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NOVEMBRE 2014...
Cette
page concerne l'année 902 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
DES
ARRIVISTES BARBARES A L'ASSAUT DE LA SICILE.
Le
Samanide Ismail Ier bat le Saffâride `Amr ben Layth (901). Il est
envoyé à Bagdad et emprisonné puis exécuté sur l’ordre
d’Al-Muta`did sur son lit de mort... Il est forcé de restituer le
Khorasan, et les Saffârides sont par la suite essentiellement
confinés à la région du Sistan, leur rôle étant réduit à ceux
de vassaux des Samanides et de leurs successeurs.
Les
émirs Samanides continuent de se considérer comme accrédités par
Bagdad. Mais le pouvoir de Bagdad au-delà des frontières de l’Irak
est plutôt théorique. En fait les Samanides se font les hérauts de
l’indépendance de la Perse.
Les
Zaydites du Tabaristan sont vaincus par les Samanides (900). Une
partie d’entre eux se réfugie dans le Gilan. L’autorité du
calife ne va pas au-delà de Ray vers l’Est.
Les
Zaydites reviendront temporairement au Tabaristan en 913.
Le
calife a mené de longues campagnes contre le kharidjisme encore
répandu dans tout l’Irak. Finalement la région a retrouvé un peu
d’ordre, alors qu’elle a été longtemps le théâtre des
affrontements entre bandes de bédouins rebelles et de la rivalité
entre les troupes Égyptienne et les troupes impériales.
En
Ifriqiya
Ibrahim
II émir de la dynastie arabe des Aghlabides qui
règne en Ifriqiya au nom des Abbassides et du calife al-Mutadid
hérite en 875 d’un royaume dépeuplé par la peste de
874... Pourtant, son règne est prospère.
Il
fait édifier en 876 la nouvelle cité Abbasside de Raqqada près de
Kairouan, le déclin de la dynastie aghlabide commence au
cours de son règne, qui connaît pourtant des succès militaires :
Il s’empare d’abord de la ville de Syracuse en 878 puis
achève la conquête de la Sicile en 902.
Ibrahim
II quitte Kairouan et s’installe à Tunis avec son gouvernement le
12 septembre 894. À cet effet, il fait édifier la kasbah à son
emplacement actuel.
Marquant
son séjour à Tunis par de nombreux crimes, le souverain Aghlabide
rentre à Kairouan en 896. Les Tunisois profitent de son éloignement
pour envoyer des plaintes motivées à Bagdad. Ces plaintes
contribuent à décider le calife al-Mutadid à
imposer l’abdication d’Ibrahim II en faveur de son fils Abdullah
II... Ibrahim se lance alors dans une guerre contre les Byzantins et
décède pendant une bataille durant l’invasion de la Calabre.
Il
n'a pas été juste avec les descendants des Omeyyades sûrement au
point de vue politique car au Maghreb (en Occident) les Omeyyades
sont en pleine puissance... Il prononce l’anathème contre eux aux
cours des prières publiques, et a un registre contenant le récit de
tous leurs méfaits, il interdit que l’on fasse la moindre mention
favorable à leur égard...
Al-Muta`did
a été aussi dur dans ses punitions. Un Zendj qui a été
pardonné a été repris pour des trafics avec l’armée... Il a été
ligoté sur un poteau et roussi au feu, puis descendu pour être
décapité et son cadavre empalé sur le grand pont de Bagdad.
Le
chef des Kharidjites de Mossoul, tombé aux mains du calife par
trahison, est exhibé dans Bagdad vêtu d’une robe de soie (Les
kharidjites considèrent que porter des vêtements de soie est une
faute) et il est crucifié.
Un
autre est dépecé vivant « comme un mouton ».
Après
10 années Al-Muta`did meurt. C’est Al-Muktafi, le fils qu’il a
eu d’une esclave Turque, qui lui succède.
Les
Aghlabides : La première dynastie arabo-musulmane a être
fondée en Ifrîqiyya (actuelle Tunisie). Les dates traditionnelles
de naissance et de chute de la dynastie sont, pour reprendre celles
officialisées par l’historien Tunisien Mohamed Talbi , 800 et 909.
Le
IXe siècle tout simplement. Contrairement aux 2 autres dynasties qui
lui sont contemporaines au Maghreb, les Rustumides au Maghreb Central
et les Idrissides au Maghreb Occidental, les Aghlabides tirent leurs
origines de la grande dynastie Orientale Abbasside, alors que les 2
autres dynasties Maghrébines (plus particulièrement les Idrissides)
ont toujours été totalement indépendantes vis-à-vis des
Abbassides voire ouvertement hostiles.
L’imaginaire
Tunisien actuel est surtout impressionné par les imposants vestiges
de la grandeur Aghlabide, à l’image du fameux bassin des
Aghlabides. Mais, l’histoire de cette dynastie presque fondatrice
de l’identité politique arabo-musulmane au Maghreb mérite d’être
rappelée à travers ses grandes lignes.
L’Ifrîqiyya
est officiellement sous contrôle abbasside à la fin du VIIIe
siècle, les Muhallabides la gouvernant en son nom, mais si une
grande ville telle Kairouan est tenue en respect par une garnison
militaire, les régions environnantes sont souvent à pacifier et à
reconquérir ne serait-ce que psychologiquement du point de vue de la
population... Des révoltes, rébellions et autres mouvements
insurrectionnels se produisent assez fréquemment, principalement
pour refuser de payer l’impôt.
Pour
les réprimer, il arrive que des troupes Abbassides soient envoyées
depuis l’Orient pour aider les garnisons déjà en place. C’est
ainsi que vers 760, un chef arabe nommé al-Aghlab (originaire
probablement du Khorassân) est envoyé au Maghreb pour pacifier les
régions encore rebelles au pouvoir abbasside. Bientôt, après
quelques campagnes militaires victorieuses, il est nommé gouverneur
du Mzab (centre de l’actuelle Algérie, à environ 600 kilomètres
d’Alger). Devant souvent combattre à la tête de ses troupes, pour
pacifier la région, il meurt lors d’une escarmouche contre des
autochtones vers 768. Il laisse derrière lui un fils nommé Ibrâhîm
Ibn al-Aghlab, lequel, de succès en succès, à l’image de celui
qu’il acquiert en aidant à l’assassinat d’Idrîs I (rival des
Abbassides) à Volubilis, réussit à s’imposer à Kairouan puis
sur une bonne partie de l’Ifrîqiyya en 799.
Cependant,
si Ibrâhîm Ibn al-Aghlab réussit à faire reconnaître la
légitimité de son pouvoir à l’extérieur, il s’aperçoit très
rapidement que les populations locales, aussi bien les élites que la
populace, lui sont presque aussi hostiles qu’elles le sont envers
les Abbassides.
En
particulier, les religieux semblent ne pas du tout l’apprécier,
et, ce qui complique encore plus la chose, même une partie des
troupes sur place ne lui manifeste pas une grande sympathie.
Se
rendant peut-être compte de l’impossibilité de s’aliéner la
population de Kairouan et sa garnison, il choisit, pour
contrebalancer l’influence de ses troupes arabes, de se constituer
une « garde noire » plus encline à lui obéir et à le
protéger d’un éventuel retournement de situation.
Autre
précaution de taille il entreprend, de bâtir à l’extérieur de
Kairouan une autre ville (al-’Abbâssiya) pour s’y abriter des
rébellions que menacent de réveiller les religieux en haranguant la
foule contre l’autorité Aghlabide. La suite des événements lui
donne raison et prouve que ses précautions ne sont pas vaines.
Car,
plusieurs révoltes ont lieu, lesquelles sont violemment réprimées
par ses forces militaires.
L’année
810 est une date clé de son règne, car c’est celle où il réussit
à écraser un dangereux soulèvement d’une partie de l’armée
contre son autorité, et celle où il achève la construction de sa
ville princière al-’Abbâssiya dans laquelle il s’installe
aussitôt.
En
812, à sa mort, son fils ’Abd-Allâh arrive au pouvoir à la tête
d’un émirat pacifié, au lieu d’essayer de lâcher du lest et de
donner ses premières lettres de noblesse à la popularité de sa
dynastie, il serre l’écrou et se montre encore plus violent que
son père, décidant de mâter le moindre soupçon de rébellion. Si
bien qu’en 817, la détestation populaire des Aghlabides est encore
plus exacerbée qu’au début de son règne.
Son
frère Ziyâdat Allâh lui succède, pour un règne beaucoup plus
long (20 ans) tout aussi trouble et troublé. Un révolte militaire
gravissime faillit même réussir à renverser les Aghlabides.
C’est
à cette époque, vers 827, qu’il semble décider à conquérir la
Sicile, avec sûrement l’idée de détourner la ferveur
révolutionnaire qui le vise. Cette décision ne lui est cependant
pas venu par hasard, car à l’époque de graves dissensions ont
lieu entre Euphémius (amiral de la flotte Byzantine de Sicile) et
l’empereur Byzantin Michel II, dissensions qui poussent Euphémius
à venir en Ifrîqiyya offrir son aide à Ziyâdat Allâh pour la
conquête de l’île.
L’émir
Aghlabide y voit alors une chance peu commune, lui permettant et
d’agrandir son territoire et de détourner l’ire populaire à son
encontre.
La
lente conquête aghlabide de la Sicile...
Leur
armée est constituée d’un côtés par des Arabes, des Berbères
et des Perses, et de l’autre par la flotte restée fidèle à
Euphémius, l’arrivée devant Syracuse marque un coup d’arrêt à
leur progression... Le siège s’avère des plus difficiles, rendu
encore plus compliqué par la mutinerie d’une partie des troupes
d’Asa Ibn al-Fûrât.
Toutefois,
ce dernier réussit à reprendre son ascendant sur ses troupes et à
défaire des renforts Byzantins venus de Palerme et aidés par une
flotte Vénitienne dirigée par le doge Giustiniano Participazio.
Malgré
cette victoire, une peste finit par emporter une partie des troupes
aghlabides et Asad lui-même. Abandonnant le siège de Syracuse, les
troupes vont de repli en repli, se faisant même battre lors d’une
tentative de prise de Castrogiovanni (aujourd’hui Enna), au cours
de laquelle Euphémius meurt à son tour.
Il
faut attendre 830 pour que des renforts soient envoyés par Ziyâdat
Allâh (principalement des Berbères et des Andalous cette fois-ci).
Si les Andalous d’un côté réussissent à vaincre les troupes
Byzantines menées par Teodotus en juillet/août de cette même
année, ils sont à leur tour vaincus mais par la peste (ainsi
qu’Asad Ibn al-Furât). De l’autre côté, les Berbères
réussirent à prendre Palerme qui devient la capitale de la Sicile
musulmane... Le reste de l’île est également conquis mais de
manière progressive à travers des décennies : Messine tombe
en 843.
Taormina
le 1er août 902.
Seule
Rometta (pointe Nord-Est de l’île) resta sous pouvoir Byzantin
jusqu’en 965.
Période
prospère et règne d’Ibrâhîm II, après le règne mouvementé de
Ziyâdat Allâh, l’émirat Aghlabide connaît un tiers de siècle
de calme et de paix sous les divers souverains qui se succèdent
(838-875). Ensuite vient le règne d’Ibrahim II (875-902).
Ce
prince offre une énigme à l’historien, tant sa conduite est
contradictoire. Épris de justice, désireux d’assurer le bonheur
de son peuple, il apparaît aussi comme l’un des despotes les plus
cruels que l’on connaisse :
Il
a d’innombrables meurtres et massacres sur la conscience.
Pareille
conduite provoque naturellement des réactions violentes, surtout de
la part des Berbères et des grands de l’État...
M. Talbi
trace d’Ibrahim un excellent portrait aussi nuancé que possible et
tente d’expliquer ce qui paraît d’abord inexplicable... Il
présente l’émir comme un homme faible sous des apparences
énergiques, inquiet du lendemain et porté à se débarrasser de
manière exemplaire de ceux qui risquent de lui nuire. La tradition
de son temps, la tradition chi’ite surtout, est sans doute exagéré
sa cruauté, il est probablement inspiré dans ses actes par un
sadisme anormal.
Le
calife de Bagdad lui-même s’émeut d’un comportement qui offre
une si belle prise aux attaques des chi’ites, alors fort
entreprenants dans tout l’empire Abbasside. Il essaye donc
d’éloigner d’Ifriqiya le prince sanguinaire, celui-ci accepte
d’abord de partir pour le pèlerinage, puis, se ravisant, décide
d’aller mener la guerre sainte en Sicile le 9 juillet 902, Ibrahim
part pour Taormina et une bataille féroce a lieu entre lui et les
habitants avant d’entrer dans la ville où il tue certains des
défenseurs et en capture d’autres... Il envoya son petit-fils,
Ziyadatoullah Ibn Abi al-‘Abbas vers la forteresse de Mikas (qal’ah
miqash) et aussi son fils, Abou al-Aghlab Ibn Ibrahim à Demona dont
les habitants s’enfuient tandis qu’il prend tout ce qu’elle
contient.
Ibrahim
envoie son fils, Abou Hajr à Ramette (ramatah) où les habitants
acceptent de payer la Jizyah. Sa’doun al-Jalawi est envoyé avec
une troupe à Aci Castello (liyaj), près du volcan de l’Etna, là
aussi les habitants acceptent de payer la Jizyah à la condition
qu’ils quittent leur forteresse qui est alors détruite et ses
pierres jetées à la mer.
Ibrahim
marche alors avec son armée vers Messine et y reste 2 jours, après
lesquels il passe en Calabre (qalouriyah) en Italie le 3 septembre
902 et marche vers Cosenza (koussanah) qui est près du Golfe de
Tarante. Il ordonne une attaque sur la ville le 2 octobre 902.
Ses
fils et ses proches se dispersèrent autour des portes puis des
batteries de catapultes commencent à bombarder la ville mais Ibrahim
tombe malade et meurt le 24 octobre 902, âgé de 54 ans, selon
l’estimation la plus fiable...
Les
gens de Cosenza demandent une garantie de sécurité, ignorants la
mort d’Ibrahim. Cela est accepté et les Musulmans y restent
jusqu’au retour des détachements envoyés dans la région de
Calabre. Alors tous reviennent à Palerme avec le corps d’Ibrahim
ou il est enterré puis retournent en Ifriqiyah.
Contrairement
à ce qu’il a été possible d’imaginer, lorsqu’ Ibrahim meurt
en Sicile après avoir abdiqué et mené la guerre sainte, la
situation de l’émirat n’est pas désespérée. Certes, le
mouvement Ismaélien gagne de plus en plus de terrain, à l’image
du missionnaire chi’ite Abu ’Abd Allah en Petite Kabylie, mais le
fils et successeur d’Ibrahim ne manque pas de qualités.
Le
destin ne lui laisse pas le temps de les mettre en valeur : Il
périt assassiné à l’instigation de son héritier le 27 juillet
903 après un peu plus d’un an de règne. Le parricide, Ziyadat
Allah, songe beaucoup plus au plaisir qu’à la direction de l’État
et prend pour collaborateur des hommes sans valeur et sans énergie
qui font tout ce qu’il ne faut pas faire.
En
face d’eux, les chi’ites trouvent les rivaux parfaits, exactement
ceux contre lesquels il est facile de prêcher la révolution... Sans
s’étendre sur la naissance du mouvement Ismaélien, il faut dire
que son introduction au Maghreb est préparé par nombre de
descendants de ’Ali Ibn Abî Tâlib qui se sont installés dans le
Maghreb Central et par plusieurs missionnaires envoyés avant Abu’Abd
Allah. Sur ce dernier, il n’est pas possible ici de retracer son
odyssée jusqu’au pays des Kutama dont il gagne la confiance avec
une grande habileté. Sa lutte contre les Aghlabides devient
rapidement frontale, où son savoir-faire joue le rôle principal,
parfois aidé par les circonstances, telle une chute de neige qui
arrête les Aghlabides en plein succès au début de 903.
Aussi
bon dialecticien qu’habile tacticien, Abu’Abd Allah sait mener
les Kutama de main de maître et les conduit de victoire en victoire
contre des Aghlabides de plus en plus déstabilisés, il finit par
entrer dans Kairouan le 25 mars 909, quelques jours après le départ
furtif de Ziyadat Allah et de sa suite.
La
Sicile - Histoire de l'Islam et des Musulmans
alfutuhat.com/histoire/Europe/Bani%20Asfar02.html
Le
9 de mois de Sha'ban de l'année 289 de l'Hégire (19 juillet 902),
Ibrahim partit ... se révoltèrent et demandèrent de l'aide à
l'empereur byzantin, Nicéphore II ...
Les
Aghlabides - Histoire du Maghreb.com
www.histoiredumaghreb.com/Les-Aghlabides
18
avr. 2012 - L'année suivante, fin stratège, au lieu d'imiter les
Idrissides à l'Ouest et d'entrer en dissidence ouverte contre les
Abbassides, il préfère .... Syracuse en 878, Taormina le 1er août
902. ... Période prospère et règne d'Ibrâhîm II.
Règne
du calife Abbasside al-Mu'tadid (892-902) par al ...
https://histoireislamique.wordpress.com/.../regne-du-calife-abbasside-al-...
27
sept. 2014 - Sa mort eut lieu en l'année 289 (902). .... Ibrahim II
émir de la dynastie arabe des Aghlabides qui règne en ifriqiya au
nom des Abbassides et ...
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