17
août 1914
I)
MAXIMILIAN VON PRITTWITZ |
Le
17 août 1914, les forces Russes ( 1 ère Armée du Général Paul
von Rennenkampf, baron Balte né en Estonie) attaquent en
Prusse-Orientale, plus tôt que prévu par l’État-major Allemand.
La mobilisation Russe ne devant être terminée qu’au 36e jour, la
1ère Armée Russe ne dispose pas encore de ses divisions de réserve.
En outre, comme l’écartement des voies n’est pas le même en
Russie qu'en Allemagne, les soldats Russes sont venus à marche
forcée alors que les Allemands sont venus en train...
GENERAL VON RENNENKAMPF |
Dans
le plan Schlieffen des Allemands prévoyait une victoire rapide sur
la France à l'Ouest et des positions défensives à l'Est à la
frontière Russe. Les Russes tentent de prendre la ville de
Koenigsberg. Ignorant les ordres de ses supérieurs qui lui
commandent de se replier si les Russes pressent le front, le général
Allemand Hermann von François engage le combat, sûr de la
supériorité de ses troupes. Alors que les combats sont équilibrés,
une offensive Allemande de grande envergure oblige les Russes à se
retirer. La première victoire Allemande sur le front Est.
Le
commandant de la VIIIe Armée Allemande, le « général
oberst » (Général d’Armée) Maximilian von Prittwitz, a
toutefois donné l’ordre à ses troupes de se retirer si la Russie
exerçait une pression
Le
Commandant du 1er Corps d’Armée, le Général Hermann von
François, ne l’entend pas de cette oreille. En « bon »
descendant d’Huguenot Français, convaincu que ses troupes sont
mieux entraînées et mieux équipées que les Russes, il désobéit
et, ce même 17 août 1914, il engage les forces Russes de von
Rennenkampf dans ce qui sera la bataille de Stallupönen (aujourd’hui
Nesterov / Нестеров
dans l’oblast russe de Kaliningrad). Sa réponse à son chef est
restée célèbre :
GÉNÉRAL VON FRANÇOIS |
« Le
général von François se retirera lorsqu’il aura défait les
Russes ! »
Le
sort de la bataille lui donne raison. Lançant une offensive
d’envergure sur tout le front, il inflige de lourdes pertes aux
Russes (5 000 morts, 3 000 prisonniers), qui se retirent
sur la frontière. Ce n’est qu’après que von François obéit à
Prittwitz et fait retraite de 20 km vers l’ouest, prenant position
autour de Gumbinnen (aujourd’hui Goussev / Гусев.
Dans l’oblast de Kaliningrad).
L’impétuosité,
pour ne pas dire l’impatience, du Général von François aura, a
contrario, des conséquences néfastes 3 jours plus tard (20 août
1914), à l’occasion de la bataille de Gumbinnen.
II)
LE RATA |
Les hommes couchent sur la paille... Les prisonniers Allemands sont mieux traités : on leur a procuré des lits, les gens surpris de notre mansuétude et de la cordialité qui règne entre les officiers Français et leurs soldats. Les Allemands d’Allemagne, trompés par leurs chefs, croient pourtant que nous maltraitons les leurs. Le libraire héberge un Allemand de 13 ans, il doit envoyer là-bas son fils en échange, la déclaration de guerre l’en a empêché. La mère du petit Allemand supplie le libraire de ne point laisser fusiller son fils ! Quelle singulière idée ces Teutons se font de nous d’après eux-mêmes ! Une Allemande s’est écriée :
« Les Français seront vaincus !
– Pourquoi ?
– J’ai vu un officier serrer la main à un soldat. » Écoles, édifices publics, tout est plein de soldats.
III)
La première mission de bombardement Française de la guerre de 1914-1918, cette mission qui se déroule le 14 août 1914 est réalisée par deux Maurice Farman MF7 pilotés par le lieutenant Cesari et le Caporal Prudhommeau. Elle a pour objectif les installations de Frescaty, dans la banlieue de Metz.
Voici comment le bulletin des armées de la république en date du 17 août rapporte la mission.
« Nos
aviateurs à Metz ».
Voici
les détails sur l’exploit magnifique de nos aviateurs à Metz. Le
lieutenant Cesari et le caporal Prudhommeau, seuls à bord de leur
avion sont partis de Verdun vendredi à 17h30 avec mission de
reconnaître, de détruire si possible, le hangar à dirigeables de
Frescaty à Metz. Les deux aviateurs sont arrivés au-dessus de la
ligne des forts : le lieutenant à 2 700 mètres d’altitude et le
caporal à 2 200... Une canonnade ininterrompue les a aussitôt
accueillis, entourés d’une nuée d’éclatement de projectiles,
ils ont maintenu leur direction.
Un
peu avant d’arriver au-dessus du champ de manœuvre, le moteur du
lieutenant a cessé de fonctionner. L’aviateur ne voulant pas
tomber sans avoir rempli sa mission à plané et c’est en vol plané
qu’il lance son projectile avec un merveilleux sang-froid... Peu
après le moteur repart... Le caporal de son côté a lancé son
projectile. Il ne peut, pas plus que le lieutenant, observer
exactement parmi la fumée des projectiles ennemis le point de chute.
Mais il croit avoir atteint son but. L’artillerie Allemande
continue à faire rage, pendant encore 10 kilomètres. Plusieurs
centaines de projectiles sont tirés sur les deux aviateurs qui sont
rentrés sains et saufs.
Ils
ont été cités à l’ordre du jour de l’Armée.
Citation
:
MAURICE FARNAN MF7 |
«
Lieutenant Cesari et caporal Prudhommeau : Chargés de détruire un
hangar de dirigeables ennemis, ont réussi, grâce à leur sang-froid
et à leur ténacité à lancer sur l’objectif qui leur a été
assigné les projectiles dont ils disposent, malgré un tir très
violent et prolongé de l’artillerie Allemande… »
Le
lieutenant Cesari devenu capitaine dirige par la suite l’aviation
dans les Dardanelles. Il décède le 18 septembre 1957.
Le
lieutenant Prudhommeau sert plus tard dans l’aviation de chasse. Il
meurt au combat le 8 septembre 1916.
(En
réalité, nos deux héros mettent le feu à la structure de deux
Zeppelin, les ZII Ersatz (lz9) et ZII (lz12), provoquant leur
destruction. Leur vol dure 2h20. Le lendemain, le Lieutenant Fink
achève le travail...
LIEUTENANT CESARI |
IV)
Enfin,
on m’a remis des lettres, mais datées des 2 et 3 Août,
c'est-à-dire vieilles de deux semaines ! Néanmoins, leur
arrivée me fait chaud au cœur, car elles m’apportent l’assurance
que les êtres qui me sont chers, ne m’oublient pas et me suivent,
par la pensée, dans mes durs labeurs guerriers.Le temps est décidément détraqué, il ne cesse de pleuvoir et nous sommes ignobles à regarder. Je voudrais bien pouvoir me déchausser, voilà plus de 5 jours que je me suis offert ce luxe ! Ma nuit n’a, toutefois, pas été trop mauvaise, je l’ai passée dans un bout de tranchée sur laquelle j’ai fait aménager un toit de branches et de terre. Au réveil, pour chasser l’humidité, mon sergent-major m’apporte la ration d’eau-de-vie à laquelle nous donne droit notre séjour aux tranchées... Ce n’est pas de la fine trois étoiles, mais ça fait du bien tout de même. Je crois bien que nous allons encore croupir dans nos trous toute la journée. Vite, que le soleil reparaisse, au moins !
Et une autre...
Jean RENOUX - Lettre de Guerre 17 Août 1914
Verdun
le 17 Août 1914
Chers
parents.
Je
vous écris sans savoir si cette lettre vous arrivera. Je vous ai
déjà écrit deux fois mais je n’ai pas de réponse. Maurice ne
m’a pas répondu non plus. Je pense que le service postal est seul
cause de ce retard.
Tout
d’abord tranquillisez vous sur mon compte, nous sommes en réserve
à Verdun et ne partirons que si nos troupes pénètrent en
Allemagne.
Nos
journées sont occupées à faire des tranchées et des abattis. Nous
partons au travail à 4h ½ du matin et revenons le soir à 6 heures.
Les lignes qui sont devant nous ont eues quelques escarmouches et ont
résisté brillamment. Je suis allé plusieurs fois à Verdun, j’ai
vu arriver deux trains de blessés, spectacle vraiment triste, après
un train de prisonniers Allemands est passé et de la gare nous les
avons conduits à la citadelle pour les réexpédier sur Poitiers.
Nous n’avons que très rarement des nouvelles, mais ce matin on
nous a prévenu que le choc entre armées devait se produire
aujourd’hui probablement, nous devons nous tenir prêts à partir
et nous attendons le moment avec impatience...
Comment
vivez-vous à Chamalières, donnez moi des détails, avez vous des
nouvelles d’Émile et de Félix. J’ai reçu des nouvelles de la
capitale, mais pas de Maurice.
Nous
avons vu passer toute la semaine dernière des trains complets de
troupes de toutes sortes. Hier nous avons croisé des chasseurs
d’Afrique qui allaient cantonner derrière nous.
Depuis
deux jours il pleut, nous sommes trempés et les nuits ne sont pas
chaudes à rester avec des effets mouillés. Nous sommes assez bien
nourris quand la viande est fraîche, mais bien souvent elle vient de
loin et est tournée quand elle arrive.
Malgré
cela je vais très bien, j’ai pu avoir quelques médicaments à
Verdun au cas où je serai malade. Ici il n’y plus de civil, les
maisons sont occupées par la troupe et naturellement tout est visité
depuis la cave jusqu’au grenier.
Nous
avons de bons officiers qui vivent comme nous forcément. Les lettres
arrivent avec un retard de huit jours, c’est justement pour cela
qu’il ne faut pas vous faire de mauvais sang si vous ne recevez pas
de nouvelles de l’un de nous.
J’espère
que vos santés sont bonnes, embrassez pour moi l’oncle et la
tante. Qu’est devenue Marie-Louise avec son mari ? Donnez moi
tous les détails que vous pourrez avoir.
Je
vous quitte chers parents en vous embrassant bien affectueusement.
Votre
fils qui vous aime.
Jean
RENOUX
Adresse
exacte
165e
Régiment d’Infanterie 8e Cie
Verdun
Meuse.
PLAN XVII |
17 août 1914 ... « Vive la sociale ! » et « A bas la guerre ! »
Dom
Besse revient de Poitiers. Il a été témoin de quelques incidents :
des hommes qui criaient : « Vive la sociale ! » et : « A
bas la guerre ! ». Mais ce sont toujours des isolés. Une fois
dans le rang, plus un mot...
Est-ce
que Liebknecht, qu'on dit fusillé pour avoir refusé d'obéir à son
ordre de mobilisation, n'a pas, aux dernières nouvelles, pris le sac
et le fusil comme le recommandait Bebel, le vieux compagnon de luttes
de son père ?...
La
grande émotion de la guerre a déterminé aussi un mouvement de
piété. Les hommes demandent des prêtres et leurs officiers vont en
réclamer à l'archevêché. Un capitaine se désole parce que,
dans sa compagnie, il n'a qu'un diacre, et un diacre ne peut pas
donner l'absolution. Dom Besse a vu des soldats qui se confessaient
en pleine rue. Personne ne songeait à s'en étonner, encore moins à
rire...
J'ai
rencontré André Bonnier sur le Pont Royal. Il a été mobilisé par
erreur et renvoyé « dans ses foyers ». Il ne garde
aucune amertume d'un impair des bureaux qui l'a fait voyager durement
et par trente degré de chaleur de Paris à Argentan et retour,
« pour rien ».
-
N'ébruitez pas la chose, me dit-il. Nous étions 50 réservistes de
la territoriale dans mon cas sur 20 000 hommes appelés à Argentan.
L'autorité militaire peut se tromper de cela !
C'est
le plus délicat des lettrés, des Parisiens et des sédentaires qui
parle ainsi.
Nous
nous sommes quittés sur un « Qui l'eût cru ? Qui l'eût dit
? », en nous félicitant des nouvelles de la guerre qui nous
sont toujours favorables. Il semble qu'en quelques jours la rive
gauche du Rhin doive tomber en notre pouvoir... L'air s'est
subitement rafraîchi et chacun pense à nos soldats qui n'auront pas
à se battre aujourd'hui sous un ciel de feu.
La
rareté ou l'absence des nouvelles est une dure école et
enseigne au public que la guerre est une chose sérieuse. Beaucoup de
lettres de combattants n'arrivent qu'avec le timbre de Paris. Les
officiers ont donné leur parole d'honneur de ne pas révéler même
à leurs parents les plus chers, à leur ami le plus intime, le nom
de l'endroit où ils se trouvent. On a supprimé de l'esprit du
« monsieur qui passe » et qui achète tous les journaux
que l'on crie sans y trouver autre chose que le communiqué officiel,
l'idée qu'il a le droit d'être renseigné, comme le monsieur qui
a payé son fauteuil d'orchestre a droit au spectacle. Le
non-combattant n'est plus rien. Il le sent et se tait.
Un
régiment de chasseurs à cheval a pris part au beau succès par
lequel deux divisions Allemandes ont été bousculées à Dinant.
Georges L... en était-il ? Sa mère elle-même l'ignore. Il faut
vivre dans ces perplexités et se plier à cette discipline.
VI)
« La
Division se porte dans la région de Corcieux où elle doit
stationner. Le 217e forme l’avant-garde de la colonne de droite
(142e brigade) qui doit suivre l’itinéraire : Laveline, La
Chapelle, Ivoux, Corcieux. Après une grande halte à la hauteur de
Bellegoutte, le régiment arrive à Plafon et occupe les
cantonnements suivants : 6e bataillon à Anould, Xangoutte,
Develine et Chalgoutte, le 5e bataillon à Plafon (col de Plafon)
et Haute Fontaine avec la CHR et l’État-major du régiment.
1
ère Cie (22e) aux avant-postes : grande garde à l’intersection
des routes
Saint
Léonard à Fraize et de Chalgoutte à Anould. 1 petit poste d’une
section
surveille
la route de Fraize et la vallée de la Meurthe. 3 escouades
surveillent
les
ponts sur la Meurthe au nord d’Anould. Route barricadées. »
JMO/SS
:
« Départ
de Laveline à 6h30 sur le col du Plafon. Au cours de cette marche
qui n’est cependant pas longue mais qui se fait presqu’entièrement
sous une pluie fine, froide et pénétrante, 2 hommes sont évacués
sur l’hôpital d’Épinal (Saint-Maurice) au niveau d’Ivoux. A
Cortieux, on laisse encore 5 hommes à la gendarmerie pour être
évacués sur le dépôt des éclopés de Contade à Épinal. On
arrive vers midi et on cantonne dans la région d' Anould,
Chalgoutte, Haute Fontaine, Plafon, Bellegoutte. Le soir évacuation
par Anould de deux hommes dont 1 hussard. »
LA VIE CONTINUE |
VII)
125e
R.I.
Le
régiment conserve ses positions de couverture. L'ennemi
recule devant la poussée du 20e C.A. Rien de
nouveau dans la situation du régiment.
325e
R.I.
L'État-major,
la C.H.R. et le 6e Btn partent de Pulnoy à 3H30 et le Régiment
reprend ses formations articulées à Seichamps ( 32e cie de jour); A
15 H le régiment reprend les cantonnements de la veille.
3e
R.I.C.
0h.10
arrivée à Stenay le
régiment s'arrête au carrefour des routes Mouzay - Mouzonet Stenay
– Montmédy pour laisser passer le 23e colonial et un groupe
d'artillerie. 1h.15 le régiment est remis en marche et va cantonner
dans une caserne d'artillerie transformé en Hôpital pour la
croix-rouge. Les hommes couchent dans les manèges, les officiers
n'ont pas de chambre. 15h.15 suivant ordre d'opération n°7 du 17
août 1914, 11 heures la 3e Division, le régiment quitte Stenay pour
aller cantonner à Baâlon ( 3,500 km Est de Stenay). Il est arrêté
en route et n'arrive au cantonnement qu'à 17h.45
La
1re brigade suit la ligne des avant-poste, la 3e brigade doit être
prête à occuper des position de rassemblement articulés. Le 3e
régiment doit s'établir au Nord de la route 47 vers la côte 250.
Au point de vue sécurité rapprochée, le 3e régiment à comme
secteur à surveiller le terrain situé au Nord de la route de
Stenay, Baâlon, Chanvency-le-Château, un poste d'une section est
établi au carrefour situé à 600 m NNE de Baâlon, un autre d'une
1/2 section est établi près de la jardinette à l'Ouest de Baâlon.
Évacuation :
12 militaires : 3 de l'active, 9 de la réserve dont le caporal
Corneilles de la 10e cie.
229e
R.I.
–
Ordre
de cantonnement à Gérardmer, cantonnement du 5e Btn. Emplacement,
des voitures, carrefour de la route de La Schlucht et de Kischonfré.
Une
Cie cantonnée à Sercelle.
Une
Cie sur la route de la Schlucht entre l'embranchement sus Indiqué et
Sercelle.
Une
Cie en face de la gendarmerie.
Une
Cie grande Rue de Saint Dié ( Est de Gérardmer)
6e
Btn installé à l'Est du 5e Btn.
134e
R.I.
Départ
de Repaix à 5h.30 pour Gogney. Attente prolongée sous la pluie.
Enfin le régiment cantonne en pays annexé : 1er Richeval, 2e
Ibigny, 3e à Hablutz, la frontière a été franchie vers 18 heures.
La 6e Division de cavalerie et son groupe cycliste arrive vers 21h.
Pour cantonner.
107e
R.I.
Le
Régiment séjourne à Olisy sur Chiers, les compagnies procèdent
aux travaux de protection.
2
hommes dirigés sur la gare d'évacuation.
3
hommes dirigés sur sur les dépôts de convalescents et éclopés.
Ravitaillement
en viande : à 16 heures à Oligny
Ravitaillement
en vivre : à 17 heures à Stenay.
115e
R.I.
Vers
5h. Le régiment quitte Romagne pour aller occuper d'autres
cantonnement. L'E.M, le 3e, et le 1er (2e et 5e cie) cantonnent à
Bidercy, la 3e cie cantonne à la ferme de Plorinent et la 1 ère cie
à la ferme Goineau, la 8e cie cantonne à Grepin avec 2 groupes de
l'artillerie de corps et le reste du 2e bataillon, cantonne à
Wavrille avec un groupe de l'A.D.8
VIII)
HYDRAVION JAPONNAIS |
«
Le Japon aurait envoyé un ultimatum à l’Allemagne pour évacuer
le territoire de Kian-Theou, dans la province de Chan-Toury en Chine.
IX)
Lettres
de Madame Wild-Renold de Baden qui demande des nouvelles de son
pensionnaire, de Jean du 11, de Jacques du 10 à Mareilly. Jacques
est tout heureux d'être promu maintenant ; une carte
correspondance du 2 de Lucien toujours à Oujda et une lettre pour
lui au timbre de la Résidence Générale à Rabat que je lui
retourne aussi vite sous le pli de ma lettre n° 3.
En
rentrant de la Grand Poste où le receveur principal très
bienveillant m’a promis d'assurer le départ de cette lettre par le
premier courrier, je trouve entre les mains de maman une dépêche de
Lucien : « Sans nouvelles depuis fin juillet, télégraphiez,
affectueusement ». Je rédige immédiatement un télégramme-réponse
:
«
Reçu hier lettre du 2, avons écrit premier, 11 et hier. Bonnes
nouvelles de Georges Laon, Jean Maubeuge, Jacques Langres, Marie
Ambleteuse, Antoinette, Paul ; Ici, avons tous santé, courage,
confiance. Affectueusement ».
« Lucien
dans sa carte du 2, manifeste d'amers regrets de rester au Maroc, et
dit que le devoir de Paul est de veiller avec nous sur toutes les
belles sœurs et leurs enfants. Courage et confiance absolue, Joseph
Dodin qui a apporté la lettre de Marie, dit que 70 aéros blindés
sont passé au-dessus de Wimereux. Suzanne qui les a vus demande «
s’ils sont en argent » tellement ils brillent dans le soleil. A 9
h, Madame Faidherbe vient prendre une lettre d’Antoinette qu'elle
s’offre de faire parvenir à Jean, elle projette de se rendre en
chemin de fer demain à Maubeuge avec Madame Etienne Matte. Y
parviendra-t-elle ? On dit que c’est difficile. »
Le
Roubaisien Paul Destombes tient son journal du premier au dernier
jour de la guerre…
X)
17
Août 16e jour de la mobilisation
Même
emploi du temps que le 16 Août, exercice d'ensemble étant exécuté
par l'artillerie seulement. Petites lignes qui dépeignent l’ambiance
du moment. Description faite par le Cpt Guenot et le Lt Papin:
A
la veille des hostilités, le capitaine Fauquinion commandant
d’arme du fort près de 3 ans est en permission, le LT Koëhl son
suppléant suite à des messages reçu lui indique de revenir
rapidement. Les Artilleurs en manœuvres à Pontarlier, reviennent
précipitamment au fort.
Le
Lt Mignot arrive au fort pour une période d’instruction le 1 Août
avec sa voiture... Le commandant Laugery arrive le 31 Juillet et est
nommé gouverneur du fort de Liouville. Le
Cpt Guenot écrit,
renforcement du service de garde, prise de dispositions préparatoires
d’alerte, les
officiers doivent coucher
au
fort ( ils sont dans des logements en dehors et à coté du fort avec
leur famille, ces dernières ont rejoint leur lieux d’origine, les
chevaux ont leurs écurie près de ces logements, ils sont rentrés
plus tard dans le fort.
Les
réservistes arrivent, l’effectif de l’artillerie est doublé, il
faut habiller tout le monde… «
l’habillement s’est fait sans trop de difficulté, des
territoriaux ne pouvant être habillés en raison de leur
corpulence »
On
fait parvenir au fort de Gironville et à Camps des Romains les
effets d’habillement de l’approvisionnement de précaution. A
Gironville la caisse de comptabilité et le matériel de santé pour
1/3 de la 6° batterie Territoriale...
Commencement
des opérations d’amorçage d’obus et confections de gargousses
Je
fais, le 3 août une première conférence aux officiers de réserves
et territoriaux.
Le
Lt PAPIN de la 6° batterie T. écrit dans son rapport de 1918, Tous
les instants disponibles sont mis à profit pour l’entraînement du
personnel et de l’armement du fort. Le but est d’instruire
le personnel y compris nos territoriaux dont la plupart ont perdu de
vue les connaissances nécessaires, grâce à l’impulsion
particulièrement énergique du Cpt Guenot...
Pendant
cette période de manœuvres continues desservies par un personnel
mixte pris indifféremment dans la 12° et la 6° batterie, les
officiers de l’artillerie connaissent la meilleure utilisation du
personnel, ceci a été par la suite d’une grande importance. Je
reçois pour mon compte en qualité du plus ancien Lieutenant le
commandement de la tourelle de 155. Le 17 oct 1914 lors de son retour
après sa blessure et voyant le désastre le Cpt Guenot mentionne
l'optimisme du Cdt Laugery sur la solidité du fort avant le
bombardement « Le gouverneur avait promis aux artilleurs 1000
fr pour chaque trou dans le pardoss ! »
17 Août 1914 - Souvenirs de Campagne - Grande Guerre ...
unjouruneguerre.canalblog.com
› été
1914
De
Eric Dyvorne
- Il y a 2 heures - 17
Août 1914
Enfin, on m'a remis des lettres, mais datées des 2 & 3 Août,
c'est-à-dire vieilles de deux semaines ! Néanmoins, leur...
Jean RENOUX-Lettre de Guerre 17 Août 1914 : AKELA-Le ...
aufonddubois.midiblogs.com/.../jean-renoux-lettre-de-guerre-17-aout-19...
Il
y a 5 heures - Verdun le 17
Août 1914.
Chers parents. Je vous écris sans savoir si cette lettre vous
arrivera. Je vous ai déjà écrit deux fois mais je n'ai pas de ...
17 août 1914 ... "Vive la sociale !" - lafautearousseau
lafautearousseau.hautetfort.com/archive/.../17/17-aout-1914-5410483.ht...
dimanche,
17 août 2014. 17
août 1914
... "Vive la sociale !" et "A bas la guerre !"
I-Moyenne-2495-dom-besse--un-benedictin-monarchiste_net Dom Besse ...
17 Août 1914 - Le 217ème RI dans la Grande Guerre, du ...
217emeri.canalblog.com
› Messages
août 2014
Il
y a 19 heures - 17
Août 1914.
JMO/Rgt : "La Division se porte dans la région de Corcieux où
elle doit stationner. Le 217ème forme l'avant-garde de la
colonne ...
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