9
août 1914
Au
matin du 9, la 28e brigade (35e et 42e régiments d'infanterie) est
rassemblée, avec le 1e groupe du 47e régiment d'artillerie, face au
nord, sur le plateau de Riedisheim, et la 114e brigade (moins les
deux bataillons actifs des 117e et 172e régiments d'infanterie, en
réserve à Galfingen), cette 28e brigade se retranche au nord de
Dornach.
La
8e division de cavalerie est chargée de patrouiller dans la Hardt.
Durant
toute la matinée, du côté ennemi, un train blindé de 8 wagons
fait la navette entre Müllheim et l'île Napoléon, où il amène, à
chaque voyage, des unités d'infanterie. Les artilleurs ne
parviennent pas à l'atteindre. Le XIVe Corps Allemand achève,
pendant ce temps, sa concentration à Neuenberg, sur la rive droite
du Rhin.
Au
cours de l'après midi, une importante colonne est signalée au nord
de Mulhouse.
Vers
5 heures du soir, l'action générale s'engage. A la nuit tombante,
la bataille fait rage. Le XIVe Corps et une division du XVe Corps
Allemands lancent une double attaque, leurs troupes surgissant de la
forêt de la Hardt, et descendant par Neufbrisach, Colmar et Soultz
sur Cernay.
la
retraite de l'armée Française est bientôt menacée en direction de
Cernay par des forces supérieures. Son centre à son tour va courir
les plus gros dangers. Vainement les 3e et 42e régiments
d'infanterie font des prodiges, refoulant à plusieurs reprises les
Allemands sur Rixheim et l'île Napoléon. Mais la 41e division subit
un bombardement par obusiers à Lutterbach et doit battre en
retraite.
Le
15e bataillon de chasseurs évacue bientôt Cernay. Toutes ces unités
refluent par la route de Bussang, vers 8 heures du soir.
la 14e division reste en flèche, sans aucune réserve pour la soutenir. Le général Curé prescrit alors la retraite, qui s'effectue dans un ordre parfait, en direction de Niedermorschwiller.
VIIe armée Allemande
Von
Heeringen décide d’attaquer pour enfoncer l’aile gauche
Française qui s’appuie aux Vosges de façon à l’acculer à la
frontière Suisse en la coupant de Belfort.
La
contre-attaque contre le 7e C.A. Français qui se trouve à Mulhouse
commence à midi et dégénère en un combat frontal.
…/...
à suivreII) Armée belge de campagne
L’État-major
belge est avisé que des forces de cavalerie Allemandes marchent de
Tongeren et de Waremme sur Sint-Truiden. Il demande si une partie de
la cavalerie Française pourrait agir au nord de la Meuse en liaison
avec la cavalerie Belge. Comme le C.C. Sordet a reçu pour mission de
couvrir le front de la Ve armée, cette demande n’est pas acceptée
par Joffre. Ce refus aura pour conséquence que l’armée Belge,
isolée, préférera se retirer vers le réduit national, Anvers.
La
D.C. a pris position aux lisières de Sint-Truiden et est avertie de
l’approche de la 2e et 4e D.C. Allemande. Ne pouvant engager
l’unique D.C. contre des forces supérieures, le général de Witte
se replie vers le nord-ouest pour prendre position derrière la
coupure de la Gette et ainsi protéger le flanc gauche de l’armée
et la direction d’Anvers.
Le
front occupé par la D.C. s’étend de Budingen à Halen. La D.C. va
y rester jusqu’au 18 août, en soutenant le 12 le combat de Halen.
Elle exécutera ensuite sa retraite vers Anvers à la gauche de
l’armée.
O.H.L.
Moltke
ordonne que la I ère armée commence immédiatement à s’échelonner
jusqu’à hauteur de Liège sur les routes qui lui sont assignées
par l’ordre de concentration. Le 9e C.A. appartient toujours à la
IIe armée...
III) I ère armée allemande
Le
Q.G. de l’armée s’installe à Grevenbroich.
Les
2e et 4e D.C. s’avancent en 2 colonnes parallèles sur Saint-Trond,
l’une par Tongeren et Looz, l’autre par Glons et Oreye : ce
sont deux colonnes de 2.500 chevaux chacune avec de l’artillerie et
2 ou 3.000 fantassins. Ces divisions sont harcelées par de petits
détachements cyclistes. Elles n’atteignent Houppertingen et
Brustem qu’en fin d’après-midi. La brigade des « Leib
Husaren » (hussards noirs ou hussard de la mort) ne peut
pénétrer dans Sint-Truiden.
IIe armée Allemande
La
10e C.A. commence la construction d’un pont près de Lixhe. Il est
impossible de construire un pont à Visé car cette localité est
sous le feu du fort de Pontisse. Le pont d’Argenteau est détruit
mais celui de Herstal est en possession de l’armée Allemande.
La
9e D.C. atteint Ouffet.
Les
positions que doit atteindre l’armée sont Julémont - Fraipont -
Esneux - Hamoir. L’armée attend sur ces positions que la chute des
forts de Liège permette le passage.
Le
Roi Albert Ier se voit conférer la médaille militaire Française
« la plus haute distinction que puisse recevoir, en France, un
officier général ».
LES HUSSARDS NOIRS |
C'était un soir sur les bords de l'Yser,
Un soldat Belge qui montait la faction,
Vinrent à passer trois gars des militaires
Parmi lesquels était le roi Albert,
« Qui vive là lui crie la sentinelle ?
Qui vive là vous ne passerez pas ?
Si vous passez craignez ma baïonnette,
Retirez-vous, vous ne passerez pas ! (bis)
Halte-là ! »
•
2e couplet
Le roi Albert en fouillant dans ses poches,
« Tiens, lui dit-il, et laisse moi passer. »
« Non, répondit la brave sentinelle,
L'argent n'est rien pour un vrai soldat belge.
Dans mon pays, je cultivais la terre,
Dans mon pays, je gardais les brebis,
Mais, maintenant que je suis militaire,
Retirez-vous, vous ne passerez pas, (bis)
Halte-là ! »
•
3e couplet
Le roi Albert dit à ses camarades :
« Fusillons-le, c'est un mauvais sujet.
Fusillons-le à la lueur des astres,
Fusillons-le, c'est un mauvais sujet. »
« Fusillez-moi, lui dit la sentinelle,
Fusillez-moi, vous ne passerez pas.
Si vous passez, craignez ma baïonnette.
Retirez-vous, vous ne passerez pas, (bis)
Halte-là ! »
•
4e couplet
Le lendemain, au grand conseil de guerre,
Le roi Albert lui demanda son nom.
« Tiens, lui dit-il, voilà la croix de guerre,
La croix de guerre et la décoration. »
« Que va-t-elle dire, ma bonne et tendre mère
Que va-t-elle dire en me voyant si beau ? »
La croix de guerre est à ma boutonnière
Pour avoir dit : « vous ne passerez pas, (bis)
Halte-là ! »
Cette
chanson, dont l’autre titre est « La chanson du roi Albert »,
est tout à fait représentative de ces œuvres exaltant un
patriotisme flamboyant qui fleurirent pendant la Première Guerre
mondiale et au lendemain de celle-ci. A noter toutefois qu’on ne
sait pas avec exactitude quand et par qui elle a été écrite.
NB
Je ne sais ce qu'il en est aujourd'hui mais il y a bien des années
lors de colonies de vacances en Belgique, cette chanson était
chantée à la veillée et lors de la Fête Nationale.
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