mercredi 20 août 2014

LA GRANDE GUERRE AU JOUR LE JOUR 19 AOÛT 1914

19 août 1914


I)

les services de colis postaux assurés par les Compagnies de chemins de fer ont repris... Le Figaro du 24 août 1914 précise que les expéditions de marchandises par wagons complets sont soumises à l'autorisation de l'autorité militaire.

« Les Compagnies de chemins de fer ont repris ou vont reprendre leurs services de colis postaux, de grande et de petite vitesse, aux dates suivantes: - Nord, à partir du 19 août 1914.
- État, 20 août 1914.
- Orléans et Midi, 26 août 1914.
- P. L. M., 31 août 1914 probablement.
- Sur le réseau de l'Est, aucune prévision.
Ces services fonctionneront aux tarifs ordinaires, sans garantie de délai ni de risque de transport, marchandises livrables en gare. Les expéditions par wagons complets doivent être soumises à l'autorisation de l'autorité militaire.
A partir du 24 août 1914, le bureau de ville de la rue de l’Échiquier sera ouvert pour la réception des marchandises exportées par les ports du réseau de l’État.» écrit Le Figaro du 24 août 1914.

II)
Les touristes sont de retour à Paris. Des anglaises se promènent en calèche dans le quartier de Saint-Germain-des-Près. Le Figaro du 20 août 1914 souligne le fait, seules des femmes sont présentes dans ce cortège.
« On n'est plus accoutumé de voir depuis plusieurs jours ces breaks immenses, chargés de touristes, qui sillonnent Paris en tout sens, l'été surtout, ils s'arrêtent ici et là, devant Notre-Dame, le Panthéon, l'Opéra, cependant qu'un interprète, debout sur le marchepied, fait sa petite conférence.
Un de ces breaks est réapparu le 19 août 1914. Il a fait une halte brève devant le Panthéon et Sainte-Geneviève. Hormis le cocher, vêtu d'une étincelante livrée, pas un seul homme, rien que des femmes des Anglaises). Devant le Penseur, de Rodin, une femme, qui a comme porte-voix un cahier d'écolier arrangé en cornet, donne des explications aux voyageuses...» écrit Le Figaro du 20 août 1914.

III)
Dans la nuit du 18 au 19 une patrouille  1 sergent 7 hommes (4e Cie)  se porte sur Evrehailles, elle est arrêtée à 500 mètres au nord d’Yvoir par un coup de feu tiré par une embuscade de uhlans.
La patrouille doit rentrer sans avoir pu avancer plus loin. Au point du jour une reconnaissance pousse jusqu’au village d’Evrehailles évacué par les Allemands. Des renseignements fournis par la population il ressort que les forces Allemandes occupant Evrehailles la veille étaient composées d’Infanterie, de cyclistes et de 5 pièces de canon. Soirée et nuit parfaitement calme.

IV)
Le 19 août 1914 suite à une opération conduite par le général Pau, les Allemands évacuent la Haute Alsace, refoulés sur la rive droite du Rhin. Après des combats à Thann et Dannemarie, Mulhouse est repris par les Français. En Lorraine à la même date les Français gagnent du terrain jusqu'à hauteur de la ligne de chemin de fer Metz - Strasbourg. Une contre-attaque Allemande deux jours plus tard les oblige à se replier vers Nancy, les Allemands occupant Lunéville.

V)

La garde civique de Bruxelles et sa périphérie reçoit le 19 août 1914  l'ordre de quitter la ville. Elle s'est préparée pendant des semaines à devoir défendre Bruxelles, mais il est devenu clair que la capitale tombera sans combat aux mains des Allemands. 
Pour les civils, c'est le signe qu'il faut songer à fuir. Seuls les jeunes gardes civiques reçoivent l'ordre de partir. Le corps des plus vieux est dissous et doit rendre ses armes.



VI)
« Le début de la guerre de 1914-18 a été marqué à Zillisheim par un événement qui a laissé un profond souvenir. En effet, le 19 août 1914, lors de la deuxième bataille de Mulhouse, un combat particulièrement sanglant s’est déroulé sur les hauteurs du Geisberg entre Flaxlanden et Zillisheim. La 88ème Brigade, formée par le 97e RIA de Chambéry et le 159e de Briançon, avance en direction de Mulhouse par la vallée de l’Ill quand elle se heurte à une forte résistance Allemande établie sur les hauteurs.
Alors que la 97e RIA se lance à l’assaut à la baïonnette conformément à la tactique en usage au début des hostilités, il est décimé par les tirs des mitrailleuses Allemandes bien abritées et plus de 600 soldats alpins y laissent la vie. Ce n’est que grâce à l’intervention de l’artillerie postée derrière le collège de Zillisheim et commandée par le colonel Nivelle, (le futur généralissime de 1917), que cette résistance peut être brisée... Après la guerre en 1923, la commune de Zillisheim reçoit la Croix de Guerre et les anciens des régiments Savoyards érigent une stèle en bordure de la nationale pour honorer la mémoire de leurs camarades. Plus tard, cette stèle est également ornée d’un médaillon rappelant que le général Plessier, qui commandait la Brigade, est lui-même mortellement blessé à Wittersdorf.» (François Wagner)



VII)
3e RI.C. A l'ordre du régiment n°3. Nominations au grade de caporal ( Darey, David, Boudon, Jaudet, Angèle, Négolo, Pélissier)
Le régiment reste à Chauvency-Saint-Hubert
ravitaillement en viande : Chauvency-le-Château
ravitaillement en vivre : Baâlon
Évacuation des malades sur Sténay
Évacuations : 4 militaires dont 1 de l'active, 3 de la réserve.
 
115e R.I Le régiment conserve sa situation et son cantonnement.
 
107e R.I. Le 19 et 20 août 1914 - Le Régiment séjourne à Olisy sur Chiers, les unités exécutent dans la matinée des exercices de combat,
Ravitaillement en viande : à Oligny, à 14:30 heures.
Ravitaillement en vivre : à Stenay,à 16 heures.
Le régiment évacue un homme sur le dépôt des convalescents et éclopés.
 
134e R.I. La division continue son mouvement sur Sarrebourg, zone Barchain, Bebing bois de Rinting à l'ouest et Hesse, Schneckenbusch, Bülh à droite.
29e brigade réserve de C.A. Vers le moulin de Zarixin (1 500 m sud de Imling). A 12 heures, pour éviter la grosse artillerie Allemande la brigade se porte au sud du canal entre le village de Hesse et le moulin de Hesse avec AD formation bivouac.

A 21 heures la 15e Division reçoit l'ordre de quitter son emplacement et de marcher par Xouaxange, Heming, Barchain, Kerprich aux bois, Langatte sur une brigade Saxonne signalé à Gosselming et Saint-Jean de Bassel.
 
125e R.I. On a l'impression du vide devant le front. L'ennemi semble reculer toujours.
5 heures Le 9 C.A. est retiré du front pour être dirigé sur Naney et de la embarqué en direction du Nord.
9h45. Le régiment relevé par un élément de la 68e Division de réserve, qu'il a ordre de ne pas attendre, se retire par Champenoux. PI sur Nancy
15h. Arrivée à Essey faubourg de Nancy où le régiment cantonne dans la caserne Kléber du 69e.
 
229e R.I. Absence du JMO à partir de cette date : Le régiment se trouve à Saales.
  
325e R.I. Le Régiment quitte Marbach à 4h. et se porte au Nord de Millery en formations articulées. Le régiment cantonne à Ville-au-Val.

IX)

En cette journée du mercredi 19 août 1914, alors que le président Woodrow Wilson proclame la neutralité des États-Unis dans le conflit, les combats s’intensifient de part et d’autre des frontières. Les troupes Allemandes entrent à Bruxelles.
En Lorraine, les IIIe et IVe armées Françaises se sont lancées à l’offensive de Morhange et de Dieuze sur un front qui s’étire sur plus de 30 kilomètres. Les Français qui tentent une percée sont attendus par les VIe et VIIe armées Allemandes réunies sous le commandement du Koonprinz Rupprecht de Bavière
À Sarrebourg, au petit matin, la 32e brigade reçoit l’ordre d’attaquer les hauteurs de la rive droite de la Sarre, entre Saaraltroff et Reding. Le 95e RI qui a enlevé Sarrebourg à l'ennemi la veille se tient en réserve. Toute la journée, les hommes du régiment pourchassent les espions qui se terrent dans chaque maison, où chaque cave recèle un téléphone. Mais les soldats se contentent de couper les fils et d’emmener les coupables au poste.
En Alsace, les Français repartent à l’assaut de Mulhouse occupée par les Allemands depuis le 10 août, en livrant de très difficiles combats dans les villes environnantes : Dornach, Zillisheim, Didenheim, Geisberg, Flaxlanden. C’est lors de cette offensive que s’illustre le 19e régiment de dragons lors de la bataille de Brunstatt. Un ancien caporal clairon des zouaves attire l’attention des dragons sur la présence des Allemands à la sortie de ce village. L’alerte est donnée.
Obnubilés par la reprise de l'Alsace-Lorraine, les Français de Foch, vont s'engouffrer, le 19 août 1914, la fleur au fusil, dans la vallée de la Petite Seille, sans se douter que les armées Allemandes les attendent de pied ferme sur les hauteurs près de la ville de Morhange pour les prendre à revers et leur infliger une cuisante et meurtrière défaite...
Le 19 août, la matinée s’annonce radieuse. Les Français prennent la route à 5 heures. « C’est une simple marche militaire par un temps idéal, à travers des villages fleuris regorgeant de jolies filles. Les colonnes par quatre s’allongent sur des kilomètres et des kilomètres et s’avancent allègrement », se souvient le général Humbert, à l’époque sous-lieutenant au 97e régiment d’infanterie alpine.
Le choc se produit à Dornach, Brunstatt, Flaxlanden et Tagsdorf. La 66e division de réserve avance sur la rive gauche du canal. Les 5e et 6e escadrons du 19e Dragons commandé par le Lieutenant Colonel Touvet reçoit ses ordres : couvrir et éclairer le front, veiller à la protection du flan sud et assurer la liaison avec la 44e Division.
Les Dragons sont accueillis par des coups de fusils aux abords du pont levis de Zillisheim, qui leur causent les premiers blessés. Les deux escadrons reprennent la marche pour traverser le canal plus haut. Le pont de Brunstatt est libre, il est 7 h, les dernières brumes se dissipent les cavaliers traverse Brunstatt sous l’admiration de quelques habitants qui leur signale la présence d'Allemands aux abords du village. Des éclaireurs se répartissent aux croisements des rues. 3 cavaliers Allemands sont aperçus à la sortie du village mais ils ne sont pas inquiété par les quelques coups de fusil des dragons. Un ancien caporal clairon des Zouaves attire l’attention des dragons sur la présence des Allemands a la sortie du village. Deux éclaireurs s’avance dans la rue de Bruebach. Arrivée à la hauteur du cimetière, ils s’arrêtent et discutent à haute voix sous le regard de deux bataillons allemand embusqué de part et d’autre de la chaussée. Les deux cavaliers rebroussent chemin pour rendre compte, en passant devant la première maison, un volet s’ouvre légèrement et indique la position des allemands à 20 m sur leur flan, deux coups de feux retentissent, un cavalier est touché. Soutenu par son camarade ils se replient vers le carrefour. L’alerte est donnée. Les dragons avaient rangé leurs chevaux, ils entament la progression à pied en deux colonnes longeant les maisons, un officier à cheval commande la manœuvre, quelques coup de feux partent. Les allemands restent invisibles.
Le Lieutenant Colonel Touvet arrive, informé du danger il décide de forcer la sortie du village. Avec le 6e escadron il s’élance sabre au clair après avoir déclaré : 
« En avant pour la France en colonne par quatre » .
Les cavaliers quelque peu éblouis par le soleil se dirigent vers la sortie du village. A 20 m de leur position, les Allemands déclenche un violent tir de barrage avec leurs puissantes mitrailleuses. En un instant les dragons sont fauchés à bout portant. Le guet-apens soigneusement monté a raison de 25 cavaliers dont le Lieutenant Colonel Touvet et  le capitaine Hayen foudroyés à la tète de l’escadron. 20 autres cavaliers sont blessés dont le capitaine de Masol et le Lieutenant Boyer. Les dragons se replient et l’infanterie Allemande occupe le village et l’artillerie Française  pilonne Brunstatt avec leur 75.
Avec une distance particulièrement favorable toute les positions Allemandes sont pilonnées et leurs pièce d’artilleries détruite les unes après les autres. La supériorité et la précision de l’artillerie a permis aux Français de prendre l’avantage, mais la 66e et la 44e division d’infanterie sont très éprouvées. Dans l’après midi le 35e et 42e RI  venant de Morschwiller le bas entrent dans Mulhouse après avoir mise en déroute la brigade Mathy à Dornach. Ce succès permet à l’artillerie de porter secours à la 66e division dont le 97e régiment d’infanterie alpine est en mauvaise posture depuis 11h du matin sur la côte 305 un éperon abrupt aux flancs boisés en forme de fer à cheval, au fond un étroit défilé donne accès à Flaxlanden depuis Zillisheim. La déroute du 97e sans artillerie entraîne celle du 253e RI dans Flaxlanden. A 19 heures après le travail de l’artillerie Française, le 281e est maître de la côte 305, et aura perdu 5 hommes dans la journée il compte 18 blessés.
Le 159e RI perd son général dans cette bataille, le général Plessier est le premier général Français mort au champ d’honneur en 1914, pour le 97e RI : 14 officiers tués et 14 blessés, 600 hommes tués et 427 blessés. Ce qui n’est pas tout à fait vrai puisque le général Charles Rondony (58 ans), commandant la 3e brigade d’infanterie coloniale, et le général Léon Raffenel (58 ans), commandant la 3e division d’infanterie coloniale, meurent le 22 août, tous les deux pendant les combats de Saint-Vincent (Belgique). Mortellement blessé le 21 août, le général Paul Émile Diou (58ans), commandant la 63e brigade d’infanterie, succombe à ses blessures le 23 août. Au total, 41 généraux Français tomberont au front pendant la Première Guerre mondiale.
Le bilan officiel Allemand, le détachement d’armée du général Gaede a perdu, durant la journée du 19 août, 24 canons et 2 300 hommes, tués ou prisonniers.
Le 19 août, Mulhouse est libéré. Cependant rester signifie, avoir à assurer la subsistance de 300 000 habitants et être bloqués à garder indéfiniment la région. Or on a besoin des troupes au nord où les Allemands menacent maintenant Paris.



X)
Les informations publiées dans l’Illustration du 22 août 1914 sont toutes positives.
France : un communiqué officiel du Ministère de la Guerre déclare, qu’il est établi, d’après les documents saisis sur les blessés, les morts et les prisonniers, que toute la responsabilité des atrocités commises en Alsace-Lorraine par les troupes Allemandes, doit retomber sur le commandement. Elles ont été méthodiquement ordonnées. »
Nous continuons à progresser dans la Haute Alsace. Nos troupes débouchent sur la Seille, occupent tour à tour Château-Salins et Dieuze, puis à la fin de la journée, Delme et Morhange. Enfin Mulhouse est reprise.(L’illustration)
Belgique : A Florenville  on signale une rencontre de cavalerie heureuse pour les nôtres !
La reine des Belges et ses enfants, ainsi que le gouvernement et le corps diplomatique, quittent Bruxelles pour Anvers, considérée comme imprenable. Bruxelles demeure bien défendue. Des forces Allemandes très importantes franchissent la Meuse entre Liège et Namur.
Pour « Le Miroir » du 30 août, sur la même période, il semble que les choses ne semblent pas aller si bien que cela :  
L’hebdo apporte en effet d’autres informations 
Les Allemands ont repris Villé dans une vallée latérale à l’Ill.
En Belgique les Allemands ont bombardé Tirlemont entre Liège et Bruxelles. Ils ont ensuite poussé au delà vers le nord-est. Les populations effrayées s’enfuient devant eux dans la direction de Bruxelles et d’Anvers
Entre Liège et Namur, des masses Allemandes ont franchi la Meuse vraisemblablement à Huy



XI

Après la balle dum-dum, la baïonnette dentelée

Lu dans l’édition du Matin du 22 août
Bruxelles 19 août. Les soldats Belges qui ont été blessés à coups de baïonnette sont dans un piteux état. les Allemands, en effet, se servent d’une baïonnette dentelée comme une scie, qui pénètre aisément dans le corps, mais déchire et arrache les chairs lorsqu’on la retire (daily mail)


XII
L’armée d’Alsace pénètre dans Mulhouse. Les Allemands ont entamé le siège de Namur, qui se trouve à la droite de la Ve armée. Les Belges poursuivent leur repli vers les forts d’Anvers. L’ensemble des armées Allemandes poursuit sa progression à travers la Belgique. La I ère armée est aux portes de Bruxelles.

G.Q.G. Français

Joffre constitue l’armée de Lorraine sous le commandement du général Maunoury avec le 3e groupe de divisions de réserve qui faisait primitivement partie de la 3e armée, la 67e division et les 65e et 75e division de réserve venant des Alpes. Sa mission est de couvrir le flanc droit de la IIIe armée contre des forces pouvant déboucher du camp retranché de Metz. Elle s’intercale entre les IIe et IIIe armées.
Ces deux dernières tiennent la ligne Delme - Morhange - nord de Sarrebourg - Schirmeck - Sainte-Marie - Guebwiller - Thann - Mulhouse, soit un gain de 10 à 20 km par rapport à la ligne frontière de 1871.

Armée d’Alsace

L’armée d’Alsace, au complet, se porte en avant :
Le7e C.A. suivi de la 63e division au centre sur Mulhouse.
Les 66e et 44e divisions échelonnées en arrière à droite jusqu’à Altkirch.
La 116e brigade vers Cernay.
La 81e brigade et cinq bataillons de chasseurs par la Schlucht sur Colmar.
La 115e à Sainte-Marie.
Pau espère aborder le 21 la ligne Colmar - Neuf-Brisach mais le groupement orienté sur Colmar est arrêté par une brigade retranchée. Aux lisières sud de Mulhouse et sur l’Ill, le centre et la droite se heurtent à un déploiement de trois brigades de la Landwehr qui ne cèdent le terrain qu’après un sanglant combat.
Les Français doivent prendre d’assaut chaque propriété et chaque maison est canonnée. Dornach est emportée vers 14h. Nivelle (futur commandant en chef de l’armée française) se distingue et reçoit la citation :
« Participe avec deux groupes à l’attaque d’un village puis à l’attaque d’une division. Un groupe entier d’artillerie allemande sur lequel il a tiré le 19 a été trouvé le 21 au matin, abandonné sur le champ de bataille ».
Les troupes Allemandes doivent retraiter par la forêt de la Hardt.

I ère armée Française

Le 8e C.A. occupe Sarrebourg.
Le 21e C.A. s’étend des deux côtés du Donon.
Le 14e C.A. prolonge le dispositif à droite sur les hautes vallées Alsaciennes.
Le 13e C.A. reste en réserve derrière la gauche.
Le général Dubail prescrit une nouvelle tentative en vue de forcer le débouché de Sarrebourg. Le 8e C.A., renforcé par toutes les batteries lourdes de l’armée, attaque vers Gosselming et Oberstinzel. (Localités près de Sarrebourg).
Le 8e C.A. et la 16e division se portent à l’attaque des hauteurs de la rive droite de la Sarre, de Reding à Sarraltroff. Elles sont arrêtées par un feu violent d’artillerie, subissent de sérieuses pertes et ne peuvent avancer plus loin. En conséquence, le commandant du 8e C.A. donne l’ordre à la 16e division d’arrêter l’attaque et d’occuper Dolving pour couvrir efficacement son flanc gauche. Une reconnaissance sur la Sarre rend compte que les hauteurs de la rive droite sont très fortifiées.
Le 14e C.A. tenant le front du Donon au Col du Bonhomme est aux prises avec de sérieuses difficultés. Les Allemands lancent une attaque dans la vallée de la Bruche. La 13e division perd Schirmeck et doit se replier vers le Donon. Le soir, le 14e C.A. reçoit l’ordre d’assurer coûte que coûte le flanc droit : Donon - Schirmeck - Champ de Feu - Villé-Sainte-Marie.
Le flanc droit de la I ère armée est donc à découvert. Dubail doit confier au 21e C.A. la garde du secteur montagneux.

IIe armée Française

Voici le dispositif de l’armée :
Le 2e groupe de divisions de réserve garde avec la 59e division de réserve les accès de Nancy entre Moselle et Seille, avec la 70e division de réserve le cours de la Seille jusqu’à Manhoué, tandis que la 68e division de réserve s’est portée à cheval sur la route de Metz à Château-Salins, face à Delme pour protéger le flanc gauche de l’armée.
Le 20e C.A. est entre Oron et Conthil.
Les 15e et 16e C.A. sont entre Vergaville et le plateau de Langatte, la liaison avec la Ie armée étant assurée par le C.C. Conneau.
Castelnau ordonne aux 15e et 16e C.A. d’assurer le débouché nord du canal des Salines et d’atteindre le chemin de fer de Bensdorf à Sarrebourg. Pendant ce temps, le 20e C.A. et le groupe des divisions de réserve s’organiseront face à Metz.
La IIe armée poursuit son offensive en vue d’atteindre le front Saarbrücken - Pont-à-Mousson. A 8h, l’armée se met en mouvement.
Le 20e C.A. se porte au-delà de la Seille, précédé de détachements de cavalerie. Ses colonnes se trouvent soumises à des tirs d’artillerie de campagne, mais sans grand dommage. Le soir, il atteint la ligne Oron - Conthil.
Pour aider la 16e C.A. dans son offensive dans la région des Étangs, le 15e C.A. attaque en direction de Benestroff, mais est cloué sur place par l’artillerie.
De grand matin, le bataillon d’avant-garde de la 29e division traverse le bois de Morsak et s’engage dans Dieuze. Tout y est tranquille. Ils pénètrent ensuite dans Vergaville vide d’ennemis à 7h.
Au-delà de ces localités s’étend un vaste espace découvert, limité au sud-est par le canal des Salines et au nord par la ligne des crêtes (de Marthil à Fénétrange par Baronviller, Morhange, Benestroff et Guinzeling). Ces crêtes ont été organisées d’une manière formidable depuis le 1e août. Le terrain a été fouillé, mesuré, repéré et des plans quadrillés sont à la disposition de l’artillerie, de l’infanterie et des aviateurs.
Dès que la 29e division débouche vers Bidestroff et que la 30e division se dirige vers la forêt de Bride et de Koeking, elles sont prises sous un feu violent. Vers midi, elles sont clouées sur place.
Vers 15h, la 29e division se jette sur Bidestroff. Elle se trouve aussitôt sous le feu des batteries en position au nord de Dommon (Dommenheim) et subit de grosses pertes. L’artillerie française au sud du canal des Salines et à l’ouest de Lindre-Haute essaie de lutter contre les pièces lourdes, mais elle est repérée par des avions et contrainte à des déplacements continuels. Une partie de la 29e division demeure au soir dans Bidestroff, le reste se porte sur Dieuze, occupant Zommange et Vergaville.
Le 16e C.A. reste tout le jour dans ses emplacements vers Angviller et Bisping, attendant l’appui du 15e C.A.
Le 20e C.A. a repris son offensive dès 4h du matin sous la protection de fortes reconnaissances de cavalerie. La 39e division, à gauche, progresse par Fonteny - Oron - Chicourt. A droite, la 11e avance vers Haboudange. Entre les 15e et 16e C.A. s’étend la forêt de Koeking.
Devant Pévange, la 22e brigade est accueillie par un feu vif d’artillerie et de mitrailleuses.
A 21h, le 20e C.A. est aligné sur le front Oron - Bréhain - Pévange - Conthil. Pendant la nuit, des projecteurs balaient les positions Françaises : une mauvaise découverte pour les soldats Français.
A la gauche de l’armée, la 68e division de réserve, qui a relevé le 9e C.A., couvre le dispositif en direction de Metz.
La 70e division de réserve est vers Manhoué et la 59e sur le Grand Couronné de Nancy. Cette dernière assure la protection de Nancy.
Les Français opèrent des reconnaissances par avion vers les positions défensives sur la ligne Marthil - sud de Baronville - Morhange - Rodalbe - Benestroff.
Castelnau prescrit à 17h aux 16e et 15e C.A. d’attaquer simultanément le front Cutting - Dommom - Bassing (nord-est de Dieuze) pour rejeter les Allemands au nord de ligne de Sarrebourg à Metz. Le 20e C.A. doit s’installer sur le terrain occupé et faire face à Metz. Il n’y a entre Château-Salins et Metz qu’une distance de 41 km.
IIIe armée Française
Elle attend l’ordre de se porter en avant. Des reconnaissances aériennes signalent la Ve armée Allemande poursuivant son mouvement de la Moselle vers le nord-ouest.

IVe armée Française

Elle attend les ordres. De Langle de Cary ordonne à Abonneau, commandant de la cavalerie de l’armée, de pousser des reconnaissances vers Bastogne et Saint-Hubert, puis il demande à Joffre de pousser ses détachements de toutes armes aux débouchés de la forêt des Ardennes, dans les clairières de Neufchâteau, Florenville et Virton.

Ve armée Française

Les avant-gardes de la Ve armée commencent à border la Sambre.
Un conseil est tenu au G.Q.G. Britannique. On y a constaté que les débarquements dans la zone de rassemblement se faisaient sans difficulté et French avait décidé que le mouvement en avant de son armée commencerait le vendredi 21.
Le C.C. Sordet a canonné la 9e D.C. pendant sa marche vers Perwez. Le soir, il cantonne au nord-est de Charleroi, 40 km à droite de l’armée Belge.

Position fortifiée de Namur

Le commandant de la place de Namur, le général Michel, signale qu’il ne dispose que de 3 brigades et qu’il les concentre au nord-est et au sud-est de la place. Il demande que l’armée Franco-Anglaise assure la sécurité du nord-ouest et sud-ouest.
Un détachement posté à Andenne, menacé par le nord, se replie après avoir détruit le pont.

Armée Belge de campagne : repli vers Anvers

Aux premières lueurs du jour, une vive action d’arrière-garde s’engage entre le 2e C.A. Allemand et la brigade de la 3e Division, vers Aarschot. Il devient visible que la droite Allemande déborde la gauche Belge. Le mouvement de repli est aussitôt accentué vers la ligne des forts de la position d’Anvers.
La 1 ère division est prise à partie aux lisières de Louvain par le 4e C.A.
A 12h40, le Haut Commandement donne l’ordre de continuer le mouvement de retraite jusqu’à la ligne Keerbergen (2e division) - Haecht (1e division) - Steenokerzeel (5e division).
Le Haut Commandement prend à 15h la décision de replier ses avant-postes sur la Dyle et de se transporter à Malines.
L’armée abandonne dans le courant de l’après-midi les positions de la Dyle : Werchter - Rotselaar - Leuven - Neerijsse.
Des troupes Allemandes de toutes armes sont signalées dans le rayon de la place de Namur vers Faulx et Ramillies - Offus. Elles disposent de pièces de gros calibre.
A 16h20, l’ordre est donné de se replier dans le périmètre de la position fortifiée d’Anvers.
Le soir, l’armée occupe le front Rijmenam - Hasselt - Steenokkerzeel, qui sera abandonné le 20 au matin.
Armée Allemande
Dans le secteur Lorrain, le commandement est pressé de voir les armées Françaises présenter leurs flancs aux contre-offensives des VIe et VIIe armées et il a un sujet de souci : le mouvement Français ne se limite pas à l’espace compris entre Metz et les Vosges mais déborde à droite le massif du Donon et englobe la vallée de la Bruche. Ce prolongement de front contrecarre l’attaque de flanc qu’il se propose de faire exécuter par la VIIe armée. Si les Français agissent vigoureusement en Alsace, ils peuvent prendre à revers le noyau principal de la VIIe armée dans la vallée supérieure de la Bruche. Ces raisons incitent Moltke à lancer la contre-offensive plus tôt que prévu.

I ère armée Allemande

Le Q.G. de l’armée s’installe à Leuven.
Les C.A. s’échelonnent sur la ligne Werchter - Veltem - Bertem. (2e C.A. à Aarschot, 9e à Leuven, 10e à Jodoigne, 9e et 4e D.C. à Ottignies).
Près de Werchter, la 2e D.C. est engagée dans un combat avec les 5e et 6e R.I. Belges.
La 2e D.C. arrive à Wolvertem.
Pour le 20 août, le 2e C.A. doit atteindre le nord-ouest de Bruxelles ; le 4e doit arriver à Anderlecht, le 3e à Drogenbos, le 9e Waterloo.
Le 19 et 20 août, 150 civils sont fusillés à Aarschot et des maisons sont incendiées.

IIe armée Allemande

Elle s’apprête à investir Namur.
Le 10e C.A.R. fait mouvement vers Sart Risbart.
Le 10e C.A. avance vers Perwez.
La Garde se dirige sur la Mehaigne.
La 9e D.C. est à Walhain-Saint-Paul
La 4e D.C. est à Jauchelette.
Le Q.G. de l’armée est à Jodoigne.
Bülow charge le commandant du C.A.R. de la direction du siège de Namur : c’est donc le général von Gallwitz, ancien inspecteur général de l’artillerie Allemande qui s'en charge.

IIIe armée Allemande

Elle tient la ligne Spontin - Celles - Ciergnon.

IVe armée Allemande

Elle commence une lente progression à travers les Ardennes et atteint avec ses têtes de colonnes le front Attert - Bastogne, sa gauche marchant d’est en ouest au nord d’Arlon.

Ve armée Allemande

Les têtes des colonnes se trouvent sur la ligne Arlon - Clemency - Kayl - Ottange - Angevillers.
Les directions à suivre par les C.A. sont les suivantes :
5e C.A. : Vers Bettembourg - Mamer.
13e C.A. : Vers Bergen - Dippach.
16e C.A. : Vers Thionville et Hettange-la-Grande.
5e C.A.R. : à Bettembourg.
6e C.A.R. : à Kayl.

VIe armée Allemande : Rupprecht donne l’ordre d’attaquer

L’armée occupe une longue ligne orientée d’ouest en est, depuis les abords du camp retranché de Metz jusqu’au nord de Sarrebourg. Sur presque toute son étendue, cette ligne suit la voie ferrée de Metz à Saverne. Voici la disposition de ses C.A. : 3e C.A. Bavarois, 21e C.A. et 2e C.A. Bavarois : de Lucy à Lixheim, Garnison de Metz : Delme.
Devant le front de l’armée, l’artillerie Française a vivement canonné sur le canal des Salines et aux abords de Sarrebourg. Des attaques ont eu lieu le long des Vosges et devant Mulhouse.
D’après les ordres définitifs de Rupprecht, la VIe armée, complètement déployée, attaquera d’une pièce, par surprise, à 4h du matin, la garnison de Metz et le 3e C.A. Bavarois face au sud, le reste au sud-ouest. La VIIe armée, qui ne sera prête qu’à 10h, enfoncera avec trois C.A. le front Sarrebourg - Walscheid. Le 14e C.A.R. débouchera à revers en descendant du Donon.

VIIe armée Allemande

Les 14e et 15e C.A. (ceux qui ont refoulé le détachement de Haute-Alsace) sont entre Lixheim et le massif du Dabo. Le 14e C.A.R., des unités de Landwehr et d’ersatz sont dans la vallée de la Bruche.


La charge héroïque du 19e Dragons le 19 août 1914 à ...

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11 sept. 2013 - Le 7e corps d'armée, commandé par le général Bonneau est concentré autour de Belfort. Il est renforcé par la 8e division de cavalerie.

15/Journal de la Grande guerre: le 19 août 1914 | 1914 ...

https://reims1418.wordpress.com/.../15journal-de-la-grande-guerre-le-19...
Il y a 2 jours - Suite de l'éphéméride de la Grande guerre 14-18 à partir de plusieurs documents: les hebdomadaires L'illustration et Le Miroir + des ..







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