Cette page concerne l'année 1011 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !
LE
COMTE DE BESALU FONDATEUR DE LA CATALOGNE ?
Bernard
Ier de Besalu « Taillefer » Besalú est une ville de
Catalogne, en Espagne. Elle est entre 898 et 1112 un comté
indépendant du même nom. Besalú est principalement connu pour son
très bel ensemble historique et architectural. L'abbaye bénédictine
fondée en 977 est dédiée à Saint Pierre de Besalú. Il est aussi
attesté que c'est à cet endroit que s'est déroulé un concile en
1077 se voulant dans la continuité de celui de Gérone (1068).
L’ancien
comté de Besalú occupe les terres de l’actuelle région de la
Garrotxa. Les traits essentiels du paysage sont la frondaison
luxuriante des forêts et la mer de lave solidifiée dans les grottes
du sous-sol, résultat de l’intense activité volcanique qui a
marqué ce territoire. Le comté de Besalú, notamment sa capitale,
la cité de Besalú, constitue un espace idéal pour la découverte
de l’héritage médiéval de l’époque des comtes.
À la mort de son père, en 990, Bernard gouverne les comtés hérités de Cerdagne et de Besalú, avec sa mère Ermengarde et ses deux frères Guifred et Oliba.
Le décès d’Ermengarde implique la séparation des comtés entre les frères. Guifred reçoit le comté de Cerdagne et Bernard le comté de Besalú ainsi que les domaines du Vallespir et de Fenouillet. C’est ainsi que Bernard devient le premier comte de Besalú à l’origine d’une lignée indépendante... La renonciation de son frère, l’abbé Oliba, à l’héritage du comté de Ripoll, lui permet de dominer également ces terres.
Tout au long de sa vie, Bernard Ier de Besalú participe à diverses campagnes militaires, l’expédition à Cordoue contre le califat par exemple. Son adresse et son habilité, en tant que chef militaire, lui vaut le surnom de « Taillefer ».
Le gouvernement de Bernard Ier de Besalú a pour objectif de convertir la capitale du comté en siège d’un nouvel évêché. À cet effet, Bernard Ier et l’abbé Oliba, son frère, voyagent à Rome, afin de présenter leur sollicitude au pape Benoît III, malgré les réticences des diocèses voisins, Besalú, pendant la brève période comprise entre 1017 et 1020, devient le siège du nouvel évêché, à la tête duquel Guifred, le fils de Bernard, est nommé évêque.
SAINT PAUL |
Pendant plus de 20 ans de gouvernement, Bernard Ier établit les fondements politiques et économiques qui permettront le développement ultérieur du comté de Besalú, et notamment de sa capitale.
Au cours des XIIe et XIIIe siècles, Besalú connaît une intense activité constructive. De nombreux ouvrages en témoignent, notamment le pont, le mikvé ou bains juifs, l’église du monastère San Pere, l’église de l’ancien hôpital de pèlerins San Julià, la maison Cornellà, l’église San Vicenç et la salle gothique du palais de la curie royale.
Le site est mentionné pour la première fois en 1020 et appartient avec Ausone, Berga, Aguilar, Peyrepertuse et quelques autres à Bernard Ier Taillefer, comte de Besalu. Vers 1066, la place semble inféodée aux vicomtes de Narbonne suite à un arrangement matrimonial. Avec la mort de Bernard III de Besalu sans héritier en 1111, les dépendances de sa maison passent à la famille de Barcelone. Lorsque le comte de Barcelone Alphonse II ceint en 1162 la couronne d'Aragon sur son front, les places de Quéribus et Peyrepertuse plus quelques autres constituent un glacis protecteur en arrière de Carcassonne, non loin de la frontière nord de ses immenses états.
Mais
dans ces régions méridionales se développe dès les premières
décennies du XIIe siècle une interprétation différente du dogme
catholique, communément désignée sous le nom d'hérésie cathare.
L’Église romaine voit bien vite dans cette idéologie une menace
susceptible de saper les bases de sa propre doctrine. Dans la seconde
moitié du XIIe siècle, les Cathares s'organisent, instituent leur
propre clergé et défient ouvertement l'autorité du pape. Le
meurtre du légat pontifical Pierre de Castelnau en 1208 met le feu
au poudre et déclenche une violente riposte de la part des
chevaliers du nord emmenés par Simon de Montfort. Durant plus de 10
ans, le Languedoc et les régions périphériques connaissent les
affres d'une guerre atroce et sans merci.
Ce
comté après avoir été un temps dans le domaine des rois de
Catalogne il est cédé au roi Saint Louis et à la France
Une
légende...
UN AUTRE CHÂTEAU CATHARE |
D’après
la légende, le Comte Arnau combattant le Maures se refugie dans une
grotte. Là, à l’aide d’une épée merveilleuse, il repousse les
Maures qui tentaient de l’assassiner. Alerté par le son de la
corne, les villageois enorgueillis par le combat du Comte Arnau se
révoltent contre l’occupant et les chassent.
Le
comte de Arnau exerce une attraction étrange et unique :
Derrière
un visage très sévère, il possède un fort pouvoir de persuasion
et sa beauté diabolique attire les femmes qui restent à ses côtés,
captivées par ses paroles. Une étrange sympathie pousse les femmes
à se pencher vers lui et elle se sente heureuse de discuter avec
lui... Les hommes, cependant, il a une haine implacable et des
centaines de maris, frères et pères ravagés par la soif de
vengeance, sont impatients de faire payer au Comte le prix de leur
disgrâce... Cependant personne n’a osé faire face au puissant
Comte. Tous le craignent autant qu’ils le détestent.
Malgré
les faits de guerre participants à la légende du comte ses nombreux
caprices montent la population contre lui. Son dernier caprice lui
est fatale. Le comte promet une mesure de blé à quiconque lui
fournira une mesure de pierre pour construire son château. Une fois
celui-ci construit, le comte Arnau ne respecte pas ses engagements.
La population, fait appel aux sorcières de la région afin de punir
le Comte...
Le
soir même, le comte se rend au couvent de Saint Jean des Abbesses,
pour y rencontrer l’Abbesse du couvent dont il est amoureux. Après
que celle-ci se soit refusée à lui et qu'il l’ait violée puis
enlevée pour la mener dans son nouveau château... Le lendemain
matin quelques hommes venus parlementer avec Arnau, découvre le
comte et l’abbesse dont les visages ont été déchirés par des
chiens vampirique.
Jusqu’au
XIXe siècle ils s'est dit que tous les soirs le comte défunt,
l’abbesse et la meute des chiens viennent de l’au-delà et sucent
le sang et les larmes à tous ceux qu’ils rencontrent la nuit dans
cette partie de la Catalogne...
RUINES DES CHÂTEAUX CATHARES |
Puis
une autre...
Pour
une fois, le héros de cette légende ne sera pas un anonyme de
l'Histoire, mais une tête couronnée, le roi d'Aragon Pere II. Pour
une fois aussi, les faits rapportés sont invérifiables et
probablement faux. Car nous entrons dans le domaine des légendes, où
le mythe a très vite fait de prendre le pas sur la réalité.
Le
roi Pere II « el gran » (Pierre II le Grand) est sans
doute monté au sommet du Canigou la dernière année de son règne,
en 1285. C'est ce qu'affirme un étrange récit écrit par Fra
Salimbena, un moine Italien qui rédige une chronique couvrant les
années 1283-1288. Nous verrons qu'il s'agit d'une narration où le
légendaire prend facilement le pas sur la réalité des faits. Pere
II de Catalogne-Aragon, appelé parfois Pere III d'Aragon, luttant
contre son frère Jaume, roi de Majorque, s'est allié au roi de
France Philippe le Hardi. Ses troupes infligeront d'ailleurs une
sévère défaite aux Français au col du Perthus...
Quel
chemin le roi a-t-il emprunté pour gravir le Canigou ? nous n'en
savons rien, mais cela n'a que peu d'importance pour la compréhension
du récit. Laissons donc la parole à Fra Salimbena :
« Il
est sur les confins de la Provence et de l'Espagne une très haute
montagne appelée Mons Canigosus par les habitants du pays... »
C'est elle qui se montre la première a ceux qui viennent par mer,
et, quand ils s'éloignent des côtes, elle est la dernière terre
qu'ils aperçoivent.
« Cette
montagne, jamais, jamais homme ne l'habita et jamais fils d'homme
n'osa la gravir », tant sa hauteur est grande, tant le chemin
est difficile et pénible : toutefois, à ses pieds existent des
groupes d'habitants.
PIERRE GRAVÉE DE BESALU |
Les
trois compagnons prennent donc avec eux les vivres nécessaires et
les armes convenables et se mettent en route. Ils laissent leurs
chevaux dans un village et, lentement, se mettent à gravir la
montagne. Ils ont déjà fait beaucoup de chemin et sont parvenus à
une très grande hauteur, lorsque de formidables coups de tonnerre se
font entendre.
Des
éclairs flamboyants sillonnent l'espace. L'orage éclate. Le vent et
la grêle font rage. Saisis de frayeur, les marcheurs tombent à
terre, comme inanimés.
Mais
Pierre, qui est plus robuste et plus courageux que ses deux
compagnons et qui est bien décidé à mener son projet à bonne fin,
les encourage, les supplie de ne point se laisser ainsi abattre par
la fatigue et la peur.
Il
leur représente combien la peine qu'ils prennent sera tout en leur
honneur et gloire. Pour réparer leurs forces épuisées, il les aide
à prendre quelque nourriture et mange lui-même pour soutenir son
ardeur, puis ils se remettent en route, mais la fatigue les reprend
aussitôt, et Pierre recommence ses exhortations et ses
encouragements... C'est en vain : les deux camarades du prince
tombent en faiblesse, exténués, effrayés par le tonnerre qui
gronde toujours, si bien qu'ils respirent à peine.
Alors
Pierre les prie de l'attendre jusqu'au lendemain soir à l'endroit où
il les laisse, les prévenant que si, à ce moment, il n'est pas venu
les rejoindre, ils pourront redescendre et aller où cela leur
plaira.
Il
continue seul l'ascension avec les plus grandes difficultés. Quand
il est au sommet de la montagne, il trouve un étang, il y jette une
pierre... Aussitôt il en sort un énorme et affreux dragon qui se
met à voler et qui de son souffle obscurcit l'air et couvre l'espace
de ténèbres.
Peu
après, Pierre peut reprendre son chemin, il descend donc, rejoint
ses deux compagnons, leur raconte par le menu tout ce qu'il a fait et
vu, et les autorise à le répéter à qui ils veulent.
Pierre
Vidal, dans sa traduction, s'interroge ensuite sur la topographie, et
rappelle que le seul lac existant sur la montagne est celui de
l'Estanyol. Certes, mais le roi a-t-il réellement vu un lac ?... Ce
n'est pas certain, car le récit du moine Italien ne fait que
reprendre une légende panthéiste que la plupart des peuples
d'Europe attribuent aux montagnes. C'est de là que naissent les
orages et les violentes averses, très exactement, ils viennent de
lacs où sommeillent des forces maléfiques qui se déchaînent dès
qu'un imprudent ou un téméraire promeneur a le malheur de jeter une
pierre dans les eaux.
Pierre
Vidal a d'ailleurs recueilli quelques légendes catalanes qui
illustrent cette croyance attachée aux montagnes ("Guide
Historique et Pittoresque des P.O" page 313) :
BESALU |
www20.gencat.cat/.../menuitem.f492997b413c1d80a6740d63b0c0e1a0/...
26
mai 2011 - L'histoire des origines du comté de Besalú est
intimement liée au périple de Bernard
Ier
de Besalú dit Taillefer
(v. 970-1020), petit-fils de ...
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Historique. - Riches heures
www.richesheures.net/epoque-6-15/chateau/11queribus-historique.htm
17
mars 2005 - ... Berga, Aguilar, Peyrepertuse et quelques autres à
Bernard
Ier Taillefer,
comte de Besalu. Vers 1066, la place semble inféodée aux
vicomtes ...
Un roi au Canigou
jeantosti.com/histoire/canigou.htm
Car
nous entrons dans le domaine des légendes,
où le mythe a très vite fait de prendre ... Le roi Pere II "el
gran" est sans doute monté au sommet du
Canigou
la ...
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