DIFFICILE
NAISSANCE DE LA CATALOGNE
Guifred
le Velu, (Guifré el Pilós en catalan, Wilfred, Vifredo, Guifredo ou
Guilfredo), né vers 840 et mort le 11 août 897 dans la région de
Solsona, fils de Sunifred Ier de Barcelone, et comte d'Urgell et de
Cerdagne (870-897), de facto, sinon de jure jusqu'en 878, de Conflent
(896 - 897), de Barcelone et Gérone (878-897), et d'Ausona
(886-897).
Guifred
le Velu est considéré comme le premier comte de Catalogne au
IXe siècle.
Guifred
est un nom d'origine Germanique, Wigfred, qui signifie paix
victorieuse. En catalan ce nom a été transcrit sous diverses
formes : Guifre, Guifré, Grifé, Jofre et Jofré. En français,
on rencontre aussi Vuifred.
Dans
les documents contemporains de Guifred le Velu, écrits en latin, son
nom apparaît sous les formes Guifredus ou Wifredus. Dans la Gesta
comitum barchinonensium, écrite en latin entre 1175 et 1195, il est
cité sous le nom de Guiffredo ou Guifredo.
Dans
la Chronique de Bernat Desclot, rédigée en catalan à partir de
1282, son nom est écrit Guifre.
Dans
les Chroniques des rois d'Aragon et comtes de Barcelone, rédigées
en catalan au XVe siècle, il est cité sous le nom de Guiffre.
La
Genealogia regum Navarrae et Aragoniae et comitum Barchinonae est un
texte écrit en latin et daté de 1380, connu par une copie du
XVe siècle. On y trouve le nom de Guiffredus.
Enfin,
dans les Histoires et conquêtes des Rois d'Aragon et Comtes de
Barcelone, texte en catalan de 1438, Guifred le Velu est mentionné
sous le nom de Grifa.
Le
personnage historique de Guifred le Velu est rapidement oublié au
profit de sa construction mythologique. Posé comme origine de la
lignée des comtes de Barcelone, les rois d'Aragon cherchent à en
tirer une légitimité et lui donnent le titre de Père de la patrie.
Ce titre Pater Patriae est d'origine Romaine et désigne à l'origine
le Romulus légendaire de la fondation de Rome.
Dans
le cas de Guifred le Velu, il apparaît dans la Genealogia regum
Navarrae et Aragoniae et comitum Barchinonae (1380), dans la partie
concernant la généalogie du futur Jean Ier d'Aragon et lui est
attribué à la fois au titre d'initiateur de la lignée mais aussi
de combattant contre l'Islam.
La
légende médiévale autour de Guifred le Velu est reprise durant la
Renaissance, réactualisée lors de la Guerre des faucheurs
(1640-1652) et la Guerre de Succession d'Espagne (1701-1714) et
ressortie de l'oubli lors de la Renaixença au XIXe siècle,
renforçant chaque fois un peu plus son image de père de la
patrie...
Peu
d'éléments de la vie de Guifred le Velu étant connu au Moyen Âge,
de nombreux faits issus de la Légende de Guifred le Velu que l'on
trouve recopiée dans la Gesta comitum barchinonensium, et un texte
écrit en latin daté de 1180, se sont imposés. Ils sont désormais
remis en cause.
La
légende situe les origines de Guifred d'Arria, père de Guifred le
Velu dans le village de Ria, dans les environs de Prades. Le texte
cite « un chevalier de nom Guifred originaire d'une ville
nommée Arria, qui est en territoire du Conflent, touchant la rivière
Tet, près du monastère de Saint-Michel-de-Cuxa ».
Un
document trouvé au XVIIIe siècle et daté de 888 vient
contredire cette origine et permet d'établir qu'il est le fils de
Sunifred Ier d'Urgell et de son épouse Ermessende.
L'ascendance
de Sunifred est elle-même incertaine et en fait soit le fils de
Bello de Carcassonne soit, de manière plus vraisemblable, le fils de
Borrell I d'Osona.
Les
origines de l'un et de l'autre sont inconnues, hormis le fait que ce
sont tous deux des seigneurs Wisigoths. Bello de Carcassonne (mort
vers 812) est le premier comte de Carcassonne connu, il est aussi
comte de Roussillon, d'Ausona, d'Urgell, de Cerdagne, de Besalú, de
Conflent et marquis des Marches d'Espagne... Borrell I d'Osona (mort
vers 820), a quant à lui aussi été comte d'Urgell, de Cerdagne,
d'Ausona et de Conflent.
L'identité
de l'épouse de Guifred est incertaine. Il s'agit sans doute de
Gunilde ou Guinidilde d'Empúries (?-900). Il peut également s'agir
de Guinédilde de Flandres, selon la Légende de Guifred le Velu.
Guifred
a 10 enfants connus :
- Borell Ier (874-911) ;
- Miron (878-927), comte de Cerdagne et d'Urgell ;
- Emma de Barcelone (880-942), première abbesse du Monastère de San Joan de les Abadesses ;
- Sunifred II d'Urgell (880?-948) ;
- Radulf de Barcelone (v. 885-940 ou 942), évêque d'Urgell ;
- Sunyer Ier (v. 890-950), comte de Barcelone, de Gérone et d'Ausonne ;
- Ermessende de Barcelone (?-925) ;
- Cixilone de Barcelone (?-945), abbesse de Santa Maria del Camí ;
- Riquilde de Barcelone (?-?), vicomtesse de Barcelone ;
- Guinidilde de Barcelone (897-923), épouse de Raymond II de Toulouse.
Il
est nommé comte de Barcelone au concile de Troyes, en 878. Louis le
Bègue destitue Bernat Ier, comte de Barcelone, au profit de Guifred
qui prend le titre de Comte de Barcelone et de Gérone, alors que son
frère Miron Ier prend celui de Comte du Roussillon.
Guifred
le Velu meurt le 11 août 897, en combattant contre le chef musulman
Lubb ibn Muhammad de la famille muladí des Banu Qasi. Il est enterré
au monastère Sainte-Marie à Ripoll.
Selon
la Légende : Les 4 barres de sang, apparue en 1551, sur le
blason des comtes de Barcelone, devenu depuis celui des rois
d'Aragon, doit les quatre pals de gueule de son blason à Guifred.
Selon les versions de cette légende, Guifred a été victorieux mais
blessé au combat en affrontant les Normands ou en duel contre un
rival Franc nommé Salomon, et le roi de Francie Charles le Chauve
l'a alors récompensé en plongeant 4 doigts dans la blessure et en
traçant sur son bouclier d'or 4 marques de sang, lui offrant ainsi
ses armoiries...
Cette
légende n'a cependant aucun fondement réel : Guifred est mort
au combat contre les musulmans (au siège de Lérida) et non contre
les Normands ou un Franc, l'héraldique a fait son apparition plus de
2 siècles après sa mort, et les armes d'Aragon sont en réalité
une reprise des couleurs de la Rome antique.
Les
notables locaux se dressent contre Louis le Pieux en 827 mais l'échec
de la révolte marque la fin des espoirs de renaissance d'une entité
politique Wisigothique indépendante du souverain Franc et de l'émir
de Cordoue. Alors que Charles le Chauve se voit attribuer, lors du
partage de Verdun de 843, la marche d'Espagne, le morcellement
politique du monde Carolingien facilite la formation, à partir de
plusieurs comtés Francs, de petites principautés territoriales qui
fourniront ses premiers cadres politiques à l'espace Catalan. Il
s'agit des comtés de Cerdagne, Urgel, Besalù, Sobarbe, Ribagorza,
Pallars, Gérone, Roussillon, Vich, Ampurias et Barcelone.
L'autorité
Carolingienne se maintient cependant jusqu'en 878. C'est à cette
date que Guifred le Velu – fils de Sunifred, comte de Barcelone,
Gérone et Narbonne, devenu dès 870 comte d'Urgel, de Cerdagne et de
Conflent – est investi du titre de marchio et se voit confier par
Louis le Bègue les comtés de Barcelone et de Gérone. Jusqu'à sa
mort, survenue en 897, Guifred accomplit une œuvre considérable. Il
fait construire des forteresses comme celle de Cardona et organise le
peuplement de la région du Vallès proche de Barcelone.
Il
encourage les fondations monastiques et obtient en 886 la
restauration, à Vich, de l'évêché d'Ausone, disparu après la
révolte sans lendemain de 827. L'avènement de Guifred constitue un
moment important pour l'histoire de la région car c'est en 878 que
les comtes sont nommés pour la dernière fois par les souverains
Carolingiens. À partir de cette date, la future Catalogne est
virtuellement indépendante, les rois Francs se contentant désormais
d'entériner simplement les successions comtales, les différents
pouvoirs locaux étant devenus de fait héréditaires.
Les
comtes de Barcelone mettront ensuite plus d'un siècle pour réussir
à s'imposer. Lors du Concile de Troyes en 878, il obtient de Louis
le Bègue la destitution de Bernat 1er, comte de Barcelone, à son
profit.
Autonome
dans sa démarche, il gouverne seul ses comtés jusqu'en 897.
Hardi
combattant il défait les Musulmans à plusieurs reprises. Une
légende attribue d'ailleurs le nom de « Pont des Sarrasins »
au pont de Rodés, soi-disant en référence à ces batailles.
Devenant
marquis de la Marche d'Espagne, il épouse Gunédilde de Flandres.
Dans le domaine social, Guifred développe la plaine de Vic
(actuellement en Cerdagne Espagnole) qui se trouve à l'intersection
des comtes de Barcelone / Gérone et Cerdagne / Urgell. Ainsi
repeuplée cette plaine a pour objectif de souder les deux comtés en
créant une zone géographique commune.
Vers
885 Guifred crée le comté d'Ausonne et rétabli l'évêché sur les
territoires reconquis aux Sarrasins. Prévenant un éventuel retour
des infidèles il développe le catholicisme en faisant édifier des
abbayes :
Santa
Maria de Ripoll (880, consacrée en 888),
San
Joan de las Abadesses (885),
Alors
qu'en Conflent son frère crée Saint Michel de Cuxa (879)
L'époque
des comtés autonomes. Le développement des comtés (897-1097)
En
897 c'est le décès de Guifred le velu. Ce personnage, unificateur
de la Catalogne et à l'origine de la légende du drapeau catalan à
partagé entre ses enfants les comtés qui forment la future
Catalogne.
Les
comtés de Bésalu, de Cerdagne et du Roussillon vont vivre leur
lignée de façon autonome en s'opposant régulièrement.
Séparation
des comtés de montagne :
La
descendance de Guifred le Velu
Il
est le patriarche des dynasties des comtés Catalans. Il prend en 870
le titre de comte d'Urgel-Cerdagne-Bésalu, puis en 878 celui de
Barcelone-Gérone et enfin en 885 il crée lui-même le comté
d'Ausonne.
Lorsqu'il
décède en 897 ses enfants se partagent les comtés.
Guifred
II devient comte de Barcelone-Gérone-Ausonne jusqu'à sa mort en
911, son frère Sunyer reprend ses titres jusqu'en 947, Guifred II
n'ayant pas eu de descendance...
Troisième
fils de Guifred 1er, Sunifred II est comte d'Urgel (897-948),
Mir
II, est comte de Cerdagne de 897 à 927, puis comte de Bésalu de 913
à 927.
Enfin
Radulf, 5e et dernier fils de Guifred 1er est comte de Bésalu de 897
à 913, ainsi qu'évêque de Gérone.
La
Cerdagne, le Conflent, le Capcir
Il
faut savoir que le Conflent est initialement considéré comme un
comté à part, mais il passe rapidement à la Cerdagne. Les 2
régions suivent donc le même destin.
Le
Capcir, lui, n'est englobé dans la Cerdagne qu'en 877, sous le comte
de Razès Acfred 1er (Le Capcir faisait partie du Razès auparavant).
Le
comté de Cerdagne est repris par le fils de Mir II en 927, puis
passe à son petit-fils Seniofred jusqu'en 967... Seniofred n'ayant
pas d'héritier, le comté de Cerdagne passe à son frère Oliba
Cabreta. « Cabreta » est un surnom donné car il a,
parait-il, très mauvais caractère, s'emportant facilement, tapant
du pied en s'énervant comme le font les chèvres (Cabreta).
En
988, Oliba Cabreta se retire au mont Cassin et y meurt.
C'est
son fils Guifred II qui prends sa suite de 988 à 1035... Son règne
est marqué de deux événements. Tout d'abord, l'achat de l'évêché
de Narbonne pour 100 000 sous, destinée à son fils Guifred. L'achat
d'évêché est une procédure courante à cette époque, ça permet
à l'acquéreur de placer qui il veut à sa tête, et donc de
bénéficier de l'aura de l’Église.
Le
deuxième événement et la fondation de l'abbaye de Saint Martin du
Canigou en 1009.
Il
s'y retire en 1035 en tant que moine et y meurt en 1049.
Il
faut savoir que durant cette période, Guifred II a creusé sa propre
tombe dans la roche. Ses restes seront éparpillés 750 ans plus tard
par les Espagnols lors de la guerre de 1793.
Ses
successeurs sont, de père en fils Raymond, qui règne jusqu'en 1068,
Guillem (1068-1095)
Guillem-Jorda
(1095-1109).
On
a une trace du testament de Guillem-Jorda fait le 13 avril 1102.
Son
fils est Bernard-Guillem, mais en 1111 ce dernier meurt sans
descendant. Sans héritier, son comté passe à son plus proche
parent, Raymond-Bérenger III de Barcelone, descendant de Guifred le
Velu.
Le
Roussillon, intimement lié à l'Empories
Les
familles d’Empories, du Roussillon, de Cerdagne et de Besalu se
livrent à des batailles continuelles dont la cause est
l’établissement de frontières les plus précises possibles entre
les comtés.
Il
faut dire que les frontières sont à l’époque floues, de
nombreuses enclaves d’un comté étant situées au sein des terres
d’un autre. A la fin du IXe siècle, les comtés d’Empories et du
Roussillon sont réunis sous l’autorité de Suniaire 1er, puis sous
celle de Suniaire II.
En
915, Bension prend le pouvoir pour une année seulement, le laissant
ensuite à sa mort à son frère Gausbert 1er, puis à son fils
Gausfred 1er en 940.
Durant
tout le Xe siècle les comtés d’Empories et du Roussillon sont
unis, donnant accès à l’intégralité de la côte littorale.
A
la mort de Gausfred 1er, en 992, les 2 comtés sont séparés.
L’un
de ses fils, Guilabert 1er devient comte du Roussillon et l’autre,
Hug 1er, comte d’Empories-Perelada (Perelada était une vicomté de
l’Empories).
Le
partage n'est pas facile et Guilabert hérite de biens au sud des
Albères tandis que son frère en garde au Nord, ce qui va être une
source de litiges. Guilabert de Roussillon meurt en 1013 et son frère
Hug réclame aussitôt le comté du Roussillon, désireux de réunir
l’héritage de son père.
Malheureusement
pour lui Guilabert a un fils, baptisé du nom glorieux de son
grand-père, Gausfred. Le conflit fait rage et il faut trouver une
solution diplomatique, à l’initiative d’une tierce personne :
Bernat Tallaferro (Bernard Taillefer), comte de Besalu.
Il
intervint en 1020 pour trancher la question, obligeant Hug à
reconnaître la légitimité de Gausfred II. C’est ainsi que ce
dernier est devenu comte de Roussillon.
En
1040, Hug décède, laissant la place à son fils Ponç 1er.
En 1085 est signé un accord de paix entre Guislabert II, comte du Roussillon et Hug II, comte d’Empories, et c'est la fin de l'animosité entre les deux comtés qui peuvent enfin se développer normalement...
Si
les premiers comtes succédant à Guifred se contentent de consolider
les frontières, Raymond Borell III (997-1018) lance des expéditions
en territoire ennemis le long du Sègre et de l'Ebre.
Son
fils, mineur au décès de son père, prend sa succession en 1018. Il
partage entre ses 3 enfants ses possessions, l'aîné Raymond
Bérenger 1er prenant Barcelone et Gérone en 1035.
Ce
dernier peut toutefois racheter les possessions laissées à ses
frères par son père en 1057. Il laisse l'ensemble des comtés à
ses 2 enfants (des jumeaux) Raymond Bérenger II et Bérenger Raymond
II.
A
la mort de Guifred 1er le Velu, la Catalogne unifiée au sein d'une
même famille est fragile. Deux siècles plus tard, l'unification
définitive est en marche, assurant la primauté du comté de
Barcelone sur ses voisins.
De
la cathédrale d'Urgell à Santa Maria de Ripoll, nombreux sont les
trésors de la Catalogne romane qui témoignent aujourd'hui encore de
l'essor culturel et économique des Xe et XIe siècles...
Philippe
Conrad nous explique comment, depuis les Carolingiens jusqu'au comté
de Barcelone, s'est constitué le cadre politique d'une Catalogne
capable de se protéger des razzias musulmanes. La marche d'Espagne
Carolingienne.
La
région où s'est constituée la Catalogne s'étend depuis les
Pyrénées au nord jusqu'au cours inférieur de l'Ebre au sud, alors
que le rio Cinca, affluent de la rive gauche du fleuve, la limite à
l'ouest. Le pays présente un relief accidenté dans lequel les
hautes terres comme la Cerdagne ont procuré un refuge aux
populations fuyant les razzias musulmanes.
La
reconquête chrétienne permet ensuite la colonisation progressive
des plaines qui occupent la dépression centrale, voie de passage
majeure entre le Roussillon, étendu au nord des Albères, et la
« Nouvelle Catalogne » qui, au sud-ouest de Barcelone, va
du cours du Llobregat à celui de l'Ebre.
Guifred
le Velu — Wikipédia
fr.wikipedia.org/wiki/Guifred_le_Velu
Guifred
le Velu, (Guifré el Pilós en catalan; Wilfred, Vifredo, Guifredo ou
Guilfredo), né vers 840 et mort le 11 août 897 dans la région de
Solsona, fils de Sunifred ...
Termes
manquants :
Naissance
de la Catalogne - L'histoire du Roussillon
pyreneescatalanes.free.fr/Histoire/Comtes3.php
En
897 c'est le décès de Guifred le velu. ... Cette année là son
frère Sunyer repris ses titres jusqu'en 947, Guifred II n'ayant pas
eu de descendance. Troisième ...
Philippe
Conrad, Les origines de la Catalogne, de la ...
https://www.clio.fr/.../les_origines_de_la_catalogne_de_la_marche_d_es...
C'est
à cette date que Guifred le Velu – fils de Sunifred, comte de
Barcelone, ... Jusqu'à sa mort, survenue en 897, Guifred accomplit
une œuvre considérable. ... arrêtés à Martorell en 1114 mais
Barcelone est assiégée l'année suivante et il ...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire