samedi 20 décembre 2014

LA GRANDE GUERRE AU JOUR LE JOUR LE 1er DECEMBRE1914

Ier DÉCEMBRE 1914
 

 I)
La prise de Vermelles – 1er-7 Décembre 1914
le 1er décembre nous sommes au repos, dispersés dans les corons d’Annequin ou nous sommes installés en maître…
Depuis quelques jours, nos sapeurs du génie creusent une galerie pour faire sauter le château à la mine. C’est à midi précise que l’explosion doit se produire; bombardement et l'attaque doit se déclencher aussitôt…
Profitant de la désagréable surprise des Allemands (on le serait à moins), le régiment voisin, le 296e régiment, part à l’assaut…

Continuation de la progression méthodique et du perfectionnement de l’organisation défensive. On constate un ralentissement notable de l’artillerie.
Le 281e et le 296e avec un détachement spécial de troupes indigènes, s’emparent du Château de Vermelles, après l’avoir fait sauter à la mine.

11h précises, à un signal qui sera donné par l’explosion de la mine creusée sous le château de Vermelles (secteur du 296e) on procède, dans les 2 secteurs, à une tentative de coups de main dans les conditions ci-après:
5e Bataillon – Après 6 coups de canon, tirés sur les maisons occupés par l’ennemi face à la 18e Compagnie, jeter un groupe sur les maisons qui sont à droite et en avant de notre position la plus avancée, s’y installer et s’y organiser rapidement, l’artillerie tirera alors sur les tranchées et sur les maisons suivantes et l’on cherchera à prendre pied.

La 21e Compagnie sera à la disposition du chef de Bataillon pour contribuer à la progression.
Secteur des Corons – Deux Compagnies occuperont les tranchées immédiatement à L’Est de la voie ferrée, le 3e Compagnie se tient face au 1er saillant des tranchées Allemandes prête à déboucher aussi rapidement et avec le plus d’hommes possibles sur ces tranchées, dés que la préparation par le tir de l’artillerie sera suffisante.

Une Compagnie du 109e sera placée derrière le Cimetière et pourra être envoyée au Commandant du 6e Bataillon, s’il en a besoin. Une Compagnie du 21e d’Infanterie occupera nos tranchées à cheval sur le chemin de Vermelles à Lens prête à suivre le mouvement en avant de la Compagnie du 6e Bataillon.
Une section de Mitrailleuses à son poste N.O des corons enfilant la voie ferrée et prête à battre toute troupe ennemie qui se manifesterait sur le glacis.
Troupes à la disposition du Lieutenant-colonel :
2e section de Mitrailleuses – 17e – 20e Compagnie du 281e et 1 Compagnie du 109e.
Centre de Résistance Ouest (Capitaine Pagés) -

Conformément aux ordres donnés, à 11h précises la mine du château ayant fait explosion la pièce de 75 à la disposition du Lieutenant-colonel tire sur les maisons de Vermelles situées en avant de la barricade Allemande de la Rue Haute-Église.

A 11h20 après le 6e coup de canon, 18 spahis et une section de la 18e Compagnie s’élancent sur les maisons situées au-delà de la barricade Française. Un combat s’engage à la suite duquel les Allemands se retirent sur leur tranchées déjà barricadées en empruntant un boyau de communication.

Dés l’aube, une Compagnie du 21e d’Infanterie mise à la disposition du Commandant de Centre de Résistance et destinée à prolonger le mouvement du 281e sur sa droite, vient prendre place dans les tranchées de 1ère ligne pour se familiariser avec le terrain. Dans notre secteur des dégagements sont préparés pour permettre un bond du plus grand nombre d’hommes possible à la fois. Ces hommes sont ceux d’une Compagnie de 2e ligne, le 22e qui est postée de manière à utiliser les débouchés préparés.
Enfin, une Compagnie du 109e d’Infanterie, mise à la disposition du Lieutenant-colonel est ainsi répartie:
1 peloton en réserve derrière le Cimetière et 1 peloton dans les tranchées de 2e ligne laissées par la 22e Compagnie.
11h, une batterie du 14e d’Artillerie ouvre le feu sur la fosse 4 et les tranchées Allemandes à l’Est de la voir ferrée, ce tir n’ayant pas produit des résultats suffisants, à 12h15, le Lieutenant-colonel Commandant le 281e fait diriger sur les dites tranchées le feu de la pièce de 75 dont il dispose, qui prend les tranchées d’enfilade et obtient des effets très importants. Le mouvement en avant n’ayant pas été effectué en raison de l’incertitude ou l'on est.
13h30 la pièce d’artillerie tire à nouveau 6 projectiles explosifs sur les même tranchées pour faire se terrer l’ennemie, aussitôt le 6e projectile explosé, la Compagnie d’Adhémar bondit d’un seul élan dans le saillant de la tranchée ennemie qui lui a été donné comme objectif.

Au signal convenu, 2 sections de la 22e Compagnie sortent de leurs tranchées par les passages aménagées et se portent au pas de course, baïonnette au canon sur le saillant donné comme objectif.

Le sergent Malleville entraînant brillamment sa 1/2 section saute le 1er dans la tranchée ou il est mortellement blessé.

L’Adjudant-chef Margerie et 3 soldats sont tués, Le Capitaine d’Adhémar, le Lieutenant Bonelli et 15 soldats sont blessés pendant l’exécution de ce mouvement.
Les deux autres sections de la 22e Compagnie suivent de prés les 2 premières et sont elles-mêmes suivies par la Compagnie du 21e D’infanterie qui était venue se placer à la droite de la 22e en empruntant des cheminements.
Après avoir pénétré dans les tranchées allemandes, les assaillants s’y précipitent sur ceux des défenseurs qui ne sont pas encore enfuis, mais qui se sauvent à la hâte, un seul Allemand est fait prisonnier.
La tranchée occupée est immédiatement organisée face à l’ennemie et les Compagnies restées en arrière créent deux boyaux de communication. Celui de ces boyaux situé à l’Ouest est en même temps organisé en tranchée et occupé par la 23e Compagnie, il se relie au barrage de la 21e sur la voie ferrée.
Les travaux se poursuivent pendant le nuit.
Durant la journée, les pertes ont été les suivantes :
Tués : 8 – Blessés : 39.
Secteur des Corons – Deux Compagnies occuperont les tranchées immédiatement à L’Est de la voie ferrée, le 3e Compagnie se tiendra face au 1er saillant des tranchées Allemandes prête à déboucher aussi rapidement et avec le plus d’hommes possibles sur ces tranchées, dés que la préparation par le tir de l’artillerie amie sera suffisante.

II)
9h– Ordre donné par le Lieutenant-Colonel Lecomte Denis : sous la protection du feu des tranchées de 1ère ligne fortement occupées : à l’Est de la route Le Philosophe - Vermelles par la 23e Compagnie (Lieutenant Lioux), à l’Ouest par les 21e (Lieutenant Roche) moins une section, et 22e (Capitaine Couve), on procède à l’attaque du mur Sud du parc du Château et à l’occupation de son parc.
Les tranchées de 2e ligne à l’Est de la route et la barricade qui les prolonge sur la route même seront occupées par les 2 Compagnies du 144e et la 3e Compagnie du 109e, la 4e Compagnie du bataillon du 109e ayant ses deux pelotons en réserve, l’un à la hauteur des maisons Nord du Philosophe (entrée du boyau d’accès aux tranchées), l’autre au carrefour du Philosophe. La section Lavenir de la 21e Compagnie du 296e sera également en réserve à l’issue O. du Philosophe, dont la sortie E. est gardée par une Compagnie du 281e.

Troupes d’attaque: 3 groupes de 20 spahis à pied (Lieutenant Berger), 24e Compagnie du 296e (Capitaine Cavailhé), 2 Compagnie du 109e (Bataillon Roussotte).
Des voies d’accès dissimulées, partant des tranchées de 1ère ligne ont été préparées les nuits précédentes.
Ordre de marche : 1 groupe de 20 spahis (Sous Lieutenant Gommery). Objectif: le mur Nord du Parc, 3 sections de la 24e Compagnie (Capitaine Cavailhé). Objectif : Mur du du parc (mur explosé) et son organisation défensive avec le concours d’une section du Génie- 2 groupes de 20 spahis (Lieutenant Berger) ouvriront la marche aux 2 Compagnies du 109e, à l’intérieur du Parc et en longeant les mur E et O que ces 2 Compagnies devront immédiatement occuper.
Formation de marche : Lignes d’escouades par 1, les sections débouchant des tranchées à 20m de distance.
Le signal de l’attaque sera donné par l’explosion provoquée par le Génie, à 11h, au moyen de deux fourneaux de mine préparés sous le mur sud. A ce moment le feu sera ouvert par nos tranchées flanquant le parc à l’Est et à l’Ouest, et par l’artillerie des groupes Brosset (en batterie vers Mazingarbe) et Carruel (au S.E du Philosophe), qui à l’ordre de tirer sur toute la partie N. de Vermelles en arrière du château.
Le poste de commandement du Lieutenant-Colonel Commandant le sous-secteur sud, est dans la maison la plus avancée, au sud et à 75m des tranchées occupées par le 144e Territorial. Le téléphone le relie avec la 131e Brigade et avec la 13e Division ainsi qu’avec l’artillerie des groupes Brosset et Carruel.
10h40 – Toutes les troupes sont en positions.

11h10 – L’explosion se produit, et l’attaque se déroule conformément au programme tracé.

Les spahis, superbes d’allant et brillamment entraînes par le Sous-Lieutenant Gommery, bondissent vers le mur sud au parc avant même que les débris n’en soient retombés. La section Cardaire du 296e, dont le chef s’est déjà distingué en maintes circonstances, rivalise d’ardeur avec les spahis. Ces deux groupes franchissent l’amoncellement des décombres et gagnent rapidement le mur nord du parc d’où leur ardeur les entraînent vers les maisons situées au delà du parc du château. Les défenseurs du parc, du moins ceux qui n’ont pas été ensevelis dans la tranchée comblée par l’explosion, fuient rapidement.

L’un deux est fait prisonnier par un spahis. Quelques maisons sont occupées, mais ceux des nôtres qui veulent continuer à progresser dans les maisons voisines, à l’Ouest du château, sont vivement arrêté par les défenseurs de la maison Bréon qui ont eu le temps de se ressaisir déclenchant un tir plongeant, du toit et du 2e étage.

Cette offensive brillante et heureuse est facilité par le tir de l’artillerie des groupes Brosset et Carruel d’une part et par les feux de l’infanterie occupant les tranchées, empêchant toute velléité de l’ennemie de s’opposer au mouvement des nôtres en le fixant sur ces propre positions. La 19e Compagnie du Régiment, faisant partie du secteur central, voisin du secteur sud, collabore au succès de l’engagement en poussant à notre gauche, un de ses pelotons à 150m en avant jusqu’à des tranchées à peine ébauchées, d’où elle joint ses feux à ceux du 6e Bataillon. La marche de ce peloton de la 19e est appuyée à droite par la 5e section de mitrailleuses (Lieutenant Conte) qui sur l’ordre du Lieutenant Colonel Lecomte Denis, a dés 8h, pris position à hauteur et à gauche de nos tranchées de 2e ligne.

14 heures – 1 obus de gros calibre tombe dans les maisons crénelées, et, avant de ce poste de commandement, occupées par une Compagnie du 144e Territorial, tuant le Capitaine Lubat de cette Compagnie, son sergent-major et 3 hommes. Toutes ces maisons, déjà en grande partie en ruines, ne sont bientôt plus qu’un amas de décombres.
14h45 – autre obus allemand de gros calibre sur les tranchées de 2e ligne faisant 4 nouvelles victimes au 144e Territorial, ensevelies sous le parapet renversé de la tranchée.
Le détachement de spahis, qui a très brillamment accompli la tache pour laquelle il a été convoqué, est rassemblé à hauteur des tranchées de 2e ligne et quitte le secteur pour rejoindre son Régiment (4e spahis).
De 14h45 à 16 heures – L’artillerie allemande continue un tir plus dense qu’efficace, mais néanmoins fait quelques victimes

16h15 – Un obus allemand tombe sur la barricade placée en travers de la route le Philosophe - Vermelles, barricade qu’en raison du tir de plus en plus ajusté de l’ennemi, le Lieutenant Lecomte Denis vient d’abandonner; c’est pendant le mouvement de retraite des troupes qui l’occupent qu’elle est atteinte; résultat : 1 tué, 5 blessés.

23 heures – La fusillade allemande reprend plus violente. L’ennemi lance une contre-attaque sur le saillant N.E du parc du château. Notre artillerie prévenue téléphoniquement dés l’ouverture du feu, canonne le village au N.E du parc. La contre attaque est repoussé sans pertes de notre coté.
État des pertes : 15 morts – 29 blessés.

III)
Avis à la population de Nancy
Le général commandant le 2e G. D. prévient qu'une séance d'Instruction pour l'emploi des explosifs aura lieu jeudi, 3 décembre, à 13 heures, au plateau de Malzéville.

Leurs tentatives leur valent la destruction de quelques batteries et la perte de quelques tranchées.
IV)
Paris, 2 décembre, 15h,30 :
Dans la région au sud d'Ypres, à Saint-Eloi, une attaque ennemie dirigée contre une tranchée conquise par nos troupes, dans la journée, a été repoussée.
Notre artillerie a endommagé un groupe de 3 batteries de gros calibre.

A Vermelles, nous avons enlevé brillamment le château et son parc ainsi que deux maisons du village et des tranchées.

Canonnade assez vive aux abords de Fay, au sud-ouest de Péronne.
Dans la région de Vandresse – Craonne, attaque détruisant une batterie ennemie.

En Argonne, une attaque allemande, dirigée contre Fontaine-Madame, a été refoulée et nous avons réalisé quelques progrès. Nous avons enlevé une tranchée dans le bois de Courtes-Chausses et un petit ouvrage à Saint-Hubert.
Sur les Hauts-de-Meuse et en Woëvre, dans les Vosges, rien à signaler.

V)
Le départ de la classes 1915, Les opérations des conseils de révision pour la classe de 1915, qui se poursuivent sur les différents points du territoire depuis le 7 octobre dernier sont terminées depuis le 1er décembre. Grâce à l'empressement mis partout par les jeunes gens à se faire inscrire, puis à se présenter, l'effectif se trouve sensiblement égal à celui de la classe précédente.
Beaucoup des conscrits de la classe de 1915 se sont entraînés à la marche et à la gymnastique depuis le jour de la mobilisation. Aussi les membres des conseils de révision ont-ils eu l'agréable surprise de constater qu'au point de vue de l'aptitude physique ils ne le cèdent en rien à leurs camarades de 1914 qui, pourtant, comptent un an de plus.
La mise en route du contingent sera, d'ailleurs, effectuée très rapidement, de façon à être terminée vers le 20 décembre.


VI)
Dans la région d'Armentières et d'Arras, comme dans celles de l'Oise, de l'Aisne et, en Argonne, rien à signaler, sinon, d'une façon générale, la supériorité de notre offensive.

En Champagne, notre artillerie lourde a pris, à diverses reprises, un avantage très marqué sur l'artillerie ennemie.

Rien de nouveau sur le front Est, où les positions des jours précédents ont été maintenues.

De la mer à l'Oise, le 1er décembre, notre artillerie lourde a endommagé, à Bixschoote et à Merken, les batteries allemandes. Nous avons détruit, à Wydrendreft, une section de mitrailleuses ennemies.

Dans le secteur de l'Argonne, aux Hauts-de-Meuse, l'ennemi a montré son maximum d'activité. Il a dirigé 15 attaques, notamment au nord du Four-de-Paris, sur Fontaine-Madame et le Bois-de-Grurie. Toutes ont été repoussées avec une extrême vigueur. Nous avons attaqué et progressé chaque jour dans tout ce secteur.

Nous avons toujours repoussé les rares attaques de l'infanterie et progressé de 150 à 325 mètres dans les régions de Saint-Mihiel, Varennes, Vauquois.

Sur la Moselle
Nous avons progressé sur la rive gauche de la Moselle, dans le Bois-le-Prêtre.

Notre offensive nous a conquis des positions importantes dans les Vosges.

VII)
1er décembre 1914 Paris Isabelle Chemin

La tête appuyée contre la vitre du métro, Isabelle se laisse bercer par les cahotements réguliers qui secouent la rame. Autour d’elle, les voyageurs se livrent aussi au jeu du grand théâtre qu’est le métropolitain.
Un homme aux élégantes lunettes argentées fixe ses chaussures, perdu dans ses pensées.
Non loin de lui, un jeune garçon s’est assoupi sur un strapontin et respire bruyamment, un filet de salive au bord des lèvres. Deux femmes âgées l’observent et échangent à voix basse des commentaires indignés sur son manque de tenue.
Et puis, comme à chaque arrêt, le vacarme des freins réveille l’ensemble des passagers.

« C’est déjà Saint-Lazare ? » demande l’endormi à la cantonade en ouvrant l’œil.
De l’autre côté des vitres, les lumières d’une station éclairent le quai. Ce n’est pas Saint-Lazare.

« Liège ? Mais qu’est-ce que c’est que ça ? demande l’une des deux vieilles dames, assises en face d’Isabelle.
— C’est le nouveau nom de la station Berlin, mesdames, messieurs ! La station est de nouveau desservie, pour votre confort ! » répond le poinçonneur qui monte à bord...
Il salue d’un coup de casquette, comme pour souligner son arrivée théâtrale.
« Vos tickets, s’il vous plaît ! »

Tout le monde présente son titre de transport, à l’exception d’un jeune homme qui rougit en palpant ses poches une à une. Enfin, il sort un vieux portefeuille de cuir : il a retrouvé son ticket. Il sourit fièrement à tous les passagers qui le prenaient pour un resquilleur.
« J’ai mis des années à me souvenir des noms de toutes les stations et il faut maintenant que vous les changiez ! s’indigne encore la femme qui s’agite sous sa toque en fourrure.
— C’est la guerre, madame ! répond le contrôleur avec solennité. Les Boches voulaient Paris, ils n’auront pas même une station de métro !
— Êtes-vous certain que ce genre de symbole soit bien utile ? s’enquiert Isabelle en se mêlant à la conversation.
— Ce sont des symboles, mademoiselle, c’est déjà ça ! Cela fait plaisir aux familles de soldats.
— Mon frère est au front, monsieur, répond-elle avec fierté, et ça ne me fait ni chaud ni froid.
— Hé bien, dites-vous que cela ferait plaisir aux réfugiés de Liège en ce cas, c’est un hommage à leur résistance ! »

La voix du contrôleur trahit son enthousiasme, ce qui ne fait qu’attiser les remarques de ceux qui n’en voient guère l’utilité.
« Quand vous avez fermé la station en août simplement parce qu’elle s’appelait Berlin, vous avez probablement ennuyé davantage de Français que d’Allemands ! intervient l’homme aux lunettes argentées.
— Allons, allons ! La voici de nouveau ouverte et désormais auréolée du symbole de la résistance Belge ! argumente le poinçonneur en continuant son office auprès des voyageurs.
— Il n’empêche, l’entrée de la station est toujours rue de Berlin.
— Ah non ! Désormais, c’est aussi la rue de Liège ! »
Une vague de protestations s’ensuit, alors que tous se plaignent de cette idée saugrenue de renommer des lieux entiers en fonction des victoires ou des défaites.
« Il vaudrait mieux que la guerre se termine vite alors, sinon vous allez renommer tout Paris ! raille Isabelle.
— « Vous », « Vous », je n’y suis pour rien ! se défend le fonctionnaire.
— Je parlais des autorités.
— Mais, nous ne sommes pas les seuls ! Tout le monde s’y met ! sourit alors l’homme en uniforme. Vous savez que, désormais, dans les cafés, vous ne pouvez plus commander de café Viennois puisque nous sommes en guerre avec l’Autriche-Hongrie ?
— Ça alors, s’étonne Isabelle, ça va me manquer !
— Oh, mais vous pourrez toujours en avoir… »
Le poinçonneur se penche vers elle et ajoute en retenant un rire :
« Désormais, vous devrez demander « un café Liégeois !” »

VIII)
Qui a pris l’initiative de la guerre souterraine après la stabilisation du front : Français, Anglais, Allemands ? Cet article, par le biais de quelques exemples va tenter de répondre à cette question certes d’un intérêt limité, mais qui révèle bien le changement des mentalités qui s’est opéré au cours du premier semestre de la guerre.

A l’automne 14, après la fameuse « course à la mer », le front se stabilise. Les protagonistes s’enterrent entre Nieuport et la frontière Suisse. Comment alors forcer cette ligne imperméable qui met un coup d’arrêt à la guerre de mouvement (en tout cas jusqu’au printemps 18). Va alors surgir à nouveau les techniques de la guerre de siège élaborées durant plus de 30 siècles d’histoire militaire !

Retour aux techniques de siège préconisé dans la note n° 2768 de l’état-major du 3e bureau de la IVe armée datée du 03 novembre : « Les progrès réalisés par nos troupes dans l’occupation du terrain situé dans leur zone d’action, ont conduit nos tranchées à proximité des retranchements ennemis, dont elles ne sont, sur certains points séparées que par des distances parfois inférieures à 150 mètres.

Les difficultés de pousser plus avant sous le feu de l’adversaire, en raison des défenses accessoires organisées devant les tranchées, et notamment les réseaux de fils de fer, font ressortir la nécessité, pour s’emparer des positions ennemies, de recourir à des procédés analogues à ceux employés dans la guerre de siège. [...]

La destruction des mitrailleuses de flanquement ne parait pouvoir être le plus souvent obtenus qu’en faisant exploser sous leurs abris des fourneaux de mines convenablement placés, ce qui nécessite l’exécution, par les troupes du génie, de travaux d’approche en sape volante, ou pied à pied, en sape blindée ou couverte, suivant les circonstances, avec place d’arme également blindée, en galeries de mines et rameaux puis forages.
Certes, les premiers travaux de mines et les premières explosions n’ont rien à voir avec les opérations d’envergure entreprises plus tard au cours de la guerre (Messines ou Vauquois pour n’en citer que deux) : Caisse d’explosif placée en tête de sape, au plus près des lignes ennemies.

Les exemples suivants détailleront quelques uns des premiers travaux souterrains menés durant la grande guerre en s’attachant sur le coté offensif ou défensif des actions.

Petit tour d’horizon du nord au sud, des premières actions de mines : Le château de Vermelles, après l’offensive du 1er décembre 1914... Le 28 novembre, suite à de nouveaux travaux allemands signalés par le service d’écoute, il est décidé de faire jouer une mine de 260 kg de dynamite (provenant de la fosse n°10 de la concession de Béthune).
L’explosion eu lieu à 9h et produit une brèche d’environ 20 mètres dans le mur du parc.
Après reconnaissance, les Français peuvent constater que les mineurs allemands sont bien en train de réaliser une galerie souterraine défensive à partir d’une tranchée de communication. Le second rameau souterrain dédoublé à sa tête est chargé avec 2 mines de 150 et 160 kg de dynamite.
L’attaque du château de Vermelles est décidé pour le 01 décembre au matin après que les deux dernières mines aient joué.
Cela permet de déloger les Allemands des ruines du château et d’en reconquérir le parc.

Plusieurs revues font écho de la bataille de Vermelles, dont l’Illustration ou Pays de France qui mentionnent les travaux souterrains utilisant l’habituel style patriotico - historique de bon aloi à cette époque !...

« Deux galeries, l’une de 105 mètres, l’autre de 135, sont creusées entre des maisons, occupées par les nôtres, et le parc du château, à l’abri duquel l’ennemi est fortement installé... Le 1er décembre on fait sauter les mines et l’assaut est aussitôt donné. Il surprend les officiers à table, qui, refusant de se rendre, sont tués sur place. On peut voir ci-dessus l’effet de l’explosion au pied du mur de clôture du parc.

Ah ! ce mur, tout rouge, d’un rouge sombre, coiffé lui aussi de neige, ce jour-là ! Nous l’avons vu. C’est proprement, entre eux et nous, le mur mitoyen.
Les quelques maisons en deçà sont à nous. Ils tiennent tout le reste que domine, survivant au clocher depuis longtemps écroulé, une grande bête de cheminée, dégingandée, bravant les obus, toujours debout : La cheminée de la brasserie Wattebled.

C'est cette brasserie, tout en ciment, avec des caves solidement voûtées, qui devient le dernier réduit de la résistance. Le 6 décembre, enfin, elle est à son tour emportée.
En dehors des mines, les canons de campagne de 80 et un 75, qu’on lui a donnés, rendent au colonel des services sur lesquels il ne tarit pas, parait-il, et ce doit être un plaisir de l’entendre, avec son bon accent méridional, raconter leurs prouesses. Mais, à supputer le temps qu’il a fallu pour conquérir les quelques centaines de mètre, qui nous séparent, le jour de notre visite, du village si désespérément défendu (une grande quinzaine) on comprend toute l’importance et la durée de l’effort qui sera nécessaire pour nous assurer enfin définitivement la victoire.

IX)
Bordeaux, le 1er décembre 1914 - Le Ministre de l’Intérieur à MM. les Maires de France
  • Identifiant : 2 J 121
  • Date : 1914
  • Description :
Ministère de l’Intérieur/République Française Bordeaux,
Le 1er décembre 1914 Le Ministre de l’Intérieur à MM. les Maires de France
Messieurs les Maires,
Je m’adresse à vous directement pour associer, d’une façon plus étroite, les premiers magistrats de toutes les communes de France aux efforts accomplis par le Gouvernement de la République, en vue d’adoucir la cruelle détresse de ceux de nos compatriotes que la guerre a chassés de leurs foyers et qui sont venus chercher, dans les départements de l’intérieur, avec un refuge et un abri, l’aide et le Secours de la Nation. Dès le premier jour, le Gouvernement a pris, en faveur de ces malheureuses victimes de la guerre, et sans distinguer entre les familles Françaises et celles de nos glorieux alliés Belges, toutes les mesures susceptibles de soulager leur infortune. […]
Je suis sûr que vous saurez, par vos sympathies empressées, affermir dans le cœur meurtri de ces familles éprouvées la confiance avec laquelle elles attendent les réparations certaines de la Justice et du Droit.
Le Ministre de l’Intérieur L. MALVY. La SOLIDARITE, Imprimerie Coopérative, Besançon
  • Source : a011351239616S41ppJ
  • Localité : Besançon (Doubs, France)

XI)
1er décembre 1914. Courmelles Le piétinement continue.
Les Allemands n’attaquent plus nulle part. Quelques canonnades, quelques affaires de tranchée à tranchée. C’est tout. Il en est ainsi des Flandres aux Vosges.

Pendant qu’ils s’efforcent contre les Russes, entre la Vistule et la Wartha, nous nous reposons de nos fatigues et nous mettons entre eux et Paris une infranchissable barrière.

Le Bulletin des armées publie le récit d'une visite que le général Joffre fait dans la région de l'Alsace redevenue Française par l'occupation de nos troupes.

« Le généralissime, après avoir passé en revue un régiment de chasseurs sur le plateau du col qui forme, il y a quelques semaines encore, la frontière, s'est rendu à Thann.(…) Le général dit aux Alsaciens les paroles suivantes de confiance et de bienvenue de la France :
« Notre retour est définitif, vous êtes Français pour toujours. La France vous apporte, avec les libertés qu'elle a toujours représentées, le respect de vos libertés, à vous, des libertés Alsaciennes, de vos traditions, de vos convictions, de vos mœurs. »

Sur le plan militaire, les communiqués du ministère de la Guerre annoncent que dans la région de l'Aisne, il y a eu des canonnades intermittentes sur tout le front.
En Argonne, les combats continuent les Français avancent dans le bois de la Grurie.

On annonce de Montbéliard que l'armée Française a progressé en Haute-Alsace depuis quelques jours.
Du côté de Seppois, Moos et Bisel, notre artillerie a démoli les tranchées allemandes.
Les Allemands ont dû évacuer ces 3 localités en abandonnant entre nos mains un nombreux matériel. »

En Belgique, canonnade assez vive pendant la journée, l'infanterie allemande a essayé, sans succès, de sortir de ses tranchées au sud de Bixschoote. Selon le communiqué officiel, on peut lire dans le Figaro que « suivant un télégramme de Gand au Tyd, des troupes Allemandes traverserent Gand en grand nombre, se dirigeant sur Ypres.
D'autres forces qui occupent des positions sur l'Yser sont également allées à Ypres, en passant par Thielt, Elles sont remplacées sur la rivière par les marins et les soldats d'infanterie de marine qui sont arrivés ces jours derniers par Bruges. »

Dans la campagne Russe, sur la rive gauche de la Vistule, dans la région de Lowicz, l'action continue de se développer par des attaques Allemandes dirigées principalement contre le front de Bieliawy-Sobota.
Dans la région de Lodz, l'action se borne à un feu d'artillerie très énergique.
Un télégramme d’Amsterdam publié dans Le Figaro annonce que l'empereur Guillaume II est arrivé à Insterburg (Prusse Orientale). Après une courte réception, il a continué vers le front en automobile.

Les Allemands continuent à montrer une assez grande activité au nord d'Arras. Entre Béthune et Lens, à la suite d'une affaire assez chaude les Alliés prennent le château et le parc de Vermelles, selon le communiqué émanant du ministère de la Guerre.

XII)
Le Figaro publie un télégramme de l'ambassade Britannique (Foreign Office), annonçant que « le roi Georges V s'est rendu au quartier général du corps expéditionnaire Britannique en France, à Saint-Omer. Il était accompagné de lord Stamfordham et du commandant Wigram. Il a été reçu par le prince de Galles, le Roi a visité les hôpitaux militaires. »

A Paris les préparatifs pour la période des fêtes se précisent et des règles strictes seront appliquées : Les baraques du jour de l’An, « Le préfet de police vient d'adresser aux commissaires de police ses instructions pour le placement des petits marchands à l'occasion des fêtes du jour de l'An.
La tolérance accordée à ces marchands aura lieu cette année du samedi 19 décembre au dimanche 3 janvier inclus.
Les autorisations seront délivrées aux personnes nécessiteuses ou aux façonniers et ouvriers jouissant de la qualité de Français et vendant des objets de leur propre industrie.
Le préfet de police recommande tout spécialement aux commissaires de tenir le plus grand compte de la situation nécessiteuse des pétitionnaires et de donner suite de préférence aux demandes des personnes dont les maris ou les enfants sont actuellement sous les drapeaux.

Les jeux de hasard, les loteries, les jeux de tournevire seront rigoureusement interdits.
En raison des circonstances actuelles, il ne sera accordé, cette année, aucune autorisation pour le placement de forains exploitant des spectacles, manèges, etc..., pour ne pas donner à la tolérance du jour de l'An un caractère de fête foraine.
Enfin, l’emploi de phonographes ou d'instruments de musique sera rigoureusement interdit. »

XIII)
Le 5e mois de la guerre commence.
Que nous apportera-t-il ?
La délivrance ?
Le rétablissement des courriers avec nos chers enfants et parents ?
Quelques nouvelles de Jean ?
Dieu ! Quelles privations de ne plus rien savoir, que de choses peuvent se passer dans cet angoissant isolement ! Combien redoutent presque l’instant où les nouvelles, tristes ou heureuses, parviendront ! Ce sera la joie à rendre fou ou le terrible accablement.
Grâce à Dieu, nous sommes toujours soutenus par une confiance sans limites en nos saints protecteurs.
Nos deux bleus du 42e de la Landsturm nous quittent définitivement ce matin, nous les avons donc hébergés exactement 4 semaines.
Quoiqu’ils se soient toujours comportés avec la plus complète correction, nous les voyons partir avec grand plaisir. Ils disent à Louise qu’ils ne quittent pas Roubaix, qu’ils ne font que changer de local, qu’ils auraient préféré rester chez nous jusqu’à la fin de l’occupation, etc… c’est bien gentil... Mais nous sommes plus sensibles à leur éloignement définitif qu’aux remerciements dont ils ont chargé Louise.

La journée commence donc assez bien, mais voici qu’à 10h, un jeune officier, médecin d’ambulance d’un corps d’artillerie se présente avec un nouveau bon de réquisition pour 60 bouteilles de vin.
C’est Marie qui le reçoit à notre porte, puis j’interviens avec le premier bulletin à la main. Rien ne fait à mes explications. L’officier, extrêmement courtois du reste, nous dit qu’il s’agit d’un ordre de la kommandantur de parfaire la provision des trois-quarts de notre cave, et chiffres en main, il nous prouve mathématiquement que nous ne pouvons nous soustraire à cette seconde spoliation.
Alors, pendant que je procède avec 2 de ses hommes à l’opération en cave, l’officier fait sa confession à Maman et à Marie. Il leur dit qu’il lui répugne de présider à cette besogne, qu’il est de Berlin et médecin en Hongrie, qu’il s’est marié la veille de la déclaration de guerre. Enfin, il se retire en me remettant un bon très en règle et après avoir salué Maman avec la marque d’un grand respect et d’une profonde excuse. Cela nous remet en mémoire la chanson de Nadaud : « L’aimable voleur ».

Ce soir, au Salut de Saint Martin, les Allemands sont comme d’habitude en assez grand nombre aux environs des portails ou des bénitiers, dans une attitude toujours très édifiante. Comme je suis arrivé un peu tard, je me trouve au milieu d’eux, ce qui me donne l’occasion d’assister à une petite scène malicieuse. Le salut se termine par le cantique dont le refrain chanté par la foule des fidèles, comporte l’affirmation religieuse et patriotique : « Catholiques et Français toujours ! » Dès la première strophe, 2 fillettes s’offrent le plaisir non seulement de dévisager nos Allemands, mais d’accentuer ces mots « Français toujours » de façon à attirer sur elles l’attention des proches voisins. Se sentant nargués sans doute, les casques à pointe se retirent avant la fin du cantique devant la naïve offensive des malicieuses enfants.

XIV)
Dès ce matin, violent bombardement dans le quartier du Barbâtre et rue Gambetta, par volées de 4, 5 et 6 gros obus à la fois.
Plusieurs maison sont démolies, la boulangerie Cochain-Courty, rue du Barbâtre 41, touchée sur l'arrière, l'est en partie.

vers 19h45, après être passé aux nouvelles 10 rue du Cloître, je regagne par une véritable tempête et une totale obscurité, la rue Bonhomme, afin d'y passer ma deuxième nuit. Le trajet, au milieu de la rue Cérès déserte, accessible seulement entre les énormes tas de décombres obstruant complètement les trottoirs et en grand partie la chaussée, avec des pans de murs resté en équilibre plus ou moins stables, à droite, d'où viennent les bruits divers produits par des persiennes en fer accrochées encore aux emplacements des fenêtres et violemment agitées par le vent, par des moreaux de zinc, plus loin, furieusement balancé aussi et voulant s'envoler, par des pierres ou d'autres matériaux tombant lourdement sur le sol... Sans rencontrer âme qui vive, est affreusement lugubre.

Nuit et matinée tranquilles.
L'Action Française publie ma réponse au Duc d'Orléans qui m'a écrit une belle lettre de sympathie.
Écrit au Ministre de la Guerre par M. Elinot :
A 10h, des bombes sur la ville, nous obligent à lever la séance du Conseil.
Visite d'un prêtre, soldat à Lille (à Taissy) avec un autre soldat.
Réception de la lettre du Cardinal Brown me priant de demander par Lettre Collective, à tous les diocèses de s'unir aux Catholiques Anglais pour Un jour de « prières demandées par le Roi ».

Nuit tranquille.
Un seul coup vers 23h ou minuit. Canon français ou obus allemands ?
C'était une explosion, peut-être, du parc de Pyrotechnie des Allemands à Vitry-les- Reims. On en pâtit.

Cardinal Luçon dans son Journal de la Guerre 1914-1918, éd. Travaux de l’Académie Nationale de Reims.
Temps un peu couvert qui permet de voir au loin. Comme toujours canonnade et bombardement qui commence. Vers 12h30 8 ou 10 bombes rue des Orphelins et les abords, 4 en 10 minutes tombent sur l'usine du Mont Dieu.
En même temps un fort incendie à la Neuvillette parait-il.
L'après midi est un peu moins dur.

18h, le calme est un peu rétabli. La pluie tombe abondamment. Nuit tranquille en apparence.
22h50, du soir, une explosion terrible se fait entendre, les maisons tremblent sur leur base. Les vitres des fenêtres semblent se briser et on ne sait à quoi attribuer ce coup.
D'aucuns disent que c'est le fort de Brimont que l'on a fait sauter, d'autres disent que c'est la fabrique d'auto à Vitry où les Allemands ont un important dépôt de projectiles qui a sauté... En un mot personne ne sait rien.
Le reste de la nuit est assez calme à part un coup terrible à 3h à quoi attribuer ce coup ! Comme les autres, je n'en sais rien.
Carnet d'Eugène Chausson durant la guerre de 1914-1918

XV)
Le ministre de l'Intérieur à messieurs les maires de France,
1 décembre 1914
Conformément aux directives données par le général commandant le 34e Corps d'Armée, la 66e division a reçu l'ordre d'entreprendre, le 1er décembre 1914, une opération sur Aspach-le- Haut, en Vue de rendre plus régulières les communications entre Thann et Belfort par la route Thann - Rodern - Seuntheim.

Après une préparation d'artillerie assez sérieuse, 3 compagnies du 213e régiment d'infanterie ont occupé Aspach-le-Haut, tandis qu'à gauche une compagnie du 15e bataillon de chasseurs, appuyée par une section de 65 de montagne, opère une diversion dans la direction de Rimpach.


1er décembre 1914 | À la vie, à la guerre
www.alaviealaguerre.fr/1er-decembre-1914/
Paris. Isabelle Chemin. La tête appuyée contre la vitre du métro, Isabelle se laisse bercer par les cahotements réguliers qui secouent la rame. Autour d'elle, les …

Décembre 1914 - La Vie en Lorraine (1/3) - blamont.info
www.blamont.info/textes871.html
La Vie en Lorraine René Mercier Edition de "l'Est républicain" (Nancy) Date d'édition : 1914-1915. La Grande Guerre LA VIE EN LORRAINE DECEMBRE 1914

Les premiers travaux de mines durant l'hiver 1914 ...
souterrains.vestiges.free.fr › La guerre souterraine
31 mars 2009 - La compagnie 21/1 du 11e régiment de génie, alors affectée à la 13e ... Le chateau de Vermelles, après l'offensive du 1er décembre 1914.

Mardi 1er décembre 1914 : le roi Georges V en visite à Saint ...
www.il-y-a-100-ans.fr/.../mardi-1er-decembre-1914-le-roi-georges-v-en-vi...
1 déc. 2014 - Politique, société, culture, sport, insolite, qu'elles soient nationales, internationale ou régionales retrouvez ce qui faisait l'actu dans nos …

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