment de sa capitale.
Au cours des XIIe et XIIIe siècles, Besalú connaît une intense activité constructive. De nombreux ouvrages en témoignent, notamment le pont, le mikvé ou bains juifs, l’église du monastère San Pere, l’église de l’ancien hôpital de pèlerins San Julià, la maison Cornellà, l’église San Vicenç et la salle gothique du palais de la curie royale.
Le site est mentionné pour la première fois en 1020 et appartient avec Ausone, Berga, Aguilar, Peyrepertuse et quelques autres à Bernard Ier Taillefer, comte de Besalu. Vers 1066, la place semble inféodée aux vicomtes de Narbonne suite à un arrangement matrimonial. Avec la mort de Bernard III de Besalu sans héritier en 1111, les dépendances de sa maison passent à la famille de Barcelone. Lorsque le comte de Barcelone Alphonse II ceint en 1162 la couronne d'Aragon sur son front, les places de Quéribus et Peyrepertuse plus quelques autres constituent un glacis protecteur en arrière de Carcassonne, non loin de la frontière nord de ses immenses états.
Mais dans ces régions méridionales se développe dès les premières décennies du XIIe siècle une interprétation différente du dogme catholique, communément désignée sous le nom d'hérésie cathare. L’Église romaine voit bien vite dans cette idéologie une menace susceptible de saper les bases de sa propre doctrine. Dans la seconde moitié du XIIe siècle, les Cathares s'organisent, instituent leur propre clergé et défient ouvertement l'autorité du pape. Le meurtre du légat pontifical Pierre de Castelnau en 1208 met le feu au poudre et déclenche une violente riposte de la part des chevaliers du nord emmenés par Simon de Montfort. Durant plus de 10 ans, le Languedoc et les régions périphériques connaissent les affres d'une guerre atroce et sans merci.
Ce comté après avoir été un temps dans le domaine des rois de Catalogne il est cédé au roi Saint Louis et à la France
Une légende...
UN AUTRE CHÂTEAU CATHARE
Dans la mythologie Catalane le Comte Arnau (ou Comte l’Arnau) est considéré comme un des pères fondateurs de la Catalogne pour avoir vaincu les Maures. Cependant, il est loin d’être un héros positif, le Comte Arnau est un personnage maudit condamné à chevaucher éternellement sur un cheval noir crachant des flammes poursuivit par une meute de chiens... Le personnage du Comte Arnau serait inspiré d’un personnage réel peut-être Bernard de Bésalu ou d'un comte de la famille de Mataplana de la région de Ripoll.
D’après la légende, le Comte Arnau combattant le Maures se refugie dans une grotte. Là, à l’aide d’une épée merveilleuse, il repousse les Maures qui tentaient de l’assassiner. Alerté par le son de la corne, les villageois enorgueillis par le combat du Comte Arnau se révoltent contre l’occupant et les chassent.
Le comte de Arnau exerce une attraction étrange et unique :
Derrière un visage très sévère, il possède un fort pouvoir de persuasion et sa beauté diabolique attire les femmes qui restent à ses côtés, captivées par ses paroles. Une étrange sympathie pousse les femmes à se pencher vers lui et elle se sente heureuse de discuter avec lui... Les hommes, cependant, il a une haine implacable et des centaines de maris, frères et pères ravagés par la soif de vengeance, sont impatients de faire payer au Comte le prix de leur disgrâce... Cependant personne n’a osé faire face au puissant Comte. Tous le craignent autant qu’ils le détestent.
Malgré les faits de guerre participants à la légende du comte ses nombreux caprices montent la population contre lui. Son dernier caprice lui est fatale. Le comte promet une mesure de blé à quiconque lui fournira une mesure de pierre pour construire son château. Une fois celui-ci construit, le comte Arnau ne respecte pas ses engagements. La population, fait appel aux sorcières de la région afin de punir le Comte...
Le soir même, le comte se rend au couvent de Saint Jean des Abbesses, pour y rencontrer l’Abbesse du couvent dont il est amoureux. Après que celle-ci se soit refusée à lui et qu'il l’ait violée puis enlevée pour la mener dans son nouveau château... Le lendemain matin quelques hommes venus parlementer avec Arnau, découvre le comte et l’abbesse dont les visages ont été déchirés par des chiens vampirique.
Jusqu’au XIXe siècle ils s'est dit que tous les soirs le comte défunt, l’abbesse et la meute des chiens viennent de l’au-delà et sucent le sang et les larmes à tous ceux qu’ils rencontrent la nuit dans cette partie de la Catalogne...
RUINES DES CHÂTEAUX CATHARES
Une histoire bien triste, mais plutôt intéressante car malgré le côté diabolique du Comte, il reste l’un des pères fondateurs de la Catalogne. Si le personnage est très certainement inspiré d’une personnalité réelle, alors le véritable Comte Arnau ne devait pas avoir que des amis pour que son nom traverse les siècles associé à une si terrible malédiction, et servir d’exemple à ne pas suivre au risque de subir les pires des malédictions...
Puis une autre...
Pour une fois, le héros de cette légende ne sera pas un anonyme de l'Histoire, mais une tête couronnée, le roi d'Aragon Pere II. Pour une fois aussi, les faits rapportés sont invérifiables et probablement faux. Car nous entrons dans le domaine des légendes, où le mythe a très vite fait de prendre le pas sur la réalité.
Le roi Pere II « el gran » (Pierre II le Grand) est sans doute monté au sommet du Canigou la dernière année de son règne, en 1285. C'est ce qu'affirme un étrange récit écrit par Fra Salimbena, un moine Italien qui rédige une chronique couvrant les années 1283-1288. Nous verrons qu'il s'agit d'une narration où le légendaire prend facilement le pas sur la réalité des faits. Pere II de Catalogne-Aragon, appelé parfois Pere III d'Aragon, luttant contre son frère Jaume, roi de Majorque, s'est allié au roi de France Philippe le Hardi. Ses troupes infligeront d'ailleurs une sévère défaite aux Français au col du Perthus...
Quel chemin le roi a-t-il emprunté pour gravir le Canigou ? nous n'en savons rien, mais cela n'a que peu d'importance pour la compréhension du récit. Laissons donc la parole à Fra Salimbena :
« Il est sur les confins de la Provence et de l'Espagne une très haute montagne appelée Mons Canigosus par les habitants du pays... » C'est elle qui se montre la première a ceux qui viennent par mer, et, quand ils s'éloignent des côtes, elle est la dernière terre qu'ils aperçoivent.
« Cette montagne, jamais, jamais homme ne l'habita et jamais fils d'homme n'osa la gravir », tant sa hauteur est grande, tant le chemin est difficile et pénible : toutefois, à ses pieds existent des groupes d'habitants.
PIERRE GRAVÉE DE BESALU
« Pierre d'Aragon forme le projet de faire l'ascension de cette montagne, voulant connaître par lui-même ce qu'il y avait à son sommet ». Le roi fait donc appeler deux chevaliers auxquels il est intimement mêlé et qu'il aime beaucoup. Il leur expose son projet, qui leur sourit fort. Les deux chevaliers lui promettent non seulement de garder le secret, mais encore de ne point se séparer de lui un seul instant...
Les trois compagnons prennent donc avec eux les vivres nécessaires et les armes convenables et se mettent en route. Ils laissent leurs chevaux dans un village et, lentement, se mettent à gravir la montagne. Ils ont déjà fait beaucoup de chemin et sont parvenus à une très grande hauteur, lorsque de formidables coups de tonnerre se font entendre.
Des éclairs flamboyants sillonnent l'espace. L'orage éclate. Le vent et la grêle font rage. Saisis de frayeur, les marcheurs tombent à terre, comme inanimés.
Mais Pierre, qui est plus robuste et plus courageux que ses deux compagnons et qui est bien décidé à mener son projet à bonne fin, les encourage, les supplie de ne point se laisser ainsi abattre par la fatigue et la peur.
Il leur représente combien la peine qu'ils prennent sera tout en leur honneur et gloire. Pour réparer leurs forces épuisées, il les aide à prendre quelque nourriture et mange lui-même pour soutenir son ardeur, puis ils se remettent en route, mais la fatigue les reprend aussitôt, et Pierre recommence ses exhortations et ses encouragements... C'est en vain : les deux camarades du prince tombent en faiblesse, exténués, effrayés par le tonnerre qui gronde toujours, si bien qu'ils respirent à peine.
Alors Pierre les prie de l'attendre jusqu'au lendemain soir à l'endroit où il les laisse, les prévenant que si, à ce moment, il n'est pas venu les rejoindre, ils pourront redescendre et aller où cela leur plaira.
Il continue seul l'ascension avec les plus grandes difficultés. Quand il est au sommet de la montagne, il trouve un étang, il y jette une pierre... Aussitôt il en sort un énorme et affreux dragon qui se met à voler et qui de son souffle obscurcit l'air et couvre l'espace de ténèbres.
Peu après, Pierre peut reprendre son chemin, il descend donc, rejoint ses deux compagnons, leur raconte par le menu tout ce qu'il a fait et vu, et les autorise à le répéter à qui ils veulent.
Pierre Vidal, dans sa traduction, s'interroge ensuite sur la topographie, et rappelle que le seul lac existant sur la montagne est celui de l'Estanyol. Certes, mais le roi a-t-il réellement vu un lac ?... Ce n'est pas certain, car le récit du moine Italien ne fait que reprendre une légende panthéiste que la plupart des peuples d'Europe attribuent aux montagnes. C'est de là que naissent les orages et les violentes averses, très exactement, ils viennent de lacs où sommeillent des forces maléfiques qui se déchaînent dès qu'un imprudent ou un téméraire promeneur a le malheur de jeter une pierre dans les eaux.
Pierre Vidal a d'ailleurs recueilli quelques légendes catalanes qui illustrent cette croyance attachée aux montagnes ("Guide Historique et Pittoresque des P.O" page 313) :
BESALU
Ainsi les étangs de Nohèdes sont un lieu redouté des paysans de ces montagnes, qui se gardent bien d'y jeter des pierres, persuadés que l'orage en sortira. C'est surtout vrai pour l’Étang Noir, si profond qu'il abriterait un palais de démons : dès qu'une pierre est lancée, ils sortent, sautent, et l'on entend de grands éclats du tonnerre... Il paraît même que les grandes truites qu'on y pêche sont elles aussi des démons : mises à la poêle, elles s'échappent par la cheminée. C'est dans un tel contexte qu'il faut situer le texte de Salimbène. On remarque d'ailleurs que le roi, dont le chroniqueur atteste par ailleurs le courage, ne songe pas un instant à tuer le dragon qui s'élève au-dessus des eaux. Il attend simplement que le ciel s'éclaircisse un peu pour redescendre. Autrement dit, il s'est trouvé en présence de forces surnaturelles invincibles, et il a pu constater que ce que l'on dit sur l'origine des orages est vrai...
FENOUILLET SAINT PAUL

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26 mai 2011 - L'histoire des origines du comté de Besalú est intimement liée au périple de Bernard Ier de Besalú dit Taillefer (v. 970-1020), petit-fils de ...
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Historique. - Riches heures

www.richesheures.net/epoque-6-15/chateau/11queribus-historique.htm
17 mars 2005 - ... Berga, Aguilar, Peyrepertuse et quelques autres à Bernard Ier Taillefer, comte de Besalu. Vers 1066, la place semble inféodée aux vicomtes ...

Un roi au Canigou

jeantosti.com/histoire/canigou.htm
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