dimanche 10 août 2014

LA GRANDE GUERRE AU JOUR LE JOUR 9 AOÛT 1914

9 août 1914

I) …/... suite
Au matin du 9, la 28e brigade (35e et 42e régiments d'infanterie) est rassemblée, avec le 1e groupe du 47e régiment d'artillerie, face au nord, sur le plateau de Riedisheim, et la 114e brigade (moins les deux bataillons actifs des 117e et 172e régiments d'infanterie, en réserve à Galfingen), cette 28e brigade se retranche au nord de Dornach.
La 8e division de cavalerie est chargée de patrouiller dans la Hardt.
Durant toute la matinée, du côté ennemi, un train blindé de 8 wagons fait la navette entre Müllheim et l'île Napoléon, où il amène, à chaque voyage, des unités d'infanterie. Les artilleurs ne parviennent pas à l'atteindre. Le XIVe Corps Allemand achève, pendant ce temps, sa concentration à Neuenberg, sur la rive droite du Rhin.
Au cours de l'après midi, une importante colonne est signalée au nord de Mulhouse.
Vers 5 heures du soir, l'action générale s'engage. A la nuit tombante, la bataille fait rage. Le XIVe Corps et une division du XVe Corps Allemands lancent une double attaque, leurs troupes surgissant de la forêt de la Hardt, et descendant par Neufbrisach, Colmar et Soultz sur Cernay.
la retraite de l'armée Française est bientôt menacée en direction de Cernay par des forces supérieures. Son centre à son tour va courir les plus gros dangers. Vainement les 3e et 42e régiments d'infanterie font des prodiges, refoulant à plusieurs reprises les Allemands sur Rixheim et l'île Napoléon. Mais la 41e division subit un bombardement par obusiers à Lutterbach et doit battre en retraite.
Le 15e bataillon de chasseurs évacue bientôt Cernay. Toutes ces unités refluent par la route de Bussang, vers 8 heures du soir.
la 14e division reste en flèche, sans aucune réserve pour la soutenir. Le général Curé prescrit alors la retraite, qui s'effectue dans un ordre parfait, en direction de Niedermorschwiller.

VIIe armée Allemande

Von Heeringen décide d’attaquer pour enfoncer l’aile gauche Française qui s’appuie aux Vosges de façon à l’acculer à la frontière Suisse en la coupant de Belfort.
La contre-attaque contre le 7e C.A. Français qui se trouve à Mulhouse commence à midi et dégénère en un combat frontal.
/... à suivre

II) Armée belge de campagne

L’État-major belge est avisé que des forces de cavalerie Allemandes marchent de Tongeren et de Waremme sur Sint-Truiden. Il demande si une partie de la cavalerie Française pourrait agir au nord de la Meuse en liaison avec la cavalerie Belge. Comme le C.C. Sordet a reçu pour mission de couvrir le front de la Ve armée, cette demande n’est pas acceptée par Joffre. Ce refus aura pour conséquence que l’armée Belge, isolée, préférera se retirer vers le réduit national, Anvers.

La D.C. a pris position aux lisières de Sint-Truiden et est avertie de l’approche de la 2e et 4e D.C. Allemande. Ne pouvant engager l’unique D.C. contre des forces supérieures, le général de Witte se replie vers le nord-ouest pour prendre position derrière la coupure de la Gette et ainsi protéger le flanc gauche de l’armée et la direction d’Anvers.
Le front occupé par la D.C. s’étend de Budingen à Halen. La D.C. va y rester jusqu’au 18 août, en soutenant le 12 le combat de Halen. Elle exécutera ensuite sa retraite vers Anvers à la gauche de l’armée.

O.H.L.

Moltke ordonne que la I ère armée commence immédiatement à s’échelonner jusqu’à hauteur de Liège sur les routes qui lui sont assignées par l’ordre de concentration. Le 9e C.A. appartient toujours à la IIe armée...

III) I ère armée allemande

Le Q.G. de l’armée s’installe à Grevenbroich.
Les 2e et 4e D.C. s’avancent en 2 colonnes parallèles sur Saint-Trond, l’une par Tongeren et Looz, l’autre par Glons et Oreye : ce sont deux colonnes de 2.500 chevaux chacune avec de l’artillerie et 2 ou 3.000 fantassins. Ces divisions sont harcelées par de petits détachements cyclistes. Elles n’atteignent Houppertingen et Brustem qu’en fin d’après-midi. La brigade des « Leib Husaren » (hussards noirs ou hussard de la mort) ne peut pénétrer dans Sint-Truiden.

IIe armée Allemande

La 10e C.A. commence la construction d’un pont près de Lixhe. Il est impossible de construire un pont à Visé car cette localité est sous le feu du fort de Pontisse. Le pont d’Argenteau est détruit mais celui de Herstal est en possession de l’armée Allemande.
La 9e D.C. atteint Ouffet.
Les positions que doit atteindre l’armée sont Julémont - Fraipont - Esneux - Hamoir. L’armée attend sur ces positions que la chute des forts de Liège permette le passage.
Le Roi Albert Ier se voit conférer la médaille militaire Française « la plus haute distinction que puisse recevoir, en France, un officier général ».
LES HUSSARDS NOIRS
1er couplet
C'était un soir sur les bords de l'Yser,
Un soldat Belge qui montait la faction,
Vinrent à passer trois gars des militaires
Parmi lesquels était le roi Albert,
« Qui vive là lui crie la sentinelle ?
Qui vive là vous ne passerez pas ?
Si vous passez craignez ma baïonnette,
Retirez-vous, vous ne passerez pas ! (bis)
Halte-là ! »

2e couplet
Le roi Albert en fouillant dans ses poches,
« Tiens, lui dit-il, et laisse moi passer. »
« Non, répondit la brave sentinelle,
L'argent n'est rien pour un vrai soldat belge.
Dans mon pays, je cultivais la terre,
Dans mon pays, je gardais les brebis,
Mais, maintenant que je suis militaire,
Retirez-vous, vous ne passerez pas, (bis)
Halte-là ! »

3e couplet
Le roi Albert dit à ses camarades :
« Fusillons-le, c'est un mauvais sujet.
Fusillons-le à la lueur des astres,
Fusillons-le, c'est un mauvais sujet. »
« Fusillez-moi, lui dit la sentinelle,
Fusillez-moi, vous ne passerez pas.
Si vous passez, craignez ma baïonnette.
Retirez-vous, vous ne passerez pas, (bis)
Halte-là ! »

4e couplet
Le lendemain, au grand conseil de guerre,
Le roi Albert lui demanda son nom.
« Tiens, lui dit-il, voilà la croix de guerre,
La croix de guerre et la décoration. »
« Que va-t-elle dire, ma bonne et tendre mère
Que va-t-elle dire en me voyant si beau ? »
La croix de guerre est à ma boutonnière
Pour avoir dit : « vous ne passerez pas, (bis)

Halte-là ! »
Cette chanson, dont l’autre titre est « La chanson du roi Albert », est tout à fait représentative de ces œuvres exaltant un patriotisme flamboyant qui fleurirent pendant la Première Guerre mondiale et au lendemain de celle-ci. A noter toutefois qu’on ne sait pas avec exactitude quand et par qui elle a été écrite.
NB Je ne sais ce qu'il en est aujourd'hui mais il y a bien des années lors de colonies de vacances en Belgique, cette chanson était chantée à la veillée et lors de la Fête Nationale.



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