dimanche 31 août 2014

990... EN REMONTANT LE TEMPS

29 août 2014


Cette page concerne l'année 990 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

HEURS ET MALHEURS DE LYON A L'AUBE DE L'AN MIL


LYON
Le voisinage des colonies Phéniciennes et Phocéennes de la Méditerranée et de la province Romaine exerce quelque influence sur leurs morals et leur caractère, ils se montrent mieux disposés que le reste des populations Gauloises à subir la domination de Rome...
César compte ce peuple au nombre de ses alliés lorsqu’il soumet les Gaules... Une seule fois ils se soulèvent... en l’an 52, dans cette dernière grande campagne où toutes les confédérations Galliques, si longtemps divisées, se réunissent autour de l’Arverne Vercingétorix.
Mais le héros de l’indépendance Gauloise succombe, et les anciens alliés de Rome se font aisément a la domination nouvelle... Rome leur donne Lugdunum (Lyon).
A la dissolution de l’empire romain, les Burgondes s’établissent au milieu d’eux... « ... Que faire au milieu de ces géants de 7 pieds ?
Est-il permis d’écrire rien d’élégant au milieu de soldats dont la longue chevelure est imprégnée de beurre aigre, et qui parlent une langue que nous ne comprenons pas ?
Peut-on chanter quand on a l’âme et le visage tristes ?
Vos yeux sont bien heureux de ne pas voir des gens semblables, et vos oreilles de ne pas les entendre !
Heureux surtout votre odorat de ne pas sentir ces hommes puants qui mangent par jour 10 bottes d’oignons !
Quelle muse se ferait comprendre au milieu d’ivrognes criant toujours pour égayer leurs débauches !
De tels dominateurs, comme vous le pensez, mettent de terribles obstacles au désir qu’on aurait d’être joyeux.
Mais je m’arrête de peur qu’on ne prenne ceci pour une satire et qu’on ne me dénonce aux Bourguignons. »...

Le Lyonnais échoit a Lothaire, par suite du traité de Verdun (843). Cet empereur le laisse à son fils Charles, qui le transmet a son second fils Lothaire II le Jeune... puis, un an après la mort de ce prince, la province Lyonnaise et le Beaujolais qui se trouve plus au nord, et, qui jusque-là a suivi les mêmes vicissitudes, entrent, par le traité de Mersen (870), dans le partage de Charles le Chauve.
Cette même année, ces deux provinces, réunies au Forez, sont données au comte Guillaume Ier, dont le fils, Guillaume II, rend la dignité de comte de Lyon héréditaire dans sa famille...
A la faveur des troubles que les incursions Normandes, la déposition de l’empereur Charles le Gros et l’établissement de la féodalité amènent sur tout le sol Gaulois, un seigneur : Rodolphe, fils de Conrad, comte d’Auxerre.
Son fils Rodolphe II avait réuni la Provence à ses États.
Le Lyonnais, situé dans une position intermédiaire entre la France et ce royaume de Provence, devient d’autant mieux un fief indépendant que le dernier Carolingien, fils de Louis d’Outre-mer, mariant sa sœur Mathilde au roi d’Arles Conrad le Pacifique (955), lui donne en dot ses droits de suzeraineté sur le comté de Lyon.
Artaud est issu de la haute aristocratie, il est certain qu'avant lui des membres de sa famille ont déjà exercé des charges publiques à la période de Hugues le Noir tel le vicomte Artaud mentionné avant 979/984
Dans une première charte de donation à Savigny il se dit: « fils de Géraud (de noble lignage) et de Gimberge ». Ses parents paraissent avoir été en possessions de fiefs en Forez (Rizier-en-Donzy et bussy-Albieux et en Lyonnais (Apinos). Ils font don de l'église de Monthieux à l'abbaye Saint-Pierre de Lyon par l'intermédiaire de leur fille Adaltrude qui y est nonne, puis vraisemblablement abbesse .Il détient également des terres dans l'actuel Beaujolais et au sud de la Dombes ainsi qu'une enclave en Roannais.

Hubert Gerner émet l'hypothèse que le jeune Artaud, fils de Géraud et promis à une certaine Adélaïde, recevant du roi Conrad et de la reine Mathilde dépendances de l'abbaye de Saint-André-le-Bas-de-Vienne vers 975/1009 est celui qui va devenir le fondateur de la lignée des comtes de Lyon et de Forez.
Il est probablement cité avant son accession au titre comtal lors de la tenue d'un plaid à Dracé où il exerce déjà les fonctions de justice.
Giraud Ier (960-990), puis Artaud II, l’un des bienfaiteurs de l’abbaye de Cluny (990-1007), lui succèdent. Ce dernier laisse deux fils en bas âge l’aîné, Artaud III, succède à son père dans le Lyonnais.
Il épouse Théodeberge de Limoges la fille du vicomte
On lui connaît deux fils et deux filles.
  • Géraud Ier qui lui succède après la mort de Pons de Gévaudan.
  • Artaud II qui assassine Pons de Gévaudan vers 1015,
  • Rothilde, attestée par une donation de Théodeberge;
  • Theutberge, qui aurait épousé le comte d'urgell Armengol Ier
Le fait que l'on ignore les détails de son accession au titre de comte (vers 980?) et le contexte de violence qui accompagne ses premières mentions fait qu'il est considéré par les historiens du Lyonnais comme un usurpateur. Les sources ne fournissent pas d'éléments définitifs sur ce point, le titre comtal pouvant théoriquement lui être octroyé par le roi ou même par l'archevêque.

Il apparaît en revanche comme un habile diplomate par les donations qu'il fait à l'abbaye de Savigny à l'église de Saint-Just et à Saint-Irénée s'assurant du soutien des prélats issus des grandes familles féodales de la région afin d'y affirmer sa position.
Entre 984 et 993 il reconnaît les dommages qu'il a occasionné aux dépendances de l'abbaye de Savigny lors d'un conflit mené « tant pour accroître son fief que d'assurer l'honneur attaché à sa fonction publique » et fait don à l'abbaye de ses terres situées dans l'actuel Beaujolais. La donation est reconnue par le concile d'Anse en 994
Il établit en 993 un impressionnant acte de fondation pour l'église Saint-Irénée de Lyon. Il y fait don des terres de Létra pour la sépulture de son frère Étienne et l'âme de tous ses parents. Il crée dans l'église Lyonnaise sa sépulture et celle de sa famille, la nécropole des comtes de Lyon et de Forez (détruite par les protestants en 1562).
En 995 il fait donation à l'abbaye de Cluny de l'église Saint-Pierre de Maroglio (Marroles, aujourd'hui commune de Saint-Romain-la-Motte en Roannais.
Certains auteurs situent sa mort dans la décennie 990. Il semble que cette date (99?) ait pu correspondre plus vraisemblablement à celle du décès de sa mère Gimberge.
En mars 1010, il est peut-être décédé lors de la donation à Cluny faite par son épouse de ses possessions « au chemin » à Lyon
Sa tombe se trouve à l'église Saint-Irénée. Sa veuve Théodeberge épouse par la suite Pons de Gévaudan.
Ce dernier laisse deux fils en bas âge l’aîné, Artaud III, qui succède à son père dans le Lyonnais. Le gouvernement d’Artaud III fut plein de vicissitudes. Lyon avait pour archevêque un membre de la famille suzeraine des rois d’Arles, Burchard, fils de Conrad le Pacifique et frère de Rodolphe III, dernier prince régnant. Ce Burchard regarde le comté de Lyon comme son apanage et en fait hommage a l’empereur Allemand Conrad le Salique, le même qui, à la mort de Rodolphe III, hérite de la Bourgogne et du royaume d’Arles. Chassé du Lyonnais, et spolié de son héritage, Artaud III y rentre les armes à la main avec l’appui de son frère et peut-être aussi à la sollicitation secrète des Capétiens de Francie, qui ne voient pas avec plaisir la suzeraineté du Lyonnais passer à l’empire.

Burchard est a son tour chassé, puis il revient par la toute-puissance de sa famille, et un accord est conclu entre le comte et l’archevêque.
Le comte abandonne grand nombre de ses droits seigneuriaux sur sa riche capitale, Lyon, et reçoit, en échange, des terres que l’archevêque possède dans le Forez. Artaud survit peu à cet arrangement... A sa mort, son frère Giraud joint le titre de comte du Lyonnais a ceux de comtes de Roannais et de Forez qu’il possède déjà, mais ce titre est plus nominal que réel.
L’archevêque Burchard meurt en 1031 et a pour successeur son neveu... Burchard, qui considère le titre de son oncle comme un droit héréditaire. Giraud prend les armes, expulse le nouvel archevêque et veut le remplacer par un de ses fils... Mais Burchard recourt a l’empereur Allemand Conrad, auquel il a renouvelé l’hommage et le serment déjà prêté par son oncle. Conrad envoie une armée , chasse Giraud et son fils, rétablit Burchard et lui donne toute autorité.

C’est ainsi que la ville de Lyon échange la domination immédiate de ses comtes contre celle de ses archevêques, Giraud ne reparaît plus dans la ville, et son fils, Artaud IV, tout en prenant le titre de comte du Lyonnais (1058-1076), fait du Forez, qu’il possède également, le lieu habituel de son séjour...
Rien n’égale la barbarie et la brutalité de cette époque, la misère est générale parmi les populations du Lyonnais, les dissensions des seigneurs, loin de profiter a leur repos, redoublent la tyrannie et les exactions que chacun se croit en droit d’exercer.
Entre autres enfants, Giraud II, père d’Artaud IV, a eu deux filles, l’une d’elles, Rotulfe, épouse Guignes de L’Arieu, l’un des principaux seigneurs du Forez. L’autre, Prève, bien que d’une éclatante beauté et recherchée par de fiers barons, étant touchée par la grâce ne veut avoir que le Seigneur pour époux, dit la légende...
Ses jours s’écoulent dans un monastère au milieu des prières et d’un pieux recueillement, quand un des chevaliers qui a brigué sa main s’en vient la trouver et s’efforce de l’arracher a sa retraite... vainement Prève lui rappelle qu’elle a consacré à Dieu sa virginité et que tenter de la détourner de ses devoirs est une entreprise sacrilège, ni larmes ni raisons ne peuvent convaincre celui qu'elle l’obsède. Alors, la fille du comte Lyonnais s’enferme dans une noble fierté et chasse de sa présence un homme qui ne craint pas d’outrager Dieu et l’une de ses servantes jusque dans son sanctuaire...
Le chevalier, plein de courroux, part méditant une terrible vengeance... il vient à la cour de Giraud et va trouver ses 3 fils Artaud, Geoffroy-Guillaume et Conrad. « Savez-vous, leur dit-il, pourquoi votre sœur Prève a rejeté avec mépris les plus braves de vos amis et tous les seigneurs des deux comtés ? C’est pour se retirer, sous prétexte de religion, dans un lieu reculé et y vivre en débauche avec serfs et vilains. »
Les jeunes gens le croient, ils prennent leurs armes, montent vite leurs chevaux et courent au monastère... Prève est en prière, mais, sans vouloir rien voir et rien entendre :
« La voila donc ! s’écrient-ils, celle qui déshonore le comte et les fils du comte ! »
SAINTE PREVE
Et ils lui plongent une épée dans les reins, puis ils lui coupent la tète et jettent le cadavre dans un puits... Ensuite ils reviennent contents d’avoir vengé leur honneur... La stérilité frappe toute la contrée et des signes de feu annoncent dans le ciel le courroux céleste... si on cherche de l’eau dans le puits où a été jeté le corps de l’innocente, on n’en tire que du sang, et, à l’endroit où a roulé sa tête, sur une dalle de pierre, a fleuri un lys d’une éclatante blancheur. En même temps, une voix du ciel ne cesse de répéter aux fils de Giraud : « Votre sœur n’était pas coupable. » Convaincus par ces manifestations de la volonté divine, ils s’en retournent au couvent, donnent une sépulture au corps de la jeune fille, lui consacrent une fondation pieuse, et depuis ce temps la paix est revenue,
www.france-pittoresque.com/spip.php?rubrique8
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fr.wikipedia.org/wiki/Artaud_Ier_de_Lyon
Il fut comte de Lyon et il parfois considéré comme le premier "comte de Forez". .... Certains auteurs situent sa mort dans la décennie 990 ,. Il semble que cette ...
books.google.fr/books?id=SrnQSzrfepEC
Guillaume, premier du nom, forma donc la tige de la première race des comtes ... Giraud premier, son fils; mais ce comte ne termina point sa vie dans l'exercice ... et ae relira avec sa femme dans l'enceinte d'un monastère, où il mourut en 990.

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