Cette
page concerne l'année 887 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
L'IMPUISSANCE
DE CHARLES LE GROS A CHASSER LES VIKINGS...
Charles
le Gros est le dernier souverain Carolingien à avoir réuni sous son
sceptre après 884 l'ensemble de la Francie... Incapable de restaurer
ordre, paix et justice autrement que par la force brutale ou la
férocité sanguinaire, l'empereur tourmenté par l'absence
d'héritier légitime et d'une santé mentale défaillante est
destitué en 887 de toutes ces fonctions royales, à l'exception de
la dignité impériale d'obédience papale, par une diète des grands
dignitaires.
Cet
homme médiocre, se révélant aussi faible d'esprit que de corps, a
été inhumé selon ses vœux de jeunesse au monastère de Reichenau
situé sur une île du lac de Constance.
En
novembre 887, lors de la diète qu'il a réunie pour la Saint-Martin
(11 novembre) à Tribur, non loin de Mayence en Hesse, Charles est
déchu de ses titres par des nobles de Francie Orientale révoltés,
menés par son neveu Arnulf de Carinthie, fils illégitime de
Carloman de Bavière disposant d'une flatteuse réputation militaire.
Le
29 février 888, les seigneurs de Francie Occidentale élisent comme
roi le héros du siège de Paris, le comte Eudes, auquel Charles a
conféré des honores.
Mais
Charles le Gros n'a point les talents nécessaires pour régner sur
un si grand empire. Il achète deux fois la paix à force d'or, la
première fois , quand les Vikings remontent la Meuse jusqu'à
Hasloff, et la deuxième fois, quand ils sont venu avec 700 voiles
sur la Seine assiéger Paris.
Une
si honteuse conduite et la faiblesse de tout son gouvernement le font
tellement mépriser, que dans l'année 887 il est solennellement
déposé dans une diète générale, tenue à Tribor.
La
déposition de Charles par les nobles de Francie Orientale en
novembre 887 n'a pas de conséquence en Francie Occidentale (les
nobles de Lotharingie ne reconnaissent pas son successeur Arnulf de
Carinthie et choisissent Rodolphe Ier de Bourgogne au printemps 887)
et c'est sa mort le 13 janvier 888 qui provoque l'élection d'un
successeur.
Au
moment de perdre le pouvoir, Charles III est obèse, fou et
épileptique après avoir subi en février 887 une trépanation pour
soulager ses souffrances. Il meurt, étranglé par ses domestiques
selon certains auteurs, sans héritier légitime le 13 janvier 888,
au cloitre de Neudingen situé en bordure du Danube.
Il
a épousé Richarde de Souabe, fille d'un certain comte du palais
Erchanger, il n'a pas d'enfant, en mai 887 lors du Plaid de
Kirchheim* Charles le Gros répudie son épouse pour inconduite.
Louis III l'Aveugle et sa mère Ermengarde se rendent auprès de
l'empereur. Louis est confirmé dans ses possessions et dans son
titre de roi de Provence. Il règne sous la régence de sa mère
aidée de Richard le Justicier. Charles III est en outre père de
Bernard de Germanie († 891), qu'il a eu avec une concubine de basse
extraction et qu'il a tenté de faire légitimer, par les évêques
sans succès.
*Kirchheim
(Keriche en alsacien) est une commune Française située dans le
département du Bas-Rhin, en région Alsace, située au pied des
collines sous-Vosgiennes, à la limite ouest de la plaine d'Alsace,
distante de 22 km à l'ouest de Strasbourg et de 19 km au
sud-est de Saverne.
À
la mort de Boson de Provence en 887, il adopte son fils, Louis, mais
Arnulf marche sur Tribur à la tête d'une troupe composée de
Bavarois et de Slaves.
Richarde
de Souabe est née en 843. Femme chrétienne engagée en politique,
elle meurt première abbesse d'Andlau le 18 septembre 896.
Fille
du noble Erchanger de Souabe, comte palatin de Nordgau, elle connaît
une enfance heureuse dans la contrée montueuse d'Andlau et épouse
en 862 un jeune prince Carolingien Charles le Gros auquel le
gouvernement de l'Alémannie est promis. Par le jeu des héritages,
son époux devient un incontournable roi de Francie, puis empereur
d'Occident en 881.
Humiliée
puis répudiée par l'empereur, son mari atteint de paranoïa,
Richarde, belle femme chrétienne, deviend par la légende chrétienne
une figure de dévotion tutélaire, signifiant le bon pouvoir
régalien, canonisée en 1049 sous le nom de Sainte Richarde
d'Andlau.
Richarde
est nommée impératrice lors du couronnement du couple par le pape
Jean VIII à Rome en 881. Le règne est marqué par les invasions
Normandes qui, ne se contentant plus de rapines sur les côtes de la
mer, remontent vers les villes et sanctuaires des rives des fleuves,
mais aussi les raids Sarrasins et les chevauchées Hongroises.
Le
monde Carolingien est en proie à une intense décomposition interne
et ne peut faire face à toutes ces lourdes menaces extérieures qui
ne cessent de s'accroître... Un climat de terreur et de suspicion se
répand à la cour du souverain en 887.
L'empereur
impuissant est victime de crises de folie. Richarde à l'origine des
premiers succès politiques et de l'ascension de son époux prend
l'administration politique en main, au grand dépit des courtisans.
Manipulé
par quelques conseillers, Charles III accuse sa femme d'adultère et
la répudie arguant que le mariage n'aurait jamais été consommé.
Richarde n'a malheureusement pas eu d'enfant, elle est soumise à
l'ordalie et aurait, mentionnent les chroniqueurs religieux, enduré
le supplice de la main sur les charbons ardents sans aucune
souffrance apparente.
La
courageuse Richarde est toutefois répudiée. Protégée par ses
parents, elle se retire à l'abbaye d'Andlau sanctuaire de la
montagne Vosgienne à 35 km de Strasbourg.
Elle
a fondé ce monastère en 880 dans un lieu vénéré pendant son
enfance puis dotée richement en rassemblant des bans religieux,
composés de mauvais sujets, de récalcitrants et d'insoumis.
Après
la destitution de l'empereur Charles le Gros, un procès en
réhabilitation innocente Richarde. Son ancien époux enfermé dans
une abbaye meurt brutalement.
L'impératrice
songe à entrer en politique au profit de Bernard, fils bâtard de
son époux Charles III qu'elle a toujours protégé et chéri comme
son propre enfant. C'est en vain qu'elle échoue à prendre la
régence et finit par se retirer après la disparition brutale de
Bernard. Les montagnards Vosgiens disent que l'ours à l'entrée de
l'église abbatiale d'Andlau représente la vision de Richarde à la
mort de son fils adoptif Bernard.
L'abbaye
de chanoinesses d'Andlau fondée par Richarde, qui lui lègue aussi
ses biens, est reconnue fondation du Saint-Empire Romain Germanique.
L'abbesse
d'Andlau a droit de siéger et d'accompagner le cortège impérial
aux premières places. Les chanoinesses sont exclusivement les filles
ou les veuves entrées en religion des plus hautes et riches familles
de la noblesse.
Richarde,
figure tutélaire de cette institution impériale, est canonisée en
1049 par le pape aux origines Alsacienne et Lorraine, Léon IX.
Les
nobles religieuses d'Andlau ont le droit de quitter le couvent et de
se marier. Seule, l'abbesse, héritière de Richarde, prononce des
vœux définitifs. Elle porte le titre envié de princesse du
Saint-Empire.
Une
version simple de la légende s'énonce ainsi :
En
887, Richarde, vertueuse épouse de l'empereur Charles le Gros depuis
plus de 10 ans est accusée d'inconduite. À son mari jaloux, elle
veut montrer son innocence et se soumet à l'épreuve du feu. Nus
pieds et vêtue d'une chemise enduite de cire, elle traverse les
flammes sans la moindre brûlure. Justifiée mais meurtrie par le vil
soupçon, elle quitte le château impérial et s'en va dans la forêt.
Un
ange lui apparaît et lui enjoint de fonder un monastère à
l'endroit que lui indiquera une ourse. À l'entrée du val d'Eléon,
sur les bords du torrent, elle aperçoit la bête annoncée qui
gratte la terre.
En
ce lieu s'élève l'abbaye d'Andlau, conclut la légende. En réalité,
Richarde a déjà fondé Andlau depuis 7 ans quand Charles le Gros la
répudie. C'est dans ce lieu déjà dédié à l'ours et connu enfant
qu'elle se retire.
Ainsi,
perpétuant le souvenir de la fondation légendaire, qui renouvelle
l'ancienne hiérophanie, la pieuse maison des chanoinesses d'Andlau a
longtemps entretenu un ours vivant ainsi que logé et nourri
gratuitement les montreurs d'ours de passage.
Enfin,
il faut signaler, en répétant les conteurs Lorrains épris d'un
imperium de la beauté, que la grande et élégante Richarde était
« la plus belle femme que oncque vit en ce monde »... Et
de proposer avec malice une version fort ancienne de La Belle et la
Bête, la création et l'art savant contre le pouvoir politique et
l'oppression violente.
Histoire
de la Normandie» Zoom sur un événement » Les ...
www.histoire-normandie.fr/les-invasions-vikings
23
mars 2011 - A tel point qu'au bout d'une dizaine d'années, ils n'ont
plus besoin de piller. .... En 841, le Jarl Viking Suédois Ivar crée
le petit royaume d'Yvetot. ... Viking de 887, entérinée par le
traité de Saint-Clair-sur-Epte en 911. .... anecdotes, conférences,
sorties de livres autour de l'histoire de la Normandie.
887
— Wikipédia
fr.wikipedia.org/wiki/887
Cette
page concerne l'année 887 du calendrier julien. ... Asie; 1.2
Europe. 2 Naissances en 887; 3 Décès en 887; 4 Notes et références
... Plaid de Kirchheim.
L'art
de vérifier les dates des faits historiques, des ...
https://books.google.fr/books?id=rmc6AQAAMAAJ
1818
- Chronology, Historical
551
établir la_ six et réglerles autres affaires de l'Eglise. u Ce
concile ,' ans toutes les, ... ne convient nullemeiit au mois de mai
886 , mais bien à l'année 887.
Histoire
d'Allemagne, depuis les temps les plus recules ...
https://books.google.fr/books?id=xGS81ucZOMAC
Heinrich
Friedrich Theodor Kohlrausch, A. Guinefolle - 1839
—-Louis
leGerma— nique sut défendre sôn royaume contre les Sla— ves
aussi bien ... Heureusement pour lui qu'il mourut l'année suivante.
Arnould. 887-899.
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