Cette
page concerne l'année 900 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
LA
CIVILISATION DES PUEBLOS
Les
Indiens Pueblos, de l'espagnol pueblo (village), sont des Amérindiens
vivant dans des pueblos, qui sont des maisons juxtaposées en pierre
(comme les Hopis) ou en adobe (comme dans la vallée du Rio Grande).
Par extension, on utilise le terme pour désigner leurs habitants,
bien que les pueblos ne forment pas un peuple unique. Au contraire,
il s’agit de tribus distinctes parlant chacune leur langue.
On
les regroupe cependant sous le nom de Pueblos, car ils partagent la
même culture.
Chaque
pueblo a son propre gouvernement. Les centres religieux se trouvent
dans des kivas.
Traditionnellement,
les Pueblos vivent de l’agriculture et leurs poteries, tissages et
bijoux sont réputés. Les deux tribus les plus importantes sont les
Hopis et les Zuñis. Les Indiens Pueblos de l'époque précolombienne
sont appelés Anasazis.
Actuellement,
il y a des pueblos dans le centre-nord, le nord-ouest et le centre du
Nouveau-Mexique, la majorité dans la vallée fertile du Río Grande.
En Arizona se trouvent les villages Hopis. Ces pueblos sont déjà
habités lors de l'arrivée des Espagnols au XVIe siècle. Ces
derniers ont connaissance d'environ 70 pueblos.
Les
Anasazis ont un territoire comprenant les terres toujours habitées,
une grande partie du sud-ouest et de l'ouest de l'actuel Colorado,
toute la partie nord de l'Arizona, ainsi qu'une partie de l'actuel de
l'Utah. Certains pueblos ont été abandonnés suite à des périodes
de sécheresse.
Les
vestiges de pueblos les plus célèbres sont :
Chaco
Canyon et Bandelier dans le Nouveau-Mexique,
Mesa
Verde (Colorado)
Canyon
de Chelly (Arizona).
Les
pueblos sont des habitations construites sur plusieurs étages. Le
plus haut encore habité aujourd’hui est le Pueblo de Taos, avec 5
étages. Chaque étage est un peu en retrait par rapport à celui
d’en dessous. Ils sont reliés entre eux par des échelles. Les
pièces d'un même étage sont reliées entre elles par des portes
intérieures. Sur les places se trouvent les kivas souterrains, des
lieux de cérémonies religieuses réservés aux hommes, auxquels on
accède par le toit.
On
peut dater le début de la construction de pueblos dans la période
Basketmaker II, durant cette époque les Anasazis commencent à
construire des maisons en puits (pit houses) avec des murs en bois
calfeutrés de torchis. Ces constructions sont rondes, d’un
diamètre de 2,50 m à 9 m.
Elles
n’ont qu’un seul étage. Les provisions sont stockées dans des
paniers en vannerie, (basketmaker est le mot anglais pour vannier).
Pendant
les siècles suivants (période Basketmaker III), l’agriculture se
développe avec l’apparition du haricot et du coton, on trouve les
premières poteries grises.
Des
fouilles dans Chaco Canyon, par exemple dans les vestiges du village
de Shabik’eshchee, montrent des changements dans l’architecture.
Si au début de cette ère les maisons sont toujours rondes et
abaissées d’environ un mètre dans la terre, elles sont plus tard
rectangulaires et collées les unes aux autres, formant des rues et
des places. Pour la première fois, on distingue des bâtiments pour
les cérémonies, toujours ronds : Ce sont les premiers kivas, qui
n’ont pas encore l’entrée dans le toit mais sur le côté...
Les
techniques se développent. Les maisons sont collées les unes aux
autres, formant de grands ensembles de 50 pièces et plus. Deux
styles de villages existent : Ceux groupés en demi-cercle
autour d’une place centrale avec les kivas, comme Pueblo Bonito
dans Chaco Canyon où vivent 1 500 personnes, et d’autres
constitués de plusieurs rues et places parallèles.
La
période du XIIe siècle au XIVe siècle voit la plus
grande étendue géographique de la culture des Pueblos. Dans les
canyons, où sont construits des falaises Dwellings (habitats dans
les falaises), soit on élève des murs devant des abris naturels
(Chaco Canyon), soit on creuse le rocher comme à Puye dans le canyon
de Santa Clara, non loin de l’actuel Pueblo de Santa Clara.
C’est
une période de grands mouvements de populations. La thèse la plus
répandue est celle de périodes de sécheresse qui assèchent des
canyons autrefois fertiles. La population de Chaco Canyon diminue et
le lieu est finalement complètement abandonné, tandis que les
pueblos en Arizona sur le territoire Hopi et le long de la vallée du
Rio Grande s’agrandissent.
Il
n’y a pas de changements dans l’architecture. Et de plus en plus
de pueblos sont abandonnées pour diverses raisons.
À
leurs arrivée, les Espagnols ont recensé 71 pueblos, alors
qu'actuellement, il n’y en a plus que 19 dans le Nouveau-Mexique et
les trois mesas Hopi en Arizona.
Les
Espagnols ont introduit le catholicisme chez les Pueblos et chaque
pueblo a son église.
Actuellement,
la très grande majorité des Indiens pueblos parle Anglais, en plus
de la langue première dans un degré variable d'un pueblo à
l'autre. Les langues premières sont : le Hopi, le Keresan, le
Tewa et le Zuñi.
Ces
pueblos sont toujours habités, bien que beaucoup de familles se
soient installées dans des villages aux environs et ne reviennent
qu'au moment des cérémonies. Chaque pueblo a son propre dialecte.
Ils tirent une grande partie de leurs ressources du tourisme (entrée
du pueblo, vente d'objets artisanaux comme la poterie).
Quelques-uns
ont ouvert des casinos et des terrains de golf...
Les
conquistadores sous les ordres de Francisco Vásquez de Coronado
arrivent au pueblo des Zuñis en 1540, croyant avoir trouvé une des
« Sept Cités d'or » de Cibola.
En
1698, l'année de la création d'une colonie permanente d'Espagnols
dans ce qui est aujourd'hui le Nouveau-Mexique, le pueblo Acoma est
presque entièrement détruit par les troupes de Juan de Oñate en
réponse à la mort de 13 de ses soldats. Ils organisèrent une
attaque commune, surmontant la difficulté que sont leurs nombreuses
langues et dialectes.
Après
la guerre Américano-Mexicaine (1846-1848), le Nouveau-Mexique et
l'Arizona deviennent, en 1848, territoires des États-Unis, avec le
statut d'états en 1912.
Chaque
pueblo a un gouvernement autonome dirigé par les sociétés
d’hommes. Les Espagnols, et plus tard les Américains, ont instauré
un gouverneur civil, en principe une personnalité qui a leur
confiance. Mais de fait, ce sont les dirigeants des pueblos qui
contrôlent les nominations, ce qui explique pourquoi des rites
traditionnels ont été conservés malgré la présence de
missionnaires catholiques depuis le XVIIe siècle.
Les
Indiens Pueblos sont agriculteurs et cultivent surtout du maïs, des
courges et des haricots. Depuis le VIe siècle ils élèvent
également des dindons. Il n’y a que peu d’échanges entre les
différents pueblos.
Les
hommes filent et tissent des vêtements avec le coton qu’ils
cultivent. Les métiers à tisser sont installés dans les kivas.
Les
armes sont l’arc et les flèches, la lance, différentes massues,
ainsi qu’une sorte d’épée en obsidienne, comme en utilisent les
Aztèques. Ils ont également des boucliers en cuir de bison et plus
tard en cuir de vache.
Les
paniers et autres ustensiles en vannerie sont utilisés partout,
ainsi que la poterie. Chaque pueblo utilise des décorations qui lui
sont propres.
À
côté du christianisme, les Pueblos pratiquent toujours leurs cultes
animistes traditionnels... Ce ne sont pas des divertissements pour
touristes. Au contraire, les pueblos sont souvent interdits aux
étrangers au moment des grandes cérémonies...
Les
rites et cérémonies se déroulent sous la responsabilité des
sociétés secrètes. Les objets sacrés sont conservés dans les
kivas où se déroulent également certaines cérémonies, d’autres
à l’extérieur. Dans ce cas, elles sont accessibles aux femmes qui
n’ont pas le droit de pénétrer les kivas.
Il
existe des cérémonies de pluie, de récolte, de chasse, de guerre,
etc...
Chez
les Hopis, elles régissent toute la vie quotidienne.
Les
esprits sont représentés par des Kachinas. Un danseur qui met le
masque de son kachina devient cet esprit.
À
Santa les femmes ont le droit d’être danseuses de kachina à la
différence des autres pueblos où elles sont au mieux acceptées
comme membres des sociétés de kachinas.
À
la mort d’une personne, elle est enterrée sans cérémonie et ses
biens brûlés. En effet, les maladies et la mort sont pour les
Pueblos le fait de magie noire. Ceux qui ont été en contact avec un
mourant ou un cadavre doivent suivre une cérémonie de purification.
Les
Hohokams sont un peuple Amérindien dont la culture s'est épanouie
du IIIe siècle av. J.-C. à environ 1400 sur une grande
partie du territoire de l'actuel État d'Arizona (sud-ouest des
États-Unis). Ils pratiquent l'agriculture irriguée, la taille et la
sculpture de la pierre.
Ils
incinèrent leurs morts... Leurs descendants directs sont les Pimas
et les Tohono O'odham. C'est l'archéologue Harold S. Gladwin qui
utilise le mot « Hohokam », lors de ses fouilles dans la
Lower Gila Valley. Hohokam signifie « ceux qui ont disparu ».
La culture hohokam présente des similitudes avec certaines autres
cultures d'Oasisamérique, comme celles des Anasazis et des
Mogollons, qui ont existé à la même époque.
On
pense que la culture hohokam est née dans la région de la Gila
River et de la Salt River puis s'est diffusée vers le désert de
Sonora.
Des
miroirs en pyrite, des clochettes de cuivre et des aras provenant du
Mexique et retrouvés sur des sites hohokams laissent penser que des
routes commerciales avec d'autres peuples d'Amérique centrale
existaient.
Les
Hohokams incinèrent leurs morts et enterrent les restes dans des
tombes ou les placent dans des urnes, le dieu principal de leur
religion est nommé Kokopelli.
L'époque
des pionniers (200 avant J.-C. / 775) : culture du maïs et des
haricots, petits villages sur le cours moyen de la Gila River
Entre
300 et 500, les Hohokams améliorent leur agriculture par l'ajout de
nouvelles plantes, sans doute transmises par les peuples du Mexique :
coton, une nouvelle espèce de haricots, plus résistante à
l'aridité (Phaseolus acutifolius).
Le
commerce avec le golfe de Californie s'intensifie comme le montre la
découverte de coquillages. Ils utilisent des figurines d'argile et
de l'encens dans les cérémonies rituelles.
La
période coloniale (775-975) : Les villages deviennent plus
grands. L'influence Mexicaine grandit et les poteries ont un décor
plus élaboré.
La
période sédentaire (975-1150) : La croissance démographique
oblige les hohokams à élargir le système d'irrigation, ce qui
implique une organisation sociale hiérarchisée.
Les
artisans produisent des bijoux raffinés, à partir de coquillages,
la sculpture funéraire se développe.
La
période classique (1150-1400/1450) :
La
phase Soho (1150-1300) : début du déclin. Les contacts avec
les peuples Pueblos s'intensifient.
La
phase Civano (1300-1400/1450) : Plusieurs sites sont abandonnés
sans doute à cause des conditions climatiques. Au milieu du
XIVe siècle, une série d'inondations bouleverse la vie des
Hohokams.
Les
Anasazis succèdent au VIIIe siècle aux Basketmakers dans le
Sud-Ouest. La sédentarisation progressive liée au développement de
l’agriculture, aboutit à l’émergence d’une nouvelle culture
dite de Pueblo, en référence aux villages constitués de maisons en
briques de terre construites par les Anasazis. Les débuts (période
Pueblo I, de 700 à 900) sont caractérisés par de petites maisons
isolées et par l'apparition de la culture du coton et de
l’irrigation.
Ils
s'installent en haut des mesas, dans des abris semi-enterrés. Si la
période Pueblo II (de 900 à 1100) marque un apogée qui se
manifeste par un enrichissement des parures, Pueblo III (de 1100 à
1300) connaît un refoulement des divers Anasazis dans le seul Mesa
Verde et le retour à un habitat troglodytique rudimentaire.
Il
faut attendre le Xe siècle pour que les Anasazis descendent et
bâtissent dans le Chaco Canyon. C’est à partir de cette époque
qu’ils construisent des grands ensembles de bâtiments tels que :
Penasco
blanco (900-1125),
Chetro
Ketl (à partir de 900),
Keet
Seel (occupé vers 950),
Pueblo
Bonito à partir de 960 : Première section de 50 pièces
disposées en arc de cercle.
Le
XIe siècle voit une extension spectaculaire des routes depuis
Chaco Canyon, qui témoigne d’un essor du commerce.
Vers
1050, la communauté compte entre 1 500 et 5 000 personnes. Elle
importe des perles de cuivre, des aras et des coquillages. Il est
également possible que les habitants aient construit un barrage à
l’ouest du canyon durant ce siècle.
Le
début du XIIe siècle marque l’apogée de la culture de
Chaco : Vers 1130, le Pueblo Bonito compte 4 étages et comprend
quelque 800 pièces.
1130-1180 :
50 ans de sécheresse affectent la communauté provoquant
l’effondrement de la culture de Chaco.
Dès
le début du XIIe siècle, le Chaco Canyon cesse d'être un centre
religieux d'influence régionale. Une autre période de sécheresse
entre 1250 et 1450 finit de faire disparaître la culture de Chaco.
Les
habitants ont émigré vers les vallées de la Little Colorado River,
du Rio Puerco et du Rio Grande. On finit par perdre leur trace avant
l'arrivée des Européens...
À
quelques kilomètres en aval, Peñasco Blanco (« Falaise
blanche ») est l’emplacement d’un complexe bâti en haut de
la falaise sud dominant le canyon, son aménagement s’étale sur un
peu moins de 3 siècles, entre 900 et 1125.
Il
est célèbre pour une représentation appelée par les anglophones
Supernova Platograph, car il est soupçonné de représenter la
supernova SN 1054 telle qu'elle a probablement été visible au matin
du 5 juillet 1054.
Cette
date, suivant d'un jour celle de première apparition de l'astre
relaté par les astronomes Chinois, correspond au moment où a lieu
une conjonction entre la Lune peu avant la nouvelle lune (qui est
donc en forme de fin croissant visible au matin) et l'étoile
nouvelle.
Pendant
de nombreux siècles, les Indiens Anasazi ont vécu sur les plateaux
du sud de l’Utah et du Colorado et sur ceux de l’Arizona et du
Nouveau-Mexique.
L’histoire
du peuplement de Mesa Verde dans les premiers siècles de notre ère
reste encore très mystérieuse.
Appelées
« jacal », leurs maisons primitives sont de simples puits étayés
par des poteaux en bois. Rapidement, ils ont formé de petits
villages, d'abord situés au pied des éperons rocheux, puis en
hauteur, sur les « mesas ».
Vers
500 de notre ère, ils fabriquaient des céramiques, des arcs et des
flèches et se mettent à élever des dindes...
Découverts
en 1972, ces symboles apparaissent en d’autres endroits des
territoires Indiens. Ils illustrent une conjonction astrale
occasionnelle : Le rapprochement de Vénus et de la Lune...
Cependant,
certains astronomes pensent que ces peintures commémorent un
phénomène céleste. Le disque nimbé de rayons pourrait représenter
l’explosion d’une étoile.
Cette
étoile hôte est apparue le 5 juillet 1054. Le rémanent de cette
étoile forme la nébuleuse du Crabe, dans la constellation du
Taureau.
En
1979, un astronome de la NASA a reconstitué la voûte céleste de
cette nuit de juillet 1054. Cette nuit-là, la Lune, croissant
inversé, se trouve à deux degrés à peine de la nébuleuse du
Crabe...
Les
routes des Indiens anasazis du Nouveau-Mexique sont loin d’être de
simples sentiers. Elles constituent un réseau de 800 km de chaussées
très bien conçues.
Aujourd’hui,
ces routes ont presque totalement disparu. Certaines ont 10 m de
large et traversent le désert, tout droit, quelle que soit la
configuration du terrain.
Les
Anasazis ne reculent devant rien pour tracer des artères
rectilignes, n’hésitant pas à creuser la falaise ou à construire
des rampes.
La
plupart de ces routes relient Chaco Canyon aux communautés. Mais, le
plus mystérieux c’est que certaines routes débouchent en pleine
nature. A certains endroits, il y a non pas une mais deux routes
strictement parallèles.
La
route dite du Grand Nord aboutit sur une butte. Elle ne mène nulle
part et par endroits, est jonchée de débris de poterie.
Pourquoi
se donner autant de mal pour construire une route sans issue ? De
nombreuses légendes Anasazis mentionnent des pèlerinages rituels
vers des montagnes sacrées.
Ces longues routes rectilignes mènent peut-être à des sipapu, orifices à partir desquels il est possible de communiquer avec l’au-delà.
Peut-être que ces magnifiques chaussées servent exclusivement à relier Chaco Canyon à quelque monde invisible...
Ces longues routes rectilignes mènent peut-être à des sipapu, orifices à partir desquels il est possible de communiquer avec l’au-delà.
Peut-être que ces magnifiques chaussées servent exclusivement à relier Chaco Canyon à quelque monde invisible...
Les
causes de cet exode restent mystérieuses : Un changement
climatique a-t-il touché les récoltes ?
L’environnement
s’est-il soudainement dégradé (déforestation, manque de terres
cultivables) ?
La
pression démographique est-elle devenue trop forte (surpopulation) ?
Des
problèmes d’ordre politique sont-ils apparus ?
Des
guerres ont-elles ruiné la région ?
En
l’absence de documents écrits et en l’état des connaissances
actuelles, il est difficile de répondre à ces questions.
De
nombreuses hypothèses ont été envisagées : Guerre,
disparition des ressources liée à la sécheresse,…
Ces
hypothèses sont contredites par des observations.
En
effet, cette civilisation s’est « arrêtée » d’un
seul coup et non progressivement.
Les
habitants ont brutalement laissé tout en plan, avec même de la
nourriture dans les assiettes…
On
n’a pas retrouvé les corps de personnes décédées.
Pas
d’armes non plus.
Pas
d’autre peuple vivant sur place ensuite…
Longtemps,
c’est le départ de tout un peuple du fait de la sécheresse qui
avait été retenu, mais les observations ont précisé la date de
chute de la société comme celle de la période de sécheresse.
Il
en découle que la civilisation a disparu des dizaines d’années
avant le commencement de la période de sécheresse.
Donc ?
Les
scientifiques déclarent qu’ils n’ont pas de thèse alternative
et qu’il s’agit d’une énigme...
On
a commencé par dire qu’il n’y avait aucun événement violent et
aucun corps étendu à terre mais ensuite on s’est aperçus que des
corps ont été recueillis dans un musée de Washington puis à
Falgstaff.
Des
corps avec des bras et des jambes sont cassés.
Il
y a de nombreux impacts de coups sur la quasi-totalité des têtes.
Il
semble bien qu’une révolution violente ait fait chuter cette
civilisation parvenue à son apogée…
Les
archéologues penchent souvent pour des meurtres rituels mais rien ne
dit que les morts aient été causés par des causes religieuses. Il
semble aussi que cette thèse d’une guerre civile c’est-à-dire
sociale plaise moins aux archéologues et divers scientifiques…
Cependant
bien des éléments plaident pour une guerre civile qui aurait été
produite par l’enrichissement de la société devenue très
nombreuse et non par sa misère liée à une sécheresse.
Et
surtout, il y a le fait qu’arrivé à ce stade de l’agriculture,
le développement de classes sociales fasse chuter nombre de
civilisations...
Le
même type de question s’est posées pour les Mochicas ou les
Mayas.
Le
mystère du Canyon de Chelly
Pourquoi
les Indiens Anasazis, architectes ingénieux ont-ils disparu de la
région au XIIIe siècle ?
Les
ruines de la White House proviennent d’un spectaculaire ensemble
architectural de maisons de pierre maçonnées bâties à partir du
XIe siècle sur une corniche, au milieu de la falaise. Là, jusqu’au
XIIIe siècle, les Anasazis (un nom navajo qui signifie « les
anciens » ou « les anciens ennemis ») vivaient à
l’ombre, protégés des éléments. Ils sont tout petits.
Les
vestiges ont été très bien conservés car, pour les Navajos, il
est en effet interdit de se rendre sur les lieux où vivaient les
Anasazis et même d’en réutiliser les matériaux de construction.
Ajouté à la protection naturelle que constitue la falaise, ce tabou
explique pourquoi les ruines sont si bien conservées. (…)
Reste
un mystère. Considérant toute l’énergie investie dans ces
habitations, pourquoi les Indiens les ont-ils abandonnées ?
D’après
les archéologues, le Canyon de Chelly s’est vidé de ses quelques
800 habitants à la fin du XIIIe siècle.
Simultanément
ou presque, 10 à 20 000 Anasazis évacuent le plateau voisin de Mesa
Verde.
Le
Canyon de Chelly s’endort alors durant de longs siècles, avant
d’être à nouveau occupé, vers 1700, par les Navajos cette fois.
Mais
pourquoi donc les Anasazis sont-ils partis de Chelly et de Mesa
Verde, puisque, semble-t-il, personne ne les en a chassés ?
Pendant longtemps, on a expliqué que la grande sécheresse de la fin
du XIIIe siècle aurait fait déguerpir tous les Indiens Pueblos de
la région des « Four Corners », cette zone située aux
confins du Nouveau-Mexique, de l’Arizona, de l’Utah et du
Colorado (des Pueblos dont les Anasazis faisaient partie).
L’explication
ne satisfait plus entièrement historiens et anthropologues. Certains
s’étaient déjà demandé si cette grande sécheresse avait été
suffisamment sévère pour entraîner de telles conséquences. En
1990, la chercheuse Carla Van West émit les premiers doutes :
en croisant données météorologiques et rendements des sols, elle
démontre que les Anasazis, bons cultivateurs, auraient pu maintenir
une activité agricole de subsistance pendant la grande sécheresse.
Les immeubles à flanc de paroi, les systèmes d’irrigation
sophistiqués ou encore leur pratique du tissage du coton prouvent
que ces Indiens étaient étonnamment ingénieux et adaptables. Ils
auraient pu s’accommoder des conditions climatiques.
« L’analyse
des cercles des troncs d’arbre indiquent que la région avait déjà
connu d’autres périodes d’aridité sévère. Le canyon ne
s’était pas vidé pour autant. », observe Steve Lekson, du
musée d’Histoire naturelle de l’Université du Colorado.
Qui
plus est, les dates ne coïncident pas : « La grande
sécheresse sévit entre 1275 et 1299. Or, les Anasazis commencent à
partir vers 1220. », résume-t-il.
Alors,
l’explication du départ ? Certains avancent l’hypothèse
d’incursions de tribus hostiles en provenance du nord. On a trouvé
des traces de violences datant du XIIIe siècle. Mais si une partie
de la population a fui, pourquoi les vainqueurs ne sont-ils pas
restés ? (…)
Les
variations climatiques ont aussi pu ébranler les pouvoirs politiques
et religieux. Keith Kintigh, professeur d’anthropologie à
l’université de l’État d’Arizona, fait valoir que les
bâtiments spectaculaires qu’ont bâti les Anasazis, comme le White
House, supposent de fortes structures de contrôle social. « Ces
constructions visent à impressionner, un peu comme nos tribunaux ou
nos cathédrales. » Or, à écouter ce chercheur, des pluies
trop incertaines ont pu affecter ce pouvoir.
« La
religion est très liée à la pluie, à l’appel de l’eau. Si les
gens ont l’impression que le pouvoir est efficace, ils ont le
sentiment de tirer parti de leur participation au système. Mais si
le système auquel ils font confiance faillit (ici parce que le
climat était devenu imprévisible) alors ils remettent en question
l’autorité » explique encore Keith Kintigh. » (…)
Dans
la légende des Pueblos, les Anasazis ont été chassés du canyon et
des plateaux voisins par des incendies à répétition, interprétés
alors comme une punition divine.
« Ma
grand-mère disait qu’ils ont été détruits par le feu. »
explique Adam Teller, guide du parc.
La
légende affirme qu’ils ont été punis, ou l’ont cru, parce
qu’ils ont trop prié Kokopelli, le gracile joueur de flûte que
l’on retrouve sur les pétroglyphes des falaises. »
Chaco
Canyon : (Le «Sun Dagger» 122 mètres) au-dessus du sol du désert,
dans une section isolée de l'ancien territoire Anasazi nommée Chaco
Canyon, se dresse une imposante structure naturelle appelée Fajada
Butte. Le long d'une étroite corniche près du sommet de la butte se
trouve un site Amérindien sacré dont on a donné le nom de Sun
Dagger, car il y a un millier d'années, il révèle les changements
de saisons aux astronomes Anasazi.
Après
que le canyon soit abandonné pour des raisons inconnues, il y a 700
ans, le secret de la « Dague du Soleil » est resté caché
à l'exception de quelques-uns.
En
1977, il est par inadvertance « redécouvert » alors
qu'il est connu ou soupçonné d'y avoir de l'art rupestre et que des
pétroglyphes sur la butte ont été étudiés et catalogués. Anna
Sofaer, une artiste, a exploré l'art rupestre dans la région et a
rencontré les motifs lumineux sur les deux spirales. Soupçonnant
que l'agencement de roc et de sculptures en spirale a pu être
intentionnel, elle est retournée sur le site à différentes dates
tout au long de l'année et, avec ses collègues, a finalement été
en mesure d'établir les faits suivants :
A
quelques 120 mètres (400 pieds) au-dessus du fond du canyon, près
du sommet d'un affleurement appelé Fajada Butte, trois dalles de
grès sont appuyées contre un mur de roche pour la création d'un
espace ombragé. Sculptés dans ce mur ombragé se trouvent deux
pétroglyphes en spirale, un grand et un petit. La lumière du soleil
passe sur eux à divers moments de l'année, en s'infiltrant à
travers les interstices entre le grès, mais il a fallu attendre les
années 1970 pour que leur véritable objectif soit littéralement
« illuminé. »
« Au
solstice d'été, un seul éclat de la lumière du soleil donne un «
poignard de soleil », apparu dans le haut de la grande spirale
et sur une période de 18 minutes, en « traçant » son
chemin à travers le centre, en coupant la spirale par la moitié
avant de la laisser dans l'ombre une fois de plus. Au solstice
d'hiver, 2 poignards de lumière apparaissent pendant 49 minutes,
pendant lesquelles ils encerclent exactement la grande spirale.
Enfin,
un spectacle tout aussi fascinant et complexe a lieu aux équinoxes
du printemps et de l'automne. La grande spirale est découpée de
telle sorte que, à compter du centre vers l'extérieur à droite, il
y a 9 rainures. Sur chaque équinoxe un poignard de lumière est
apparu pour couper à travers la grande spirale mais pas par son
centre, plutôt exactement entre la 4e et la 5e rainures à partir du
centre.
En
d'autres termes, il a coupé exactement à mi-chemin entre le centre
et le bord externe de la spirale, tout comme les équinoxes coupent
le temps entre les solstices exactement à leur moitié. Pendant ce
temps, un second poignard tranchait par le centre la petite spirale.
Ces
« spectacles de lumière », qui ont probablement continué
pendant des siècles, ont continué pendant plusieurs années après
leur redécouverte... Cependant, en 1989, il a été constaté que
les dalles de granit ont changé. Les alignements qui avait
apparemment été disposés avec tant de soin par les Anasazi ne sont
plus.
Des
affichage lumineux similaires, marquant les solstices et/ou les
équinoxes, peuvent être trouvés dans d'autres endroits dans le sud
des États-Unis et au Mexique.
Sur
une autre ruine Anasazi, dans « Hovenweep Monument »
national près de la frontière de l'Utah et du Colorado, des
faisceaux de lumière éclairent aussi des pétroglyphes en spirale
pour le solstice d'été.
Au
Burro Flats en Californie du Sud, un solstice d'hiver « dague
de soleil » pointe son doigt de lumière au centre de cinq
anneaux concentriques d'un affichage de l'art rupestre Chumash.
Dans
un sanctuaire Tipai connu comme « La Rumorosa » en
Basse-Californie, sur la côte ouest du Mexique, un affichage
spectaculaire peut être vu sur le solstice d'hiver, quand un
« poignard » de lumière apparaît pour faire briller les
yeux d'un personnage peint sur une paroi rocheuse ombragée.
La
luminosité lunaire crée généralement les mêmes motifs sur les
spirales que le soleil, les nuits où la lune est entre le premier et
le troisième trimestre. Les changements périodiques de ces
tendances reflètent la complexité du mouvement apparent de la lune,
et certaines combinaisons de modèles sont associés à des éclipses
lunaires spécifiques.
Les
motifs formés dans la nuit au clair de lune qui brillent entre les
dalles sont tout aussi clairs et aussi visibles que ceux formés par
le soleil, et nous avons pu facilement les enregistrer sur plusieurs
nuits près de la pleine lune. Il n'est pas nécessaire de faire un
compte rendu détaillé de ces modèles pour la plupart des positions
de la lune, car à un moment donné dans le ciel elle formera les
mêmes motifs lumineux sur les spirales que le soleil ferait au même
point. Mais la déclinaison de la lune peut varier en dehors des
limites solaires, sur une partie d'un cycle de 18,6 ans, et chaque
fois qu'elle se trouve au-delà des extrêmes de la déclinaison du
soleil, nous n'avons pas de données solaires correspondantes.
« Les
3 dalles debout sur le rebord en pente, au pied de la falaise,
chacune en contact avec la falaise seulement sur une petite zone. Sur
la gauche des trois dalles se trouve un support de contrefort de
petits rochers et sous le bord droit de la dalle il y a une petite
pierre en appui. Tous les dalles et les roches de l'ensemble se
composent du même grès tendre, comme la falaise elle-même. Les
dalles sont à peu près rectangulaires (2 à 3 m de haut, de 0,7 à
1 m de large et une épaisseur de 20 à 50 cm) et pèse environ 2 000
kilogrammes chacune. Les surfaces extérieures et les dessus sont
arrondis et lissés, les surfaces intérieures lisses et légèrement
courbées avec des arêtes vives. En comparant les détails
correspondants sur les surfaces en regard des plaques, il a été
déterminé que ces plaques ont été assemblées pour former un
bloc.
Le
désastre a frappé en 1989, lorsque l'érosion de l'argile et du
gravier autour de la base des monolithes de pierre les a fait
glisser. Comme les dalles sont maintenant légèrement en bas de la
pente raide de la butte, le poignard du soleil a disparu. Après
avoir discrètement marqué le passage des saisons depuis des
siècles, il a fallut 10 ans seulement après sa découverte avant
qu'il ne soit perdu à jamais.
La
perte du « Sun Dagger » a incité le World Monuments Fund
à ajouter Chaco Canyon « maintenant connu comme Chaco Culture
National Historical Park » à la liste des monuments les plus
menacés en 1996.
Un
modèle numérique de la structure originale a été développé et
des efforts sont en cours pour restaurer le monument...
Chaco
Canyon — Wikipédia
fr.wikipedia.org/wiki/Chaco_Canyon
L'érosion
commença il y a environ deux millions d'années, à l'époque du
.... Si la période Pueblo II (de 900 à 1100) marque un apogée qui
se manifeste par un ...
Les
Indiens Pueblo du Nouveau-Mexique: De l'arrivée des ...
https://books.google.fr/books?isbn=2867815584
Susanne
Berthier-Foglar - 2010 - Indians of North America
De
l'arrivée des conquistadors à la souveraineté des Nations Pueblo
... Il emmenait 900 têtes de bétail, 2 000 chevaux et 1 000 mulets
et quitta el paso en ... de prêter allégeance aux espagnols en
1692, une année plus tard, leur attitude était ...
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