mardi 23 décembre 2014

LA GRANDE GUERRE AU JOUR LE JOUR 4 DECEMBRE 1914

4 DECEMBRE 1914


I)
L'honneur après le danger M. Mirman, M. Grillon la sœur Marie Rosnet
Paris, 4 décembre 1h40.
L'Officiel publie les citations suivantes :
M. Mirman, préfet de Meurthe-et-Moselle, n'a pas cessé de prêter à l'armée son concours le plus éclairé. Il a organisé, souvent au péril de sa vie, l'assistance et le ravitaillement des populations ruinées par la guerre.
Son ascendant et la hauteur de son caractère ont préservé Nancy et le département des exodes qui, ailleurs, se sont ajoutés aux désastres de la guerre.
M. Grillon, sous-préfet de Verdun, a pris les mesures les plus énergiques, les plus utiles pour rassurer les populations de son arrondissement et venir en aide aux habitants des villages ruinés par le feu ennemi et le pillage.

Mme Marie Rosnet, sœur de l'ordre de Saint-Vincent de Paul, supérieure de l'hospice de Clermont-en-Argonne, demeurée seule dans la commune, a fait preuve pendant l'occupation d'une énergie, d'un sang-froid au-dessus de tout éloge.
Ayant reçu de l'ennemi la promesse qu'il respecterait la ville en échange des soins donnés par les sœurs à ses blessés, a protesté auprès du commandant Allemand contre l'incendie de la ville, faisant observer que la parole d'un officier Allemand ne vaut pas celle d'un officier Français.
Elle obtient ainsi l'envoi d'une compagnie de sapeurs qui combat le feu.
Elle a prodigué aux blessés, tant Allemands que Français, les soins les plus dévoués.

II)
Nos progrès en lorraine et en Alsace
Paris, 4 décembre, 1h50.
Communiqué officiel du 3 décembre, 23h :
Sur la rive droite de la Moselle nous avons occupé Isménil et le signal de Xon.
Dans les Vosges, nos troupes ont enlevé la Tête-de-Faux, au sud du village de Bonhomme, qui domine la crête frontière, et qui sert d'observatoire aux Allemands.

En Alsace, la station de Burnhaupt a été occupée par nos troupes, et nous nous installons sur la ligne Aspach-Pont d'Aspach-Burnhaupt.
(Isménil doit être le nom mal orthographié par le télégraphe, de Lesménil, à côté duquel se trouve le signal de Xon, au nord-est de Pont-à-Mousson, vers la frontière.
Burnhaupt et Aspach appartiennent au canton de Cernay, en Alsace.)

III)
4 mois de guerre, un récit du « Bulletin des Armées »
Paris, 4 décembre, 17h40.
Bordeaux Sous ce titre :
« Quatre mois de guerre », le Bulletin des Armées publie un rapport sur l'ensemble des opérations de guerre, du 2 août au 2 décembre :

Le rêve Allemand déçu
Après avoir constaté que l'Allemagne est déçue dans son espoir de nous terrasser en trois semaines, le rapport constate que les forces mobilisées à la frontière Ouest de l'empire représentent 52 corps d'armée, auxquels il faut ajouter 10 divisions de cavalerie.

Nancy inviolable
Tout en gardant l'espoir d'un coup heureux sur Nancy, l'Allemagne n'ose pas le risquer, en présence de la solidité de notre couverture, renforcée à la fin de 1913.

Le théâtre de la grande partie
Notre concentration s'achève librement. Elle doit être assez souple pour nous permettre de porter notre principal effort sur le terrain où l'ennemi montre le plus d'activité.
La violation de la neutralité Belge démontre que c'est au Nord que se joue la, grande partie.
Nous ne pouvons l'engager avant l'entrée en ligne de l'armée Anglaise.
Nous cherchons donc à retenir, en Alsace-Lorraine, le plus possible de corps Allemands.

IV)
Formation de la classe 1916 Paris, 4 décembre, 14h50.
Bordeaux : Le Journal officiel publie un décret prescrivant que les tableaux de recensement de la classe 1916 seront dressés et affichés dans chaque commune, au plus tard le troisième dimanche de décembre 1914.
Contrairement à l'habitude, il ne sera pas constitué de commissions de réforme, ni de commissions médicales militaires pour la révision de la classe 1916.
V)
Vendredi 4 décembre
Le neveu de Van Leynsele a affiché la liste des prisonniers de guerre qui ont donné de leurs nouvelles, et de plus, une quarantaine de noms cités au cours de ces lettres ou cartes. Au total, voilà donc 50 ou 60 prisonniers dont les parents connaissent le lieu de captivité

On amène à la kommandantur 2 soldats Roubaisiens amputés l’un de la main, l’autre du bras, qui ont réussi à se cacher chez eux après être sortis des ambulances lors des premiers combats en Belgique. C’est une voisine qui les aurait trahis et livrés ! Aussi, dit-on dans le quartier Notre Dame que la foule très irritée contre cette femme s’apprête à lui faire le plus mauvais parti.
Alfred Cheval a reçu hier les derniers sacrements, il a une tumeur sur l’intestin. En allant à l’hôtel de ville pour obtenir des imprimés à remplir en vue du remboursement du logement de nos bleus, on me montre le major Hoffmann, c’est un grand bel officier, d’âge mûr, large d’épaules et très haut en couleur. Il doit en imposer à ses inférieurs. On me désigne encore un autre officier comme étant Von Bulow.

VI)
Semaine du 4 décembre 1914
Résumé : La bataille inattendue
Depuis que les Allemands se sont tus, Antoine a la sensation que la guerre est presque supportable. Jules quant à lui prépare une surprise à ses camarades, qui les aidera à resserrer les liens et surtout à passer un bon moment…
Les préparatifs de Noël vont bon train et offrent aux soldats l’occasion de montrer comment ils se débrouillent pour organiser un événement pour célébrer les fêtes, même au front.

VII)
Le canon et l’ouragan… L’artillerie Allemande s’acharne contre la batterie de 120 qu'elle a repéré... Mais elle ne cause aucun mal. Le piétinement continue…
Nous avions un peu compté sur les Russes, les journalistes annoncent à grand fracas une écrasante défaite des Allemands sur la Wartha… Puis peu à peu les dépêches sont devenues moins prolixes et moins enthousiastes… La déroute des Allemands est devenue une défensive… Von Hindenburg et Mackensten se défendent comme de beaux diables.

VIII)
Journal du Rémois Paul Hess (extraits)
« Nuit passée dans le calme » Détonations terribles toute la journée. Bombardement après-midi et le soir. »
Paul Hess fait état d’une missive  envoyé par un  lecteur  du « Courrier » intitulé: « Non, Reims n’est pas un nid d’espions »:
« A en croire  la presse parisienne Reims serait un nid d’espions et ce serait la faute de concitoyens indésirables si notre ville n’a pu encore être libérée de l’étreinte des canons allemands. Certes, il y a lieu de penser qu’à Reims comme partout en France, les Allemands se sont assuré des intelligences sur place, et qu’ils ont dû profiter de leur courte occupation de notre ville pour renforcer et rafraîchir leur service d’indicateurs (…)

(…)Du reste l’espionnage qui a été traqué à Reims de la manière qu’on sait, ne doit plus y être chose facile. Pour être utile à l’ennemi, l’indicateur doit:
- Savoir quels renseignements celui-ci désire.
- Pouvoir se procurer ces renseignements.
- Pouvoir les communiquer aux Allemands.
Parmi les Rémois qui restent à Reims, il en est certainement de peu intéressants, il y a notamment de jeunes vagabonds qu’on verrait plus volontiers dans les tranchées que sur nos boulevards. Ils sont ce qu’ils sont ! Mais parmi ceux-ci, existe t-il seulement un traître ? Où trouverait-on parmi eux un seul individu assez infâme pour vendre sa ville en même temps que sa patrie, et assez lâche pour coopérer contre argent à la destruction systématique de sa cité, à l’assassinat journalier de ses voisins, de ses amis, de ses proches ?
Oh ! Si ce Judas existait, il n’y aurait pas de châtiment assez rigoureux à lui infliger, ni d’épithète assez flétrissante à accoler à son nom.

Mais je ne puis pas croire qu’il y ait un Bazaine parmi nous. L’espion doit être plutôt recherché  dans les éléments cosmopolites de la population et particulièrement dans le monde des femmes légères, parmi ces femmes qui parviennent à suivre les armées et passent constamment de l’une à l’autre, ces femmes que nous avons vu alternativement faire la cour aux soldats Français, puis aux Allemands et de nouveaux aux Nôtres.
C’est dans ce monde interlope, du moins, je pense, qu’il faut chercher ces brebis galeuses, beaucoup plus qu’au sein de la patriotique population Rémoise. »

IX)
Le caporal Floch Paul, Henri, les soldats Petelet Claude, Gay Pierre, Quinault Jean, Blanchard Jean, Durantet Francis du 298e RI ont été condamnés à la peine de mort par le C d G spécial de la 63e division d’infanterie dans la séance du 3 décembre pour abandon de poste en présence de l’ennemi. Ces militaires ont été passés par les armes le 4 décembre à 7h30.

X)
Journal de marche du 36e RI en pays Rémois
Entre 9h00 et 10h00, les Allemands ont envoyé une quarantaine d’obus vers la Neuvillette sans but précis.
À 10h00 sur la route nationale sans résultat. Vers la même heure de nombreux obus de 150 mm tombent dans la direction de Saint-Thierry, Merfy, Pouillon et vers Reims.
À 16h00 relève. Le 1er bataillon vient à la Verrerie Le 2e va cantonner à Courcelles. Une patrouille a aperçu à 23h00 une section Allemande près des tranchées sud-est du moulin de Courcy.

XI)
EMPEREUR FRANÇOIS JOSEPH
Martigues.-Le 4 décembre 1914, Le conseil municipal décide de baptiser « boulevard des Belges » l’esplanade de la fontaine de Jonquières pour « commémorer le dévouement et l’héroïsme de la nation Belge »

XII)
Lu dans le Miroir en date du 4 décembre 1914
France.
-Nos troupes rencontrent des succès intéressants, à Lesménil, au nord-est de Pont-à-Mousson, entre Moselle et Seille, au col du Bonhomme et en Alsace., entre Thann et Mulhouse.

Belgique.
-Les renseignements qui parviennent sur les mouvements des troupes Allemandes en Begique demeurent contradictoires. Ces troupes vont-elles être renforcées sur l’Yser ou bien détachent-elles les forces sur le front oriental ? Ce qui est sûr, c’est que Zeebruge est devenue inutilisable pour nos ennemis.

Pologne.
-Les corps de Von Hindenburg continuent à combattre à Lodz et à Loviez en Pologne, mais toutes leurs offensives sont brisées coup sur coup.

La Russie appelle encore un million d’hommes sous les armes.

Les Autrichiens annoncent leur entrée dans Belgrade. Ils ont mis 4 mois de plus qu’ils ont prétendu, et il ne faut pas oublier que Belgrade, évacuée, fin juillet par le gouvernement serbe, est sur la frontière elle-même.

Turquie.
-On n’entend plus parler de l’action Turque, depuis que les troupes Ottomanes ont été mises en déroute près d’Erzeroum. des contingents Australiens et Néo-zélandais ont été débarqués en Égypte pour défendre éventuellement cette contrée contre Enver pacha.

Allemagne.
-Le Reichstag a tenu séance. La chancelier y a fait  un exposé mensonger sur la crise Européenne, dont il impute la responsabilité à la Russie et l’Angleterre. Après quoi 6.250 millions de crédits militaires ont été votés par l’unanimité des députés, hors le représentant socialiste Liebknecht.

Italie.
-Au parlement Italien qui fait également sa rentrée, le président du Conseil, M.Salandra, a précisé l’évolution politique suivie par lui depuis cet été.
La Triple Alliance ne peut jouer, puisque l’Allemagne et l’Autriche ne sont pas attaquées.
L’Italie est restée neutre, mais il reste à savoir si cette neutralité va suffire , car la Péninsule a des intérêts et des revendications à défendre.
Aussi a t-elle accru ses armements.
Ce discours a été salué par des acclamations à l’adresse de Trente, Trieste et aussi de la Belgique.

XIII)
Toujours à propos de la mission Anglaise auprès du Vatican, je reçois cette information intéressante :
« L'envoi par le gouvernement Anglais d'un ambassadeur extraordinaire près du Saint-Siège est très certainement l'indication du désir de l'Angleterre que le Pape s'entremette près du gouvernement Autrichien pour qu'il se sépare de l'Allemagne et fasse avec les alliés une paix séparée et immédiate. (En Autriche, les partisans de la guerre et de l'alliance Allemande sont, M. Tisza et la famille impériale, à l'exception de l'archiduc héritier.
Mais, au cas où le but indiqué plus haut ne serait pas atteint, l'envoi d'un ambassadeur peut viser un autre but, celui d'exercer une pression indirecte sur le gouvernement Italien pour le décider à sortir de la neutralité, en lui faisant comprendre que l'Italie a d'autant plus intérêt à intervenir, pour faire partie du congrès qui refera après la guerre la carte de l'Europe, que la papauté pourrait, elle, y être admise : l'Angleterre et la Russie, la France officielle ne compte pas, désirent refaire la carte de l'Allemagne en s'appuyant sur les différences religieuses, et elles ont besoin pour cela de l'influence du Saint-Siège sur les Allemands catholiques, sur les princes catholiques et sur les Habsbourg.
D'autre part, on me dit qu'en ce moment le gouvernement Anglais envoie chaque jour 10 000 soldats Anglais sur le continent, et que cet envoi régulier et quotidien va se poursuivre pendant plusieurs mois.

Les dispositions de François-Joseph ont pu changer : Je sais de bonne source qu'au mois de juillet il a énergiquement résisté à Tisza et aux partisans de la manière forte. Dans un conseil tenu à la Hofburg, le vieil empereur se serait même écrié, en tapant du poing sur la table : « Avez-vous vu la guerre, vous ? Moi, j'en ai vu plusieurs, je ne veux plus recommencer. »

Le bruit de son abdication a couru ces jours-ci : son successeur, le jeune archiduc héritier, dont la femme, princesse de Bourbon-Parme, a une éducation et des sentiments Français bien connus, serait l'homme de cette « paix séparée » qu'il n'est aucunement déraisonnable d'espérer.
Les X..., qui ont de fortes attaches de famille en Hongrie, ont dû, au moment de la guerre, laisser une de leurs fille à Budapest, chez le comte Tisza lui-même. On ne sait, dans la société Hongroise, quels égards lui témoigner, quelles preuves lui donner du regret qu'on a d'être en guerre avec la France. Les officiers Russes prisonniers ne sont pas davantage traités en ennemis. Dans une des dernières lettres reçues à Paris par les X..., leur fille fait comprendre que Tisza recherche les moyens de conclure la paix et d'abandonner l'Allemagne avant que l'Italie et la Roumanie se soient décidées à intervenir.

Le discours que M. Salandra vient de prononcer à Montecitorio indiquant l'intention du gouvernement Italien de persister encore dans l'expectative, l'Italie - et la Roumanie, qui la suit pas à pas, se trouvent donc en danger de s'asseoir entre deux selles. C'est le sens de l'article intitulé
« Cinq minutes trop tard » que le Secolo, très anti-Autrichien et irrédentiste, vient de publier. 

XIV)
Protéger le canal de Suez :
La guerre se développe au Moyen Orient et des troupes Australiennes et Néo-zélandaises débarquent en Égypte pour participer à la défense du canal de Suez. Au sud de la Mésopotamie débute la première bataille de Qurna, dans une zone marécageuse au bord du Tigre. Les Britanniques appuyés par des navires de guerre et des vedettes fluviales tiennent pendant ce temps sous leurs armes le confluent du Tigre et de l’Euphrate.

« Mes chers amis…
vous m'excuserez si j'ai tardé quelques jours à vous faire réponse de suite.
Je vous dirais que çà m'a fait de la peine en me disant que Eugène avait été tué sur le champ de bataille, surtout que lui pouvait s'en éviter, c'est bien triste pour les familles car la guerre est barbare.
Il faut s'y trouver pour le voir et pour le croire, c'est quelque chose d'invisible » (?).
Maintenant, nous tenons un front devant les casernes de Saint-Mihiel qui sont occupées par les Allemands, et c'est une jolie ville.
Et bien, il faut que toutes les semaines il y ait un combat contre ces casernes, c'est un hasard s'il n'y reste pas deux ou trois compagnies.
Dernièrement, vous ne savez pas ce qu'ils ont fait ?... ils ont laissé entrer les Français, quant ils ont été dedans, ils les ont fait sauter, elles étaient minées à l'avance.

Ce sont des vieux lascars, ils savent faire la guerre. Je ne vois plus rien à vous dire pour le moment. Bonne santé à vous tous. A bientôt.

Voilà, tout est dit... La guerre est barbare !
Un courrier court, et qui résume bien cette courte phrase... Eugène a été tué, les allemands ont fait « sauter » les Français... ça ne laisse que peu de place aux pensées un peu plus légères.

Il semble que cette correspondance fasse référence à la prise de Chauvoncourt, dans la Meuse, le 17 novembre 1914 par les français, puis à ce tragique événement.
La place ayant été minée, l'explosion causa de très lourdes pertes de notre côté, obligeant les Français à se replier. La ré-installation des Allemands est immédiate.

XVI)
Notre soldat se trouve à 150km de Reims, on peut supposer qu'il y était auparavant. La carte nous montre les dégâts causés par un seul obus de 420 !
420 mm, c'est le calibre de la tristement célèbre « Grosse Bertha » / « Dicke Bertha », obusier nommé ainsi en l'honneur de Bertha Krupp, fille unique et héritière de Friedrich Krupp, constructeur de cette arme abominable.
Quant au lieu de cette destruction, même si rien n'est marqué sur la carte postale, il s'agit de la Rue Ponsardin.
En revanche, dans l'état, difficile de dire à quel niveau de cette longue rue Rémoise se trouve cette construction.
(il existe de nombreuses autres cartes similaires, avec indication du nom de la rue).

XVII)
Concernant l'importation de bétail de boucherie de provenance Belge.
- base juridique:
Lettre du 29 juillet 1912 (Mém. A - 58 du 03 août 1912, p. 677)
Arrêté du 4 décembre 1914, concernant l'importation de bétail de boucherie de provenance Belge.
Le ministre d’État président du gouvernement,
Revu l'arrêté du 2 septembre 1914, autorisant, sous certaines conditions, l'importation, aux fins d'abatage, de bovins, moutons et porcs provenant de Belgique
Vu la loi du 29 juillet 1912, sur la police sanitaire du bétail;
Arrête:
Art. 1
L'arrêté visé du 2 septembre 1914 est rapporté.

Art. 2.
Les infractions au présent arrêté seront punies des peines prévues par la loi du 29 juillet 1912, sur la police sanitaire du bétail.

Art. 3.
Le présent arrêté sera exécutoire le lendemain de sa publication au
Mémorial

Luxembourg, le 4 décembre 1914. Le Ministre d'État, Président du Gouvernement, Eyschen # 79ST # E 1005 2/1 conseil fédéral.
XVIII)
Le 4 décembre, vers 11h, un groupe de 120 fusils est constitué sous les ordres du capitaine L'Arbalétrier, afin de s'opposer aux infiltrations d'éléments ennemis (forces inconnues) qui ont enfoncé la ligne du 91e de ligne vers le ravin occidental de la Fontaine-aux-Charmes. Peu après avoir débouché des tranchées du 128e, le groupe est accueilli par le feu de l'ennemi qui occupe la crête opposée au ravin à 400 mètres de distance, nous subissons quelques pertes. Le groupe L'Arbalétrier occupe la crête nord face à l'ennemi et est bientôt rejoint par des fractions du 147e, en compagnie desquelles il participe, vers 16h, à l'attaque des tranchées ennemies. Le groupe L'Arbalétrier se place à cet effet sous les ordres du chef de bataillon Pallenet, du 91e de ligne, qui dirige l'attaque des deux compagnies du 147e de ligne. Il est placé en soutien. L'attaque échoue.

XIX)
Au tribunal de police de Stratford samedi John Sadler de Colchester a été convoqué pour la vente de beurre n'étant pas de nature, de qualité ni de substance demandé , il a plaidé coupable.
Il a dit qu'il travaille dans une laiterie et le beurre qu'il vend est mieux que toute autre chose.
Il a été fraîchement préparé et livré le jeudi ou le vendredi. Une commande a d'une demi-livre et cela a été dûment livré.

XX)
Vendredi 4 - Messe à la Chapelle du Couchant à 7h30. Bombes à 10h. Bombes à 15h. Visite au Dr. d'Halluin. Nuit tranquille. Coups au loin.
Cardinal Luçon dans son Journal de la Guerre 1914-1918, éd. Travaux de l’Académie Nationale de Reims

Sainte Barbe, fête des Artilleurs.
Jour dont la Ville de Reims se souviendra car, dès 8h du matin on a eu à supporter un terrible bombardement, à 15h, plusieurs incendies en ville, au Port sec et rue Pasteur, et c'est sans doute pas tout.
La conduite d'eau ayant eu sans doute à souffrir car à 15h, plus d'eau. C'est assez triste, ni eau, ni gaz. Enfin, vers 16h, calme relatif à 19h30 quand j'écris ces lignes, le calme est complet à part quelques coups de canon des places Françaises.
Nuit tranquille. Nombreuses victimes du bombardement et aucun des journaux locaux ne donnent le nombre.

XXI)
Retour au sommaire de L'Histoire du Sundgau
Après le mois de septembre, le front se stabilise à quelques centaines de mètres du centre du village qui reste aux mains des Allemands... Le 4 décembre 1914, un engagement près du « Landfürstenweiher » fait 44 morts dont 11 soldats Français du 372 RI. La population est évacuée le 15 décembre 1915, essentiellement vers le Wurtemberg.

La guerre de 1914-1918 qui s'abat surtout sur l'ouest de la région est une terrible épreuve. Dès les premiers jours du mois d'août 1914, les troupes Françaises cantonnées près de Valdieu font sauter le viaduc de Dannemarie. Des combats meurtriers et violents font rage près de Soppe-le-Bas et Altkirch, ainsi qu'à Bréchaumont, Montreux-Jeune et Romagny.
XXII)
Douai.
Nous continuons la publication régulière, quasiment au jour le jour, de « morceaux choisis » des carnets de Mathilde Scaillierez, cette adolescente Douaisienne qui a tenu un journal durant la Première Guerre mondiale dans Douai occupé...
« Mercredi 2 décembre. Je ne suis pas fatiguée du tout, bien que bien chargée en revenant de Flines.
Cécile Chemin est revenue avec Renée et moi, et nous rapportons triomphalement 10 poules et poulets, un lapin, 3 kg de beurre, deux fromages blancs, etc.
On nous dit ce soir que Lille est reprise par les Français. Je n’ose le croire ! On dit aussi qu’il y aura du nouveau dans quelques jours…

Cette fois, est-ce que ce sera vrai ? Voilà tant de fois qu’on nous prédit la même chose. En tout cas, ils emmènent le plus de blessés qu’ils peuvent et brûlent tout ce qui reste à la caserne d’Esquerchin. »

« Jeudi 3 décembre. On dit que pour eux c’est le commencement de la fin ! Que nous ne les aurons plus très longtemps. Il paraît qu’un aéro a lancé une dépêche à Lille disant que bientôt les villes du Nord seraient délivrées. Signé : Général Joffre. Mais… ils ne sont pas encore partis. »
« Ce serait le signal de l’entrée des Anglais dans la ville »

« Vendredi 4 décembre 1914. Ce matin, tout le monde a été réveillé par une canonnade très vive et assez proche. Cela n’a pas duré longtemps. Après cela, le canon a encore tonné toute la journée, et maintenant (10 heures du soir), on l’entend encore… Parlez d’une berceuse pour s’endormir… Quand on est jeune, on dort quand même… C’est papa et maman qui sont plus inquiets.
« Il paraît qu’on a bassiné que, quand on entendrait le tocsin, il faudrait rentrer chez soi et tout fermer, car ce serait le signal de l’entrée des Anglais dans la ville, et on se battra probablement. Je doute que nos ennemis prennent un tel soin de nous.

« Loulou ne va plus en classe. Il paraît que, dans certaines villes et villages, ils ont vacciné les enfants dans les écoles et que presque tous sont morts… Comme on parle aussi de vaccination pour Douai, papa n’a plus voulu que son fils continue (NDLR, d’aller à l’école). Ah ! les vilains êtres que ces Alboches. »

Décembre 1914 - La Vie en Lorraine (1/3) - blamont.info
www.blamont.info/textes871.html
La Vie en Lorraine René Mercier Edition de "l'Est républicain" (Nancy) Date d'édition : 1914-1915. La Grande Guerre LA VIE EN LORRAINE DECEMBRE 1914
Mardi 1er décembre 1914 : le roi Georges V en visite à Saint ...
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1 déc. 2014 - Politique, société, culture, sport, insolite, qu'elles soient nationales, internationale ou régionales retrouvez ce qui faisait l'actu dans nos ...
4 décembre 1914. Le canon et l'ouragan… | Comme en 14
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4 déc. 2014 - 4 décembre 1914. Le canon et l'ouragan… L'artillerie allemande s'acharne contre la batterie de 120 qu'elle a repérée au-dessus de Belleu.
CONSEIL FÉDÉRAL Procès-verbal de la séance du 4 ...
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118. 4 DÉCEMBRE 1914. #ST# 79. E 1005 2/1. CONSEIL FÉDÉRAL. Procès-verbal de la séance du 4 décembre 1914 '. Ausfuhrverbote. Geheim.










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