10
Août 2014...
Cette
page concerne l'année 1009 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
DRAGONS
ET TARASQUES LÉGENDES DU MOYEN-ÂGE
LE DRAGON DE DRAGUIGNAN |
Le
dragon est une créature légendaire représentée comme une sorte de
gigantesque reptile. Dans de nombreuses mythologies à travers
le monde, on retrouve des créatures reptiliennes possédant des
caractéristiques plus ou moins similaires, désignées comme
dragons
écailleux,
généralement capables de cracher du feu et de voler grâce à des
ailes de cuir semblables à celles des chauves-souris.
Une
légende ancienne rendue publique récemment a mis au jour un dragon
peu connu, le dragon de Draguignan (Var), voisin et cousin de la
Tarasque de Tarascon dont il n’a pas la célébrité, mais qui est
le gardien d’un petit trésor, de nature littéraire : le Discours
de la Vie de Saint Hermentaire .
Cette
légende, dont l’écriture remonte au Moyen Age (vers 1008),
affirme qu’un dragon fabuleux a donné son nom à la ville de
Draguignan. Les premiers textes sur ce merveilleux dragon remontent
aux XIIe-XIIIe siècles.
Le
dragon de Draguignan :
La
petite histoire raconte qu'autrefois un dragon vivait à Draguignan
étant craint de la population, qu'il terrorisait... Un homme réussit
à les en débarrasser en le tuant lors d'un combat. Ce dragon est
quand même resté très présent dans leurs mémoires et plus tard
ils ont fait de son vainqueur un Saint...
Draguignan
est à l'origine un fort Romain construit sur la colline. Le nom de
Draguignan vient du mot latin « draco », « dragon »
car selon la légende, les pèlerins qui font route vers le monastère
des Îles de Lerins ( Alpes Maritimes, 06) sont fréquemment effrayés
par un dragon qui habite dans les marais brumeux entourant la
ville...
Le
dragon, tué par l'ermite Saint Hermentaire, dont on peut admirer la
statue dans l'église Saint Michel de Draguignan.
Charles
Rostaing a écrit : « La toponymie se propose de rechercher la
signification et l'origine des noms de lieux et aussi d'étudier leur
transformation.
Cette
science trouve en France un champ d'activité particulièrement
étendu, notre pays ayant été le point de rencontre de nombreuse
populations, le creuset où se sont fondus et amalgamés les peuples
les plus divers. »
Après
le terrible sinistre mettant Draguignan à l'épreuve on peut dire
que cette ville possède la rare particularité d'arborer un Dragon
dans son nom et sur ses armes. Cette référence appuyée à un
animal mythique, a depuis longtemps attiré l'attention des
chercheurs.
La
ville remonte au moins à l'an 909. A cette date, elle figure dans la
charte relative aux possessions de l'abbaye de Cluny, sous le nom de
Dragonianum.
Les
explications proposées à ce jour pour justifier la présence du
dragon dans le nom de la cité, ne sont pas convaincantes...
SAINT HERMENTAIRE |
La
légende locale du Drak est largement sollicitée. Une majorité
croit à l'existence d'un dragon bien réel dans les anciens marais
aujourd'hui asséchés.
Dès
le XIXe siècle, certains auteurs, plus pragmatiques, font un
rapprochement avec les « Dracontia », nom latin des
mégalithes comme celui remarquable de la « Pierre de la Fée »,
dolmen tout proche du centre ville, dominé par le Malmont (ou Mont
du Mal) qui domine la plaine de la Nartuby, cette terrible rivière
ayant engendré la mort tout au long de son cours, lors de ses
inondations
Débouchant
des gorges de Chateaudouble, la Nartuby, ou rivière de Pis,
contourne la ville pour se jeter à quelques kilomètres de là dans
l'Argens. Ce cours d'eau très modeste parfaitement endigué a
néanmoins causé dernièrement la mort de plus de 25 personnes et
ravagé partiellement la cité !
D'anciens
textes nous apprennent, qu'en période de crues, la rivière inondait
autrefois une partie de la plaine, en jaillissant des gorges de
Chateaudouble comme un dragon... C'est exactement ce que nous dit une
légende locale. Elle nous apprend que le Drak vit au milieu des
marais pestilentiels, les gorges de Chateaudouble lui servant de
tanière. Il en surgit à l'occasion pour engloutir les voyageurs
imprudents.
La
Nartuby était encore connue comme la rivière de Pis. Nos ancêtres
experts en calembours ne pouvaient manquer de remarquer que, d'après
la situation géographique, la ville allait de mal (Malmont) en Pis
(la rivière). On pouvait donc s'attendre au pire !
Lorsque
les « Anciens » voulaient laisser un message à la
postérité, ils transmettaient des contes et des fables porteuses de
savoir. Aujourd'hui, alors que l'on assassine le Verbe, presque
toutes sont oubliées ou tournées en dérision. La toponymie lègue
des enseignements que nous refusons de reconnaître actuellement.
Draguignan n'est pas le seul lieu portant un anathème parce que la Sagesse du passé a été oubliée. Souvenons-nous d'un certain barrage situé lui aussi dans le département du Var et dénommé « Malpasset ! »
Une
conférence animée par Pierre Gayrard, vice-président de la Société
d'Étude de Draguignan, qualifie cette créature fabuleuse de «
meilleure porte d'entrée dans l'Histoire ».
ÉCU DE DRAGUIGNAN |
Ce
mythe universel qui représente les 4 éléments (l'eau, l'air, la
terre, le feu) puisque créature ailée soufflant le chaud, au corps
écailleux, aux ailes de chauve-souris, et aux pattes griffues, est
objet de vénération porteur de lumière et de sagesse, symbole de
vie et de puissance en Orient... Mais maléfique en Europe.
Dans
les récits anciens les « sauroctones » ou tueurs de dragons
représentent le christianisme naissant luttant contre l'empereur
Romain persécuteur.
Au
Moyen Âge récits symboliques et paraboles font naître une
iconographie médiévale abondante et le dragon mythologique devient
symbole et représente l'incarnation de Satan ou tout ce qui est
opposé au christianisme.
La
tradition populaire rapporte des histoires où des religieux arrivent
à dominer le dragon par la force de leur prière... Au XIIe siècle,
le dragon est décrit par les moines de l'abbaye de Lérins et c'est
Saint Honorât (1er évêque d'Antibes Ve siècle) qui en triomphe
dans la vallée de la Nartuby.
Et
selon la légende réécrite au XVIe siècle par Jean de Nostredame,
le frère de Nostraduamus... Saint-Hermentaire et l'un des 60 saints
auxquels on attribue une victoire sur la créature, le capture et le
maintient attaché à un rocher avec... sa ceinture...
Quoi
qu'il en soit, si l'animal fabuleux est devenu l'emblème civil
(armoiries) et clérical de la ville de Draguignan, il vient
glorieusement s'ajouter à la richesse culturelle de toute la
Dracénie. Et les Médiévales ont su avec « Dragonium »
réactualiser la légende et en faire la vedette de leurs fêtes
historiques.
Pas
loin de Draguignan Tarascon : Sainte
Marthe et la Tarasque,
Marthe
remonte le Rhône et arrive à Tarascon où sévit un monstre qui a
son antre près du fleuve : la Tarasque...
Implorée
par les Tarasconnais, Sainte Marthe capture la bête et la conduit
aux habitants qui la mettent en pièces et se convertissent à la
nouvelle religion. Elle s'installe à Tarascon et y meurt en l'an 68.
Les reliques de Sainte-Marthe sont cachées pour être soustraites à
la rage destructrice des Sarrasins. En 1199, lui est consacrée la
belle église romane dont existe encore le porche remarquable.
Certaines particularités dominent dans les multiples représentations
et descriptions du monstre qui hante les berges du Rhône :
La longueur du corps.
BATAILLE DE DRAGONS |
L'épiderme rocailleux,
Les pattes courtes
La queue développée.
L'image
de la Tarasque a été reproduite de différentes façons et sur
différents supports au cours des siècles :
Sur
le contre-scel des Consuls.
Sur
les armoiries de la ville.
Sur
les pièces de monnaie des comtes de Provence.
Sculptée
sur le portail des églises.
Ornementation
d'un chapiteau de cloître, elle conserve toujours les
caractéristiques d'un reptile : lézard, tortue, dragon, serpent
voire colimaçon ou monstre composite formé avec diverses parties de
ces animaux.
Il
ne peut s'agir que d'un amphibie de grande dimension, peut-être d'un
crocodile...
Cet
animal aurait pénétré dans le Rhône après le naufrage d'un
bateau qui le transportait vers quelque amphithéâtre voisin et le
delta du Rhône avec ses marécages devaient offrir à notre animal
un abri aussi tiède que sûr. Ceci expliquerait aussi pourquoi le
monstre a été si mal représenté, il était étranger à la région
et bien sûr on ne l'avait qu'entrevu et de loin. Ainsi, devant
l'imprécision des descriptions, les artistes ont donné libre cours
à leur imagination : les représentations varient du serpent au
dragon
Dragon
amphibie aux yeux rougis et à l'haleine putride, la Tarasque vit sur
le rocher où a été construit le château de Tarascon. Elle guette
les voyageurs passant le Rhône pour s'en repaître, semant la
terreur dans tout Tarascon.
Elle est décrite de la façon suivante par Jacques de Voragine dans la Légende dorée qu'il écrit dans les années 1261 - 1266 :
Elle est décrite de la façon suivante par Jacques de Voragine dans la Légende dorée qu'il écrit dans les années 1261 - 1266 :
LA TARASQUE |
«
Il y avait, à cette époque, sur les rives du Rhône, dans un marais
entre Arles et Avignon, un dragon, moitié animal, moitié poisson,
plus épais qu'un bœuf, plus long qu'un cheval, avec des dents
semblables à des épées et grosses comme des cornes; il se cachait
dans le fleuve d'où il ôtait la vie à tous les passants et
submergeait les navires. »
Plusieurs versions existent pour expliquer la fin du monstre. Un jour, une jeune fille originaire de Béthanie, Sainte Marthe, venue évangéliser la Basse-Provence, décide de braver la bête. Avec toute la compassion que lui procurait sa foi chrétienne, elle obtient la soumission de la créature qui se laisse mener en laisse : Sainte Marthe a ligoté à jamais ce symbole du paganisme. Mais le village a subi tant de pertes que ses habitants se ruent sur le monstre et le tuent. Ou encore, 16 jeunes gens ont défié et tué la Tarasque et seulement 8 en sont sortis vainqueurs... ils auraient fondé les villes de Tarascon et Beaucaire.
Plusieurs versions existent pour expliquer la fin du monstre. Un jour, une jeune fille originaire de Béthanie, Sainte Marthe, venue évangéliser la Basse-Provence, décide de braver la bête. Avec toute la compassion que lui procurait sa foi chrétienne, elle obtient la soumission de la créature qui se laisse mener en laisse : Sainte Marthe a ligoté à jamais ce symbole du paganisme. Mais le village a subi tant de pertes que ses habitants se ruent sur le monstre et le tuent. Ou encore, 16 jeunes gens ont défié et tué la Tarasque et seulement 8 en sont sortis vainqueurs... ils auraient fondé les villes de Tarascon et Beaucaire.
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févr. 2011 - Une légende
ancienne rendue publique récemment a mis au jour un dragon
peu connu, le dragon
de Draguignan
(Var), voisin et cousin de la ...
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Après le drame de Draguignan, Ce que nos "anciens ...
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juin 2010 - Les explications proposées à ce jour pour pour
justifier la présence du dragon
dans le nom dela cité, ne sont pas convaincantes. La
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