lundi 4 août 2014

LA GRANDE GUERRE AU JOUR LE JOUR

4 août 1914

La chronique « 1914 dernières nouvelles » donne chaque jour depuis le 3 avril un aperçu de la vie quotidienne en Europe et parfois dans le reste du monde. Le 3 août, l’Allemagne signifie à la France qu’elle se considère en état de guerre. Voici la revue de presse du 4 août 1914.
« Le Petit Parisien »
« Ce départ qui, en d’autres circonstances, aurait pu revêtir un certain cachet de grandeur, est lugubre, sinistrement lugubre ».
Il est vrai que Monsieur de Schoen a été reçu peu de temps auparavant par le président du Conseil et ministre des Affaires étrangères René Viviani, et qu’il lui a remis une note dans laquelle le gouvernement Allemand le charge de déclarer à la France qu’il se considère en état de guerre... L’entrevue, en tout, a duré 3 minutes, puis l’ambassadeur a demandé ses passeports et s’est retiré.
« L'Humanité »
« L’Allemagne déclare la guerre à la France », titre également sur toute la largeur de sa Une en ajoutant que Berlin a également violé la neutralité de la Belgique.
Guillaume II a en effet demandé officiellement au roi Albert Ier le libre passage des troupes Allemandes sur le sol Belge, ce que le roi a refusé après un long, très long Conseil des ministres.
Cette demande est considérée comme incroyable par la Belgique dont la neutralité est garantie, par traité, par le roi de Prusse... Conséquence :
La capitale est transférée de Bruxelles à Anvers et toutes les communications télégraphiques et téléphoniques avec Liège, Anvers et le Limbourg sont coupées.
« L'écho de Paris »
Ajoute que la neutralité de l’Italie est proclamée officiellement et que les troupes Françaises et Italiennes ne seront pas opposées.
"L'Action Française »
Titre sur la déclaration de guerre, l’ultimatum Allemand à la Belgique et la neutralité Italienne. Le journal nationaliste ajoute que l’Angleterre mobilise sa flotte et son armée et il fait état des premières escarmouches à la frontière : un aéroplane aurait lancé trois bombes sur Lunéville, qui n’auraient fait que peu de dégâts matériels.
"L'écho d'Alger » journal des républicains radicaux, publie en première page la déclaration officielle du gouverneur de l’Algérie Charles Lutaud, qui annonce que Bône et Philippeville ont été bombardées dans la matinée, et appelle à la mobilisation générale pour, écrit-il,
« défendre la France jusqu’à la mort parce qu’elle est le grand foyer de l’idéal, défendre l’Algérie jusqu’au sacrifice suprême parce que les fermes blanches les moissons et les vignes représentent les fruits de votre intrépide labeur ».
"L'intransigeant » ajoute pour sa part que la France peut compter sur l’Angleterre pour la soutenir dans le conflit. Le journal souligne également que des ministres sont appelés sous les drapeaux : c’est le cas d’Abel Ferry, sous-secrétaire d’État aux Affaires étrangères. Enfin, le quotidien nationaliste écrit que les guerres d’aujourd’hui sont beaucoup moins meurtrières qu’autrefois... Citant la revue « La science et la vie », il explique que du temps de Frédéric Le Grand, 600 hommes perdaient la vie en une heure de bataille, 300 hommes sous Napoléon, 200 pendant la guerre de 1870 et « seulement » de 0,5 en 1903 pendant la guerre de Mandchourie...
Si, le 2 août, au moment de l’annonce de la mobilisation générale et au lendemain de la déclaration de guerre de l’Allemagne à la Russie, la France s’était réveillée surprise et inquiète, en ce 4 août 1914, elle s’est ressaisie et se met en ordre de bataille, à l’image de son gouvernement remanié.



Le soleil s'est couché depuis un moment sur cette journée du 4 août 1914. L'ultimatum lancé à l'Allemagne qui vient d'envahir la Belgique est sur le point d'expirer. En l'absence de réponse, Londres déclare « un état de guerre » à Berlin, à 23H00 précises... Le gouvernement Britannique d'Herbert Asquith a exigé que Berlin respecte la neutralité Belge et retire immédiatement ses troupes du petit royaume :
« Le gouvernement de sa Majesté a décrété qu'un état de guerre existe entre la Grande-Bretagne et l'Allemagne à partir de 23h00 le 4 août »,

Indique un message du ministère des Affaires étrangères à l'ambassade de Berlin à Londres. Ce message qui précipite une Grande-Bretagne largement pacifiste dans une guerre qu'elle souhaitait éviter est le fruit d'une longue réflexion et de nombreux débats internes. L'objectif du ministre des Affaires étrangères, Edward Grey, « était d'empêcher le déclenchement de la guerre », précise l'historien William Mulligan dans son ouvrage « The Great war for Peace ». Mais le 3 août, lorsque Berlin déclare la guerre à la France et envahit la Belgique, le ministre admet, résigné, devant le Parlement : « il est clair que la paix en Europe ne peut plus être préservée ».
- Conflit planétaire -
Le Royaume-Uni est la dernière grande puissance Européenne à entrer dans le conflit. Quand les Britanniques apprennent la nouvelle, ils pensent, comme la plupart des Européens, que la guerre sera de courte durée.

« Guerre européenne : la Grande-Bretagne participe au combat » titre le Financial Times du 5 août. « La Grande-Bretagne déclare la guerre à l'Allemagne », écrit le Manchester Guardian.

La nouvelle prend un peu plus de temps à atteindre les populations rurales. « La-bas les annonces publiques sont plus courantes que les +Unes+ de journaux ». Les policiers et les postiers font également passer le message.

Le 4 août, malgré l'heure tardive, une importante foule s'est rassemblée à Trafalgar square, ce qui fait dire au philosophe Britannique Bertrand Brussel, farouchement opposé à la guerre, que « les hommes et femmes ordinaires sont enchantés à la perspective de la guerre ». Une idée longtemps persistante, mais aujourd'hui contestée par la plupart des historiens.
Les rassemblements publics dans les villes et les centaines de milliers d'hommes qui s'engagent volontairement dans l'armée (750.000 entre août et septembre) laissent croire à un grand engouement de la population. Pourtant, l'enthousiasme est limité, selon les historiens. « L'arrivée de la guerre est comme un sombre nuage arrivant sur le peuple, inquiet pour le futur de la civilisation Européenne ».
Dans un pays où la conscription n'existait pas, la « ruée sous les drapeaux » relève plus du nationalisme et de la volonté de défendre son pays que de l'enthousiasme. « De nombreux volontaires considéraient que rejoindre l'armée était un devoir », explique à l'AFP l'historien William Mulligan.

« Les motivations pour se porter volontaire sont nombreuses, et l'une d'elle est les marches rapides (allemandes) en Belgique et dans le nord de la France ».
Les premières troupes Britanniques sont presque immédiatement envoyées en France. Trois jours après la déclaration de guerre, le commandant Sir John French et ses hommes de la Force expéditionnaire Britannique débarquent sur le territoire Français...


La Dernière Heure, mardi 4 août 1914 -
L’ultimatum adressé à la Belgique par l’Allemagne.... La réponse de la Belgique est nettement négative.
On ne téléphone plus – Le service téléphonique et télégraphique n’est plus accessible au service privé. Il a été entièrement réservé aux autorités militaires et au service diplomatique. Cette mesure a contribué à affoler la population.
Le tocsin – Ce matin on a sonné le tocsin aux diverses églises pour convoquer la garde civique qui fait le service de police. Le canon a tonné dans plusieurs forts de l’enceinte, c’était un signal ou une expérience militaire. Il n’en a pas fallu plus pour faire supposer que les Allemands avaient commencé l’investissement de la place.
Les aéroplanes militaires surveillent la frontière. Contrairement à ce qui a été dit, il est inexact que les troupes Allemandes aient traversé la frontière.
Pour la Patrie. C’en est fait : la bataille est engagée, et déjà les troupes ont résisté avec succès à la pénétration des forces Allemandes sur notre sol. Nos braves soldats, conduits par des officiers intelligents et intrépides, ont fait merveille. Les forts de Pontisse et de Barchon ont admirablement soutenu l’action de nos troupes.
A Liège, une ovation indescriptible à la 11e brigade. Il était 7 heures et demie mardi soir, lorsque de nombreux groupes désertant place St-Lambert se ruèrent vers l’extrémité du terre-plein du côté du Palais. Dans une demi-obscurité, on apercevait un défilé. Qui passait là ? On s’en rendit bientôt compte. C’étaient les hommes de la 11e brigade, commandés par le général Bertrand.
Ils défilèrent, mais au milieu de quelles ovations, grand Dieu ! La foule, formant deux haies, se mis à pousser des cris d’enthousiasme, en agitant chapeaux et mouchoirs, interpellant officiers et soldats : 
« Allons, mes amis, en avant ! »
Et le public, littéralement emballé, continuait :
«  Quel plaisir de les voir ainsi marcher ! » Et d’autres disaient :
«  I rotet avou cœur ! « 
ou encore :
«  Allons, camarades, flahi, savez là ! »
Et les hommes chantaient et criaient :
«  Vive la Belgique ! »
Moment d’émotion profonde.
Plusieurs établissements industriels du bassin de Liège – charbonnages compris – ont été fermés mardi. Ingénieurs, contremaîtres et ouvriers sont chargés de travaux divers autour des forts de Fléron, Chaudfontaine et Pontisse. Mardi après-midi, à partir de 5 heures, les voyageurs n’étaient plus admis sur les trams Est-Ouest. Ceux-ci ont transporté des escouades d’ouvrier vers Fléron.
Les préparatifs pour les blessés. Il y a , en ce moment, 250 lits à l’hôpital des Anglais, 150 à l’hôpital de Bavière et 700 à l’école des Rivageois. Les engagements. Les volontaires qui se présentent au bureau des engagements dans l’armée sont de plus en plus nombreux. Tous les propriétaires d’autos et de motos font preuve aussi de beau patriotisme en se mettant au service de l’armée...
Auguste Bouko et jean Pierre Thill sont les deux premiers gendarmes tués aux côtés de leurs collègues Noerdinger, Peiffer, qui, blessés, après des mois de convalescence iront se battre sur le front de l'Yser, et Boulanger, qui restera 4 ans captif des Allemands il reviendra en décembre 1918.La 2e armée Allemande commandée par von Emmich est en route. Un flot ininterrompu de troupes est en marche :
Bataillons de cyclistes, de fantassins, cavaliers et troupes transportées dans des centaines de véhicules motorisés.
Poste frontière de Gemmenich ce 4 août 1914, il est 8h30 du matin
Un détachement de hussards Allemands se présente deux gendarmes, Thill et Henrion, se postent au milieu de la route...

Halte ! Frontière belge.
Les cavaliers se sont arrêtés, leur officier s'avance et lit la proclamation de von Emmich qui en subtance dit « Laissez nous passer ».
Le gendarme Béchet enfourche son vélo pour aller au poste téléphonique prévenir sa hiérarchie. Le commandant Noerdinger signale immédiatement à l'état-major une patrouille de cavalerie Allemande d'environ 25 hommes.
L'alarme est donnée et conformément aux ordres qu'ils ont reçus, la brigade se retire vers Liège en passant par Sippenaken, Beusdael, Mouland et Visé.
Tout au long de leur route, les gendarmes observe l'ennemi qui avance.
Ils chargent leurs carabines, prêts à faire feu en embuscade si l'occasion se présente.
A  13 h. 15, ils sont 5 gendarmes , à vélo, qui entrent dans Visé dont le quartier nord paraît désert. (6 selon Dodémont mais aucune trace d'un Justin dans les archives de la Gendarmerie)

Il arrivent près de la rue Dodémont alors que l'ennemi est aux portes de la ville Henri Noerdinger, maréchal des logis chef, commande ce peloton.
Silencieux, ils passent l'un après l'autre, devant le collège Saint-Hadelin.
Leurs ombres se mêlent à celles des chênes qui bordent la route. A une centaine de mètres du carrefour, le premier lève un bras et pousse un cri.
D'un même mouvement les hommes font halte... Les vélos sont prestement jetés sur l'accotement et chacun, d'un coup d'épaule, fait virer la carabine Mauser chargée qu'il porte en bandoulière. Un coup de feu éclate de la rue Dodémont et abat le maréchal des logis Auguste Bouko qui tombe en face de la maison Villers. Le soldat qui a fait feu s'enfuit par la rue de la Station. Le vieux soldat, dans sa tenue ressemblant aux grognards de l'empire, s'est écroulé... Il a 51 ans et est en service à la gendarmerie depuis 1884.
.Devant les gendarmes, une fusillade éclate dans un fracas assourdissant.
Des centaines de soldats gris, agenouillés, couchés, debout, braquent leur arme sur les audacieux qui, au lieu de faire demi-tour, acceptent froidement cette lutte terrible et inégale à 1 contre 100...
Un genou en terre, le commandant du petit groupe s'est crânement posté au milieu de la rue et a poussé un cri, un rugissement qui domine le vacarme de la mousqueterie:  «  Vive le Roi » « Vive la Belgique »
Tout autour de lui, ses hommes agenouillés dans la poussière du chemin, se sont mis en position de tir. Sans se soucier des balles qui s'abattent, ils se sont placés face aux tirailleurs ennemis, de façon que rien n'obstrue leur champ de vision. Leurs énormes bonnets à poils, assujettis par la jugulaire, leur donnent l'air farouche et redoutable de vieux grognards comme venus des lointains récits des guerres Napoléoniennes...
Ils profitent des arbres ou des encoignures pour se protéger au mieux. Calmement, ils épaulent, visent, pressent la détente, ouvrent et referment le verrou de leur mauser...
Devant eux, plus de deux cents fusils crépitent. L'armée Allemande est bien équipée avec armement et uniformes adaptés à une guerre moderne face aux troupes Belges et étrangères en uniformes rutilants du XIXe siècle.
Le Vieux Rempart de Visé et la prairie Leers qui s'étale à gauche du chemin, sont hérissés de casques à pointe. Les rues de la ville sont à l'époque bordées partout de hauts arbres derrière lesquels ils vont s'abriter Les balles allemandes passent en rafales, raclent la route, écorcent les arbres, arrachent des flocons de poussière rouge aux murs en briques de la maison Brouwers.
L'abbé  Goffin,  directeur du collège  Saint-Hadelin, attiré par le bruit de la fusillade, accourt. Depuis la veille une ambulance de la croix-Rouge a été installée dans l'établissement scolaire. A peine a-t-il pu se rendre compte de l'effroyable combat où sont engagés les gendarmes Belges, qu'il voit l'un d'eux tomber lourdement à la renverse. (Bouko)... Le prêtre se précipite, se penche sur le moribond, le prend délicatement entre ses bras et sur sa pauvre figure déjà figée dans la pâleur de la mort, trace un grand signe de croix.
Puis, se retournant vers les autres tireurs, il leur crie : « Demandez pardon à Dieu, je vais vous donner l'absolution » et il trace dans leur direction le signe de la croix. Vision d'épopée où passe le souffle exaltant de l'idéalisme chrétien de l'époque. Comme les preux d'autrefois, les quatre héros dédient à Dieu les derniers battements de leur grand cœur.Tout en chargeant et déchargeant leur mauser, posément, sans précipitation, ils prononcent d'une voix vibrante les paroles de repentir qui sont les paroles d'adieu à la vie.
Les détonations fusent de toutes parts, hachant, de courtes interruptions, l'émouvante prière qui s'égrène imperturbablement et monte vers le ciel comme un appel pathétique… Sur le bord de la route, debout, tête nue, indifférent à la mort qui le frôle, le prêtre lève les yeux au ciel, et lentement trace le signe de la rédemption sur ses quatre compatriotes « Ego vos absolvo.. »
Les Allemands dévalent maintenant sur la crête du boulevard et dans la prairie Leers située dans le haut de la rue de Mouland. Ils sont cernés de toutes parts. Les renforts arrivent de partout. Les verrous des fusils s'ouvrent et se referment avec de brusques grincements métalliques. La ronde sinistre des balles s'affole, mais ils continuent à tirer malgré l'ennemi bien supérieur en nombre.
Nicolas Peiffer est touché de deux balles, une dans le genou, l'autre dans le mollet gauche, il s’affaisse en face de la maison Brouwers non sans avoir déchargé son pistolet sur les assaillants. Les Allemands s'avancent sur la route de Mouland tirant sur Eugène Boulanger qui abrité leur fait payer leur avance.
Jusqu'au moment où une balle traversant l'arbre derrière lequel il s'est abrité vient lui fracasser la main. et le met hors de combat... La tempête de feu s'acharne sur les hommes.
3 Allemands se ruent sur Peiffer pour l'achever mais faisant demi-tour tirent sur Jean-Pierre Thill. Un cri perçant jaillit dans le vacarme. Thill, agenouillé près de la maison Brouwers, vient de laisser choir son fusil... Du côté gauche de sa tunique, un jet de sang gicle et ruisselle en longues traînées rouges sur le mur de l'immeuble.- Une balle lui a sectionné l'aorte. - Le sang a éclaboussé la façade et marquera longtemps l'immeuble. Son bonnet à poils est maculé de son sang, il est aujourd’hui conservé comme une relique au musée de l'Armée de Bruxelles... Dans un dernier souffle il réclame l'absolution et s'affaisse doucement, la face contre terre.
PLACE SAINT LAMBERT LIÈGE
Vont-ils abandonner la lutte, se glisser dans le fossé qui longe la route et battre en retraite vers le nord ? Ou bien l'honneur de leurs armes étant sauf, vont-ils s'incliner devant l'écrasante supériorité numérique de l'adversaire et accepter le sort pénible de captivité ? La mort est là qui passe sans cesse et fait siffler ses ricanements et ses menaces. Mais ici, ce n est pas l'esprit qui raisonne et pèse les risques, c'est le cœur, palpitant de fièvre héroïque, qui déclenche les réflexes. La lutte désespérée continue... Leurs silhouettes noires se détachent en cibles nettes sur la blancheur de la route, pas un ne bouge, ni se déplace pour se mettre hors d'atteinte. On dirait des statues scellées dans le sol si ce n'étaient les mouvements prompts et nerveux des braves qui, après chaque coup, retirent le verrou du fusil ajustent l'arme à hauteur de la joue droite... A certains moments, les mains plongent dans les cartouchières de cuir noir fixées au ceinturon et qui, peu à peu, se vident. Autour de chaque tireur, les douilles fumantes s'accumulent.
Les Allemands, exaspérés par la folle témérité des adversaires qui semblent narguer leurs centaines de fusils, mettent une mitrailleuse en batterie. Bientôt, un crépitement régulier domine le tohu-bohu de la fusillade...
Une rafale atteint en plein ventre un des Belges. L'homme s'écroule, plié en deux, et se contorsionne dans la poussière du chemin, en poussant des hurlements de douleur. Peu après, l'autre se rejette brusquement en arrière, s'abrite la tête de l'avant-bras droit comme pour esquiver le coup, lâche son fusil et s'affale, grièvement blessé. Henri Noerdinger est blessé à son tour.
Alors seulement, la tragique empoignade prit fin. Noerdinger se traînera le soir péniblement vers le collège Saint Hadelin où il recevra des soins..

Selon un autre témoignage, Peiffer et Noerdinger seront emmenés au collège et y recevront des soins puis rejoindront l'armée par la Hollande un des hommes se rendit à l'école le lendemain vêtu d'habits civils prêtés par mademoiselle Brouha... Deux morts et quatre blessés restent sur le terrain.
Noerdinger sera soigné en pays occupé puis rejoindra l'armée en passant par les Pays-Bas.
[Tels furent les premiers de « Ceux de Liège ».]

RFI ‎- il y a 18 heures
L'Echo de Paris de ce 4 août 1914 ajoute que la neutralité de l'Italie est proclamée officiellement et que les troupes françaises et italiennes ne …

4 août 1914: Londres s'engage dans une guerre désormais ...

www.leparisien.fr › Flash actualité - Culture
Il y a 11 heures - Le soleil s'est couché depuis un moment sur cette journée du 4 août 1914. L'ultimatum lancé à l'Allemagne qui vient d'envahir la Belgique est ...
Les Premiers Soldats Belges, Héros de la guerre 1914-1918
Morts au champs d'honneur à Visé



2 commentaires:

  1. Amie Chantal bonsoir ! Ce fut l'horreur ! Mon grand-père comme je l'ai déjà écrit jusqu'à la fin de ses jours a gardé en lui cette abomination. Il nous racontait qu'il était peu descendu de cheval et que sa selle était ensanglantée vous pouvez imaginer pourquoi ! L'hygiène, la nourriture, l'équipement, l'eau enfin tout absolument tout faisait défaut. j'ai entendu sur RTL une évocation, les blessés attendaient durant des jours avant de recevoir les premiers soins et être évacués. Je me souviens adolescente, au ciné-club de notre collège avoir vu des images monstrueuses d'hommes éventrés par les obus etc.....
    Un vieil ami de mon grand-père maternel était une gueule cassée, je l'ai vu lors de ma première communion, j'étais très impressionnée et triste. Mon père avait un de ses bons cousins qui avait été gazé ! Toutes les familles de France et de Navarre ont reçu un héritage de mémoire terrible. Nos jeunes en sont-ils conscients ? Bien sûr ils sont au courant des conflits qui se déroulent ici et là sur notre planète. Aucune guerre est une guerre propre et sans dégâts collatéraux hélas ! si seulement cela leur mettait un peu, sans jeux de mot, du plomb dans la cervelle ! !

    RépondreSupprimer
  2. Oui hélas ! C'est l'horreur absolu et c'est pourquoi je ne peu pardonner à certains d'en profiter pour ce faire mousser. Jeune fille j'avais des voisins dont le grand-père avait je ne sais comment réussi à résister aux effets des gaz mais il était appareillé et avait ce teint spécifique des hommes gazés.

    RépondreSupprimer