I)
BATAILLE DES ARDENNESNos 3e et 10e corps d'Armée sont arrivés dans l'après-midi du 20 août sur la Sambre.
Le corps de cavalerie Sordet est passé là 2 jours plus tôt, mais s'est replié le 20 en arrière de Gosselies et de Seneffe, découvrant ainsi le front des 3e et 10e corps.
La 38e brigade du général Rogerie (19e division) forme l'avant-garde du 10e C. A. Elle est arrivée à Fosse vers 10 heures, le 40e régiment d'infanterie a aussitôt gagné Floreffe, Franiére, Ham-sur-Sainbre et Auvelais.
A gauche, le 3e C.A. s'est présenté par divisions accolées : un bataillon du 39e régiment d'infanterie, qui constitue l'avant-garde de la 5e D. I. (général Verrier), est venu occuper Pont de Loup, les 3 ponts de Châtelet et Montignies ; le 119e régiment d'infanterie, avant-garde de la 5e D.I. (général Bloch), s'établit à Marcinelle, à Couillet et à Loverval. Comme on sait l'ennemi très proche, on décide, le soir, de renforcer la défense...
Deux compagnies du 70e régiment d'infanterie sont envoyées à Tamines et deux autres à Auvelais pour relever les fractions du 41e régiment d'infanterie qui devaient renforcer nos éléments à Franiére et à Ham. Les deux autres bataillons du 70e régiment d'infanterie s'établissaient, pour la nuit, à Arsimont et au château de Taravisée.
A la droite du 3e corps, un bataillon du 74e régiment d'infanterie prend position à Aiseau pour appuyer la défense de Pont-de-Loup, qui peut être tournée du côté de l'est:
Les deux autres bataillons du 74e s'installent à Binche et à Joneret.
A gauche, le 5e régiment d'infanterie cantonne à Haies et Bultia.
Le gros de nos forces est échelonné en arrière, jusqu'à Philippeville
Journée du 21 août
La nuit se passe sans incidents. Au petit jour, le 21 août, nos reconnaissances de cavalerie ne tardent pas à rentrer, annonçant l'approche de l'ennemi. En effet, des cavaliers paraissent, suivis de cyclistes et de fantassins. Ils sont facilement arrêtés à Tamines et à Charleroi, des prisonniers Allemands restent entre nos mains, qui appartiennent à la cavalerie de la Garde et aux hussards de la reine Wilhelmine...
A Auvelais et Pont-de-Loup, l'attaque se développe rapidement, et l'artillerie entre en action. D'une rive à l'autre de la Sambre, la fusillade crépite.
Le 3e bataillon du 70e régiment d'infanterie descend d'Arsimont pour renforcer le 2e bataillon à Taurines et à Auvelais.
Nous subissons des pertes, car l'ennemi a l'avantage du tir plongeant, les hauteurs de la Sarte dominant notre rive d'une trentaine de mètres. Les abords du pont d'Auvelais deviennent intenables sous le feu de l'artillerie Allemande.
Le colonel Laroque, commandant le 70e régiment d'infanterie, décide d'évacuer le village et de reporter la défense sur les hauteurs d'Arsimont.
Le feu de nos compagnies, retranchées à mi-pente d'Arsimont, empêche les Allemands de déboucher du village. La perte du pont d'Auvelais a eu pour conséquence immédiate la perte de l'écluse et de la passerelle du charbonnage en aval, et la perte du pont de Tamines en amont. Les fractions du 70e régiment d'infanterie, qui défendent ces positions, se replient par ordre, sans combat.
L'ennemi occupe la fosse N° 2, au nord-ouest d'Auvelais, ainsi que les maisons aux abords du pont de Tamines.
Dés 16 heures, le général Bonnier a décidé de contre-attaquer, pour rejeter les Allemands au-delà de la Sambre. Il a envoyé l'ordre au, 71e régiment d'infanterie de se porter en hâte sur Arsimont et au 48e régiment d'infanterie de se tenir prêt à appuyer l'attaque vers Cortil-Mozet. Le 1e bataillon du 70e est déjà accouru afin de soutenir, à Arsimont, les compagnies retirées de Tamines et d'Auvelais.
L'accablante chaleur est tombée, mais le soleil illumine encore la vallée. La pente, par un long glacis, descend vers Auvelais. Sur l'ordre du général, tous nos fantassins mettent baïonnette au canon... drapeau déployé, clairons sonnant la charge, toute la ligne s'ébranle en avant, Alors un violent feu de mitrailleuses balaie le glacis, beaucoup des nôtres tombent.
Nous devons progresser par bonds successifs, mais l'élan n'est pas ralenti. Nos troupes atteignent les premières maisons d'Auvelais et le deuxième charbonnage quand une contre-attaque ennemie menace notre flanc.
Les unités mélangées du 70e et du 71e refluent sur Arsimont, suivies par l'adversaire, qui marque son avance par des incendies...
Le 3e bataillon du 48e régiment d'infanterie se sacrifie pour interdire aux Allemands les lisières d'Artimont durant toute la nuit... pendant que le général Bonnier lance l'ordre de repli sur Cortil-Mozet et sur Aisemont.
Dans la vallée, l'ennemi célèbre bruyamment une victoire qu'il n'aurait sans doute pas remportée si le général Rogerie avait eu quelques batteries de plus à sa disposition... Sur la droite, en effet, le 1e bataillon a repoussé, dans la boucle de Ham, toutes les attaques Allemandes.
Il reçoit l'ordre de se replier à son tour, ainsi que les compagnies du 2e bataillon du 71e régiment d'infanterie qui tient le village et la station de Falisolle. Des secours sont demandés en hâte à la 20e division, qui envoie le 1e bataillon du 2e régiment d'infanterie à Aisemont.
Sur le front du 3e corps d'Armée, la situation est à peu prés aussi critique. Un bataillon du 74e régiment d'infanterie et un bataillon du 39e régiment d'infanterie gardent, avec la 5e division, tous les ponts sur la Sambre, de Tamines à Charleroi. Le Commandement semble avoir compris l'impossibilité de tenir les ponts avec de gros effectifs et d'organiser la défense dans les fonds de la Sambre. Il a prévu différents centres de résistance en arrière, vers Aiseau, le bois au nord de la cote 172, la cote 170, Bouffioulx, la crête au nord de Chamborgneau, les crêtes du Châtelet, celles de Pont-de-Loup, celles de Roselies et de Tergnée sur Aiseau.
Tandis que les alertes se multiplient devant Châtelet et Charleroi, l'attaque Allemande se précise vers 15 heures en direction de Pont-de Loup. Les compagnies du 39e régiment d'infanterie et une section de mitrailleuses tiennent l'adversaire en respect. Malheureusement Tamines est tombé...
Les Allemands montant d'Oignies sur Menory nous attaquent à revers. Roselies est rapidement cerné par eux. La situation semble à tous perdue. Des éléments du 2e bataillon du 74e régiment d'infanterie résistent toujours dans Aiseau. Ils sont rejoints à minuit par les 1e et 3e bataillons, qui reçoivent l'ordre d'avancer sur Roselies. Nos troupes arrivent dans le village sans tirer un coup de feu. Mais les Allemands se ressaisissent.
Un violent combat de rues s'engage, la fusillade fait rage. Le général Verrier envoie au secours du 74e les 1e et 3e bataillons du 129e régiment d'infanterie et le 2e bataillon du 36e. Alors que la 5e division se trouve ainsi aux trois quarts engagée et subit des pertes graves, la 6e division, à sa gauche, reste encore intacte.
Vers 11 heures, le commandant du 3e corps est venu de Nalinnes, et a prescrit au général Bloch de rassembler sa division par brigades successives. La 12e brigade se trouve en avant : le 119e régiment d'infanterie est réparti en partie sur la Sambre, en partie à Loverval, et le 5e régiment d'infanterie a été dirigé sur Haies et Bultia. La 11e brigade va, à son tour, se rapprocher, quand, vers 16 heures, le général Bloch reçoit l'ordre de diriger immédiatement ses deux régiments: les 24e et 28e sur Fontaine-Lévêque, où ils se tiendra à la disposition du général Sordet. En effet, le corps de cavalerie s'est retiré la veille derrière le canal de Mons à Charleroi.
Mais le 21, vers 10 heures, Pont-à-Celles, sur le Canal, est attaqué, en même temps que les villages de Liberchies et de Luttre... Vers 15 heures, nous nous retirions des ponts... La 5e division de cavalerie tient encore les plateaux à l'est de Gouy-le-Piéton, et l'ennemi ne semble pas faire un gros effort pour les lui disputer. D'autre part, au sud, la 1e division de cavalerie a dû évacuer Gosselies, mais tient encore le pont de Motte, sur le canal. Le général Sordet ayant alors réclamé un soutien d'infanterie, la 11e brigade lui a été envoyée.
Plus
au sud, le 18e corps d'Armée, débarqué le 19 août dans la région
d'Avesnes, s'est avancé le 21 jusqu'à Thuin, il n'y a là qu'une
avant-garde : la 35e division est encore échelonnée de Beaumont à
Hestrud. Elle ne peut entrer en action que dans la journée du 22...
En outre, les divisions de réserve viennent seulement de quitter
Vervins.
Plus
à l'ouest, l'Armée Anglaise ne se trouve encore que dans la région
de Landrecies.
Des
trois divisions territoriales, commandées par le général d'Amade,
seules les 81e et 82e sont en position sur la ligne avancée du
barrage Maubeuge-Valeneiennes-Tournai-Lille. Le général Herment est
nommé gouverneur de cette dernière place, sur les instances du
général d'Amade...
En
résumé, dans la journée du 21 août, deux corps seulement de la 5e
Armée ont été engagés : les 3e et 10e C. A. Mais si deux
divisions (20e et 6e) sont encore intactes, les deux autres ont déjà
subi des pertes sérieuses :
La
division Bonnier ne possède guère que deux bataillons frais, et il
en reste au plus trois à la 5e division. Heureusement, chacun des
deux corps d'Armée garde en réserve une division d'Afrique, la 37e
D. I. au 10e C. A. et la 38e D. I. au 3e C. A. Les pertes pouvaient
donc être compensées et la situation rétablie.
En
conséquence, les corps d'Armée feront serrer sur leurs têtes, le
10e corps organise la position Fosse-Vitrival-Sart-Eustach; le 3e
corps occupera une position lui permettant de s'opposer au débouché
de l'adversaire, soit par Charleroi, soit par Châtelet, le 18e corps
(12e régiment d'infanterie) tiendra la position
Thuin-Gozée-Ham-sur-Heure. Les ponts ne seront gardés que par des
postes ayant seulement mission d'arrêter les incursions de cavalerie
: ils ne seront solidement occupés qu'au moment de l'offensive... Le
général Lanrezac ignore alors qu'il n'est (hélas !) plus question
de tenir les ponts. Les renseignements arrivent mal ou n'arrivent pas
à son Quartier Général...
II)
Du
côté de Sarrebourg
Faute
d'ordres précis, les divisions vont s'user avec des contre-attaques
stériles. Le Général Diez, alors colonel
d’artillerie à la Bataille de Sarrebourg, conclut : « Le
commandement croyait qu’il allait avoir raison des lignes
fortifiées de Sarrebourg par une attaque de nuit à la baïonnette
sans préparation d’artillerie ». !!!La bataille de Sarrebourg est un désastre : des milliers de morts et de blessés, des villages incendiés, les récoltes saccagées et une impitoyable répression contre la populations qui va accueillir les troupes Françaises. Des otages sont envoyés en Allemagne et la Germanisation brutalement imposée.
Les combats autour d'Abreschviller
Le village d’Abreschviller et ses environs sont également pris dans cette tourmente.
Dans la nuit du 20 au 21 Août, Biberkirch, en feu, est occupé par l’ennemi. Le 149e RI ne parvient pas à établir une liaison avec le 31e Bataillon de Chasseurs à Eigenthal. A 3 h. du matin, les 2e et 3e Bataillons du 149e RI se retranchent à la lisière du Bois de Voyer.
A 5 h., ils reçoivent l’ordre de se joindre au 31e Bataillon de Chasseurs et de se fortifier sur la ligne Lavalette-Eigenthal, de faire leur jonction à droite avec le 158e et à gauche, à la corne du Bois de Voyer, avec le 13e Corps d’Armée. Le poste de commandement est installé à la Kysithal.
Leur mission : tenir ce front en attendant la reprise de l’offensive du Corps d’Armée regroupé à Lafrimbolle et Turquestein. Le 31e Bataillon de Chasseurs doit occuper le Munichshoff et faire sa jonction avec le 158e à Saint-Léon, et avec le 149e. Cet ordre ne parvient pas aux Chasseurs...
Le 21 Août, à 5 h du matin, l’ennemi attaque, débouchant par Biberkirch. Débordé, le 3e Bataillon du 149e RI se replie sur la lisière du Bois de Voyer. Les 6e, 9e et 12e Compagnies s’accrochent au terrain. La 10e Compagnie reçoit l’ordre de protéger le repli des autres unités en occupant la lisière Nord et Est de La Valette. Les unités se replient sur Abreschviller pour se reformer...
A 10h., ce qui reste des 2e et 3e Bataillons est regroupé à Lettenbach qui devient alors l’objectif de l’ennemi. Le versant Est de Lettenbach est tenu par la 7e Compagnie du Capitaine de Massignac, tandis que le versant Ouest est défendu par une Compagnie du 11e Génie qui occupe les tranchées, renforcée d’une section de 105e RI. Le reste des troupes se rassemble au sommet de la côte, au lieu-dit « Deux-Croix » pour protéger la route de Saint-Quirin.
Abreschviller est évacué. Quelques compagnies du 149e RI couvrent la retraite : le sous-lieutenant Petermann trouve la mort dans ce combat désespéré. Dans ses mémoires, le Général von Daimling évoque ce combat :
« Après la prise d’Abreschviller,... nous tombons, sur la hauteur qui précède la localité, sur une affreuse vision : une ligne entière de tirailleurs Français morts... Nous trouvons le cadavre de leur chef, un petit sous-lieutenant tout jeune ... cette arrière-garde a couvert ... la retraite de leurs camarades... ».
La 2e Armée du Général Dubail recule, abandonnant les territoires conquis en Alsace-Lorraine. Les Allemands occupent Lunéville et tentent sans succès de forcer la « Trouée de Charmes » afin d’encercler Nancy.
III)
Les 20 et 21 août 1914, les soldats provençaux sont lancés dans la Bataille de Lorraine sur ordres des généraux... Attendus par les Allemands et leur artillerie, ils se font passablement cueillir et 10 000 soldats tombent sous les obus en peu de temps. Pour le généralissime Joffre, il s'agit d'une défaite dramatique qu'il convient nécessairement de relativiser pour ne pas que les Français perdent espoir. De fait, il met la responsabilité de cette débâcle sur les soldats du Sud du pays, réputés moins courageux...
IV)
Un mouvement d'humeur que je comprends
1914-2014.
Un siècle que la Grande Guerre commençait. A une vache près
puisqu'elle a commencé au milieu de l'été. Du coup, on commémore
l’événement... Il faudra prendre quand même deux minutes pour
m'expliquer pourquoi on commémore le début d'une guerre, mondiale
qui plus est...
« T'imagines
les cerveaux ? « Hey, mec, y'a cent ans, on a commencé à se
mettre sur la gueule avec les copains teutons, ça a fait des
millions de morts all around ze world, si on fêtait ça ? »
Ce
à quoi l'autre répond :
« Mais
ouais, grave la bonne idée, on va faire des conférences, des
buffets, des expos, des banquets, des films et on boira un coup pour
arroser tout ça. »
Le
premier reprend : « Mais, boire un coup ? T'as pas peur
que ça fasse un peu répétitif avec les banquets et les buffets ? »
...
Bref,
je trouve ça un peu con de commémorer le début d'une guerre plutôt
que la fin. A la rigueur, qu'on commémore Verdun parce que, bon,
niveau boucherie, ce fut pas mal sanglant, pourquoi pas mais revenez
le 11 novembre 2018 pour vos commémorations. Vous m'objecterez le
devoir de mémoire, tous ça, ce à quoi je dis que certes mais je
n'ai pas attendu 2014 pour me souvenir de cette période qui
m'intéresse. Des ouvrages qui parlent de la Grande Guerre, j'en
cause ici et là.
Bien,
redevenons un peu sérieux et revenons à La Faute au Midi.
J'ai découvert ce nouvel album de Dan scénarisé par Jean-Yves le
Naour lors de mon passage chez le dealer. Dan était en dédicace en
compagnie de Laurent Galandon et Damien Vidal venus pour un autre
ouvrage Du coup, dessin de Dan que j'aime beaucoup et histoire
(méconnue) sur la Première Guerre Mondiale, j'ai rapidement dit
banco...
Passons donc vite sur le dessin, on retrouve le trait caractéristique du dessinateur avec des personnages très bien foutus et, notamment, les politiques de l'époque, reconnaissables.
L'histoire
s'attache donc à un épisode méconnu (pour ne pas dire ressorti des
oubliettes) de la Première Guerre Mondiale.
Avec
la complicité du sommet de l'armée et du gouvernement, la
responsabilité de la défaite dans une bataille a été portée sur
un régiment méridional... Avouons que pour remobiliser les troupes
et unir un pays face à l'ennemi, il y a quand même mieux. Les
conséquences seront multiples : démission du ministre mais,
surtout, condamnation à mort pour mutilation volontaire d'un blessé
de cette bataille par un Conseil de Guerre fantoche...
Tout
est détaillé dans cet album qui est, en outre, complété par un
carnet de huit pages en fin de livre. Le carnet reprend les
différents aspects de l'histoire (le contexte, la bataille, les
soldats) et rentre un petit peu plus dans le détail, le tout étant
accompagné d'esquisses de Dan. Au final, ce carnet fait un peu
redondant avec l'album puisque, s'il rentre un peu plus dans le
détail, ne nous en apprend pas beaucoup plus.
Il
n'empêche que, à l'image des albums de la série Explora, l'ajout
de ces carnets explicatifs est toujours un plus dans une bande
dessinée qui se veut culture-généralienne. Aussi, La
Faute au Midi
permet sous le joli dessin de Dan de connaître cet épisode méconnu
mais néanmoins intéressant...
NB, Je prie l'auteur de ce paragraphe de bien vouloir me pardonner d'avoir emprunté ses mots... Pour m'excuser de cela, sachez que je suis d'accord avec vous pour la première partie du dit paragraphe et que le reste est très juste, les dessins de l'artiste sont époustouflants de vérité...
V)
G.Q.G. Français : Joffre ordonne le repli général
Les
Anglo-Français se dérobent et échappent au double encerclement
entre la I ère et la IIIe armée.
Joffre
est condamné à la défensive appuyée sur les places fortes et aux
grands obstacles de terrain. Il doit garder du champ en abandonnant
une partie du territoire Français. Il envoie entre 8h30 et 9h les
ordres préparant une nouvelle manœuvre.
La
Ve armée gardant la liaison avec le IVe et avec les Anglais manœuvre
en retraite en s’appuyant sur la place de Maubeuge et le massif des
Ardennes.
La
IVe armée doit se reporter sur la rive gauche de la Meuse en aval de
Mouzon et sur les hauteurs de la rive droite de la Meuse entre Mouzon
et Stenay.
La
IIIe armée vient sur le front sur la ligne Montmédy - Damvillers -
Azanes, en liaison avec l’armée de Lorraine maintenue sur les
Hauts de Meuse en attitude défensive.
La
IIe armée doit être prête à attaquer si les Allemands
entreprennent l’investissement de la partie sud du Grand-Couronné
de Nancy.
La
I ère armée est en bonne situation. La veille, le 21e C.A. a été
attaqué et a pu maintenir ses positions, les 8e et 13e C.A. ont
gagné les emplacements permettant d’étayer solidement le front de
la I ère armée.
L’armée
d’Alsace n’a plus devant elle que des éléments de réserve et
de la Landwehr.
Joffre
estime possible de prélever sur cette armée la plus grande partie
du 7e C.A. qui est acheminé vers Amiens.
Il
demande aux Anglais de retarder la marche des Allemands entre
Valenciennes et Maubeuge, sur le prolongement de la ligne Givet -
Beaumont (front de la 5e armée).
Il
veut prolonger la gauche des Anglais par des troupes Françaises
auxquelles il peut donner directement des ordres, contrairement à
une armée alliée. Deux divisions de réserve venant de Paris
reçoivent la mission de couvrir la gauche Anglaise. Joffre prend
sous ses ordres directs le C.C. Sordet. Il lui ordonne de passer à
gauche des Anglais.
Joffre
compte s’appuyer sur Lille, mais le ministre de la guerre donne
l’ordre de ne pas défendre cette ville...
Suite
à l’échec de la bataille des frontières, Joffre procède au
limogeage de plusieurs généraux.
Armée d’Alsace
Le
7e C.A. est transporté vers Paris, à la disposition de la VIe armée
(Maunoury). Le terrain conquis est abandonné (Mulhouse, Altkirch,
Cernay, le Sundgau). Deux groupements défendent la frontière
Française. Le combat s’arrête et fait place à une guerre de
positions.
IIe armée Française : bataille de la trouée de Charmes
Dans le courant de l’après-midi, une attaque débouche brusquement du Grand Couronné de Nancy. Les flanc-gardes Bavaroises se voient délogées d’Erbéviller, de Réméréville et de Courbesseaux par la 70e division de réserve et deux brigades du 9e C.A. restées en Lorraine (Joffre a prescrit le transport de ce C.A. vers l’ouest pour contrer la menace sur l’aile gauche des armées). De même, le 20e C.A. reprend pied sur les hauteurs de Flainval.IIIe armée Française : bataille de Longwy
L’armée se replie vers le front Montmédy - Damvillers, derrière la Tinte et le Loison. Le 4e C.A. est assailli au débouché nord de Virton et refoulé sur la Chiers en amont de Montmédy. Le 6e C.A. reste maître des plateaux entre Longuyon et Spincourt et le 4e C.A. se replie sur l’Othain.IVe armée Française : bataille de Neufchâteau
L’armée reflue vers la Meuse et la Chiers. Le repli de la IVe armée laisse les troupes Allemandes signalées dans la région de la Lesse et de Ciney libres de franchir la Meuse.Le 17e C.A. est au nord de Mouzon. Les 9e, 11e C.A. et la 60e D.R. sont sur la rive gauche de la Meuse, entre Sedan et Mézières.
Le 12e C.A. est à Carignan.
Ve armée Française
La Ve armée retraite vers la ligne Philippeville - Beaumont - Maubeuge. La décision a été prise par le général Lanrezac à la nouvelle que la IVe armée reflue vers la Meuse en amont de Mézières et que les Allemands sont entrés dans Namur. En fin de journée, elle occupe la ligne Mariembourg - Solre-le-Château - Maubeuge. Elle décroche sans difficulté vers le sud-ouest.Armée Anglaise : combat d’Elouges
A l’aube, l’armée Anglaise occupe une ligne faisant face au nord-est, à 5 km au sud de Mons, sur les hauteurs.Le 1e C.A. occupe la région de Grand Reng - Bougnies.
Le 2e C.A. est dans la zone de Nouvelles - Hornu - Bois-de-Boussu.
La 19e brigade d’infanterie et la D.C. sont à Thulin - Elouges - Audregnies - Quiévrain.
Le G.Q.G. est au Cateau.
Les aviateurs ont reconnu l’approche d’une longue colonne Allemande de toutes armes faisant route par Pommeroeul tandis que la Ve armée Française bat en retraite vers l’alignement Givet - Maubeuge. En conséquence, French donne l’ordre de se replier à la même hauteur, de part et d’autre de Bavai.
Le 1er C.A. constitue une arrière-garde avec la 5e brigade de cavalerie et la 4e brigade (Guards) pour faire une démonstration offensive et retarder ainsi la progression des Allemands. Haig donne des ordres pour que la retraite s’effectue par les routes de Feignies et Bavai.
La 1 ère division se met en marche vers 4h du matin, la 2e trois quarts d’heure plus tard.
Au 2e C.A., une reconnaissance par avion rapporte qu’une colonne Allemande se porte vers Peruwelz. Cette ligne de marche peut l’amener à l’ouest de l’extrême flanc de l’armée Anglaise, ce qui constitue un énorme danger. Avant l’aube, les Allemands ont ouvert un violent bombardement contre la droite du 2e C.A. A 5h15, une attaque générale d’infanterie se développe mais elle est repoussée avec pertes.
Vers 9h, la 9e brigade d’infanterie recule en ordre parfait de Frameries vers Sars-la-Bruyère. Les South Lancashire sont pris d’enfilade par des mitrailleuses postées sur les terrils de Frameries et perdent de 2 à 300 hommes avant que la brigade se replie vers Genly.
A l’ouest de Frameries se déroule un combat sur le flanc gauche du 2e C.A. Britannique à Pâturages. Plus à l’ouest, les Dorsets (15e brigade) sont retranchés le long du chemin de fer au nord-ouest de Wasmes. Ils bloquent l’avance Allemande. A 9h, les 3 bataillons de la 5e brigade commencent à se replier par Culot et Eugies sur Sars-la-Bruyère.
Plus à l’ouest encore, la 19e brigade (qui tenait la gauche du dispositif Anglais) a reçu l’ordre de reculer vers Elouges. En même temps, la 84e division territoriale évacue Condé et retraite vers Cambrai.
Tout le 4e C.A. Allemand s’avance vers le sud entre Thulin et Condé, dans un mouvement d’enveloppement. Un combat de flanc-garde se déroule à Elouges. Les I/Norfolks et I/Cheshire attaquent vers le nord et Allenby envoie les 2e et 3e brigades de cavalerie vers Audregnies pour protéger le flanc de l’armée.
Le champ de bataille est délimité au nord par la route Mons - Valenciennes, à l’est par le ruisseau d’Elouges, au sud par la route Elouges - Audregnies et à l’ouest par la vallée de la Honnelle.
A 12h30, une attaque Allemande se produit contre les Norfolks et Cheshire par deux colonnes, une débouchant de Quiévrain, l’autre de Baisieux.
Le
9e Lanciers avance en colonne d’escadrons au galop avec une partie
du 4e Dragon Guards. Ils traversent la route Baisieux - Elouges mais
sont mis en échec par le feu allemand. La 3e brigade de cavalerie
est en position vers Angre, ses mitrailleuses tirant vers Baisieux.
Les Allemands ont au moins sept batteries en action au nord de la
route de Valenciennes et des masses importantes sortent de Quiévrain.
Les Anglais doivent rétrograder.
Le
C.C. Sordet prend au galop possession de Baisieux et de Marchipont et
déjoue la menace d’encerclement.
L’armée
s’installe pour la nuit sur la ligne Feignies - Jenlain. Pas un
seul canon n’a été perdu mais French croit que l’armée
Française est vaincue et songe à sauver l’armée anglaise d’un
désastre, en retraitant constamment.
Armée Belge de campagne
L’armée
prend ses positions de combat en vue de la première sortie d’Anvers.
Le front de l’armée s’avance jusqu’à la ligne Londerzeel -
Kapelle-op-den-Bos - Mechelen :
La
5e division occupe Londerzeel - Kapelle-op-den-Bos.
La
6e division (réserve de l’armée) doit se porter vers Mechelen par
Kontich et Waelhem.
La
1e division évacue le cantonnement de Lier au profit de la 2e
division.
La
3e division reste sur place
La
D.C. se porte vers Putte, en avant de la gauche de l’armée et doit
éclairer vers Leuven, Wezemaal, Aarschot, Herselt et Geel, pour
éviter que l’armée Belge soit attaquée de flanc lors de la
sortie. Elle signale que les Allemands occupent Aarschot, Betekom,
Tremelo, Werchter, Rotselaar.
La
5e division envoie des reconnaissances vers Vilvoorde, Grimbergen,
Wolvertem et Merchtem. L’avant-garde livre un combat vers le
château d’Impde.
La
6e division doit pousser des reconnaissances vers Eppegem, Vilvoorde,
Elewijt, Perk, Kampenhout, Haacht, Keerbergen. Elle signale que les
Allemands occupent Hofstade et le château au nord de Zemst. Leurs
positions défensives sont établies vers Schiplaken, entre Elewijt
et Perk et vers Houtem.
En
soirée, il est possible de jalonner la ligne avancée occupée par
les Allemands : Opwijk - Merchtem - Zemst - Hofstade - Tremelo -
Aarschot.
L’armée
Belge a contribué à ralentir la marche de l’armée Allemande.
Celle-ci a parcouru la distance Aachen - Maubeuge (160 km) en 20
jours, du 4 au 24 août, soit une moyenne de 8 km par jour. Sans la
résistance des forts de Liège et de l’armée Belge, elle aurait
parcouru cette distance en 5 ou 6 jours et serait tombée sur l’armée
Anglaise en cours de formation, avec les conséquences que l’on
devine.
O.H.L
I ère armée Allemande : la manœuvre d’enveloppement échoue
Les
seules unités dont elle dispose pour réaliser la manœuvre de
débordement sont le C.C. von der Marwitz et le 2e C.A., parvenu dans
la soirée à La Hamaide, à 25 km en arrière du champ de bataille.
Le 4e C.A.R. est à Bierghes. Von Kluck déploie son énergie
habituelle pour ne pas laisser s’échapper cette dernière chance.
A force d’insistance, il obtient de l’O.H.L. que le C.C. Marwitz
soit placé sous ses ordres et le dirige aussitôt sur Denain.
Von
Kluck espère ainsi couper la retraite de l’armée Britannique et
la refouler sur Maubeuge mais il échoue, car French, qui a deviné
ses intentions, oriente ses colonnes vers le sud-ouest avant que la
pression du C.C. Marwitz ait pu se faire sentir.
Le
2e C.A. s’empare de Condé-sur-Escaut. Les forts de Maulde et de
Flines sont abandonnés par les Français.
Le
C.C. von der Marwitz disperse près de Tournai une brigade
d’infanterie Française et est retardée pour essayer d’encercler
les Anglais.
IIe armée Allemande : un appel à l’aide lourd de conséquences
L’armée
entame sa poursuite de l’armée Française vers Beaumont,
Hemptinne. La bataille de Charleroi a coûté 11.000 pertes à
l’armée.
L’armée
investit la position fortifiée de Maubeuge.
Von
Bülow fait appel à l’aide de von Hausen, qui modifie sa route
pour se rapprocher de la IIe armée.
IIIe
armée Allemande
Von
Hausen reçoit un appel urgent de la part de von Bülow pour soutenir
son armée. La IIIe armée abandonne son plan d’attaque vers le sud
de Givet et perd la possibilité de couper la retraite de la Ve
armée. Elle parvient vers Florennes et Rosée.
IVe
armée Allemande : bataille de Neufchâteau
L’armée
combat les arrière-gardes Françaises entre Semois et Meuse et les
refoule.
VIe
armée allemande
Rupprecht
de Bavière renouvelle son offensive en Lorraine mais est arrêté
par le 20e C.A. de Foch à Nancy. Les Allemands s’assurent une tête
de pont à la Mortagne et s’avancent en pointe vers la trouée de
Charmes.
L’armée
se trouve sur la ligne Blainville - Gerbéviller - Cirey. Le Donon
est pris d’assaut et les troupes Françaises sont rejetées au-delà
de la Meurthe avec de fortes pertes.
Bataille des Ardennes (1914) — Wikipédia
fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_des_Ardennes_(1914)
Elle
se déroule du 21
au 23 août 1914 entre l'Armée impériale allemande et les forces
françaises, autour de Longwy et de Neufchâteau. Il s'agit d'un
épisode de ...
La bataille de Charleroi ; les 21,22 et 23 août 1914
chtimiste.com/batailles1418/charleroi.htm
La
Bataille de Charleroi (5ème armée). 21,22
et 23 août
19 14. Situation. Nos 3e et 10e corps d'Armée étaient arrivés dans
l'après-midi du 20 août
sur la ...
Abreschviller - Août 1914-La bataille d'Abreschviller
www.abreschviller.fr/spip.php?article450
21
Aout-
La Bataille d'Abreschviller. En Juillet 1914,
la situation internationale se détériora après l'assassinat de
l'Archiduc d'Autriche François-Ferdinand à ...
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