mardi 30 décembre 2014

EN REMONTANT LE TEMPS... 887

Cette page concerne l'année 887 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

L'IMPUISSANCE DE CHARLES LE GROS A CHASSER LES VIKINGS...


Charles III dit le Gros (né en 839 et mort le 13 janvier 888 à Neudingen) est un prince et souverain Carolingien. Par captation inopinée de l'héritage de ses frères aînés Carloman et Louis, ce troisième fils de Louis le Germanique, qui a charge de l'Alémanie à la mort de son père. Les historiens distinguent l'accumulation de charges royales, d'abord roi d'Italie en 879, puis pleinement roi de Francie Orientale en 882 en même temps que roi de Lotharingie, enfin après la mort du roi Carloman, fils du roi Louis le Bègue et l'appel des aristocrates Neustriens, roi ou régent de Francie Occidentale en 885, devient un puissant roi de Francie jusqu'à sa destitution de Tribor en 887 et empereur d'Occident de 881 à sa mort en 888.

Charles le Gros est le dernier souverain Carolingien à avoir réuni sous son sceptre après 884 l'ensemble de la Francie... Incapable de restaurer ordre, paix et justice autrement que par la force brutale ou la férocité sanguinaire, l'empereur tourmenté par l'absence d'héritier légitime et d'une santé mentale défaillante est destitué en 887 de toutes ces fonctions royales, à l'exception de la dignité impériale d'obédience papale, par une diète des grands dignitaires.

Cet homme médiocre, se révélant aussi faible d'esprit que de corps, a été inhumé selon ses vœux de jeunesse au monastère de Reichenau situé sur une île du lac de Constance.

En novembre 887, lors de la diète qu'il a réunie pour la Saint-Martin (11 novembre) à Tribur, non loin de Mayence en Hesse, Charles est déchu de ses titres par des nobles de Francie Orientale révoltés, menés par son neveu Arnulf de Carinthie, fils illégitime de Carloman de Bavière disposant d'une flatteuse réputation militaire.

Le 29 février 888, les seigneurs de Francie Occidentale élisent comme roi le héros du siège de Paris, le comte Eudes, auquel Charles a conféré des honores.

Mais Charles le Gros n'a point les talents nécessaires pour régner sur un si grand empire. Il achète deux fois la paix à force d'or, la première fois , quand les Vikings remontent la Meuse jusqu'à Hasloff, et la deuxième fois, quand ils sont venu avec 700 voiles sur la Seine assiéger Paris.

Une si honteuse conduite et la faiblesse de tout son gouvernement le font tellement mépriser, que dans l'année 887 il est solennellement déposé dans une diète générale, tenue à Tribor.

La déposition de Charles par les nobles de Francie Orientale en novembre 887 n'a pas de conséquence en Francie Occidentale (les nobles de Lotharingie ne reconnaissent pas son successeur Arnulf de Carinthie et choisissent Rodolphe Ier de Bourgogne au printemps 887) et c'est sa mort le 13 janvier 888 qui provoque l'élection d'un successeur.

Au moment de perdre le pouvoir, Charles III est obèse, fou et épileptique après avoir subi en février 887 une trépanation pour soulager ses souffrances. Il meurt, étranglé par ses domestiques selon certains auteurs, sans héritier légitime le 13 janvier 888, au cloitre de Neudingen situé en bordure du Danube.

Il a épousé Richarde de Souabe, fille d'un certain comte du palais Erchanger, il n'a pas d'enfant, en mai 887 lors du Plaid de Kirchheim* Charles le Gros répudie son épouse pour inconduite. Louis III l'Aveugle et sa mère Ermengarde se rendent auprès de l'empereur. Louis est confirmé dans ses possessions et dans son titre de roi de Provence. Il règne sous la régence de sa mère aidée de Richard le Justicier. Charles III est en outre père de Bernard de Germanie († 891), qu'il a eu avec une concubine de basse extraction et qu'il a tenté de faire légitimer, par les évêques sans succès.
*Kirchheim (Keriche en alsacien) est une commune Française située dans le département du Bas-Rhin, en région Alsace, située au pied des collines sous-Vosgiennes, à la limite ouest de la plaine d'Alsace, distante de 22 km à l'ouest de Strasbourg et de 19 km au sud-est de Saverne.

À la mort de Boson de Provence en 887, il adopte son fils, Louis, mais Arnulf marche sur Tribur à la tête d'une troupe composée de Bavarois et de Slaves.

Charles III se retire à Francfort, tandis que les grands l'abandonnent et reconnaissent Arnulf.
Richarde de Souabe est née en 843. Femme chrétienne engagée en politique, elle meurt première abbesse d'Andlau le 18 septembre 896.
Fille du noble Erchanger de Souabe, comte palatin de Nordgau, elle connaît une enfance heureuse dans la contrée montueuse d'Andlau et épouse en 862 un jeune prince Carolingien Charles le Gros auquel le gouvernement de l'Alémannie est promis. Par le jeu des héritages, son époux devient un incontournable roi de Francie, puis empereur d'Occident en 881.

Humiliée puis répudiée par l'empereur, son mari atteint de paranoïa, Richarde, belle femme chrétienne, deviend par la légende chrétienne une figure de dévotion tutélaire, signifiant le bon pouvoir régalien, canonisée en 1049 sous le nom de Sainte Richarde d'Andlau.

Richarde est nommée impératrice lors du couronnement du couple par le pape Jean VIII à Rome en 881. Le règne est marqué par les invasions Normandes qui, ne se contentant plus de rapines sur les côtes de la mer, remontent vers les villes et sanctuaires des rives des fleuves, mais aussi les raids Sarrasins et les chevauchées Hongroises.

Le monde Carolingien est en proie à une intense décomposition interne et ne peut faire face à toutes ces lourdes menaces extérieures qui ne cessent de s'accroître... Un climat de terreur et de suspicion se répand à la cour du souverain en 887.

L'empereur impuissant est victime de crises de folie. Richarde à l'origine des premiers succès politiques et de l'ascension de son époux prend l'administration politique en main, au grand dépit des courtisans.

Manipulé par quelques conseillers, Charles III accuse sa femme d'adultère et la répudie arguant que le mariage n'aurait jamais été consommé. Richarde n'a malheureusement pas eu d'enfant, elle est soumise à l'ordalie et aurait, mentionnent les chroniqueurs religieux, enduré le supplice de la main sur les charbons ardents sans aucune souffrance apparente.

La courageuse Richarde est toutefois répudiée. Protégée par ses parents, elle se retire à l'abbaye d'Andlau sanctuaire de la montagne Vosgienne à 35 km de Strasbourg.
Elle a fondé ce monastère en 880 dans un lieu vénéré pendant son enfance puis dotée richement en rassemblant des bans religieux, composés de mauvais sujets, de récalcitrants et d'insoumis.

Après la destitution de l'empereur Charles le Gros, un procès en réhabilitation innocente Richarde. Son ancien époux enfermé dans une abbaye meurt brutalement.

L'impératrice songe à entrer en politique au profit de Bernard, fils bâtard de son époux Charles III qu'elle a toujours protégé et chéri comme son propre enfant. C'est en vain qu'elle échoue à prendre la régence et finit par se retirer après la disparition brutale de Bernard. Les montagnards Vosgiens disent que l'ours à l'entrée de l'église abbatiale d'Andlau représente la vision de Richarde à la mort de son fils adoptif Bernard.

L'abbaye de chanoinesses d'Andlau fondée par Richarde, qui lui lègue aussi ses biens, est reconnue fondation du Saint-Empire Romain Germanique.

L'abbesse d'Andlau a droit de siéger et d'accompagner le cortège impérial aux premières places. Les chanoinesses sont exclusivement les filles ou les veuves entrées en religion des plus hautes et riches familles de la noblesse.

Richarde, figure tutélaire de cette institution impériale, est canonisée en 1049 par le pape aux origines Alsacienne et Lorraine, Léon IX.
Les nobles religieuses d'Andlau ont le droit de quitter le couvent et de se marier. Seule, l'abbesse, héritière de Richarde, prononce des vœux définitifs. Elle porte le titre envié de princesse du Saint-Empire.

Une version simple de la légende s'énonce ainsi :
En 887, Richarde, vertueuse épouse de l'empereur Charles le Gros depuis plus de 10 ans est accusée d'inconduite. À son mari jaloux, elle veut montrer son innocence et se soumet à l'épreuve du feu. Nus pieds et vêtue d'une chemise enduite de cire, elle traverse les flammes sans la moindre brûlure. Justifiée mais meurtrie par le vil soupçon, elle quitte le château impérial et s'en va dans la forêt.
Un ange lui apparaît et lui enjoint de fonder un monastère à l'endroit que lui indiquera une ourse. À l'entrée du val d'Eléon, sur les bords du torrent, elle aperçoit la bête annoncée qui gratte la terre.

En ce lieu s'élève l'abbaye d'Andlau, conclut la légende. En réalité, Richarde a déjà fondé Andlau depuis 7 ans quand Charles le Gros la répudie. C'est dans ce lieu déjà dédié à l'ours et connu enfant qu'elle se retire.
Ainsi, perpétuant le souvenir de la fondation légendaire, qui renouvelle l'ancienne hiérophanie, la pieuse maison des chanoinesses d'Andlau a longtemps entretenu un ours vivant ainsi que logé et nourri gratuitement les montreurs d'ours de passage.

Enfin, il faut signaler, en répétant les conteurs Lorrains épris d'un imperium de la beauté, que la grande et élégante Richarde était « la plus belle femme que oncque vit en ce monde »... Et de proposer avec malice une version fort ancienne de La Belle et la Bête, la création et l'art savant contre le pouvoir politique et l'oppression violente.

Histoire de la Normandie» Zoom sur un événement » Les ...
www.histoire-normandie.fr/les-invasions-vikings
23 mars 2011 - A tel point qu'au bout d'une dizaine d'années, ils n'ont plus besoin de piller. .... En 841, le Jarl Viking Suédois Ivar crée le petit royaume d'Yvetot. ... Viking de 887, entérinée par le traité de Saint-Clair-sur-Epte en 911. .... anecdotes, conférences, sorties de livres autour de l'histoire de la Normandie.
887 — Wikipédia
fr.wikipedia.org/wiki/887
Cette page concerne l'année 887 du calendrier julien. ... Asie; 1.2 Europe. 2 Naissances en 887; 3 Décès en 887; 4 Notes et références ... Plaid de Kirchheim.
L'art de vérifier les dates des faits historiques, des ...
https://books.google.fr/books?id=rmc6AQAAMAAJ
1818 - ‎Chronology, Historical
551 établir la_ six et réglerles autres affaires de l'Eglise. u Ce concile ,' ans toutes les, ... ne convient nullemeiit au mois de mai 886 , mais bien à l'année 887.
Histoire d'Allemagne, depuis les temps les plus recules ...
https://books.google.fr/books?id=xGS81ucZOMAC
Heinrich Friedrich Theodor Kohlrausch, ‎A. Guinefolle - 1839
-Louis leGerma— nique sut défendre sôn royaume contre les Sla— ves aussi bien ... Heureusement pour lui qu'il mourut l'année suivante. Arnould. 887-899.


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