20
NOVEMBRE 2014...
Cette
page concerne l'année 908 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
AL-MUKTAFÎ
CALIFE ABBASSIDE
Abû
Ahmad « al-Muktafî bi-lah » ʿAlî ben Ahmad
al-Muʿtamid, surnommé Al-Muktafî, est né en 878 d'une mère
esclave Turque. Il a succédé à Al-Mu`tadid
son père comme dix-septième calife
abbasside de Bagdad
en 902. Il est mort en 908.
Son frère Al-Muqtadir, lui a succédé.
Au
décès de son père il est en mission à Ar-Raqqa, et se
rend aussitôt à Bagdad. Le vizir Qasim, fils d’’Oubeïd Allah,
se charge alors de recevoir le serment d’investiture au nom de
Mouktafî, d’une manière satisfaisante.
Il
lui écrit pour l’en informer, et lui adresse le manteau et le
sceptre.
Mouktafî
vient alors à Bagdad, maintient Qasim, fils d’Oubeïd Allah, dans
son vizirat en lui conférant des surnoms honorifiques.
Le
pouvoir de Qasim grandit sous le règne de Mouktafî et sa situation
devient considérable. Il se fait rapidement apprécier du peuple en
abolissant quelques-unes unes des mesures répressives de son père :
Notamment
il fait fermer les prisons souterraines qui sont devenues la terreur
de Bagdad.
Souli
a dit :
«
Parmi les vicissitudes du sort et les revirements des choses, les
plus étonnants auxquels j’aie assisté est la scène suivante :
J’ai vu Abbas, fils de Hasan, au début du mercredi, avant la mort
du vizir Qasim, fils d’Oubeïd Allah, il s’est présenté à la
maison de celui-ci et embrassé la main de son fils. Puis, à la fin
de ce même jour, Qasim est mort, et Mouktafî ayant été revêtu
des insignes et nommé vizir, ‘Abbâs, fils de Hasan, le fils du
vizir Qasim, fils d’Oubeïd Allah, vint et lui embrassa la main, »
Le
premier problème qu’il a à affronter c‘est l’insurrection des
Qarmates qui a débuté pendant le règne
précédent. Les armées impériales sont engagées en Égypte.
En
902, des Qarmates (une secte de
Khâridjites), sous le commandement de Zikrawayh
ont conquis quelques villes du Nord de la Syrie (Alep,
Homs, Hama). Ils
se révoltent et coupent la route aux pèlerins, qu’ils cherchent à
exterminer.
Ils
en font un immense carnage. Le calife abbasside les combat
victorieusement.
Un
autre meneur appelé « l’homme à la chamelle » attaque
Damas, il est tué pendant l’assaut.
Un
autre se prétendant Mahdî terrorise une
partie de la Syrie, il est exécuté en 904....
Zikrawayh
entre dans Koufa le 13 octobre 905,
et organise le pillage des caravanes revenant du
pèlerinage à La Mecque. Al-Muktafi
désigne le général Turc Wasif à la tête d’une grande armée
pour aller à la rencontre de Zikrawayh. Après deux jours de combat
Zikrawayh est pris, Il meurt de ses blessures au cours de son
transport vers Bagdad (907), cela met fin à
cette période de troubles en Syrie et en Irak.
La
foule de Bagdad a salué avec satisfaction son cadavre. Son armée
est poursuivie en Syrie et détruite par Al-Husayn ben Hamdan.
En
Irak, les populations Kurdes
se sont regroupées aux environs de Ninive.
Le gouverneur de Mossoul est l’Hamdanide
Abu al-Hayja qui a été nommé à ce poste en 905.
Les
Samanides règnent sur le Khorasan...
En 900, au nom du calife, ils ont vaincu le
Saffaride Amr ibn Layth.
Ils doivent faire face aux incursions des Turcomans, et
deviennent pratiquement indépendants de Bagdad étendant leurs
territoires jusqu’en Transoxiane.
Au
cours du règne d’Al-Muktafi comme pendant le règne précédent,
les hostilités avec les Byzantins n’ont jamais vraiment cessé...
Le
gouverneur Toulounide de Tarse a dû
incendier une flotte arabe de 50 vaisseaux, laissant ainsi le champ
libre aux Byzantins.
En
905, les troupes byzantines formées de 10 armées de 10 000
hommes chacune, ont dévasté les côtes restées sous domination
musulmane. Dans le même temps une flotte musulmane dirigée par un
traître Grec, ravage la côte en face de Byzance. Il s’en
est suivi d’autres combats, jusqu’à ce que la paix soit faite,
avec l’échange de prisonniers et le paiement de rançon.
Après
un règne tumultueux de moins de 7 ans, Al-Muktafî laisse un califat
plus en sécurité qu'au moment de la mort de son père.
Un
de ses derniers actes politiques est de reconnaître Ahmad II
comme successeur légitime de son père Ismail Ier
sur le trône des Samanides (907).
Al-Muktafi
retenu dans son lit depuis plusieurs mois à cause d'une maladie,
pense à sa succession, il a le choix entre son puiné et un des fils
d'Al-Mu`tazz...
Le
Vizir dans l'espoir d'avoir plus d'influence sur un enfant, a appuyé
le choix pour son fils alors qu'il n'a que 13 ans au moment de
prendre la succession (908).
Il
reçoit le serment d’investiture en l’année 902. Mouktafî est
du nombre des meilleurs khalifes. C’est lui qui bâtit la grande
mosquée sur la place dite Rahba à Bagdad.
Abbas,
fils de Hasan est fin, rusé, très cultivé, mais il est faible en
diplomatie.
Sa
conduite n'est pas digne d’éloges... Il est absorbé par ses
plaisirs, pendant que les affaires sont à l’abandon. Il a coutume
de dire à ses lieutenants dans les provinces :
«
Moi, je vous envoie mes ordres scellés, mais vous, faites ce qui est
avantageux. Les affaires ne cessent pas d’être en désordre sous
son administration, jusqu’à ce que Housain, fils de Hamdân et un
groupe de soldats l’assaillent et le tuent, et cela sous le règne
de Mouqtadir (908-932).
Ce
palais appartenait précédemment à Djafar, fils de Yahya le
Barmékide. Après la disgrâce et la confiscation des biens de cette
famille, le khalife Haroun al-Rachid le donne à son fils Mamoun, qui
en dispose, à son tour, au profit de son vizir Hasan, fils de Sahl,
dont il a épousé la fille Boûrân. C’est ce palais qui est nommé
« la maison riveraine », nom qui a été défiguré en dur
ach-châtibiyya.
Les
chiites, et principalement ceux de la Perse, contribuent largement,
sous la direction d'Abu Muslim, au succès des Abbassides.
MINARET DE BAGDAD |
Toutefois,
la chute des Omeyyades ne découle pas d'antagonismes raciaux, mais
plutôt d'une révolte sociale contre l'aristocratie arabe.
Le
moteur de la révolution réside dans le mécontentement économique
et social des populations citadines non privilégiées. Marchands et
artisans des villes de garnison, prenant conscience de l'importance
de leur rôle dans le domaine économique, aspirent à la direction
des affaires politiques. Au surplus, la classe dirigeante du royaume
omeyyade devient, avec la cessation des guerres de conquête – seule
activité productive de l'aristocratie –, une caste historiquement
désuète.
Son
renversement nécessite pourtant une conjugaison d'intérêts divers.
Une fois la victoire remportée, la coalition contre les Omeyyades
éclate, se scindant en groupes dressés les uns contre les autres.
Les Abbassides commencent par se débarrasser de l'aile extrémiste
du mouvement : Abu Muslim est exécuté avec plusieurs de ses
compagnons et l'émeute fomentée par ses partisans est écrasée
dans le sang.
Tous
les Persans ne sont pas pour autant écartés de la vie politique,
bien au contraire, l'aile modérée s'apprête à jouer un rôle de
premier plan dans la direction de l'Empire.
Le
califat abbasside ne s'appuie plus, comme au temps des Omeyyades, sur
le consensus des chefs de tribus. Il ne relève pas du régime des
cheikhs préislamiques, mais plutôt des traditions de l'Empire
sassanide. Le régime abbasside est une autocratie de droit divin.
« Ombre de Dieu sur terre », le calife gouverne avec
l'appui des forces armées et l'aide d'une bureaucratie salariée qui
se substitue à l'aristocratie arabe. Il s'entoure du cérémonial
d'une cour hiérarchique qui contraste avec la simplicité des
Omeyyades.
Dans
le domaine administratif, les Abbassides maintiennent, en la
modifiant peu à peu, l'organisation mise au point dans la première
moitié du VIIIe siècle par le calife omeyyade Hicham. Ils y
ajoutent des usages de l'ancien régime Persan des Sassanides.
L'administration
n'est plus, comme au temps des Omeyyades, l'apanage de l'aristocratie
arabe : Ses cadres se recrutent essentiellement parmi les
musulmans non arabes (mawali). Ceux-ci occupent un haut niveau social
et sont organisés en divans ou ministères (Chancellerie, Armée,
Sceau, Finances, Postes et Informations, etc...) sous l'autorité
suprême du vizir, personnage tout-puissant.
Les
Barmakides, une famille d'origine Persane, remplissent cette haute
fonction jusqu'en 803, date de leur renversement par Harun al-Rachid.
Dans
les provinces, l'autorité est partagée entre l'émir (ou
gouverneur) et l'amil (ou grand intendant des Finances), qui
disposent chacun d'un état-major et d'une force armée. Ils exercent
leur pouvoir sous la surveillance générale du maître des Postes,
dont le rôle consiste à adresser des rapports sur la situation de
la province au ministère des Postes et Informations de Bagdad.
De
même que l'administration, l'armée n'est plus l'apanage des Arabes.
Les pensions ne sont maintenues que pour les soldats de carrière. À
la milice arabe on substitue des troupes mercenaires. Les premiers
califes abbassides s'appuient sur la garde formée de soldats
originaires du Khorasan, particulièrement dévouée à leur
personne. Plus tard, ces Persans sont remplacés par des esclaves
(appelés mamelouks), pour la plupart originaires de Turquie d'Asie.
L'autorité
des Abbassides s'appuie également sur la religion. Les califes sont
pleins d'égards pour les chefs religieux et les jurisconsultes, dont
l'influence est très grande sur la population musulmane. L'objectif
des Abbassides, en donnant un caractère religieux à leur régime,
est précisément d'assurer la cohésion des divers éléments
ethniques et sociaux de cette population.
Le
succès des Abbassides se manifeste nettement dans le domaine
économique. La nouvelle classe dirigeante, issue de milieux de
marchands, d'agriculteurs ou d'artisans, favorise le développement
économique, d'autant plus qu'avec la fin des conquêtes l'Empire
doit compter sur ses propres ressources. Des travaux d'irrigation et
d'assèchement des marais permettent l'extension de la zone cultivée.
Les récoltes de froment, d'orge, de riz, de dattes et d'olives
atteignent de très hauts rendements.
L'importance
des ressources minérales (or, argent, cuivre, fer, etc...) permet le
développement du travail des métaux. Toutefois, l'industrie la plus
importante est celle du textile. Tissus à la pièce, vêtements,
tapis, tapisserie, tissus d'ameublement et coussins sont fabriqués
en Égypte, mais surtout en Perse. L'introduction de la culture du
coton, ajoutée à l'existence d'une sériciculture héritée des
Sassanides, fait de ce dernier pays le centre industriel le plus
important de l'Empire musulman.
Les
Abbassides introduisent l'industrie du papier, qui connaît très
vite un grand développement.
Cet
essor économique ajouté à la position géographique de l’Irak
favorise le développement du commerce avec l'Europe et
l'Extrême-Orient. Les marchands musulmans effectuent à partir des
ports du golfe Persique et de la mer Rouge des échanges avec l'Inde,
Ceylan, les Indes Orientales et la Chine. De ces pays, ils rapportent
des épices, des aromates, du bois précieux et d'autres articles de
luxe, destinés tant à la consommation intérieure qu'à la
réexportation vers l'Europe et l'Empire Byzantin chrétien. Ce
dernier exporte dans le monde musulman des vaisselles d'or et
d'argent, des pièces d'or, des drogues, mais aussi des ingénieurs
hydrauliques, des esclaves, des eunuques.
Le
commerce islamique s'étend jusqu'à la Baltique en passant par la
mer Caspienne, la mer Noire et la Russie, d'où proviennent les
fourrures, les peaux et l'ambre. Les Arabes commercent aussi avec
l'Afrique, d'où ils importent de l'or et des esclaves.
Le
commerce avec l'Europe Occidentale s'effectue par l'intermédiaire de
marchands juifs, principalement ceux du midi de la France, qui
servent d'agents de liaison entre deux mondes hostiles.
La
prospérité du commerce et des entreprises donne naissance à des
établissements bancaires. Au IXe siècle, le sarraf (ou
changeur personnage indispensable dans une économie fondée sur une
double monnaie, le dirham d'argent d'origine persane et le dinar d'or
d'origine byzantine) se transforme en banquier. Très vite, le
système bancaire atteint un niveau d'organisation avancé.
Bagdad
devient le centre de puissantes banques qui disposent de succursales
dans l'Empire. Les marchands possèdent des comptes en banque et
utilisent dans leurs transactions les chèques et les lettres de
crédit.
L'islam
interdisant l'usure, la plupart des banquiers sont juifs ou
chrétiens.
L'organisation
Arabes cessent de former une caste fermée héréditaire pour
s'ouvrir à tous les musulmans d'expression arabe. La différenciation
ethnique s'estompe avec le progrès de l'arabisation. Une nouvelle
classe composée de riches et d'érudits se substitue à
l'aristocratie guerrière dans la direction de l'Empire. Il s'agit de
grands possédants enrichis dans les opérations commerciales et
bancaires, les spéculations et l'exploitation de la terre, et de
fonctionnaires bien rémunérés, dont les emplois offrent des
possibilités illimitées de profits additionnels.
Cette
classe comprend, à côté des musulmans, des dhimmis (sujets non
musulmans de l'Empire), qui, quoique citoyens de seconde zone,
pratiquent librement leur religion, disposent du droit de propriété
et occupent des postes importants dans l'administration, moyennant un
lourd impôt.
La
révolution économique se traduit également par la détérioration
du niveau de vie des paysans, due aux spéculations des marchands et
des grands propriétaires, et à l'introduction d'une main-d'œuvre
servile dans les grands domaines. La naissance d'un prolétariat
important ne tarde pas à devenir pour le régime abbasside une
source de difficultés.
Al-Muqtadir
(Abbasside) — Wikipédia
fr.wikipedia.org/wiki/Al-Muqtadir_(Abbasside)
Ja`far
a pris le surnom bien mal adapté d'Al-Muqtadir bi-llah (Puisant par
la grâce ... qui plaça son cousin et concurrent `Abd Allâh ben
al-Mu`tazz sur le trône (908). ... La guerre avec les Byzantins
durait depuis plusieurs années en Anatolie.
Règne
du calife Abbasside al-Muktafi (902 -908) par al ...
histoireislamique.wordpress.com/.../regne-du-calife-abbasside-al-muktafi...
27
sept. 2014 - Règne du calife Abbasside al-Muktafi (902 -908) par
al-Tiqtaqa du "Kitab al-Fakhri" Après ... Il reçut le
serment d'investiture en l'année 289 (902).
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