Cette
page concerne l'année 899 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
DÉDICACE DE LA PREMIÈRE CATHÉDRALE DE SANTIAGO DE COMPOSTELA
À
l'origine, la ville paraît avoir été le centre intérieur des
nombreux petits ports galiciens, comme Padrón, où relâchaient les
bateaux de pêche ou de commerce. Une tradition de sacralité était
déjà implantée dans cette région, car on croyait que Padrón
possédait des pierres sacrées. Ensuite, et d'après une tradition
espagnole apparue vers le VIIe s., le corps de l'apôtre Saint
Jacques le Majeur, qui avait été martyrisé à Jérusalem peu après
la mort de Jésus, est amené en Espagne, où il avait auparavant
déjà prêché l'Évangile, on l'aurait inhumé près de Padrón.
Après
l’invasion musulmane de 711, le Nord de l’Espagne est contrôlé
par un gouverneur nommé Munuza. Ce gouverneur exige des anciens
seigneurs Wisigoths retirés sur les montagnes le paiement des impôts
(« jarai » et « yizia ») pour qu’ils puissent rester sur ses
territoires. Les seigneurs des Asturies, avec le noble Pelayo à leur
tête, se révoltent et refusent de payer les tributs imposés.
Munuza
demande alors des renforts à Cordoue, ceux-ci arrivent, et
affrontent les insurgés chrétiens. Une grande bataille a lieu en
l’an 722 à Covadonga, dans les Picos de Europa, la victoire des
seigneurs chrétiens est totale (même si elle est glorifiée par les
légendes postérieures incluant même la participation de la
Vierge…).
Ce
triomphe est considéré comme le début de la « Reconquista ». Les
musulmans ne s’attaqueront plus à ce territoire qui devient le
petit royaume indépendant des Asturies qui cherche à continuer son
expansion pendant les siècles suivants.
Dans cette période initiale de la reconquête, l’un des plus importants rois du royaume Astur est Alphonse II, nommé « Le Chaste ». Son règne va durer près d’un demi siècle entre le 791 et 842 et il consolide la résistance au pouvoir de Al-Andalus. Il établit sa capitale à Oviedo où il bâtit des nombreuses églises et palais. C’est pendant son règne que va se produire la découverte du tombeau de l’apôtre Jacques le Majeur.
Dans cette période initiale de la reconquête, l’un des plus importants rois du royaume Astur est Alphonse II, nommé « Le Chaste ». Son règne va durer près d’un demi siècle entre le 791 et 842 et il consolide la résistance au pouvoir de Al-Andalus. Il établit sa capitale à Oviedo où il bâtit des nombreuses églises et palais. C’est pendant son règne que va se produire la découverte du tombeau de l’apôtre Jacques le Majeur.
Ses
restes auraient été miraculeusement découverts au début du
IXe s., grâce à une étoile apparue au-dessus du campus
stellae (le « champ de l'étoile »), d'où le nom de
Compostelle... Au IXe siècle, selon le récit relaté dans la
Concordia de Antealtares écrite vers 1077, vit un ermite nommé
Pelayo (Pélage) qui a reçu la révélation du lieu du tombeau de
Saint Jacques signalé par des lumières surnaturelles. Alerté,
l'évêque d’Iria Flavia (aujourd'hui Padrón), Théodomir, décide
3 jours de veille et de prière et ordonne des fouilles au cours
desquelles on a trouvé le « Saint Corps ». Ces divers
récits, surtout celui de l'« invention » du corps Saint,
relèvent des thèmes courants de l'hagiographie et paraissent
purement légendaires.
Quoi
qu'il en soit, vers l'année 829, l'évêque Théodomir, aidé par le
roi Alphonse II des Asturies, fait élever une église en
l'honneur de Saint Jacques le Majeur sur le lieu présumé de son
tombeau.
À
partir de cette date, la dynastie Espagnole considère les reliques
de Saint Jacques comme son palladium, et le Saint comme le protecteur
de l'Espagne face aux envahisseurs musulmans.
Une
chronique (dite au XVIIIe siècle du Pseudo-Turpin, lorsqu'on
s'aperçoit que c'est un faux) est écrite vers 1120.
Elle
raconte comment Charlemagne, se reposant à Aix-la-Chapelle, reçoit
de Saint Jacques l'ordre de venir délivrer son tombeau alors aux
mains des Maures.
L’apôtre
indique comme itinéraire la Voie lactée ou Chemin de Saint-Jacques.
Charlemagne obéit et délivre le tombeau mais, au retour, subit la
cuisante défaite de Roncevaux.
Certains
manuscrits ajoutent la liste des lieux où vénérer les corps des
martyrs de Roncevaux. Cette chronique, augmentée du récit de la
Translation et complétée d'un récit de 22 miracles, est recopiée
dans de nombreux manuscrits dispersés en Europe.
Vers
1160, le manuscrit de Compostelle (appelé Livre de Saint Jacques ou
Liber sancti Jacobi ou Codex Calixtinus) rassemble tous ces textes et
est augmenté d’une volumineuse partie de sermons et liturgie ainsi
que du Guide du pèlerin attribué à Aimery Picaud.
Ce
guide ne figure dans aucun autre manuscrit attribué à l’apôtre
Jacques le Majeur. La petite agglomération de Compostelle devient
une ville au début du XIe siècle.
Campus
Stellae (le champ de l'étoile) est une des étymologies proposées
pour la ville de Compostelle, vraisemblablement depuis le
XIXe siècle, en référence à la légende qui veut que la
sépulture de Saint Jacques en Galice ait été retrouvée grâce à
une étoile brillant avec insistance au-dessus d'un champ, dans
lequel on a effectivement retrouvé le tombeau.
- Une deuxième hypothèse repose sur l'existence de sépultures d'une antique nécropole cum-positum-ela (posé avec ou ensemble).
- Une troisième étymologie plus précise, du latin componere, « arranger, mettre un mort dans un tombeau » et le nom verbal compositum > compostum avec diminutif : compostella, littéralement : « petit arrangement », qui signifie sépulture ou cimetière.
- En 1897, Ernest Rupin propose une étymologie astucieuse et simple : Une contraction de Giacomo apostolo (Jacques apôtre), dont il fait giaCOMo a POSTOLO. À noter que, dans le langage courant, le mot « Compostelle » est peu employé jusqu'au XVIIIe siècle, on parle plus volontiers de Saint-Jacques en Galice.
L'hypothèse
selon laquelle « Campus stellarum », signifiant le
« champ des étoiles », a été l'origine du nom
« Compostelle » est abandonnée.
Le
site même de la ville a été un lieu de culte druidique. Les
Romains y établissent un mausolée... On suppose qu’une ville
existait et qu’elle s’appelait Asseconia.
Elle
est certainement christianisée du Ier au IIIe siècle puis
oubliée, à la suite des Persécutions contre les chrétiens.
Saint
Jacques Matamore, le « tueur de Maures », patron de
l’Espagne
Très
tôt, dès les années 785, Saint Jacques est déjà présenté comme
le sauveur de l'orthodoxie chrétienne et le Patron de l'Espagne par
le moine Beatus de Liebana, réfugié dans les montagnes des
Asturies : « Chef resplendissant de l'Espagne, notre
protecteur et patron de notre pays ». Dès la fin du
VIIIe siècle circule dans les milieux chrétiens un poème qui
donne Saint Jacques comme Saint Patron à l’Espagne
En
866, Alphonse III le Grand fait de Saint-Jacques-de-Compostelle
un évêché. Une cathédrale y est inaugurée avec éclat en 899.
C’est sans doute à partir du XIe siècle que se dessine
l’image du Saint Cavalier descendant du ciel. Comme il est d’usage,
les chroniques Espagnoles lui bâtissent une légitimité remontant à
quelques siècles en arrière :
Le
Saint tueur de Maures serait né au cours de la bataille de Clavijo,
sous le règne du roi Ramire I (842-850). Peut-être le Matamore
n’est-il né que pour retenir en Espagne les Galiciens qui partent
en foule à Jérusalem en leur donnant cette image du Matamore, aussi
prestigieuse que la croix des Croisés ?
Santiago,
dans sa muraille médiévale, comme Aimery Picaud l'a vue et telle
qu'elle est restée pendant des siècles, a la forme d'un cœur
légèrement incliné vers l'ouest. S'il subsiste de très rares
vestiges de son enceinte, son profil circulaire demeure parfaitement
dessiné. On peut le suivre à partir de la Puerta del Camino ou
Porte de France, où s'élève le calvaire dit de l’« Homo
Santo ».
Le
sanctuaire de 899, détruit en 997 par al-Mansur. La Concordia de
Antealtares est l’accord passé entre le monastère San Pelayo et
l'évêque Diego Peláez alors qu’un nouvel édifice (celui que
nous connaissons aujourd'hui) est construit au même emplacement,
l'actuelle cathédrale romane, commencée en 1078 et consacrée en
1211.
Une
université est fondée à Saint-Jacques-de-Compostelle en 1504. Le
pèlerinage de Saint-Jacques, si important au Moyen Âge, perd
ensuite de son attrait et n'a plus aujourd'hui qu'un rayonnement
national.
Le
rayonnement du culte de saint Jacques contribue puissamment à
cristalliser l'œuvre de la Reconquista, le cri de guerre contre les
Maures est « ¡ Santiago y cierra España ! »
(« Saint Jacques et attaque l'Espagne ! »).
La
région nord-occidentale du pays est la seule épargnée par
l'invasion. Il est donc naturel qu'elle ait été un des plus ardents
foyers de la religion chrétienne et que la Reconquista soit partie
de cette contrée.
Lorsque
la famille royale de Castille s'unit par mariage à celle de
Bourgogne, protectrice des moines de Cluny, le pèlerinage de
Compostelle, sous l'influence de ces derniers, répandus dans toute
l'Europe, devient universel.
S'ouvre
alors le « chemin de Saint-Jacques », jalonné de
basiliques de dévotion comme Chartres, Conques ou Le Puy. Autour de
ces routes se développèrent plusieurs cycles de récits (légendes,
chroniques, etc...), colportés par les pèlerins au cours de leur
long voyage... Ce pèlerinage international permet aux souverains
Espagnols de recruter de nombreux chevaliers pour la Reconquista.
L’an
1033 est le millénaire de la mort du Christ, et Jérusalem va
connaître un flux de pèlerins très important. Cependant cet élan
est freiné par les invasions de l’Islam en Terre Sainte qui
rendent ce pèlerinage difficile et dangereux. Même les croisades
n’arrivent pas à ouvrir à nouveau l’accès aux pèlerins.
Ceux-ci se rabattent donc sur d’autres destinations moins
lointaines et risquées ... comme Compostelle !
En
1099, le pape Pascal II somme le clergé et le roi Alphonse VI de
remédier à cet exode. Il écrit : « nous avons interdit
aux chevaliers de votre royaume et à ceux qui veillent sur les
frontières des royaumes les plus proches des vôtres, de se rendre à
Jérusalem… Que personne ne leur reproche ce retour comme une
infamie ou ose les accuser par quelque calomnie.
À
vous tous, nous prescrivons derechef de combattre les Maures
demeurant sur vos terres, de toutes vos forces ».
En
1120, le pape Calixte II, proclame que les années Saintes ou
Jacquaires (celles où le jour de la Saint Jacques, le 25 juillet,
tombe un dimanche) les pèlerins obtiendront l’indulgence plénière.
Celle-ci efface tout péché et permet au fidèle d’accéder
directement au paradis à la fin de sa vie. Le pape Alexandre III
confirme ce privilège à Compostelle en 1197... Si l’on tient
compte du fait que l’année Jacquaire arrive environ une fois tous
les 6 ans à Santiago alors que les années jubilaires à Rome
(donnant également indulgence plénière) n’arrivent que tous les
25 ans... On comprend bien le succès des pèlerinages en
Galice !
Vers l’an 1140, un religieux Français, Aymeric Picaud écrit ce qui sera considéré comme le premier guide touristique, le « Liber Sancti Jacobi », pour les pèlerins se rendant à Compostelle. Il s’agit d’une minutieuse description du Chemin, des villes et villages traversés ainsi que du caractère de ses habitants (avec un avis assez défavorable sur les habitants de l’Espagne). Y sont décrits les dangers, les distances entre villages, monuments et centres spirituels, les hospices, les bons et mauvais fleuves, etc. Il inclut également une description détaillée de la ville de Santiago de Compostela, ses monuments et ses reliques... L’itinéraire est découpé en 13 étapes, chacune d’elles divisée en plusieurs jours, avec une distance à parcourir d’environ 35 km par jour à pied ou le double à cheval. Ce livre a été par la suite attribué au pape Calixte II par les moines de Cluny, pour cette raison il est connu également en tant que « Codex Calixtinus »
C’est l’âge d’or des pèlerinages à Compostelle, une foule de dizaines (peut-être de centaines) de milliers de croyants empruntent le Chemin chaque année : à cheval pour les plus fortunés, à pied pour les plus pauvres, aidés par le bâton, utilisé comme appui et parfois comme arme contre les bandits, et la calebasse pour transporter l’eau. Ces deux éléments sont devenus les symboles du pèlerin, comme la coquille que les marcheurs porteront avec fierté à leur retour comme preuve de leur périple...
Bien sûr, il n’y a pas que des hommes et des femmes pieux sur les chemins : La foule attire également des faux pèlerins qui vivent de la charité d’hospice en hospice, des voleurs et des opportunistes, jeu et prostitution sont aussi présents... Avec le temps, certaines peines de prison peuvent être abolies en réalisant le pèlerinage. A l’inverse, si on est riche, on peut aussi payer quelqu’un pour faire le Chemin à sa place… et on obtient les indulgences qui vont avec !
En
1170, un ordre militaire, celui de Saint-Jacques-de-l'Épée (ou de
Santiago), est spécialement fondé pour la défense des pèlerins de
Compostelle et la lutte contre l'infidèle.
En
1175, le pape Alexandre III confirme les statuts de l'ordre.
Mais
c'est seulement après la prise de Grenade en 1492, sous le règne de
Ferdinand d'Aragon et d'Isabelle la Catholique, que le pape Alexandre
VI déclare officiellement Saint-Jacques-de-Compostelle lieu d'un des
«3 grands pèlerinages de la Chrétienté », avec ceux de
Jérusalem et de Rome.
Récemment,
l'interprétation du sanctuaire catholique subit une évolution
doctrinale : le mot « tombeau » a disparu des
discours des derniers papes depuis Jean-Paul II. Jean-Paul II parlant
du « mémorial de Saint Jacques », sans utiliser le mot
« reliques » et Benoît XVI disant simplement que la
cathédrale de Compostelle « est liée à la mémoire de Saint
Jacques ».
Les
chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle, qui correspondent à
plusieurs itinéraires en Espagne et en France, ont été déclarés
en 1987 « Premier itinéraire culturel » par le Conseil
de l'Europe.
L'art
préroman est une période d'approximativement 400 ans dans l'art de
l'Europe occidentale qui va de l'époque des Mérovingiens,
VIe siècle, suivi par la Renaissance
carolingienne, au VIIIe siècle
et IXe siècle, jusqu'au début de la
période romane autour de l'an 1000.
Le
thème dominant pendant cette période est l'introduction et
l'absorption des formes méditerranéennes et chrétiennes classiques
avec celles germaniques, créant de nouvelles formes innovatrices, et
menant à l'apogée qu'a connue l'Art roman
aux XIe et XIIe siècles.
Dans le contexte de l'art médiéval, cette période a été précédée
par ce qui s'appelle généralement l'art de la période de
migration.
L'Espagne
est en grande partie restée en dehors du courant principal de l'art
pré-roman, de par son isolement géographique et l'occupation
tardive par les envahisseurs musulmans. Après la reconquête lancée
par Alfonso III des Asturies, l'art Espagnol a été revigoré par
les monastères qui ont produit de nouveaux manuscrits illuminés
dans un style Espagnol.
St
Jacques années après années - Le Guide de mes ...
www.guides-cheminsdecompostelle.com/guide-chemin-compostelle_hist...
Année
44. Saint Jacques le majeur, fils de Zébédé, est décapité en
Palestine par ordre de Herodes Agripa. Ses disciples ... Année 899
... Le pape Calixto II installe son siège épiscopal à Compostela,
en remplacement de Mérida. Année 1122
899
— Wikipédia
fr.wikipedia.org/wiki/899
Cette
page concerne l'année 899 du calendrier julien. ... 6 mai :
consécration du sanctuaire préroman de
Saint-Jacques-de-Compostelle. Début des ...
Pèlerinage
Saint Jacques de Compostelle : l'histoire
www.via-compostela.com/.../histoire-du-pelerinage-saint-jacques-compo...
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saint grandit rapidement et le roi Alphonse III fait agrandir la
Cathédrale en 899. ... que les années Saintes ou Jacquaires (celles
où le jour de la Saint Jacques, le 25 ...
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