mardi 12 août 2014

1009... EN REMONTANT LE TEMPS

10 Août 2014...

Cette page concerne l'année 1009 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

DRAGONS ET TARASQUES LÉGENDES DU MOYEN-ÂGE
 

LE DRAGON DE DRAGUIGNAN
Le dragon est une créature légendaire représentée comme une sorte de gigantesque reptile. Dans de nombreuses  mythologies à travers le monde, on retrouve des créatures reptiliennes possédant des caractéristiques plus ou moins similaires, désignées comme dragons écailleux, généralement capables de cracher du feu et de voler grâce à des ailes de cuir semblables à celles des chauves-souris.
Une légende ancienne rendue publique récemment a mis au jour un dragon peu connu, le dragon de Draguignan (Var), voisin et cousin de la Tarasque de Tarascon dont il n’a pas la célébrité, mais qui est le gardien d’un petit trésor, de nature littéraire : le Discours de la Vie de Saint Hermentaire .
Cette légende, dont l’écriture remonte au Moyen Age (vers 1008), affirme qu’un dragon fabuleux a donné son nom à la ville de Draguignan. Les premiers textes sur ce merveilleux dragon remontent aux XIIe-XIIIe siècles.

Le dragon de Draguignan :

La petite histoire raconte qu'autrefois un dragon vivait à Draguignan étant craint de la population, qu'il terrorisait... Un homme réussit à les en débarrasser en le tuant lors d'un combat. Ce dragon est quand même resté très présent dans leurs mémoires et plus tard ils ont fait de son vainqueur un Saint...
Draguignan est à l'origine un fort Romain construit sur la colline. Le nom de Draguignan vient du mot latin « draco », « dragon » car selon la légende, les pèlerins qui font route vers le monastère des Îles de Lerins ( Alpes Maritimes, 06) sont fréquemment effrayés par un dragon qui habite dans les marais brumeux entourant la ville...
Le dragon, tué par l'ermite Saint Hermentaire, dont on peut admirer la statue dans l'église Saint Michel de Draguignan.

Charles Rostaing a écrit : « La toponymie se propose de rechercher la signification et l'origine des noms de lieux et aussi d'étudier leur transformation.
Cette science trouve en France un champ d'activité particulièrement étendu, notre pays ayant été le point de rencontre de nombreuse populations, le creuset où se sont fondus et amalgamés les peuples les plus divers. »
Après le terrible sinistre mettant Draguignan à l'épreuve on peut dire que cette ville possède la rare particularité d'arborer un Dragon dans son nom et sur ses armes. Cette référence appuyée à un animal mythique, a depuis longtemps attiré l'attention des chercheurs.
La ville remonte au moins à l'an 909. A cette date, elle figure dans la charte relative aux possessions de l'abbaye de Cluny, sous le nom de Dragonianum.
Les explications proposées à ce jour pour justifier la présence du dragon dans le nom de la cité, ne sont pas convaincantes...
SAINT HERMENTAIRE
La légende locale du Drak est largement sollicitée. Une majorité croit à l'existence d'un dragon bien réel dans les anciens marais aujourd'hui asséchés.
Dès le XIXe siècle, certains auteurs, plus pragmatiques, font un rapprochement avec les « Dracontia », nom latin des mégalithes comme celui remarquable de la « Pierre de la Fée », dolmen tout proche du centre ville, dominé par le Malmont (ou Mont du Mal) qui domine la plaine de la Nartuby, cette terrible rivière ayant engendré la mort tout au long de son cours, lors de ses inondations
Débouchant des gorges de Chateaudouble, la Nartuby, ou rivière de Pis, contourne la ville pour se jeter à quelques kilomètres de là dans l'Argens. Ce cours d'eau très modeste parfaitement endigué a néanmoins causé dernièrement la mort de plus de 25 personnes et ravagé partiellement la cité !
D'anciens textes nous apprennent, qu'en période de crues, la rivière inondait autrefois une partie de la plaine, en jaillissant des gorges de Chateaudouble comme un dragon... C'est exactement ce que nous dit une légende locale. Elle nous apprend que le Drak vit au milieu des marais pestilentiels, les gorges de Chateaudouble lui servant de tanière. Il en surgit à l'occasion pour engloutir les voyageurs imprudents.
La Nartuby était encore connue comme la rivière de Pis. Nos ancêtres experts en calembours ne pouvaient manquer de remarquer que, d'après la situation géographique, la ville allait de mal (Malmont) en Pis (la rivière). On pouvait donc s'attendre au pire !
Lorsque les « Anciens » voulaient laisser un message à la postérité, ils transmettaient des contes et des fables porteuses de savoir. Aujourd'hui, alors que l'on assassine le Verbe, presque toutes sont oubliées ou tournées en dérision. La toponymie lègue des enseignements que nous refusons de reconnaître actuellement.
Draguignan n'est pas le seul lieu portant un anathème parce que la Sagesse du passé a été oubliée. Souvenons-nous d'un certain barrage situé lui aussi dans le département du Var et dénommé « Malpasset ! »
Une conférence animée par Pierre Gayrard, vice-président de la Société d'Étude de Draguignan, qualifie cette créature fabuleuse de « meilleure porte d'entrée dans l'Histoire ».

ÉCU DE DRAGUIGNAN
Ce mythe universel qui représente les 4 éléments (l'eau, l'air, la terre, le feu) puisque créature ailée soufflant le chaud, au corps écailleux, aux ailes de chauve-souris, et aux pattes griffues, est objet de vénération porteur de lumière et de sagesse, symbole de vie et de puissance en Orient... Mais maléfique en Europe.
Dans les récits anciens les « sauroctones » ou tueurs de dragons représentent le christianisme naissant luttant contre l'empereur Romain persécuteur.

Au Moyen Âge récits symboliques et paraboles font naître une iconographie médiévale abondante et le dragon mythologique devient symbole et représente l'incarnation de Satan ou tout ce qui est opposé au christianisme.

La tradition populaire rapporte des histoires où des religieux arrivent à dominer le dragon par la force de leur prière... Au XIIe siècle, le dragon est décrit par les moines de l'abbaye de Lérins et c'est Saint Honorât (1er évêque d'Antibes Ve siècle) qui en triomphe dans la vallée de la Nartuby.

Et selon la légende réécrite au XVIe siècle par Jean de Nostredame, le frère de Nostraduamus... Saint-Hermentaire et l'un des 60 saints auxquels on attribue une victoire sur la créature, le capture et le maintient attaché à un rocher avec... sa ceinture...

Quoi qu'il en soit, si l'animal fabuleux est devenu l'emblème civil (armoiries) et clérical de la ville de Draguignan, il vient glorieusement s'ajouter à la richesse culturelle de toute la Dracénie. Et les Médiévales ont su avec « Dragonium » réactualiser la légende et en faire la vedette de leurs fêtes historiques.

Pas loin de Draguignan Tarascon : Sainte Marthe et la Tarasque,

La tradition chrétienne provençale raconte que Marthe, Marie-Madeleine, Lazare et d'autres saints (ainsi que 14 évêques), jetés sur un bateau sans voile ni rame en Palestine, ont accosté à Marseille vers l'an 48...
Marthe remonte le Rhône et arrive à Tarascon où sévit un monstre qui a son antre près du fleuve : la Tarasque...
Implorée par les Tarasconnais, Sainte Marthe capture la bête et la conduit aux habitants qui la mettent en pièces et se convertissent à la nouvelle religion. Elle s'installe à Tarascon et y meurt en l'an 68. Les reliques de Sainte-Marthe sont cachées pour être soustraites à la rage destructrice des Sarrasins. En 1199, lui est consacrée la belle église romane dont existe encore le porche remarquable. Certaines particularités dominent dans les multiples représentations et descriptions du monstre qui hante les berges du Rhône :
La longueur du corps.
BATAILLE DE DRAGONS
L'énormité de la tête à gueule redoutable.
L'épiderme rocailleux,
Les pattes courtes
La queue développée.
L'image de la Tarasque a été reproduite de différentes façons et sur différents supports au cours des siècles :
Sur le contre-scel des Consuls.
Sur les armoiries de la ville.
Sur les pièces de monnaie des comtes de Provence.
Sculptée sur le portail des églises.
Ornementation d'un chapiteau de cloître, elle conserve toujours les caractéristiques d'un reptile : lézard, tortue, dragon, serpent voire colimaçon ou monstre composite formé avec diverses parties de ces animaux.
Il ne peut s'agir que d'un amphibie de grande dimension, peut-être d'un crocodile...
Cet animal aurait pénétré dans le Rhône après le naufrage d'un bateau qui le transportait vers quelque amphithéâtre voisin et le delta du Rhône avec ses marécages devaient offrir à notre animal un abri aussi tiède que sûr. Ceci expliquerait aussi pourquoi le monstre a été si mal représenté, il était étranger à la région et bien sûr on ne l'avait qu'entrevu et de loin. Ainsi, devant l'imprécision des descriptions, les artistes ont donné libre cours à leur imagination : les représentations varient du serpent au dragon
Dragon amphibie aux yeux rougis et à l'haleine putride, la Tarasque vit sur le rocher où a été construit le château de Tarascon. Elle guette les voyageurs passant le Rhône pour s'en repaître, semant la terreur dans tout Tarascon.

Elle est décrite de la façon suivante par Jacques de Voragine dans la Légende dorée qu'il écrit dans les années 1261 - 1266 :

LA TARASQUE
« Il y avait, à cette époque, sur les rives du Rhône, dans un marais entre Arles et Avignon, un dragon, moitié animal, moitié poisson, plus épais qu'un bœuf, plus long qu'un cheval, avec des dents semblables à des épées et grosses comme des cornes; il se cachait dans le fleuve d'où il ôtait la vie à tous les passants et submergeait les navires. »

Plusieurs versions existent pour expliquer la fin du monstre. Un jour, une jeune fille originaire de Béthanie, Sainte Marthe, venue évangéliser la Basse-Provence, décide de braver la bête. Avec toute la compassion que lui procurait sa foi chrétienne, elle obtient la soumission de la créature qui se laisse mener en laisse : Sainte Marthe a ligoté à jamais ce symbole du paganisme. Mais le village a subi tant de pertes que ses habitants se ruent sur le monstre et le tuent. Ou encore, 16 jeunes gens ont défié et tué la Tarasque et seulement 8 en sont sortis vainqueurs... ils auraient fondé les villes de Tarascon et Beaucaire.


villageampus83.blog.lemonde.fr/2011/02/20/la-cite-du-dragon/
20 févr. 2011 - Une légende ancienne rendue publique récemment a mis au jour un dragon peu connu, le dragon de Draguignan (Var), voisin et cousin de la ...
Termes manquants : 1008

Après le drame de Draguignan, Ce que nos "anciens ...

lesarchivesdusavoirperdu.over-blog.com/article-apres-le-drame-de-dragu...
19 juin 2010 - Les explications proposées à ce jour pour pour justifier la présence du dragon dans le nom dela cité, ne sont pas convaincantes. La légende ...
Termes manquants : 1008

Sainte Marthe, légende de la Tarasque, patrimoine tarascon ...

www.tarascon.org › VisiterHistoire & Légendes
Sainte Marthe et la Tarasque. Sainte Marthe. Sainte Marthe La tradition chrétienne provençale raconte que Marthe, Marie-Madeleine, Lazare et d'autres saints ...

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