Cette
page concerne l'année 1003 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
SAINT GRÉGOIRE DE NAREK PERFECTIONNE ET EMBELLI LA LITURGIE ARMÉNIENNE
SAINT GRÉGOIRE DE NAREK |
Saint
Grégoire de Narek est l'un des grands poètes spirituels de la
littérature universelle, né en Arménie, près du Lac de Van
(Turquie) en 944. Tout petit, il perd sa mère et son père, entre
dans un couvent. Grégoire sera élevé par un oncle maternel au
monastère de Narek... Il y passe toute sa vie.
Le jeune moine est passionné par l'étude des Pères de l’Église, tant Arméniens que Grecs.
Reconnu comme maître spirituel, il est chargé de former les novices de son couvent et chose délicate ! de réformer les monastères voisins.
Des moines jaloux de son influence et de ses qualités vont le dénoncer, coupable d'hérésie il est mis à l'écart, et rejeté dans l'ombre. On lui rend quand même justice, à cause de son humilité...
Le jeune moine est passionné par l'étude des Pères de l’Église, tant Arméniens que Grecs.
Reconnu comme maître spirituel, il est chargé de former les novices de son couvent et chose délicate ! de réformer les monastères voisins.
Des moines jaloux de son influence et de ses qualités vont le dénoncer, coupable d'hérésie il est mis à l'écart, et rejeté dans l'ombre. On lui rend quand même justice, à cause de son humilité...
Ses Allégies sacrées (poèmes lyriques), où s'exprime son expérience mystique, constitue encore de nos jours le principal Livres de prières de l’Église Arménienne.
Grégoire et Jean reçoivent de leur grand-oncle Ananie, renommé pour sa science et sa sainteté, une instruction très solide. Formé à la théologie ainsi qu'à la langue et à la littérature Grecques, Grégoire étudie également l'architecture, les mathématiques, l'astronomie et la médecine avec une prédisposition qui lui vaut d'être considéré très tôt comme savant... L'usage qu'il fait de la prose rythmée, ponctuées de rimes intérieures, indique qu'il connaît en outre la poésie arabe.
Ordonné prêtre, il consacre une partie de son temps à l'instruction d'autres religieux au monastère de Narek et entame une œuvre littéraire considérable. Il mène au monastère une vie toute d'humilité et de charité, partagé entre travail et prière, animée d'un amour ardent pour le Christ et la Mère de Dieu. La renommée de sa science et de la sainteté de sa vie se répand à travers toute l'Arménie, les évêques lui demandent des traités et des panégyriques, les rois des explications de la Bible, le peuple des sermons et des hymnes, les moines un livre de prières...
Son œuvre est constituée d'une vingtaine d'hymnes et d'odes, d'un commentaire sur le Cantique des Cantiques, d'une Histoire de la Croix d'Aparanq, de plusieurs panégyriques (sur la Sainte Croix, de la sainte Vierge, des Apôtres, des 72 Disciples et de saint Jacques de Nisibe), de 3 discours sous forme de prières liturgiques (Sur la venue du Saint Esprit, Sur la Sainte Église, et Sur la Sainte Croix qui a porté Dieu), de plusieurs sermons, ainsi que le Livres des prières.
Son
Livre des prières (ou Élégies sacrées, ou encore Livre des
lamentations) est considéré comme son chef-d'œuvre et l'une des
œuvres littéraires les plus remarquables du patrimoine mondial. En
95 prières, Grégoire exprime tour à tour le sens du péché, la
pénitence, la miséricorde divine, la lutte spirituelle, la vie
mystique et l'action de grâce, tout dans un bouleversant dialogue
avec le Seigneur, qui n'est pas sans évoquer l'intensité des
psaumes. Avec un sentiment aigu de la misère humaine due au péché,
face à la sainteté et la majesté divines, Grégoire manifeste
l'envolée mystique d'un cœur épris de Dieu, un cœur qui aspire à
être inséparablement uni à Dieu. Le Livre de prières, souvent
appelé simplement « Narek », est vénéré par les
fidèles depuis un millénaire ; il constitue la base de
l'instruction en Arménie et certaines prières sont entrées dans la
Liturgie...
Grégoire
meurt entre 1003 et 1010 dans ce monastère où son frère Jean et
lui ont été élevé depuis leur enfance. Dès le XIIe siècle, on
l'appelle « l'Ange revêtu d'un corps ».
Parmi
les littératures chrétiennes très méconnues des Européens se
place sans doute en tête la littérature chrétienne Arménienne.
Cette
antique Église a produit un très grand nombre de saints moines et
théologiens féconds en écrits. Parmi ceux-ci il ne faut pas
manquer de citer Saint Grégoire de Narek qui, est le plus grand
poète mystique que l’Église d’Arménie ait donnée à la
chrétienté.
On
ne connaît guère de détails de sa vie, il devient prêtre et
peut-être higoumène (supérieur) de son monastère. Il a, d’après
le synaxaire Arménien une grande influence comme réformateur de son
monastère ce qui lui vaut quelques ennuis avec les autorités allant
jusqu’à le faire soupçonner d’hérésie comme le montre cette
gracieuse légende :
Les
évêques et les princes envoient une délégation d’hommes sûrs
auprès de Grégoire afin qu’ils l’amènent à leur tribunal pour
être interrogé sur sa foi.
Il
leur dit : « Mettons-nous d’abord à table, avant de
prendre la route. »
Il
fait rôtir deux pigeons et les place devant ses hôtes. Or c’est
un vendredi. Ceux-ci, scandalisés, sont plus convaincus que jamais
que ce qu’on rapporte de Grégoire est vrai.
Ils
lui disent donc : « Maître n’est-ce pas vendredi
aujourd’hui ? »
Le
Saint, comme s’il l’ignorait, leur répond : « Excusez-moi,
mes frères. »
Et
se tournant vers les pigeons : « Levez-vous, dit-il,
retournez à votre volière, car aujourd’hui c’est jour
d’abstinence. »
Et
les oiseaux, retrouvant vie et plumes, s’envolèrent.
A
ce spectacle, les envoyés tombent aux pieds du saint pour lui
demander pardon. Et ils s’en vont raconter le prodige à ceux qui
les ont délégués.
L’œuvre
complète de Saint Grégoire de Narek a été éditée à Venise en
1840 par les Pères Méchitaristes.
Outre
le Livre des Élégies Sacrées il faut noter :
-
Les Hymnes : une vingtaine en tout pour toutes les fêtes
liturgiques
-
Commentaire sur le Cantique des cantiques
-
Histoire de la Croix d’Aparanq : sur la demande de l’évêque
de Mokq, Grégoire a raconté l’Histoire du transfert de la relique
de la Vraie Croix de Constantinople en Arménie en 983.
-
Trois discours en forme de litanies
-
Panégyrique des saints apôtres et des 70 disciples
-
Panégyrique de Saint Jacques de Nisibe
Le
livre des Élégies Sacrées, composé en l’an 1002/1003, est sans
doute le dernier ouvrage de Saint Grégoire.
Un
colloque international a célébré en 2002 le Millénaire de ce
texte.
Nous
présentons ici les deux dernières élégies, il s’agit
certainement de son testament spirituel.
Tu
n'es pas un juge qui condamne, mais un Sauveur.
Tu ne perds pas, mais tu trouves.
Tu ne tues pas, mais tu donnes la vie.
Tu n'exiles pas, mais tu ramènes.
Tu ne trahis pas, mais tu délivres.
Tu ne noies pas, mais tu sauves.
Tu ne pousses pas, mais tu relèves.
Tu ne maudis pas, mais tu bénis.
Tu ne venges pas, mais tu pardonnes.
Tu ne perds pas, mais tu trouves.
Tu ne tues pas, mais tu donnes la vie.
Tu n'exiles pas, mais tu ramènes.
Tu ne trahis pas, mais tu délivres.
Tu ne noies pas, mais tu sauves.
Tu ne pousses pas, mais tu relèves.
Tu ne maudis pas, mais tu bénis.
Tu ne venges pas, mais tu pardonnes.
Prière
à la Mère de Dieu
Toi qui à été fortifiée et protégée par le Père très haut, préparée et consacrée par l'Esprit Saint qui s'est reposé sur toi, embellie par le fils qui habita en toi. Accueille cette prière et présente la à Dieu.
Ainsi par toi toujours secouru et comblé de tes bienfaits, ayant trouvé refuge et lumière près de toi, je vivrai pour le Christ, ton fils et Seigneur.
Sois mon avocate, demande et supplie; comme je crois à ton indicible pureté, je crois au bon accueil qui est fait à ta parole.
Il en sera ainsi, ô Mère du Seigneur,
Si dans ma recherche incertaine tu m'accueilles,
Ô toi toute disponible,
Si dans mon agitation tu me tranquillises,
Ô toi qui es repos,
Si le trouble de mes passions tu le changes en paix,
Ô Pacificatrice,
Si mes amertumes tu les adoucis,
Ô toi qui es douceur,
Si mes impuretés, tu les enlèves,
Ô toi qui as surmonté toute corruption,
Si mes sanglots, tu les arrêtes,
Ô Allégresse.
Je te le demandes, Mère du Très Haut Seigneur Jésus,
Lui que tu as enfanté Homme et Dieu à la fois,
Lui qui aujourd'hui glorifié par le Père et le Saint Esprit, Lui qui est tout et en toutes choses.
A Lui soit la Gloire, dans les siècles des siècles
Amen.
La
nouveauté la plus sensationnelle est la découverte d'un palimpseste
du Xe siècle (c'est-à-dire un parchemin deux fois utilisé), dont
la couche inférieure recèle un texte dans une langue jusqu'alors
inconnue, celle des Albaniens du Caucase, au nord de l'Azerbaïdjan,
jadis convertis au christianisme et dotés d'une écriture en même
temps que les Arméniens. Il se trouve que leur langue est apparentée
à celle des Udis, une population Caucasienne que les ethnologues
Géorgiens avaient étudiée à partir des années 80. On va donc
pouvoir ressusciter la troisième culture antique du Caucase que l'on
croyait morte depuis longtemps...Toi qui à été fortifiée et protégée par le Père très haut, préparée et consacrée par l'Esprit Saint qui s'est reposé sur toi, embellie par le fils qui habita en toi. Accueille cette prière et présente la à Dieu.
Ainsi par toi toujours secouru et comblé de tes bienfaits, ayant trouvé refuge et lumière près de toi, je vivrai pour le Christ, ton fils et Seigneur.
Sois mon avocate, demande et supplie; comme je crois à ton indicible pureté, je crois au bon accueil qui est fait à ta parole.
Il en sera ainsi, ô Mère du Seigneur,
Si dans ma recherche incertaine tu m'accueilles,
Ô toi toute disponible,
Si dans mon agitation tu me tranquillises,
Ô toi qui es repos,
Si le trouble de mes passions tu le changes en paix,
Ô Pacificatrice,
Si mes amertumes tu les adoucis,
Ô toi qui es douceur,
Si mes impuretés, tu les enlèves,
Ô toi qui as surmonté toute corruption,
Si mes sanglots, tu les arrêtes,
Ô Allégresse.
Je te le demandes, Mère du Très Haut Seigneur Jésus,
Lui que tu as enfanté Homme et Dieu à la fois,
Lui qui aujourd'hui glorifié par le Père et le Saint Esprit, Lui qui est tout et en toutes choses.
A Lui soit la Gloire, dans les siècles des siècles
Amen.
Du côté Arménien, on compte publier en traduction française, l’œuvre du grand poète de l'an mille, Saint Grégoire de Narek.
Dans sa Comédie humaine, Balzac rêve de faire concurrence à l'état civil... Grégoire de Narek conçoit un projet beaucoup plus hardi :
Il veut supprimer le Jugement dernier ou, du moins le rendre inutile en confessant d'un coup tous les péchés des hommes, depuis Adam et Eve jusqu'à leurs derniers descendants. Son œuvre est aussi puissante que les Confessions d'Augustin ou la Divine Comédie de Dante. Mais elle est unique dans la littérature mondiale, absolument originale. On ne peut la comparer qu'à une Église Arménienne, avec son narthex où l'on confesse ses fautes, son sanctuaire où l'on professe la foi, et son autel où l'on communie aux mystères.
À la différence des temples de pierre construits à grands frais par les princes, c'est une église entièrement spirituelle et gratuite. Il suffit de lire le livre pour la bâtir et pour l'offrir à Dieu. Inutile de payer des honoraires de messes : les voix ferventes de générations de lecteurs de tous les siècles et de toutes les nations suffisent à la faire retentir d'un hymne d'adoration perpétuelle. En élucidant ce chef-d’œuvre, on parcourt l'histoire du monachisme Arménien paradoxalement moins communautaire et plus universaliste que les ordres religieux d'Occident. En analysant une forme de confession comparable aux rituels du manichéisme et de l'Avesta. On découvre une forme orientale de connaissance de soi, où la personne authentique n'est pas l'individu singulier, abîmé par ses fautes et par les malheurs de la vie, mais une réplique, épurée par l'examen de conscience, de l'homme premier créé, du modèle des origines...
Depuis 1978, en participant régulièrement sur France 2 à l'émission mensuelle « Chrétiens Orientaux », on a donné l'occasion de présenter un grand nombre de monuments et de sites archéologiques Arméniens et Géorgiens, des miniatures, des manuscrits et des œuvres littéraires. Il y a aussi des émissions radiophoniques le dimanche matin sur France Culture...
L’UNESCO
fête le 1000e anniversaire de la création du « Livre des
lamentations » de Grigor Narekatsi !
Les
origines de la civilisation Arménienne se perdent dans la nuit des
temps. Grâce à des découvertes archéologiques et des centaines
d’inscriptions hiéroglyphiques, nous savons que cette civilisation
est l’une des plus anciennes, déjà florissante au troisième
millénaire avant notre ère.
En
885 l’Arménie recouvre son indépendance, et sa culture connaît
un nouvel essor. Vers la moitié du XIe siècle, les invasions des
Turcs seldjoukides conduisent les Arméniens à émigrer, ce qui
conduit entre autres à la fondation du royaume de Cilicie.
A
cette époque, les grandes villes comme Dvin, Van, Kars, Ardzni, Ani,
jouent un rôle considérable dans la vie sociale, économique et
politique. La vie culturelle d’Ani est nettement supérieure à
celle des villes de l’Europe occidentale du Moyen Âge. A Ani,
Sanahine et Narek, des séminaires sont fondés où l’on enseigne
la théologie, la philosophie, la cosmologie et la musique.
Cette
période connaît également un essor littéraire : le poète
mystique Grigor Narekatsi (Grégoire de Narek). Ajoutons à cet
héritage, ses hymnes liturgiques et d’autres écrits à contenu
liturgique, quelques odes, voilà un immense corps de littérature
théologique dont l’héritage scientifique a enrichi la
contribution de la pensée théologique Arménienne à la théologie
de l’Église chrétienne !
St Grégoire de Narek (951-1003) | Marie de Nazareth
www.mariedenazareth.com
› ... › Du
7° siècle à 1054
Saint Grégoire
de Narek est l'un des grands poètes
spirituels de la littérature universelle. Grégoire naquit en
Arménie, près du Lac de Van en 944. Tout petit, il ...
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Grégoire de Narek, Moine
nouvl.evangelisation.free.fr/gregoire_de_narek.htm
GREGOIRE DE
NAREK Moine, Mystique, Saint
(940/950-1003/1010).
L'existence entière de Grégoire de
Narek s'inscrit “dans un cercle
minuscule” et nous ...
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Prière à la Mère de Dieu - Saint Grégoire de Narek (951-1003)
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25 sept. 2010 -
Toi qui à été fortifiée et protégée par le Père très haut,
préparée et consacrée par l'Esprit Saint qui s'est reposé sur
toi, embellie par le fils qui ...
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