15
août 1914
I)
Apollo-Théâtre
M.
Alibert, dont il faut souligner la générosité en faveur de nos
œuvres d'assistance aux blessés, a organisé pour ce soir, 9
heures, un grand concert de gala au profit de la Croix-Rouge. A cette
manifestation prendront part gracieusement Mlles Laffont, Lafforgue,
Lytis, Saint-Avit, Simon, lauréates du Conservatoire de Paris et de
Toulouse et pensionnaires de nos grands théâtres, et MM. Albert,
Brice-Caussé, Devilsert, Gaillard, Pradelles et Théo, tous artistes
justement réputés.
Une
grande apothéose, constituée par la présentation des drapeaux des
nations alliées et exécution par l'orchestre des hymnes Russe,
Anglais, Belge, Serbe, et Monténégrin.
Enfin
« La Marseillaise » et le « Chant du Départ »
seront chantés par Mlle Laffont.
L'orchestre,
de 30 musiciens, est placé sous la direction autorisée de M. Louis
Montpellier, professeur au Conservatoire, dont on connaît le talent,
le goût et la maestria.
II)
Toulouse
au jour le jour Marocains et Italiens
Un
train de tirailleurs Marocains est passé hier en gare de Toulouse.
Ce sont des soldats énergiques, rudes et d'une rare endurance. Ils
sont dirigés sur l'Est.
Avant-hier,
à 1 heure, 8h30 et 10 heures du matin, les trains qui rapatrient des
Italiens n'ont fait que traverser la gare Matabiau et reprendre la
direction de Carcassonne...
La
journée d'hier a été marquée par l'arrivée de 3 trains
d'Italiens à 11h8, 2 heures et 2h30, à raison de 1000 voyageurs par
convoi. Ce sont des terrassiers et des employés d'usine venant de
Meurthe-et-Moselle, de Nancy et des territoires annexés. Ils sont
passé par Cholet, Angers et Bordeaux, avant de stationner à
Toulouse. Le contingent s'élève à environ 3 000 hommes qui ont été
conduits au Parc Toulousain où ils camperont, les femmes, enfants et
bagages les ont rejoints par des tramways spéciaux : Le capitaine
Bétis assure le service d'ordre, le premier soin des rapatriés a
été de prendre un bain dans la Garonne dès leur arrivée parmi les
rameurs de l’Émulation Nautique.
La
sollicitude du gouvernement a suscité parmi les Italiens qui
rejoindront leur pays par transports maritimes de Port-Vendres et
Port-Bou, une reconnaissance qui ne laisse aucun doute sur les
sentiments de sympathie envers la France.
Ils
reviennent de l'Est par les trains rentrant à vide dans notre
région. En gare, ils reçoivent comme subsistance un demi-pain par
homme, une boîte de conserves pour deux personnes et un quart de
vin, c'est-à-dire la ration du soldat plus la boisson... Les dames
de la Croix-Rouge distribuent du lait pour les enfants.
OBUSIERS ALLEMANDS |
III)
15 août 1914, Charles de Gaulle est blessé en Belgique (Michel Derrien).
Enfant, il rêvait de gloire militaire. Charles de Gaulle, jeune lieutenant, âgé de 23 ans, tout juste sorti de Saint-Cyr, découvre la guerre, la vraie, à Dinant en Belgique. Il échappe à la mort le 15 août 1914.
Il
n’en peut plus le jeune et grand lieutenant du 33e Régiment
d’infanterie, sous le chaud soleil de ce 15 août 1914. Ce
n’est pas tant la chaleur, rendue insupportable par l’épais
uniforme, qui accable Charles de Gaulle mais le spectacle qui se
déroule sous ses yeux... Depuis le faubourg Saint-Médard sur la
rive gauche de la Meuse, il assiste impuissant à la prise de la
citadelle de Dinant par les Allemands. La IIe compagnie qu’il
dirige a été placée en réserve. Tenir la vieille citadelle qui
domine à pic la rivière, signifie être maître de la ville.
Baptême
du feu et première blessure 12 jours après le début de la guerre
le 3 août 1914, jour de la déclaration de guerre à l'Allemagne, le
lieutenant de Gaulle commande la 1re section de la 11e compagnie du
33e régiment d'infanterie à Arras.
Ce
régiment est engagé dès la nuit du 14 au 15 août pour interdire à
l'ennemi de franchir la Meuse dans le secteur de Dinant... Le 15
août, la 11e compagnie, placée initialement en réserve, reçoit
l'ordre de mener une contre-attaque à la baïonnette pour repousser
les soldats Allemands tentant de franchir le pont de Dinant après la
prise de la citadelle et l'évacuation des ses défenseurs. La
contre-attaque, à laquelle participe le lieutenant de Gaulle à la
tête de sa section, réussit. C'est alors que son capitaine décide
de franchir le pont, la section de Gaulle en premier, prise sous un
déluge de tirs de mitrailleuses et d'obus d'artillerie, les 5 hommes
de tête, dont le lieutenant de Gaulle, sont fauchés par les balles,
lui-même étant grièvement blessé au genou...
L'action
du 33e régiment permet au 73e régiment d'infanterie de reconquérir
la citadelle de Dinant et de reprendre la rive de la Meuse tenue par
les Allemands... Ce n'est qu'à la nuit, que de Gaulle est évacué
sur Dinant, puis sur Arras, ensuite sur Paris, où le projectile est
enfin extrait, et sur Lyon pour y être soigné... Avant de retrouver
à son unité.
IV)
15 août 1914 : des chiffres déjà impressionnants
A
la mi-août, les forces déjà mobilisés par les différents
belligérants sont importantes :
La
Russie du tsar Nicolas II affiche quatre millions et demi d’hommes
sous les drapeaux.
L’Allemagne
de Guillaume II affirme avoir 3,7 millions d’hommes sous les armes.
La
France du président Raymond Poincaré dispose de 3,6 millions de
soldats
L’Autriche-Hongrie
de l’empereur François-Joseph annonce deux millions de soldats en
capacité de se battre dans l’instant.
Cette
démonstration martiale n’enthousiasme guère le Japon où
l’empereur signifie à l’Allemagne d’évacuer au plus vite la
place de Tsing Tao et d’exclure ses navires des eaux territoriales
Nippones. Les postures de Berlin déplaisent...
Dès
le 15 août 1914, un décret autorise un délai de paiement de 90
jours pour les locataires selon certaines conditions précisées par
Le Figaro du 28 août 1914.
« Ce
décret du 15 août 1914 accorde un délai de 90 jours, pour le
payement: dans Paris, des loyers de 1 000 francs et au-dessous dans
les villes de plus de 100.000 habitants... Des loyers de 600 francs
et au-dessous dans les villes de moins de 100.000 et de plus de 5.000
habitants... Des loyers de 300 francs et au-dessous dans les autres
localités, des loyers inférieurs ou égaux à 100 francs. »
écrit Le Figaro du 28 août 1914.
A
la mi Août les Russes pénètrent en Prusse Orientale, a l'extrémité
Est de L'Allemagne le général Russe Paul von
Rennenkampf mène la Première Armée à l'offensive avec comme but
la prise de la ville de Koenigsberg. Le 17 août, Von François
engage les Russes malgré les instructions du commandant de la 8e
armée Von François lance une offensive d’envergure, Maximilian
von Prittwitz qui a donné l'ordre de se retirer si les Russes
talonnent le front inflige de lourdes pertes aux Russes : 5 000
morts et 3 000 prisonniers. La bataille de Stallupönen est la
première victoire Allemande, les Russes se retirent sur la frontière
.
Quand
Prittwitz apprend que von François a engagé le combat contre les
Russes, il dépêche un émissaire afin de lui ordonner de rompre
l’engagement et de se retirer vers d’autres positions. Von
François obéit finalement à Prittwitz et fait retraite de 20
kilomètres vers l’ouest, prenant position autour de Gumbinnen .
TROUPES RUSSES |
Encouragé
par le succès du commandant du Premier Corps, le général Herman
von Fançois à Stalluponen, Prittwitz décide de mener un assaut
contre la Première Armée commandée par le général Paul von
Rennenkampf, à Gumbinnen. Conscient que la Seconde Armée Russe,
sous le commandement du général Alexandre Samsonov, avance vers le
nord à partir de la Pologne, Prittwitz décide d’engager les
forces de Rennenkampf. L'affaire s'engage mal pour les Russes, la
Première Armée défend ses positions avec acharnement (combats de
Brakuponen) et inflige aux régiments Prussiens de très lourdes
pertes, son flanc droit s’écroule au milieu de l’après-midi
après avoir épuisé ses munitions, retraite sur 8 km. Cependant, la
Première armée Russe, alertée par l’attaque hâtive, déploie
efficacement sur le front de l’artillerie lourde, laquelle fait un
massacre parmi les troupes Allemandes, les forçant à se replier en
désordre sur près de 24 km. Von François,
conscient que le front Allemand s’écroule au centre et au sud est
dans l’obligation d’autoriser la retraite à son tour. Dans la
débâcle, les Russes capturent 6 000 Allemands.
Paniqué
par l’efficacité de la contre-attaque Russe et craignant que la
Seconde Armée de Samsonov ne se joigne à la
Première Armée de Rennenkampf afin d’encercler la 8e
Armée, Prittwitz ordonne une retraite
générale sur la Vistule, concédant ainsi la totalité de la
Prusse-Orientale aux Russes.
Helmuth
von Moltke, chef d’état-major général à Berlin, furieux de la
décision de retraite générale de la 8e Armée, ouvrant ainsi toute
la Prusse-Orientale à la conquête Russe, rappelle Prittwitz et son
second, von Waldersee à Berlin pour les démettre de leurs
fonctions. Ramenant Paul von Hindenburg de la retraite, Moltke lui
donne le commandement de la 8e Armée et assigne Erich Ledendorff,
qui s'est distingué durant la prise de Liège, comme chef
d’état-major de la 8e Armée.
V)
La
nuit du 15 au 16 août, il pleut abondement et la toile de la tente
des otages fuit... Vers 23 heures, ils entendent une fusillade dans le lointain et la proclamation terrible des Allemands « on a tiré sur nous » Man hat geschossen !
On sait ce que cela entraîne comme conséquences... La fusillade dure un quart d'heure et le lendemain l’officier leur annonce que Visé a été la proie des flammes. Le 15 août au soir, les Allemands mettent le feu à la ville de Visé.
Désiré Duchesne 66 ans, arrêté dans la cave de son habitation, rue de la Station, dans la nuit du 15 au 16 août 1914, est faussement accusé d'avoir tiré sur les Allemands... Malade et presqu'aveugle, enchaîné à un arbre de la Place de la Station, il est abattu de 3 salves, le matin du 16 août, et des soudards ivres profanent encore son cadavre en lui fracassant le crâne à coups de bouteilles... La population masculine de Visé est obligée de défiler avant son départ en exil devant le cadavre défiguré.
Les troupes Allemandes qui ne s'attendent à aucune résistance en Belgique, mettent le feu à la ville de rage (le 15 août au soir)... Mais ces actes, déjà perpétrés ailleurs dans les jours précédents, sont prémédités par le commandement Allemand.
Les Allemands inventent alors la légende des francs-tireurs... des civils qui harcelant les soldats, pour justifier ces actes barbares.
Ces soi-disant actes de résistance servent de prétexte aux pires atrocités
585 maisons détruites sur 840, presque la quasi totalité de Visé.
L'hôtel de Ville commencé en 1574 et fini en 1612 et toutes les archives de la ville, les archives et reliques des arquebusiers.
L'école moyenne, ancien couvent des Sépulchrines.
La collégiale est en partie détruite, les vitraux resteront quasi intacts.
Deux quartiers échappent à l'incendie d'août 1914, celui de Souvré au sud de la ville en contrebas, et celui de Devant-le Pont sur la rive gauche.
Souvré où les habitants prétendent ne pas faire partie de Visé et Devant-le-Pont parce que Gustave Ruhl, né à Verviers dans une famille originaire de Rhénanie empêche l'incendie du quartier grâce à sa connaissance de l'Allemand et les relations qu'il a en Allemagne.
Le directeur Allemand de la sucrerie de la Basse-Meuse devient le bourgmestre Allemand du quartier durant la guerre, ne demandant pas son reste une fois celle-ci finie.
Grâce à cela on peut trouver sur le Quai du Halage des maisons qui datent de plusieurs siècles. Les seuls vestiges non détruits du centre de Visé, les rues Dossin et Raskinroy.
ÉLÈVES BELGES A MAESTRICHT |
Plusieurs
habitants de la région passeront Aux Pays-Bas pour se
réfugier
Certains regagnent l'armée pour se battre, d'autres y restent en attendant que la guerre finissent... Une école belge sera ouverte à Maestricht pour scolariser les jeunes Belges
Certains regagnent l'armée pour se battre, d'autres y restent en attendant que la guerre finissent... Une école belge sera ouverte à Maestricht pour scolariser les jeunes Belges
VI)
Le
15 août 1914
Les
forces Allemandes au nord de Liège sont plus importantes que ce que
Joffre a prévu. Il prescrit par conséquent de faire remonter la Ve
armée vers la Sambre pour empêcher les armées Allemandes de
déborder la gauche Française. Les Ier et IIe armées Françaises
progressent en Lorraine devant des arrière-gardes Allemandes qui se
dérobent et attirent les Français vers des positions préparées...
G.Q.G.
Français
Le
G.Q.G. admet que l’adversaire va dessiner un mouvement enveloppant
par la rive gauche de la Meuse. Attribuant toujours à l’armée
Allemande un nombre d’unités de première ligne très inférieur à
celui dont il dispose en réalité, le commandement Français conclut
que si l’adversaire engage de grosses forces sur la rive droite de
la Meuse, il ne lui restera que peu de monde dans les Ardennes
Belges.
Il
décide par conséquent de percer la ligne ennemie dans cette région
en attaquant avec ses armées du centre, les IIIe et IVe, de manière
à couper les communications de tout ce qui se sera aventurée de
l’autre côté de la Meuse.
En
même temps, la Ve armée prend l’offensive sur la Sambre en
liaison avec le B.E.F. qui prolonge sa gauche.
Le
21 août, l’armée Anglaise se porte au nord de la Sambre dans la
région sud-est de Mons, en mesure de marcher dans la direction
générale de Nivelles, à gauche de la Ve armée Française.
Diverses
instructions décident un regroupement des armées de gauche...
La
Ve armée se rend dans la région de Mariembourg - Philippeville avec
ses trois C.A. de gauche (1e, 3e et 10e)... L’armée sera renforcée
par les 37e et 38e divisions d’Afrique, le 18e C.A. retiré de
Lorraine, le C.C. Sordet et les divisions de réserve Valabrègue.
La
IVe armée reçoit les 2e et 11e C.A. et les 52e et 60e divisions,
les 4e et 9e D.C. Elle s’établira de façon à pouvoir déboucher
du front Sedan - Montmédy sur Neufchâteau.
Le
IIIe armée s’établit sur le front Jametz - Etain, prête à
déboucher sur Longwy. Pour la couvrir en direction de Metz, une
armée nouvelle dite « de Lorraine » aux ordres du
général Maunoury groupe 8 divisions de réserve dans la région de
Toul - Verdun.
Joffre
demande au ministre de constituer avec 3 divisions un barrage depuis
la mer jusqu’à Maubeuge. C’est l’origine du groupement
d’Amade. Il s’établit entre Dunkerque et Valenciennes et couvre
les lignes de communication contre les incursions possibles de
cavalerie.
Le
2e bureau, ne tenant pas compte des C.A.R. Allemands, commet une
erreur d’appréciation du simple au double quant aux forces
adverses : Il ne tient en effet compte que des C.A. actifs.
Présenté sous cette forme, le décompte est de nature à induire
Joffre en erreur dans l’évaluation des forces de l’adversaire.
Joffre
écrit « les forces Allemandes réunies autour de Thionville,
dans le Luxembourg et en Belgique sont évaluées à 13
ou 15 C.A. »
Il se trompe du simple au double : 26
C.A.
opèrent entre Hasselt et Thionville. A ces forces, le généralissime
oppose La Ve armée Française
L’armée Britannique
L’armée Belge soit 9 C.A. et 5 D.C.
Comme
les Allemands ont 18 C.A. au nord de Bastogne, le rapport des forces
est de 1 à 2. C’est insuffisant, même pour livrer une bataille
défensive.
Les
Allemands se retirent devant presque tout le front de l’armée :
Cernay et Dannemarie, mais dans la vallée de la Fecht, ils semblent
s’accrocher à Munster.
L’ordre
général d’opérations pour la journée du 16 août prescrit la
reprise de l’offensive sur tout le front pour s’emparer des
débouchés des vallées de Guebwiller et de Munster pour atteindre
le front Cernay - Dannemarie
I ère armée Française
L’armée
se porte dans la région de Cirey - Blâmont - Avricourt, jusqu’à
hauteur de Lorquin... L’avant-garde du 8e C.A. enlève Blâmont, le
13e C.A. s’avance vers Cirey, qui est enlevée dans la matinée.
Les
Allemands se replient sur Lorquin. Ces derniers ont disparu, leur
présence ne se révèle que par le tir à longue portée de leur
artillerie lourde. La division Maud’huy occupe Blâmont mais se
trouve en flèche par rapport au 16e C.A. Elle progresse au ralenti
vers Sarrebourg, devant les Allemands qui se retirent
systématiquement.
IIe armée Française
La
progression de l’armée se ralentit.
Le
16e C.A., qui n’a pas rencontré de résistance sérieuse, pousse
la division de droite sur Aménoncourt en liaison avec le 8e C.A. Il
atteint le signal de Xousse, Avricourt.
Au
15e C.A., la brigade demeurée à Moncourt a épuisé ses cartouches
et ses vivres et se trouve soumise à un feu d’artillerie lourde
bien réglé. Le commandant propose à Castelnau de remettre au
surlendemain l’attaque du bois de Haut-la-Croix.
Le
20e C.A. atteint Bezange-la-petite et Xanrey. Les canons Rimailho
bouleversent les tranchées Allemandes et réduisent au silence une
batterie lourde.
Le
9e C.A. pousse un détachement à Nomény - Bénicourt – Clémery.
Castelnau se rend compte que les Allemands ont réalisé une très
sérieuse organisation défensive : infanterie retranchée et
batteries de gros calibre enterrées. Il recommande par conséquent
de conquérir successivement les points d’appui et de s’y
fortifier solidement.
Le
16e C.A. occupe la zone Avricourt, Réchicourt tout en poussant des
détachements dans la région des Étangs, vers Gondrexange et
Hellocourt. Avec le restant de ses forces, il coopère avec le 15e
C.A. en attaquant dans la direction de Maizières.
Le
15e C.A. enlève le bois de Haut-de-la-Croix.
Le
20e C.A. attaque Donnelay.
Le
9e C.A. avec la 70e D.R. continue à tenir la tête de pont de Nancy
en maintenant l’occupation de Nomény et Clémery.
Le
repli de l’armée Allemande est organisé de façon qu’elle soit
établie derrière la Sarre le 18 août. Elle s’est opérée d’une
manière précipitée, ce qui laisse pressentir un piège.
IIIe armée Française
Ruffey
reçoit l’ordre (instruction particulière n° 10) de
s’établir sur le front Jametz - Etain pour marcher vers Longwy et
Arlon avec les 4e et 5e C.A.
IVe armée Française
L’armée
est renforcée par les 2e et 11e C.A. et les 52e et 60e divisions,
les 4e et 9e D.C. Elle se trouve sur le front Sedan - Montmédy. Elle
doit pouvoir déboucher dans la direction générale de Sedan -
Neufchâteau.
Ve armée Française : remontée vers la Sambre
Le
1er C.A. devant Dinant est attaqué par un C.A. Allemand qui semble
couvrir les mouvements de plusieurs autres C.A. glissant vers le
nord- ouest entre Namur et Liège. Dans la soirée, Lanrezac obtient
l’autorisation de remonter vers la Sambre pour porter le gros de
son armée vers Namur et Charleroi. Il reçoit des renforts :
les 37e et 38e divisions d’Afrique du Nord, le groupe des divisions
de réserve du général Valabrègue et le 18e C.A., provenant de la
IIe armée et qui débarque vers Hirson.
Les
3e, 10e C.A., les 37e et 38e divisions d’Afrique, les 51e, 53e et
69e divisions de réserve du groupe Valabrègue, puis le 18e C.A. se
portent vers le nord.
A
9h, Sordet donne l’ordre de repasser par le pont d’Hastière et
de gagner l’entre Sambre et Meuse. Dans la soirée, une instruction
particulière place le C.C. sous les ordres du commandant de la Ve
armée (Lanrezac).
VII)
Armée
Anglaise
John
French rencontre le président Poincarré à Paris. Le corps
expéditionnaire commence à débarquer au sud de Maubeuge et doit se
porter le 21 au sud de Mons, en mesure de marcher sur Nivelles. Les
Anglais doivent, pour opérer un vaste mouvement de conversion,
effectuer 3 fortes marches et ne peuvent être à pied d’œuvre que
le 23... Or, le 18 août, les Allemands seront maîtres de la Gette,
de Diest à Tienen.
VIII)
Armée Belge de campagne
Des
forces de cavalerie Allemandes sont signalées dans la région
d’Hannut. Elles tentent une incursion vers Bruxelles en passant
entre le flanc droit de l’armée (5e et 6e divisions) et la
position fortifiée de Namur (4e division). Pour empêcher cette
opération éventuelle, la 6e division reçoit l’ordre de porter
dès le 16 une brigade mixte vers Wavre afin d’interdire les
passages de la Dyle. La 4e division doit également envoyer un
détachement vers le nord. Pour éviter que le flanc gauche de
l’armée soit débordé (2e division - position fortifiée
d’Anvers), la 2e division reçoit l’ordre d’envoyer un second
bataillon vers Aarschot pour défendre les abords de la ville vers le
nord. Les troupes de la position fortifiée d’Anvers doivent tenir
la ligne de la grande Nèthe, de Lier à Boisschot pour se relier à
la gauche de l’armée.
IX)
O.H.L.
Le
plan de Moltke est que la VIIe armée se retire en cas d’offensive
vers la position fortifiée Molsheim - Strasbourg.
En
Lorraine, la VIe armée doit se replier vers la Sarre devant une
offensive Française, de façon à ce que les poursuivants puissent
être attaqués sur les deux flancs par les forces sortant de Metz
d’une part et celles de la VIIe armée débouchant des Vosges.
I
ère armée Allemande
Le
Génie réussit à réparer les voies ferrées entre Aix-la-Chapelle
et Liège et la circulation peut y reprendre.
IIe armée allemande
Bülow
donne les ordres de marche à son armée :
7e
C.A. : sur la route Liège - Liers.
11e C.A. : sur la route Esneux - Neuville-en-Condroz - Hermalle.
Garde : sur la route Hamoir - Modave.
7e C.A.R. : sur l’Ourthe.
C.A.R. de la Garde : jusqu’à Basse Bodeux.
11e C.A. : sur la route Esneux - Neuville-en-Condroz - Hermalle.
Garde : sur la route Hamoir - Modave.
7e C.A.R. : sur l’Ourthe.
C.A.R. de la Garde : jusqu’à Basse Bodeux.
L’armée
commence le franchissement de la Meuse entre Liège et Huy.
IIIe armée Allemande
Le
C.C. von Richthofen attaque Dinant et chasse de la citadelle un
bataillon Français, mais il est obligé de battre en retraite suite
à l’intervention d’une division du Ier C.A. Français. Il
s’installe en couverture sur le front Andenne – Ciney.
VIe
armée Allemande
Les
ordres de Rupprecht de Bavière sont les suivants :
Le
1e C.A. Bavarois doit se retirer en direction de Sarrebourg sans
dépasser le canal de la Marne au Rhin.
Le
1e C.A.R. Bavarois doit prendre position au nord-est de Sarrebourg.
Le
21e C.A. doit se retirer sur la Seille sans la dépasser et se mettre
en liaison vers Morhange avec la 2e C.A. Bavarois.
Rupprecht
reçoit un télégramme de l’O.H.L. : les VIe et VIIe armées
doivent se retirer sur la Sarre supérieure entre Sarrebourg et
Sarrebrück.
VIIe armée Allemande
Au
soir
Le
15e C.A. est encore dans la région de Colmar.
Le
14e C.A.R. est à Sélestat
Le
14e C.A. commence à arriver par voie ferrée à Saverne.
Dans
la vallée de la Bruche, les éléments de la garnison de Strasbourg
se retirent vers Molsheim.
X)
Les
revers militaires et l'enlisement dans la guerre
En
août 1914, La Russie a mobilisé plus de 10 millions d'hommes, mais
le « rouleau compresseur » Russe sur lequel le
commandement Français a fondé beaucoup d'espoirs s'est avéré
illusoire... En réalité la Russie ne parvient à acheminer que 7
millions d'hommes sur le front et seulement 1 million en première
ligne... Les armées Russes mal équipées, mal armées, mal
préparées, mal commandées, constituées essentiellement de paysans
peu motivés au combat...
XI)
Les
Français enlèvent les villages de Blamont et de Cirey aux
Allemands. Le premier drapeau Allemand est pris au combat de
Saint-Blaise.
A Liège, les Prussiens entrent dans le fort de Boncelles, le général Léman est fait prisonnier.
Les puissances alliées adressent des protestations énergiques à la Turquie au sujet des croiseurs Allemands « Goeben » et « Breslau ».
Le Tsar proclame l’autonomie de la Pologne dont les 3 tronçons seront réunis....
A Liège, les Prussiens entrent dans le fort de Boncelles, le général Léman est fait prisonnier.
Les puissances alliées adressent des protestations énergiques à la Turquie au sujet des croiseurs Allemands « Goeben » et « Breslau ».
Le Tsar proclame l’autonomie de la Pologne dont les 3 tronçons seront réunis....
XII)
A
Haubourdin la procession du 15 août est qualifiée de splendide.
Les nouvelles ne circulent plus. L’avance des Allemands en Belgique est cachée à la population. Un premier soldat Haubourdinois meurt à la guerre : Julien Briquet, au 148e Régiment d’Infanterie, tombe à la bataille de Dinant.
Sambre-Marne-Yser
www.sambre-marne-yser.be/page_04.php3
...
août 1914. L'Autriche-Hongrie déclare la guerre à la Russie.
... Le 15
août 1914
... Chez les Alliés, les armées ont également marché en avant
sur tout le front.
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home.nordnet.fr/~jdujardin/haubourdin/g14m08.htm
Il
y a 6 jours - Samedi 1er août 1914. A 7.30 heures du .... Les
Russes
franchissent la frontière sur le front
de Lyk-Biéla. Le croiseur ... Samedi
15 août 1914.
Na Zapad :: Le front de l'EST 1914-1917.
nazapad.clicforum.fr/t413-Le-front-de-l-EST-1914-1917.htm
25
déc. 2012 - 3 messages - 2 auteurs
A
la mi Aout
les Russes
pénètrent en Prusse Orientale, a l'extrémité est de ... von
Prittwitz qui avait donné l'ordre de se retirer si les Russes
pressaient le front.
... La bataille commence le 8 septembre et dure jusqu'au 15.
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