29
août 2014
Cette
page concerne l'année 990 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
HEURS
ET MALHEURS DE LYON A L'AUBE DE L'AN MIL
LYON |
Le
voisinage des colonies Phéniciennes et Phocéennes de la
Méditerranée et de la province Romaine exerce quelque influence sur
leurs morals et leur caractère, ils se montrent mieux disposés que
le reste des populations Gauloises à subir la domination de Rome...
César
compte ce peuple au nombre de ses alliés lorsqu’il soumet les
Gaules... Une seule fois ils se soulèvent... en l’an 52, dans
cette dernière grande campagne où toutes les confédérations
Galliques, si longtemps divisées, se réunissent autour de l’Arverne
Vercingétorix.
Mais
le héros de l’indépendance Gauloise succombe, et les anciens
alliés de Rome se font aisément a la domination nouvelle... Rome
leur donne Lugdunum (Lyon).
A
la dissolution de l’empire romain, les Burgondes s’établissent
au milieu d’eux... « ... Que faire au milieu de ces géants
de 7 pieds ?
Est-il
permis d’écrire rien d’élégant au milieu de soldats dont la
longue chevelure est imprégnée de beurre aigre, et qui parlent une
langue que nous ne comprenons pas ?
Peut-on
chanter quand on a l’âme et le visage tristes ?
Vos
yeux sont bien heureux de ne pas voir des gens semblables, et vos
oreilles de ne pas les entendre !
Heureux
surtout votre odorat de ne pas sentir ces hommes puants qui mangent
par jour 10 bottes d’oignons !
Quelle
muse se ferait comprendre au milieu d’ivrognes criant toujours pour
égayer leurs débauches !
De
tels dominateurs, comme vous le pensez, mettent de terribles
obstacles au désir qu’on aurait d’être joyeux.
Mais
je m’arrête de peur qu’on ne prenne ceci pour une satire et
qu’on ne me dénonce aux Bourguignons. »...
Le
Lyonnais échoit a Lothaire, par suite du traité de Verdun (843).
Cet empereur le laisse à son fils Charles, qui le transmet a son
second fils Lothaire II le Jeune... puis, un an après la mort de ce
prince, la province Lyonnaise et le Beaujolais qui se trouve plus au
nord, et, qui jusque-là a suivi les mêmes vicissitudes, entrent,
par le traité de Mersen (870), dans le partage de Charles le Chauve.
Cette
même année, ces deux provinces, réunies au Forez, sont données au
comte Guillaume Ier, dont le fils, Guillaume II, rend la dignité de
comte de Lyon héréditaire dans sa famille...
A
la faveur des troubles que les incursions Normandes, la déposition
de l’empereur Charles le Gros et l’établissement de la féodalité
amènent sur tout le sol Gaulois, un seigneur : Rodolphe, fils
de Conrad, comte d’Auxerre.
Son
fils Rodolphe II avait réuni la Provence à ses États.
Le
Lyonnais, situé dans une position intermédiaire entre la France et
ce royaume de Provence, devient d’autant mieux un fief indépendant
que le dernier Carolingien, fils de Louis d’Outre-mer, mariant sa
sœur Mathilde au roi d’Arles Conrad le Pacifique (955), lui donne
en dot ses droits de suzeraineté sur le comté de Lyon.
Artaud
est issu de la haute aristocratie, il est certain qu'avant lui des
membres de sa famille ont déjà exercé des charges publiques à la
période de Hugues le Noir tel le vicomte Artaud mentionné avant
979/984
Dans
une première charte de donation à Savigny il se dit: « fils
de Géraud (de noble lignage) et de Gimberge ». Ses parents
paraissent avoir été en possessions de fiefs en Forez
(Rizier-en-Donzy et bussy-Albieux et en Lyonnais (Apinos). Ils font
don de l'église de Monthieux à l'abbaye Saint-Pierre de Lyon par
l'intermédiaire de leur fille Adaltrude qui y est nonne, puis
vraisemblablement abbesse .Il détient également des terres dans
l'actuel Beaujolais et au sud de la Dombes ainsi qu'une enclave en
Roannais.
Hubert
Gerner émet l'hypothèse que le jeune Artaud, fils de Géraud et
promis à une certaine Adélaïde, recevant du roi Conrad et de la
reine Mathilde dépendances de l'abbaye de
Saint-André-le-Bas-de-Vienne vers 975/1009 est celui qui va devenir
le fondateur de la lignée des comtes de Lyon et de Forez.
Il
est probablement cité avant son accession au titre comtal lors de la
tenue d'un plaid à Dracé où il exerce déjà les fonctions de
justice.
Giraud
Ier (960-990), puis Artaud II, l’un des bienfaiteurs de l’abbaye
de Cluny (990-1007), lui succèdent. Ce dernier laisse deux fils en
bas âge l’aîné, Artaud III, succède à son père dans le
Lyonnais.
Il
épouse Théodeberge de Limoges la fille du vicomte
On
lui connaît deux fils et deux filles.
- Géraud Ier qui lui succède après la mort de Pons de Gévaudan.
- Artaud II qui assassine Pons de Gévaudan vers 1015,
- Rothilde, attestée par une donation de Théodeberge;
- Theutberge, qui aurait épousé le comte d'urgell Armengol Ier
Le
fait que l'on ignore les détails de son accession au titre de comte
(vers 980?) et le contexte de violence qui accompagne ses premières
mentions fait qu'il est considéré par les historiens du Lyonnais
comme un usurpateur. Les sources ne fournissent pas d'éléments
définitifs sur ce point, le titre comtal pouvant théoriquement lui
être octroyé par le roi ou même par l'archevêque.
Il
apparaît en revanche comme un habile diplomate par les donations
qu'il fait à l'abbaye de Savigny à l'église de Saint-Just et à
Saint-Irénée s'assurant du soutien des prélats issus des grandes
familles féodales de la région afin d'y affirmer sa position.
Entre
984 et 993 il reconnaît les dommages qu'il a occasionné aux
dépendances de l'abbaye de Savigny lors d'un conflit mené « tant
pour accroître son fief que d'assurer l'honneur attaché à sa
fonction publique » et fait don à l'abbaye de ses terres
situées dans l'actuel Beaujolais. La donation est reconnue par le
concile d'Anse en 994
Il
établit en 993 un impressionnant acte de fondation pour l'église
Saint-Irénée de Lyon. Il y fait don des terres de Létra pour la
sépulture de son frère Étienne et l'âme de tous ses parents. Il
crée dans l'église Lyonnaise sa sépulture et celle de sa famille,
la nécropole des comtes de Lyon et de Forez (détruite par les
protestants en 1562).
En
995 il fait donation à l'abbaye de Cluny de l'église Saint-Pierre
de Maroglio (Marroles, aujourd'hui commune de Saint-Romain-la-Motte
en Roannais.
Certains
auteurs situent sa mort dans la décennie 990. Il semble que cette
date (99?) ait pu correspondre plus vraisemblablement à celle du
décès de sa mère Gimberge.
En
mars 1010, il est peut-être décédé lors de la donation à Cluny
faite par son épouse de ses possessions « au chemin » à
Lyon
Sa
tombe se trouve à l'église Saint-Irénée. Sa veuve Théodeberge
épouse par la suite Pons de Gévaudan.
Ce
dernier laisse deux fils en bas âge l’aîné, Artaud III, qui
succède à son père dans le Lyonnais. Le gouvernement d’Artaud
III fut plein de vicissitudes. Lyon avait pour archevêque un membre
de la famille suzeraine des rois d’Arles, Burchard, fils de Conrad
le Pacifique et frère de Rodolphe III, dernier prince régnant. Ce
Burchard regarde le comté de Lyon comme son apanage et en fait
hommage a l’empereur Allemand Conrad le Salique, le même qui, à
la mort de Rodolphe III, hérite de la Bourgogne et du royaume
d’Arles. Chassé du Lyonnais, et spolié de son héritage, Artaud
III y rentre les armes à la main avec l’appui de son frère et
peut-être aussi à la sollicitation secrète des Capétiens de
Francie, qui ne voient pas avec plaisir la suzeraineté du Lyonnais
passer à l’empire.
Burchard
est a son tour chassé, puis il revient par la toute-puissance de sa
famille, et un accord est conclu entre le comte et l’archevêque.
Le
comte abandonne grand nombre de ses droits seigneuriaux sur sa riche
capitale, Lyon, et reçoit, en échange, des terres que l’archevêque
possède dans le Forez. Artaud survit peu à cet arrangement... A sa
mort, son frère Giraud joint le titre de comte du Lyonnais a ceux de
comtes de Roannais et de Forez qu’il possède déjà, mais ce titre
est plus nominal que réel.
L’archevêque
Burchard meurt en 1031 et a pour successeur son neveu... Burchard,
qui considère le titre de son oncle comme un droit héréditaire.
Giraud prend les armes, expulse le nouvel archevêque et veut le
remplacer par un de ses fils... Mais Burchard recourt a l’empereur
Allemand Conrad, auquel il a renouvelé l’hommage et le serment
déjà prêté par son oncle. Conrad envoie une armée , chasse
Giraud et son fils, rétablit Burchard et lui donne toute autorité.
C’est
ainsi que la ville de Lyon échange la domination immédiate de ses
comtes contre celle de ses archevêques, Giraud ne reparaît plus
dans la ville, et son fils, Artaud IV, tout en prenant le titre de
comte du Lyonnais (1058-1076), fait du Forez, qu’il possède
également, le lieu habituel de son séjour...
Rien
n’égale la barbarie et la brutalité de cette époque, la misère
est générale parmi les populations du Lyonnais, les dissensions des
seigneurs, loin de profiter a leur repos, redoublent la tyrannie et
les exactions que chacun se croit en droit d’exercer.
Entre
autres enfants, Giraud II, père d’Artaud IV, a eu deux filles,
l’une d’elles, Rotulfe, épouse Guignes de L’Arieu, l’un des
principaux seigneurs du Forez. L’autre, Prève, bien que d’une
éclatante beauté et recherchée par de fiers barons, étant touchée
par la grâce ne veut avoir que le Seigneur pour époux, dit la
légende...
Ses
jours s’écoulent dans un monastère au milieu des prières et d’un
pieux recueillement, quand un des chevaliers qui a brigué sa main
s’en vient la trouver et s’efforce de l’arracher a sa
retraite... vainement Prève lui rappelle qu’elle a consacré à
Dieu sa virginité et que tenter de la détourner de ses devoirs est
une entreprise sacrilège, ni larmes ni raisons ne peuvent convaincre
celui qu'elle l’obsède. Alors, la fille du comte Lyonnais
s’enferme dans une noble fierté et chasse de sa présence un homme
qui ne craint pas d’outrager Dieu et l’une de ses servantes
jusque dans son sanctuaire...
Le
chevalier, plein de courroux, part méditant une terrible
vengeance... il vient à la cour de Giraud et va trouver ses 3 fils
Artaud, Geoffroy-Guillaume et Conrad. « Savez-vous, leur
dit-il, pourquoi votre sœur Prève a rejeté avec mépris les plus
braves de vos amis et tous les seigneurs des deux comtés ?
C’est pour se retirer, sous prétexte de religion, dans un lieu
reculé et y vivre en débauche avec serfs et vilains. »
Les
jeunes gens le croient, ils prennent leurs armes, montent vite leurs
chevaux et courent au monastère... Prève est en prière, mais, sans
vouloir rien voir et rien entendre :
« La
voila donc ! s’écrient-ils, celle qui déshonore le comte et
les fils du comte ! »
SAINTE PREVE |
Et
ils lui plongent une épée dans les reins, puis ils lui coupent la
tète et jettent le cadavre dans un puits... Ensuite ils reviennent
contents d’avoir vengé leur honneur... La stérilité frappe toute
la contrée et des signes de feu annoncent dans le ciel le courroux
céleste... si on cherche de l’eau dans le puits où a été jeté
le corps de l’innocente, on n’en tire que du sang, et, à
l’endroit où a roulé sa tête, sur une dalle de pierre, a fleuri
un lys d’une éclatante blancheur. En même temps, une voix du ciel
ne cesse de répéter aux fils de Giraud : « Votre sœur
n’était pas coupable. » Convaincus par ces manifestations de
la volonté divine, ils s’en retournent au couvent, donnent une
sépulture au corps de la jeune fille, lui consacrent une fondation
pieuse, et depuis ce temps la paix est revenue,
www.france-pittoresque.com/spip.php?rubrique8
10
sept. 2013 - Petite
Histoire
de France et anecdotes,
brèves et faits divers insolites, ...... La chronique latine du
moine Richer, composée vers l'an 990,
et publiée ..... 28 juillet; Iles Eparses : une mine d'histoires,
d'épaves et un patrimoine ...
fr.wikipedia.org/wiki/Artaud_Ier_de_Lyon
Il
fut comte de Lyon et il parfois considéré comme le premier
"comte de Forez". .... Certains auteurs situent sa mort
dans la décennie 990
,. Il semble que cette ...
books.google.fr/books?id=SrnQSzrfepEC
Georges
Touchard-Lafosse - 1840
Guillaume,
premier du nom, forma donc la tige de la première race des comtes
... Giraud
premier,
son fils; mais ce comte ne termina point sa vie dans l'exercice ...
et ae relira avec sa femme dans l'enceinte d'un monastère, où il
mourut en 990.
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